* DING ! DONG ! DING ! DONG ! *
A peine la sonnerie annonçant la fin de l'heure de cours retentit, que tout le monde se précipita pour ranger ses affaires et quitter la salle de classe au plus tôt. Il faut dire aussi qu'il était 15h, et que le temps à l'extérieur était magnifique, parfait pour organiser une sortie entre amis... Mais pas pour moi, du moins pas cette après-midi. Je devais absolument réviser pour le devoir de chimie qui allait tomber la semaine prochaine, notamment revoir des méthodes que je n'étais pas sure d'avoir bien acquise. Je rangeais mes affaires plutôt calmement, au milieu du brouhaha que faisait les autres élèves, qui couvrait sans peine la voix fluette du professeur tentant en vain de nous indiquer les devoirs à faire. J'écoutais d'une oreille attentive, mais ce n'était pas le cas de tout le monde : au moins la moitié de la classe n'avait même pas conscience qu'il y avait des devoirs, et la moitié de ceux qui le savaient avait la ferme intention de ne pas les faire non plus. Tant pis pour eux après tout.
Après avoir rangé mes affaires, je sortis dans la cour du lycée, au milieu du flot d'élèves qui avaient eu aussi fini les cours. Mais au dernier moment, je m'en détachais et allai m'asseoir sur un banc non loin de là. Je devrais rentrer chez moi, pour pouvoir commencer à réviser... mais avec un ciel aussi bleu, ça allait être difficile de rester concentrée, assise sur ma chaise, et la bibliothèque du lycée me semblait être une meilleure idée. L'ambiance y était plus studieuse, et puis j'aurais accès à leurs livres si jamais j'avais un soucis avec le cours. Je restais quelque minutes installée ici, à regarder les élèves passer un peu plus loin, qui commençaient déjà à parler entre eux de ce qu'ils prévoyaient de faire pour cet après midi... D'un coté, je les enviais un peu, mais je me disais aussi que le travail était nécessaire si je voulais suivre de hautes études et m'assurer un avenir plus correct. Je me levais alors d'un bond, et me dirigeai vers la bibliothèque du lycée.
* Trois à quatre heures plus tard... *
Mon sac à l'épaule, je sortis de la bibliothèque, adressant au passage un signe de main poli à la documentaliste qui se trouvait à l'entrée. Il était bientôt 19h, et je n'avais qu'une idée en tête : rentrer chez moi et me plonger dans un bon bain moussant ! Quant au programme de ce soir... j'y réfléchirais en temps voulu ! Pour l'heure, je me dirigeais vers la sortie, d'un pas léger et impatient. Mais, en passant près de l'entrée du gymnase, un bruit étrange attira mon intention... Cela faisait pourtant près d'une heure que les derniers cours étaient terminés, je me demandais bien qui pouvait être restée ici à une heure aussi tardive...
C'est alors que je le vis. Un homme, plutôt grand, dont la capuche et le bandeau qui masquait son visage ne me disait vraiment rien qui vaille. Pas du tout même... Et vu le regard surpris qu'il me lançait, il ne s'attendait pas à trouver quelqu'un ici à cette heure, lui non plus. Était-ce un élève ? Pour se cacher ainsi, j'en doutais beaucoup... Un voleur, peut-être ? Ou... ou pire encore ? Les battements de mon coeur s'accéléraient, la panique me gagnait peu à peu, je commençais à avoir peur... C'était vraiment louche, ça. Et si c'était un criminel en fuite ? Et s'il était venu perpétrer ses méfaits ici ? Et surtout, maintenant que je l'avais repéré, qu'allait-il faire de moi !? Je commençais à avoir vraiment très peur, là... Je ne pouvais pas rester là à rien faire, je devais agir, et vite...
* AAaaa...
Hé bin bravo Maëlys, joli réflexe ! Je venais d'être prise au piège. A peine avais-je commencé à crier que l'homme se jeta sur moi et plaqua sa main contre mes lèvres. J'avais beau me débattre, il ne relâchais pas son emprise, il semblait bien trop fort pour moi. Mince ! Qu'est ce que j'allais devenir ? Mon coeur s'affolait, il battait si fort que ma poitrine en devenait douloureuse, j'avais du mal à respirer correctement, je regardais autour de moi, espérant que mon bref cri avait pu alerter quelqu'un dans les entourages... mais de toute façon, il ne m'en laissa pas l'occasion. Il me poussa sans me ménager dans la réserve, qu'il ferma aussitôt. Là au moins, les choses étaient claires : on ne risquait plus de me retrouver. Et ça, ça ne me rassurait pas, mais alors pas du tout...
* Qu-qu-qu'est ce que v-vous me voulez ? - bafouais-je, encore sous le choc de ce kidnapping.