Je…Je rêve ou cette belle donzelle est carrément en train de se foutre de ma gueule ? Je lui offre une bourse made by me, remplie de vingt mille pièces d’or, et ELLE, cette fourbe se tape une barre ? WHAT THE FUCK ! Ah…C’est le coup de l’électrocution qui la fait rire ? J’me prends un putain coup de jus et elle se tord de rire ? Ah…D’ACCORD ! Mais comme on dit si bien, femme qui rit, femme à moitié dans son lit ! …Tu viendrais avec moi, belle Lili ? Coller nos corps, toi d’albâtre et moi d’ébène, que je te caresse lentement de mes longs doigts. Laisses-moi découvrir tes formes, ta peau…
Reprenons notre sérieux, un peu. Un coup de foudre dans la tronche, et je me retrouve à terre. Hé ! J’ai beau être un génie, je peux ressentir la douleur d’une pareille électrocution. Sur les rotules, j’en profite pour me reprendre un peu, faisant un signe à ma douce pour qu’elle reprenne la bourse que je lui avais offerte. Je plonge mon regard émeraude un instant sur le corps de Lili, avant de laisser ma tête partir en arrière, sonné par le choc. Je lui explique tout de même que la bourse est bien magique et qu’elle n’est faite que pour elle.
Je ne l’entends pas s’approcher, et c’est avec surprise que je relève le visage en sentant son corps doux et légèrement humide se coller tout contre le mien, elle, s’installant sur mes cuisses. Merde, ça me laisse tout penaud. Lili se presse tout contre moi, m’enlaçant. Sa poitrine, sa poitrine si…GROS BÊTA ! RÉAGIS ! Non, je n’y arrive pas. Son doux visage, illuminé par son sourire, me donne là une vision si…Putain, un ange quoi. Je me mords l’intérieur de la joue discrètement, histoire de m’empêcher de lui sauter dessus, là, de suite. Parce que, bordel, ça me chatouille le bas-ventre là ! Et pour me remercier, elle rapproche ses lèvres de mes joues, afin d’y déposer quelques baisers. Je crois que si j’étais blanc, la couleur pivoine que prennent mes joues serait bien plus visible, foi de Rafiki ! Mes lèvres s’étirent dans un sourire que je lui rends volontiers. J’crois que j’ai l’air un beau gogole sur les bords. Merde, reprends-toi vieux ! On dirait un puceau quoi !
- Pas de quoi, miss.
Et je la vois se défaire de l’étreinte, s’éloigner de moi, tel un papillon qui arrive à se défaire du piège de la toile de l’araignée. Et c’est moi la grosse bestiole poilue aux gambettes, c’est ça ? …REVIENS DANS MA TOILE ! Attends ma gazelle. Depuis tout à l’heure, j’essaie de dompter Popole pour qu’il baisse la garde parce que ça avait l’air de te mettre mal à l’aise, et là…LÀ ! Tu l’attises, tu l’excites, tu le fais exprès ! Ce n’est pas possible autrement, oh ! Il en pète un boulon de voir tes jolies formes ! …OH NOM DE DIEU ! C’est l’estocade, le coup fatal qui me fait perdre la tête. Mes yeux ne peuvent pas se défaire du déhanchement de son popotin qui remue sensuellement pour lui permettre d’arriver à son sac et ranger sa bourse. Les miennes sont pleines et si tendues que ça me fait foutrement mal. Cette fille va me faire perdre la tête, me rendre dingue. Oh, et puis, je la perds déjà…
Dans un vif élan, je me rapproche d’elle. Je me retrouve dans son dos, mon bassin se collant quelques secondes sur son fessier rebondi. Mes bras se croisent sur son ventre et je la tire en arrière, me faisant tomber au sol, sur les fesses, et bien évidemment, Lili sur mes cuisses. Je l’enlace tout contre moi. Bon dieu, la chaleur de son corps, la moiteur de son épiderme, la douceur de sa peau, ça me manquait déjà tellement. Mon visage vient se poser dans sa chevelure, reniflant les effluves de sa nuque. Mon cœur s’emballe. Baboum, BABOUM ! Et il n’y a pas que lui. Je sens le sang pulser dans mon mandrin, bien dressé sous mon pagne, bloqué contre les fesses de la gazelle. Euh…MERDE ! Elle devait grave le sentir contre le bas de son dos…RAF, t’es un CON PAS FINI ! Par réflexe, je la relâche, la repose à terre, et m’éloigne un peu, reculant à tâtons.
- Ah…Euh…Aheum. Désolé, je…Je ne sais pas ce qu’il m’a pris…
Mais si. Nom d’une pipe ! Je savais pertinemment ce qu’il s’était passé dans ma caboche pour que je vienne la prendre dans mes bras. Personne ne pouvait résister à coller contre soi une si belle gazelle, véritable muse dans cette forêt perdue. PERSONNE !