Elle sentit la langue de Theorem de manière diffuse. Le boxer était un morceau de tissu qui empêchait un contact direct entre la langue de l’Inu et son intimité. Avec sa main, Alice plaquait entre ses cuisses sa tête, et le laissa lécher pendant un certain temps, soupirant et frémissant de plaisir. Sa mouille glissait désormais de son boxer, coulant le long de ses jambes. Ce que c’était bon ! Avoir un petit chien à son service ! Elle en sentait de longs frissons de plaisir et de fierté. Elle le laissa agir pendant dix bonnes minutes, avant de subitement tirer sur sa tête, l’envoyant tomber sur le dos, au sol. Soupirant, Alice hésita à le laisser s’enfoncer en elle. Une brève hésitation, à laquelle elle répondit bien vite, en se disant que ce serait peut-être mieux sans…
«
Bien… Tu as une très belle langue, petit chien. J’aurais bien continué à laisser cette dernière s’exprimer, mais l’heure du repas approche… Et tu m’as mis dans un triste état, vilain insolent. Je suis toute trempée à cause de toi ! »
Elle lui parlait sur un ton de reproche, et enchaîna :
«
Tu vas aller aux cuisines, mon petit chien. Faire tes tâches… Tu dormiras dans une chambre à part, proche de mes quartiers… De jour comme de nuit, maintenant, tu m’appartiens, mon délicieux chien. Si je veux que tu marches à quatre pattes, tu le feras. Si je veux que tu viennes au beau milieu de la nuit pour me lécher, tu le feras. Et, pour l’heure, j’ai besoin que tu ailles aux cuisines. »
Ceci dit, Alice resta un peu seule, pour réfléchir… Et aussi pour se soulager. Elle descendit ensuite dans la salle du banquet. Elle y apprit que l’armée de Sylvandell était enlisée dans un siège qui restait encore de s’éterniser sur plusieurs mois. Les dragons de Sylvandell avaient été appelés en renforts dans une région intérieure, le long des bordures de l’Empire, dans des régions verglacées, où des rebelles contestaient la légitimité de l’Empire.
«
Il faut inspecter chaque village, chaque grotte, expliquait le messager.
Une foutue région… »
Dans un sens, cela rassurait Alice. Mieux valait que son Père tarde à revenir… Rien n’était secret dans le Château, et elle ne pouvait que craindre ses réactions s’il apprenait que sa fille entretenait un esclave sexuel. Sakura accompagnant Tywill, elle redoutait aussi la réaction de sa femme. Mais il était de toute façon trop tard pour reculer. La Princesse réfléchissait donc, et fut particulièrement silencieuse pendant le repas.
Ce dernier terminé, elle se rendit dans son antre, dans son lit, tout en ordonnant à Loãra, une servante noire qui avait entre trente et quarante ans, de déposer l’Inu dans une chambre individuelle, ce que cette dernière fit avec un léger sourire. Loãra était une servante fidèle, et, alors qu’elle était remontée dans la chambre d’Alice pour allumer le feu, la Princesse, en rougissant légèrement, lui demandant si elle pouvait aller acheter demain du…
«
Du latex ? s’étonna la servante en se retournant.
-
C’est… C’est un tissu noirâtre et brillant qui… -
Je sais parfaitement ce qu’est le latex, ma chère enfant répondit la femme avec un léger sourire,
mais ce n’est pas vraiment le genre de vêtements qui sied sur une Princesse… »
Alice rougit confusément. Loãra l’éduquait depuis qu’Alice était un bébé. Elle avait ce don inné de mettre la Princesse mal à l’aise, et cette dernière inventa le premier mensonge qui lui venait à l’esprit, en sachant pertinemment que la servante saurait immédiatement qu’elle ne disait pas la vérité.
«
Je… J’ai envie d’essayer de nouveaux vêtements… »
Loãra ne répondit rien, se contentant de la regarder, et Alice n’entendit plus que le crépitement des flammes émanant de l’âtre de la cheminée. Se mordillant les lèvres, elle entendit ensuite Loãra s’approcher, imaginant cette dernière avec son sourire en coin. La femme noire s’assit sur le rebord du lit.
«
Ça ne serait pas lié à… A ce nouveau cuisinier ? »
Alice rougit encore plus, et baissa la tête. C’était une réponse, et elle sentit alors la main de Loãra se poser sur sa joue, tournant délicatement son visage. Leurs regards se croisèrent, et, à la surprise totale d’Alice, la servante l’embrassa. Un tendre baiser, très agréable, mais Alice sursauta, comme si elle avait reçu un choc électrique.
«
Qu’est-ce que… ?! -
Ma pauvre Alice… sourit Loãra.
Je sais très bien pourquoi vous voulez porter du latex, tout comme je sais que cet Inu que vous avez récupéré aux cellules n’est pas vraiment un simple cuisinier. -
Je… -
Chut, Princesse, fit Loãra en posant un doigt sur ses lèvres.
Je vais te dire tout ce qu’il y a à savoir… Mais, avant ça… »
Loãra alla alors l’embrasser, et Alice gémit, tenta faiblement de résister, avant de se laisser aller.
*
* *
«
Tu… Tu es sûre ? Je ne savais pas que… -
Hum-hum… -
Mais… Et si jamais ils… Ils se montrent violents envers… ? -
Vous êtes la Princesse, Princesse. -
Oui, mais quand même… Je… -
Ose me dire que ça te choque… »
*
* *
La nuit fut assez longue pour Alice, et elle se réveilla seule, dans son lit. Le marché avait lieu, mais elle entendait du bruit dans ses appartements. Se redressant, Alice ouvrit la porte de sa chambre, et sursauta en voyant plusieurs servantes, qui avaient environ la vingtaine et étaient toutes relativement belles, rigolant entre elles en observant des tenues noirâtres et moulantes…
«
Bonjour, Princesse ! -
Mais… Mais… Qu’est-ce que c’est ça ?! -
Ça ? Du latex ! Comme vous l’avez demandé ! Je pense d’ailleurs qu’il va falloir que nous vous habillons un peu… -
Il faut d’abord qu’elle prenne un bain », objecta une autre servante.
Alice n’eut pas vraiment la force de s’opposer à ces dernières, et reçut donc un bain, avant qu’on ne l’habille avec du latex. Elle avait ainsi de
longs gants noirs, avec une
longue et élégante tenue ayant comme particularité d’avoir deux fermetures Éclair. Sur cette tenue, la combinaison remontait jusqu’à hauteur de ses seins pour former un décolleté assez plongeant.
«
Et ben… -
Différent d’une robe, n’est-ce pas, Princesse ? lâcha une femme en rigolant.
-
Très… » confirma la Princesse.
Les servantes, de leur côté, entreprirent également de se vêtir en latex, l’ensemble formant une espèce de gang qui fit rougir confusément Alice. Elles commençaient à s’embrasser, et Alice ordonna qu’on aille chercher l’Inu.
«
Votre petit chien, vous voulez dire ? -
Co… Comment le savez-vous ?! -
Princesse… » s’exclama une femme sur un ton de reproche.
Deux gardes allèrent chercher l’Inu, et entrèrent dans le salon de l’appartement, déposant l’Inu, qui fut jeté sur le sol.
«
Reste à genoux, mon petit chien… Vous, restez là » ordonna-t-elle aux gardes.
Loãra lui avait beaucoup parlé, et elle laissa à Theorem le soin de voir toutes ses femmes qui parlaient entre elles, gloussant parfois, ou même commençant pour certaines à s’embrasser.
*
Si jamais mon père l’apprend, je suis morte ! Heureusement qu’il est à l’autre bout de l’Empire…*
Alice regarda Theorem en croisant les jambes.
«
Comment trouves-tu ta Maîtresse, petit chien ? »