Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Attrape-moi si tu peux [Double]

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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 30 mercredi 13 mars 2013, 10:48:36

STÉPHANIE

Bras croisés, Stéphanie écouta Shoutarou se lancer dans de longues explications, discutant avec Jack. Shoutarou lui expliqua que, selon lui, le Flambeur était employé par une organisation criminelle qui se basait sur la vente de Memory Joker, des sortes de clefs USB permettant à leurs possesseurs d’obtenir des facultés surnaturelles, au détriment de leur santé mentale. Orlando voulait provoquer la mort de Shoutarou. Le plan d’Orlando avait donc, selon Shoutarou, échouer sur deux points : la mort de Kenji, qui avait échoué, et celle de Shoutarou. Stéphanie l’écoutait, se demandant si son plan était fiable ou non. Accuser le commissaire... De son point de vue, els accusations de Shoutarou reposaient surtout sur des soupçons, et non sur des preuves, mais, à la vérité, chaque enquête commençait par des soupçons, avant de réunir des preuves.

« J’essaierai d’obtenir des informations sur le commissaire, en consultant ses mails, par exemple. S’il est lié à Orlando, il doit sûrement y avoir des traces quelque part. »

Stéphanie hocha la tête. De son côté, elle allait enquêter sur Kenji. Les rôles étaient répartis. Shoutarou choisit de partir avec Knight, ce qui ne sembla pas particulièrement réjouir ce dernier. Était-ce surprenant ? Jack avait l’air de quelqu’un de très solitaire, mais, face au Flambeur, il fallait savoir bouleverser les petites habitudes.

« Je transmettrais mes informations via votre... Euh...
 -  L’Oracle...
 -  Ouais, c’est ça... ‘Surnom à la con, tiens, maugréa-t-il en sortant de la cave. Ramenez votre cul, Shoutarou. »

Stéphanie soupira, puis regarda Shoutarou, et hocha la tête.

« Ne vous en faites pas pour moi, je suis une grande fille. »

Peu de temps après, Stéphanie se retrouvait à nouveau sur le toit de l’immeuble, voyant, en contrebas, Jack et Shoutarou aller vers le parking. La police ne tarderait sûrement pas à venir pour s’occuper du cadavre. Stéphanie en profita pour discuter avec l’Oracle, au sujet du patrimoine de ce brave Kenji. Barbara, qui avait naturellement entendu les explications de Shoutarou, commençait à envisager divers scénarios.

« Remonter la trace de libéralités n’est pas ce qu’il y a de plus simple, commença Barbara. Mais ce n’est pas impossible. L’argent a été émis par virement bancaire, de la part d’une personne morale, une société en import/export, qui, d’après les fichiers de police, figure parmi les sociétés-écrans d’un clan de Yakuzas.
 -  Je ne sais pas pourquoi, mais j’étais convaincue que ces derniers, tôt ou tard, seraient impliqués.
 -  Les Yakuzas sont plus ou moins impliqués dans tous les trafics criminels illégaux de cette ville, Stéphanie. Et ceci vaut pour ces Memory Jocker. J’ignore à quel jeu joue Orlando, mais il croise beaucoup de monde.
 -  Et qu’est-ce que tu as sur cette société-écran ?
 -  Elle dispose d’un entrepôt au port, et se charge du transport de marchandises. Je crois que tu ne trouveras rien là-bas, alors, il faut directement aller voir son patron, Suguru Takara. La police essaie de le coffrer depuis plusieurs mois. »

Barbara lui expliqua que, au sein de la Famille Takara, Suguru était un Yakuza influent, proche de l’Oyabun. Les Takara travaillaient pour le compte de la Yamaguchi-gumi, la plus grande famille de Yakuzas du Japon. Ils étaient influents à Seikusu, et Suguru était un propriétaire terrien qui intéressait beaucoup la police, dans la mesure où son influence concurrençait celle de l’Oyabun. Suguru se trouvait dans une boîte de nuit, faisant aussi office de club de strip-tease à l’étage. Stéphanie écoutait les précieuses informations de Barbara, tout en voyant une voiture de police et une ambulance débarquer devant l’immeuble. Elle se releva, et décida de rejoindre Suguru.

JACK KNIGHT

Le Asahi Shinbun n’avait pas son siège social à Seikusu, mais une succursale, dans un bâtiment de bureaux, qui comprenait d’autres entreprises. Ce fut là-bas que Knight et Shoutarou se rendirent, après que Knight eût obtenu l’adresse du quotidien en appelant ses contacts. Le voyage leur prit une vingtaine de minutes. C’était un gratte-ciel, ouvert tout le temps, même s’il ne devrait y avoir personne dans l’étage consacré au journal. Knight descendit de la moto, et entra, tombant rapidement sur les vigiles. L’intérieur du gratte-ciel était sexy et high-tech. Il présenta sa plaque au vigile, et demanda à ce dernier un libre accès au journal. Poliment, le vigile refusa, Knight n’ayant aucun mandat. Les formalités agacèrent Knight, qui décida de jouer la carte du culot. Il expliqua au vigile qu’un journaliste était mort, l’invita à regarder les actualités, et se fit pressant. Face à Knight, on avait souvent tendance à se plier, et c’est ce que le vigile fit.

« Je tiens tout de même à vous accompagner, précisa-t-il.
 -  Si vous voulez. »

Knight se dirigea vers l’un des nombreux ascenseurs du hall, tandis que d’autres vigiles composaient des numéros de sécurité, appelant probablement la police. L’agent fédéral savait qu’il n’avait aucun droit d’entrer dans les locaux d’une société, sans un mandat, a fortiori dans les locaux d’une agence de presse. Le vigile qui les avait accueilli rejoignit Knight, et appuya sur un bouton. Ils grimpèrent ainsi jusqu’au 23ème étage, consacré exclusivement au Asahi Shinbun.

« Vous risquez d’avoir des ennuis... le prévint le vigile.
 -  Quand on est dans la merde jusqu’au cou, un coup de pelle en plus ou de moins, ça ne fait pas une grande différence. Il y a des vies qui sont en jeu, je ne peux pas me permettre d’attendre que toutes les formalités procédurales soient respectées. Vous n’aurez qu’à me foutre un procès au cul, ça vous occupera le Dimanche. »

Le vigile serra les dents, et les portes s’ouvrirent. Knight entra. Les locaux du Asahi Shinbun ressemblaient à n’importe quel étage de bureaux. Il y avait une grande salle avec une rangée de boxes, une salle de détente, des bureaux privés, et une salle de réunions. Knight se rendit à l’administration. La porte était fermée, et le vigile reçut alors un appel. Le prenant, il apprit qu’un journaliste travaillant pour l’Asahi Shinbun avait été retrouvé mort dans une cave. Il le remercia, puis ouvrit la porte de l’administration. Knight entra à l’intérieur, et trouva rapidement ce qu’il cherchait : l’emplacement de tous les bureaux. Il chercha celui de Junya Oshō, et trouva son emplacement, puis regarda sur un plan crocheté au mur. Knight ressortit ensuite, et atteignit le bureau de Junya. Il était dans l’un des boxes, ce qui laissait supposer que le journaliste était récent, et avait probablement cherché à décrocher un beau papier pour grimper au sein du journal. Knight alluma son ordinateur, et vérifia son répondeur.

Il avait reçu deux messages en absence. Sur l’écran d’ordinateur, Windows Seven chargeait. Il n’y avait quasiment aucune information papier, rien d’autre que de la paperasse administrative inintéressante.

« Bonjour, M. Oshō. Je suis le coursier de la TNT Express. Comme vous n’étiez pas à votre bureau, je n’ai pas pu livrer votre colis. Conformément à ce qui est prévu par votre contrat, il a été remis au secrétariat de votre entreprise. Vous recevrez sur votre boîte mail le reçu de confirmation qui m’a été délivré. Je vous souhaite une bonne journée. »

Se pouvait-il que le colis ait un lien avec leur enquête ? C’était une hypothèse à ne pas exclure. Le second message était moins intéressant, émanant d’une fille qui avait l’air inquiète. Sa copine, probablement. Knight se releva.

« Je vais essayer de trouver ce colis. Je vous laisse explorer son ordinateur. Recherchez les éléments liés à son enquête, des réponses doivent y figurer. »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 31 mardi 26 mars 2013, 16:23:24

A la lumière de mes soupçons, je sentai bien qu'ils ne me croyaient que modérement. Cependant, j'étais certains qu'il y avait quelqu'un au sein du commisariat qui prévenait Orlando de nos faits et gestes. Ce qui faisait que maintenant était sans doute le meilleur moment pour leur faire part de ces soupçons : pas de policiers, pas de passants. Et bien que tout ce que je fournaissais n'était que conjectures, celles-ci s'emboîtaient trop bien pour être un hasard. Il me fallait juste quelques preuves. Barbara m'assura qu'elle allait consulter les mails du commissaires pour trouver de quoi le lier à Orlando. Si nous avions déjà cela, c'était une preuve que tout était calculé par ce criminel.

Jack et moi allions voir au journal, tenter de trouver quelque chose sur le mort non loin de nous. Il m'ordonna de me dépêcher, mais je me tournai vers Stéphanie qui me dit de ne pas m'inquiéter pour elle. C'est vrai, elle était suffisament forte et douée pour ne pas risquer grand chose, même contre un Dopant. Peu rassuré, je montait rapidement à l'étage, prenant ma moto avec Jack pour foncer rapidement jusqu'au siège social du Asashi Shinbun, lorsque l'agent fédéral eut contacté ses informateurs. Je jetai un dernier coup d'oeil vers les toits, entre-appercevant l'ombre de la Batgirl partir on ne sait où. Quelque part, je m'inquiétais pour elle autant que pour Philip. Plus peut-être : savait-elle vraiment face à quoi elle se dressait ?

En une vingtaine de minutes, nous arrivâmes au siège du journal. L'ensemble du bâtiment, un gratte-ciel d'une quarantaine d'étage, était ouverte en permanance, bien qu'il semblait que la plupart des salariés n'étaient pas du travail de nuit. Mis à part quelques vigiles et certains journalistes venant finir un article après avoir obtenus les dernières infos disponibles, il n'y avait pas âme qui vive. Suivant l'agent fédéral, je le laissai se charger des vigiles rapidement, en y allant au culot. Cela lui ressemblait bien à celui-ci. Pour autant, ce n'était pas un aspect que je répugnais : c'était une arme efficace, en général, pour démasquer des menteurs, voir des coupables. Nous montâmes en compagnie d'un des vigiles jusqu'au vingt-troisième étage. Durant la montée, les paroles de Jack me troublèrent : je l'aurai mal jugé ? J'aurai très bien pus dire ce genre de chose. J'effacai cela de ma tête, je devais songer à sauver mon partenaire avant qu'il ne soit emmener au chef du Museum.

L'étage reservé au journal ressemblait à n'importe quel bureau : une grande salle rempli de petits box individuels. Pour un média de communication, celle des salariés était vraiment limités. Il y avait tout de même des zones pour le repos et la détente, mais cela n'était pas forcement le plus bénéfique. La porte de l'administration fermée dû attendre que le vigile recoivent la confirmation que le journaliste était mort pour pouvoir être ouverte. Nous nous étions vite précipité vers le bureau de Juyna Osho qui se résumait à un box simple, épuré, encore sans marque de personnalisation, comme des photos ou des images. Il devait être un nouveau dans le journal. Jack lança les deux messages : le premier était d'une société de livraison, le second celui d'une fille apparement inquiète.


« Je vais essayer de trouver ce colis. Je vous laisse explorer son ordinateur. Recherchez les éléments liés à son enquête, des réponses doivent y figurer. »

Jack s'en alla rapidement, alors que j'allais lui dire que je ne m'y connaissais pas aussi bien avec les ordinateurs. Il fonça sans crier gare, je soupirais et me mit donc devant le clavier, un peu mal à l'aise. Je regardais les différents dossiers sur le bureau de l'ordinateur : Nouveau dossier 1, nouveau dossier 2, etc. Je regardais le dernier dossier, trouvant des photos et des articles en lien avec l'augmentation des taux de suicides. C'était l'article trouvé sur le lieu du meurtre, mais rien ne m'indiquait quoique ce soit sur la raison de cet assassinnat. Je fouillai le suivant, il s'agissait des problèmes féroviers dû à des sabotages récents. Je soupirais : cela allait prendre du temps pour trouver ce que je cherchais. Je me plongeai dans une légère réflexion : s'il avait comme je le pensai un article sur les Gaïa Memory, pourquoi n'était-il pas dans ses dossiers. Je regardai ses derniers messages et remarquai l'un d'entre eux : celui de son chef qui lui signalait qu'un de ses articles étaient tirés par les cheveux, qu'il devait se mettre serieusement au travail, au lieu d'écrire des contes pour enfant. C'était sans doute ce que je cherchai : je devais mettre la main sur son article.

Je regardai dans ses tiroirs, l'un d'entre eux fermé à clé ne me laissa pas voir son contenue. Personne autour de moi : le vigile avait suivit Knight, j'étais seul dans la grande pièce. Je fouillai le bureau et trouva une clé qui, heureusement, était celle qui ouvrait le tiroir. A l'intérieur, plusieurs effets personnels de Juyna, ainsi qu'une petite clé de donnée. Je la mis dans l'ordinateur et en observa le contenu : j'avais tiré le jackpot. L'article en question avait pour titre : "Les monstres en nous". Je le parcourais rapidement, constatant qu'il parlait clairement des Gaïa Memory et des Dopants, nommé "monstres" par le journaliste. L'ensemble de l'article était sur le commerce illégal et secret de ces appareils transformant les gens en monstre. C'était le genre d'article bon pour des journaux à scandales, mais pas pour un journal réputé sérieux. Portant ma main à l'oreillette, je parlais avec une certaine gravité dans la voix :


« Barbara, j'ai trouvé quelque chose d'intéressant : Juyna avait bel et bien fais des recherches sur les Gaïa Memory et en avait écris un article. En réalité, il s'agissait était plus d'un papier pour la "presse à sensation", davantage de quoi faire un peu paniquer la ménagère moyenne. Cela n'est jamais paru, car son chef trouvait cela ridicule. Mais ce qu'il écrit dedans son des faits que je peux confirmer par exprience personnel. Cela renforce ma conviction : il n'a pas été choisis par hasard par Orlando. »

Je pris la clé et la mis dans ma poche avant de me lever. Je regardai rapidement les affaires du tiroir qui avait été fermé : dans le tout, je trouvai des photos d'une femme, des lettres de refus pour des romans et d'autres objets sans importances. Je soupirai et m'éloignai du box, me dépêchant de rejoindre Jack, entendant quelques bruits dans sa direction.
« Modifié: jeudi 04 avril 2013, 12:23:51 par Double »
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 32 jeudi 28 mars 2013, 10:26:04

JACK KNIGHT

Knight voulait laisser le jeune se débrouiller avec la machine, se disant que l’informatique, c’était plus un truc de jeunes, que pour des gens comme lui. S’il avait été forcé de s’y mettre, en raison de l’informatisation progressive de la société, il faisait partie des vieux fossiles, qui préféraient avoir un carnet avec un crayon, plutôt qu’une tablette tactile. Il se rendit vers le secrétariat. La porte était fermée, et il rechignait à la forcer, ne voulant pas rajouter sur son casier des dégradations matérielles. Réfléchissant brièvement, Knight alla fouiller à droite et à gauche. Il serait dommage d’être coincé par une stupide porte vitrée. Il trouva un trousseau de clefs dans la loge du gardien de l’étage, et ouvrit la porte. Le secrétariat se composait de bureaux ouverts et ondulés avec de belles fenêtres donnant sur la ville, des ordinateurs, des placards fermés, et des rangées de dossiers et de feuilles. Il ne tarda pas à trouver le box concernant les livraisons. Beaucoup de journalistes recevaient leur matériel au travail. Il fouilla parmi les affaires, jusqu’à trouver celle correspondant au bon numéro. C’était un colis dans une enveloppe kraft. Il souleva l’enveloppe, comprenant qu’il devait y avoir des papiers, ainsi qu’une sorte d’objet cubique, et allait l’ouvrir... Quand la porte s’ouvrit.

« Si vous touchez à cela, Monsieur, je vous envoie en prison ! »

Jack releva la tête, et vit de nouveaux gardes entrer, entourant un type à l’allure arrogante. Grognant, Knight les vit rentrer dans la pièce, tandis que Shoutarou les rejoignait.

« Je m’appelle Aiji Sozuchu, et je suis le responsable en chef de la sécurité. Avez-vous un mandat, une autorisation judiciaire quelconque, pour perquisitionner ainsi dans nos locaux ?! »

Jack comprit immédiatement, au ton suffisant de ce connard, qu’il serait du genre à faire chier, et que le bluffer ne servirait à rien. Jack tenait entre les mains un élément déterminant de l’enquête, et réfléchit rapidement, avant de jouer ses atouts :

« Écoutez, je suis du FBI, et j’enquête sur un dangereux tueur en série qui...
 -  Le FBI n’a aucune autorité ici. Je vous prierai de sortir, faute de quoi, je serais contraint d’appeler la police.
 -  Bordel, j’enquête sur la mort d’un journaliste ! Appelez les flics, si ça vous chante, ils vous confirmeront mon histoire. J’ai préféré agir rapidement, plutôt que d’obtenir un mandat, afin d’éviter que le tueur ne commette d’autres victimes.
 -  Vraiment ? répliqua Aiji, soupçonneux, un sourire sardonique sur les lèvres. Vous êtes bien loin de votre juridiction, inspecteur. »

Aiji était jeune. Difficile de se méprendre. Sûrement un type qui avait voulu faire flic, et qui avait été recalé dans les concours d’admission à des postes élevées. Plutôt que de faire agent de la circulation, il avait préféré rejoindre une agence de sécurité privée. En d’autres termes, c’était l’emmerdeur par excellence, qui se réfugiait derrière la loi en la brandissant comme un bouclier. Il n’y avait rien de plus agaçant que ce type de gars. Il était certes interdit de procéder à une fouille de locaux privés sans une autorisation judiciaire, mais, quand des vies étaient en jeu, Knight estimait que nécessité faisait loi. Il savait que son approche peu rigoureuse de la procédure pénale l’avait souvent mis dans des situations difficiles, justifiant de nombreuses enquêtes des services internes, et des procédures disciplinaires, quand il outrepassait ses droits. Knight était ce genre d’hommes qui considérait que la loi ne devait pas être respectée parce qu’elle était la loi, mais parce qu’elle défendait des valeurs sociales. Junya était mort. Comment pourrait-il violer sa vie privée ?

« Écoutez, je...
 -  Vous vous croyez le maître du monde, parce que vous arborez fièrement un insigne du FBI, inspecteur ? Le Japon est un pays souverain, et ce que vous faites constitue une infraction. Déposez immédiatement cette enveloppe, et sortez d’ici. Autrement, je puis vous assurer que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour vous renvoyer aux États-Unis ! »

Jack se fendit d’un léger sourire, dissimulant sa colère.

« Et si je vous disais d’aller vous faire foutre ? »

Jack ouvrit alors le haut de l’enveloppe, et Aiji s’avança vers lui. Il fut toutefois trop lent. A l’intérieur, il y avait des papiers, ainsi qu’une espèce de clef USB. Jack retourna l’enveloppe, et la clef tomba sur un bureau.

« Vous l’avez voulu, j’appelle la police ! »

Aiji tremblait comme une feuille. Sa main se rapprochait de son pistolet, mais il n’osait pas s’en servir. Des péteux qui flambaient avec leur uniforme, ça existait constamment. Knight n’était pas impressionné. Il se concentrait plutôt sur le contenu de l’enveloppe. La mystérieuse clef était accompagnée d’un mot tapé sur ordinateur, qu’il lut rapidement :

Citer
Voici l’une des Gaïa Memory. J’espère que vous me croirez, maintenant.

Comme je vous l’ai conseillé, ne l’utilisez pas trop, car ils la repéreront. Vous comprenez maintenant pourquoi la police ne peut nous aider, ne peut pas m’aider. Il faut que le public soit mis au courant.

Je vous recontacterai de la même manière qu’habituellement.


Ratman

Ratman ? Encore un putain de pseudo de geek... Mais ça se précisait. Junya avait enquêté sur les suicides au Japon, et, visiblement, il s’était rapproché d’un trafic mystérieux concernant les Gaïa Memory. Quelqu’un lui avait demandé d’écrire un article. Ratman. Une nouvelle pièce dans ce puzzle tortueux où l’enquête avançait à pas de loups.

« Vous n’avez pas le droit de... »

Un coup de feu interrompit ce qu’Aiji disait. Knight entendit une violente explosion, et tourna la tête, voyant, depuis des fenêtres, des commandos jaillir. Ils défoncèrent les vitres en tirant avec des armes automatiques, et balancèrent des fumigènes à l’intérieur.

« Mais qu’est-ce que... ?! »

Réagissant rapidement, Knight sauta sur le sol, entraînant Shoutarou avec lui, tandis que des coups de feu rugirent, fauchant plusieurs agents de sécurité. Aiji sauta sur le sol en toussant, essayant maladroitement de sortir son arme.

« Putain, c’est qui, ces mecs ?! »

A travers la fume qui se répandait dans la pièce, Knight voyait des points rouges, des signaux lasers. Ces commandos en armure venaient de leur tomber dessus !

STÉPHANIE BROWN

Le Zocho Night était un club se trouvant au pied d’un grand immeuble qui appartenait aux Takara, et faisait office d’hôtel. Ce n’était vraiment pas l’une des boîtes de nuit les plus huppées de la ville. Située dans la Toussaint, elle était un regroupement de toxicos et de junkies, et le club de strip-tease faisait aussi office de club de prostitution, les Yakuzas utilisant les flous législatifs pour permettre d’autoriser une prostitution presque publique. L’hôtel était un dépôt lié au crime, avec de nombreux trafiquants, des stupéfiants, et des criminels armés.

« Le bureau de Suguru est au dernier étage » lui avait, sans surprise, avoué Barbara.

Stéphanie était passée par le toit, s’avançant dans les couloirs silencieux et miteux. Les murs étaient décolorés, troués, lézardés, et on entendait des voix criardes, ainsi que des bruits de rats. Clairement pas le genre d’endroit où Stéphanie aimait traîner. Elle se rendit dans le bureau de Sugaru, forçant la porte. C’était une grande pièce avec des fauteuils en cuir, un coffre-fort fermé, et un bureau. Elle inspecta le bureau, ne trouvant rien d’intéressant. Des papiers administratifs. Batgirl s’attaqua donc à l’intérieur du coffre-fort, utilisant un autre gadget pour l’ouvrir, en trouvant la combinaison de la serrure. Le coffre-fort, petit, s’ouvrit sur une série de documents. Elle les attrapa, et les posa sur le bureau, commençant à consulter son contenu. Il y en avait toute une liasse.

« Hum...
 -  Tu as trouvé des choses intéressantes ?
 -  Peut-être... »

Il y avait de nombreuses informations qui auraient fait plaisir à la police. Cependant, elle déchanta assez rapidement. La tradition des Yakuzas n’était pas écrite. Comme toutes les mafias, ils savaient que l’écrit était une preuve forte dans un procès. Elle ne trouva donc que des bilans comptables, des rapports, et des informations sans grand intérêt. Stéphanie jura.

« Il faut que je mette la main sur Sugaru.
 -  Tu devrais aller vers la boîte de nuit, je pense qu’il doit s’y trouver. »

Stéphanie referma, et sortit du bureau. La boîte de nuit se trouvait tout en bas, et, alors qu’elle marchait, elle entendit des bruits de pas. Deux hommes se rapprochaient.

« J’te dis que j’ai entendu du bruit !
 -  Sûrement un rat... »

Stéphanie se sentait rassurée.

*Voilà deux braves gens qui vont pouvoir me dire où se trouve Suguru…*
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 33 jeudi 04 avril 2013, 14:21:35

Je rejoignis rapidement Jack, alors qu'il luttait avec un agent de sécurité pour accéder aux bureaux du secrétariat. Comme un beau diable, il se disputait avec un homme entouré de gardes avec une allure de bulldog. Jack faisait à peu de chose près le même gabarit que ces molosses, mais je sentis que s'ils s'y mettaient, l'agent ne ressortirait pas intact. Je me tenais en retrait, derrière les deux gars, pendant que Jack tentait de les raisonner. Malgré tout ce qu'il pouvait dire, l'homme se tenant entre les gardes ne laissait aucun répit à l'agent, ce qui avait le don de m'agacer. Après tout, Jack avait raison : nous enquêtions sur une série de meurtres, et empêcher ainsi une enquête, c'était comme sacrifier des centaines de personnes. Cela me rendait fou.

Jack ouvrit tout de même l'enveloppe qu'il tenait dans les mains en souriant. J'étais stupéfié : il ressemblait tellement au boss. Avec un feutre, on aurait très bien pu le prendre pour un homme hard-boiled. Il retourna l'enveloppe au dessus du bureau, dévoilant son contenu : une Gaïa Memory ! J'ouvris grand les yeux et bouscula les gardes sur le passage, courant vers le bureau pour prendre la clef. C'était certain, c'en était une. Le design, la couleur, la lettre stylisée, un C grésillant. Je pris la clef en main, l'observant, et appuyait sur l'activateur, dévoilant le nom de la Memory :

CHAOS !

Ce n’était pas de la contrefaçon. De toute évidence, c'était bien l'oeuvre du Museum. Je serai la Memory entre mes mains, serrant des dents : Juyna voulait seulement prouver que son article n'était pas un tissu de mensonges. Je me relevai vers Jack, prêt à lui dire quelque chose, lorsque soudain, des coups de feu et une violente explosion retentissent depuis les fenêtres. Je me protégeai le visage du souffle de l'explosion, regardant vers sa provenance. Des hommes, habillés en commando, entrèrent dans la pièce immense et lancèrent des fumigènes, avant de tirer à l'aveugle. Je remarquai les points rouges dirigés dans notre direction, tirai Jack vers le sol et le poussai vers un bourreau pour qu'il se cache derrière. Par réflexe, je sortis ma Memory, ainsi que le Single Driver, mais je restai ainsi, tenant ma clef en main. J'avais promis à Philip de n'utiliser la Memory que contre des Dopants, pas contre des hommes. Je poussai un grognement et rangeai les deux objets, alors qu'ils continuaient de nous tirer dessus.


« Jack ? Ca va ? Vous n'êtes pas blessé ? »

Les coups de feu dissimulaient partiellement mes cris, alors que je tentai de regarder si Jack montrait des signes de blessures. Puis je regardai vers les gardes et le jeune homme. Plusieurs gardes étaient à terre, alors que leur protégeai se planquait comme nous derrière un bureau, tremblant de peur. Il était comme nous : impuissant. Ce n'est pas la loi qui allait l'aider, à présent. Mais je devais faire quelque chose. Je regardai une nouvelle fois, ma Memory, quelques secondes.

« Tu aurais sans doute voulu que je le fasse, Philip... »

Je posai le Driver sur ma hanche, faisant apparaître une ceinture qui la tenait au niveau de ma taille, avant d'activer la Memory.

JOKER !

Je la tins au niveau de mon visage, avant de dire, avec une voix assurée :[/

Je mis la Memory dans le réceptacle du Driver, ce qui provoqua un son répétitif, peut-être désagréable, provenant de l'appareil. Je pris quelques secondes avant d'activer celui-ci en poussant sur le réceptacle.[/i]

« HENSHIN ! »

JOKER !

Dans une petite musique héroïque, mon corps s'entoura d'une armure noire avec une ligne de violet sur le torse, les poignets et les chevilles. Je me relevai, les tirs de balles ricochant sur l'armure. Je n'avais pas à craindre les balles avec cette armure. Aussitôt, les tirs cessèrent. Les commandos révélèrent leur visage, chacun ayant sur le cou un bioconnecteur. Des Dopants, finalement. Il sortir leurs clefs qu'ils activèrent :

MASCARADE !

Il se l'insérèrent au cou et leur visage s'entoura d'un masque étrange. C'était la Memory la plus simple et la plus facile à reproduire. Mais ils n'étaient qu'une petite frappe. Avec le Single Driver, je n'aurai aucun mal à les avoir. Cependant, ils avaient toujours leurs armes en main, et avec le pouvoir de Mascarade, j'ignorai ce que cela donnerait. Je me tournai vers Jack, lui lança la clef Chaos ainsi que la clef contenant l'article sur les Memory, en lui disant :


« Faîtes sortir l'autre trouillard, Jack. Je m'occupe de ces gars, ne vous inquiétez pas. Mais surtout, ne leur laisser ses clefs sous aucun prétexte. »

Je relevai les yeux vers les commandos, pointant mon doigt dans leur direction :

«  Saa, omae no tsumi o kazoero ! » (trd : maintenant, comptons ensemble tes crimes !)

Je courrai dans leur direction, alors qu'ils pointaient leur arme vers moi. Ils étaient nombreux, le combat allait durer un temps. Peut-être juste assez pour permettre à Jack de s'enfuir du bâtiment.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 34 vendredi 05 avril 2013, 10:38:48

STÉPHANIE BROWN

« Quoi ?! Comment ça ? C’est pas une excuse, ça, Nishijo... Putain, Jinta, vire-moi ces salopes ! »

Jinta obéit silencieusement, et attrapa par les poignets deux nanas faiblement vêtues, et probablement droguées, qui se pavanaient autour de Suguru, afin de les faire sortir. Elles protestèrent faiblement, et Jinta leur remit à chacun une liasse de billets, avant d’ouvrir la porte blindée. On entendit les relents d’une forte musique de techno, abrutissante, filer dans le bureau, avant que Jinta ne referme la porte. Une grande baie vitrée permet de voir une crasseuse boîte de nuit, avec des lézardes le long de murs carrelés. La boîte de nuit se situait dans une espèce d’ancien vestiaire avec des douches. Une ambiance crasseuse et puante, qui convenait parfaitement au taudis de l’endroit. Suguru, dans un superbe costume blanc le faisant ressembler à Al Pacino dans Scarface, se redressa de son canapé en cuir, l’oreille vissée sur son Smartphone.

« Tu vas reprendre depuis le début, Nishijo... En tâchant d’être clair et foutrement concis, bordel de merde. »

Depuis une grille d’aération, Stéphanie observait silencieusement les deux hommes, cherchant comment intervenir. Il y avait sûrement des tueurs à l’extérieur, et Jinta était une véritable armoire à glace. Autant Suguru était plutôt mince et élégant, autant Jinta était un colosse. Suguru s’entretenait avec l’un de ses lieutenants, Nishijo, qui était visiblement responsable d’une cargaison qui s’était mal passée. Stéphanie était descendue le long de l’hôtel en utilisant les cages d’ascenseurs, plongeant dans le vide, ses ailes lui servant à ralentir sa chute. Elle avait atterri sur le toit d’un ascenseur, et balancé une bombe fumigène à l’intérieur, avant de neutraliser les gardes à l’intérieur. Elle avait rejoint le bureau de Suguru, dans le night club souterrain, en passant par des conduits.

Suguru était sa cible. D’une manière ou d’une autre, son clan était lié au trafic des Gaïa Memories, et au Flambeur. Elle devait l’interroger pour en savoir plus, mais il restait encore à savoir comment l’approcher. Suguru marchait le long du bureau, invectivant Nishijo, reniflant des rayons de drogue étalée sur une table quand il s’asseyait.

« Quoi, la douane ?! J’encule la putain de douane, moi, connard d’incompétent ! »

Le ton montait.

« Et je t’encule, toi et ta putain de famille ! Tu crois que tu peux me baiser comme ça ? Que tu peux perdre mon fric, en te cassant dans la nature ? C’est pas comme ça que ça marche, mon ami ! Le business, c’est sacré ! C’est le job, c’est les putains de traditions que t’es en train de niquer comme si c’était des vieilles putes. Je veux pas de tes excuses, enculé de merde ! »

Suguru raccrocha rageusement son téléphone, et le balança sur le sol, où il roula par terre. Suguru répétait à voix basse une série de jurons à destination de son subordonné. Du point de vue de Stéphanie, il avait intérêt à rapidement quitter la ville, s’il ne l’avait pas déjà fait. Suguru s’assit sur le canapé, se passant une main sur son front. Stéphanie continuait à réfléchir à un plan d’action, et avait lentement ôté les vis de la grille, maintenant cette dernière avec ses doigts. Son autre main sortait lentement de sa ceinture un Batarang. Elle allait frapper fort. Suguru tournait en rond, et s’enfila une autre ligne de coke, avant que Stéphanie n’intervienne. Elle poussa d’un coup sec la grille, et envoya son Batarang, qui décrivit un arc de cercle, avant de se planter dans le cou de Jinta. Stéphanie sauta alors sur le sol, et atterrit sur la table, juste devant Suguru. Surpris, l’homme tomba sur son canapé, et Stéphanie se dressa.

« Qu’est-ce que c’est que cette merde ?! s’exclama l’homme, surpris. Tu t’es trompée de bâtiment, chérie, la soirée costumée, c’est pas ici ! »

Ravalant un sourire, Stéphanie empoigna l’homme par la veste, le souleva, et le balança contre le mur. Il poussa un cri de colère, gesticulant inutilement.

« Putain, salope !
 -  Les Dopants, les Gaïa Memories ! Dis-moi tout ce que tu sais sur eux !
 -  Hein ?! Va chier, pétasse ! »

Mauvaise réponse. Maintenant l’homme, Stéphanie l’envoya s’écraser contre la table, qu’il brisa sous son poids. Elle le rejoignit, et l’attrapa à la gorge, le plaquant contre la baie vitrée montrant la boîte de nuit. Il cracha du sang.

« Putain, mais t’es rentrée comment ?!
 -  Ta sécurité laisse à désirer. Les Dopants ! Parle, sale con ! »

Il cracha sur la combinaison de Stéphanie, avant de sourire, révélant des traces de sang. Dans ton dos, tu perçus des vibrations.

« Tout ce que je peux te dire, c’est qu’il ne faut pas tourner le dos à Jinta... »

Elle relâcha l’homme, et tourna la tête, avant de voir que le corps de Jinta avait légèrement changé. Il tenait entre les doigts une sorte de clef USB orangée fluo.

« WRAITH ! » hurla-t-il.

Il chargea alors, et sa main attrapa Batgirl. Elle s’envola à travers la baie vitrée avec lui, l’explosant, et termina sa course au milieu de la piste de danse. La musique cessa, et Stéphanie, en se relevant, vit plusieurs Yakuzas pointer leurs armes sur elle, s’écartant de la piste de danse.

« Mesdames et Messieurs, je vous remercie pour votre présence, mais, comment dire... »

Complètement défoncé, Suguru titubait à moitié, et pointa son arme en l’air, avant d’appuyer sur la gâchette.

« FOUTEZ LE CAMP !! »

Stéphanie était en position de combat.

*Les choses commencent à légèrement se compliquer...*

JACK KNIGHT

Derrière le bureau, Jack n’en menait pas large. Tenant son Glock, il tira de manière sporadique, mais sans atteindre qui que ce soit, ses tirs se perdant dans le vide. Les commandos répliquaient en canardant les bureaux, explosant les ordinateurs, transformant les misérables planches, bien incapables de les retenir. Il vida son chargeur, et le fit tomber, avant d’en charger un autre. Shoutarou se mit alors à lui donner des ordres, et il vit ce dernier se redresser.

« Mais qu’est-ce que tu fous, gamin ?! »

L’agent du FBI vit alors le corps de ce dernier luire, avant qu’une espèce de combinaison flashy faisant pédé à un costume de pédé dans une soirée loufoque ne le recouvre. Les balles s’écrasèrent contre sa cuirasse, et Jack comprit qu’il devait s’agir d’une de ces Gaïa Memories. Il lui ordonna alors de partir, en conservant précieusement la Gaïa Memory. Jack grogna, et la fourra dans la poche de son pantalon, avant de se mettre à ramper sur le sol. Il n’allait pas discuter. Avec sa pétoire, il n’était pas de taille contre tout un groupe.

« Mais qu’est-ce que c’est que ce bordel ?! s’exclamait Aiji.
 -  Vous n’avez qu’à leur demander leurs pièces d’identité ! » grogna Jack.

Il se rua vers les ascenseurs, et y entra, en compagnie d’Aiji et d’un autre vigile. Aiji était complètement paniqué, et Jack s’étonnait qu’il ne se soit pas encore fait dessus. L’ascenseur les amena au rez-de-chaussée, et Jack sortit en pointant son arme. Il eut un bref flash, et vit l’un des vigiles tenter de sortir. Sa main se posa contre lui, et ils retournèrent dans la cage, évitant une rafale de balles qui égratignèrent le mur en face.

« Des renforts ! »

Jack ouvrit le feu en retour. Eux, ce n’étaient pas des commandos, mais des Yakuzas en costumes, avec des armes automatiques.

« Putain, appelez des renforts ! » hurla Jack à l’attention d’Aiji, tout en ouvrant le feu de biais.

Il avait une très faible fenêtre de tir.

En hauteur, face à Shoutarou, les Dopants regardaient ce dernier en ricanant légèrement, avant de recharger leurs armes.

« Donne-nous ta Gaïa Memory.
 -  A dire vrai, que tu refuses n’a aucune importance. Dans les deux cas, nous allons te tuer. »

Ils ouvrirent le feu, mais les balles étaient modifiées, provoquant des explosions. L’alarme incendie se déclencha instantanément, l’eau jaillissant du plafond, arrosant les combattants.
« Modifié: vendredi 05 avril 2013, 18:27:16 par Batgirl »
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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 35 vendredi 12 avril 2013, 18:32:17

Les mascarades ne valaient pas un clou, en combat. Même à cent contre un, j'arrivais à me les faire en tant que Joker. C'était tout juste efficace pour faire peur aux gens normaux, pour se croire supérieur à la population, mais les utilisateurs devenaient de simples marionnettes, accomplissant les désirs de l'organisation Museum, sans s'en rendre compte. Je ne craignais pas ces Dopants, loin de là. Leurs tirs explosifs engagèrent la sécurité anti-incendie, mais l'avantage était que leur précision était réduite, ce qui fait que je passai sans encombre jusqu'à eux. J'attirai leur attention pour laisser le temps à Jack de se mettre à l'abri et de filer avec l'autre homme. Une fois qu'ils furent loin, je me préparai au combat :

« Allons donc vous pensez vraiment que je vais vous la laisser comme cela. Révisez vos classiques, les gars. »

Je décidai qu'il fallait vite en finir : rassemblant comme je le pouvais tous les commandos aux mêmes points, je pris ma Memory et l'insérais sur le réceptacle sur le côté, avant de presser dessus.

JOKER ! MAXIMUM DRIVE !

Je pliai légèrement les pieds, chargeant une aura violette autour de mon pied, avant de sauter et de foncer dans leur direction en ligne droite, le pied en avant :

« RIDER KICK ! »

Au contact de mon pied, les soldats Dopants explosèrent en un hurlement de douleur. Je me relevai, l'explosion se dissipant, avant de regarder autour : aucune trace d'eux. Avec les autres Memory, il ne reste généralement que l'utilisateur affaibli à côté de la clef réduite en morceaux. Mais c'était différent avec Mascerade : les utilisateurs cessaient d'exister, tout simplement. Pas de retour en arrière. C'était vraiment une Gaïa Memory dangereuse. Je regardai, triste d'avoir ajouté cela à ma liste de crimes... Lorsque je verrai le boss, dans l'au-delà, j'espère qu'il me pardonnera.

Je me dirigeai vers la sortie, jusqu'à arriver dans la salle où se trouvait Jack et son protégé. Ils étaient pris dans une fenêtre de tir, réfugié dans l'ascenseur. Je me cachai et observai les agresseurs : des Yakuzas, de ce que je pouvais dire de leur apparence. J'allais leur porter secours quand quelque chose se jeta sur moi, me faisant rouler à terre sur quelques mètres. En me relevant, je constatai une créature ornée d'éclairs et de tambour similaire à ceux qui ornent le dieu du tonnerre. Sans même avoir besoin de Philip, je devinai qu'il s'agissait d'un Dopant, avec sans doute pour pouvoir de manier le tonnerre.


« Kamen Rider Joker, hein ? On va bien rire alors ! HAHAHAHA. »

Sa voix était celle d'un dément, de toute évidence il avait perdu la tête depuis longtemps. Cela arrivait toujours avec les Gaïa Memory. Je me relevai, mais constata un problème : mon armure était trempée. Autant dire que j'étais dans une situation dangereuse contre un Dopant maniant l'électricité. Il tendit le bâton doré qu'il avait malin et projeta un éclair dans ma direction. J'esquivai le trait d'énergie de peu, me cachant derrière meuble. C'était une situation vraiment dangereuse. Je cherchai un moyen de m'en sortir : il fallait oublier l'approche directe, au risque de me faire électrocuter. Il valait mieux tenter autre chose. L'eau pouvait tourner la chose à mon avantage, et surtout aider Jack. Je tournai les yeux vers le meuble, cherchant quelque chose pouvait réfléchir l'éclair. Un miroir ! Parfait. Je pris le miroir et me levai, attirant son attention. Son éclair se dirigea vers moi, je pointais le miroir vers le haut. Ricochant sur le miroir, l'éclair frappa le plafond. Loupé. Heureusement, cet idiot n'avait pas compris ce que je tentai de faire. Quelques séries d'éclairs plus tard, il frappa le détecteur qui partit en fumée, activant en même temps la sécurité incendie, mouillant toute la salle, sauf l'ascenseur.

Rapidement, l'ensemble de la salle était trempé. Les yakuza, surpris, cessèrent le feu. Je me tournai vers l'ascenseur et courait dans leur direction, hurlant :


« Jack ! Ne sortez surtout pas !
- Enfoiré ! Je ne te laisserai pas filer aussi facilement ! »


Le dopant tira un éclair dans ma direction. Entendant l'éclair être tiré, je sautai en faisant un demi-tour sur moi-même, pointant le miroir vers le bas. L'éclair ricocha et toucha le sol, diffusant l'électricité dans tout le sol trempé. Les Yakuzas prirent toute l'électricité, hurlant de douleur avant de s'écrouler. Heureusement, lorsque je retombais dans le sol, le coup de tonnerre avait déjà fini d'être diffusé. Je me redressai et observait le Dopant qui, perturbait, ne comprit pas vraiment ce qui venait de se passer.

« Maintenant, on va voir ce que tu vaux vraiment. »

Je repris ma Memory et l'enclenchait sur le réceptacle sur le côté de ma ceinture.

JOKER ! MAXIMUM DRIVE !

Je chargeai cette fois-ci le poing qui s'entoura de cette aura violette similaire à la précédente.

« RIDER PUNCH ! »

Je fonçai dans la direction du Dopant qui tira un éclair que je fis ricocher vers lui avec l'aura violette qui protégeait mon poing. Il reçu le coup de tonnerre dans l'épaule, reculant brièvement, me donnant le temps de prendre appuie sur le meuble me séparant de lui et de plonger sur lui dans un cri de rage, le frappant. Au contact de mon poing, il explosa dans un hurlement de douleur, avant de réapparaître sous sa forme humaine. À côté de lui, la Gaïa Memory se brisa en émettant juste avant :

ENERGY...

Je regardai la salle, observant autour de moi, avant de désactiver mon Driver, reprenant ma forme humaine, l'armure se brisant en plusieurs morceaux et s'évaporant. Je soulevai l'homme par le col et l'observait : ses traits tirés et ses yeux cernés étaient caractéristique d'un utilisateur ayant subis le Maximum Drive. Je le secouais un peu et lui demandai :

« Dis-moi qui vous a envoyé, salopard !
- L... les Takara... Ils nous ont dit... de récupérer la clef... dans un enveloppe... c'est... celle du patron... »


Je lâchais le gars, le laissant tomber à terre, épuiser, comme un drogué n'ayant pas reçu sa dose quotidienne. Je me tournai vers Jack pour m'assurer qu'ils allaient bien :

« Vous n'avez pas été touché, au moins, Jack ? Vous avez toujours les clefs ? »
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 36 lundi 15 avril 2013, 23:34:30

STÉPHANIE BROWN

En position de combat, elle vit un Yakuza se rapprocher rapidement d’elle, tenant un long couteau. D’autres le rejoignirent, dont plusieurs dans son dos. Stéphanie ferma légèrement les yeux, avant de retenir son souffle. Au combat, elle était moins douée que Cassandra, mais elle avait quand même de quoi s’en tirer, surtout contre de simples Yakuzas. Elle bondit sur le côté, évitant la lame. Le Yakuza tenta à nouveau de l’attaquer, et elle bondint en arrière, avant de bondir en l’air, filant par-dessus un Yakuza. Elle atterrit derrière lui, leva son pied, et le frappa sur le dos, l’envoyant heurter son comparse, avant de se retourner subitement, envoyant son poing rencontrer douloureusement le visage d’un Yakuza tentant de le frapper. Elle lui brisa le nez, et l’homme, dans un hurlement de douleur, s’écroula sur le sol. Un autre tenta de l’attraper avec une bouteille dans le dos, et elle leva son bras, bloquant l’homme au niveau du poignet, avant d’attraper sa nuque depuis sa position. Elle se servit de l’homme comme d’une espèce d’appui pour glisser sur son dos, ses jambes venant s’enrouler autour de la nuque d’un Yakuza. Tandis que le Yakuza sur lequel elle s’appuya bascula en arrière, elle tomba vers le sol, entraînant avec elle le Yakuza coincé entre ses jambes. Ce dernier rencontra le sol, et elle roula par terre, avant de se relever, et de bondir vers un Yakuza éloigné. Elle l’attrapa par les épaules, et envoya sa tête se fracasser contre la sienne. Dans un léger cri de douleur, et avec quelques gouttes de sang qu’il laissa sur le casque de la super-héroïne, l’homme s’écrasa contre la balustrade.

« Putain, mais vous branlez quoi, bande de merdeux ? Arrêtez de jouer au con, elle est seule, et vous êtes au moins quinze ! Flinguez cette pute ! »

Entièrement concentrée, Stéphanie bondit vers un autre ennemi. Ses mains se posèrent sur le sol, et elle s’en servit pour rebondir. Sa jambe tendue rencontra la joue de l’homme, l’envoyant contre le sol. Elle atterrit sur le sol, et perçut alors du mouvement. Deux Yakuzas armés de fusils d’assauts débarquèrent sur une plate-forme en hauteur, et visèrent. Elle réagit rapidement, et envoya un Batarang, qui atteignit l’un des deux Yakuzas à la tête. L’autre la visa, et Stéphanie dut balancer sur le sol une bombe fumigène, tandis que les tirs se perdirent dans le vide. Par mégarde, le Yakuza atteignit à la jambe l’un de ses collègues, qui poussa un hurlement de douleur.

« Putain, elle est où ?!
 -  Saloperie de fumigène !
 -  Mais elle est où, putain ? »

Depuis sa position, soit en hauteur, Stéphanie observait les différents Yakuzas. Elle avançait le long des estrades, et se laissa tomber d’un coup, s’écrasant sur l’homme qui tenait le fusil d’assaut. Elle attrapa sa tête, et l’envoya s’écraser contre le sol, discrètement, l’assommant pour de bon. Elle se déplaça ensuite rapidement, dans l’un des coins de la boîte de nuit, et elle envoya sa tête s’écraser contre le mur violemment, brisant quelques carrelages.

« J’ai mal, putain, j’ai mal ! sanglotait l’homme qui s’était fait tirer dessus.
 -  Ta gueule ! Putain, mais retrouvez-là !! »

Stéphanie agissait discrètement, afin de diminuer le nombre de Yakuzas, et ces derniers commençaient à réaliser qu’ils perdaient du monde. La discrétion était indispensable quand on était Batgirl. Elle ne pouvait pas éternellement affronter une vingtaine de Yakuzas. Outre les simples criminels, elle s’inquiétait aussi de Jinta, qui était près du bureau, et observait nerveusement la salle. Curieusement, elle trouvait cet être bien plus inquiétant que les simples criminels qu’elle affrontait.

JACK KNIGHT

Dans la cage d’ascenseur, Jake n’en menait pas large. Il donnait quelques coups de feu au jugé, simplement pour contraindre ses adversaires à éviter de trop s’approcher, et pour rester à l’abri. Les balles fusaient très près de l’ascenseur, l’immobilisant à l’intérieur, et il jura silencieusement, avant d’entendre l’alarme incendie, ainsi que des bruits de bataille.

*Putain, mais qu’est-ce qui se passe ?*

A côté de lui, Aiji essayait fébrilement d’appeler les renforts, mais était surtout complètement tétanisé. Difficile de ne pas le rapprocher, ce n’était qu’un simple vigile de sécurité. Et Jack, aussi expérimenté soit-il, n’était pas dans un film d’action de John Woo. Hors-de-question de plonger pour faire feu à tout-và. Il continuait à tirer au hasard, et dut recharger son arme... Avant d’entendre une série d’hurlements. Knight bondit à nouveau hors de la cage, jetant un coup d’œil rapide, et vit que tous les Yakuzas étaient à terre. Indécis, le fédéral s’avança, tenant l’arme en main, et vit Shoutarou revenir. Le hall d’entrée de l’immeuble ressemblait à un champ de bataille. Shoutarou lui posa plusieurs questions, mais Jack était tellement surpris qu’il mit plusieurs secondes avant de réagir, et porta son attention sur le jeune homme :

« Euh... Ouais... »

Il porta la main à sa poche, et sortit la clef USB.

« C’est ça que tu veux, gamin ? Ta fameuse... Gaia Memory ? Quelle ville de dingues... Quitter un pays en clowns bariolés pour en trouver un autre, où des gars s’injectent des clefs USB pour se transformer en clowns dans des tenues flashys... Je deviens vraiment trop vieux pour ces conneries. »

Il déposa la clef USB, et s’humecta les lèvres.

« La cavalerie ne va pas tarder à débarquer. Ce sera l’occasion de s’expliquer avec ton chef... Et de se renseigner sur l’identité de ces gars, au passage. »

Knight ignorait ce qui se tramait ici, mais il était sûr d’une chose. Le Flambeur n’était pas venu à Seikusu pour prendre des vacances. Sa présence était liée aux Gaïa Memory, et des individus particulièrement puissants avaient envie de mettre la main sur eux. Qui, c’était une question à laquelle Knight n’avait pas encore la réponse... Mais il ne désespérait pas de la trouver.
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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 37 jeudi 18 avril 2013, 23:50:35

Jack allait bien, et il sortit la Gaïa Memory que je lui avais donnée soin de préserver. Au moins, c'était clair à présent qu'Orlando était lié au trafic de Gaïa Memory. Il fallait maintenant s'assurer que cela reste entre nous.

« L'avantage avec les clowns bariolés, c'est qu'ils sont plus simples à différencier des gens ordinaires. Si ça peut vous rassurer, généralement, il en sort un toutes les deux ou trois semaines. Là, ce n’est vraiment pas de chance qu'il y en ait autant d'un coup. »

Comme le signala l'agent fédéral, j'entendais en effet les sirènes de polices venir de l'extérieur. En me tournant vers l'entrée, je pouvais voir un tas de policier qui observait la scène : un rez-de-chaussée inondé, des yakuza armés de mitraillettes entre les mains, un gars se pissant de peur dessus pendant que deux autres se tenaient debout près de l'ascenseur. Les suivant de près, avançant dans notre direction, le commissaire tentait d'éviter de glisser sur le carrelage mouillé.

« Mieux vaut éviter de lui laisser penser qu'on a fait face à des utilisateurs de Gaïa Memory, si vous voulez mon avis. D'ici peu, le type qui envoyait des éclairs aura oublié ce qu'il a fait, ça nous évitera quelques ennuis. Pour autant, vous avez raison : il faut lui demander qui ils sont et vérifier si ce que l'autre nous a dit est fiable. »

J'approchai à mon tour du commissaire, paniqué, qui observait la scène.

« Shoutarou ! Bonté divine, que s’est-il passé ici ? L'endroit est trempé, l'entrée est remplie de gars habillé en tenue de combat et je te trouve debout dans le hall d'entrée avec l'agent fédéral. Qu'est-ce que vous êtes venus faire ici ?

- Osan, calmez-vous. On avait trouvé une piste sur Orlando, et on a débarqué ici. Le souci, c'est que certains n'aiment pas trop qu'on fouille dans leurs affaires. J'ai l'impression qu'on a remué un nid d'abeilles et que maintenant, elles veulent faire savoir qu'elles n'ont pas apprécié. Vous avez une idée de ce qu'il se passe ?

- Comment le saurai-je ?! »


Cette réponse me laissait vraiment penser que le commissaire savait quelque chose. Je le connaissais bien, à force, et voir son attitude changer autant, c'était signe qu'il était sous pression. Que cela vienne des fédéraux, c'était une possibilité, mais tout portait à croire qu'il savait quelque chose sur les Memory. Je n'osai pas lui poser les questions, mais je sentis que l'agent Knight n'allait pas se garder de remuer un peu mon vieil ami pour découvrir la vérité.

Je regardai ma montre : cela faisait maintenant deux heures que Philip avait été enlevé. Il n'y avait pas de temps à perdre.



~ Au même moment, ailleurs ~


Mon dieu, ma tête me fait un mal de chien. J'avais l'impression d'avoir été écrasé par un rouleau compresseur. Je me redresse doucement en grognant et observe les environs : où suis-je donc ? Une petite lumière au dessus de moi, quatre murs, aucune fenêtre, juste une porte en fer. Les murs sont en briques avec des traces d'humidités, de même que le sol et le plafond. Je me redresse en titubant, cherchant à garder mon équilibre tant bien que mal. Première chose à faire, se rappeler comme je suis arrivé là.

J'avais Shoutarou au bout du fil. J'avais découvert où se trouvaient les deux filles de l'avocat. J'avais trouvé de quoi aider Shoutarou, mais lorsque j'allais lui dire où elles se trouvaient, une explosion venant de l'agence, mon corps a volé dans la pièce et je suis tombé. Après cela, j'ai juste un vague souvenir de quelqu'un entrant dans la pièce, prenant le téléphone et parlant à Shoutarou... sa voix... elle me rappelle quelque chose.

Bon, maintenant, cela me semble clair : je suis enfermé. Mais où ça ? Je vais vers la porte et tape dessus. Je tambourine de toutes mes forces :


« Quelqu'un ! Vous m'entendez ? Au secours ! »

Oui, une réaction étrange, surtout si je me suis fait enlever. Mais je n'ai pas le choix que de tenter : il y a environ 1% de chance que je sois dans une cellule d'une cave quelconque, où des gens passent régulièrement. C'est sûr que c'est rien comparé aux 99% restants, mais c'est toujours cela de prit. Pas un bruit. Zut.

Je scrute la pièce : aucune pierre bancale, aucun signe d'entrée d'air. J'étais enfermé, le seul point d'air était les pans de la porte. Pas d'eau, pas de nourriture, pas de latrines. Je n’étais pas dans le meilleur endroit du monde, mais au moins, je pouvais dire une chose : je n'allais pas être laissé seul ici longtemps, normalement. Je tâtai ma bosse derrière la tête. Elle était douloureuse. Mais je n'avais pas le temps de m'inquiéter.

D'un seul coup, j'entends des coups de feu à l'étage. Des tirs bruyants. Cela bouge aussi beaucoup, des gens passent dans le couloir derrière la porte. Je cours me coller à celle-ci pour écouter. C'est faible, mais j'entends tout de même :


« Où est-elle, cette salope ! Si on la retrouve pas, on va se faire fumer par le patron, grouillez-vous ! »

Quoi ? Il y avait apparemment du mouvement non loin. Je devais en profiter pour m'échapper : mes kidnappeurs seraient trop occupés à chercher leur cible pour se charger me moi. D'abord, rechercher comment ouvrir cette porte. J'entre dans la bibliothèque et fais une rapide recherche : "porte en fer", "crochetage", "sécurité", "kidnapping". Rapidement, je trouve quelques livres, et dans l'un d'eux, je trouve ce que je recherche : je retire ma veste et fais glisser sur les gonds de la porte. Je regarde vers le haut et aperçois un crochet. Me servant de celui-ci comme poulie, je fais passer ma veste dedans et tire sur le bout de la veste. Premier coup, aucun signe de mouvement. Deuxièmes fois non plus. À la troisième, la porte fait un bruit étrange, avant de se soulever et de basculer en avant. La porte s'écroule par terre, dans un bruit sonore :

« J'ai entendu quelque chose ! Venez ! »

Pas le temps de réfléchir : je sors et cours dans le couloir, loin de la voix que j'ai entendue. Mais à peine je tourne que j'entends des tires résonner derrière moi. Merde. Je cours à toute vitesse, cherchant un coin d'ombre. Mais j'arrive vite à une impasse. Zut ! J'étais foutu.

Je me tournai de l'autre côté, près à courir, mais je vois des gars qui me braquent en ricanant, lorsque soudain, l'un d'eux cri :


« Ne tirez pas ! C'est l'otage ! On ne doit pas l'abimer, on a été très clair. Ramenez-le dans sa cellule, et retrouvez la fille ! »

Je les regardai, haletant avec force. Je n'avais aucune chance, à moins d'un miracle.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 38 samedi 20 avril 2013, 21:47:25

JACK KNIGHT

Knight était légèrement en sueur, avec un costume froissé. Il ignorait ce qui se passait ici, et dans quoi Orlando était embarqué, et avait le sentiment de se lancer sur une fausse piste. Visiblement, le Flambeur s’était mêlé à un trafic de Gaïa Memory. Mais était-il toujours impliqué là-dedans ? Il était dans l’habitude d’Orlando de se mêler à des réseaux criminels, afin de brouiller les pistes. Il profitait de l’opacité des réseaux mafieux pour agir en toute discrétion, et, le temps que les enquêteurs remontent la piste, l’homme  n’était déjà plus là. Jack craignait que la même chose ne se répète avec les Gaïa Memory et les Yakuzas. Ils avaient une piste : les Sugaru. Cependant, Jack allait devoir se renseigner sur les différents clans qui régnaient à Seikusu, afin d’en savoir plus sur eux, et de trouver comment les approcher. De nouvelles nuits blanches en perspective. Jack approuva le commentaire de Shoutarou de ne rien concernant les Gaïa Memory... Mais comment allaient-ils expliquer l’état du hall principal ? De plus, Aiji avait clairement vu les commandos... Mais, avec un peu de chance, il prendrait ceci pour un délire personnel, et n’en parlerait pas.

« Y a une bombe qui a pété ou quoi ? demanda un flic.
 -  Ce sont des Yakuzas ! Mais y s’est passé quoi, ici ?! »

Jack avait rangé son arme, et vit alors le commissaire s’approcher. Shyzouke. Il se rapprocha rapidement, énervé, et Shoutarou tenta de se justifier. Jack, de son côté, ne dit rien, regardant autour de lui. Sa veste était légèrement trempée, mais les sirènes d’incendie s’étaient éteintes.

« Comment le saurai-je ?! » lâcha Shyzouke.

Il regarda ensuite Jack Knight, qui lui expliqua brièvement ce qu’ils faisaient ici.

« Notre enquête nous a conduit dans un appartement, où nous avons trouvé un cadavre. Celui d’un journaliste travaillant ici. Puis des Yakuzas ont débarqué. »

Shyzouke l’écouta silencieusement. Pour le coup, Jack était vraiment sur la corde raide. Il savait que sa position ici était risquée, et que, si les Japonais le voulaient, son autorisation spéciale d’enquêter à Seikusu pouvait être suspendue. Et, même si Knight n’était pas un individu très procédurier, il savait très bien que, si Shyzouke étant impliqué avec les Sugaru, la situation serait compliquée pour lui. Il risquait tout simplement d’être renvoyé, et ramené aux Etats-Unis, pour finir dans un placard. Knight tenait à éviter cela, et il devrait enquêter sur Orlando rapidement, afin de trouver plus de pistes.

« Vous avez vu un cadavre, et vous avez poursuivi votre enquête ?! s’exclama le commissaire. Vous êtes au Japon, ici, pas au Far West ! Et vous, Shoutarou... Vous faites n’importe quoi ! Vous aviez un mandat pour aller ici ? Pour rechercher dans les bureaux d’un journaliste ? »

Knight grogna, serrant les dents. Shyzouke n’était guère courageux, mais ce n’était pas surprenant. Du moins, si la théorie de Shoutarou se confirmait. Shyzouke s’arrêta soudain, en entendant son téléphone portable sonner, et l’attrapa. Il le consulta brièvement, puis secoua la tête.

« Nous en reparlerons demain, croyez-moi ! s’exclama-t-il en tendant un doigt accusateur vers Knight. Vous allez reprendre le premier avion illico pour New York, foutu gaijin ! »

Shyzouke s’écarta alors, et sortit, tandis que les policiers s’occupaient des corps endormis des Yakuzas. Jack parla rapidement à Shoutarou :

« On a deux options. Soit on se rend au bureau, et on essaie d’obtenir des infos sur les Sugaru, soit on suit le commissaire. Il est anormal qu’il soit ici aussi rapidement. Je suis sûr que ce type nous cache quelque chose. »

L’heure était donc venue pour une petite filature.

STÉPHANIE BROWN

« Allez, neutralisez-là ! »

Depuis son bureau, Suguru était nerveux, et finit par descendre en personne, tandis que ses homes fouillaient la zone. La boîte de nuit s’étalait sur deux étages, comprenant des toilettes, des couloirs annexes, avec des conduits de ventilation. Un Yakuza se tenait dans les toilettes, pointant son fusil à pompe, et ouvrait chaque cabine. Il ne vit aucune trace de Batgirl, et se retourna, tandis que Stéphanie descendit du plafond. Elle s’avança rapidement vers l’homme, et posa une main sur sa bouche, avant de le plaquer sur le sol, coinçant son genou contre son cou. Elle l’immobilisa, et l’étouffa. L’homme gémit en se tortillant, et tenta même de lui mordre les doigts. Ses dents heurtèrent sa combinaison, et elle continua, jusqu’à ce qu’il s’effondre, dans le coma. Stéphanie se releva alors, et glissa le Yakuza dans la cabine, avant de la fermer. Elle se dirigea vers la sortie des toilettes, et entendit un Yakuza s’approcher. Elle attendit patiemment, et, quand il fut suffisamment proche, elle bondit rapidement, l’attrapant par les pans de sa veste.

« Hey... ! »

Ce fut tout ce que l’homme réussit à dire, avant que sa tête ne s’écrase contre le mur, violemment, brisant plusieurs plaques. Il s’effondra mollement sur le sol, et les autres Yakuzas s’approchèrent rapidement. Stéphanie se dépêcha, et sortit de son ceinturon une petite boule, qu’elle posa sur le sol, en appuyant sur un bouton, puis s’écarta rapidement. Elle sortit alors de sa combinaison une sorte de petit dispositif, qui était relié à la petite mine. C’était une bombe, et elle pouvait l’enclencher à distance. La petite bombe émettait des ondes radio qui lui permit de connaître le nombre d’ennemis. Elle appuya sur la détonation, et il y eut une intense explosion lumineuse. Les criminels poussèrent des hurlements, et elle se précipita vers eux. Stéphanie sortit sa Bat-griffe, et la planta dans le dos de l’homme, le tractant en arrière, avant de bondir sur lui, et de le frapper à la tête, l’envoyant s’écrouler sur le sol, où son pied l’acheva. Un coup de pied retourné frappa un autre homme, l’envoyant heurter le mur, et elle attrapa l’autre par sa veste, en se laissant tomber sur le sol. Son pied se releva, atteignant l’homme au bassin, et elle le poussa, l’envoyant s’écraser sur le sol. Stéphanie se releva rapidement à l’aide d’une roulade, et son coude heurta la tête du second Yakuza qu’elle avait attaqué, le renvoyant contre le mur. Elle bondit ensuite sur le dernier, atterrissant au milieu de son dos, attrapa sa tête, et l’écrasa contre le sol.

Batgirl avait agi très rapidement, et entendit d’autres bruits de pas. Elle remonta le couloir, et atteignit la salle centrale. Il y avait encore d’autres Yakuzas. Ils étaient vraiment très nombreux, et Jinta était au centre, poussant des grognements nerveux, faisant trembler le sol.

*Inutile de s’aventurer là-dedans...*

Elle s’avança un peu, le long des arcades. Les Yakuzas avançaient lentement, ensemble, évitant de se séparer. Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait : une sorte de boîtier métallique, qu’elle ouvrit, avant d’y mettre une espèce de batarang, renfermant un virus électronique, qui permit alors à l’Oracle de se connecter sur le réseau.

« Merci, Stpéhanie. J’inspecte les cameras. Ne te fais pas repérer.
 -  Jinta a l’air de plus en plus agressif » nota silencieusement Stéphanie.

Pour autant, la jeune femme ne comptait pas intervenir directement. Elle s’enfonçait dans un coin, près d’un escalier, quand Barbara lui annonça avoir repéré Philip.

« Quoi ?!
 -  Il y a une cage d’escaliers à ta gauche. Descends. Il y a une espèce de cave, avec d’autres gardes. Dépêche-toi, ils vont le ramener dans sa cellule. »

Stéphanie obtempéra, et atteignit la double porte. Elle dévala rapidement l’escalier, et entra dans une série de couloirs, au milieu d’entrepôts de stockage, et de portes fermées. Il y avait de nombreux hommes, qui parlaient entre eux, assez agités et nerveux à l’égard de ce qui se passait au-dessus. Batgirl s’approcha d’un entrepôt de stockage, où de nombreux Yakuzas parlaient entre eux.

« Tu crois qu’on devrait remonter ?
 -  On n’a pas reçu d’ordres pour ça ! »

Stéphanie s’avança rapidement, et suivit les instructions de l’Oracle, jusqu’à s’approcher d’un couloir isolé, où deux Yakuzas pointaient avec leurs armes Philip.

« Allez, le jeune, dépêche-toi, avant que je me fâche ! »

Stéphanie se rapprocha rapidement, et envoya un batarang. Il fonça tout droit vers la nuque d’un des deux hommes, et ce dernier se le reçut à l’arrière, le faisant tomber sur le sol. Le second se retourna, rapidement, et eut à peine d’exprimer sa surprise que la jambe de Stéphanie lui rentra dans le ventre, le pliant en deux. Le pied de Batgirl rencontra ensuite la tête de l’homme, et il s’écroula sur le sol, inerte. Stéphanie se retourna ensuite vers Philip, et s’avança lentement vers lui.

« Philip, je suppose ? J’aimerais bien dire que tu es tiré de l’affaire, mais, à la vérité, je crois que le pire est encore à venir. »
« Modifié: dimanche 28 avril 2013, 14:03:34 par Batgirl »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 39 lundi 29 avril 2013, 10:41:11

HIDARI SHOUTAROU

Jack prit le relais en expliquant la situation au commissaire. Cela ne semblait pas du tout lui plaire qu'un américain se mêle des affaires courantes au Japon. Il avait apparemment clairement envie que Knight arrête son enquête pour retourner en Amérique. Shoutarou fixa le téléphone avec une certaine suspicion. Il y avait quelque chose d'étrange : Shyzouke était loin d'être le genre de personne à lâcher le morceau, sauf s'il avait une bonne raison de le faire. Pourtant, à peine avait-il reçu ce message sur son téléphone qu'il dit à l'agent fédéral qu'il en reparlerait demain. Et au lieu de rester pour s'occuper avec les autres policiers de la scène de crime.

Jack se tourna vers lui et exprima sa suspicion à l'égard du commissaire. Shoutarou ne pouvait nier en avoir tout autant actuellement. Il se tourna vers l'agent et acquiesça :


« D'autant qu'il est trop vite reparti. J'ai vraiment la sensation qu'il nous cache quelque chose d'important. Il vaudrait mieux savoir ce qu'il peu bien avoir d'aussi important pour partir d'une scène de crime sur laquelle il vient à peine d'arriver, sans prendre le temps d'enquêter d'avantage. »

Je portai mes mains aux clefs USB, en les regardant rapidement. Je songeai alors à Philip, à ce que je pouvais faire pour l'aider, mais actuellement, tout ce que je pouvais accomplir, c'était une enquête auprès du commissaire pour trouver de nouvelles pistes vers Orlando et ses victimes, mais surtout ses commanditaires, si tant est qu'il fût bel et bien recruté par quelqu'un.

« Ne perdons pas de temps, suivons-le. »

Ainsi, je fonçais dans en direction de la sortie. Il fallait éviter que les policiers ne nous interceptent avant de sortir. Heureusement, trop occupé à compter les blesser, on n'aurait aucun problème à partir sans crainte d'être arrêté.


PHILIP

J'étais vraiment en danger à présent. Deux des hommes armés m'amenaient à présent dans ma prison d'où je m'étais enfui, il y avait quelques minutes, les autres reprenant leurs recherches initiales. Les mains en l'air, je les précédais, déglutissant régulièrement, nerveusement. J'entendais des coups de feu, une détonation, mes kidnappeurs semblant de plus en plus nerveux alors qu'ils discutaient derrière moi.

« Mais qu'est-ce qui se passe, bordel ?

- Le patron a été attaqué, à ce que j'ai compris. Il a libéré "le monstre", si tu vois ce que je veux dire.

- Ouais, carrément ! Ça devait être quelque chose pour que Jinta utilise ce truc. Perso, je n’aimerai pas en avoir une : t'as vu la gueule que ça lui a fais ? On dirait vraiment un monstre. Et comment ils appellent ce truc ?

- Une... euh attends... a putain, je sais plus, mais c'est un truc genre "Memory" je sais plus quoi. Bref, ça te change en monstre, ce truc, mais putain, t'as vu ce qu'il peut faire, Jinta, avec ça ? Il défonce les murs sans soucis !

- Ouais, j'ai vu... C'est impressionnant quand même ! »


Une Gaïa Memory ? Zut, alors ils utilisaient cela, ici ? C'était encore plus dangereux que je ne le pensai alors. Il fallait que je file au plus vite avant de croiser cet utilisateur. Mais avec ces deux gardes derrière moi, je n'étais pas capable de faire quoi que ce soit.

« Allez, le jeune, dépêche-toi, avant que je me fâche ! »

Presque aussitôt, j'entendis un râle de douleur et une chute. Je me retournai et pus voir l'un de mes agresseurs à terre, l'autre se prenant un coup de pied d'une personne en tenue noir. À y regardé de plus prêt, je reconnaissais la Batgirl que nous avions croisée, moi et Shoutarou.

« Philip, je suppose ? J’aimerais bien dire que tu es tiré de l’affaire, mais, à la vérité, je crois que le pire est encore à venir. »

Je l'observai, puis soupirai en posant ma main sur mon coeur. Je n'étais pas habitué à être dans un tel danger sans pouvoir me transformer. Je regardai ensuite la Batgirl avant de déclarer :

« Plus encore que vous ne le pensez ! Cela pourra vous paraître fou, mais il y a un monstre ici ! Il peut apparemment détruire les murs sans difficulté. Il faut absolument sortir de cet endroit et rejoindre Shoutarou ! Il doit savoir. »

Soudain, je me rappelai ce que j'avais lu dans la bibliothèque de la Terre, avant de m'évanouir à cause de l'explosion. Enflammé, c'était le nom du livre, mais ce n'était pas n'importe lequel, surtout.

« Ah oui ! Vous êtes en contact avec l'Oracle ? La femme et la fille de l'avocat son en danger ! Ils sont au port, une bombe doit exploser pour le début de matinée ! Mais il n'y aura pas que celles-ci comme victime ! Un complice d'Orlando va aussi être tué par l'explosion ! »

Je n'étais peut-être pas clair, il fallait que je rassemble rapidement les données que j'avais pu lire dans le livre. Je repris après quelques secondes seulement :

« Orlando n'avait pas fait exploser le premier bâtiment par accident. Il voulait que la police revienne sur les lieux de l'explosion le lendemain, en appelant le complice à y retourner, prétextant qu'il y avait quelque chose d'important dans le hangar à droite de celui qui a explosé ! Il voulait effacer toute trace de lui ! Son complice avec ! »

J'ignorai encore l'identité du dit complice, n'ayant pas eu le temps de le lire, me préoccupant davantage du lieu où se trouvaient les deux demoiselles. Mais avec Oracle, on pouvait peut-être intervenir vite.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 40 mardi 30 avril 2013, 13:55:01

STÉPHANIE BROWN

Batgirl pencha la tête sur le côté. L’homme était en sueur. Il n’avait visiblement pas l’habitude de se heurter à des Yakuzas. Ce n’était pas étonnant, il avait l’air jeune. Il apprendrait, avec le temps. Stéphanie avait réussi à le libérer, mais fuir serait encore plus difficile. Ils étaient toute une armée, là-haut, et elle allait aussi devoir se méfier de ce fameux Jinta, qui lui semblait encore plus dangereux que tous les hommes de Suguru. Pour l’heure, il fallait sortir, et évacuer Philip. C’est à ce moment que ce dernier lui avoua qu’une bombe allait exploser sous peu. Pour le coup, Stéphanie n’y comprit absolument rien. Quel rapport entre la famille de l’avocat et l’explosion de l’entrepôt ? Et pourquoi vouloir les tuer ?

« Hum... éluda-t-elle. Nous verrons ça plus tard. La priorité, pour l’heure, c’est de sortir de ce nid de guêpes. »

C’était le plan initial, et Stéphanie comptait bien s’y tenir. Sortir d’ici. Ensuite, aviser. Elle se retourna, et revint à l’extrémité du couloir, jetant un bref regard dans l’angle. Personne dans le couloir. Aucun garde. Batgirl n’eut pas le temps de soupirer, et s’avança rapidement, à pas de velours. L’Oracle la guidait vers la sortie la plus proche. Remonter dans la boîte de nuit était totalement exclu. Ils s’arrêtèrent devant un autre entrepôt, avec de nombreux Yakuzas. Ils fumaient, et semblaient occupés à tuer le temps. Impossible d’intervenir. Pas avec Philip à côté d’elle. Il fallait temporiser.

« Dépêche-toi, Stéphanie » l’encourageait l’Oracle.

Elle voudrait bien l’y voir, tiens... Stéphanie se mordilla les lèvres, puis passa rapidement. Le duo s’avançait dans des grands couloirs grisâtres et peu accueillants, et elle s’arrêta en entendant des bruits de pas en face. Cette fois-ci, elle n’avait pas le temps de se cacher. Elle posa une main sur son casque, et afficha une vision spéciale, qui lui permettait de voir à travers les murs. Elle put ainsi voir que la patrouille comprenait trois Yakuzas. Elle pouvait les neutraliser. Elle fit signe à Philip de rester ici, puis Stéphanie s’avança rapidement, sortant de sa ceinture une sorte de grenade fumigène. Ce fut assez rapide. Elle attendit que les Yakuzas soient à l’angle, avant de balancer la grenade, qui heurta le sol avec fracas, répandant de la fumée tout autour d’eux. Un Yakuza se reçut un coup de pied qui envoya sa tête heurter le mur, et la cape de Stéphanie tournoya, frappant le second truand, l’étourdissant. Elle attrapa le troisième par la gorge, et l’envoya s’écraser contre le sol, avant d’abattre son genou sur son visage, l’achevant pour le compte. Elle bondit ensuite sur le dernier, et envoya sa tête heurter son genou. Aucun n’avait vraiment eu le temps de crier. Elle fit signe de la main à Philip de la suivre.

Le duo gagna ainsi progressivement l’arrière, jusqu’à atteindre une sorte de nouvel entrepôt, assez immense, avec des camions et des fourgons. Ils se dissimulèrent derrière des caisses. Stéphanie posa son doigt sur ses lèvres, puis s’avança, neutralisant discrètement plusieurs gardes. Cet exercice lui prit cinq bonnes minutes. Utilisant les zones d’ombres à son avantage, elle grimpait sur le plafond, avant de fondre sur ses ennemis, ou les attaquait par derrière. Elle neutralisa le dernier à l’aide de son Bat-grappin, le tirant sur lui. Elle le tracta d’un coup, et le frappa avec son pied au ventre, puis à la tête.

« Voilà... On peut sortir, cette fois. »

Stéphanie sortit donc dans une cour à l’arrière, avec un portail. Elle s’avançait lentement, quand un projecteur l’éclaira en grand.

« Diable ! Vous avez mis le temps ! » s’exclama Suguru.

Stéphanie se retourna, et vit que l’homme était sur une plateforme en hauteur, à côté d’un projecteur.

« Je savais que vous tenteriez de sauver notre petit invité, poursuivit Suguru, visiblement fier de son coup. Je n’avais plus qu’à attendre. Ce n’est pas très gentil, vous savez, de nous fausser compagnie, alors que la fête n’a même pas encore commencé ! »

Suguru était en hauteur, et Stéphanie ne voyait aucun autre Yakuza. Elle était toutefois en position de combat.

« Tu as détruit mon club, misérable petite salope, grogna alors Suguru. Pour ça, Jinta te brisera les os ! »

Stéphanie entendait alors des vibrations, et, tournant la tête, elle vit, sur le côté, une porte à double battant s’ouvrir rageusement, laissant la place à une créature énorme et monstrueuse. Jinta. L’homme était furieux, et de la fumée semblait presque sortir de ses narines. Stéphanie cligna des yeux, surprise, et Jinta se mit alors à la charger, fonçant sur elle, faisant trembler le sol.

*Et merde ! Pourquoi faut-il que les choses ne soient JAMAIS simples ?*

JACK KNIGHT

L’attitude de Shyzouke était effectivement étrange, et Knight était convaincu que le commissaire leur dissimulait quelque chose. Le Japon était un pays très corrompu par les mafias locales, les Yakuzas. Jack le savait, tout le monde le savait. Les Yakuzas avaient pignon sur rue, et disposaient, surtout depuis al Seconde Guerre Mondiale et la guerre froide, d’une solide influence dans l’archipel. Shyzouke avait probablement ses relations avec des Yakuzas, et Jack était prêt à parier que le commissaire savait des choses. Il le suivit donc, mais, à peine les deux comparses eurent-ils le temps de sortir, qu’ils virent Shyzouke s’embarquer à bord de sa voiture, et filer rapidement, sans demander son reste.

« Voilà ce que j’appelle filer sans demander son reste... » commenta Knight.

Il se dépêcha de courir vers le véhicule qu’ils avaient utilisé pour venir, la moto. Fort heureusement, elle était garée à proximité. Jack monta devant.

« Je pilote » décréta-t-il.

Il démarra rapidement, et s’élança à la poursuite de Shyzouke, filant le long d’un boulevard. Le commissaire roulait vers le quartier résidentiel. Est-ce qu’il rentrait chez lui ? C’était peu probable. Jack restait à bonne distance, mettant toujours plusieurs voitures entre eux, afin de ne pas éveiller les soupçons du commissaire. Il allait vite, légèrement au-dessus de la limitation de vitesse, et oubliait ses clignotants en déboîtant. Une allure nerveuse, qui confirmait ce que Knight pensait.

*Il ne rentre pas chez lui... Quelque chose l’angoisse...*

Mais quoi ? Voilà la question à laquelle l’agent fédéral se devait de trouver une réponse.
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 41 lundi 13 mai 2013, 17:25:38

PHILIP

J'étais en panique, certes, mais je gardai encore toute ma tête, tout mon esprit. Bien entendu, je n'étais pas habitué d'être face à des Yakuzas, tout du moins sans Shoutarou à mes côtés. Étrangement, il suffisait qu'il soit à côté de moi pour me rassurer dans toutes les situations. Shoutarou, où étais-tu ? Heureusement, cette Batgirl m'avait libéré, et semblait capable de me faire sortir d'ici. Elle m'arrêta dans mon discours pour me dire que la priorité du moment était de sortir d'ici. Elle avait raison, j'acquiesçai en surveillant autour de nous. Je la suivais de près, la laissant se débarrasser des deux hommes, utilisant son casque dont les visières avaient changé de couleurs. Un fumigène et il n'y avait plus de problèmes.

Rapidement, nous arrivâmes jusqu'à un entrepôt. Les camions et les fourgons servaient de cachettes de fortunes pour s'approcher doucement de la sortie. Nous étions sauvés. La Batgirl s'occupa des gardes non loin et nous sortions rapidement, rejoignant une cour qui s'éclaira soudainement, m'aveuglant quelques secondes. Lorsque j'arrivai à revoir, j'entendis un homme parler :


« Diable ! Vous avez mis le temps ! Je savais que vous tenteriez de sauver notre petit invité, poursuivit Suguru, visiblement fier de son coup. Je n’avais plus qu’à attendre. Ce n’est pas très gentil, vous savez, de nous fausser compagnie, alors que la fête n’a même pas encore commencé ! »

Je me tournai vers Stéphanie, puis vers l'homme en question, habillé dans un costard légèrement déchiré, un grand sourire sur les lèvres.

« Tu as détruit mon club, misérable petite salope. Pour ça, Jinta te brisera les os ! »

Aussitôt, une porte double s'ouvrit en fracas, laissant place à un monstre assez volumineux, avec deux grosses narines laissant sortir des vapeurs. Un Dopant ! Il fonça à toute vitesse sur nous, je sautai sur le côté pour l'esquiver et tenta de me réfugier derrière un camion, en panique. Un Dopant, ici ? Et Shoutarou qui n'était pas là ! Shoutarou, s'il te plaît ! Dépêche-toi !


HIDARI SHOUTAROU

À peine avions-nous rejoint l'extérieur qu'on pouvait voir le commissaire monter à bord d'une voiture et qui fonça comme une bombe. Ce n'était pas une voiture de police, peut-être un véhicule banalisé. Mais ce n'était pas le genre de Shyzouke. Knight prit le temps de commenter avant de foncer vers ma moto qu'il prit entre ses mains. Je bloquai quelques secondes, un peu gêné qu'il veuille piloter, avant de finalement monter à l'arrière.

La course-poursuite commença entre nous et le véhicule de Shyzouke-osan. De toute évidence, le véhicule ne tenait pas à être suivi, jouant entre les véhicules pour aller à une destination inconnue. Je savais où il habitait, et je remarquai que la route qu'il prenait était à l'opposé complet de sa maison. Il roulait à une vitesse folle, ce n'était pas de son genre, normalement. Il devait vraiment avoir quelque chose à cacher. La question était quoi !

On ne se dirigeait pas vers commissariat non plus, mais apparemment vers les quartiers chauds de la ville, où généralement ne restait que très rarement les policiers, au risque de se faire tirer dessus. C'était le quartier que j'évitai aussi, mais j'eus parfois quelques recherches à faire de ce côté, donc je savais à quoi m'attendre dans ce coin de la ville. Y retrouver le commissaire était bien entendu inattendu, et surtout totalement surréaliste. Plus on avançait dans ce coin de la ville, plus les questions dans ma tête fusaient rapidement : pourquoi aller prendre le risque de traverser les quartiers contrôlés par la pègre ? Si ce n'est pour rejoindre des membres pour différentes raisons.

La voiture s'arrêta devant l'entrée d'un grand bâtiment, avec une grande muraille autour. Il entra à l'intérieur, du bâtiment alors que nous pouvions le voir y entrer. De toute évidence, il y avait de l'agitation à l'intérieur. Allez savoir ce qu'il se passait, mais on pouvait entendre clairement que quelque chose se passait.


« C'est un repaire de criminels, ici. C'est étrange que Shyzouke se rende ici. Essayons de trouver une autre entrée. Séparons-nous. »

Je descendis de la moto et fit rapidement le tour du bâtiment. Il y avait des entrées de services, mais toutes gardées. Les gardes étaient nerveux à l'extérieur, attentif. Je n'avais pas le choix : je sortis la Memory Spider de ma poche et l'intégré à ma montre-bracelet. Puis, je visai le haut du mur et presse sur un bouton. Le cadran de la montre fut propulsé, devenant une sorte d'araignée qui alla s'accrocher au sommet de la paroi, fermement. Après avoir testé la résistance de la paroi, je fis rembobiner le fil qui me reliait à l'araignée et montait ainsi contre le mur, surveillant qu'aucun garde ne me voit. Arrivé en haut, je scrutai les environs, écoutant en même temps les bruits à l'intérieur du bâtiment. Cela bougeait pas mal.

Soudain, un bruit similaire à une explosion retentit non loin de moi, dans ce qui semblait être un jardin. Je passai par-dessus la paroi et fonçais dans la direction de l'explosion, me cachant dans l'angle du mur que je longeais. Après quelques secondes, je pus voir ce qui s'apparentait à un Dopant, et non loin, Stéphanie et... Philip ! Caché derrière un camion. Le gros monstre s'en prenait à la Batgirl. Il fallait que j'intervienne. Philip était conscient. C'était le moment d'en profiter.

Je pris mon Driver et l'installait sur ma hanche, la ceinture entoura mon corps et boucla l'appareil. Aussitôt, je pus communiquer avec Philip :


* Philip, tu vas bien ?

- Shoutarou ! Dieu merci ! Où es-tu ?

- Juste à côté, je vois le Dopant et Batgirl d'ici. Il faut qu'on intervienne : elle a beau être forte, elle ne tiendra pas longtemps contre ce monstre. Allons-y, partenaires !

- Bien ! *

Je sortis ma Memory, alors que Philip faisait de même.

JOKER !

CYCLONE !

« HENSHIN ! »

Philip inséra la clef dans son Driver, qui se transporta jusqu'à la mienne. Je l'insérai, ainsi que la mienne, dans l'appareil et l'activa :

CYCLONE ! JOKER !

Une fois la transformation finie, j'entrai en scène et fonçai dans le Dopant, le frappa à l'épaule avec le pied pour le projeter. Il ne bougea pas, mais se tourna vers moi en grognant. C'était un Dopant puissant.

« Merde, il est plus résistant que je le croyais !

- Mais au moins, on a son attention. On peut y arriver, continue à le frapper pendant que je tente de voir ses faiblesses. »


Je tentais donc de continuer mon assaut, alors que Philip s'adressa à la Batgirl.

« Stéphanie, on s'occupe de celui-là. Essayez d'attraper le chef, il pourra sans doute nous apprendre des choses sur ce qu'il se passe avec le Flambeur.

- Il y a aussi le commissaire Shyzouke qui est venu, on ignore pourquoi. Jack est sans doute rentré, pour partir à sa recherche. Essayez de le retrouver ! Il pourrait avoir besoin d'aide. »


Le combat entre moi et l'armoire à glace allait être rude, mais au moins, avec Philip, j'avais la certitude de pouvoir faire face à toutes les situations. Maintenant que je n'avais plus à m'inquiéter pour lui, le reste allait être une partie de plaisir.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 42 jeudi 16 mai 2013, 19:18:57

Jinta avait finalement réussi à rejoindre Batgirl. Elle ne s’était pas vraiment attendue à sortir tranquillement, mains dans les poches, mais il fallait bien admettre  qu’elle n’était pas très heureuse. Prudent, Philip choisit judicieusement de filer derrière un bus. Jinta en avait après elle, de toute manière, et le prouva en la chargeant. Elle l’esquiva en roulant sur le sol, et le poing de Jinta se fracassa sur le sol, provoquant de belles lézardes, ainsi que de puissantes vibrations. Stéphanie roula sur le sol, se rétablissant, et lança un Batarang. Il heurta le cou de Jinta, mais sans lui infliger le moindre dommage, le Batarang rebondissant sur sa peau, laissant tout simplement une marque rouge qui fit grogner de colère l’adversaire. Jinta courut rapidement vers Stéphanie, et bondit alors dans les airs. Il mit ses bras en arrière, afin de prendre de la vitesse, tout en tombant droit sur Stéphanie.

*Hoho !*

Un signal d’alarme résonna dans la tête de la justicière, qui brandit son Bat-grappin. Il s’accrocha à un poteau, et la tracta deux ou trois secondes avant que Jinta ne s’écrabouille violemment sur le sol. L’onde de choc fut encore plus violente que précédemment, et le poteau servant d’appui au Bat-grappin trembla, tandis que plusieurs voitures stationnées dans la cour se retournèrent sous la violence de l’impact. Déstabilisée, Stéphanie lâcha son filin, et tomba sur le sol, roulant par terre. Jinta ne lui laissa pas le temps de souffler, et, avant qu’elle n’ait vraiment le temps de se remettre, la lourde main du monstre l’attrapa à la gorge, la soulevant comme un fétu de paille. Non content d’avoir une puissance herculéenne, le Dopant était particulièrement rapide. Une vive lueur jaune brillait dans ses yeux. Il aurait pu broyer le cou de Stéphanie, lui rompre les cervicales, mais, au lieu de ça, il se contenta de la projeter à travers la cour. L’héroïne s’écrasa contre le flanc du camion derrière lequel Philip s’était abrité.

« Stéphanie, réagis ! lâcha Barbara dans son transmetteur.
 -  Oui, Madame, bien, Madame ! » grogna l’intéressée.

Du sang s’échappait de ses lèvres. Le costume avait beau avoir des protections, elles étaient légèrement insuffisantes contre un tel adversaire. Jinta ressemblait à une source d’énorme et furieux ours, ce qui, du peu que Stéphanie en savait des Dopants, semblait correspondre aux pouvoirs que lui conférait la Gaïa Memory qu’il avait pris.

« Cesse de t’amuser, brise-moi cette salope en deux ! »

Suguru était nerveux et en colère. Jinta grogna, puis s’avança un peu vers Stéphanie. Cette dernière ne pouvait pas rester là, sans risquer la vie de Philip, mais elle avait besoin d’un plan d’attaque. A Gotham, elle avait déjà rencontré des grosses brutes invincibles, comme Grundy, mais les affronter n’avait jamais été une mince affaire. Elle n’était pas Supergirl ! Et, pour le coup, elle ne voyait pas trop quel gadget pourrait lui être utile. Les Batarangs ne lui faisaient pas grand-chose, et ses poings ne risquaient pas de trop l’endommager. En revanche, sous cette forme, Jinta n’avait pas l’air très intelligent. Ceci commença à donner des idées à Stéphanie, qui se permit même un léger sourire. Elle sortit un autre Batarang, et s’écarta légèrement du camion, avant de le balancer à nouveau. Jinta se le reçut sur le front, dessinant une ligne de sang, et il poussa un nouveau grognement.

« Allez, viens, mon gros ! »

L’homme secoua la tête et courut droit vers Stéphanie. Elle s’écarta alors sur le côté, faisant une espèce de roulade, et l’homme heurta l’un des murs de l’entrepôt, le fracassant violemment. Il s’arrêta dans sa course, avant de se retourner, tandis que Stéphanie regardait autour d’elle. Elle vit ce qu’elle recherchait : un transformateur. Elle se retourna encore. Jinta sortait de l’immeuble, furieux, et courut encore vers elle, faisant trembler le sol. Elle lança désormais le Batarang, et atteignit le monstre à la jambe, le déstabilisant. Il tomba sur le sol, et elle bondit en hauteur, posant ses mains sur la tête du monstre, s’en servant comme appui pour envoyer sa tête s’écraser dans le transformateur.

Il y eut comme une explosion électrique derrière elle, lorsque Jinta rentra en contact avec le transformateur, l’explosant. Malheureusement, elle avait sous-estimé Jinta, et Stéphanie eut à peine le temps de s’écarter que ce dernier la heurta d’un coup d’épaule. Elle s’écrasa lourdement sur le sol, et bondit en arrière, évitant le pied de l’homme, qui défonça le sol, provoquant un cratère. Elle se redressa. Son costume était déchiré par endroits, et ce fut à ce moment qu’elle entendit du bruit.

« Tu as reçu des renforts. »

Dans le dos d’un Jinta furieux, à la peau fortement rougie, Double, réunion de Shoutarou et de Philip, le heurta. Ce dernier se retourna, tandis que Double suggérait à Stéphanie de rattraper Suguru. Cette dernière hocha la tête et se retourna. L’homme était sur le balcon, et, voyant Batgirl le regarder. Il jura, et se retourna, se mettant à courir. Stéphanie utilisa son Bat-grappin, et rejoignit le balcon rapidement. Il menait sur un couloir, et elle s’élança à la poursuite du Yakuza. Il grimpait le long d’un escalier, et ouvrait le feu derrière lui.

« Retenez-là, elle me poursuit ! » s’exclama l’homme, probablement à l’attention de complices.

Stéphanie n’était pas impressionnée.
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 43 mardi 25 juin 2013, 13:44:01

Une fois Stéphanie partie, nous avions le champ libre pour nous occuper du Dopant, un gros tas de muscle informe qui grognait. Sa peau était plus rouge qu'avant, signalant son agacement sur la situation. Pour moi, cela n'annonçait rien de bon. De même que pour Philip qui, je le sentais, craignait quelque peu que la situation dégénère d'avantage.

« Shoutarou, nous avons un désavantage ici : il charge et en prenant de la vitesse, sa force destructrice augmente. Il faut le cloîtrer dans un lieu étroit, où il n'arrivera pas à charger correctement.

- Facile à dire, tu as vu la taille du machin ? Où est-ce qu'on peut aller qui l'empêchera de bouger correctement ?
»

Le tas de muscle ambulant nous chargea, j'esquivai de peu en sautant sur le côté. Il rentra dans un des camions, déformant la tôle en rentrant dedans, sans être gêné par le choc. Je grimaçais sous mon masque, clairement intimidé par ce monstre qui grognant en tapant ses pectoraux surdimensionnés.

« Il n’est pas commode. Philip, on va tenter de l'attaquer à distance. L'idée du corps-à-corps contre ce monstre ne me rassure pas du tout. »

Je sortis les deux Memory adaptées à la situation : la Memory Luna, capable de déformer la réalité légèrement, et Trigger, me fournissant une arme à distance. Je retirai Cyclone et Joker, insérant les deux nouvelles clés dans leur réceptacle respectif et les activant :

LUNA ! TRIGGER !

La moitié verte de mon corps devint jaune avec une bande dorée, tandis que la partie noire devint bleue avec une bande bleu argenté, avec collé à mon pectoral un pistolet, le Trigger Magnum. Je le pris et tirais sur le tas de muscle ambulant des sortes de projectiles jaunes éclatants qui le firent reculer légèrement. Mais ces projectiles eurent l'effet inverse à ce qui j'imaginai : la fureur du tas de muscle fut plus grande encore, alors qu'il devenait rouge écarlate.

« Euh... Je suggère la fuite, Shoutarou ! »

Sans répondre, je fonçai vers le manoir des yakuza, sans me retourner, entendant le Dopant me courir après, explosant les murs. Nous étions dans la panade, mais il fallait que je garde mon calme : c'est juste un taureau qui charge, c'est tout. Il fonce tête baissée, il faut juste trouver quelque chose dans lequel il ne devrait pas foncer.

Au bout d'un moment, j'arrivai dans une zone bondée, remplis de gens qui, à la vue da la montagne de muscle, vidèrent rapidement les lieux. Seul demeurait la musique dans le night-club, avec les néons et la fumée artificielle. C'était pas facile d'y voir quelque chose dans cette ambiance. Mais c'était peut-être notre chance, à Philip et moi ! Je me tournai vers le monstre qui, dans sa fureur habituelle, me fonça droit dessus. Le bras jaune s'allongea pour monter au plafond et s'accrocher au support de néon, avant de me tirer en l'air. J'esquivai par les airs la charge furax contre moi, puis m'élancer vers un des néons, tirant quelques balles en direction du Dopant qui se retourna et reprit sa charge frénétique.

Mal lui en pris, car lorsqu'il arriva près de moi, j'esquivais une nouvelle fois, le laissant foncer dans le néo. Il s'électrocuta tout seul, l'étourdissant quelques instants. A côté de lui se trouvait une sorte de petit puits, à peine profond, mais bien suffisant. J'allongeai mon bras, attrapant un néon et frappa mon adversaire qui, prit au dépourvus, trébucha sur le côté et tomba dans le petit puit. Le regardant se débattre pour ne pas couler dans les quelques centimètres d'eau, je m'approchai en l'observant :


« Avec une telle quantité de muscle et si peu d'allonge, difficile de nager. C'était vraiment une excellente idée, Shoutarou.

- La furie l'aveuglait, il n'avait pas réfléchi à ce qui se passerait une fois plongé dans la piscine. Heureusement que j'avais aperçu celle-ci plus tôt.

- Occupons-nous de celui-ci, maintenant.
»

Je pris la Memory Luna et l'insérera dans la fente du Trigger Magnum, avant de remonter l'allonge du canon, activant par la même occasion la Memory :

LUNA ! MAXIMUM DRIVE !

Dans un bruit de charge, le Trigger Magnum laissait apparaître une lueur au bout du canon, alors que je visai le Dopant qui se débattait tant bien que mal pour remonter, en vain. Je m'assurais de bien contrôler la puissance pour détruire la Gaïa Memory pour détruire le Dopant, sans blesser l'utilisateur, avant de presser la détente en lançant le nom de mon attaque :

« Trigger Full-Burst ! »

Sept petits météores laissant une trainée bleu et jaune derrière elle sortir du Trigger Magnum, partant dans toutes les directions, avant de ralentir et foncer sur le Dopant qui grogna et râla un temps, avant d'exploser dans un hurlement de douleur, projetant l'eau de la piscine dans toutes les directions.

L'utilisateur, encore dans les vappes, se laissa remonter à la surface et atteignit le bord. Je le remontait sur la piste de danse. Redevenu humain, il subissait l'effet secondaire d'une destruction de Gaïa Memory dans le corps : des traits allongés, un regard vide, comme un drogué en manque. Il ne pouvait nager, il aurait été cruel de le laisser ainsi, dans l'eau. Je le laissai là, alors qu'il était pris de spasmes nerveux, comme agonisant.


« Ça, c'est fait, à présent. Il ne nous reste plus qu'à rejoindre Stéphanie et de découvrir où se cache cet enfoiré de poseur de bombe. »

Je désactivais le Driver et m'en allais me diriger vers la sortie, lorsque j'entendis quelqu'un se faire frapper, à quelques pas de moi. Je courrais dans la direction en question et vit Jack tenir le commissaire en hauteur par le col, le regard rouge de colère. Rejoints rapidement par Philip, nous assistions tous les deux à la scène, surprise de l'attitude de l'agent fédéral. Bien que cela fut dans son caractère de frapper quelqu'un, nous nous demandions ce qu'avait pu dire Shyzouke-Osan pour subir un tel traitement.
« Modifié: mercredi 26 juin 2013, 20:31:12 par Double »
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 44 dimanche 30 juin 2013, 11:36:07

La peur donne des ailes, disait-on. Cette théorie, très juste, se confirmait. Dénué de la protection de son colosse, Suguru courait à toute allure. Grimpant l’escalier à sa suite, Stéphanie arriva dans une sorte de hall à un étage, où trois Yakuzas l’accueillirent en bondissant vers elle. Elle s’en occupa rapidement. Un coup de pied tendu heurta un homme à la gorge, l’envoyant s’étaler sur le sol. Un autre tenait une barre à mine, et attaqua par le haut, essayant de l’abattre sur sa tête. Son poignet reçut la barre, l’armure supportant le choc, et elle utilisa son autre poing, décochant à son adversaire un magnifique uppercut qui lui brisa le nez, l’envoyant sur le sol. Le troisième Yakuza la frappa dans le dos, abattant une batte de base-ball à hauteur de sa nuque. Stéphanie, surprise, glissa vers le sol, tandis que le Yakuza relevait sa batte, cherchant encore à l’abattre... Mais il se reçut le pied tendu de Stéphanie dans le ventre, cette dernière le brandissant vers l’arrière. Elle s’appuya avec une main sur le sol, se retourna d’un coup, et frappa l’homme aux jambes, le renversant sur le sol. Elle aurait pu continuer à les neutraliser, mais sa priorité était de retrouver Suguru. Elle grimpa donc encore le long de l’escalier, arrivant au dernier étage.

Suguru était passé par une porte ouverte, filant au fond d’un couloir, et, en voyant Batgirl, se mit à faire feu. Son pistolet rugit vers elle, et Batgirl s’abrita sur le côté.

« Empêchez-là d’approcher ! Tuez-là, merde ! »

L’ordre était clair, et elle entendit les bruits de chargement de plusieurs armes à feu. D’autres Yakuzas remontaient en renforts le long de l’escalier, afin de prendre Batgirl en sandwich. Il lui fallait réfléchir à une stratégie, et elle regarda par la fenêtre crasseuse se trouvant juste à sa gauche, et eut une idée. Elle brisa d’un coup de coude la vitre, et sortit sur une espèce de parapet escarpé, secoué par le vent. En face du night club, il y avait un autre immeuble. Elle n’eut pas longtemps à attendre, et déploya de ses gadgets une sorte de petit pistolet. Elle visa le mur en face, et, en appuyant sur la gâchette, un long câble métallique en sortit, avant de se planter contre le mur. Stéphanie se balança alors dans le vide.

La tyrolienne produisit son effet, et Stéphanie glissa le long du filin, grâce à son gadget, qui faisait office de tyrolienne. Elle tourna sa tête, et relâcha alors le bouton de la tyrolienne, avant de se tourner dans les airs, et de tirer ailleurs. Elle visa un mur derrière le night club, et rejoignit ainsi l’emplacement de Suguru, au fond du couloir. Elle visait une fenêtre, jambe tendue en avant, et passa à travers, heurtant le menton d’un Yakuza. Ce dernier heurta le mur d’en face, explosant une ou deux tuiles, et Stéphanie atterrit sur le sol, avant de rapidement attaquer. Son genou frappa la tête d’un Yakuza agenouillé à côté d’elle, et elle attrapa la tête d’un autre, envoyant sa tête se fracasser contre le mur, le faisant rebondir sur le sol.

« Crève ! »

Hystérique, Suguru lui tira dessus à bout portant, mais Stéphanie fut plus rapide. Son poignet heurta l’arme, déviant cette dernière, et le tir longea son oreille, heurtant le plafond. Avec son autre poing, elle le frappa au visage, et il poussa un cri en tombant au sol, lâchant son arme en couinant, du sang s’échappant de son nez brisé. Stéphanie se pencha vers lui, mais elle entendit les autres Yakuzas approcher, brandissant leurs armes. Stéphanie se retourna, et envoya ses Batarangs, qui vinrent heurter les armes. Suguru en profita pour s’enfuir, passant par la fenêtre au fond du couloir. Il poussa un hurlement, et heurta une terrasse, glissant sur le sol, avant de s’étaler sur des caisses de marchandises en bois, les brisant. Suguru, animé par la volonté du désespoir, se redressa, et sauta en contrebas, atterrissant sur une plateforme métallique surplombant la rue. Il courut le long de cette dernière. Stéphanie courut vers la fenêtre, et bondit à son tour, déployant ses ailes, s’élançant dans l’obscurité, à la poursuite de l’homme.

« La police a entendu les coups de feu, signala Barbara. Tu devrais te dépêcher de neutraliser Suguru, avant que la situation ne se complique. »

C’était effectivement une bonne idée. Elle espérait, en tout cas, que Double ait réussi à neutraliser le gros monstre. Stéphanie se sentait un peu gênée d’avoir laissé ainsi son partenaire, mais Suguru était leur seule piste vers le Flambeur, après tout.
DC d’Alice Korvander.

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