Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

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Donna Troy

Humain(e)

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    Devenue super-héroïne sans l'avoir voulu.
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Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

dimanche 14 octobre 2012, 19:39:26

♫ You're my escape when I'm stuck in this small town.
I turn you up whenever I feel down.
You let me know like no one else
That it's okay to be myself ♫



Donna chante. La musique dans les oreilles à l’aide de son MP3, elle se détache du monde extérieur. Elle fait moins attention à tout ce qui l’entoure, en particulier les hommes. C’est sa façon de se protéger de sa phobie, encore présente. Elle ne s’habille pas de façon provocante ou à montrer ses formes féminines, tout simplement parce qu’elle ne souhaite pas attirer l’attention sur elle. Un jean, des tennis, un tee-shirt masculin pour cacher sa poitrine appétissante qui ameutait la gente masculine. Rien de bien féminin en somme, à part peut-être sa paire de lunettes rectangulaires et son sac à main. Bien lourd d’ailleurs, car il contenait ses affaires pour le travail.


Regardant parfois le ciel sur le chemin, elle s’était mise à penser aux deux tourtereaux. Kyle et Hitomi étaient bien mieux ensemble, et même si parfois c’était encore dur pour l’américaine, elle en était heureuse pour eux. Elle s’était promis de trouver quelqu’un aussi, et ce jour-là, Donna le présentera fièrement à son meilleur ami et à la rouquine, à Marie aussi, pour sûr. Son sourire qui avait étiré doucement ses lèvres rosées et charnues, disparût soudainement. Sa phobie lui était revenue en pleine poire quand elle heurta sans mal un passant. S’excusant rapidement d’un hochement de tête, au visage devenu bien pâle, Donna se rappelle maintenant. Elle ne trouvera peut-être jamais quelqu’un qui l’accepterait avec sa peur grandissante, son passé et son futur si extraordinaire. Pourtant, Kyle avait bien réussi à trouver quelqu’un, lui qui en doutait tellement…


Un rire étouffé l’égaya quelques secondes. La journée allait être longue, mais quand faut y aller, faut y aller ! Se dirigeant dans le grand hall d’entrée du centre commercial, elle haussa un sourcil d’étonnement de voir autant de monde à cette heure-ci. Il n’était pas encore midi pourtant ! Un long soupir passa ses lèvres, alors que ses pas l’emmenaient vers le café où elle travaillait. D’un banal déconcertant, Donna n’était pas très ravie à chaque fois que la patronne lui demandait de changer de tenue. Jupe droite et noire, arrivant à mi-cuisses, un chemisier blanc ENFIN à sa taille et manches courtes, le tout agrémenté d’un petit tablier blanc à la taille. Rajouté à cela ses lunettes lui donnant un côté secrétaire sexy, et son chignon remonté mais pas trop stricte, ainsi que sa paire d’escarpins noirs, simples mais qui lui faisaient des jambes parfaitement galbées…Donna voudrait bien y voir sa patronne, à prendre les commandes et que lorsqu’elle se retourne, la brunette prenait parfois des mains aux fesses. Mais non, elle n’avait rien droit de dire, rien droit de faire, juste pâlir à ce contact qui l’horripilait et ravaler sa salive.


Quinze heures. Enfin, Donna allait pouvoir se reposer. Pause ! Et en plus du fait qu’elle commençait à avoir mal aux pieds, son estomac lui rappelait toutes les minutes qu’il crevait de faim. Cherchant son porte-monnaie dans son vestiaire, elle fit signe à sa patronne qu’elle partait manger. Deux bonnes heures, au moins, pour ça, la vieille peau était sympa. Se dépêchant d’acheter sandwich, soda et morceau de moelleux au chocolat, sa petite gourmandise, elle prit place pas loin du café. Juste en face, il y avait un espace détente si l’on peut dire, deux bancs dos à dos. S’affalant dessus sans aucune grâce et profitant qu’il n’y ait personne, elle se plongea de nouveau dans son monde, la musique dans les oreilles. C’est une autre façon de voyager, faut dire. Et les States lui manquaient à vrai dire. Ouvrant le paquet de son sandwich, la première bouchée fut comme une libération, son estomac gargouillant une dernière fois comme pour la remercier. Il en faut peu pour être heureux, non ? Prenant davantage ses aises, elle retira ses escarpins, posant les pieds nus dessus, qui avaient d’ailleurs pris légèrement les traces du contour de la chaussure.


Plusieurs bouchées plus tard, Donna entama son soda, non sans un petit son distinctif des boissons gazeuses qui ne passa pas la barrière de ses lèvres. Ce n’est pas très fin, mais bon, c’est Donna aussi. Avec délice, l’américaine se lécha les babines en ouvrant le sachet de sa gourmandise du jour. D’ailleurs, elle n’en mangea que la moitié, préférant en garder un bout pour la fin du service, ou bien même pour quand elle rentrerait chez elle. Il lui restait bien une bonne grosse heure avant de reprendre le travail au café. Alors, elle jeta ses déchets dans la poubelle voisine, toujours les pieds nus, et se réinstalla sur le banc. Donna ne se gêna nullement pour y poser les pieds dessus, rabattant quand même ses jambes vers elle, assise, le bras accoudé au dossier, la tête maintenue par sa main. D’abord murmurant, presque inaudible, elle se mit à chanter plus fort, dans son accent américain de l’Iowa. Elle ne savait pas si elle chantait bien ou non, mais cela ne l’empêchait nullement de se laisser aller à la mélodie de la musique. Fermant doucement les yeux, elle se laissa porter par les notes de musique.


♫ I was broken, I was choking.
I was lost, this song saved my life.
I was bleeding, stop believing
Could have died, this song saved my life.
I was down, I was drowning
But it came on just in this time.
This song saved my life. ♫

« Modifié: mercredi 17 octobre 2012, 01:43:02 par Donna Troy »

Quincy Archer

Humain(e)

Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 1 dimanche 14 octobre 2012, 21:12:57

Le double bacon-cheese-oignons de chez Joe, sur la cinquième. Oui et bien écoute, Lloyd : ne pas pouvoir un burger honteusement gras pendant que les Jets mettent leur râclée aux Chargers sur leur terrain, ça me manque. Et la vraie bière, aussi. Hmmm... God bless America, bro'. Je te rappelle ce soir, j'ai des euh... ramens au porc qui m'attendent. Salut, Lloyd. Bises à Stacy et aux gamines.

Quincy raccrocha en souriant après que son frère l'eut salué, sa femme se joignant à lui en guise de fond sonore, accompagnée par les deux filles du foyer. Q adorait ses nièces, même si elles faisaient plus de ramdam qu'un supporter survolté et pour tout dire, elles lui manquaient plus que le Double bacon cheese et oignons. L'Amérique toute entière lui manquait mais ce brave monsieur Archer gardait le cap. Après tout, le Japon avait son charme oscillant entre traditionalisme et hyper-modernité, un mélange que l'auteur trouvait très inspirant. Parfait pour lui qui s'était enfin attelé à la rédaction de son nouveau roman qui - si il ne ferait certainement pas de lui le successeur légitime de JK Rowling- lui permettrait de sauver l'honneur après l'échec de Wonder Skies, son dernier livre. La vie d'un super-héros n'intéressait personne quand elle n'était pas accompagnée d'images... Et quand elle était mal rédigée, aussi.

Archer avait couru dans tout Seikusu, ce jour là. Déposer quelques nouvelles dans les locaux de journaux spécialisés, rendre visite à quelques contacts du milieu littéraire et même à une ou deux librairies qui vendaient encore Wonder Skies et Porn Maker (son premier livre et chef d'oeuvre incontesté, parlant du parcours d'un anonyme devenant une figure du porno), prendre contact avec une deux maisons d'édition... Et passer chez l'avocat pour le divorce et la négociation de la garde de son fils, une épreuve en soi. Il en avait perdu son éternel sourire tranquille et avait décidé de noyer sa mélancolie et sa faim dans le premier plat japonais venu. Le centre commercial, un restaurant proposant des ramens à emporter et le tour fut joué. C'est pendant qu'il cherchait un endroit où manger son bouillon que Lloyd l'avait appelé et ce fut une fois le portable raccroché qu'il trouva ce qui semblait être un banc tranquille.
Sans hésiter, il s'y dirigea d'un pas vif, veillant à ne pas renverser du bouillon sur son élégante chemise pourpre aux chemises rapidement retroussée. Sa serviette de cuir noir dans l'autre main et ses lunettes sur le front, Quincy marqua un temps d'arrêt quand il entendit une voix. Là, là ! Une fille chantait ! Bon, ce n'était pas Madonna, mais le timbre était assez correct pour ne pas agresser l'oreille. L'écrivain afficha un sourire large qui naviguait entre l'attendrissement et l'amusement quand il s'installa dos à la brunette, sur le banc jumeau.

D'abord décidé à ne pas déranger et à profiter du tour de chant en mangeant ses nouilles, il ne pût finalement pas s'empêcher de s'intéresser d'un peu plus près à la jolie brune qui se laissait aller. Battant la mesure avec une de ses baguettes jetables qu'il tapotait sur le dos commun des bancs, Quincy s'abandonna à son tour, par jeu et espièglerie.

Sometimes it feels like nobody gets me,
Trapped in a world where everyone hates me,
There's so much that i'm going througt.
I wouldn't be here if it
Wasn't for youuuuuuuuuuuuuuu !


Non, il ne chantait pas spécialement bien. Mais ce canon improvisé lui plaisait bien et c'était suffisant, non ? Un sourire et un peu de bonne humeur rendaient une vie tout de suite un peu moins compliquée, après tout.
« Modifié: lundi 15 octobre 2012, 10:29:48 par Quincy Archer »

Donna Troy

Humain(e)

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 2 lundi 15 octobre 2012, 02:11:13

Cette mélodie est fabuleuse. À la fois légère et abrupte, douce et forte de ces voix, les paroles emportaient doucement la belle brune. Si bien, qu’elle mit le repeat en route sur son MP3, juste pour cette chanson, qui lui faisait lentement palpiter le cœur. Et elle chante, encore et encore, sans pourtant s’époumoner. Un petit quelque chose tapait en rythme avec la chanson, mais elle n’en tint pas compte, sans se soucier d’où ça venait. Ses lèvres expiraient les paroles de façon très synchro, et c’est à l’approche d’un couplet, le premier en fait, que sa bouche s’entrouvrit pour ne laisser place à aucun son, aucun mot. La surprise était telle qu’elle ne prit même pas la peine d’ouvrir les yeux, retirant même une oreillette pour être bien sûre de ce qu’elle avait entendu. Mince, une voix grave, un homme. Pas un castafiore, mais au moins, il connaissait parfaitement les paroles de la chanson. Elle ravala sa salive dans un son assez bruyant chez une jeune femme, et pas très glamour, faut le dire.


Ne te laisses pas prendre dans le tourbillon de ta peur. C’est un homme qu’elle ne connaît pas, du moins, à sa voix, elle ne la reconnaît pas. Et ce n’est pas une personne qui doit l’empêcher de faire ce qu’elle a envie de faire. Alors elle reprend doucement la chanson, les paroles résonnant dans un parfait anglais, celui des States. Elle chante sa mélodie, sans pour autant ouvrir les yeux, et portée par ce chant, elle se mit à sourire doucement. L’autre pouvait continuer à chanter aussi, cela ne la dérangerait pas. Au contraire, ça ne faisait que renforcer les sentiments que lui procurait la mélodie. De la puissance, de la force, du bien-être, comme si Donna pouvait braver n’importe quelle tempête. Invincible, peut-être qu’elle pourrait combattre aussi sa peur ?


Les couplets s’enchaînent, et la mélodie se termine. Donna a toujours son sourire aux lèvres, presque apaisé. Mais ce n’est qu’une façade. Ses yeux toujours clos, elle n’ose les ouvrir en réalité. Un homme…Ce n’est qu’une personne comme une autre, non ? Dans l’obscurité, son passé lui rappelle les scènes de violence que la brunette avait subie, et qu’aucun homme ne devait la rassurer. Pourtant, il y avait bien eu Kyle, et même s’il est vrai que le fait de posséder des pouvoirs comme Donna avait aidé la demoiselle à se rapprocher de lui et lui faire confiance, au point de devenir son ami, la phobie de l’américaine était encore bien présente, prête à croire que chaque homme pourrait lui tomber dessus. Allez, prends ton courage à deux mains, et ouvres les yeux.


Ses prunelles azur tombèrent sur un jeune homme, peut-être de son âge. Elle n’était pas douée pour deviner l’âge des gens de toute façon. Brun à la longue chevelure, il a l’air plutôt grand aussi. Mais ce sourire, doux et amusé à la fois…Et ces yeux verts…Donna aurait pu fondre sur le banc devant ce regard si perçant et profond. Il n’y a pas à dire, le chanteur était plutôt bel homme. Il est plutôt bizarre de voir ce genre d’hommes non accompagné. Sûrement un coureur de jupons ! Mais ce n’est pas pour autant que Donna baissera sa garde. Éteignant son baladeur, prenant soin d’enrouler les oreillettes tout autour et le déposant dans sa poche de tablier, la brunette releva lentement son visage, pour le poser sur le jeune homme. Ah, des ramens. On voit que la serveuse n’était pas la seule à manger en vitesse ce midi, enfin « midi »…Allez Donna, ouvres la bouche, et dis quelque chose ! Encore une fois, elle ravale sa salive, impressionnée il faut le dire.


- Il est rare de trouver des personnes qui connaissent cette chanson par ici. Et encore plus un Japonais qui parle parfaitement l’anglais, avec l’accent américain, pour sûr.


Elle sourit ! Un petit pas pour l’humanité, mais un grand pas pour Donna, vraiment !

Quincy Archer

Humain(e)

Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 3 lundi 15 octobre 2012, 10:27:45

Les couplets et les paroles s'enchaînèrent durant leur choeur improvisé, pas forcément sur un bel ensemble. Quincy n'avait la chanson qu'en tête et ne se souvenait pas de tout, d'autant qu'il n'avait pas le support musical. Heureusement la brune avait mit le son assez fort pour qu'il puisse le saisir au vol, s'appuyant sur le peu qu'il entendait entre deux paroles échangées. Le jeu continua ainsi un petit moment, les minutes s'égrainant au rythme des mots qu'ils semblaient parfois s'échanger, parfois faire se répondre. De loin, n'importe qui aurait put voir dans le duo improvisé une paire d'amis se livrant à une bêtise d'adolescents et peut-être était-ce l'effet que Quincy recherchait. Après tout, ça aurait été dommage que la fille prenne la mouche et s'arrête net pour filer à l'anglaise sous le coup de la honte ou de la vexation.

La chanson finit bien évidemment par s'arrêter et la voix de Quincy finit par mourir dans le silence, l'écrivain riant doucement alors que ses lèvres s'étiraient pour dessiner son incomparable sourire qui rayonnait de soleil. Ses grands yeux couleur menthe à l'eau se posèrent sur la chanteuse et il attendit qu'elle daigne ouvrir les siens. Hey ! Elle devait bien s'être aperçue qu'elle ne chantait pas toute seule et peut-être que le fait de s'être affichée ainsi en public la mettait mal à l'aise ! Quincy se promit de s'excuser si il venait à s'apercevoir que la duettiste s'avérait embarassée. Elle finit par ouvrir les yeux, les relever sur lui après avoir rangé son MP3 tandis que Quincy attaquait ses ramens un peu froids sans la lâcher du regard tout en regrettant une fois encore l'énorme burger de chez Joe.
Notre auteur aurait bien lâché le premier mot, mais sa bouche pleine et la politesse l'en empêchèrent, aussi la brune parla t'elle la première, le faisant un peu plus sourire.

Il avala rapidement, s'essuya le coin de la bouche et entreprit de répondre à ce petit sourire encore un peu gêné et aux mots qui l'avaient précédé tout en riant un peu.

Disons que c'est peut-être parce que je suis un américain qui parle le japonais avec l'accent de chez nous !

L'accent lui avait mit la puce à l'oreille et il avait d'ailleurs naturellement répondu en anglais. Plein de l'assurance qui semblait manquait à la brune, Quincy continua sur sa lancée, ponctuant parfois ses phrases d'un avalage de ramens. La faim continuait de le tirailler, après tout.

Vous savez, on a eu de la chance. Vous chantez aussi mal que moi, du coup je n'ai pas hésité à me lancer dans le duo. Un nouveau rire, clair et agréable. Ce qui aurait été amusant, ça aurait été une chanson en français. On ne rencontre pas assez de gens qui chantent le français ! Christophe Mae, vous connaissez ? 'ttendez...

Quincy posa son emballage de ramen au pied de son bain, ouvrant sa serviette pour y farfouiller. Il en sortit d'entre deux feuilles volantes un Iphone et joua sur celui-çi rapidement, le déverrouillant. L'image de son fils tout sourire dans ses bras apparut furtivement avant qu'Archer ne lance le MP3 de l'appareil, laissant les premières notes d'une mélodie populaire filer entre lui et sa nouvelle camarade.


Il planta ses grands yeux verts dans ceux de la belle, guettant ses réactions. Avec un peu de chance, elle connaîtrait un peu de français. Ou la mélodie au moins lui plairait, ce que le jeune homme estimerait comme une excellente chose.

Donna Troy

Humain(e)

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 4 lundi 15 octobre 2012, 16:42:11

Au fond, Donna avait sûrement parlé trop vite. En le regardant minutieusement, il n’avait rien d’un Japonais, à par ses cheveux. Il était grand, plutôt bien bâti à voir ses bras dénudés, et aucun œil bridé à l’horizon. Se pourrait-il que… ? Ah, l’inconnu vient confirmer ses doutes, entre deux bouchées de ramens qui semblaient ne pas lui plaire plus que ça. C’est un Américain ! Quelle belle bêtise de l’avoir pris pour un asiatique, franchement. Alors c’est un sourire gêné qui s’afficha sur son visage, grattant l’arrière de sa tête, ne sachant plus trop où se mettre.


Avalant goulument ses ramens, l’américain s’arrêta et s’expliqua sur le pourquoi de son envie de chanter. Et il faut dire que son rire, clair et simple, était foutrement contagieux. On s’en fiche de chanter superbement bien ou horriblement mal, du moment que c’est fait avec passion et envie. Un petit rire s’échappa des lèvres de la jeune femme, et ça faisait bien longtemps. Il avait l’air pas bien méchant en fin de compte. Attention Donna, tu baisses ta garde ! Oh la ferme, maudite phobie ! Il chercha dans ses affaires pour en ressortir un Iphone, mais Donna ne faisait pas vraiment attention, trop obnubilée par la couleur fantastique de son regard.


Une nouvelle chanson, mais c’est du français cette fois. Une sonorité bien connue de Donna, qui commence à battre le rythme de sa main sur le dossier commun des bancs. Et de nouveau, elle se laissa porter par la musique, et ce, même si son français n’était pas très bon.


♫ Du fond de ma rue,
Une silhouette comme un bruit aigu
Se rapproche à hauteur de mes yeux nus.
La silhouette, c'est une fille
Jour de fête nationale
Ronflante comme une escadrille
Qui domine mon morale.
Je la regarde, me sourire
Je baisse la garde et les yeux pour me dire. ♫



Attendez un peu. Cette chanson, ce n’était pas un moyen de dire que Donna lui plaisait ? Était-il en train de la draguer ? Ah oui, tu peux le dire: si tu t'approches de trop, l'hirondelle va partir fiça ! Ces pensées se bousculèrent dans la petite tête de la brune, qui s’arrêta de chanter un instant, simulant une toux gênante. Cela n’empêcha pas d’avoir légèrement le feu aux joues. Avant de finalement reprendre la chanson. Mince alors. Si c’était bien ce qu’elle croyait, alors Donne devrait se méfier. Mais comment ne pas succomber à ce sourire, sincèrement ? Ne pas y penser, ne pas y penser, et surtout, profiter !


La chanson se termine. Amusée, elle se mit à sourire franchement. Donna se remit à fouiller dans son tablier, non pas pour chercher son MP3 et continuer à pousser la chansonnette, mais pour en sortir son calepin de serveuse et son stylo. Rapidement, elle y écrivit quelques mots. Arrachant le bout de papier, elle le tendit à ce jeune homme, attendant qu’il le prenne et l’observe.


- Tenez. C’est l’adresse d’une boutique qui vous plaira, j’en suis sûre. Le gérant est un américain qui vend des produits du pays. Ca vous donnera plus envie que vos ramens.


De nouveau, un sourire sincère étira ses lèvres pulpeuses. Elle savait ô combien la nourriture américaine était bonne, et que les traditions japonaises changeaient beaucoup des petites habitudes que l’on avait aux States. Elle avait découvert ce magasin en cherchant sur Internet. Ouvert 7 j/7, 24h/24. Le patron insomniaque, le grand James était une crème, et commandait même les choses dont on souhaitait si elles n’étaient pas dans son épicerie. Parfois, sa femme Tonia confectionnait des supers sandwich et burgers, enfin, quand on est dans ses bonnes grâces. La boutique n’était pas très facile à trouver, surtout depuis qu’il avait changé de nom. Le « Pearl Harbor » avait subi un casse de yakuza nationalistes, d’où ce nouveau nom. Peut-être que cela faisait fuir les gens, mais bon, ça faisait plus de cochonneries américaines à manger pour Donna !


- Il vous fera un rabais si vous lui dites d’où vous venez.

Quincy Archer

Humain(e)

Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 5 lundi 22 octobre 2012, 10:35:36

My god... Sooooooooo nice !

Quincy avait posé ses ramens fadasses sur le banc entre ses jambes et s'était prit à applaudir de bon coeur, son inimitable et contagieux sourire éclairant de plus belle son visage alors que l'inconnue enchaînait les mots dans un français loin d'être mauvais et qui prenait une intonation adorable avec l'accent américain que la brunette imprimait à la langue de Molière. Elle connaissait bien les paroles et Archer en était aussi étonné qu'agréablement surpris. Une américain vivant au Japon qui connaissait un chanteur français sans prétentions internationales ? Il n'imaginait pas ça possible, en vérité. Si lui connaissait, c'était parce qu'une des filles qu'il avait amenée chez lui pour une nuit était une française, qui avait tenu à faire l'amour sur une des chansons de ce Mae. Q avait écouté et aimé et son talent pour les langues n'en avait rendu que les paroles plus belles.

La belle avait finalement cessé son tour de chant en toussant et Quincy avait bien comprit que c'était un prétexte pour arrêter. Peut-être était-elle gênée de se donner ainsi en spectacle ? Il était vrai que les passants de la galerie marchande se retournaient sur eux. Et si cette exposition ne dérangeait aucunement l'écrivain, tout le monde n'était pas à même de partager cette aisance. Alors il ne dit rien et retourna à ses nouilles, ne quittant pas la serveuse des yeux jusqu'à la fin de la chanson.

Carnet de bons et stylo en main, l'américaine griffonna le papier avant de lui tendre. Q le prit donc, la remerciant d'un regard qu'il reporta sur l'inscription. On y trouvait ce qui devait être un nom de magasin et l'adresse. Relevant les yeux, l'auteur interrogea la jeune femme qui lui offrit toutes les réponses nécessaires.

Je suis découvert, alors... Je l'avoue, les ramens ne sont pas pour moi. Pas assez gras ! Il rit légèrement. Un double-burger, voilà ce qui ferait mon bonheur !

Un ami ou deux avaient parlé à Quincy du Pearl Harbor, lui disant qu'il y trouverait de la "gastronomie américaine" aussi bonne qu'elle l'était au pays. Le jeune homme n'avait encore jamais daigné y aller, mais cette nouvelle invitation à s'y rendre ne pouvait que le séduire. Ou peut-être était il bien faible face à la bouche pulpeuse de son interlocutrice, qu'il peinait à quitter du regard ? Pourtant, en bon gentleman, Quincy faisait des efforts pour se focaliser sur ses yeux et se montrer poli. D'ailleurs, il avait une idée.

Je vous propose autre chose. Je viens vous chercher à la fin de votre service et on va faire quelques courses ensemble. Une fois que les paniers sont pleins de choses grasses et lourdes, on s'enfermera chez moi et on cuisinera tout ça sur un petit AC/DC avant de s'empiffrer honteusement en se disant que ce n'est pas sérieux.

Son sourire s'élargit un poil, ses yeux menthe à l'eau pétillant d'une malice juvénile. En vérité, Q évoquait l'ado qui invitait son meilleur ami à squatter la maison parce que les parents étaient partis pour la soirée.
L'invitation semblait possiblement un peu directe alors qu'ils ne se connaissaient même pas, mais c'était un détail qui n'arrêtait pas Quincy. Direct et entraînant, il se montrait naturel. Et puis, que la belle le croit ou pas, l'homme n'avait aucune autre idée en tête que de passer la soirée qu'il avait décrite plus haut.

Après tout, le pays me manque et vous serez certainement la compagne idéale pour m'éviter la nostalgie. Alors, qu'en dites vous ?

Donna Troy

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 6 jeudi 25 octobre 2012, 16:46:53

Ah. Donna avait donc misé juste lorsqu'elle avait observé le jeune homme. Il ne raffolait pas des ramens. Si ce n'était pas assez gras pour lui, il risquait d'être déçu sur le reste de la nourriture japonaise, réputée pour être la plus saine du monde. Néanmoins, le Pearl Harbor était comme une bouée de sauvetage gastronomique, dirons-nous. On y trouvait des produits américains à profusion. Ecrite sur un bout de papier, l'adresse de la boutique lui indiquait la direction vers le nirvana. De plus, s'il s'attirait les bonnes grâces de Tonia, il aurait droit à un burger fait maison ! Donna souriait légèrement, encore un peu gênée, surtout par le thème de la chanson qui venait de se terminer, et non par le fait qu'on la regarde. Les autres, elle s'en fichait un peu dans le fond.


En tout cas, elle ne pouvait se défaire de ces yeux verts qui ne cessaient de la fixer. Ni de ce sourire sincère et amusé, doux aussi, qu'il lui offrait. C'est vrai, il était bel homme et pas foncièrement méchant. Néanmoins, la phobie de Donna la rappela à l'ordre quand l'américain l'invita à venir chez lui...Ah oui, carrément. Bon, ce n'était pas que pour se rappeler du pays autour d'un burger bien gras, d'une bonne chanson de chez eux, le tout en charmante compagnie...Si ? Soit, l'invitation en elle-même était tentante, mais..." Fuis-le ! Tu n'entends pas comme il veut te coucher dans son lit ? ". Mais ce n'est pas vraiment ce qui fit réagir la brunette. Son esprit ne capta que réellement qu'un bout de phrase, lui résonnant dans les tympans.


- Fin de service ? ...Oh merde !


Avec cette rencontre, Donna en avait totalement oublié sa tenue de travail et qu'elle devait reprendre son service de l'après-midi. Ce sont des yeux grandement étonnés, et paniqués aussi, que la brunette eût face au jeune homme. Une main rapidement plaquée sur sa bouche voulut taire la vulgarité qui traversa ses lèvres, mais en vain. Son regard azur se dirigea vers le café dans lequel elle travaillait. Et c'est une patronne pas très contente qu'elle vit à son entrée, tapant d'impatience du pied, les bras croisés sur le buste. Ohlala, ça va chauffer ! Se rasseyant correctement sur le banc, elle répondit finalement à l'invitation de l'américain, avec une certaine précipitation dans la voix.


- D'accord, mais seulement pour le Pearl Harbor. Vu qu'il est assez difficile à trouver, il vaut mieux être accompagné la première fois qu'on souhaite y aller. Pour le reste de l'invitation, je me dois de refuser. J'ai encore beaucoup de travail qui m'attend ce soir, malheureusement.


Vrai et faux. D'un côté, refuser d'aller chez lui évitait à la demoiselle de trop se rapprocher d'un homme. D'ailleurs, à cette pensée, Donna frissonna. Et de deux, et bien, en étant super-héroïne, on faisait une double journée de travail. Wonder Girl, c'est le soir qu'elle agit surtout, profitant de ses rondes pour attraper les malfaiteurs. Bon, après, elle n'allait pas avouer à l'américain que tous les soirs, elle bottait le cul aux criminels de Seikusu, lui avouer un truc du genre "Salut, je suis Wonder Girl, et vous ? Et ce n'est pas la peine de m'inviter le soir car, voyez-vous, je me trimbale en tenue moulante pour que le Bien triomphe dans cette ville japonaise !"...Oui, mais encore ? Autant vous dire qu'elle avait bien raison de refuser, pour le tête-à-tête.


C'est précipitée et paniquée par la sentence que lui réservait sa patronne que Donna se releva du banc, se dirigeant alors vers le café, tout en faisant signe au jeune homme. Soudain, sur le chemin, elle s'arrêta subitement. Elle avait oublié quelque chose...C'est cool la vie à pieds nus mais pas pour bosser. Se tapant le front avec la paume de la main quand elle s'en rendit compte, le brunette fit demi-tour jusqu'au banc. Tiens, elle avait aussi oublié son reste de moelleux au chocolat, mais à l'heure où elle rentrerait tranquillement à son appartement, il sera devenu sec, et donc presque immangeable à ses yeux.Tendant le paquet ouvert et la pâtisserie à moitié entamée, elle l'offrit finalement au jeune homme.


- Je n'aurais pas le temps de le finir, et comme on ne gâche pas du chocolat...Vous finirez votre repas sur une meilleure touche que les ramens au porc ! Et si vous n'en voulez pas, chose que je comprends vu que j'ai la rage...


Durant un instant, elle mima un zombie enragé, limite la bave aux bords des lèvres, pour appuyer ses paroles. Puis finit sur un sourire amusé.


- Jetez-le, même si cela relève du sacrilège, et qu'on vous pendra pour cette offense ! Mais je suis désolée, je dois reprendre mon service...


Un sourire doux vite donné pour s'excuser, tout en réhaussant ses lunettes sur le haut de son nez, Donna repart vers le café, enfilant en même temps ses escarpins noirs avec une certaine maladresse. Elle avance toujours, même si c'est en sautillant pour chausser ses talons. Aïe, aïe, aïe ! Mme Mishimura est vraiment en colère. Bien des clients attendent après une bière ou une simple tasse de café. Alors Donna s'excuse platement et promet de rattraper son retard, aujourd'hui ou bien demain...


Le train-train quotidien du boulot la mine, et encore plus à cet instant: les mains dans la cuisine à l'arrière, à la plonge, au ménage, au service au comptoir, sans parler de celui en salle. La chose qu'elle redoutait le plus à chaque fois, parce que, pratiquement tous les hommes lui mettaient la mains aux fesses, ou bien reluquer son décolleté exigé par la patronne. Voyons, comptons déjà un peu le nombre de mains: une, deux, trois, et quatre...Déjà pas mal à cette heure-ci ! Et bien évidemment, pour ne pas perdre son boulot, Donna ne devait en aucun cas broncher...


Ce n'est qu'une fois tranquille, installée derrière le comptoir à nettoyer les verres du bar, qu'elle se rendit enfin compte de ce qu'elle avait accepté sur le banc juste un peu auparavant. Aller jusqu'au Pearl Harbor n'était pas quelque chose d'aisé quand Seikusu nous était étranger. Mais c'est surtout de faire le chemin jusqu'à la boutique en sa compagnie qui lui fit peur. Il ferait sûrement sombre à ce moment-là, un peu comme lors de cette fameuse soirée...Brrr, maudite phobie qui procure à Donna un frisson dans l'échine plus que désagréable. Ah...Elle avait également oublié de lui dire à quelle heure elle finissait. Et bien, il allait pouvoir l'attendre un moment, le pauvre...

Quincy Archer

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 7 vendredi 16 novembre 2012, 17:19:43

Alors que ce brave Quincy attendait une réponse à sa proposition en tripotant ses ramens du bout de ses baguettes comme si il s'assurait de la mort d'un animal étendu au sol, Donna eut une réaction qu'il n'attendait pas vraiment. Visiblement pour la jolie brune, le temps était passé un peu trop vite et son devoir se rappelait à elle avec force. Q se contenta d'hausser un sourcil devant sa réaction avant de suivre des yeux le regard de sa compagne. Il repéra donc l'endroit, orné d'une mégère qui ne semblait avoir rien de commode. Vu l'air qu'elle présentait -qui tenait du bulldog mal réveillé et visiblement peu satisfait de sa nuit- Donna n'allait pas être à la fête. Esquissant une petite grimace, Quincy s'en voulu d'avoir été le "pousse à la faute" qui avait conduit la belle sur cette mauvaise pente.
Plutôt que d'ajouter quelque chose qui aurait peut-être mit davantage la brunette en retard, il se tut et la regarda se dresser tout en l'écoutant parler, de cette voix certes polie mais visiblement pressée. Au moins daignait elle lui répondre, et pour lui dire qu'elle acceptait. Bon, ce n'était que la moitié de la proposition, mais Quincy pouvait tout à fait comprendre que la jolie plante lui refuse le dîner en tête à tête, aussi bon enfant fut il.
Q avait toujours tendance à aller trop vite quand il était intéressé.

Aucun souci, ne vous en faites pas !  Il ponctua d'un sourire. Je comprends tout à fait et c'est déjà bien gentil de votre part de jouer le guide !

Elle se leva précipitamment et Quincy l'accompagna de ses grands yeux verts, la saluant vivement d'un "A ce soir !" qui trouva une réponse curieuse. Donna ne répondit rien mais revient vers lui pour... Récupérer ses chaussures qu'elle avait oubliées. Le romancier en riat doucement avant que la main de la serveuse ne lui propose les restes d'un moelleux au chocolat, qu'il accepta bien volontiers.

C'est gentil de penser à moi et mon estomac ! Nous apprécions et nous espérons que vous n'avez pas la... il se coupa, riant de plus belle devant la mimique de la brunette. Il lui fallut une paire de secondes pour se reprendre. ...La rage ! Allez, filez donc !

Il la regarda s'éloigner, ne manquant bien évidemment pas de juger sa chute de rein d'un oeil expert. Quincy donna un 10/10 à ce joli fessier bombé tout en mordant dans le moelleux auquel il fit vite un sort. Le cas de la pâtisserie fut rapidement réglé et l'homme s'aperçut enfin qu'ils n'avaient pas convenu d'une heure pour se retrouver. Ca, ce n'était pas malin... Mais Q n'allait pas aller la déranger en plein service, hors de question pour lui de lui attirer davantage de soucis.

Quincy se contenta de passer devant la devanture de l'établissement une fois son dessert achevé. Il ne fit pas de signe à Donna, qu'il regarda quelques secondes pourtant, et préféra noter mentalement l'heure de fermeture. Il viendra simplement un peu avant ! En attendant, l'auteur allait tout bêtement vaquer à ses occupations. Son rendez-vous chez l'avocat ne serait pas terminé avant un moment et il comptait acheter quelques livres dans une librairie qui vendait des ouvrages en anglais. L'homme disparu donc après avoir lancé un sourire charmeur à sa petite serveuse, dont il n'était pas sûr qu'elle l'avait vu.

L'homme revint en fin d'après midi, passant la porte avant de saluer d'un bonsoir franc et clair, comme à son habitude. Echangeant un regard complice avec Donna, il commanda à celle qui semblait être la patronne un Cappucino. Et en attendant sa complice du soir, Quincy sorti un cahier déjà bien chargé de lignes et de mots et chaussa ses lunettes. Attendre Donna lui donnait l'occassion de se pencher sur les idées qui pourraient lui être utiles pour un troisième opus, qui tardait à venir.

Donna Troy

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 8 dimanche 18 novembre 2012, 04:30:58

Le temps commençait à être long pour l’américaine. La pauvre Donna avait passé son temps à trépigner du pied toute la journée, de plus en talons, et désormais, ne rêvait que d’une chose : pouvoir marcher pieds nus. Derrière le comptoir du bar, elle se reposait souvent sur une jambe pour laisser son autre pied libre et plus léger. Vous allez me dire « Ca ne change pas grand-chose vu qu’elle aura toujours mal à cause de ses chaussures ! »…En effet. Mais le seul espoir qu’a la brunette à cet instant, c’est de pouvoir retirer ses escarpins qui lui martyrisent les petons, et glisser mollement dans ses tennis.


Alors vite, vite, vite, la fin du service. Le travail est fait, rien ne traîne et peu de clients sont encore présents. C’est pour dire, le café ferme dans une demi-heure. Trois hommes sont servis à leur table, et un quatrième vient d’entrer. Donna ne fait que lever légèrement le regard, finissant de nettoyer les tasses blanches des précédents clients de la journée. Ce n’est qu’une fois terminé son petit travail, assez rapidement d’ailleurs, que ses yeux azur se posèrent sur les orbes émeraude du jeune américain de tout à l’heure. Oh, Monsieur Ramens au porc ! Un fin sourire se dessina sur les lèvres pulpeuses de la demoiselle, qui essuya en même temps ses mains humides sur son petit tablier.


Alors qu’elle était prête à prendre la commande du jeune « Maé », carnet de bons en main, Mme Mishimura la prit de vitesse, lui rapportant la commande à faire de suite. S’effectuant à faire avec cœur et minutie un bon Cappu, elle observa l’américain sortir de nombreux papiers sur sa table, ainsi qu’une paire de lunettes qu’il posa sur son nez. Ah ! Amis à lunettes, bonsoiiiiiiiir !


Le Cappucino préparé, Donna accompagna la tasse de boisson chaude de deux sucres, d’une petite cuillère et d’un carré de chocolat. Tasse en main, elle se dirigea vers l’américain, déposa le cappu sur la table, tout en prenant soin de ne pas en renverser sur les papiers et de l’éloigner le plus possible de ce tas de paperasse qui semblait être important.


- Votre Cappucino, Monsieur.


Un battement de cils pour plaire, un beau sourire et une petite révérence à la japonaise. C’était un client comme les autres, et comme pour tout bon client qui se respecte et qui consomme chez Mme Mishimura, Donna se devait d’être plaisante, aimable, polie, et séduisante aussi. Mais à chaque coup, comme elle s’y sentait obligée, son sourire n’était jamais sincère. La plupart des clients sont des hommes, et sa phobie lui ordonnait sans cesse de s’en éloigner, et de faire ce petit jeu de politesse le plus rapidement possible à chaque fois. Sauf maintenant. Tiens, c’est bizarre ça d’ailleurs. En cette infime seconde, qui lui paraît interminable, elle n’a pas peur de l’américain. Le sourire que lui porte le jeune homme l’apaiserait-elle ? En tout cas, elle prend plaisir à le servir et cela se voit. Restant postée devant sa table, les bras croisés sur son bas-ventre comme si elle portait un plateau, avec son carnet de bons dans les mains, elle osa lui adresser la parole, ayant observé les alentours pour savoir si sa patronne ne l’épiait pas.


- C’est pour quoi faire tous ces papiers ? Enfin, si ce n’est pas indiscret de ma part, bien évidemment…


Mais comme on dit : Curiosity killed the cat. La curiosité est un vilain défaut, et la patronne de Donna va lui faire clairement comprendre qu’on n’embête pas la clientèle ainsi.


- Donna ! Tu n’as pas honte d’importuner ce monsieur ! Mêles-toi de tes affaires. Allez, files en cuisine, il y a encore de la vaisselle qui t’attend !


L’américaine aurait bien voulu taper du pied pour montrer à sa chef son mécontentement, mais elle resta muette, de peur de s’attirer les foudres du grand manitou. Alors, c’est en s’inclinant une nouvelle fois face au jeune homme, pour s’excuser cette fois-ci, que Donna s’en alla finalement en direction de la cuisine, disparaissant derrière une lourde porte métallique.


- Veuillez m’excuser pour ce désagrément, Monsieur. Bien évidemment, la maison vous offre votre boisson, et avec un grand plaisir. Bonne dégustation !


Tu parles ! C’est avec GRAND PLAISIR que Mishimura retirera l’équivalent de la boisson sur la paie de Donna, chaque jour de chaque semaine et ce, jusqu’à la fin du mois. Car, un client insatisfait est un client qui ne revient jamais dans le café. Quelle vieille mégère celle-là !


Et c’est jusqu’à la fin de son service que Donna resta en cuisine. Cela l’énervait un peu mais bon, au moins, c’était fini ! Courant vers les vestiaires des employés, la brunette ne mit pas longtemps avant de se défaire de ses escarpins, laissant ses pauvres pieds endoloris prendre l’air. C’est dans un « Haaaaa… » de soulagement que Donna remua ses orteils comme si elle jouait du piano, ma foi, de façon bien originale. Elle dénoua furtivement son tablier, mais prit grand soin de le ranger proprement dans son casier. Le reste de son costume de serveuse, sa jupe noire moulante et son chemisier blanc mettant ses atouts mammaires en valeur, rejoignirent le casier, tout aussi bien ranger. C’est dans son jean, son tee-shirt et ses tennis qu’elle s’y sent le mieux, le plus à l’aise. Adieu chignon également, et bonjour cheveux détachés, au vent, tombant sur ses épaules et une autre bonne partie dans son dos. Seules ses lunettes restaient bien à l'abri sur son nez.


La Donna qui sort du café maintenant, n’a rien à voir avec la Donna, séduisante serveuse. Elle est largement moins sexy désormais. D’un côté, c’était involontaire de sa part, car elle aimait à porter des habits qui la rendait un peu garçon manqué. D’un autre côté, sa tenue très discrète était mise exprès pour ne pas attirer l’attention sur elle. Surtout les regards masculins…Et pour mieux les éviter et moins les voir, Donna sort de sa poche son MP3 et plonge ainsi dans son univers musical, dans sa bulle qui la protège de sa phobie…Elle oublie tout dans sa bulle, même cet américain qui devait l'attendre pour aller au Pearl Harbor...


♫ This ones for you and me living out our dreams.
We're all right where we should be.
With my arms out wide, I open my eyes and now all I wanna see.
Is a sky full of lighters, a sky full of lighters... ♫
« Modifié: dimanche 18 novembre 2012, 04:43:27 par Donna Troy »

Quincy Archer

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 9 lundi 19 novembre 2012, 16:50:48

- Votre Cappucino, monsieur.

Quincy releva la tête, abandonnant un instant la rédaction de l'idée qui lui était venu. Encore dans ses pensées brouillonnes, le jeune auteur ne réalisa pas tout de suite que la demoiselle qui était venue le servir était celle qui avait illuminé sa journée quelques heures plus tôt. Archer ne broncha pas, ouvrant et refermant la bouche comme un poisson hors de l'eau avant que ses esprits ne lui reviennent et qu'il puisse répondre de façon intelligible. L'américain marqua toutefois un temps légèrement plus long tandis que ses yeux redessinaient les traits de la jolie brune. C'était indéniable : cette fille était belle. Dur à expliquer, car ce n'était pas qu'une question de physique (bien que le sien tenait du chef-d'oeuvre génétique). C'était une impression générale, comme si l'espace d'un instant Quincy avait put voir la valeur de l'âme hébergée sous ces formes généreuses et bien ciselées.
La drôle de sensation s'estompa assez pour qu'elle puisse enfin articuler pour de bon.

• Euh...je...merci, pardon... Je...j'étais ailleurs.

Il dessina un sourire qui en cet instant sembla un peu timide et toussa pour chasser le malaise qu'il sentait s'installer en lui. Le cappucino lui sembla un prétexte parfait pour lâcher la serveuse du regard et c'est bien volontiers que Q s'interessa à sa tasse, qu'il porta à ses lèvres tout en reprenant contenance. Donna, quant à elle, l'interrogeait sur le bazar qu'il avait disposé autour de lui. Parfait, tout ce qu'il fallait à Quincy pour redevenir parfaitement égal à lui-même.

• Ah, ça ? Ce sont quelques études griffonnées pour mon prochain livre.

L'intervention de la patronne ne fût pas du tout au goût de Quincy, qui adressa à la vieille Mishimura un regard chargé de reproches après avoir observé la fuite de Donna vers les arrières. Allons bon ! Quel genre d'établissement refusait le contact du personel avec les clients ? Bien que la gérante lui offrit le café, Quincy ne décoléra pas. Posément, il prit le temps d'expliquer à madame Mishimura son point de vue mais son japonais malhabile fit s'éterniser la conversation et le discrédita après quelques arguments tombés à plat faute d'une correcte intonation. Mishimura en profita pour savourer sa petite victoire tandis que Quincy pestait, se remettant au travail pour se changer les idées.

Ce fût une autre employée qui vint le prévenir gentiment de la fermeture imminente du café et Quincy la remercia en pliant bagages rapidement, demandant en vitesse ce que faisait "la petite serveuse américaine". La jeune femme se contenta de désigner une forme s'éloignant de la porte avant de s'excuser et de passer à autre chose. Ce fut un Quincy aux gestes vifs et pressés qui remballa tout son fouillis pour partir à la poursuite de la brune en cavale, qu'il rattrapa en lui mettant une main sur l'épaule, essouflé.

• Pfiou ! Je devrais me remettre au sport, moi ! Dites, vous m'avez oublié ? Il lui décrocha un de ses sourires lumineux si particuliers. Je ne voudrais pas me montrer insistant, mais... Enfin...

Insistant, il l'était et le savait bien. Bravo ! Maintenant, Q se trouvait bête d'avoir agit ainsi. Peut-être que la brune voulait se débarasser de lui et lui, il avait couru après. Gêné, l'auteur enchaîna.

• Je suis désolé. Moi, c'est Quincy. Quincy Archer. Ecoutez, je sais que vous avez accepté de m'accompagner au Pearl Harbor mais si vous avez changé d'idée, je vous laisserais. Je ne voudrais pas me montrer trop indélicat, vraiment.

Donna Troy

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 10 lundi 19 novembre 2012, 23:29:00

Donna chante. Encore. Et elle en oublie tout : le monde autour, sa vieille patronne qui lui avait fait des misères aujourd’hui et qui risquait de durer toute la semaine, et même ce jeune homme…Ah mince ! Non, mais quelle gourde ! Sur ce coup, Donna n’avait pas assuré, et s’imaginait déjà le pauvre garçon attendre des lustres devant le café, cherchant l’américaine. Mais une main sur son épaule et une présence dans son dos la fit sortir de ses pensées. Son visage devint très pâle, de surprise, et de peur aussi. Peur d’avoir encore affaire à quelqu’un qui lui voulait du mal, un homme qui cherchait à profiter d’elle. C’est donc légèrement figée et tremblotante qu’elle se retourna pour voir qui l’avait retenu ainsi. Et c’est un « ouf » de soulagement qui s’échappa de ses lèvres pulpeuses lorsqu’elle s’aperçut qu’il s’agissait là du jeune homme au regard émeraude. Et il a eu de la chance le petit, car la belle s’apprêtait à donner un gros coup de poing dans son estomac pour riposter au cas où. Son poing droit s’était d’ailleurs serré, pour finalement relâcher la pression sur ses doigts en voyant que c’était lui.


Mais quelque chose n’allait pas. Même si l’américain souriait, Donna voyait bien qu’il semblait gêné par, je ne sais pas, un truc. Alors qu’ici, c’était plutôt la jeune femme qui était bien gênée d’avoir pu l’oublier. C’est un sourire timide et mal à l’aise qu’elle afficha, passant sa main derrière la tête, ne sachant plus où se mettre.


- Ah, je suis vraiment désolée. Je vous avais oublié. Ma patronne m’a tellement pris la tête tout à l’heure que…Veuillez me pardonner…


Le pauvre. Il a du croire que la demoiselle voulait l’éviter ou le laisser tomber pour ce qu’elle avait promis plus tôt dans la journée. Pourtant, ce n’était rien de tout cela. L’américaine était sincèrement désolée face à la situation.


- Moi, c’est Donna Troy. Enchantée ! Et ne vous inquiétez pas, je compte bien vous y amener au Pearl Harbor. Et cela ne me dérange absolument pas. Et puis, votre estomac réclame un bon burger. Ca ne se refuse pas !


Donna ricana doucement. Dire que la journée avait commencé par un plat de ramens au porc sur des accents américains bien chantés. Maintenant, il est temps pour ce drôle de couple de sortir du centre commercial, direction le Pearl ! Instinctivement, Donna réajusta ses oreillettes pour écouter la musique, mais se reprit bien vite, ne voulant pas mettre mal à l’aise à nouveau le jeune homme. Montrant les oreillettes, elle les rangea finalement dans sa poche, mais laissa sa musique aller du fond de sa poche.


- Désolée. C’est une habitude que j’ai prise à chaque fois que je suis dehors. Mh, vous m’suivez ?


Prenant soin de ne pas le semer cette fois-ci, Donna ne pouvait cependant pas s’empêcher de mettre une certaine distance entre elle et Quincy, même s’ils étaient l’un à côté de l’autre. La présence d’un homme à côté d’elle, aussi bon soit-il comme ce Archer, lui donnait quelques sueurs froides. Sa phobie était toujours bien présente, et ce, même si elle ne le montrait que peu, voire pas du tout. Quoique, avec Quincy, cela avait l’air de plutôt bien se passer. D’ailleurs, pour ne pas passer tout le chemin à chantonner, elle continua sur sa question qu’elle lui avait posé au café, et que sa mégère de patronne n’avait pas laissé le temps de continuer la conversation.


- Vous écrivez un livre, votre premier ? Ou vous êtes déjà un grand écrivain ?


Cela faisait une paire d’années que Donna n’avait pas ouvert un bouquin, pas même un de cours. En même temps, avec ce qu’il lui été arrivé, ça aurait été dur. De plus, elle ne connaissait pas les grands écrivains américains. C’est pour dire, elle ne savait même pas qui était J.K. Rowling. Et puis, de toute façon, la jeune femme n’était pas une grande lectrice, préférant passer son temps dans la musique et dehors.


Le couple s’aventura enfin en dehors du centre commercial. L’air était frais et le ciel clairement dégagé, laissant entrevoir quelques étoiles que les lampadaires urbains ne cachaient pas le spectacle. Mais Donna ne craignait pas le froid, et au contraire, ce petit vent qui caressa ses joues lui fit le plus grand bien. C’est à l’air libre qu’elle se sent le mieux. Tout comme quand elle vole, surfant sur les nuages. Libre, c’est ça…Un soupir de bien-être s’échappa de ses lèvres, et un fin sourire se dessina sur son visage, les yeux rieurs. De temps à autre, elle s’amusait à chantonner les paroles de la musique qui transparaissait à travers la poche de son jean.


Les ruelles se faisaient de plus en plus vides et sombres aussi au fur et à mesure qu’ils avançaient vers la fameuse boutique. L’estomac de Donna appelait clairement à y arriver rapidement, ronronnant de n’avoir rien mangé depuis le midi. Mais rien qu’à l’idée qu’elle allait remplir ses sacs de courses de chez le Pearl, elle ne put s’empêcher de lécher doucement sa lèvre inférieure de sa langue. Allez, encore quelques pas et l’écriteau était bien visible du coin de la rue.


- Nous y voilà.


Son visage s’était illuminé rien qu’à cette phrase. Arrivés à la devanture, la vitrine faisait clairement envie, parsemé de pots de beurre de cacahuètes et de faux burgers en plastique, le tout cadré sur un gigantesque drapeau américain. À l’ouverture de la porte vitrée, on pouvait entendre le patron de la boutique grommeler contre un écran de télé, le son un poil trop fort, dont on pouvait aisément comprendre qu’il vociférait contre des joueurs de football américain. Il arrêta de s’énerver inutilement et vint se présenter à la caisse. D’abord, le visage de James afficha clairement une surprise, oui, que Donna vienne accompagner d’un homme. Car James et Tonia connaissaient l’histoire de l’américaine, et étaient devenus un peu comme des parents pour elle. Ce n’est qu’une seconde plus tard que James afficha un franc sourire à la demoiselle, hurlant en appelant sa femme à venir. Et quand Tonia arriva, ce fut les embrassades. Le couple du Pearl Harbor était un peu hors du commun, chacun d’eux étant assez grands et plutôt bien en chair. Mais surtout d’un grand cœur. Donna avait laissé quelques instants Quincy, c’est vrai, mais ensuite, elle le présenta au fameux couple, dans un américain bien ancré des terres.


- James, Tonia. Je vous présente Quincy Archer. Il est bien de chez nous. Je voulais lui montrer où trouver son bonheur dans cette ville.


Au Pearl Harbor, la brunette s’y sentait vraiment bien, apaisée, et cela se voyait sur son visage, empli de joie, un sourire radieux lui étirant ses lèvres charnues et rosées. Se plaçant derrière Quincy, elle osa le pousser légèrement dans le dos pour l’inciter à faire plus connaissance avec les propriétaires, tandis qu’elle irait faire son ravitaillement, un panier à la main et la musique dans les oreillettes. Ceci fait, James et Tonia perdirent un peu de leurs sourires, laissant place à un peu de surprise, la même qu’avait manifesté James à l’arrivée de la brunette. Le couple se regarda dans les yeux, avant que Tonia questionne Quincy.


- Alors, dites-moi jeune homme, cela fait combien de temps que vous êtes sur Seikusu ? Et vous connaissez Donna depuis un moment, je suppose ?

Quincy Archer

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 11 mardi 20 novembre 2012, 00:28:09

Trop occupé à reprendre son souffle et trop content de ne pas se faire jeter, même poliment, Quincy ne remarqua pas la tension qui avait émané de la serveuse. Pas plus que la peur qui l'espace d'un instant avait teinté ses jolies yeux et voilé sa face d'une chape inquiétante. Elle se confondit en excuses de l'avoir ainsi mit de côté et Q ne trouva rien de mieux que d'en rire un peu, désireux de détendre l'atmosphère entre eux. Sa main tapota le dos de la belle américaine et un sourire lumineux signifia à Donna que vraiment, il ne lui en gardait aucune rancune.
Au moins arrivaient ils à se comprendre, même si la méconnaissance de l'autre entravait le début de leur petite relation. Mais à sa façon, chacun faisait des efforts et au final, tout ne se passait pas si mal. Elle se présenta à son tour comme étant Donna Troy, nom que Q grava précieusement dans un coin de sa tête, qu'il hochait tandis que sa nouvelle amie parlait des besoin de son estomac. Elle tapait sacrément juste !

• Je meurs de faim et votre promesse d'un petit morceau de bouffe made in USA m'a tenu en alerte tout la journée ! Je crois que je sauterais sur tout ce qui ressemblera de près ou de loin à un burger plein de sauce.

Il ne tiqua pas quand elle amorça la remise de ses écouteurs et chassa ses excuses d'un petit revers de la main dans l'air. Ce genre de détail n'avait pas son importance pour Quincy Archer. L'homme emboîta le pas à sa compagne et le duo sorti du complexe commercial en maintenant ce qui semblait être une discussion de sécurité. Q se serait bien rapproché, mais sentait encore une petite réticence chez Donna qu'il se refusait à brusquer. Aussi joua t'il le jeu en ne la collant pas, se contentant de marcher à bonne hauteur d'elle pour ne pas la perdre de vue. Étonnamment, ce fût la demoiselle qui reprit la conversation entre eux.

• Non, mon troisième en vérité. Ça ne fait pas de moi un graaaaand écrivain pour autant, non ! Mon premier à bien marché mais le second... Il soupira en haussant les épaules. Pour le second, et bien disons que personne ne semble s’intéresser à la vie privée des super-héros. J'ai essayé de retranscrire ça comme je le pouvais, mais il faut croire que ce n'était pas dans mes cordes. Ah, si je pouvais rencontrer ce Sentinel Prime ou même Wonder Girl ! Je leur demanderais leur avis pour savoir où je me suis planté. Mais sûrement que ces gens là ont une vie facile une fois leurs collants dans la penderie... Je m'arrangerais pour en avoir une moi, si je passais mon temps à risquer ma vie pour d'autres.


Instinctivement, Quincy avait levé la tête tout en parlant, comme si il avait pensé qu'à cet instant précis une silhouette volante passerait au-dessus d'eux. Mais non, le ciel du soir de Seikusu n'était hanté que par quelques nuages et Q secoua la tête pour lui-même avant de revenir à Donna dans un petit sourire.

Désolé, ça doit vous laisser froide, toutes mes histoires. Je suis sûrement un peu trop vieux pour m'intéresser aux sauveurs en spandex ! Son rire parti dans l'air frais. Et vous, Donna ? Vous avez une autre activité en plus du café ?

Ils arrivèrent et Quincy se tut. Au vu de la petite étincelle dans son regard, on aurait put croire en un fervent dévôt mettant les yeux sur les portes du Paradis ou encore à un gamin qui aurait eu quartier libre dans un immense magasin de jouets. Si Dieu existait pour de bon, il s'appelait en fait Pearl Harbor.
Le couple y entra et se dirigea vers le comptoir, rapidement acceuilli par un homme imposant qui hêla sa femme, qui ne tarda pas à venir. Visiblement très proches de la jeune femme, ils l'embrassèrent avant que Donna ne leur présente l'auteur qui leur serra plus simplement la main.
Et Donna, cette traîtresse, disparut dans les rayonnages après avoir mis Quincy en avant. Et les beaux sourires disparurent assez pour que Q capte la dépression. Poli, il fit semblant de ne pas en tenir compte et répondit le plus simplement du monde.

• Oh là, depuis un moment ! Au moins quatre heures. Amusé, il se mit à sourire doucement. Nous nous sommes rencontrés fortuitement au centre commercial et de fil en aiguille, elle m'a parlé de votre magasin... Et je dois dire que j'attendais d'y venir avec la même impatience qui vous tient les tripes pendant l'ouverture du Superbowl ! La nourriture japonaise n'est vraiment pas mon fort et vu ce que j'ai pu apercevoir en passant rapidement dans vos rayons depuis l'entrée, on va souvent se revoir.

Quincy ne se départissait pas de ce naturel sincère et chaleureux qui le caractérisait si bien. Ses yeux vagabondant dans le magasin durant un instant se posèrent sur Donna et, un peu malgré lui, il se perdit dans sa contemplation.

Donna Troy

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Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 12 mardi 20 novembre 2012, 02:17:02

Quand Quincy évoqua le thème de son second livre, Donna crut avoir une crise cardiaque tellement la surprise fut grande. Mais rien ne transparaissait sur son visage, juste ses yeux qui vinrent fixer l’écrivain. Elle se mit à rire doucement, non pas pour se moquer, bien entendu, mais plutôt parce que la situation était du genre cocasse. M.Archer avait cherché à mettre sur papier ce que devait être la vie d’un super-héros après avoir enlevé le costume. Mais c’est surtout le fait d’évoquer Kyle et elle, sous les pseudonymes de super-héros, qui la fit rire. Hé, Wonder Girl est juste à côté de vous ! Tu parles d’une coïncidence…Elle lui offrit le même sourire qu’il lui avait donné.


- On n’est jamais trop vieux pour les choses qu’on aime. Et au contraire, j’aime ce qui se rapporte aux super-héros, même si j’avoue n’avoir jamais vu Sentinel Prime, ou Wonder Girl dans les cieux. Je pense que si un jour, vous les rencontrez, ils ne parleront pas beaucoup d’eux. Enfin, je veux dire, de leur vie privée. Mais je peux vous donner mon point de vue. Un super-héros reste un homme au fond, qui a besoin de son intimité, et surtout besoin qu’on le traite autrement qu’en surhomme. Sa vie d’humain normal, je pense, n’a rien de facile. Ils doivent sans cesse se cacher, et pour sûr, ils doivent être de grands solitaires. Car si quelqu’un s’approche trop d’eux dans l’intimité, amitié ou amour, c’est un risque pour que cette personne soit en danger, car le super-héros a bien des ennemis. Je crois qu’au fond, leur rêve commun, profond et caché dans leur âme, est de vivre normalement, sans rien de super…


Ah. Donna ne se rendit compte qu'après coup qu’elle avait pu mettre la puce à l’oreille du jeune homme. Flûte…


- Désolée, j’me suis emballée. Et sûrement que vous saviez déjà tout cela !


Comme elle n’avait pas lu son roman, la brunette ne savait ce qu’il contenait sur les super-héros. Peut-être qu’elle devrait en acheter un exemplaire, pour voir la vision des choses par Quincy. La belle pourrait peut-être en apprendre un peu plus sur les héros ainsi.


- Et bien, j’essaie de perfectionner mon japonais. Peut-être un jour pour devenir professeur au pays, ou bien rester ici et apprendre notre langue aux jeunes Japonais. Sincèrement, si je pouvais arrêter de bosser dans ce café, je démissionnerais de suite. Mais bon, l’argent doit bien rentrer quelque part…


Devenir professeur, voilà un rêve qu’elle avait oublié. Ses études s’étaient brutalement arrêtées, et à vrai dire, avec tous les changements dans sa récente renaissance faisaient qu’elle aurait du mal à réaliser ce vieux rêve. Bref, cela extirpa un léger soupir à la demoiselle alors qu’ils arrivaient près du Pearl Harbor.


Après les présentations dans la boutique, Donna s’était aventurée seule dans les petits rayons pleins de bonnes choses. James et Tonia, eux, étaient bien curieux quant à la relation de ce Quincy avec Donna. C’était bien la première fois que la demoiselle venait au Pearl Harbor avec quelqu’un, qui plus est, un homme. Et la réponse qu’eût le jeune homme perturba particulièrement la gérante.


- Depuis seulement quatre heures ? Vous…êtes sérieux ?


- Je ne pense pas qu’il mente, chérie…


Tonia ne put s’empêcher de regarder vers les rayonnages, là où Quincy cherchait Donna du regard.


- C’est bien la première fois que…Vous savez, Donna est une fille bien plus fragile qu’elle n’en donne l’impression. Au départ, quand elle venait ici, elle n’osait pas passer la porte quand c’était James qui tenait la caisse. Il lui fallut bien des semaines pour daigner rentrer en la présence de mon mari.


- Pourtant, je ne mange personne !, dit-il souriant tristement.


- Je n’ai rien contre vous, jeune homme. Juste que vous devez savoir, Donna est phobique des hommes. C’est pour ça que votre présence m’étonne grandement. En plus que vous me dites que vous ne l’avez rencontrée qu’aujourd’hui me surprend davantage.


- Tu n’aurais peut-être pas du lui dire, Tonia…


Donna qui était au loin, dans sa bulle, n’entendait rien de la conversation, et heureusement. À cette révélation de Tonia devant Quincy, elle aurait sûrement fui, très vite et très loin. La musique dans les oreilles, elle ne fait que chantonner, les mélodies ponctuées parfois de ses sifflements, perturbant le fin silence de la boutique. Par petits pas dansés, elle avance dans l’allée de par le rythme des chansons, tout en piochant de ça et là pour remplir son panier. Une idée fusa dans sa petite tête, et c’est toute affolée, joyeuse, qu’elle se dirigea vers la caisse, s’adressant à Tonia.


- Dis, Tonia, tu serais d’accord pour faire deux de tes meilleurs burgers maison ? Pleeeeeeeeeeaaaaaasssseeeeee ?


La gérante se mit à sourire de nouveau, s’essuyant les mains sur le tablier blanc qu’elle avait autour de la taille.


- Bien sûr, ma belle ! Je te rajoute un supplément de bacon, comme d’habitude.


- Merci Tonia, t’es une perle !


Alors la femme se dirigea alors dans l’arrière-boutique, récupérant quelques ingrédients, avant de finalement s’isoler dans sa cuisine personnelle, préparant les succulents burgers. Et rien qu’à cette idée, Donna se mit légèrement à baver, mais se reprit rapidement, essuyant sa bouche d’un revers de la main. Pas très glamour ça. James croisa le regard de la brunette et comprit de suite ce qu’elle voulait, alors le grand homme s’adressa à l’écrivain.


- En tout cas, bienvenue parmi nous, Quincy. Vous verrez, ici, c’est comme une petite famille. Et pour le prouver…


- Je vous offre le second burger que Tonia prépare ! Respirez comme ça sent déjà bon !


À en donner l’eau à la bouche. Donna, tout sourire, posa alors son panier bien rempli près de la caisse, et en reprit un deuxième et un troisième. Un pour elle et un pour Quincy. Et d’un geste de la tête, elle l’invita à faire le tour du proprio et à bourrer son panier de choses succulentes.
« Modifié: mardi 20 novembre 2012, 02:50:24 par Donna Troy »

Quincy Archer

Humain(e)

Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 13 mardi 20 novembre 2012, 12:35:39

La discussion avec Donna avait prit un tour interéssant lorsqu'ils avaient évoqué la "real life" des héros costumés. Quincy n'avait pas eu beaucoup de discussions à ce propos lors de la rédaction de Wonder Skies et il réalisait que la confrontation de plusieurs points de vues alimentait tant son inspiration que son imagination. Q ne détestait pas la vision des choses estampillées Donna Troy, même si il ne la partageait pas tout à fait. Il se mit d'ailleurs en devoir de lui expliquer.

Je ne suis pas tout à fait d'accord. Le type qui endosse un costume, il se doute certainement très bien de ce qu'il l'attend, vous ne pensez pas ? Il choisi d'être super et donc d'être traité comme tel. D'après moi, si les héros veulent de l'intimité, ils doivent abandonner leurs carrières ou se révéler publiquement, genre "je me nomme Quincy Archer et je suis Sentinel Prime". Au moins, leurs deux vies ne seraient plus qu'une ! Mais... il s'arrêta en la regardant, les poings sur les hanches et un petit sourire triomphal dessiné sur le visage. Vous avez l'air drôlement sûre de vous quand vous parlez de tout ça, Donna ! Seriez vous Wonder Girl ? Mon Dieu, je tiens un scoop !

Quincy, incapable d'être sérieux, se mit à rire de plus belle avant de reprendre sa marche et de s'excuser de cette petite boutade sympathique. Donna lui parla de ses envies, de ses projets, de son job et Q l'écouta avec attention. Prof ? L'idée ne lui semblait pas mauvaise, considérant que la brunette se débrouillait plutôt pas mal avec la langue du Soleil Levant. Et puis, une aussi jolie prof... Les étudiants auraient bien de la chance. Tiens, cette histoire lui faisait penser à quelque chose chose.

• J'ai un ami dans l'édition japonaise qui cherche un interprète, si jamais. Il voudrait pouvoir publier plus d'américains mais il ne trouve personne voulant travailler pour une modeste maison d'édition. Je peux lui parler de vous et vous donner sa carte ! Ça ne serait pas un poste de folie mais je peux vous assurer qu'il est plus agréable que Mishimura !

Arrivés au Pearl, Donna l'avait donc lâché abandonné aux questions du couple. Quincy ne leur en voulait pas de se montrer si curieux, si méfiants même envers lui. Avec toutes les histoires qu'on pouvait lire dans les faits divers, comment faire confiance au premier coup d'oeil, après tout ? Archer était conscient que même si sa belle gueule rassurait facilement, l'inconnu continuait d'effrayer. Et puis, "les serpents portent souvent les plus beaux costumes", il le savait bien.
Non, il ne mentait effectivement pas. Quincy lâche finalement la silhouette de Donna pour revenir au couple de gérant, dont Tonia évoquait les premières fois de la brune dans les allées du Pearl. Et la petite explication sur leur méfiance arriva, ce qui éclaircit plusieurs points dans l'esprit du jeune homme. Parfait, tout cela allait enfin pouvoir avancer !

• Au contraire, Tonia, merci de me l'avoir dit. Je saisis mieux certaines choses, dont votre méfiance bien naturelle à mon égard. Néanmoins, Donna n'a jamais eu l'air de me craindre et ce dès les premiers instants. J'espère que ça continuera, pour tout vous dire ! Je la trouve agréable et sympathique. Maintenant, je sais également que je ne dois pas brusquer les choses, c'est tout !

L’intéressée revint et la conversation cessa tandis qu'elle implorait Tonia de préparer un Burger. Quincy s'était détourné lui des deux femmes et avait imité James et les deux s'étaient retrouvés à commenter le match de foot américain. Heureusement, ils supportaient la même équipe et ils s'accordaient tout deux à dire que les autres étaient "des manches qui avaient certainement payé l'arbitre". Puis dans l'entremise, James s'était adressé à lui.

- En tout cas, bienvenue parmi nous, Quincy. Vous verrez, ici, c’est comme une petite famille. Et pour le prouver…
- Je vous offre le second burger que Tonia prépare ! Respirez comme ça sent déjà bon !

Il renifla. Et, bien qu'il ne l'avoua pas, l'odeur du steack et du bacon lui donnèrent chaud. Un peu comme une sorte de pulsion sexuelle au niveau de l'estomac, quoi... Si Quincy n'avait pas arrêté de sourire jusque là, cette fois ses lèvres s'étirèrent encore plus alors que ses yeux étaient fermés. C'était de l'art, cette bonne odeur ! Q en aurait presque pleuré, pour un peu.

• My God... James, votre femme est une artiste, vraiment ! Il adressa son sourire à l'homme avant de passer à Donna. Attention, ça sonne comme une déclaration d'amour, ça !

Hop, le voilà qui attrapait le panier qu'on lui tendait. Bonne idée, ça, de dépenser tout son argent en "souvenirs culinaires". Il suivit donc Donna à travers les rayons qu'il arpenta longuement. Donut's parfumés, sirop d'érable et autres pains à burgers rejoignirent son panier tandis qu'il sifflotait tranquillement en faisant ses emplettes. C'est avec amusement qu'il découvrit le petit rayons librairie dans un coin du Pearl. Ca ne payait pas de mine et les comics qu'on y trouvait n'étaient pas les derniers sortis mais le plaisir de farfouiller entre les couvertures colorées n'avait pas de prix. Et ce fût tout au fond d'un présentoir que Quincy découvrit un bouquin qu'il ne s'attendait pas à voir ici.
La couverture bleu ciel était parsemée de nuages et le titre indiquait "WONDER SKIES" en lettres capitales, surmontées d'un plus timide "Q. Archer". Il interpella Donna en lui montrant l'ouvrage.

Comme quoi, je ne vous mentais pas ! Il ouvrit la première de la couverture, dans le repli de laquelle sa photo apparaissait, suivi d'un très rapide exposé de sa vie. Laissez moi vous l'offrir, en échange du burger. Et puis, si vous ne lisez pas, il a son utilité : caler un meuble, alimenter un feu, des pages pour faire des avions en papier...

A travers le Pearl Harbor, la bonne odeur de cuisine se répandait de plus en plus. Flatté et excité, l'estomac de Quincy grogna clairement, ce qui le fit rougir puis toussoter.

• Je...hem...J'ai un peu faim, je dois dire.

Donna Troy

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    Description
    Devenue super-héroïne sans l'avoir voulu.
    Phobique des hommes, mais cherche à en guérir.

Re : Parfois la vie, c'est simple comme "Bonjour" [pv]

Réponse 14 mercredi 21 novembre 2012, 15:32:08

Les effluves provenant de la cuisine de Tonia envahissaient toute la boutique, provoquant un large sourire sur le visage de Quincy, qui semblait emballer rien qu’à l’idée de croquer un bout dans ce burger maison. Cette odeur ne faisait que saliver la demoiselle, qui rêvait elle aussi au moment où elle pourrait déguster ce délice made in Tonia.


- Attention, ça sonne comme une déclaration d’amour, ça !


- Juste pour un burger ? Hé hé…


C’est que, pour peu, Donna se serait figée à ces paroles. Déjà que ses joues se sont mises à rougir, et elle chassa son malaise par un fin geste de la main. Et pour passer autre chose, elle attrapa un panier qu’elle tendit à Quincy, et en prit un pour elle. Et c’est parti pour vagabonder de nouveau dans les allées de la boutique. Ce qu’il y a de bien au Pearl Harbor, c’est qu’on y trouve de tout : tout ce qu’il a dans l’alimentaire, produits d’hygiène, librairie. Il y avait même des fringues, mais plus installées dans l’arrière-boutique, n’ayant pas encore la place même dans le magasin. Alors que la brunette remplissait son panier de tomates, salades, et de viande, surtout de ça, carnivore qu’elle était, et aussi encore plein de cochonneries comme du chocolat, beurre de cacahuète et j’en passe, Quincy l’aborda un livre à la main. La couverture évoquait un ciel parsemé de quelques nuages, qui rappelait à la jeune femme toutes les fois où elle volait dans ce ciel, libre comme l’air. Dans ses mains, elle accueillit l’ouvrage, un grand sourire étirant ses lèvres charnues.


- J’accepte, seulement à une condition. Que vous me le dédicaciez !


Mais ce qui la fit rire à l’instant, c’était plutôt le son presque synchronisé des estomacs du jeune couple, réclamant qu’on vienne satisfaire leurs besoins de gras, surtout qu’ils soient calés par les burgers de Tonia. Posant sa main sur son ventre, elle grimaça doucement avant de finalement sourire.


- Haaa…Moi aussi. Tonia est une véritable tortionnaire pour mon estomac…


En tout cas, pas le temps de faire signer le bouquinmaintenant pour la dédicace car Tonia arrive avec deux paquets rondes faits de papiers, où on y voit quelques taches de gras, dont le parfum excitait les sens de la demoiselle. C’est d’un pas pressé que Donna s’avança vers les caisses, son panier tout rempli, l’autre déjà là, mais ne faisait qu’une fixation sur cette boule de papier qui renfermait un véritable trésor gustatif. Pendant que James passait les articles au scanner, la jeune femme était admirative devant le travail de Tonia.


- Voilà pour vous deux !


- Tonia…Un jour, il faudra que tu m’apprennes à les faire. Pour que mes burgers soient aussi divins que les tiens. Et puis, ça serait un atout charme pour trouver un mari !


- Tu as bien raison ma chérie, c’est l’idéal pour avoir un homme à ses côtés ! La preuve ! Et c’est quand tu veux, ma douce…


À ces mots, la gérante vint tapoter la bedaine de son mari, qui se mit à rire joyeusement et embrassa sur le front sa compagne.


- C’est sûr que James ne s’en plaindra jamais ! T’es un amour, ma Tonia…


Les courses dans trois bons sac plastiques, en plus de celui avec le bouquin, et celui avec le burger, Donna attendit que Quincy fasse de même pour ses emplettes. Une fois fini, l’américaine paya ses courses, les prit en main, et salua le couple de gérants, promettant de revenir très vite prendre son cours de cuisine. Sortant de la boutique, la brunette ne put s’empêcher de respirer fortement, le sourire aux lèvres, tout en regardant les étoiles de cette soirée non moins particulière. Mais le bruit de son estomac la ramena très vite sur terre, alors elle s’adressa à Quincy.


- Désolée, mais j’ai vraiment faim. Ca ne vous dérange pas que l’on se calle sur un banc et qu’on déguste notre burger ? Il y a un petit parc à deux rues d’ici.


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