La naissance d'un serviteur de Chimaera. [Mora]

- Hè toi, oui le bonze. Tu sembles bien habillé.

- On va t'alléger et aussi se défouler sur toi.

- Ouais en plus tu ressemble à une gonzesse.

Ora était assit en tailleur, les yeux fermés, semblant ignorer les condamnés à mort. Le dieu de la méditation était actuellement dans Ashnard, plus précisément dans un gigantesque labyrinthe où les condamnés à mort errait, devant se méfier des pièges et toutes sorte d'autre surprises. L'être divin avait trouvé asile ici pour trouver un coin silencieux, mais trois survivant avait décidé de s'amuser avec lui. L'un des humains le saisit par le col.

- Montres-nous ton cul pour qu'on s'amuse un peu.

Une force invisible vint plaquer l'agresseur contre le mur, le corps d'Ora semblait rayonner telle un soleil.

- Si vous continuez à vouloir profiter de ce corps, je me verrais contraint de vous arrêter avec mes pouvoirs, vous êtes ainsi prévenu.


Les deux autres bandits se jetèrent sur Ora, ce dernier les repoussant avec une simple barrière magique, l'un perdit la vue et l'autre l'ouïe. La divinité parla dans leurs têtes.

Repentez-vous de vos pêchés ou périssez dans l'un des enfers qui vous convient.

La réponse fut négative pour les deux. Ora ouvrit les yeux et se mit à incanter dans une langue connue seulement des dragons. Les mots semblèrent se graver dans l'air.




Les deux bandits disparurent, envoyés dans leurs enfers respectifs. C'est alors qu'une énorme boule vint s'écraser contre Ora. La boule vola en éclat, comme une épée qui était fiché dans la roche. Ora n'avait rien, un bouclier magique ayant enveloppé son corps pour  éviter toute dépense d'énergie inutile. La divinité posa ses yeux sur un espèce de bucheron atteint de la folie, une chose qu'Ora reconnaissait à cause des turbulences que cela occasionnait dans l'âme des êtres vivants.

- Si tu continues sur cette voie la mort t'attendra.

Il mit à genoux à terre et enlaça l'être tourmenté, il pouvait sentir son envie de le tuer, il pouvait sentir l'humain tenter de le tuer avec son épée brisée, mais rien de tout cela ne l'empêcha de tenir l'humain contre lui, essayant de l'apaiser en lui faisant écouter son coeur qui battait avec douceur et calme. Une aura dorée vint entourer Ora, il s'agissait d'une technique apprise sur Terre qui prenait échangeait la folie de Mora contre la sérénité d'Ora. Une technique surprenante mais qui, mal jaugé, pouvait rendre une divinité folle, ce ne fut pas le cas ici, car Ora connaissait ses limites.

Il attendit que l'humain devienne calme et reprit la parole.

- Je ne peux soigner son ton corps et si on ne fait rien tu en mourras. Je peux t'offrir une seconde vie, mais il faudra convaincre les autres divinités. Tu as le choix, mourir en tant qu'homme ou devenir un être soumis à la volonté divine ?

La folie avait prit possession du corps du jeune homme qui avait miraculeusement épargné ses parents. La raison n'était plus aussi il attaquait tout ce qui croisait sa route, que cela soit des monstres, des bandits ou des innocents. Il n'était plus qu'un pantin qui se mouvait sans but précis, sans se soucier des blessures qu'il recevait. L'odeur du sang attirait les bêtes, qui terminaient sous l'épée de l'errant. L'empereur était exceptionnellement de bonne humeur aujourd'hui car les monstres d'Ashnard n'avaient pas la réelle intention de le tuer.

Il arriva devant les portes de la cité. Les gardes eurent un frisson en voyant cette "personne", le jeune bucheron était dans un état plus que pitoyable. Son visage était lacéré, ses bras et jambes couvertes de plaies béantes, il ressemblait plus à un zombis qu'à un être humain. Ils usèrent de la force pour le jeter dans le labyrinthe, ils ne purent le séparer de son épée qui tenait avec une force étonnante pour un mourant. L'un des gardes perdit un bras au passage. La lourde porte du lieu se referma sur le bucheron qu'avait été le jeune homme qui continuait à agiter son épée cherchant quelque chose à trancher. Il y avait bien un mannequin de paille plus bas car le chemin descendait en une pente douce, le fou se précipita dessus et le réduisit à presque rien. S'il avait eu sa raison il aurait remarquer des traces sur les murs indiquant le passage d'un objet imposant.

Il ne remarqua pas le bruit que faisait un objet lourd chutant sur le haut de la pente, mais le son que faisait celui-ci en dévalant la pente lui parvint et il se retourna pour voir une immense boule de pierre lui foncer dessus. Dans l'état où il était le jeune bucheron donna un coup d'épée contre le rocher qui devint partiellement liquide avant d'emprisonner l'épée et embarquer le fou dans sa descente.

Cela stoppa, mais le jeune homme était définitivement incapable de marcher, seul ses bras pouvaient encore bouger. La mort l'attendait calmement maintenant. Il tenta de tuer celui qui osait le toucher, mais ses bras refusaient de monter suffisamment haut, ses forces l'abandonnaient. Il sentait une douce chaleur l'envelopper et sa folie s'estompa. Il était croyant et pensait que Dieu était venu le chercher en ce lieu si froid et sombre, le jeune homme fut heureux de cet honneur.

- Je ne peux soigner son ton corps et si on ne fait rien tu en mourras. Je peux t'offrir une seconde vie, mais il faudra convaincre les autres divinités. Tu as le choix, mourir en tant qu'homme ou devenir un être soumis à la volonté divine ?

Il ne comprenait pas, cet homme à l'halo doré n'était pas Dieu ou alors tentait-il de le mettre à l'épreuve ? Il peina à répondre.

-Le Seigneur...a choisit *tousse* a choisit mon destin...Je ne suis...pas un hérétique.

Il était un de ses croyants qui priait jusqu'à la toute fin. Sa réponse allait avoir des conséquences assez inattendus, l'une étant d’agacer une des divinités qu'il aurait dû convaincre s'il avait accepté. 
 

-Le Seigneur...a choisit *tousse* a choisit mon destin...Je ne suis...pas un hérétique.

On voyait bien que la réponse semblait quelque peu affecter Ora, il n'était pas le genre de personne à discuter des dernières volontés, si Mora voulait mourir ici, alors la divinité de la méditation n'aurait qu'à prononcer une prière pour le salut de son âme. Mais seulement un problème se dressa, un épineuxn problème.

- Ora j'embarque cette larve.

Il s'agissait de la voix de Pénélope. Cette derrière eut un grand sourire et se mit à donner un coup de pied dans ce qu'il restait du malheureux.  Elle n'écouta pas une seule seconde ce que Ora disait, prenant son pied à tabasser à mort l'humain qui venait de refuser l'offre.

- On a une convoc du vieux, vas-y, je m'occupe de lui.

Ora ne pouvait rien faire, il n'avait pas prévu que la déesse s'amuse avec L'homme. Une fois le dieu partit, la déesse se mit à regarder Mora avec un regard pervers.  D'un claquement de doigt, elle rendit l'intégralité du corps de l'humain, mais ce dernier ne pouvait bouger et n'avait plus un seul vêtement, tout comme Pénélope.

La déesse se mit à marcher vers l'humain et étendis son corps divin sur celui de sa victime, approchant ses lèvres aux oreilles de Mora pour lui murmurer.

- Ce que je n'ai pas dit à Ora c'est que Chimaera souhaite aussi te voir. La mauvaise nouvelle c'est que je vais te prendre tes souvenir, la bonne c'est que tu ne te rappellera même pas avoir eut cette vie d'humain écervelé.

La déesse se mit à embrasser le bucheron, ce dernier se sentait comme partir de son corps.  Cette sensation n'était rien de plus qu'une des capacités les plus horrible de Pénélope, elle aspirait les souvenir telle une sangsue, dévorant par la même occasion une partie de l'énergie vitale de l'humain. L'effet fut spectaculaire, sa masse de muscle se mit à fondre, devenant maigre. La déesse coupa court au baiser se léchant les lèvres en disant avec sadisme.

- Merci pour le repas gringalet.

Mora était à deux doigt de claquer et il fut, comme la déesse, invoqué dans un espèce de tribunal où chacun avait un rôle. Chimera était au poste du juge, Ora serait la défense, Pénélope vautré sur la table de l'accusation et le reste dans le jury.

- Bon tout le monde est là ?

Une voix de gamine se fit entendre.

- On est tous là obâsan.

Cette voix appartenait à une humaine qui était devenue la disciple de Hune suite à un contrat. La déité de l'hécatombe avait décidé de la vieillir physiquement, mais l'esprit était toujours celui d'une gamine de sept ans. Ora prit la parole.

- Nous somme ici pour juger cet homme, que l'accusation à profiter avant le jugement, ce qui démontre un manquement aux règles établit par la haute instance.

- Pense déjà à te branler un peu, tu verras combien ça fait du bien par rapport à ta méditation de merde.

Chimera perdit vite patience.

- On peut revenir au sujet principal ? Je présume que tu lui a amputés de ses souvenir Pénélope ?

- Mouais, ça pose un problème ?

- Idiote ... Mora ... Je souhaiterais te demander une faveur. Deviens un de nos serviteurs. Si tu acceptes tu devras passer des épreuves et subir une formation rigoureuse. Si tu refuses Pénélope se chargera de te faire totalement oublier tes souvenirs.

- Ora j'embarque cette larve.

Une femme apparut, de toute évidence elle connaissait la personne qui avait ôté sa folie, elle était hautaine envers lui. Il ne put réfléchir plus car il reçut un coup qui provoqua une douleur atroce le faisant gémir de douleur et tousser. Allait-on le laisser mourir calmement ? Il ne comprit pas ce qui se passa par la suite, la douleur avait disparut et son corps semblait reprendre des force. Il remarqua que la femme est nue devant lui, il aurait voulut se retourner mais son corps refusa de bouger comme s'il était engourdit. Il vit aussi qu'il n'avait plus de vêtement également, la suite lui parut évident, mais sa bouche resta close, il était incapable de fuir, ni tenter de raisonner cette folle. Car pour Mora Pénélope était folle, aucun humain un minimum éduqué se serait mit à nue et aurait montrer une telle débauche. Son corps frissonna de peur.

- Ce que je n'ai pas dit à Ora c'est que Chimaera souhaite aussi te voir. La mauvaise nouvelle c'est que je vais te prendre tes souvenir, la bonne c'est que tu ne te rappellera même pas avoir eut cette vie d'humain écervelé.

Au nom de Chimaera le bucheron pensa tout de suite à une chimère, créature infernale composer de plusieurs animaux. Mais il ne put penser d'avantage car la femme l'embrassa. Cela lui fit un effet bizarre, comme-ci son âme allait quitter son corps. Ce genre de sensation était décrit comme le pouvoir des succubes, aussi l'homme pensa que cette femme était une démone. Son énergie le quittait de nouveau. à quoi bon lui avoir sauver le vie si c'était pour la reprendre derrière. Sa vision se troubla et il perdit tout perception sensorielles pendant une poignée de seconde. Mora avait l'impression d'avoir perdu quelque chose d'assez important mais ne savait pas quoi, de plus cette femme, qui l'embrassait, était charmante.

Lorsqu'il put de nouveau bouger il était dans une sorte de tribunal où il y avait de l'agitation jusqu'à ce que l'homme qui l'avait sauvé de la folie prit la parole.

- Nous somme ici pour juger cet homme, que l'accusation à profiter avant le jugement, ce qui démontre un manquement aux règles établit par la haute instance. Sa voix était posé et montrait une sérénité inspirant le respect.

Le femme qui incarnait le partie opposé fit une remarque peu agréable ce qui agaça le jeune homme qui tenait le rôle de juge qui réprimanda l'action de la dénommée Pénélope. Mora pendant ce temps chercha dans sa tête ce qui aurait put le conduire à un jugement. Il y avait beaucoup de trous dans sa mémoire, il savait son nom, qu'il avait été paysan, le drame qui l'avait poussé dans la folie et ce qu'il s'était passé quelques instant auparavant;  puis...plus rien, le vide.

|b]-Je souhaiterais te demander une faveur. Deviens un de nos serviteurs. Si tu acceptes tu devras passer des épreuves et subir une formation rigoureuse. Si tu refuses Pénélope se chargera de te faire totalement oublier tes souvenirs.  [/b]

Il put enfin poser ses questions.

-Vous dites que je suis accusé, pourrais-je savoir de quoi ? Et puis ,cher juge, je n'ai jamais été un domestique, je suis un humble paysan et un homme libre jusqu'à preuve du contraire. Tout cela me semble une vaste mascarade, même si je remercie monsieur Ora et madame Pénélope pour m'avoir sauver la vie. Effacer totalement les souvenirs n'aurait aucun intérêt si vous souhaitez un domestique.

De toute évidence la seconde option était plus probable, ce qu'il ne savait pas c'est que sans souvenir il aurait été un parfait instrument car les divinités pourraient le façonner à souhait. Mora avait comprit le sens serviteur comme domestique, non comme adorateur. Il comptait bien avoir une chance de se défendre.