Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Attrape-moi si tu peux [Double]

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 15 vendredi 25 janvier 2013, 00:24:02

Lorsque j'entendis sa voix derrière moi, je me retournai brusquement. C'était dans leur habitude d'apparaître ainsi, derrière les gens, sans prévenir ? Mon coeur battait à cent à l'heure, alors que je repris mon souffle, coupé par la surprise. Je la fixai alors qu'elle se mit à côté de moi, fixant le commissariat comme je l'avais fait, mais d'une manière bien plus insistante. Allez savoir ce qu'elle regardait, pour sa part. Elle se tourna ensuite vers moi et me dit qu'elle allait déterminer si j'étais digne de confiance, bien que sa camarade l'assura que nous étions du même bord. Apaprement, si les cerveaux des deux équipes étaient sûrs que nous travaillerions main dans la main, moi et cette femme étions méfiants au sujet de l'autre. Elle lui demanda de l'appeler Stéphanie. Je pris doucement le devant de mon chapeau et fit un petit mouvement pour la saluer.

« Shoutarou. Et bien que mon partenaire soit sûr que vous êtes digne de confiance, j'ai toujours une petite méfiance envers les femmes déguisées. Vous m'en excuserez. »

Je regardais le commissariat à nouveau, avant de reprendre la parole :

« Mais ce n'est pas en restant à nous scruter qu'on avancera. Nous ferions mieux d'aller parler au témoin, en espérant qu'il ait de quoi nous aider dans cette affaire. Tenez, prenez cela : placez le à votre oreille, on pourra parler sans problème avec cela. »

Je lui tendis un des autres petits gadget de Philip : à peine plus gros qu'une petite pièce de monnaie, mais en plus épais, cet d'émeteur-récepteur de courte portée, tenant dans l'oreille, était directement configuré sur la fréquence de mon téléphone. Je n'avais qu'à ouvrir le téléphone pour pouvoir parler avec la personne, une fois branché.

« Je vais tenter d'aller voir le commissaire et de lui parler un peu de cette affaire. Il devrait pouvoir me donner les informations qu'il sait. On se retrouve à l'intérieur. »

Je pris le pas et descendis par l'escalier de service, menant directement en face du commissariat. Traversant la route des plus tranquillement possible, j'arrivai dans l'immense bâtiment qui était de toute évidence en effervescence, alors qu'il était normalement plus tranquille. L'explosion devait avoir perturber l'ensemble de la police locale. Je savais où était le bureau du commissaire Shyzouke, je montai donc les marches de l'escalier central jusqu'à la porte avec marqué en gros son nom. Arrivant devant la porte du commissaire, j'entendais qu'une dispute avait lieu à l'intérieur, sans doute entre le responsable des fédéraux et le commissaire. C'était un moment délicat. Je pris mon téléphone et l'ouvrit, avant de dire à Stéphanie :

« Apparement, on n’est pas prêt de voir le commissaire avant un moment. Bien qu'il soit un petit commissaire, il aurait pu nous aider contre les fédéraux. Vous pensez vraiment qu'ils accepteront sans condition de nous fournir toutes les informations dont nous avons besoin ? »

Je gardai le téléphone sur l'oreille tout en me rendant à la salle réservé aux interrogatoires, tout en écoutant ce que Stéphanie avait à dire. J'ajoutai, pour préciser tout de même mon scepticisme envers le FBI et sa capacité à délivrer des informations :

« Les premiers dossiers qu'ils ont fournis à Philip après avoir demandé son aide étaient des faux, ou n'avaient aucun lien avec l'affaire. J'ai le sentiment que les autorités japonaises ont autorisé le FBI à intervenir ici, à condition de mettre une équipe locale sur le coup. Pour autant, le commissaire doit avoir eu le temps de voir que les dossiers fournis n'étaient pas les bons. Le vieux Shy-san est gentil, mais il aime pas tellement se faire prendre pour un idiot. J'ai peur que ça puisse compliquer les actions des autorités locales. »

Cela m'inquiéta en effet. Heureusement que nous avions une Batgirl pour nous aider dans cette affaire. Autrement, qui sait si nous aurions pu arriver à quelque chose. Lorsque deux autorités font face à une même cible, mais son en conflit, cela n'amène rien de bon. J'avais pu le voir durant une guerre entre les Riders et les Sentaï... cela aurait pu mal tourner, mais heureusement, les choses étaient rétablies une fois compris que c'était un plan pour atteindre un ennemi bien plus puissant. Ici, c'était pareil, sauf que je me doutai qu'il ne s'agissait pas d'un plan pour duper Orlando.

Bref, nous arrivâmes non loin de la cellule d'interrogation. Je vérifiai à l'intérieur, et pus constater qu'il y avait bien l'homme que nous voulions voir. Il ne semblait pas y avoir quelqu'un d'autre dans la salle. En regardant l'air abattu de ce pauvre homme, je me sentais mal. Cette ordure d'Orlando avait gâché sa vie, peut-être à jamais. Après un temps à le regarder, j'ajoutai pour Stéphanie :


« Bien, je suis devais la salle des interrogatoires. Apparement, il n'y a personne d'autre à l'intérieur. Qui pose les questions et qui écoute ? Je vous proposerai bien de vous laisser y aller la première, mais j'ai peur que vous preniez cela pour de la galanterie déplacée. »
« Modifié: vendredi 25 janvier 2013, 13:57:15 par Double »
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 16 vendredi 25 janvier 2013, 15:38:09

La gamine n’avait pas confiance envers les individus costumés.

*Malpoli, avec ça !*

Stéphanie résista à la tentation de lui balancer que, de son côté, elle n’avait pas confiance envers les gamins. Ils étaient supposés travailler ensemble, après tout, alors, il valait mieux tempérer son irritation, et agir normalement. Stéphanie lui offrit ainsi de quoi pouvoir communiquer par radio, car elle ne comptait pas vraiment passer par le rez-de-chaussée. A la manière de Batman, son modèle, Stéphanie préférait passer par le toit. Elle tendit son Bat-grappin. Si elle avait foxé avec insistance le commissariat, c’était pour repérer une prise. Ainsi, tandis que Shoutarou traversait la rue, Stéphanie rejoignit avec son filin le toit du commissariat, puis se fia aux informations de l’Oracle pour trouver le bureau du commissaire en charge de cette affaire, Shyzouke. Un type assez âgé, visiblement.

« Apparement, on n’est pas prêt de voir le commissaire avant un moment. Bien qu'il soit un petit commissaire, il aurait pu nous aider contre les fédéraux. Vous pensez qu'ils accepteront sans condition de nous fournir toutes les informations dont nous avons besoin ? »

Batgirl sourit lentement, se tenant sur le toit, et lui répondit assez rapidement :

« Il est évident qu’ils vont rechigner, mais je suis habituée. »

Stéphanie tomba alors, utilisant sont Bat-grappin comme appui, jusqu’à se rapprocher de la fenêtre avec le bureau de Shyzouke. Ce dernier avait ouvert la vitre, et, en s’approchant, elle ne tarda pas à entendre des bruits à l’intérieur. Ce dernier était en train de se disputer avec Knight.

« Vous avez foutu le bordel ! Vous prenez cette affaire bien trop à cœur !
 -  Que ce soit clair : mes supérieurs m’ont contraint à devoir coopérer avec vous, mais je préfère agir seul. D’éventuels alliés ne pourraient que me ralentir !
 -  Petit connard d’Américain... Vous avez lu la presse, ou quoi ? J’ai appelé votre bureau pour exiger votre mutation. Je ne veux pas de vous ! »

Visiblement, Shyzouke et Knight ne s’appréciaient que très modérément, ce qui, à vrai dire, n’était pas franchement surprenant. Knight était un fédéral qui bossait en solitaire, et qui ne devait pas forcément apprécier que de simples policiers empiètent sur ses plates-bandes. Shoutarou le lui rappela en précisant que les dossiers que la police avait reçus étaient faux. Stéphanie décida de se matérialiser, et entra dans le bureau du commissaire.

« Navrée de vous interrompre, mais...
 -  Mais qu’est-ce que ?!
 -  Encore vous ?! »

Stéphanie soupira légèrement, et ne tarda pas à leur expliquer qui elle était :

« Je m’appelle Stéphanie, et je travaille pour le compte de Barbara Gordon, l’Oracle. J’ai reçu l’autorisation de vous assister dans la traque du Flambeur.
 -  Vous vous foutez de moi ? s’exclama Jack.
 -  Si j’étais vous, j’appellerais votre responsable. »

Knight grommela, mais obtempéra, et composa rapidement un numéro. Il y eut une conversation assez nerveuse, et l’agent fédéral finit par raccrocher.

« D’accord... J’imagine que vous voulez interroger Toshihiro ?
 -  C’est ce que j’envisageais, oui.
 -  Toshihiro est mon prisonnier ! s’exclama alors le commissaire. Et je ne partage pas exactement cette passion occidentale pour les costumes.
 -  Je travaille avec des détectives du ‘’Narumi Hard-Boiled’’. J’imagine que ce sigle doit vous dire quelque chose. »

Shyzouke sembla assez troublé, surpris, et passa également un coup de fil, avant de se rendre à l’évidence.

« Soit... Mais sachez bien que je n’aime pas ces excentricités super-héroïques.
 -  Voyez mon costume comme un genre d’uniforme, répliqua rapidement Stéphanie.
 -  Vous pouvez aller interroger Kenji. »

Stéphanie s’écarta et descendit vers les cellules. Les policiers qui passaient par là observaient avec curiosité son costume. Chez n’importe qui d’autre, il aurait eu l’air grotesque, mais, sur elle, ça faisait plutôt bien. Stéphanie portait le costume le plus sexy de toute la gamme.

« Bien, qui pose les questions et qui écoute ? lui demanda Shoutarou. Je vous proposerai bien d'y aller la première, mais j'ai peur que vous preniez cela pour de la galanterie déplacée. »

Kenji n’était pas en cellule, mais en salle d’interrogatoire, avec la traditionnelle vitre sans tain. Il était assis sur son siège, dans une salle aux murs nus. Les deux individus n’eurent pas le temps d’entrer que Jack Knight ouvrit la porte rapidement, avant de mettre les mains dans les poches. Stéphanie le regarda avec curiosité, et l’homme haussa les épaules.

« Je me contente de vous surveiller », expliqua-t-il simplement.

Stéphanie se retourna vers Shoutarou.

« Kenji n’est pas une menace. Je pense que c’est une victime, comme nous. Je vous laisse le soin de commencer. Ce me semble préférable. »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 17 mardi 05 février 2013, 16:30:54

Ça avait explosé, dans le bureau du commissaire, j'avais pu l'entendre. Heureusement que Stéphanie avait réussi à désamorcer l'affaire. Cela allait rendre les choses plus faciles. Elle me rejoignit rapidement, en compagnie de l'agent du FBI. Cet homme m'était proprement insupportable : cette attitude hautaine, individualiste, c'était tout sauf bon pour une enquête criminelle aussi délicate. Mais il fallait que je fasse bien attention à ne pas me le mettre à dos, au cas où.

Stephanie m'invita à aller faire le début de l'interrogatoire. Ils étaient derrière le miroir sans tain, tandis que j'entrai dans la salle où l'homme, dénommé Kenji, était enfermé. Il sembla paniquer en me voyant, déclarant :


« Je n'ai rien à vous dire ! La police ne peut rien faire ! Laissez-moi partir, pitié ! »

Je le regardais, avant d'enlever mon chapeau, le poser sur la table et m'asseoir en face de lui. Il fallait que je trouve quoi lui dire pour le convaincre de me dire ce qu'il en était :

« Je ne suis pas de la police, monsieur Toshihiro. Je suis détective privé, je m'appelle Shoutarou. Je suis juste venu vous demander de nous aider à capturer l'homme qui vous a demandé de tromper la police.
- Je n'ai rien à vous dire !
»

Je soupirai en me frottant l'arrière de la tête. Je me penchais vers lui et lui dis :

« Écoutez, on sait qu'il a menacé votre famille et qu'il la menace encore maintenant, certainement. Je suis venu ici pour vous aider, mais pour cela, vous devez nous dire ce que vous savez sur lui.
- Mais vous ne pouvez rien faire ! Cet homme est fou, c'est un monstre ! Je ne peux par prendre le risque qu'il fasse du mal à ma femme et à ma fille.
- Ne vous en faites pas pour ça : j'ai pour partenaire un homme largement plus intelligent que n'importe qui d'autre en ce monde. Si vous avez quoi que ce soit qui peut nous aider, je peux vous garantir que votre fille et votre femme seront en sécurité.
- Non... non je ne peux pas prendre ce risque.
»

Je fixai Kenji, plissant les lèvres. Comment lui faire entendre raison ? C'est alors que j'avais une idée. Je me levais et ouvrais la porte, fixant le fédéral :

« Agent Knight, j'aurais besoin de votre aide. Venez, s'il vous plaît. »

Il me fixa, interloqué, puis sortirent ses mains de ses poches pour entrer dans la salle d'interrogatoire. Je fermai la porte et regardai Kenji tranquillement.

« Vous savez qui est cet homme, Kenji-san ? C'est un agent fédéral qui tente de capturer l'homme dont vous parlez et qui a actuellement votre femme et votre enfant. »

Je me mis à côté de lui, et me penchais à ses côtés, avant de dire, sous les yeux du fédéral qui garda le silence :

« Mais c'est aussi un homme qui a perdu sa famille à cause de cet enfoiré. Cet homme a perdu des personnes inestimables à ses yeux. Et il y a sans doute dehors des centaines et des centaines d'autres personnes qui ont perdu un membre de leur famille à cause de l'homme que vous protéger actuellement. Alors, je vous le demande : regardez cet homme dans les yeux, pensez fort à la souffrance qu'il a subie, que des centaines de personnes ont subie, et dîtes lui que vous refusez de l'aider à capturer ce monstre. Faites-le ! »

Jack Knight avait décroisé ses bras et fixait Kenji, une veine apparente sur la tempe, alors que Kenji le regardait avec tristesse. Après un temps de flottement, il demanda à l'agent fédéral :

« Qui avez-vous perdu ?
- Ma femme... et ma petite fille.
- Quel âge avait-elle ?
- Elle aurait neuf ans, aujourd'hui. Elle avait à peine six ans lorsque c’est arrivé.
»

Kenji acquiesça doucement, comme s'il confirmait l'âge de la fille comme étant la sienne. Je sentais qu'il était prêt à dire ce qu'il pouvait nous dire sur le Flambeur, aussi peu cela pouvait être. Je pris mon chapeau, le remis sur ma tête avant de me dirigeais avec la porte de la salle, de l'ouvrir et dire à Batgirl :

« Il va vous dire ce qu'il sait, posez-lui les questions. J'écouterai et transmettrai tout à mon partenaire, si jamais quelque chose d'intéressant ressort. »

Je sortis en compagnie de l'Agent Knight, regardant la Batgirl entrer à son tour, prête à interroger Kenji. À peine avais-je refermé la porte que le fédéral m'attrapa par le col et me plaqua contre le mur. Ses yeux trahissaient aisément sa colère qu'il avait contenue jusqu'à maintenant :

« Écoute-moi bien, sale morveux : j'ignore comment tu as appris pour ma famille, ni ce qui te fais croire que tu peux étaler ma vie privée de cette manière. Mais crois-moi quand je te dis que si je te reprends à étaler mes problèmes face au premier attardé venu, je te colle une balle en pleine tête. Si je t'accepte dans cette salle, c'est parce que j'y suis forcé. Mais ceci est MON affaire, alors je te déconseille de fouiner où c'est inutile. J'espère que c'est bien clair ! »

Je le regardai, un peu surpris, avant de prendre son bras pour l'écarter en fronçant les sourcils. Bien que j'étais jeune comparé à lui, j'étais bien entrainé, pour garder ce corps capable de tenir la distance avec la puissance de Joker qui était épuisant physiquement. Alors, faire lâcher le fédéral était tout à fais possible.

« Primo, ce n'est plus VOTRE affaire depuis que vous avez laissé exploser cette bombe en oubliant l'existence d'otages dans le bâtiment. Secondo, je n'ai pas de leçon à recevoir d'un homme qui a empêché mon partenaire d'arrêter cette ordure d'Orlando en donnant justement des informations inutiles. Je jugerai moi-même ce que j'entendrai comme utile ou non à cette enquête. »

Je passai à côté de lui et me plaçai devant le miroir sans teint, finissant :

« Et tertio, vous vous battez pour vous venger du Flambeur, alors que le morveux se bat pour éviter que d'autres personnes, comme vous ou Kenji, subissent la douleur de perdre un être cher. Je préfère être un morveux qui combat pour ces raisons qu'un agent fédéral qui pense qu'il a le droit de tout se permettre parce qu'il a perdu quelqu'un. »

Je me tournai une dernière fois vers lui en ajoutant :

« Je sais ce que vous ressentez : vous n'êtes pas le seul à avoir perdu des proches à cause d'un criminel. Mais il y a encore des gens qui n'ont pas encore subi cela, et je n'accepterai pas qu'un homme fasse pleurer ma ville sous prétexte qu'il croit avoir le droit d'agir sans penser aux vies qu'il gâchera en fonçant tête baissée dans les pièges qu'on lui temps. Je n'ai pas révélé votre passé par gaité de coeur, mais parce qu'il fallait qu'on fasse parler cet homme, ce qu'il va faire à présent. Maintenant, taisez-vous et écoutez ce qu'il a à nous révéler, autrement cela n'aura servi à rien. Et si ce que j'ai dit vous déplaît, allez ruminer votre colère dehors et laissez-moi travailler. »

Je pense alors l'avoir bien remis à sa place. Peu importe ce qu'il aurait à répondre à ça, je devais me concentrer sur l'interrogatoire. Peut-être que quelque chose ressortirait et serait utile à Philip. Allez savoir.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 18 mercredi 06 février 2013, 22:20:42

Tandis que Shoutarou se rendait dans la salle d’interrogatoire pour essayer d’en savoir plus sur Kenji, Stéphanie l’observait silencieusement, bras croisés. Elle n’échangea pas un seul mot avec Jack Knight, et ce dernier, de son côté, n’avait nullement envie d’engager la conversation. Il était facile de le comprendre. C’était un solitaire, un aigri. Il avait perdu sa famille à cause du Flambeur, et, dans un sens, il lui rappelait Bruce Wayne. Wayne, qui avait perdu sa famille, et qui était devenu un individu entre un justicier et un vengeur personnel. Jack Knight fonctionnait sur le même principe. Cette enquête était son obsession, et que ses supérieurs le laissent continuer à mener son enquête était en soi un dysfonctionnement, la preuve que les fédéraux avaient bien du mal contre Orlando. Il devait sûrement prendre Stéphanie et Shoutarou pour des amateurs, et, à la vérité, on ne pouvait pas vraiment lui reprocher cette approche. Dans son costume, il n’y avait véritablement qu’à Gotham City que Stéphanie pouvait se faire respecter.

Shoutarou, de son côté, fit appel à Knight. Surpris, ce dernier entra, et Stéphanie, bras croisés observait toujours la scène. Kenji était terrorisé, et Shoutarou lui expliqua que Knight avait perdu sa famille contre Orlando. C’était risqué, surtout pour l’agent fédéral, qui pouvait s’énerver, mais il sut conserver son sang-froid, et se retira ensuite. Ce fut ensuite au tour de Stéphanie d’entrer, afin d’obtenir ce qu’elle désirait savoir de la part de Kenji, ce dernier semblant plus coopératif. Stéphanie rentra, refermant lentement la porte derrière elle. L’homme était surpris, et fronça les sourcils, en voyant la femme entrer dans son costume.

« Que... Mais qui êtes-vous ? s’exclama-t-il.
 -  Je m’appelle Stéphanie », répliqua Batgirl, choisissant de rester debout.

Elle estimait que donner son vrai nom serait préférable que son surnom de super-héroïne. Elle restait debout, laissant l’homme exprimer son incrédulité.

« Mais... Vous êtes qui ? Bordel, c’est quoi ces conneries ?!
 -  J’apporte mes compétences pour aider les forces de police.
 -  Hein ?!
 -  Écoutez, je…
 -  Alors, pour commencer, je ne sais pas qui vous êtes, mais vous m’avez l’air d’être tout, sauf un flic. Si c’est une caméra cachée, je vous préviens que je porterai plainte. Ensuite, j’aimerais contacter mon avocat. »

Il fallait croire que l’homme reprenait du poil de la bête. Stéphanie fronça les sourcils, et sortit le papier que Barbara lui avait donné, le tendant à l’homme.

« Ce papier atteste de mes compétences. Comme vous le savez, le FBI enquête sur Orlando, et je suis là pour les aider. Quant à votre avocat... Aux Etats-Unis, vous auriez le droit d’en avoir un d’office, mais, au Japon, la situation est légèrement différente. »

A dire vrai, Stéphanie n’en savait rien, mais, parfois, il pouvait être bon de bluffer. L’homme poussa un profond soupir, relâcha le papier, que Batgirl récupéra rapidement. On n’était pas à Gotham, après tout. Elle n’accordait pas un seul regard vers la vitre sans tain, se demandant ce qui devait se passer derrière. Il était possible, voire même certain, que Knight n’ait guère apprécié qu’on se serve de sa famille. C’était bien pensé de la part de Shoutarou, mais risqué. Et, sur le long terme, ce pouvait être préjudiciable. Le concours de Jack serait indispensable, Stéphanie le savait. Il était celui qui en savait le plus, mais le convaincre de travailler avec d’autres personnes ne serait pas facile.

« Je... Je n’avais pas le choix, vous savez... finit par dire ce dernier.
 -  Si vous commenciez par le début ?
 -  Je... Je ne suis qu’un simple avocat en droit social... Rien de bien méchant, je m’occupe des... Des cas de licenciement, essentiellement. Tout ce qui touche au travail...
 -  Et c’est comme ça que vous avez rencontré Orlando ? devina Stéphanie.
 -  Il... Il a utilisé un nom d’emprunt, acquiesça Kenji. Il m’a dit qu’il était un immigré américain, venu pour travailler au Japon, en suivant sa femme, une Japonaise. L’histoire classique. Des cas de licenciement pour discrimination, il suffit de taper dans un poteau pour les faire tomber. J’ignore... J’ignore pourquoi il s’est attaqué à moi, précisément. Peut-être qu’il a ouvert un annuaire, et ait tombé sur mon nom. Il m’a servi une histoire à dormir debout.
 -  Et ensuite ? »

Kenji déglutit faiblement, baissant la tête. Stéphanie se força à préciser plusieurs choses :

« Écoutez, si vous êtes vraiment une victime, le tribunal se montrera clément envers vous. »

C’était une phrase qui semblait tout droit sortie d’un épisode des Experts, mais elle résumait bien la situation. Kenji était vraiment une victime, et, s’il aidait la police, Batgirl ne voyait aucune raison pour laquelle le Procureur demanderait autre chose que la relaxe. Tout dépendrait ensuite de la clémence du juge.

« Mais putain, bien sûr que je suis une victime ! Il s’est joué de moi ! Quand je suis rentré chez moi, il était là. Il... Il m’a assommé, et m’a montré une vidéo. Ma femme et ma fille... Attachées contre des tuyaux, bâillonnées. Il m’a dit qu’il n’hésiterait pas à les tuer si je faisais ce qu’il voulait. Il... Il m’a électrocuté. »

Il en parlait d’une voix faible et basse. L’homme avait été torturé, mais de manière à ne laisser aucune trace visible. Une électrocution avait cet avantage de ne laisser aucune cicatrice. Stéphanie grinça des dents. Elle n’en doutait pas vraiment, mais ceci confirmait, encore une fois, qu’Orlando était un individu prêt à tout pour parvenir à ses fins. Quelqu’un qu’il fallait impérativement neutraliser avant que sa présence ne devienne trop gênante.

« Je n’avais pas le choix... se mit à sangloter l’homme. Il fallait que je le fasse... »

Vu la manière dont il parlait, l’homme ne semblait pas se faire trop d’espoirs pour sa famille. L’argument de Shoutarou se retournait contre eux. Stéphanie réfléchit. L’homme pleurait, et elle n’obtiendrait rien de plus de lui. Le remerciant, elle sortit silencieusement de la salle d’interrogatoire, et vit Shoutarou et Knight. L’agent fédéral semblait bouillonner de rage.

« On fait quoi, maintenant ? » demanda Stéphanie.

Jack se retourna alors vers elle.

« On ? Parce que vous imaginez sans doute que je vais me coltiner une gamine attardée et une femme en cosplay ?! Vous vous foutez de ma gueule ? Cette enquête, c’est du sérieux ! Ce type, c’est un putain de psychopathe ! Je ne veux pas de votre aide ! J’ignore par quels procédés vous avez réussi à convaincre ces cons qui sont au-dessus de moi, mais, pour moi, vous pouvez aller vous faire foutre. Tous les deux ! Bordel ! »

Et, disant cela, l’homme claqua la porte, sortant rapidement. Stéphanie regarda Shoutarou, et haussa les épaules.

« Il me semble que nous risquons d’avoir du mal à obtenir sa coopération... Tu as une idée sur la suite ? »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 19 mercredi 06 février 2013, 23:52:08

Après avoir entendu ce que j'avais à lui répondre, Knight était encore plus bouillonnant de rage qu'avant. Mais je n'avais pas le temps de m'occuper de lui. Je devais écouter attentivement chaque point de cette discussion. Il devait bien y avoir un indice sur le Flambeur. Quelque part. Mais le fait que Stéphanie arrive en costume de Batgirl n'aidait pas vraiment, et bien qu'elle réussit à tirer quelques paroles de sa part, il n'y avait rien de bien utile. Loin de là, il était évident que Kenji n'était absolument pas capable de nous donner quoique ce soit sur Orlando. Cela posait problème. Aussitôt, Knight me hurla dessus :

« Bordel, ça n'a servis à rien, tout votre cinéma. Que ce soit la fille en costume ou toi, vous ne valez pas un clou. J'aurai dû m'en douter : des gosses, dans cette affaire, c'est pire qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine ! »

Stéphanie sortit juste lorsqu'il finit sa phrase, apparemment aussi dépitée que je l'étais. Elle demanda ce qu'on devait faire, et l'agent fédéral eu une réaction presque instantanée :

« On ? Parce que vous imaginez sans doute que je vais me coltiner un gamin attardé et une femme en cosplay ?! Vous vous foutez de ma gueule ? Cette enquête, c’est du sérieux ! Ce type, c’est un putain de psychopathe ! Je ne veux pas de votre aide ! J’ignore par quels procédés vous avez réussi à convaincre ces cons qui sont au-dessus de moi, mais, pour moi, vous pouvez aller vous faire foutre. Tous les deux ! Bordel ! »

Il prit alors la porte en prenant la peine de la claquer derrière lui. C'était la meilleure : c'était lui qui laissait filer le "psychopathe" et c'est nous qui n’étions pas sérieux ? Je tapotais mes lèvres doucement, jusqu'à ce que Stéphanie s'adresse à moi :

« Il me semble que nous risquons d’avoir du mal à obtenir sa coopération... Tu as une idée sur la suite ? »

Je tapotai doucement ma hanche, en pleine réflexion. Nous n'avions pas tellement d'indices, ni même de pistes à exploiter. Et comme elle l'avait dit, à présent, obtenir la coopération de l'agent Knight allait être difficile, voire impossible.

« Il ne nous manque pas grand-chose pourtant... Récapitulons : on sait qu'Orlando a été en contact avec Kenji Toshihiro. Il a kidnappé sa femme et sa fille, les retiennent prisonnières contre des tuyaux, il l'a électrocuté... Non, je ne vois pas de mots clefs là-dedans. Si seulement on avait encore un autre lien avec ce type... Son nom d'emprunt ? Non... il aura sans doute utilisé un nom trop général, il y aurait trop de correspondance. Il a peut-être même choisi l'histoire de licenciement parce que c'est les affaires les plus nombreuses. »

Je réfléchis à toute allure en faisant les cent pas. Je regardai Kenji au travers de la vitre sans teint. Il était abattu, en larme. Je ne supportai pas de le voir pleurer ainsi. Il fallait que je lui ramène sa famille en vie. C'est alors qu'une idée me frappa, une idée des plus saugrenues, mais qui pouvait marcher. Je regardais Stéphanie, les yeux grands ouverts :

« Mais si on trouvait la famille de Kenji, on pourrait remonter jusqu'à Orlando ! Il faut qu'on les retrouve ! »

Puis entra dans la salle, brusquement. Kenji m'observa, surpris, apeuré même, je me présentai devant lui et lui demandai :

« Kenji, c'est très important ! Vraiment très important ! Votre femme, ou votre fille, y a-t-il un objet bien précis que l'une d'entre elles portait lors de la vidéo ?
- Mais de quoi parlez-vous ? Ce n'est pas le m...
- Écoutez, s'il y a quelque chose, on peut trouver où elles se trouvent. Avez de la chance, on pourra les sauver avant qu'il ne leur arrive quoi que ce soit !
»

Je semblais avoir donné une sorte de lueur d'espoir à cet homme. Il me demanda, la voix encore embrumée par la tristesse.

« Vous en êtes sûr ?
- Foi de Shoutarou, s'il y a une chance pour sauver votre famille, je la saisirai !
»

Il sembla douter quelques instants, puis tenta de réfléchir. J'attendais, fébrile, qu'il me dise finalement quelque chose. N'importe quoi, un objet, ou un signe distinctif. Il bredouilla doucement :

« Je cr... crois me souvenir... ma femme portait un collier. C'était un collier que je lui avais offert pour notre anniversaire de mariage. Un pendentif avec un rubis incrusté.
- Y a-t-il une inscription sur ce collier ? Un petit mot doux, quelque chose ?
- Oui... au dos, il y a écrit : "À mon coquelicot". C'est le surnom que je lui avais donné, parce qu'elle rougissait tout le temps. »

Je lui souris et lui tapait sur l'épaule avant de retourner dans la salle avec Stéphanie, prenant mon téléphone en main et appelant directement mon partenaire. Je mis le haut-parleur, afin que Stéphanie l'entende également. Après quelques instants, Philip répondit :

« Shoutarou ? Tu as du nouveau ?
- Peut-être. Philip, il faut que tu fasses une recherche. Le but est de trouver où se trouve la femme de Toshihiro Kenji.
- D'accord, je lance la recherche.
»

Après un moment de silence, on l'entendit :

« Commençons la recherche. Quels sont les mots clefs ?
- Toshihiro Kenji... avocat... épouse... pendentif... rubis... et coquelicot. Combien de livres as-tu ?
»

Un temps passa, un temps qui sembla durer une éternité. Je regardais le téléphone attentivement, avant d'entendre :

« Il y a encore plusieurs redondances. En deux ou trois heures, je peux trouver quelque chose, mais pas avant avec si peu de mots clefs.
- Dans ce cas, ajoute les mots clefs "tuyauterie" et "enlèvement".
»

Je ne tenais plus. J'étais tellement impatient d'avoir enfin la dernière information que je serrai le téléphone avec force. Finalement, j'entendis ce que j'attendais :

« Bingo ! Le livre est intitulé "Enflammé". C'est étrange, il me dit quelque chose. Enfin, j'ai dedans le lieu où a été emmenée madame Toshihiro. Elle est au... »

Au moment où il allait dire, une explosion retentit, suivi d'un cri. C'était le cri de Philip. Mon sang ne fit qu'un tour. Je hurlai avec fureur dans le téléphone :

« Philip ? PHILIP !!! Réponds-moi ! Philip ! »

J'entendis alors un rire à l'autre bout du fil. Un rire froid, effrayant. J'entendis un bruit similaire à celui qu'un portable fait lorsqu'il est saisi, suivit d'une phrase :

« Un partout, monsieur le détective. Vous avez résisté à mon premier attentat. Maintenant, j'ai votre partenaire sous la main. J'espère que cela ne vous gêne pas. Passez mes amitiés à mon ami Jack. »

Il raccrocha...
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 20 vendredi 08 février 2013, 15:32:55

Bras croisés, Stéphanie voyait Shoutarou réfléchir à voix haute, en arrivant à la conclusion qu’il fallait mettre la main sur la femme de l’avocat. Pour le coup, Stéphanie ne dit rien, trouvant personnellement que retrouver des otages, dans une prise d’otages, était un peu le principe-même d’une enquête. Si on retrouvait la famille de Kenji, on mettrait sûrement la main sur Orlando. Elle ne dit toutefois rien, se disant que l’homme était jeune. Il retourna voir Kenji, et, de son côté, Batgirl en profita pour contacter Barbara. Stéphanie savait que l’Oracle était du genre à fouiner un peu partout, et quelque chose la surprenait. Pourquoi ? Pourquoi s’en prendre à Kenji, et pas à quelqu’un d’autre ? Pur hasard ? Stéphanie n’y croyait pas, ce n’était pas dans le style du Flambeur. Il avait du étudier le terrain, et Kenji ne réagissait pas vraiment comme une victime-type. Au contraire, il semblait plutôt avoir quelque chose à cacher. Quelque chose qu’il n’avait pas dit à la police. Stéphanie croyait sincèrement qu’il n’était pas un complice volontaire, qu’Orlando le forçait réellement, mais elle se demandait s’il n’y avait pas une autre piste à explorer.

« Tu as des informations, Barbara ?
 -  C’est possible. J’ai réussi à accéder aux coordonnées bancaires de Toshihiro. »

Stéphanie ne voulait même pas savoir comment l’Oracle avait fait. Elle n’était pas une spécialiste informatique pour rien. Il était même possible qu’on lui ait délibérément permis d’accéder au compte, ou qu’elle ait trouvé les informations sur l’ordinateur personnel de Kenji. Dans la pièce d’à côté, Shoutarou essayait d’obtenir des informations sur la famille de Kenji. Barbara continua ses explications :

« Il était ruiné. Il avait placé son argent en bourse, dans les actions d’une société qui s’est écroulée.
 -  Depuis quand date ce placement ?
 -  Il a fait un premier placement il y a trois ans, et plusieurs autres, d’un montant toujours un peu plus élevé, jusqu’à investir toutes ses économies. La société s’est écrasée il y a six mois en voulant développer ses branches d’activité dans un secteur très concurrentiel. Je crois que le détail ne t’intéressera pas.
 -  Six mois ? Il est ruiné depuis six mois ?
 -  C’est là que les choses deviennent intéressantes, car il a reçu une série de donations sur son compte. Ces donations lui ont permis de rembourser ses dettes, et de continuer à financer son cabinet. »

Barbara n’ajouta rien, car Shoutarou revenait. Interrompant la communication, elle écouta ce dernier s’entretenir avec Philip. Visiblement, les deux cherchaient à retrouver la localisation de la femme de Kenji à l’aide des différentes informations. Stéphanie avait un peu de mal à comprendre le fonctionnement de ce principe, mais, si ça permettait effectivement de la retrouver, ce serait toujours ça de pris. Stéphanie se demandait tout de même comment faire valoir cet argument à la cour. J’ai retrouvé cette femme en utilisant les Mémoires de la Terre, Votre Honneur. Ce serait presque digne d’une parodie.

*Ceci dit, obtenir des informations en accédant illégalement aux coordonnées bancaires d’un individu est tout aussi condamnable en cour.*

Stéphanie faisait confiance à Barbara, spécialiste de ce domaine. Le droit était pour Batgirl quelque chose d’assez flou et d’obscur, alors qu’elle savait que Barbara avait suivi des études juridiques, et consultait périodiquement la littérature juridique. Philip semblait avoir obtenu des informations, mais, au même moment, la communication eut des ratés, et ce fut finalement le Flambeur qui parla.

« Un partout, monsieur le détective. Vous avez résisté à mon premier attentat. Maintenant, j'ai votre partenaire sous la main. J'espère que cela ne vous gêne pas. Passez mes amitiés à mon ami Jack. »

Stéphanie se mordilla les lèvres, alors que le Flambeur, fier, venait de raccrocher. Voilà un nouveau coup de théâtre en perspective !

« Tu as entendu ça ? demanda-t-elle à Barbara.
 -  Non seulement je l’ai entendu, mais aussi enregistré. Je vais... Je vais essayer de mémoriser sa voix, mais il utilise un brouilleur vocal. »

Stéphanie hocha la tête, et s’approcha de Shoutarou, posant ses mains sur ses épaules, afin qu’il se détende :

« Ne t’en fais pas, on va le retrouver rapidement. »

Entre-temps, Barbara ouvrit un autre canal, afin de pouvoir directement parler à Shoutarou. Les femmes réagissaient avec sang-froid, car, après tout, elles en avaient vu d’autres.

« On oublie la piste de Kenji pour le moment. Allez là où se trouvait Philip, Orlando aura peut-être laissé des informations. »

Stéphanie n’allait pas discuter cet ordre, et se retourna vers Shoutarou. Ils allaient faire un tour de moto ensemble.
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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 21 mercredi 13 février 2013, 20:42:50

J'étais sous le choc. Je n'arrivai plus à réfléchir : le Flambeur avait attaqué Philip, il avait trouvé notre repaire et avait enlevé mon partenaire. C'était... je ne savais pas quoi faire. J'avais l'esprit complètement blanc. C'était ma faute : je n'aurai pas dû le laisser seul, j'avais fait une erreur. Je n'entendais même pas ce que Barbara et Stéphanie disaient, tout du moins jusqu'à ce que la Batgirl pose une main sur mon épaule. Je me tournai vers elle, alors qu'elle me disait qu'on allait le retrouver. Je restai immobile, avant de prendre une profonde inspiration : rester calme et réfléchir. Il fallait que je reste calme, c'était l'essentiel, ne pas laisser mes sentiments m'aveugler.

Barbara me parla directement par l'oreillette que Stéphanie m'avait donnée. Elle nous conseilla d'aller recueillir des indices au bureau, là où se trouvait Philip avant l'attaque. Je sortis mon téléphone et pressais quelques touches, afin de faire venir la moto devant le commissariat. Je me tournai vers Stéphanie :


« Allons-y : il était au bureau. »

Je sortis de la salle, alors que le commissaire m'interceptait, accompagné par l'agent Knight.

« Shoutarou ! Il y a eu une explosion à ton quartier, tout près de ton agence. Les personnes autour ont tout de suite appelé. Ils ont dit que quelques secondes après, ils ont vu un homme sortir de chez toi avec Philip sur l'épaule.
- Je sais, osan. J'allais justement à l'agence, pour trouver des indices que nous aurait laissé Philip.
- Halte ! Je ne vous laisserai pas passer. Je sais que c'est Orlando qui est dans le coup, alors c'est moi qui vais m'en occuper.
  »

Là, ça en été trop. J'attrapai l'agent fédéral par le col et le poussait contre le mur, en lui hurlant à quelques centimètres :

« Pour que vous fassiez tuer Philip comme vous avez tuer les personnes enfermées dans l'immeuble ? Non merci, je fais davantage confiance à la fan de cosplay qu'à vous, Agent Knight. Je me fiche que vous soyez assermenté par le gouvernement ou par une quelconque autorité supérieure : mon partenaire est en danger et je ne laisserai pas mourir à cause de votre excès de zèle. Est-ce bien clair ? »

Je le tins ainsi quelques secondes. En tant normal, un agent fédéral m'aurait brisé la main, envoyé valser ou quoique ce soit d'autre, mais cette réaction, aussi soudaine qu'imprévisible, devait l'avoir suffisamment choqué pour éviter qu'il n'agisse par réflexe. Le temps de retrouver mon calme, je le relâchais et de me tournais vers Stéphanie :

« Dépêchons-nous : avec de la chance, Philip aura laissé quelque chose avant de tomber dans les pommes. C'est notre seul espoir de trouver où Orlando l'a emmené. »

Je regardai une nouvelle fois l'agent fédéral, puis passait à côté de lui en courant, rejoignant à toute vitesse la sortie. J'avais perdu mon calme, mais comparé à avant, j'arrivai à réfléchir correctement. Ma moto m'attendait juste devant l'entrée du bâtiment. Enfilant mon casque attaché à la selle, je montais ensuite sur le bolide et me tournais vers Stéphanie :

« Montez, vite ! »

Le temps qu'elle le fasse, je sortis le Double Driver. C'était risqué, mais je devais tenter de le contacter par la pensée. Je plaçai l'appareil sur le bas de mon ventre, il s'attacha automatiquement par une ceinture apparaissant autour de ma taille. Je hurlais intérieurement :

« Philip ? Philip, est-ce que tu m'entends ? »

Je démarrai la moto et commença ma course. Je slalomai entre les voitures, continuant en même temps d'appeler Philip. Mais aucune réponse ne parvint à mes oreilles : il devait être dans les vapes. Il nous fallut quelques minutes pour arriver à mon bureau. La porte d'entrée était fracturée, mais pas explosé. Par contre, à l'intérieur du bureau, il y avait des traces d'explosions un peu partout : le canapé à droite de l'entrée était passé de blanc à noir, plusieurs dossiers étaient éparpillés un peu partout, et la porte menant au garage avait été détachée de ses gonds par la force de l'explosion.

J'entrai dans le garage : la plateforme en grille était explosée par endroits, les tableaux de Philip était salis par la crasse, les différents gadgets en préparation étaient fichus. L'explosion avait dû être énorme pour faire autant de dégâts. C'était anormal. Comment une explosion aussi puissante pouvait-elle retentir sans causer un incendie ? Je scrutai les tableaux, à la recherche d'un indice, mais rien : tout avait été effacé à la hâte. Orlando devait avoir remarqué les recherches de Philip à son sujet, sur ce tableau.


« Il doit bien avoir laissé quelque chose : un bout de papier peut-être. Cherchez dans cette pièce, Stéphanie. Je vais voir dans le bureau. »

Je retournai dans le centre de l'agence. Il n'y avait pas grand-chose, à part les feutres qui devaient être accrochés, qui étaient noircis et dispersés dans la pièce. J'observai attentivement chaque détail, jusqu'à tomber sur quelque chose d'anormal : dans le chaos de cendre dû à l'explosion, alors qu'il n'y avait même pas de début d'incendie, une zone du sol était parfaitement claire, sans traces. À croire que quelque chose avait été placé là, puis enlevé. Je regardai les traces, avant de remarquer que celles-ci étaient aussi présentes plus loin, moins marquées cependant, et se répétaient en direction du garage. C'était des traces de pas ! Mais... c'était étrange.

« Stéphanie, venez voir ! Quelque chose cloche ici. »

J'attendais qu'elle vînt : parmi toutes les traces de pas, celles-ci ressortaient plus que les autres. Nous ne les avions pas faîtes nous-mêmes, c'était de toute évidence là lors de l'explosion. Je montrai les traces à la Batgirl :

« Il devait se tenir ici durant l'explosion, est a été pris dans le souffle. Mais il n'a apparemment pas bougé d'un iota. Comment est-ce que c'est possible ? La porte du garage est renforcée, il aurait fallu une grosse explosion pour la détacher de ses gonds. Mais aucun signe de flammes ou de début d'incendie. Cela ne peut pas être une explosion ordinaire... »

Je me relevai et observai la salle, avant de me tourner vers Stéphanie :

« Quelque chose cloche vraiment, dans cette affaire. Barbara, vous m'entendez ? »

J'attendais qu'elle me réponde ou que Stéphanie me mette en communication avec elle, avant de lui demander :

« Est-ce que vous pouvez me dire depuis quand l'agent Knight était présent au Japon ? Si cela fait longtemps, ça veut dire qu'Orlando devait y être depuis plus longtemps encore... Ou peut-être est-ce qu'Orlando était par le passé en voyage au Japon ? »

Je n'osai pas imaginer qu'il y ait une quelconque connexion avec les GaïaMemory, mais vu les incohérences dans cette affaire, je ne pouvais écarter la possibilité qu'Orlando ait contacté le Museum, pour obtenir une de ces Memory. Si Orlando avait été au Japon depuis longtemps, il était tout a fait envisageable qu'il ait été en contact avec un de leurs agents.
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 22 jeudi 14 février 2013, 18:09:51

Ils ne sortirent pas rapidement, car le commissaire, Kenji, leur tomba dessus, accompagné de Knight. Stéphanie était sûre que Jack avait demandé la possibilité de se débarrasser des amateurs qui voulaient faire équipe avec lui. Il fallait bien admettre que, dans sa tenue, Stéphanie ressemblait à une espèce d’évadée d’un hôpital psychiatrique, quand bien même le costume lui allait à ravir. Kenji expliqua à Shoutarou qu’il y avait eu une explosion dans le quartier général, ce qui revenait à dire que la cavalerie serait bientôt sur les lieux, et qu’il valait mieux se dépêcher. Jack n’était pas de cet avis, ne voulant visiblement pas que les amateurs contaminent la scène de crime. Agacé, Shoutarou révéla sa force physique, plaquant Knight contre le mur, qui fut trop surpris pour lui répondre. Stéphanie se tint prête à intervenir pour éviter une bagarre, car, comme l’Oracle, elle savait que, tôt ou tard, elle aurait besoin de l’aide de cet individu prétentieux et arrogant. Barbara avait été formelle sur ce point.

En compagnie de Shoutarou, Stéphanie ressortit, et suivit ce dernier. Elle aurait pu prendre sa Tryton, mais elle sentait bien que l’homme était pressé. Batgirl le rejoignit donc, et la moto décolla, rejoignant assez rapidement les bureaux de son agence. L’intérieur était dévasté, ravagé. Il y avait effectivement eu une explosion, mais sans trace d’incendie. Aucune flamme, aucun début d’incendie, aucune odeur de soufre, caractéristique du feu, et, pourtant, tout avait explosé. Quel type d’explosif avait pu provoquer ça ? De tels dommages, sans faire un incendie ? Incrédule, Stéphanie regardait autour d’elle, sans rien dire, observant les lieux, cherchant des indices, tandis que Shoutarou faisait de même. Elle se dirigea vers des morceaux de papiers reposant sur le sol, cherchant le bureau de travail de Philip. Elle porta sa main sur son casque, et déclencha une visière qui afficha une vue spéciale de la zone, rosâtre, des capteurs et des indications défilant devant ses yeux.

« Hum... Je ne détecte aucune trace de poudre, aucun résidus indiquant qu’un appareil a été utilisé pour provoquer cette déflagration. Or, n’importe quel engin laisse forcément des traces. »

La conclusion à en tirer était simple. Aucun explosif n’avait provoqué ça, ce qui sous-entendait que le Flambeur avait visiblement des pouvoirs magiques. Ou alors, un appareil révolutionnaire. Dans tous les cas, on en revenait au même point : il fallait se méfier de cet individu. Shoutarou sembla en arriver à la même conclusion, avant de poser une question à Barbara. Il s’écoula plusieurs secondes avant que cette dernière ne réponde :

« Il y a eu une réservation pour le vol de Knight il y a... Trois semaines, environ. Pour le reste, je n’en sais rien, je n’ai qu’un ordinateur, pas une boule de cristal. »

Stéphanie haussa les épaules, regardant les traces de pas.

« Stéphanie, lança alors Barbara, essaie de...
 -  Je sais » répondit tranquillement cette dernière.

Elle sortit de sa ceinture une sorte de petit appareil, et filma les traces de pas, les éclairant d’une lueur verdâtre qui les mit en surbrillance. Elle envoya une photo, qui fila vers l’ordinateur de Barbara, les programmes de cette dernière procédant alors à des analyses. Plus cette enquête avançait, et plus Batgirl avait l’impression d’être dans une enquête de Lincoln Rhyme, à la traque du Désosseur.

« Ok... Notre homme portait des souliers. Hum... Du sur mesure. Il fait du 44.
 -  Rien de spécifique ?
 -  Ce sont des traces de chaussure, Stéphanie. Essaie de les suivre. »

Barbara envoya des indications pour la visée assistée de Stéphanie, qui vit alors les traces de l’homme apparaître en surbrillance. Elle les suivit rapidement, ce qui l’amena à passer par une porte arrachée, la conduisant à un escalier métallique qui descendait. L’éclairage était défaillant, mais elle avait une vision nocturne, et put donc continuer à suivre la trace. Elle finit par l’amener dans un cul-de-sac, devant un mur. Elle regarda la zone.

« Il n’y a plus rien ici.
 -  Il a du apparaître ici.
 -  Mais d’où ? Il n’y a aucune porte, là, ni aucun conduit ! Ce n’est qu’un mur ! C’est Houdini ou quoi ?
 -  De la même manière qu’il a pris Philip. Je pense qu’il a du se téléporter.
 -  Génial...
 -  La police ne va pas tarder à débarquer ici. Cherche encore un peu, histoire de trouver des indices supplémentaires, mais ne traîne pas trop.
 -  Okay... »

La conversation se termina là, et Stéphanie retourna vers le bureau.
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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 23 mercredi 20 février 2013, 21:31:12

Barbara avait la même pensée que moi : si une explosion avait retenti ici, pourquoi n'y avait-il aucune trace de l'explosif ? Ma pensée se dirigea tout naturellement vers un cas de Gaïa Memory, la raison pour laquelle j'avais demandé des informations sur le vol de l'agent Knight. J'attendis plusieurs secondes avant d'obtenir finalement une réponse : la réservation était faîtes il y a trois semaines. Cela devait signifier soit qu'il savait qu'Orlando avait un voyage prévu au Japon, soit qu'il reçut il y a trois semaines des informations affirmant la présence du criminel à Seikusu. Vu l'intelligence du criminel, il devait sans doute s’agir de la deuxième possibilité. Cela laissait donc au moins trois semaines à Orlando pour rencontrer un agent du Museum et acheter une Memory. Seulement, ces appareils coutaient cher, un quidam moyen devait s'endetter sur plusieurs mois avant de pouvoir réunir la somme.

Barbara et Stéphanie continuaient leur enquête : les chaussures étaient des souliers sur mesure. Notre homme ne manquait donc pas de moyen. Les preuves autour de cette affaire m'amener rapidement à la conclusion qu'il y avait une Memory derrière tout ça. Elles suivirent la piste jusqu'au mur en face du RevolGarry, notre tank personnel. Comme celui-ci était bien dissimulé, puisqu'il ressemblait à une simple plateforme, elle n'avait sans doute pas remarqué qu'il y avait une sortie possible.


Il ne s'est pas téléporté, il est sorti par ce passage.

Je pris mon téléphone et envoya un code spécial au tank. La plateforme se replia sur elle-même, les deux parties sur tank se fermant sur l'autre pour former un véhicule d'une taille impressionnante. En face du tank, le mur s'ouvrit en deux, donnant accès à un tunnel menant à l'extérieur. Techniquement, l'autre bout du tunnel indiquait un sens interdit, empêchant les civils de venir ici. J'entrai à nouveau le code afin qu'il soit à nouveau dissimulé. Puisque la police allait venir, autant éviter qu'ils n'en voient trop.

Il devait connaître le bureau pour savoir qu'il se trouvait une telle installation, je ne vois que cela. Mais normalement, personne n'a accès à ce lieu. Philip doit l'avoir rencontré par le passé... Connaissant ses moeurs, cela ne m'étonnerait pas.

Je rejoignais la zone privée de Philip, avec ses tableaux, ses petits gadgets non montés et ses livres. Je savais qu'il cachait un journal non loin, je devais juste le trouver. Je fouillai finalement sous le canapé et trouva son journal intime. Je le regardais quelques instants, avant de l'ouvrir. J'étais désolé de violer ainsi l'intimité de mon partenaire, mais je songeai qu'il ne m'en voudrait qu'à moitié. Je regardai la dernière page et remontai rapidement, cherchant une quelconque indication qu'il ait rencontré quelqu'un.

Soudain, j'entendis quelqu'un entrer dans l'agence. Je devais faire vite, avant que les autorités n'arrivent dans le coin. Je regardai, jusqu'à tomber finalement sur une indication : il avait rencontré un certain Smith, type américain, qui lui avait proposé de boire un verre. Il avait déjà ciblé Philip, le Museum lui avait sans doute dit de le retrouver... En feuilletant un peu, il décrivait leur "relation" qui se limitait à quelques sorties en soirée. Cela faisait une semaine environ, et ça s'était arrêté il y a quelques jours, Smith prétextant qu'il devait rentrer chez lui. Philip indiqua que ce jour-là, il l'amena à l'agence, dans le garage. Il y avait également un petit bout de tissu, je pariai que c'était un souvenir de la visite de l'homme.

La police arriva dans le garage, suivit par les fédéraux. Je fermai le livre et le reposa sur le canapé et mit le bout de tissu dans la poche. Le commissaire arriva, suivit de l'agent Knight, apparemment inquiet.



Alors, Shoutarou, tu as trouvé une piste ?

- Non, ji-san... Il semblerait que Philip n'ait pas laissé de piste sur qui l'a agressé. En tout cas, rien ne semble indiquer qu'il ait eu le temps de laisser un indice.


Je ne mentis pas : il n'y avait pas d'indice laissé par Philip lors de l'explosion. Je me tournai vers Stéphanie, puis vers le commissaire, avant de passer à côté d'eux et de sortir : les autorités ne me laisseraient pas participer à l'enquête, je devais faire avec ce que j'avais trouvé. Je sortis de l'agence, certain qu'on ne trouverait rien de plus. Je pris le bout de tissu et l'observai dans tous les sens, recherchant une indication de son origine. Je pus voir un logo sur l'intérieur du tissu : un W et un S stylisé...

Windscale... C'est une société de vêtements de la ville... Ils font principalement des vêtements haute-gammes. Si ses chaussures sont faites sur mesures, alors il doit avoir faire de même avec ses vêtements. Cela vaut le coup de voir. Barbara, avec votre boule de cristal, vous pouvez accéder aux bases de données de la société ? Il faut trouver les commandes de tout ensemble chaussures-vêtements fait entre trois et une semaine, avec des souliers tailles 44. Si vous avez plusieurs commandes, recherchez sur un nom bien américain, ça doit être atypique ici.

De cette manière, on obtiendrait peut-être de nouvelles informations, quelque chose qui permettrait de trouver information sur la localisation d'Orlando : une adresse, quelque chose. Les informations seraient peut-être inutiles, mais on n'avait que cette piste, en attendant que Philip ne reprenne conscience.
« Modifié: samedi 23 février 2013, 00:56:53 par Double »
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Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 24 mardi 26 février 2013, 10:12:06

L’antre des deux détectives ressemblait à une sorte de variante moderne et nippone de la Batcave. Stéphanie vit une sorte de porte cylindrique se retirer, tandis qu’une sorte de tank se mettait en place, et qu’un long tunnel sombre apparaissait devant ses yeux, lui rappelant, à peu de choses près, le tunnel de sortie de la Batcave, par lequel Bruce sortait en utilisant sa Batmobile. Elle ne dit rien, légèrement surprise, se disant que cette agence devait avoir de sacrés moyens financiers. Shoutarou réfléchissait, et parvint à trouver un indice dans le bureau ; un morceau de tissu. Il inspecta également le journal intime de Philip, qui semblait confirmer qu’Orlando se soit rapproché du jeune homme, par le biais d’un autre pseudonyme, Smith. Les éléments et les indices continuaient à s’accumuler, mais est-ce que ce serait suffisant pour rattraper quelqu’un qui semblait avoir plusieurs trains d’avance sur eux ? Stéphanie comprenait un peu mieux le sentiment qui devait habiter Bruce quand il traquait le Joker. A dire vrai, tout ce que Stéphanie ressentait était une sourde excitation, une espèce d’impatience à l’idée de plonger ses mains dans le cambouis, de fouiller dans les recoins sombres, afin de retrouver le chasseur, de transformer le prédateur en proie. Elle avait pour elle la fougue de la jeunesse, cette espèce d’idéalisme passionnée dont Bruce était de moins en moins capable de produire. Pour elle, qui commençait à le connaître plutôt bien, il flirtait depuis des années avec une dépression, évitant cette dernière en s’enfonçant dans une lutte obsessionnelle et autodestructrice contre les criminels et autres cinglés qui circulaient en liberté.

Stéphanie sortit de ses réflexions en entendant la police arriver. Très rapidement, le commissaire arriva, accompagné de Knight, et de plusieurs autres agents en bleu. Knight avait les mains dans les poches, et espérait visiblement une seule chose : que la scène du crime n’ait pas été contaminée par les deux amateurs... Même si, en vérité, connaissant Orlando, il n’y aurait rien d’intéressant à récupérer. Shoutarou s’entretint un peu avec le commissaire, et Stéphanie sortit également, regardant Knight. En ayant pensé à Bruce juste avant de le voir, dans son esprit, un curieux parallèle se dressait. Dans une certaine mesure, Jack Knight ressemblait assez à Bruce Wayne. Le même caractère borné, et la même obstination à poursuivre les criminels. Dehors, Shoutarou parla à Stéphanie, et demanda surtout à Barbara d’obtenir des informations sur un magasin de vêtements de luxe, Windscale.

« Hum... répondit Barbara. C’est bien pensé, et ça peut marcher. Je vais essayer de trouver quelque chose. »

Stéphanie conserva les bras croisés, levant la tête. Ils se tenaient dans une ruelle discrète, évitant ainsi le cortège de policiers qui encerclaient l’appartement, et délimitaient un périmètre de sécurité. Adossée contre le mur, elle ne se disait rien, perdue dans ses pensées. Le Flambeur... Ce n’était clairement pas un individu à sous-estimer. A plusieurs reprises, il avait fait preuve de sa dangerosité, de son ingéniosité macabre. Arriverait-elle à le neutraliser ? Elle l’espérait, même si elle savait bien que ce serait un affrontement mémorable.

« J’ai trouvé plusieurs correspondances. Un certain... Jacobs Rockfeller a passé commande il y a deux semaines à Windscale. Un ensemble qui lui a coûté une petite somme. Et... La commande n’a pas été livrée, mais il y a eu un paiement par chèque, avec une adresse de facturation.
 -  Elle se trouve à Seikusu ? demanda Stéphanie.
 -  Oui, confirma-t-elle. Je vais vous transmettre les coordonnées… Mais soyez prudents.
 -  Évidemment.
 -  Je continue à vous tenir au courant lorsque je récupérerai de nouvelles informations. »

Stéphanie avait la curieuse impression de jouer à une sorte de jeu de pistes, où elle remontait le long de petites graines pour atteindre sa cible. L’appartement en question se trouvait près du port. Pas spécialement le genre d’endroits où on s’attendait à trouver un individu portant des vêtements de Windscale. Il devait donc s’agir d’une autre planque, sûrement laissée intentionnellement à l’attention de ceux qui le poursuivaient. Un autre indice dans leur traque ? Stéphanie hésita à en parler à Knight, mais elle décida de laisser ceci à Barbara. L’Oracle était suffisamment intelligente pour savoir ce qu’il convenait de faire.

« Je ne pense pas que ce soit sa résidence principale, mais nous y trouverons sûrement d’autres indices. Cet indice-ci est trop gros pour être dû à sa négligence. Je pense qu’il veut que nous remontions la source. »

En somme, même si Stéphanie avait l’impression d’avancer, elle continuait à faire du sur-place, sa seule chance reposant dans une négligence hypothétique de l’adversaire. Selon les statistiques de police, parmi l’ensemble des criminels, il existait une branche très infime de criminels de ce genre. Elle ne savait plus si c’était moins de 5%, ou de 1%, mais c’était un chiffre significatif. Knight traquait cet individu depuis suffisamment longtemps pour qu’elle se doute qu’il ne laissait pas de traces derrière lui.

*Que cherche-t-il ? A quoi est-ce que ce jeu rime ?*

Elle se retourna vers Shoutarou, faisant quelques précisions.

« Cette fois-ci, je prendrais ma moto, et on se retrouvera là-bas. »

Stéphanie voulait aussi pouvoir essayer d’arriver plus tôt, afin de s’assurer que la vie de Shoutarou ne soit pas en danger, cette dernière s’estimant bien plus apte à répondre à une menace physique concrète que le jeune adolescent.
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 25 dimanche 03 mars 2013, 13:52:03

Barbara fit une recherche rapide sur les commandes de Windscale, tandis que Stéphanie observait les autorités délimiter le périmètres de sécurité. Pour ma part, je tapais rapidement pied, non pas par agacement mais par impatience. C'était peut-être notre seule piste. D'ailleurs à y penser, c'était beaucoup trop gros pour être un hasard. Après quelques minutes, Barbara répondit à ma question : l'un des correspondances était un certain Jacobs Rockfeller, ce dernier ayant passé commande il y a deux semaines. Cela correspondait avec mes soupçons, surtout qu'un grand doute planait autour des intentions réelles d'Orlando.

Stéphanie me fit part de ses impressions quand à la résidence de ce Jacobs. Elle avait raison, c'était trop gros pour être un hasard ou de la chance : il voulait certainement qu'on arrive jusqu'à lui.


« La seule question est pourquoi veut-il qu'on le retrouve. Un criminel qui souhaite qu'on arrive jusqu'à lui doit avoir un problème d'ego, ou alors il est stupide. Mais quelque chose de dit qu'il n'est pas aussi bête que cela. Il doit cacher quelque chose. »

Stéphanie me signala qu'elle allait partir avec sa moto à l'adresse que Barbara leur avait indiqué. J'acquesçai doucement avant de lui répondre :

« Partez devant, je vais essayer de trouver des informations de mon côté. Je vous rejoins aussitôt que j'aurai eu ce qu'il faut. »

J'attendai qu'elle s'en aille et je pris mon téléphone. J'avais trois informateurs dans la ville : le commissaire qui me fournissait généralement les dossiers sur les affaires liés de près ou de loin aux dopants et aux Gaïa Memory ; Queen et Elizabeth, un duo de lycéenne réputée pour avoir de nombreux contacts au quatre coins de la ville ; et Watcherman. Ce dernier était sans doute le plus fort de tous. Son nom me restait inconnue, son pseudonyme étant la seule identité qu'il m'avait révélé depuis tout le temps où je le connaissais. Il avait une double identité : la première était celle d'un simple bloggeur qui s'amusait à poster ses aventures au sein de la ville, la majorité étant des découvertes culinaires au sein de restaurants. Son autre identité était un membre de l'Underground, un site internet privé et protégé qui parle des activités étranges qui arrivaient dans la ville. Avec son aide, trouver les utilisateurs de Gaïa Memory était plus facile.

Je contactai Watcherman : à cette heure-ci, il était encore réveillé et mangeait sans doute dans un des nombreux restaurant de la ville. Le téléphone sonna quelques instants, avant qu'il ne réponde :


« Shou-chan ! Sais-tu que tu m'interrompt en plein déjeuné ! Je suis en train de goûter le Sweet Ramen du maître. Un ramen sucré, tu te rends compte ? C'est exquis, tu devrais y goûter un jour !
- Watcherman, j'ai une question à te poser : est-ce que tu as eu vent d'explosion qui ne provoquerait pas de flammes, récement ?
- Aaaaaah ? Des explosions sans flammes ? Laisse-moi réfléchir... »


Je l'entendis prendre une bouchée de ramen, aspirer les nouilles avec un bruit très sonore, puis me répondre, la bouche encore pleine :

« Moui ! Che me rabbel d'un article sur l'Underground. *glups* Certaines personnes parlaient de petites explosions avec des cendres et tout, mais pas de signe d'incendie. Les autorités sont venu à la conclusion que c'était l'acte d'un spécialiste des bombes.
- Toi qui a des contacts de par la ville, est-ce que quelqu'un aura vu une vente de Memory, récemment ? Il se peut que ce soit lié.
- Toujours aussi clairvoyant, Shou-chan : il y a eu en effet quelqu'un qui a acheté une Memory, de ce que je sais, il y a environ un mois. C'était un américain, à ce que j'ai compris, et il n'était pas là depuis longtemps.. Mais ce qui est étrange, c'est que normalement, ces gens ont une caisse d'argent avec eux pour le payement, mais pas lui. Et tu te doutes qu'on achète pas cela par chèque.
- Il aura donc reçu une Memory gratuitement ? Pourquoi diable ces gens donneraient une Memory à un inconnu arrivé depuis peu sur le territoire ?
- Tu dois le savoir mieux que moi, Shou-chan, c'est toi le détective.
- Bon, si tu as d'autres informations sur les explosions ou l'américain, tu me préviens. »


Je raccrochai et au même moment, une main se posa sur mon épaule et m'obligea à me retourner : c'était l'agent fédéral. Il me prit pas le col et me souleva à quelques centimètres du sol. Son visage était clairement un visage de colère. Il me pesta au visage sans ménagement :

« Je savais que vous seriez une plaie, mais qu'en plus vous essayez de me doubler, s'en est trop. Dis-moi ce que vous savez, toi et la femme, ou alors je te brise les os un par un. »

J'avais du mal à respirer, ce qu'il remarqua. Il me lâcha en me projetant au sol. Je pris le temps de reprendre mon souffle et me relevai, me frottant la poitrine. Je l'observai et lui dis, sur un ton neutre :

« Agent Knight, je pense que vous devriez vous retirez de cette affaire, ou du moins, rester en dehors jusqu'à ce qu'on vous le ramène.
- Quoi ? Tu te fous de ma gueule ? Si tu penses que je vais laisser ce pourri à un gamin comme toi !
- Ecoutez, c'est pour votre sécurité de que vous dis cela : j'ai des raisons de penser que le Flambeur s'est associé à une organisation puissante et qu'il dispose à présent d'un arme très dangereuse.
- Pardon ? De quoi tu parles ? Essais donc d'être clair ! »


Je l'observai : je pouvais lui livrer quelques informations, tant que je ne lui parlai pas directement de ce qu'était une Gaïa Memory ou de monstres.

« Le commissaire me demande régulièrement d'enquêter sur un groupe criminel qui livre des armes de destruction massive à la population en échange de fortes sommes. Elles rendent leur utilisateur extrêmement puisant et dangereux. J'ai l'habitude d'enquêter sur elles et je sais que même avec votre expérience, vous n'êtes pas de taille face à ces armes. Vous devriez nous laisser faire, moi et Stéphanie. Lorsqu'on aura attrappé Orlando, on vous le ramènera.
- Cette histoire est à dormir debout ! Des armes de destruction massives ? Pourquoi pas des bombes nucléraire ?
- Vous avez bien vu la scène de crime : des traces d'explosions, mais pas de flammes, pas une trace. Ce n'est pas des simples bombes : il s'agit de ces armes dont je vous ais parlé. Je vous en conjure, laissez-nous faire, et je vous promets qu'on vous ramènera cet ordure. »


Knight hésita, il semblait se poser quelques questions. Alors qu'il était dans sa réflexion, je l'observai, attendant sa réponse qui ne se fit finalement pas aussi attendre que cela :

« J'ignore bien de quoi tu parles, gamin, mais si je dois bien croire en une chose, c'est ce que j'ai accomplis avant toi au FBI. Alors peu importe les armes, j'attrapperai ce salaud. Et si je dois te foutre sur la gueule pour cela, je n'hésiterai pas ! »

Il était borné, mais de toute évidence, il viendrait, que je le veuille ou non. Je pris mon casque et lui tendit cela qui était dissimulé derrière ma moto. Je lui tendis ce second et montait sur le véhicule.

« Venez, mais surtout, si je vous dis quelque chose, écoutez-moi. Je n'ai pas envie d'avoir votre mort sur la conscience. »

Il pesta légèrement et monta sur la moto en mettant son casque. Je demarrai en furie et roula à toute vitesse pour atteindre l'adresse que Barbara nous avait donné. C'était un immeuble pour riche, avec des appartements de la taille d'une maison. L'adresse menait au neuvième étage. Je restai en bas de l'immeuble en contactant Stéphanie :

« Stéphanie, l'agent Knight est avec moi. Est-ce que c'est sûr, là-haut ? »
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 26 mardi 05 mars 2013, 16:12:03

Stéphanie roulait rapidement le long de la ville, filant à toute allure, sans vraiment se soucier des limitations de vitesse. L’appartement était assez éloigné, et elle l’atteignit au bout d’un quart d’heure, environ. Contrairement à ce qu’elle s’attendait, l’immeuble était plutôt cossu, assez joli, près du port. Elle s’était attendue à un vulgaire taudis, mais, au lieu de ça, c’était un immeuble plutôt grand, et assez riche. Il y avait des balcons, et l’immeuble était à un angle, au bout d’un boulevard, avec une rue filant sur la gauche, qui suivait un quai. Batgirl arrêta sa moto dans une ruelle, et choisit d’entrer à la manière du Chevalier Noir : par le toit. Elle utilisa son Bat-grappin pour rejoindre le toit d’un immeuble intermédiaire, puis continua ensuite à grimper, jusqu’à atteindre le neuvième étage, l’Oracle la guidant pour lui dire où aller, vers quelle fenêtre se rendre Elle atterrit ainsi sur le bon balcon, et vit, à travers les portes-fenêtres, un salon plongé dans l’obscurité. Il était vide. Elle ouvrit la porte en utilisant ses gadgets, dessinant un cercle à travers la fenêtre pour y poser sa main, et descendit cette dernière sur la poignée, appuyant dessus. Elle entra ainsi, dans le salon principal, avec une cuisine à l’américaine. Il y avait une porte sur la droite, donnant sur la chambre, puis continua à s’avancer, tombant dans une salle de bains. L’éclairage était mort.

« C’est vide, glissa-t-elle à Barbara.
 -  Tu pensais vraiment qu’il t’attendrait avec une pancarte ? Il y a sûrement des indices, il faut chercher. »

Stéphanie hocha lentement la tête, et alla dans le salon. Elle vit, sur la table basse, une série de courriers, de lettres, et les observa. Il y avait la facture de Windscale, et le contrat de bail, reçu par lettre recommandée. L’accusé de réception avait été signé il y a plusieurs semaines. L’appartement avait comme bailleur une société d’immobilier, et le client s’appelait... Jacobs Rockfeller. Il y avait une série de publicités, un catalogue de prêt-à-porter, et une publicité pour un restaurant luxueux. Elle se rendit dans la chambre, et ne vit rien. Aucun ordinateur, rien d’autre qu’un lit, et quelques livres sur une table de chevet. Un jeu de mots fléchés, un livre d’Aldous Huxley... Elle en fit le tour rapidement, avant de se rendre vers la salle de bains. Rien de particulier à signaler. Aucun cadavre dans la baignoire. Elle se rendit dans la cuisine, ouvrant les placards. Toujours aucun indice.

« C’est toujours vide...
 -  Orlando joue avec nous. Il ne nous aurait pas envoyé ici pour rien. Il doit sûrement y avoir une piste quelque part.
 -  Je veux bien, mais où ?
 -  C’est toi qui es sur place. »

Stéphanie soupira devant cet argument, et continua donc ses fouilles. Elle alla près du canapé, écartant les coussins, mais sans trouver quoi que ce soit. Ce fut à ce moment, alors qu’elle commençait à soupirer, que son oreillette grésilla. Shoutarou était arrivé, avec Knight.

« Il n’y a rien à signaler ici. Vous pouvez monter. »

En contrebas, Knight ouvrit la porte rapidement, Stéphanie appuyant sur l’interphone, et ils avancèrent à l’intérieur, la rejoignant rapidement. Jack semblait mécontent, mais fut rassuré de voir que, avec ses gants, Stéphanie n’avait pas contaminé la scène. Il était toutefois peu probable de trouver des empreintes génétiques dans l’appartement. Knight jeta un regard circulaire, tentant inutilement d’allumer les lumières.

« Il a retiré les fusibles du disjoncteur. »

Jack hocha la tête.

« Vous avez de la lumière ultraviolette, dans tout votre équipement ? Le Flambeur ne se serait pas amusé à enlever les fusibles pour rien. »

Stéphanie pencha la tête sur le côté, se sermonnant pour ne pas avoir pensé à une chose aussi stupide. Elle rattrapa donc son erreur, et appuya sur sa ceinture. Une lumière bleuâtre ne tarda pas à en jaillir, éclairant les murs. La super-héroïne tourna autour d’elle, les éclairant, et vit alors une tâche de sang sur l’un d’eux.

« Merde ! »

Knight avait raison. Il y avait des traces sur les murs, et, quand elle déplaça le cône lumineux, elle vit alors des mots, des traces, des signes. Une phrase énigmatique.

« On monte au sommet de la falaise pour descendre au fond du puits. »

Qu’est-ce que cette phrase voulait dire ? Jack regarda autour de lui, et fut le premier à trouver.

« La cave ! Il faut se rendre dans la cave ! »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 27 vendredi 08 mars 2013, 15:56:28

Stéphanie nous confirma que nous pouvions monter la rejoindre. Je le dis à l'agent fédéral qui me poussa sur le côté, m'écartant de son chemin pour atteindre la porte d'entrée de l'immeuble. Je grommelai, sachant d'avance qu'il allait provoquer des dégâts tôt au tard. Je réajustai mon chapeau rapidement et rejoignis à mon tour la porte, pour entrer à l'intérieur. Il allait fermer l'ascenseur lorsque je calais ma main sur la porte, pour l'ouvrir et pouvoir entrer. Je pénétrai en silence en me posant à côté de lui, la porte se fermant doucement. Je ne lui dis rien, sachant pertinemment que ce serait une perte de temps. Je n'en restai pas moins agacé de son attitude. Il était clairement le genre de type que je supportais mal, mais je devais rester calme et clair : la vie de Philip était en jeu.

Arrivé en haut, Stephanie nous attendait non loin de la porte. C'était un grand appartement plongé dans les ténèbres. Jack pesta légèrement en voyant Stéphanie. Sans doute avait-il peur qu'elle contamine le "lieu du crime". Il tenta d'allumer les lumières, mais c'était inutile. Finalement, il suggéra à la Batgirl d'utiliser un de ses gadgets utilisant les ultraviolets pour trouver de nouveaux indices. C'était malin : il avait quand même des idées intelligentes, malgré son tempérament furieux. Lorsque la lumière toucha les murs, tout le monde put voir du sang, avec un message écrit avec. Cela me glaça le sang.

Le message n'était pas clair, mais Jack trouva rapidement la réponse :


« La cave ! Il faut se rendre dans la cave ! »

Il se précipita aussitôt vers la sortie, rejoignant l'escalier de service. Je fronçai les sourcils face à la fougue de l'agent et me tournai vers Stéphanie :

« Je me demande si j'ai vraiment bien fait de le faire venir : s'il n'y a pas de piège ici, rien ne nous dit qu'il n'y en a pas à la cave. Mieux vaut le rejoindre avant qu'il ne lui arrive quelque chose de fâcheux. »

Je me précipitai à sa poursuite, sincèrement inquiet de ce qu'il pouvait faire. Dans les escaliers, je pouvais voir Knight, quelques étages plus bas, en train de sauter certaines marches pour aller au plus vite à la cave. Je me tournai vers Stéphanie, pensif :

« Pourquoi une telle mise en scène pour nous faire descendre à la cave, à votre avis ? J'ai presque l'impression qu'il veut juste nous faire tournée en bourrique, ou alors, c'est clairement un piège qu'il nous tend. »

Je me rappelai alors de ce que lui avait dit Watcherman : un américain qui avait reçu une Gaïa Memory gratuitement, l'intervention de privés dans cette affaire, l'agression soudaine de Philip. C'était peut-être ça finalement, un piège organisé par le Museum pour chasser ceux qui ruinaient leur commerce de Memory. Je fis part de cette information à Stéphanie :

« Apparement, Orlando aurait été contacté par une organisation que moi et Philip combattons depuis quelque temps maintenant. Il se pourrait qu'il détienne une arme puissante entre ses mains : si vous le voyez utiliser une sorte de clé USB, faites tout ce que vous pouvez pour l'empêcher de l'utiliser. On n'est jamais trop prudent. »

Arrivés en bas, ils trouvèrent l'agent fédéral devant une porte verrouillée menant à la cave. Il tentait de l'enfoncer, mais rien n'y faisait : la porte était en métal renforcé. Il grogna de rage en nous voyant arrivé :

« Si vous avez un moyen de l'ouvrir, grouillez-vous ! »

Je n'étais pas spécialiste en crochetage et je n'avais aucun gadget pour l'ouvrir. Je ne pouvais tout de même pas devenir Joker pour ouvrir la porte. Je me tournai vers Stéphanie, attendant qu'elle nous sorte un de ses gadgets de sa ceinture, comme auparavant.
Compte fermé

Batgirl

Légion

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 28 vendredi 08 mars 2013, 23:57:08

La cave... Jack était sûr de son coup, et s’élança en premier, dévalant les marches, tandis que Stéphanie sortit à son tour e l’appartement. Shoutarou en profita pour l’aborder, lui demandant ce qu’il y avait, à son avis, dans la cave.

« On le saura en y allant. »

Une réponse simple, tranchante, mais Stéphanie n’allait pas supposer. Rentrer dans la tête du Flambeur était quelque chose de difficile, et elle s’attendait sûrement à tomber sur une autre énigme, dans la mesure où le Flambeur semblait s’amuser avec eux. Shoutarou, alors que les deux descendaient, lui expliqua que leur cible s’était visiblement allié avec une dangereuse organisation, et détienne, entre les mains, une « arme puissante ». Voilà qui était bien mystérieux. Stéphanie regarda Shoutarou en fronçant les sourcils.

« Tu m’en diras plus à ce sujet après. »

Stéphanie et Shoutarou continuèrent à descendre, arrivant à l’entrée de l’immeuble, avec une rangée de boîtes aux lettres. Jack Knight avait allumé la lumière en contrebas, et Batgirl continua à descendre, arrivant dans les caves, jusqu’à entendre des coups sourds. Jack tapait contre la porte de la cave, qui était visiblement fermée. Il se retourna vers Stéphanie et Shoutarou, les invectivant, avec son amabilité habituelle. Stéphanie se contenta d’un léger sourire, le parallèle avec Bruce continuant à se faire, malgré quelques différences. La jeune femme s’approcha de la porte, et l’observa.

« Du gel explosif permettra de l’ouvrir.
 -  Alors, grouillez-vous, bordel ! »

Stéphanie sortit de sa ceinture une sorte de petit pistolet, répandant le long de la porte un gel curieux. Elle fit tout le tour, jusqu’à former un quadrilatère, puis conseilla à Knight et à Shoutarou de s’écarter. Stéphanie s’éloigna également, et appuya sur la gâchette du gel explosif, ce qui provoqua l’explosion du gel explosif. La porte en fer ne s’ouvrit pas, car le gel explosif n’était pas assez puissant, mais elle fut suffisamment fragilisée pour que Knight se remette devant elle, et l’ouvre d’un solide coup de pied. La porte vola en éclats, et une odeur sinistre les accueillit, alors que des éclats lumineux résonnèrent à l’intérieur. Knight avait automatiquement pointé son arme, et, devant cette odeur de putréfaction, s’écarta. Stéphanie s’approcha, et eut un frisson.

Il y avait un cadavre à l’intérieur. Il était sur une chaise, ficelé, la gueule grande ouverte, et, outre l’odeur de putréfaction, il y avait une forte odeur de brûlé. Il avait été ligoté par du câble électrique, et électrocuté à mort. De la fumée s’échappait de sa carcasse fortement rougie. Stéphanie toussota légèrement devant cette sinistre vision, tandis que, dans les coins, il y avait de gros téléviseurs qui grésillaient. Un savant montage électrique avait été fait avec les câbles et l’éclairage de la cave pour électrocuter à mort le malheureux. L’homme portait un costume, et l’électricité continuait à fonctionner. Stéphanie amena sa main vers l’interrupteur, et tourna le commutateur.

« C’est qui, ce connard ?
 -  Je n’en sais rien. Je vais relever ses empreintes. »

Stéphanie s’avança, tandis que Jack éclairait avec sa lampe l’intérieur de la cave. Il y avait des coupures de journaux déchirés. Il s’abaissa, tandis que Batgirl sortait un autre appareil, une sorte d’appareil photo, et photographia les doigts de l’homme, envoyant la photo à Barbara. Jack, de son côté, éclairait avec la lampe-torche les coupures de journaux. C’était un article du Asahi Shinbun, l’un des grands quotidiens japonais, politiquement à gauche, fait assez rare chez les journaux japonais, et qui avait un gros titre consacré à la hausse du suicide au Japon.

« Le Shinbun est...
 -  Un journal de référence, le coupa Knight. Un journal intelligent, source de modèles, qui se livre à des analyses approfondies dans ses lignes. Vous croyez vraiment que je ne serais pas venu au Japon sans faire mes devoirs ?
 -  Au temps pour moi... »

Stéphanie connaissait ce journal, parce qu’il s’était allié à l’Internation Herald Tribune. Stéphanie récupéra les différents morceaux arrachés, et comprit qu’ils venaient tous du même journal : le Asahi Shinbun. C’était un long article sur la hausse des taux de suicide, le journaliste se livrant à une analyse assez proche de celle que Durkheim avait fait. Un parallèle était dressé avec d’autres pays du monde, essentiellement ceux de la sphère d’Asie du Sud-Est. Jack trouva le nom du journaliste : Junya Oshō.

« Je vois... »

Barbara divulgua alors le nom du mort.

« C’est Junya Oshō, un journaliste qui travaille au…
 -  Le Asahi Shinbun », compléta Stéphanie.

Jack se mit à réfléchir.

« Orlando n’aurait pas tué ce journaliste sans raison. Je crois que Junya a du se livrer sur une profonde enquête, et a inquiété Orlando. Ce dernier l’a donc neutralisé, en le torturant... Pour nous. Il y a un double message ici. »

Un avertissement, autant qu’une manière de supprimer quelqu’un qui l’avait menacé. Et tout était visiblement parti de son enquête sur le suicide. Les pistes se multipliaient : des explosifs fournis par les Yakuzas, une mystérieuse organisation criminelle, le kidnapping du collègue de Shoutarou, un avocat qui avait des problèmes d’argent, et, maintenant, pour parfaire le tableau, un journaliste qui avait été torturé à mort dans une cave. Le dénominateur commun entre tous ces gens ? Orlando.

« J’ai l’impression d’être dans un roman de Deaver… marmonna Stéphanie.
 -  Bienvenue dans l’univers tortueux du Flambeur. »

Stéphanie réfléchissait.

« Je vais me rendre au journal, afin d’en savoir plus sur Junya. J’en profiterais pour appeler les locaux, afin qu’ils s’occupent de tout ce bordel.
 -  Agent Knight, je...
 -  Écoutez ! Que ce soit bien pour clair entre vous et moi. En temps normal, je vous aurais laissé vous démerder, vous, els guignols qui pensaient que la justice se résume à taper dans le lard, en espérant que ça suffira. Mais je ne peux pas tout faire tout seul, et les Japonais sont complètement dépassés par les évènements. Vous êtes plus doués que ce que je pensais, alors j’accepte de vous avoir avec moi, mais uniquement sous mes ordres. »

Voilà qui était une nette progression. Stéphanie se demandait pourquoi Jack était tellement hostile aux super-héros, alors que beaucoup d’études attestaient que beaucoup de jeunes étaient devenus policiers précisément grâce à eux, afin de rendre la justice.

« Okay... acquiesça Stéphanie.
 -  Je m’occupe du journaliste. Vous, concentrez-vous sur l’avocat. »

Stéphanie haussa les épaules.

« A toi de choisir avec qui tu veux aller, Shoutarou... »
DC d’Alice Korvander.

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Double

Re : Attrape-moi si tu peux [Double]

Réponse 29 mardi 12 mars 2013, 17:07:02

Stéphanie avait un bel attirail utile : son pistolet miniature avait une sorte de gel explosif qui explosait avec un certain signal. C'était très fort, j'aurai voulu un gadget similaire. Elle posa le gel sur la porte, à l'endroit de la serrure. À peine avait-elle fait exploser le gel que la porte s'ouvrit avec un coup de pied fulgurant de l'agent du FBI. En entrant, l'odeur nauséabonde de la mort empestait la pièce entière. C'était une véritable infection. Je portai ma main devant ma bouche, retenant une nausée, en voyant le cadavre d'un homme brûlé attaché à une chaise. Il avait été électrocuté jusqu'à la mort, et même après : Stéphanie arrêta le courant, mettant fin à un bruit sourd qui résonnait dans la pièce.

Stéphanie prit les empreintes digitales de l'homme, tandis que Jack observait la cave avec sa lampe. Des articles de journaux étaient répandus sur le sol, tiré du journal Asahi Shinbun. J'avais l'habitude de lire ce journal lorsque je me réveillais, afin de me tenir informé d'éventuelles disparitions étranges. Alors que Knight expliquait qu'il connaissait le journal à Stéphanie, je me penchai vers les articles et les observaient. La Batgirl prit le temps de les réassembler pour donner un article sur la hausse des taux de suicide, écrit par le journaliste Junya Osho. Un article que j'avais lu par le passé, extrêmement acerbe et critique sur la société actuelle qui "provoquait les suicides pour réguler la population", comme l'expliquait son auteur.

Lorsque Barbara divulgua le nom du mort, le mystère ne fit que s'épaissir un peu plus. Je me tournai vers l'homme. Autour de lui se trouvaient de nombreux torchons ensanglanté, dû aux explosions organiques provoqués par l'électrocution. Le pauvre homme avait dû souffrir. Je pris un des torchons et le posa sur la tête du torturé, cachant son visage défiguré par les brûlures et la douleur.


« Orlando n’aurait pas tué ce journaliste sans raison. Je crois que Junya a dû se livrer sur une profonde enquête et a inquiété Orlando. Ce dernier l’a donc neutralisé, en le torturant... Pour nous. Il y a un double message ici.
- "Voilà ce qui arrive aux gêneurs de son espèce". Le message indiquerait clairement qu'il veuille faire taire certains hommes bien précis, par vengeance ou par prévention. Il y a de fortes chances que toutes ses victimes aient un lien commun. Et je commence à entrevoir ce lien... »


Je me tournai vers Stéphanie. Peut-être bien qu'il se trompait, mais son intuition lui disait que le lien entre le journaliste, l'avocat et Philip était plus clair que les deux autres ne pensaient. Knight expliqua qu'il allait se rendre au journal pour en savoir plus sur Junya et interrogerait les locaux, par la même occasion. Il nous informa que nous étions tolérés à ses côtés parce qu'on était plus doué que la moyenne, mais exigeait qu'on soit sous ses ordres. Je restai silencieux, alors que Stéphanie acceptait les termes du contrat.

Elle se tourna finalement vers moi pour me demander avec qui je souhaitai aller : l'avocat ou le journaliste. Je me plongeai dans une certaine réflexion, cherchant quel était le moyen le plus simple de découvrir ce qui se cachait derrière. Pour l'avocat, il ne nous révèlerait rien de plus. Quant au journaliste, il devait être sur une autre affaire que celle des suicides. Celle-ci n'était qu'un prétexte, un stratagème pour éloigner certains soupçons. Le coeur du problème était ce lien entre les trois hommes, avec mon partenaire. Je repensai à Philip, espérant qu'il se réveille. Puis, une idée me traversa l'esprit : qui avait choisis Philip pour aider les fédéraux ?


« Jack, dîtes-moi, qui est celui qui a demandé à ce que Philip se joigne à l'affaire ? Ça ne venait pas de vous, mais de quelqu'un de local, n'est-ce pas ?
- Oui, votre ami le commissaire en l'occurence. Il a suggéré de vous intégrer à l'enquête. Il a dis que vous étiez le meilleur, mais j'avoue que j'ai préféré ne pas vous avoir donné les informations sur Orlando.
- Ce n'est pas ça qui me trouble. Qui a-t-il demandé exactement ? Moi ou Philip ? Ce détail est important, essayez de vous en rappeler.
- Il m'a demandé de faire venir Philip, il me semble, mais qu'est-ce que ça a avoir dans cette enquête ?
- Lorsqu'il souhaite nous faire participer à une enquête, il demande à moi personnellement et lorsqu'elle est résolue, c'est encore à moi qu'il s'adresse. Il ne demande jamais Philip, mais moi lorqsu'il souhaite de l'aide de notre agence pour une enquête. Là, il a spécialement demandé mon partenaire, et non nous deux. Pourquoi aurait-il demandé à Philip uniquement de venir, si ce n'est pour qu'il se retrouve seul et qu'il puisse être kidnapper sans difficulté ! »


Jack ouvrit grand les yeux, comme si cette annonce lui paraissait un peu grosse. Je me tournai vers Stéphanie, sentant qu'elle allait me faire remarquer un point important : l'attaque de l'agence avait été préméditée, puisque Philip l'avait amené sur place, pour qu'il puisse reconnaître les lieux.

« Le fait est qu'il souhaitait Philip, mais je soupçonne qu'il souhaitait aussi se débarrasser de moi. Sa venue à l'agence n'était pas un hasard : dans son plan initial, il enlevait Philip au nez et à la barbe des autorités, puis il venait à l'agence et se débarrasser de moi !
- Pourquoi ne pas s'être débarrassé de vous plus tôt alors ? Sans vouloir vous vexer, en posant une bombe chez vous, durant votre sommeil, le travail était vite fait !
- Parce qu'il ne voulait pas blesser Philip. Il veut le kidnapper. En plaçant une bombe à l'agence, où Philip reste en permanance en temps normal, il prenait le risque de le blesser grièvement. Il devait le faire sortir et pendant son absence, il m'aurait tué. En plus, il s'amusait encore avec vous, en kidnappant quelqu'un au milieu de la foule de policier ! »


Jack sembla surpris, mais ses sourcils froncés laisser penser qu'il comprenait la logique de la chose. Qu'il approuve, c'était une autre histoire, mais de toute évidence, il pouvait concevoir qu'Orlando ait un tel plan en tête.

« Mais ça ne s'est pas déroulé comme prévu : Philip aurait dû être seul et l'avocat aurait dû mourir. Mais j'étais près de mon partenaire lorsque l'immeuble a explosé...
- Et vous avez sauvé l'avocat d'une mort certaine, avec votre costume vert et noir, n'est-ce pas ? J'ignore pourquoi les autorités Japonaises ne vous ont pas encore arrêté, mais je suis pas aveugle comme eux, j'ai bien compris votre manège. »


Je le regardais : il avait compris que moi et le type en vert et noir qu'il avait vu auparavant était la même personne, c'était certain. Il valait peut-être mieux leur révéler ce que je savais :

« Je sais que cette histoire va vous paraître folle à tous les deux, mais écoutez-moi et vous allez comprendre. Moi et Philip enquêtons régulièrement sur ces armes vendus au prix fort par des marchands ambulants d'un organisation criminelle dont je tairais le nom. Ces armes modifient le corps de leur utilisateur, lui procurant des capacités hors du commun, le changeant littéralement en monstre avec des pouvoirs variant selon l'arme. Elle ressemble à peu de chose près à cela. »

Je sortis de ma poche la Memory Joker et la leur montrait, continuant :

« Ces clefs USB, ou Gaïa Memory s'insèrent normalement dans la peau, par le biais de réceptacles nommés bioconnecteurs, similaires à des tatouages. Mais en contrepartie de fournir une grande puissance à l'utilisateur, elles détruisent sa personnalité, comme une drogue dur prise sur le long termes. Mais les effets sont bien plus fulgurants encore. Celle que je tiens est une version "purifiée" et ne peut être utilisée qu'avec un appareil que Philip et moi utilisons, ce qui nous transforme en cet homme en armure que vous avez vu au port. Nous obtenons des capacités presque similaires que ces monstres, mais sans tomber dans la folie. C'est l'un des seuls moyens de combattre ces hommes. »

Jack montrait des dents. Cette explication durant en longueur devait l'agacer : il n'y avait pas de temps à perdre, pour lui. Mais il devait réaliser l'ampleur de la situation telle que je la voyais. Je rangeai la clé et terminait :

« Mes informateurs sont certains d'avoir vu récemment un américain obtenir une de ces Memory gratuitement. Il se peut que l'organisation souhaite se débarrasser de toutes les personnes qui auraient parasité leurs commerces. Philip et moi nous débarrassons de ces monstres, nous sommes donc presque en tête de liste. J'imagine que l'avocat et le journaliste enquêtaient tous les deux sur cette organisation, à un moment de leur vie. Il fallait faire table rase et Orlando était le mercenaire idéal : un criminel mondialement recherché, intelligent et passionné par les bombes. Le faire devenir un assassin et un kidnappeur n'était pas difficile. »

Je soupirai doucement, me rendant compte de l'intelligence du Flambeur et de l'organisation. Je repris et dis :

« Le commissaire devait être dans la combine, par un moyen ou un autre. Mais je pense qu'il est comme l'avocat : un pion sur l'échiquier qui n'a pas d'autre choix que de bouger au gré de celui qui le tient. Pour ne pas attirer les soupçons sur lui, il continue l'enquête comme il peut. Peut-être même joue-t-il la taupe pour le Flambeur, en l'informant de nos faits et gestes. »

Jack fronça les sourcils. Il avait encore une fois été manipulé par Orlando qui avait joué avec lui, si mon hypothèse se confirmait. Surtout que l'étau autour de nous se resserrait fortement. Il serra son poing avec son autre main en grognant.

« L'enfoiré ! Lorsque je tiendrai ce commissaire de mes deux, je vais m'occuper de lui aussi !
- Surtout pas ! Si on laisse Orlando penser qu'on a compris son plan, il risque de changer immédiatement de stratégie et supprimer le commissaire qui est, actuellement, notre seul lien avec lui. Il faut agir selon ce qu'il a prévu, c'est-à-dire selon votre réaction, agent Knight, et en même temps, vérifier si le commissaire est dans le coup. »


Je réajuster mon chapeau sur la tête avant de soupirer :

« Philip est inestimable, aux yeux de l'organisation qui nous pourchasse. Ils ne laisseront pas Orlando lui faire du mal. Mais il va tenter de m'attirer dans son repaire seul, pour pouvoir se débarrasser de moi sans difficulté. D'ici là, on doit jouer son jeu de piste, au risque de lui faire à nouveau changer de plan. Je vais vous suivre, Jack. Il ne doit pas connaître suffisement Stéphanie pour prendre le risque de me contacter et de se faire repérer. Hors, il doit bien connaître vos méthodes et vos limites, et donc se sentir plus à l'aise à l'idée de m'appeler. »

Jack sembla moins énervé, mais ne répondit pas pour autant, me fixant attentivement. Il semblait bien comprendre ce qu'il se passait et était prêt à me croire, tout du moins je le pensais. Pour quelle raison, pourquoi maintenant ? C'était une question sans réponses, mais il avait compris qu'il n'avait pas le choix.

« A mon avis, il faut éviter de demander aux victimes si elles sont liées à une enquête sur des monstres en villes, ou sur une organisation criminelle. Pour le reste, il va falloir s'armer de patience. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser : vous devez bien saisir la gravité de la situation, si Orlando détient bien une Memory. »
« Modifié: jeudi 21 mars 2013, 19:24:29 par Double »
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