Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Attrape-moi si tu peux [Double]

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 45 vendredi 05 juillet 2013, 16:18:28

Après avoir vu Shyzouke attrapé par Jack, nous fonçâmes au plus vite vers eux deux, j'attrapai le bras de l'agent du FBI, alors que Philip observait la scène, incrédule. L'agent ne semblait pas prêt à défaire son étreinte, tenant fermement ce dernier au cou, alors que le commissaire se débattait pour se libérer de la force de gorille dont faisait preuve son agresseur :

« Jack, ne faites pas l'idiot ! Lâchez-le, vous allez l'étrangler !

- C'est tout ce que mérite cette ordure ! Non seulement il pactise avec des Yakuzas, mais en plus, il ose y aller sous mon nez. Si tu crois que je vais le laisser partir, tu te mets le doigt dans l'oeil, gamin !

- Arrêtez, agent spécial Knight. Le tuer ne nous apportera aucune réponse, au contraire. J'ai besoin de savoir ce qu'il venait faire ici. »


Jack tourna les yeux vers Philip, puis vers le commissaire qui étouffait, puis le lâcha, le laissant tomber sur les fesses. Shyzouke toussait doucement et reprenait son souffle, alors que Philip approchait et que Jack le gardait dans son champ de vision, prêt à reprendre sa torture. Mon partenaire se tourna vers le commissaire et lui demanda :

« Commissaire Shyzouke, expliquez-nous ce que vous êtes venu faire dans un repaire de bandits.

- Après l'attaque du journal, j'ai reçu un message de la part du chef de la Famille Takara. Ils me disaient avoir des informations sur l'emplacement d'Orlando, ainsi que ses otages. Il demandait à me rencontrer pour discuter avec moi des frais pour l'information. Naturellement, je suis venu, en espérant obtenir ces informations, mais à peine arriver que ce fût l'effervescence ici. Je n'ai pas compris ce qu'il se passait.

- Batgirl a dû agiter un peu la ruche, et ça n'a pas plus du tout. Et ensuite ?

- Rien... je n'ai pas eu le temps d'avoir les renseignements, ni même de discuter avec le chef. Il aurait dû me recevoir à mon arrivée. Tout est fini à présent, il a dû filer en douce pendant l'agitation.

- Ça ne sera pas nécessaire. Je sais déjà où trouver le Flambeur, et ce que vous me dîtes confirme mon idée. »


Jack se tourna vers Philip, les sourcils froncés. Mon partenaire expliqua alors à l'ensemble :

« Ce rendez-vous était un piège organisé par Orlando. Le commissaire devait retourner avec son équipe sur les lieux de la bombe et être attiré par des bruits dans un autre hangar. La femme et la fille de l'avocat sont enfermées dans l'un d'entre eux, au port, avec un système explosif avancé, qui devait exploser lorsqu'on tente d'enlever les liens de la bombe. Comme les Yakuza recevraient une somme d'argent importante en échange de cette information, il était simple d'éviter d'éveiller les soupçons. »

Le commissaire se relevait, tandis que je l'aidais à tenir sur ses jambes, Jack toujours énervé, de toute évidence. Il avait déjà tout compris de la stratégie d'Orlando, avec le peu qu'il avait récolté. La bibliothèque de la Terre offrait un énorme savoir à condition de trouver les bonnes informations. Mais mon partenaire avait surtout des capacités de déductions surélevées. J'étais vraiment admiratif. Philip poursuivit son explication :

« Il y a un complice dans la police, plus précisément au sein de l'équipe du commissaire. Il fournissait à Orlando les détails de l'enquête et ses avancés. Mais il voulait se débarrasser de lui sans éveiller les soupçons, faire croire que le commissaire était visé uniquement.

- Tout ça juste pour tuer un complice ? Ce mec est vraiment cinglé ! Il pouvait simplement poser une bombe dans sa voiture, ça aurait été plus simple. Quel intérêt de faire croire que c'était quelqu'un d'autre qui était visé.

- Si jamais il ratait, il ne pouvait pas prendre le risque que le complice soit visé et ne révèle des informations sur lui. Orlando est malin, il ne se partirait pas sans s'être assuré d'avoir bien tout nettoyé derrière lui. »


Je regardai Shyzouke-osan, un peu coupable de l'avoir accusé à tort. Au final, il faisait tout pour qu'il n'y ait pas trop de mort. Cependant, je suivais la logique de Philip. Aussi je portai ma main à mon oreillette, avant de dire à Barbara :

« Oracle, nous avons retrouvé Philip et Jack. Nous avons en même temps retrouvé le commissaire Shyzouke. D'après Philip, Orlando doit se trouver non loin du port, à un endroit où il pourrait voir une nouvelle explosion et s'assurer que PERSONNE n'en ressorte vivant. Il faut y aller de toute urgence. Je fonce avec Philip et Jack sur le site de la première explosion. »

Aussitôt dits, aussitôt faits, nous allions rapidement au parking. Tapant sur mon portable, j'envoyais la commande à ma moto pour la faire venir jusqu'à moi, et monta dessus, me tournant vers Philip :

« Je voulais m'excuser, Philip, j'aurais dû faire attention à toi. Je suis content que tu ailles bien, partenaire.

- Ne t'inquiète pas pour ça. On a un problème plus important à régler, pour le moment. Trouvons vite Orlando et chargons-nous de lui ! »


Je lui souriais alors qu'il montait à l'arrière de la moto. Je me tournai vers Jack qui montait quant à lui en voiture en râlant, comme à son habitude, accompagné par le commissaire Shyzouke. :

« Suffit ces conneries sentimentales ! On perd du temps, fonce ! »
« Modifié: samedi 06 juillet 2013, 23:15:59 par Double »
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 46 samedi 06 juillet 2013, 14:27:11

STÉPHANIE BROWN

Suguru Takara ne comptait pas se rendre. Il courait le long de la passerelle, paniqué, poussant quelques piétons qui traînaient par là. En contrebas, voitures et camions circulaient rapidement, et, dans les airs, ailes déployées, Batgirl planait, pourchassant sa cible. Suguru atteignit l’autre côté de la passerelle, et descendit, sautant en contrebas. Il enjamba un parapet, et tomba sur le sol, roulant par terre.

« Il est fou, ce type !
 -  Regardez où vous allez ! »

Suguru se releva, et sortit de sous sa ceinture son pistolet. Stéphanie, de son côté, atterrit sur le toit de la passerelle piétonne. En voyant l’arme, les piétons poussèrent des hurlements paniqués. Suguru, quant à lui, ouvrit le feu en visant Stéphanie, qui s’abaissa, évitant les tirs. Elle sortit de sa ceinture un Batarang, mais Suguru avait déjà filé dans une ruelle. Il heurta une poubelle, renversant des détritus sur le sol, mais continuait sur sa course. Stéphanie leva la tête, et préféra opter pour son Bat-grappin. Elle s’en servit pour se tracter, et atterrit sur un toit. Suguru filait le long d’une ruelle, et enjamba une clôture qui le conduisit dans une cour de basket. Il s’arrêta encore, regardant autour de lui.

« Où tu te caches, salope ?! Je sais que t’es là, je sais que tu me traques ! » s’époumona-t-il en faisant feu au jugé.

Il était en train de perdre le contrôle. Tapie sur un toit, masquée par le couvert de la nuit, Stéphanie envisageait à nouveau de se débarrasser de lui... Quand elle entendit des bruits de pas. Elle vit alors des hommes armés, des Japonais, surgir dans la cour de basket. En les voyant, Suguru semblait soulagé, et elle comprit que les Takara venaient d’envoyer des renforts. Stéphanie avait encore une chance de le neutraliser en fonçant sur eux.

« Vous foutiez quoi, bande d’incapables ?
 -  Nous avons reçu comme directive de vous évacuer, Takara-san.
 -  Pas avant d’avoir flingué cette salope qui a détruit mon club !
 -  L’ordre vient de l’Honorable. »

Ceci sembla calmer Suguru. L’Honorable ? Probablement un surnom pour désigner l’Oyabun des Takara. Stéphanie était toujours sur son toit, réfléchissant pour intervenir. Les renforts étaient venus en moto. Il lui serait aisé de les neutraliser, et, alors qu’elle envisageait sérieusement cette idée, Barbara vint lui donner des directives supplémentaires.

« Les jeunots ont une piste, Stéphanie. J’ai besoin de toi.
 -  J’ai moi aussi une piste, nuança Stéphanie.
 -  Des vies sont en jeu, on ne peut pas se permettre de perdre du temps. Je pense connaître le repaire d’Orlando. »




BARBARA GORDON

C’était la mention du port qui avait mis la puce à l’oreille de Barbara. Qu’Orlando soit au port était une chose, mais le port de Seikusu, en réalité, était plutôt grand. L’Oracle s’était alors rappelée que, durant ses recherches sur les Takara, elle avait consulté des rapports confidentiels de police faisant état des différentes sociétés-écrans que les Takara possédaient. Cette mafia faisait dans l’import-export, se livrant à un trafic de prostitution avec différents pays d’Asie du Sud-Est, notamment la Thaïlande, ou le Vietnam. À cette fin, ils se cachaient derrière une société de transport de marchandise, convoyant dans des cales les prostituées, soit pour le Japon, soit à partir du Japon. Sur le coup, Barbara n’y avait pas spécialement fait attention, car ceci ne les concernait pas... Mais, maintenant que Philip avait mentionné le port, elle se rappelait de cette entreprise.

Or, elle avait un entrepôt dans le port. Si les Takara avaient hébergé le Flambeur, il était probable qu’il se trouvait là-bas.

C’est donc vers cet endroit qu’elle avait conseillé à Stéphanie de se rendre, ainsi qu’à Jack et à Double.




JACK KNIGHT

Il était en train de perdre le contrôle. Il était impératif qu’il se détende, qu’il se calme, et qu’il analyse rationnellement les choses. La situation était tendue, et il avait frappé le commissaire. Ça avait été plus fort que lui. La situation était en train de lui échapper. N’arriverait-il à retrouver le Flambeur ? Il fallait qu’il le retrouve ! Pour lui, ce n’était pas qu’une simple enquête, c’était toute sa vie... Et même au-delà. Il ne pouvait pas se permettre d’échouer, et la simple idée qu’un flic puisse le retarder à cause de ses acoquinements avec les Yakuzas l’exaspérait au plus haut point. Orlando avait des taupes au sein de la police, probablement par le biais des Yakuzas.

C’était Jack qui conduisait la voiture, filant rapidement, gyrophares allumés. Shyzouke frottait son nez endolori avec un mouchoir, essuyant les traces de sang.

« Vous, les Américains, vous ne comprendrez jamais comment ce monde fonctionne... » finit-il par lâcher.

Chercher Jack en ce moment n’était pas spécialement intelligent. L’homme tourna la tête vers le commissaire, et grogna en réponse :

« Vous travaillez avec des Yakuzas.
 -  Que celui qui n’a jamais péché me jette la première pierre ! s’exclama l’homme. C’est comme ça que vous dites, non, vous, les Occidentaux ? »

Jack ne répondit pas. La voiture filait le long de l’autoroute urbaine, afin de rejoindre plus rapidement le port.

« Vous êtes tellement hypocrites... Vous vous croyez tellement supérieurs, d’un point de vue moral... C’est vous, les Américains, qui avez aidé les Yakuzas à contrôler le pays après la guerre. Vous avez libéré des Yakuzas pour qu’ils vous aident à traquer les communistes, et vous venez ensuite nous reprocher de nous allier avec eux ? Parce que vous croyez vraiment qu’on a le choix ? Les Yakuzas contrôlent tout dans cette ville ! »

Encore une fois, le fédéral ne dit rien, maintenant son volant. Il connaissait la philosophie japonaise. Les Yakuzas étaient un mal, certes, mais c’était un mal nécessaire. Ils régulaient le crime. Pour Knight, cet argument était de la pure connerie. Le crime organisé n’était pas tendre, ni honorable. Il était moche, salaud, vicieux, et il ne voyait pas pourquoi il en serait différent avec les Yakuzas. Comme chaque mafia, ils rackettaient les commerces, commettaient des meurtres, et participaient à de sanglantes guerres de gang.

« Vous devriez la fermer, Shyzouke »

Le ton était ferme. Le port se rapprochait, et Knight avait besoin de rester calme.

Ce n’était vraiment pas le moment de faire une autre connerie.
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 47 dimanche 07 juillet 2013, 00:07:50

Je suivais de près la voiture de Jack, alors que Barbara nous avait conseillé de nous rendre au port, au niveau de l'un des entrepôts, plus précisément un des hangars appartenant à la famille Takara que nous venions à peine de quitter. Philip me tenait fermement, apparemment en train de fouiller une nouvelle fois dans la bibliothèque de la Terre, sans doute à la recherche d'informations supplémentaires sur Orlando et sur ses plans. C'était vraiment agaçant de faire face à un tel génie. Et seuls deux génies étaient capables de lui faire face. Enfin, plutôt deux génies et deux hard-boiled détective. Avec l'aide de Philip et de Barbara, Stéphanie et moi-même pouvions le battre, c'était certain.

Encore fallait-il savoir où il se trouvait. Après tout, ce n'était pas encore sûr. On savait qu'il y avait un hangar appartenant aux Yakuzas et que s'il était en relation avec eux, c'était l'endroit le plus logique où chercher les deux otages, ainsi que leur ravisseur. Il fallait espérer qu'ils ne se soient pas trompés à ce sujet, même si c'était vraiment hautement improbable, vu qu'il s'agissait là de deux génies. Déjà Philip avait découvert qu'il devait se dissimuler dans le port, ensuite Barbara avait émis l'hypothèse selon laquelle il devait se trouver dans un des repaires des Yakuzas qui devaient être dans la combine. Moi et Stéphanie ne pouvions que nous fier à nos spécialistes de l'information.


« Shoutarou, j'ai réussi à en découvrir davantage. Orlando rencontré un agent du Museum. Il a obtenu une Gaïa Memory ! Il s'agit de Blast. Elle confère à son utilisateur le pouvoir de générer des ondes de choc explosives.

- Alors, j'avais bien raison. Barbara, vous m'entendez ? Dîtes à Stéphanie d'être prudente, si jamais elle tombe sur Orlando, il se peut qu'il utilise une Gaïa Memory. Est-ce qu'il y a un défaut contre cette Memory ?

- Je continue mes recherches, mais à l'heure actuelle, je ne vois rien qui puisse l'arrêter : dans l'air ou dans l'eau, les ondes de choc ont la même intensité. Et avec celles qu'il produit, c'est l'équivalent des ondes provoquées par des explosions importantes. Généralement, un corps pris dans une explosion ne meurt pas à cause des flammes, mais de l'impact de l'onde de choc sur son corps qui comprime les organes et brise les os. Même le métal peut être détruire par une onde de choc.

- Ça n'annonce rien de bon. Continue tes recherches, Philip, on arrive bientôt au port, et il nous faudra Double pour affronter Orlando, s'il est planqué là-bas. »


Suivant le gyrophare, il ne nous fallut pas long avant d'arriver sur place. Le hangar qui avait explosé était en mauvais état, des cendres encore présentes autour du bâtiment. Barbara nous avait précisé quel était le hangar appartenait aux Yakuza, il ne se trouvait qu'à quelques mètres seulement du hangar ayant pris feu plus tôt. Il n'y avait plus aucun policier autour, juste nous quatre, avec Shyzouke et Jack. Ce dernier s'était vite rendu vers le hangar en question, en courant.

« Quel idiot! Shyzouke-osan, évitez de dire à vos hommes où vous êtes. Si Philip a raison et qu'il y a un complice parmi eux, il va vite signaler à Orlando qu'on fonce dans sa direction, s'il n'est pas déjà au courant. Ne prenons pas de risque. Attendez notre signal pour les appeler. »

Il acquiesçait tout en rattrapant Jack. De notre côté, avec Philip, nous les suivions de loin, alors que je lui demandais :

« Alors, tu as finalement trouvé quelque chose sur comment combattre la Memory Blast ?

- Je n'ai pas eu assez de temps. On n'aura qu'à improviser le moment venu, comme on a toujours fait. Cela ne risque pas d'être des plus simples, mais c'est encore le meilleur moyen qu'on ait de s'en sortir. On va avoir recours à ton instinct. Je compte sur toi, half-boiled-san !

- La ferme ! Et cours au lieu de dire des bêtises. »


Je retrouvai Philip comme avant. On allait assurer, c'était certain. Il nous suffira de trouver les deux otages et Orlando sortirait de sa cachette. Il ne nous restera alors plus qu'à utiliser les pouvoirs de Double pour stopper Blast. Les choses devaient se passer correctement... normalement. Parce que le nombre de voitures non loin me laisser à penser que cela n'allait pas être aussi simple.
« Modifié: dimanche 07 juillet 2013, 17:08:50 par Double »
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 48 dimanche 07 juillet 2013, 14:22:54

Le port de Seikusu n’était pas le plus grand port du Japon, mais restait tout de même un port assez important. Il regroupait essentiellement deux choses : le transport de marchandises venant du monde entier, et les activités de pêche. Situé dans la préfecture de Kyoto, le port partageait essentiellement son activité avec Kobe, Osaka, et Nagoya, des ports concentrés dans le trafic de marchandises. Le port de Seikusu avait donc de nombreux entrepôts de pêche, que ce soit des poissons, des crustacés, ou des fruits de mer. Jack y songeait silencieusement, alors qu’il y entrait. Shyzouke, qui connaissait bien le port, le guidait à travers les rues et les entrepôts. Cette partie du port était silencieuse, fort heureusement. Ils dépassèrent l’entrepôt pulvérisé, entouré par des banderoles jaunes lumineuses de la police, indiquant de ne pas traverser la ligne. Les équipes scientifiques avaient probablement du faire tous leurs relevés.

« C’est là... »

L’entrepôt était entouré par un grillage, et était semblable à n’importe quel autre entrepôt. Il y avait une cour devant, abritant une série de camions et de fourgons, probablement pour aller distribuer les marchandises. Sur le flanc de l’entrepôt, une affiche indiquait l’identité de la société ayant cet entrepôt. Jack arrêta la voiture. Aucune lumière allumée, aucun vigile. Ce pouvait être là, tout comme être dans tous les endroits à la fois. L’agent Knight était fébrile, nerveux. Avait-il enfin un train d’avance sur Orlando ? Il aimait le croire, mais, en réalité, tout ça reposait sur une intuition des deux jeunots derrière. Ils avaient utilisé leurs pouvoirs, et, sans que Jack ne comprenne trop comment, cet entrepôt était ressorti.

*S’il n’y a rien là-dedans, je retourne bosser en solo, j’ai assez perdu de temps comme ça avec ces rigolos...*

La piste du journaliste était-elle sérieuse ? Visiblement, il avait découvert quelque chose, quelque chose de suffisamment grave pour qu’Orlando le tue. Il y avait trop d’éléments comme ça dans cette enquête. Junya et son enquête sur les suicides au Japon, Ratman, son informateur secret, les Takara... Et, au milieu de la toile, le Flambeur. Il fallait qu’il se pose, qu’il analyse les indices et les pièces, au lieu de courir sur les premières cibles en haut de sa liste de suspects. Mais, après tout, il était trop tard pour faire marche arrière. Ils y étaient.

« Okay ! Vous restez derrière moi. Shyzouke, vous venez. »

Il n’avait pas confiance. Il sortit, claqua la porte, dégaina son arme, puis s’avança rapidement, cherchant un moyen d’entrer dans l’entrepôt. L’entrée principale était fermée, et il en fit assez rapidement le tour, voyant une porte de sortie à l’arrière. Elle était cadenassée, mais il n’y avait aucune autre entrée. Jack se rapprocha.

« Ne tirez pas dessus, vous allez nous faire repérer !
 -  Vous voyez un autre passage ? s’énerva Jack. Si Orlando est vraiment à l’intérieur, plus longtemps nous traînerons, et plus il aura de chances de s’échapper ! J’ignore comment ces mômes ont réussi à remonter sa trace, mais, s’il est vraiment à l’intérieur, c’est que l’endroit doit grouiller de capteurs, et de caméras de sécurité. S’il est à l’intérieur, il sait qu’on est là ! Alors, arrêtez de me les casser, et laissez-moi faire mon putain de boulot ! »

Le ton était incisif. Jack ne respectait aucune procédure depuis qu’il était arrivé au Japon, et que le Flambeur avait fait exploser toutes ses bombes. Il aurait du avertir son supérieur qu’il suivait une piste, car ses prérogatives actuelles ne l’autorisaient pas à faire ce qu’il était en train de faire. La paperasse administrative était toutefois un sérieux obstacle, et il ne pouvait pas se permettre de perdre inutilement son temps. Jack visa le cadenas, et tira dessus. La balle ricocha sur la cible en métal, produisant un tintamarre de tous les diables, avec quelques étincelles, mais le cadenas sauta. D’un coup de pied, Jack ouvrit la porte, et pointa son pistolet à l’intérieur, une lampe-torche fixée au canon de l’arme.

Il y avait un couloir administratif, désert avec des portes à droite et à gauche. Jack s’avança rapidement, prudent. Le couloir était en L, et donnait sur la place principale. Il vit, en chemin, des cartons de pizza , des poubelles, un distributeur de boissons éteint, et entra dans la pièce centrale. Il y avait d’énormes étagères industrielles remplies de cartons de marchandises, de matériels informatiques, et il s’avança prudemment, entendant un vrombissement.

Jack continua à se rapprocher, et vit alors un singulier spectacle.

Il y avait, au milieu de l’entrepôt, raccordé par d’énormes câbles noirs, une énorme construction informatique hétéroclite. De gros générateurs alimentaient plusieurs tours, et trois ou quatre écrans étaient dressés sur un énorme établi industriel faisant office de bureau. Plusieurs claviers, des cannettes de soda. Une sorte d’installation futuriste infernale faisant penser à la tanière d’un nerd particulièrement nocif et déconnecté de la réalité. Les machines étaient allumées, montrant, sur les écrans, des lignes et des lignes de programmation, de symboles tortueux. Il y avait d’énormes manuels sur l’établi, tous consacrés à la programmation, ainsi que plusieurs techno thrillers. Jack reconnut le classique de Deaver, « Meurtre.com ».

Il n’y avait personne sur le fauteuil.

« Merde ! »

Il s’avança rapidement vers l’installation, et vit que l’une des cannettes de soda était encore remplie. Orlando était là, il pouvait sentir sa présence. Elle était palpable.

« C’est fini, Orlando ! Rends-toi ! »

La voix d’Orlando résonna alors, émanant de l’ombre :

« Ce sera terminé quand je le déciderais, inspecteur ! »

Knight secoua la tête.

« Rends-toi tout de suite !
 -  Vous croyez en avoir le pouvoir ? Vous croyez que votre arme et votre insigne vous donnent le droit de me contrôler ? »

Mais où était-il ? Jack n’arrivait pas à identifier l’origine de la voix.

« Vous avez compris, maintenant, pourquoi je suis venu à Seikusu, hein ?
 -  Orlando !
 -  Cet endroit est fascinant, inspecteur. Il ouvre des perspectives particulièrement intéressantes.
 -  Tu as perdu ! »

Orlando se mit alors à rire, comme si cette perspective l’amusait.

« Perdu ? Vous croyez ? Vous nagez dans le brouillard, inspecteur Knight. Tant que vous n’arriverez pas à utiliser correctement votre matière grise, vous ne vous en sortirez jamais. »

Jack entendit alors une porte claquer, et pointa son arme. Un homme venait d’entrer, avec un costume ouvert, une chemise blanche, et des lunettes. Plutôt massif... Et il tenait entre les mains une Gaïa Memory.

« N’oubliez jamais, Inspecteur. Dans la vie, il faut toujours avoir un plan de secours !
BLAST ! » hurla l’homme.

C’était un complice ! Jack ne réfléchit pas plus longtemps, et ouvrit le feu, mais la Gaïa Memory se mit en marche. L’homme se transforma alors en Blast, une sorte de guerrier enflammé, et tendit sa main, visant, non pas Knight, mais les deux jeunots.

« Attention ! » s’époumona-t-il.

De la main de Blast, des espèces de tirs plasma jaillirent, provoquant d’épaisses explosions. La déflagration souleva Knight, qui roula sur le sol, en lâchant son arme.
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 49 mardi 09 juillet 2013, 13:01:03

Arrivés dans le hangar, à la suite de Jack et du commissaire, nous nous trouvâmes face à un appareil étrange : une sorte d'amas d'ordinateurs, tout relié par des câbles noirs épais à de gros générateurs bruyants. L'odeur de poussières chauffées émanant des ordinateurs et de la machinerie était insupportable, pour autant, nous nous rapprochions tous, intrigués par l'appareil entier. L'agent du FBI tourna le fauteuil dans notre direction, mais il n'y avait personne dessus. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Étions-nous arrivés trop tard ? Non : l'une des canettes était encore remplie. Il devait avoir été là il y a quelques minutes encore. Soudain, après que Jack l'ait appelé, Orlando se fit entendre. Nous cherchions d'où cela venait, mais pas moyen de trouver l'origine de cette voix dans ce hangar résonnant.

Le rire du Flambeur me glaça le sang, me rappelant lorsqu'il me reçut au téléphone. Lorsque finalement quelqu'un apparut, à quelques mètres de nous seulement, je le détaillais rapidement, espérant qu'il s'agissait de lui : il était grand, très grand et très classy. Le style américain, de toute évidence. Cependant, ce n'était pas lui, de ce que m'avait dit Philip à son sujet. Ce dernier d'ailleurs m'attrapa l'épaule et me montra sa main : une Gaïa Memory. Il releva la main en souriant, alors qu'Orlando répondait à l'inspecteur :


« N’oubliez jamais, Inspecteur. Dans la vie, il faut toujours avoir un plan de secours ! »

L'homme bien bâti cliqua sur le petit bouton d'activation, la Memory émettant le son indiquant qu'il était prêt à être inséré :

BLAST !

Il l'insérera dans sa nuque, se transformant alors que Jack tirait dessus. Durant la transformation, les Dopants étaient invulnérables, les balles ricochant sur une sorte de flammes pourpres qui entourait son corps avant de laisser apparaître un guerrier enflammé avec des mains d'acier. L'agent n'eut nullement besoin de nous prévenir du danger lorsque le Dopant nous visa. Je me projetai sur le côté, l'explosion me faisant voler, ainsi que Philip et Jack qui en lâcha son arme. Je me relevai, douloureusement, avant de prendre le Double Driver pour le poser sur ma hanche.

« S'en est assez maintenant. Vous avez détruit notre agence, enlevé Philip et en plus, vous avez fais pleurer cette ville. Je ne permettrai plus que vous fassiez du mal à ses habitants ! On va vous apprendre les bonnes manières, toi et le Flambeur ! Philip ! »

Philip se releva, vint à met côté, alors que nous prenions chacun en main notre Memory, l'activant chacun notre tour :

CYCLONE !

JOKER !

« HENSHIN ! »

Philip insérera la Memory dans son Driver, celle-ci se téléportant dans le mien. J'enfonçai la Cyclone Memory et ajouta la mienne, avant d'activer les deux Memory en écartant les réceptacles du Driver :

CYCLONE ! JOKER !

Dans la musique mélangée des deux Memory, je me transformais en Double, sentant l'esprit de Philip me rejoindre. Pendant la transformation, je m'élançais sur le Dopant et le frappa avec mon poing de tout mes forces lorsque je fus totalement transformé, dans un cri de guerrier bourrin. Blast recula de quelques pas, avant de se redresser. Tendant mon doigt vers lui, nous dîmes ensemble notre phrase fétiche :

« Sa, omae no tsumi o kazoero ! »

Je repris le combat, frappant de toutes mes forces le monstre. Mes coups, lorsqu'ils n'étaient pas parés, n'avaient pas l'air de lui faire beaucoup d'effet. Après une esquive, il plaqua sa main sur mon torse en hurlant :

« Va crever, Double ! »

L'onde de choc qu'il créa me fit voler au loin, j'avais pris celle-ci de plein fouet. Me fracassant contre une des poutres de soutien du hangar, je me relevai avec difficulté. Tenant mon torse douloureux.

« Merde, il est plus solide que l'acier et il utilise des ondes de choc. On va avoir du mal à esquiver ses attaques et à le blesser avec ça.

- Dans ce cas-là, on ne va ni les esquiver, ni les encaisser ! »


Je sortis la Metal Memory et l'activa, avant de la mettre à la place de la Memory Joker.

CYCLONE ! METAL !

La partie noire de mon corps se changea en argent avec une bande brillante au torse et aux poignets. Le Metal Shaft apparu dans mon dos, je m'en saisi et le fit tournoyer autour de mon corps, provoquant un souffle puissant. Ricanant dans son coin, le Dopant tira un de ses rayons. Avec l'une des extrémités du Metal Shaft, je l'agrippais dans une bulle d'air, la fit tourner et la renvoya droit sur lui. Il se reçut le rayon directement sur le torse, le propulsant à son tour en l'air, avant de retomber sur le sol.

« Shoutarou, tu m'impressionneras toujours !

- Si on ne peut pas esquiver le rayon, autant l'utiliser contre lui ! En plus, avec le corps de Metal, on subira moins les effets des ondes de choc, même s'il faut faire gaffe. Occupons-nous de lui maintenant. »


Je marchai dans sa direction, avant de courir, ma course ralentie par la lourdeur de l'armure de Metal, mais rattrapant le Dopant lorsqu'il se relevait. Je le frappais à de nombreuses reprises avec le Metal Shaft, utilisant le pouvoir de Cyclone pour détourner les rayons surs ailleurs que sur moi, voir le retournant sur lui. Au bout de quelques minutes d'affrontement, je pris la Gaïa Memory Metal et l'insérera dans le réceptacle du Metal Shaft.

« Maintenant, Memory Break. »

METAL ! MAXIMUM DRIVE !

Je fis tourner le bô de métal au dessus de ma tête, celui-ci s'entourant de tornades miniatures. Laissant le temps aux tornades de se concentrer et de prendre en ampleur, je frappai à plusieurs reprises le Dopant en hurlant de concert avec Philip :

« Metal Twister ! »

Chaque coup que je donnai faisait vibre le métal du hangar et augmentait la puissance des tornades, devenant de plus en plus grosse jusqu'au coup final qui le projeta et le fit exploser en plein air. Lorsque l'explosion prit fin, l'homme tomba ventre à terre, lourdeur, avec la Gaïa Memory brisée en deux. Je fis tournoyer une dernière fois mon bô, regardant l'homme, évanoui, avant de me tourner vers Jack et courir dans sa direction. Il avait été secoué et n'avait pas bougé de toute la scène. À croire qu'il n'avait plus les esprits clairs :

« Jack, ça va aller ?

- Qu'est-ce que vous foutez, bande d'idiot ! Vous occupez pas de moi, Orlando va encore nous échapper !

- Rassurez-vous, notre amie commune ne lui laissera aucune issue. Et sans Blast, il ne pourra rien contre elle, aussi intelligent soit-il. »


Après tout, Stéphanie avec la meilleure partenaire du monde à ses côtés, et tout comme moi et Philip, il n'y avait que peu de possibilités pour elle de s'en sortir. Je désactivai le Driver, redevenant moi-même, Philip se réveillant et se relevant. Je me tournai vers lui :

« Maintenant, allons voir ce que nous cache cet ordinateur. Philip, à toi de jouer. »

Mon partenaire obtempéra alors que nous foncions sur les ordinateurs. Philip commença une analyse du matériel et du système, tandis que je pris le livre Meurtre.com qui se trouvait là. Qu'est-ce que cela pouvait être ? Un indice sur les intentions d'Orlando ? Heureusement, mon partenaire n'aurait aucun problème à se charger de la machine et à en découvrir les secrets. J'espérai que Stéphanie était arrivée à temps pour rattraper Orlando...
« Modifié: mercredi 10 juillet 2013, 22:20:30 par Double »
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 50 mercredi 10 juillet 2013, 22:05:03

JACK KNIGHT

Le choc l’avait sonné. Comment ne pas l’être ? Cette maudite ville finirait par avoir sa peau. Étalé sous l’établi, Kngiht entendait ses oreilles souffler, sentant des vibrations sur le sol. Sa vision était floue, sa veste partiellement déchirée, et, en tournant la tête, il vit que les jeunots affrontaient l’autre taré. Des images auxquelles l’agent fédéral n’était pas encore spécialement habitué. Tout ça le dépassait entièrement, il espérait surtout ne pas se prendre les pieds dans les câbles électriques, et provoquer un court-circuit. Jack avait le sentiment persistant que sa tête semblait prise dans une espèce de concasseur industriel. Sa vision était floue, brouillée, et il n’assista donc pas réellement au combat qui eut lieu.

Quand Knight revint pour de bon à lui, et parvint à s’extirper, ce fut pour voir que Double se désolidarisait, ayant vaincu le Dopant. Orlando risquait toutefois de s’échapper ! Dès lors, un dilemme se présenta dans l’esprit de Knight :

  • Inspecter l’ordinateur infernal d’Orlando, afin de trouver des pistes sur ses cibles, ses motifs, et en savoir plus sur lui ;
  • Ne pas faire confiance à une fille se baladant en tenue de chauve-souris, et s’élancer à la poursuite du Flambeur.



Tout son être lui disait de poursuivre Orlando, mais il connaissait ce dernier. Cet ordinateur était une aubaine qui ne durerait pas longtemps. Il y avait sûrement un logiciel à l’intérieur qui effacerait tout le contenu du disque dur, ou verrouillerait totalement l’ordinateur. Le temps était précieux, et ses réflexes d’inspecteur prirent le dessus. La priorité était de trouver des preuves, des indices.

« Il faut inspecter cette machine » lâcha-t-il.

L’ordinateur comprenait plusieurs écrans, et il y avait, en réalité, plusieurs ordinateurs, reliés entre eux par des câbles et par une connexion réseau. Knight attrapa l’une des nombreuses souris posées sur l’établi. Il la fit remuer, mais un message d’avertissement se forma sur l’un des écrans : « Commande bloquée ». Knight jura. Ce système d’exploitation n’était pas Windows, ni Linux. À v rai dire, Knight était incapable de dire de quel système il s’agissait.

C’était une création pirate, et il consulta le clavier, puis appuya, sans trop y croire, sur la touche « F1 », espérant que ce bouton ouvrirait un panneau d’informations.

« Bingo ! »

Sur l’écran, il vit une petite fenêtre s’afficher, avec différentes mentions :

TRAPDOOR SYSTEM

Version du système : 6.5487
Concepteur : SkyNetker
Date d’exploitation : 28 Février 2012
Utilisateur : Our-O-Boros



Sa bonne humeur décrut assez vite. Il n’y avait aucune information intéressante. Il essaya d’autres touches, mais, à chaque fois, la même information revenait sans arrêt : « Commande bloquée ».

« Putain de merde… » grogna-t-il, déçu.

Il essaya un autre clavier, mais débarqua sur une série de pages. Pas de Bureau, pas d’icônes, rien d’autre qu’une fenêtre centrale qui s’affichait quand il était sur le clavier :

1 – Poursuivre opération ? (O/N)

2 – Lancer nouvelle recherche ? (O/N)

3 – Sauvegarder système ? (O/N)

4 – Effectuer maintenance ? (O/N)

5 – Fermer système ? (O/N)



Pendant ce temps, Philip, qui se baladait sur un forum de discussion, reçut alors un messager instantané, émanant d’un certain « KraktOp », et qui était pour le moins énigmatique :

KraptOp says :
00011001-00001111

Qu’est-ce que c’était censé vouloir dire ?




STÉPHANIE BROWN

Elle se posa sur un toit, près de l’entrepôt d’Orlando. Stéphanie avait fait un beau vol plané depuis une grue, et se redressa lentement, observant l’entrepôt où, d’après les informations de Barbara, la cible se trouvait. Elle vit la voiture de Jack, et en déduisit que l’agent devait être à l’intérieur, en compagnie des deux détectives privés. Batgirl entendit ensuite des explosions, et se tint prête à intervenir... Mais la voix de Barbara résonna dans son intercom, l’enjoignant de rester ici, aux aguets.

« Et s’ils ont besoin de moi ?
 -  D’après ce que j’ai compris d’Orlando, il n’est pas le genre d’hommes à se laisser surprendre aussi facilement. Je pense qu’il a du prévoir un plan de sortie. En restant dehors, tu auras plus de chance de le retrouver, et de le neutraliser.
 -  Mouais... »

Stéphanie n’était pas entièrement convaincue par ce plan, d’autant plus que, à l’intérieur de l’entrepôt, la bataille avait l’air sévère. Les coups étaient puissants, et elle était cantonnée à un rôle d’observatrice. Elle se redressa un peu, et entendit alors du bruit. Elle utilisa sa vision thermique, et repéra, sur le toit, un individu en train de monter. Il portait des gants noirs, et avait une longue chevelure rousse, ainsi qu’une barbe mal rasée. Était-ce le Flambeur ? Stéphanie en aurait bientôt le cœur net. Dos recourbé, il s’avança rapidement, et sauta dans la cour de l’entrepôt, se réceptionnant sur le toit d’un fourgon. Stéphanie, elle, sortit son Bat-grappin, et s’en servit pour le loger en hauteur, et ainsi rejoindre le toit. Elle rejoignit le rebord, et lança un Batarang, qui alla devant les pieds de l’homme. Surpris, il releva la tête.

« Oh...
 -  La course est finie, Orlando.
 -  Vraiment ? »

Il recommença à courir, et Stéphanie lança un nouveau gadget, qui s’enroula autour des jambes de l’homme, et le fit tomber sur le sol. Elle sauta alors à même le sol. Orlando se mit alors à rire, alors que Stéphanie se rapprochait.

« Tu sais quel est le comble ? Je suis venu à Seikusu pour bien des raisons, et c’est en me plongeant dans cette ville que j’ai décidé de m’intéresser aux Gaïa Memories... Mais ce n’est pas comme si c’était la seule corde dans mon arc. »

Et, disant cela, l’homme se retourna. Stéphanie vit ses yeux luire dangereusement, et, depuis ses doigts, des arcs électriques jaillirent, et atteignirent Stéphanie au ventre. Poussant un hurlement de surprise et de douleur, Batgirl heurta le flanc du camion, tandis qu’Orlando se téléporta dans un chapelet d’ombres, se retrouvant debout devant Stéphanie.

« Et si on commençait les choses sérieuses, joli cœur ? »
« Modifié: dimanche 04 août 2013, 14:48:59 par Batgirl »
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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 51 samedi 03 août 2013, 12:53:27

Hidari Shoutarou

Philip continuait à rechercher des informations sur l'ordinateur sur lequel il se trouvait, mais il ne semblait arriver à rien. Les différentes commandes consoles n'étaient pas accessibles, il ne semblait pas reconnaître l'architecture à laquelle il faisait face et rien ne semblait laisser croire qu'Orlando avait laissé le moindre accès à ses informations. Mais au bout de quelques minutes, une fenêtre s'ouvrit, comme une fenêtre de discussions sur Internet. Intrigué, Philip se pencha dessus, fronçant les sourcils. Je l'observai, fébrile, lorsque soudainement, un bruit retentit à l'extérieur, depuis là où était sorti Orlando. Je me tournai vers la sortie avant de m'élancer pour aller voir. Trouvant un accès à la dérobée, je regardai autour et vus Stéphanie face à un homme. C'était sans doute Orlando. Stéphanie semblait en mauvaise posture. Je fonçai dans leur direction, prêt à sauter sur lui, mais il m'aperçut alors que j'étais encore bien loin. Il tendit directement ses doigts ses moi, projetant des éclairs dans ma direction. Qu'est-ce que c'était que ça ? Il n'était pourtant pas transformé en Dopant.

Par chance, l'échelle d'accès non loin pris le plus gros des éclairs, le restant frappant en face de moi. Je m'arrêtai aussitôt, me protégeant des étincelles, avant de regarder l'homme à la chevelure rousse et aux gants noirs. Était-ce notre homme ? Je n'avais pas le temps de m'en inquiéter, il fallait faire équipe avec Stéphanie, pour le coup. Je ne savais pas d'où venaient ces pouvoirs, mais il restait l'homme à abattre. La lutte allait être serrée, c'était certain.



Philip

Ce message... c'était du binaire. Une série de huit nombres, soit zéro, soit un, cela formait un octet. Avec cela, on pouvait écrire l'alphabet entier, sans problème, et même plus. Je me frottai doucement le menton, réfléchissant : 00011001, c'était le code pour le 25, et la vingt-cinquième lettre de l'alphabet était la lettre 'y' ; 00001111 se traduisait en décimal par le nombre 15, qui était la lettre 'o'. Le message était simplement "Yo" ?

Le site sur lequel j'avais accès était un forum underground, le genre de site que le quidam moyen n'avait pas intérêt de visiter, car son ordinateur se retrouverait entre les mains des autorités, soit des hackers et autres spécialistes de l'information. On pouvait trouver dessus un nombre impressionnant de codes différents pour éviter qu'une conversation ne soit trop facilement comprise. Le logiciel de reconnaissance de termes utilisés par certaines agences de l'ordre se perdait dans cet ensemble de chiffres binaires. Seuls quelques génies pouvaient entrer et sortir de cet endroit sans dommages et avec les informations qu'ils désiraient. Watcherman suivait un autre groupe underground, à ce que je savais, moins surveillé et surtout moins malveillant. Là, on était réellement dans les bas-fonds, les égouts du net, un endroit où on circulait pour disparaître aux yeux des hommes et accomplir sa besogne en paix.

Si cet homme, KraktOP, le contacter, ce n'était certainement pas pour des raisons altruistes. Orlando devait certainement utiliser ce site pour obtenir des informations intéressantes, ou de l'aide. Mais quelle aide ? C'était vraiment dérangeant. J'allais devoir la jouer fine pour trouver cela. J'ouvris une fenêtre de réponse et répondit avec le code en question, remarquant alors mon pseudo :


Our-O-Boros says :
00010111-00000001-00010100-00010101-00010111-00001110-00010100

Ce qu'on pouvait traduire par "Wat u wnt", ou "What do you want ?". Les messages étaient simples et abrégés sur l'ensemble du site, pour réduire encore les occurrences et éviter que des algorithmes analysant le code n'en viennent à découvrir ses fondements. Il fallait reprendre leur méthode pour éviter de se faire remarquer. Sans utiliser de forme de politesse, j'évitai déjà de me faire repérer à ce niveau là, et en demandant directement ce qu'il voulait, j'avais plus de chance de savoir quelles étaient ses intentions à l'égard d'Orlando. Je n'avais pas d'historique pour voir sa façon de parler sur ce site, et aucune information sur l'utilisateur en face. Faire le minimum était ce qu'il y avait de plus sûr, si je voulais en savoir plus. En tout cas, pour le moment.

Dans le doute, je relevai tout de même l'adresse IP du site : si moi, je me plantai, un autre génie pourrait m'aider.


« Barbara, j'ai sous les yeux un site de discussion qu'Orlando fréquentait avant notre arrivée. Il me faudrait en savoir plus dessus. Ce n'est pas un simple site, mais quelque chose de plus fermé et très certainement surveillé par des agences gouvernementales. L'adresse est ... »

Je lui donnai ensuite l'adresse, en espérant qu'elle puisse en découvrir plus. Je revins sur la pseudo utilisateur : Ouroboros, le serpent se mordant la queue, symbole du retour, du cycle éternel. Là encore, Orlando nous laissait des indices qui ajoutaient encore davantage à l'énigme autour de lui.
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 52 lundi 12 août 2013, 15:06:15

STÉPHANIE BROWN

Orlando, si c’était bien lui (car l’homme n’avait, après tout, pas daigné décliner son identité) était un redoutable magicien, maîtrisant la magie élémentaire avec un certain talent. C’était surprenant, mais il n’y avait pas encore de quoi terrasser Stéphanie, au point que cette dernière s’écroule. Elle avait déjà affronté des mages et des mutants à Gotham City, et savait comment les gérer. Celui-ci était cependant rapide. Face à elle, il souriait légèrement, et Batgirl se mit en position de combat. Elle fronça les sourcils, attendant qu’il vienne... Lorsqu’elle entendit du bruit sur sa gauche. Orlando releva la tête, et envoya une série d’arcs électriques, qui heurtèrent des échelles, ces dernières sauvant Shoutarou de la mort. Batgirl en profita, et envoya un Batarang, qui atteignit l’homme à la tempe. Il poussa un cri de douleur, se tenant la tempe, et Stéphanie courut rapidement vers lui, essayant de le frapper d’un coup de pied. L’homme, malheureusement, se téléporta, arrivant dans le dos de Batgirl, et essaya de l’attaquer avec ses arcs électriques.

Stéphanie bondit en hauteur, et évita les arcs électriques, qui touchèrent le sol. En hauteur, elle se retourna rapidement, et le bout de son pied gauche frappa Orlando à la nuque, l’envoyant sur le sol. Elle se remit sur ses pieds, et tenta encore de le frapper, à l’aide d’un autre coup de pied, mais l’adversaire tendit sa main, et une onde d’Air frappa Stéphanie de plein fouet, l’envoyant heurter le mur. Stéphanie soupira de douleur, secouant la tête.

« T’es plutôt endurante, ma beauté. Mais ce gus-là, ce n’est pas lui que je recherche. Pourquoi tu ne me dirais pas où il se trouve ? »

Batgirl fronça les sourcils. Que voulait-il dire par là ? Ce... Ce n’était pas lui, Orlando ?

« Qu’est-ce que tu veux dire ?
 -  Je n’ai pas que ça à faire de te corriger, mais, puisque tu y tiens... »

L’homme se téléporta à nouveau, et arriva pile devant Stéphanie, où il tenta de la frapper. Elle fut toutefois plus rapide, et son poing le heurta au menton, le faisant reculer, où un coup de pied retourné rencontra ensuite sa tête. L’homme s’affala encore sur le sol, en soupirant, et tenta de se défendre à l’aide d’un sort d’Air. Cependant, Stéphanie ne comptait pas tomber deux fois dans le même piège. Le souffle la frôla, et le magicien tenta encore de se téléporter, arrivant dans le dos de Stéphanie... Où il se reçut un coup de coude dans l’estomac, suivi d’un coup de pied qui balaya ses jambes, l’envoyant s’affaler sur le sol.

« Haaa..., soupira-t-il. Comment diable fais-tu ça ? »

Batgirl se contenta d’un léger sourire énigmatique.

« Je suis une combattante très douée. Tu as beau te téléporter, je peux sentir les déplacements d’air autour de moi, et réagir instinctivement. Tu n’es pas un combattant, juste un magicien. »

L’homme se mit à sourire, et entreprit de lentement se redresser, crachant un peu de sang sur le sol.

« Tu... Tu m’as fait mal, hum... Mais soit... Tu remportes la première manche, joli cœur. »

Il entreprit de se redresser, tandis que Stéphanie se permit un regard vers Shoutarou. Il avait l’air d’aller bien.

« Si tu n’es pas Orlando, qui es-tu ? »

L’homme soupira, reprenant son souffle. Il avait mal au ventre. Ce n’était vraiment pas un guerrier, rien de plus qu’un frimeur.

« C’est... C’est moi qui lui ait servi de contact... Ici... Mais... Ce sale enfoiré m’a... M’a doublé... Je l’ai présenté aux Suguru, car il était intéressée par les Gaïa Memories. Je lui ai expliqué tout ce que je savais, mais... Il m’a trahi, et j’ai failli mourir. Il m’a volé ma Gaïa Memory ! »

Stéphanie fronça lentement les sourcils.

« Que cherche-t-il à faire ? »

Il reprit lentement son souffle.

« Il... Il s’est longuement renseigné sur ces... Ces objets. Je crois qu’il cherche à se créer sa propre Gaïa Memory. J’ai été dans sa planque, mais il était déjà trop tard... Les Suguru veulent aussi lui faire la peau. Il... Il s’est foutu de nous ! »

Ceci semblait conforme au portrait qu’on avait dressé du Flambeur : quelqu’un qui n’avait peur de personne, et se jouait de tout le monde. Mais que voulait-il faire avec les Gaïa Memories ? Malheureusement, Stéphanie ne s’y connaissait pas assez là-dedans pour deviner ses intentions.



BARBARA GORDON

Avoir eu le privilège de travailler avec Bruce Wayne faisait qu’on avait des nerfs d’acier, et ce surtout quand on était la fille du commissaire Gordon, qui travaillait au GCPD, l’un des départements de police les plus dangereux des États-Unis. Barbara buvait du café devant son ordinateur, enrageant d’être coincée dans son fauteuil. L’Oracle aurait bien sûr pu suivre son traitement pour recouvrer l’usage de ses jambes, et venir en aide à Stéphanie, mais elle estimait qu’elle était plus utile devant un ordinateur que sur le terrain. Le Flambeur ne serait pas neutralisé par les méthodes conventionnelles. On ne l’aurait pas en remontant la piste des Yakuzas et des Suguru, il fallait réfléchir autrement. Le FBI avait sur lui un dossier énorme, que Barbara avait réussi à obtenir. Elle admirait le génie de synthèse des officiers du FBI, qui étaient des génies capables de rapidement appréhender une situation sur le terrain, et d’obtenir le soutien des locaux.

Ils avaient effectué un véritable travail de synthèse sur la piste du Flambeur, réunissant et regroupant toutes les informations connues, mais, hélas, leurs informations n’étaient guère intéressantes. Orlando était insaisissable, et, si on avait réussi à obtenir son empreinte génétique, elle ne correspondait à aucune empreinte figurant dans les services de police. L’homme n’avait jamais été verbalisé, et ressemblait à une espèce de fantôme. Il y avait au moins une quinzaine de portraits-robots, mais Orlando n’avait aucune apparence physique particulière, aucun signe distinctif qui permettrait aisément de le reconnaître. Pire, il semblait s’amuser à changer fréquemment d’apparence, et semblait être autant à l’aise dans un treillis que dans un costume sur mesure. Un véritable caméléon, donnant ainsi des portraits-robots guère précis. Barbara ne savait pas quoi en penser. Elle était curieusement excitée et effrayée par cet homme. Il représentait un véritable défi.

*Je t’aurais, Orlando* se promit-elle en son for intérieur.

Philip lui posa ensuite une question. Barbara suivait naturellement ce qu’ils faisaient, et elle n’était pas inactive. Elle était en train de pianoter, et s’était permise de boire son café pendant que son ordinateur vérifiait le petit programme qu’elle venait de fabriquer. Philip était sur le compte utilisateur du Flambeur, perdu dans les profondeurs de ce qu’on appelait le deep web. Les profondeurs du Web, des endroits inaccessibles aux simples néophytes, et même aux internautes confirmés. L’endroit où la guerre faisait rage entre les cyberpoliciers et les cyberdélinquants, bien loin des plaisanteries faites par les Anonymous, et par d’autres plaisantins. Le deep web était le refuge du marché noir, des dealers, des tueurs à gages, des pirates informatiques, un endroit que Barbara ne connaissait que trop bien, pour y avoir passé des nuits entières.

Initialement, le deep web désignait l’ensemble des sites inaccessibles par les moteurs de recherche classiques, comme Google, Bing, Yahoo... On n’entrait pas dans le deep web en tapant une adresse par erreur. Seul quelqu’un connaissant le site pouvait indiquer leur emplacement. La lutte contre les cybertrafiquants étaient donc de longue haleine, car il fallait trouver un maillon de la chaîne pour remonter au site, et essayer de coincer son webmaster. Il existait quantité de sites variées sur le dark web, et celui où était Orlando semblait visiblement être une plateforme de ventes ou de discussions. À l’aide de Tor, et de son VPN, Barbara put y accéder rapidement, en toute discrétion. C’était un site japonais, mais il se traduisait aussi en anglais. Elle constata qu’il s’agissait d’un site de vente en lignes, et blêmit en voyant le nom du site : Outside Goods.

On y vendait des Terranides, des sortilèges magiques, des armes futuristes.. Outside Goods avait sa base d’accès à Seikusu, et vendait sur le marché noir des biens obtenus à Terra, qu’il s’agisse d’esclaves, de drogues, d’armes... Ou même d’échantillons de virus formiens.

*Mon Dieu, c’est pire que ce que je pensais...*

Elle vit une vente aux enchères portant sur une petite neko âgée de dix ans. Une vidéo de mauvaise qualité la montrait, miaulant, effrayée, un collier autour du cou, et les enchères atteignaient des sommes astronomiques. Aucun compte, aucun panier, aucun profil, impossible de savoir, par le biais de ce site, ce qu’Orlando avait acheté. KraptOp restait leur meilleure cible, et ne tarda pas à répondre, par le biais de son singulier code, que le programme de Barbara traduisit immédiatement :

KraptOp says
Comment était la clef ?

Il faisait certainement allusion à une Gaïa Memory, et Barbara sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine. Avant que Philip ne puisse répondre, KraptOp envoya un autre message :

KraptOp says
J’en ai une autre, si ça t’intéresse toujours.



Remarque : Si jamais ça peut t’aider, voici un petit article sur le dark web.
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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 53 dimanche 13 octobre 2013, 15:16:57

Hidari Shoutarou

Le combat auquel j'assistais était surréaliste. Les deux comparses n'utilisaient clairement pas de Memory, et pourtant, l'un des deux se téléportait et utilisait des arcs électriques, et l'autre, Stéphanie, arrivait à combattre comme si elle disposait de pouvoirs extra-sensoriels qui lui permettaient de sentir où et quand il réapparaîtrait. Même avec Double, je ne pouvais imaginer un tel combat entre deux personnes. C'était hallucinant. Aussi, je restais en retrait, pendant que Stéphanie continuait à combattre l'homme que je supposais être Orlando... à tort, d'après la conversation entre elle et lui.

« Si tu n’es pas Orlando, qui es-tu ? »

Le soupir de cet homme exprimait clairement sa fatigue. Ses "pouvoirs" devaient lui coûter en effort physique et mental. De toute évidence, il devait utiliser ces pouvoirs dans un autre contexte que le combat rapproché.

« C’est... C’est moi qui lui ai servi de contact... Ici... Mais... ce sale enfoiré m’a... M’a doublé... Je l’ai présenté aux Suguru, car il était intéressé par les Gaïa Memories. Je lui ai expliqué tout ce que je savais, mais... Il m’a trahi, et j’ai failli mourir. Il m’a volé ma Gaïa Memory !

-Que cherche-t-il à faire ? »

- Il... Il s’est longuement renseigné sur ces... ces objets. Je crois qu’il cherche à se créer sa propre Gaïa Memory. J’ai été dans sa planque, mais il était déjà trop tard... Les Suguru veulent aussi lui faire la peau. Il... Il s’est foutu de nous ! »


Cette déclaration me surprit d'autant plus que, connaissant les Gaïa Memory, je savais que la production était virtuellement impossible sans la mémoire de la Terre. Je me rapprochai de Stéphanie et en même temps de l'homme et déclara :

« C'est impossible, il doit l'avoir compris, non ? Les Gaïa Memory ont une méthode de fabrication avancée, qui nécessite bien plus qu'un simple esprit de manipulation pour espérer en régler un. De plus, pour pouvoir en tirer un quelconque pouvoir, il faut pouvoir accéder à la mémoire de la Terre. Seul le Museum dispose de ce savoir. »

Le magicien se mit à rire, doucement, avant de relever la tête vers moi et d'ajouter :

« Seul le Museum ? Allons, Hidari Shoutarou. Vous et moi, nous savons que votre partenaire n'est pas ordinaire ! Ce jeune homme dispose de toutes les connaissances, de cette "mémoire de la Terre". Après tout, il était lui-même le concepteur des Gaïa Memory, non ? »

Je fronçai les sourcils, avant de regarder Stéphanie. Elle devait l'avoir ignoré : le soir où moi et le boss étions allés chercher Philip, nous l'avions trouvé dans un labo dans lequel il semblait créer un appareil qui ressemblait vaguement aux Gaïa Memory. Soudain, je compris où il voulait en venir. Je tournai les yeux vers notre adversaire, avant de dire :

« Il voulait donc Philip depuis le début ?! »


Philip

De toute évidence, le site sur lequel était allé Orlando n'était pas un site pour petit amateur d'ordinateur, mais bien un lieu de rencontre entre maître du genre. Heureusement, Orlando avait mis en place toutes les sécurités possibles pour entrer dans cette zone du web sans craindre de se faire repérer par la cyberpolice, ou même se faire infiltré par des cybercriminels. C'était plus qu'un manipulateur, c'était un as, un maître dans l'art de se fondre dans la masse. Même dans un secteur comme l'informatique, il avait réussi à se dissimuler mieux que personne. J'étais tellement nerveux que je ne pouvais pas penser à autre chose qu'à pianoter sur l'ordinateur, mais dans d'autres circonstances, j'aurais été facilement en admiration pour cet homme.

Mais pour le moment, je devais me concentrer. Je continuais d'analyser les différentes traces qu'avait pu laisser Orlando sur l'ordinateur, alors que son correspondant relançait un nouveau message. Il demandait si la clef lui avait plu et s'il en voulait une autre qu'il avait en réserve. Un fournisseur du Museum ? Un amateur de deep web qui souhaitait seulement faire son pain sur le dos de l'organisation ? C'était vraiment intrigant. Je me concentrais sur cette demande : il était encore le meilleur contact que j'avais pour comprendre ce qu'avait eu Orlando comme Memory. Tout en réfléchissant, je parlais à voix haute, l'agent du FBI m'ayant rejoint rapidement en entendant que j'avais sous les yeux un site sur lequel Orlando se trouvait :


« Bien... de toute évidence, Orlando voulait se fournir en Memory... Il faut savoir quelles sont celles qu'il a reçues... »

Je tapais rapidement sur le clavier, répondant à KraptOp :

Our-O-Boros says :
La clef que tu m'as fournie était décevante, loin de mes attentes. J'espère que tu as mieux en stock.

J'attendais quelques secondes, réfléchissant à quoi ajouter, avant de me tourner vers l'agent du FBI :

« Cet homme est au centre de la vente de Gaïa Memory, et sans doute le plus proche de nous fournir des informations sur Orlando. Si on arrive à le retrouver, on sera bien chanceux... À votre avis, Agent Knight, quel serait le meilleur moyen de l'amener jusqu'à nous ? »

Jack Knight devait être habitué à mettre en place des rendez-vous en infiltration. Mais sans historique sur leurs conversations, qu'il fallait oublié, le site ne gérant certainement pas ces historiques, pour des raisons évidentes, il aurait été difficile de le faire venir sans éveiller les soupçons.
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 54 mardi 15 octobre 2013, 01:57:49

STÉPHANIE BROWN

Il fallait croire que tout le monde dans cette ville voulait faire la peau à Orlando... Ce qui impliquait toutefois de le retrouver, tâche qui s’avérait manifestement assez difficile, étant donné que ce dernier avait effacé toutes ses traces. Beaucoup trop d’éléments rentraient en jeu, et Stéphanie était contente de travailler avec l’Oracle. Cette dernière était suffisamment intelligente pour pouvoir analyser les différentes pièces du puzzle, et comprendre comment les interpréter, les analyser, et espérer remonter la trace du Flambeur. Le magicien, quant à lui, semblait s’être calmé, ce qui était une bonne chose. Stéphanie n’aimait pas spécialement affronter ce genre d’ennemis, car elle n’avait aucun pouvoir magique.

Lui et Shoutarou parlaient entre eux, et Stéphanie essayait de suivre. Le magicien leur avait expliqué qu’Orlando voulait se constituer sa propre Gaïa Memory, soit un appareil capable de le transformer et de le doter de superpouvoirs. Connaissant l’ego de l’homme, un tel projet ne l’étonnait pas... Était-il réalisable ? Quand on venait de Gotham City, on avait tendance à croire que beaucoup de choses a priori irréalisables tenaient en fait très facilement du domaine du possible. Batgirl restait dans son coin, tandis que Shoutarou parlait du « Museum ». Elle ne savait pas ce que c’était, mais ne voulait pas les interrompre. Le magicien était en train de parler, qu’il continue, et, surtout, qu’il leur explique qui il était, et où se trouvait Orlando.

« ’Le... ‘Le prends pas pour un con, gamin... Orlando... Merde, je sais même pas comment ce fils de pute s’appelle... Orlando sait qu’il a besoin d’un gars pour l’aider... Il... Il parlait d’un architecte. Ouais, c’est ça le terme. Quelqu’un qui allait l’aider à concevoir la Gaïa Memory, à... À apporter la structure, et ce genre de conneries... »

Stéphanie fronça les sourcils.

« Si je comprends bien, récapitula-t-elle, Orlando ne peut pas créer une Gaïa Memory sans l’aide de quelqu’un ayant accès à la mémoire de la Terre ?
 -  Ouais... En gros, quoi... »

Rien n’avait de sens. Pourquoi, dans ce cas, avoir libéré Philip ? On ne pouvait pas dire que le récupérer avait été particulièrement difficile.

« Savez-vous où Orlando est susceptible de se cacher en ce moment même ? »

Le magicien tourna la tête vers elle.

« T’es rapide, mais t’as pas l’air très maligne, toi... Si je savais où ce salopard se trouverait, je serais pas là à taper la causette à des putains d’amateurs qui courent après leur queue ! Orlando se fout de nous, il se joue de vous. J’parie que, là où il est, il doit bien se marrer... Se fendre bien la gueule... Saleté d’enfoiré... »

L’homme était relativement vulgaire, mais Stéphanie ne s’en formalisa pas. Ce type avait l’air honnête ; il n’avait absolument aucun début de piste.

« Je pense que c’est un Yakuza, glissa Barbara dans son oreillette, confirmant ce que Stéphanie pensait. Il doit probablement travailler pour les Suguru. Si les Yakuzas commencent à avoir des magiciens, Seikusu risque de se transformer en un champ de bataille d’ici quelques années...
 -  Alors, il nous faudra appeler Kamen Hentai en renfort » grogna Stéphanie.

L’homme avait en effet un tatouage qui ressortait partiellement le long de sa nuque, ce qui était généralement un signe distinctif des Yakuzas. Stéphanie réfléchissait, et était en traind e se dire que Knight aurait peut-être une piste dans l’entrepôt... Quand elle remarqua un point rouge, un viseur laser, qui remuait sur la tête du magicien.

*Oh non !*

Stéphanie alla se saisir d’un Batarang, mais il était bien trop tard pour ça. Le tir ne déchira pas la nuit. Le tireur d’élite devait avoir un silencieux. La balle jaillit presque de nulle part, et explosa la cervelle de l’homme sans prévenir. Stéphanie avait à peine eu le temps de voir le pointeur laser avant que la tête du magicien n’explose en moitié. Ses yeux jaillirent de ses orbites, et sa cervelle explosa en un tas de gelée rouge, une sorte de soupe infecte avec des morceaux d’os.

Stéphanie regarda derrière elle, essayant de déterminer l’origine du tir.

« Retourne voir Phil, Shoutarou, c’est trop dangereux par ici. »



JACK KNIGHT

« Bien... de toute évidence, Orlando voulait se fournir en Memory... Il faut savoir quelles sont celles qu'il a reçues... »

Ce devait être l’évolution naturelle du trafic d’armes. Le 21ème siècle ne sera pas celui où les criminels vendront entre eux du plutonium et des ogives nucléaires, mais des Gaïa Memories, et des saloperies d’objets paranormaux à vous donner l’impression de vivre dans un comic. Jack était légèrement dépassé, et en revenait donc à la base. Indépendamment de l’évolution des technologies, fondamentalement, on en revenait toujours à la même chose : l’investigation, les enquêtes, le jeu de pistes, els réflexions, les indices... Jack devait rester aux fondements, ne pas se laisser perturber par toute cette histoire digne d’un mauvais film pour adolescents.

Leur dernière piste semblait être ce KraptOp. Tandis que Philip continuait à se faire passer pour Orlando, Knight se rappelait le séminaire qu’il avait suivi sur la cybercriminalité il y a quelques mois. Internet était au cœur des préoccupations du FBI. L’opération Cross Country 7, un gigantesque coup de filet qui avait permis de démanteler à travers les Etats-Unis un réseau de prostitution, et de récupérer plus d’une centaine d’adolescents, avait illustré les capacités du FBI à s’adapter aux nouvelles technologies, renforçant le statut de vieux fossile de Jack Knight. Il savait que, malgré ses excellents états de service, il était sur la sellette. Orlando serait son ultime enquête, il en était convaincu. Il retrouverait ce salopard, et pourrait ainsi venger tous ceux que ce monstre avait tué.

« Cet homme est au centre de la vente de Gaïa Memory, et sans doute le plus proche de nous fournir des informations sur Orlando. Si on arrive à le retrouver, on sera bien chanceux... À votre avis, Agent Knight, quel serait le meilleur moyen de l'amener jusqu'à nous ? »

Jack réfléchit, et répondit prudemment :

« Ces petites frappes ont un égo encore plus surdimensionné qu’un joueur de football professionnel... Ce qui les rend paranoïaques. Il va falloir y aller prudemment, autrement il va se méfier, et nous n’aurons aucun moyen de le retrouver. »

Jack Knight était nerveux. Il pouvait presque sentir la présence d’Orlando entre ces murs. Il l’avait loupé... Loupé de tellement peu que c’en était frustrant. Il était suspendu à un tas de pixels, de 0 et de 1, et la réponse fusa au bout de quelques dizaines de secondes.

KraptOp says
Monsieur est difficile ?

Jack se pinça les lèvres, et fit signe à Philip de ne rien répondre, en attendant que l’homme poursuive... Ce qu’il finit par faire :

KraptOp says
Je peux te trouver quelques trucs, mais tu sais que mon stock est limité. C pas vraiment un truc qu’on trouve dans une épicerie.

Jack Knight réfléchissait.

« Okay... Il faut le faire mordre à l’hameçon, en douceur. Vous vous y connaissez mieux que moi, essayez d’en savoir plus sur les caractéristiques de ce qu’il a, mais sans être trop curieux non plus. Orlando voudrait en savoir le minimum, afin de se faire un avis. »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


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