Si on m'avait prévenu que les rêves pouvaient durer aussi longtemps, voire même se transformer aussi simplement en cauchemar, j'aurais été chercher un sorcier-docteur depuis belle lurette pour me débarrasser du sommeil. Faut donc croire que j'suis vraiment réveillé et que j'vais devoir me sortir de cette merde tout seul comme un grand. Quel problème? Bah... Dur d'expliquer quand personne semble comprendre ce dont je parle à m'en prendre pour un fou...
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Après toutes ces aventures étranges, ne trouvant pas de moyen de retour vers chez lui, Ruse fit du tourisme. Quitte à être paumé, autant l'être avec fierté, histoire que l'on marque un Epic Win au dessus de sa tête s'il crève ici dans ce lieu qui lui est inconnu. Il pensait au moins être tranquille, mais non, même se promener semblait pas vraiment permis. Qu'avait-il fais cette fois-ci? À ses yeux, rien de spécial, mais depuis tout à l'heure, monsieur se trimballe ses dagues en plein air comme si de rien n'était, jouant avec. Le coup de j'allais m'acheter une baguette ne marcherait pas, pas de doute, pris la main dans le sac. Quand on voulut l'identifier plus en détail, après avoir mis à découvert son visage, il paraissait encore plus zarbe aux yeux de ces "officiers", sa coupe de cheveux devait leur rappeler des racaille qui se teintaient tous les mois de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Après une brève discussion...
-"Si je récapitule bien, vous vous appelez Ruse Artell, vous n'avez pas de papier, vous habitez à Nexus, vous vous balader armés jusqu'aux dents dans les rues sans raison particulière et vous vous trouviez près de la scène du crime par pure coïncidence?"
-Je me tue à vous le dire, laissez moi partir merde! J'ai déjà assez d'emmerdes avec la garde royale, je vais pas me mettre à dos des représentants de l'ordre que j'connais même pas. J'ai l'air d'un mec qui fait peur, okay, j'irais me raser la tête demain si ça vous chante."
Fit-il sur le ton de l'ironie, il comprenait que dalle à ce qu'ils racontaient, pourquoi pas raconter lui aussi des choses qui n'avaient aucun sens?
-"Vous avez raison, on pourrait encore croire que vous n'êtes qu'un fou ou simplement un jeune qui se fout royalement de notre gueule. Seulement, je dis bien seulement, vous avez été surpris en flagrant délits dans une bagarre où vous avez mis à terre plusieurs civils à l'abri des regards."
-"Super, j'me suis battu contre des voleurs, j'vais aller au donjon pour ça? Si vous préférez la pendaison, je vous offre la corde, c'est la maison qui paye!"
Têtus comme jamais, Ruse ne comptait pas en finir comme ça alors qu'il avait son voyage sur les bras. Il avait vraiment du mal à tenir, ça surchauffait dans sa caboche de garnement et il ne pourrait bientôt plus se retenir. S'il n'avait pas un minimum d'éducation vis à vis de l'ordre, il aurait déjà fait brûlé ces policiers depuis un bail. L'air de rien, il finit par se relever, sortant de la pièce d'une démarche toute à fait banale. Bien sur, on l'arrêta en chemin, avant de lui passer directement les menottes. Pris d'une rage noire, ses poignets semblaient échapper une plus grosse quantité de chaleur, l'air autour devenant instable, le métal ne mit plus longtemps à fondre sous la température devenue trop élevée. Plus personne ne péta un mot après cet acte, comme si c'était bizarre de voir quelqu'un faire fondre du métal...
-"Ce mec est pas normal..."
Plusieurs des personnages présents sortirent de leurs ceintures une espèce de truc machin chouette (un revolver), les pointant vers le détenu en crise. Voulant limiter les dégâts, il se dirigea rapidement vers la porte pour essayer de s'en aller, après que plusieurs ignorants s'étaient brûlés les mains en voulant le maîtriser. Quelqu'un tira vers lui, mais la balle avait eu le temps de fondre. Puissance? Nan, coup de chance. Le choc venant du revolver l'avait effrayé et n'avait fait que raviver son pouvoir qui mêlé à la colère l'avait rendu sur le coup bien plus élevé.
-"C'est quoi c'bordel?!?"
Il fallait pas être devin pour comprendre que ces trucs tiraient des machins rapides et perforants. Il osait plus bouger, venant de se rendre compte de la situation dans laquelle il se trouvait. Il venait d'avoir un coup de chance, et même si au pire il pouvait refaire fondre une balle en se concentrant, s'il venait à se faire tirer dessus de partout, les Italiens auraient du gruyères pour leurs pâtes ce soir. Après cet humour complètement pourris, je vous laisse pour la suite.
Ruse était encore plus énervé maintenant, espérant vite sortir de là, ou au moins pouvoir comprendre quelque chose...