Avdeïev
Dmitry
"Black Smoke"
Âge : Un demi-siècle
Sexe : Masculin
Race : Démon mineur (sous forme d'avatar)
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Pouvoir : La fumée. Mes créateurs m'ont donné cette force. Je peux en un instant me volatiliser dans un minuscule nuage de cendres et réapparaitre à ma guise. Je peux modéliser mon apparence, créer des choses nouvelles, masquer ce qui me déplait, tant que cela concerne ma propre personne. C'est de là que provient mon surnom, parait-il.
Description
Physionomique & Psychologique
Il était là, au milieu des cris de jouissance, dans cette atmosphère moite et pesante. Allongé, une main sous son sein et l'autre agrippée à sa hanche, il sentait vibrer le grabat sous ses puissants coups de rein. Il délectait de ses yeux gris l'intense satisfaction qui se lisait sur le visage de cette débauchée. Sa peau était aussi chaude qu'un brasier. Une ultime clameur. La jeune femme enfonça ses ongles dans les bras musclés de son amant. Un frisson traversa leurs corps unis par le pêché. Elle lâcha prise, s’effondrant dans un long soupir, vaincu par la fatigue. L'homme se retira, quitta le couvre-lit souillé par leur semence respective et sans attendre, il se dirigea vers la salle de bain de cet appartement miteux. Sa main se referma sur le robinet de la douche. Il la regarda un fugace instant, parcourant la chaine de montagnes que composait ses phalanges, admirant les plaines douces recouvertes par un léger duvet du dos de sa main, explorant chacune des landes qu'étaient ses doigts... Pour finir par contempler entièrement ce microcosme qu'était sa main entière. Fière, puissante, habile. Il sentit l'eau coulait sur sa peau humide, traversant ses cheveux entremêlés. Un soupire lui échappa. Pas moyen d'avoir de l'eau chaude. Il frotta son visage anguleux, toucha son nez droit et fin, descendit sur ses lèvres peu plantureuses pour finir sur son menton pointu. Il saisit l'une des serviettes poussiéreuses qui trainaient là, essuya ses pectoraux et ses abdominaux secs et ciselés, fruit d'un long passé. Bien trop long. Posant ses fesses musclés sur le bord de la fenêtre, sa main se posa délicatement sur la vitre, appréciant le contraste entre chaleur corporelle et froideur du verre. Il s'empressa tout d'abord de mettre ses chaussettes. Après les avoir enfilé sur ses chevilles et le bas de ses mollets athlétiques, l'homme consentit enfin à mettre un de ses fameux pantalons à pinces. Il installa les pinces sous sa ceinture puis enfila le pantalon, une jambe après l'autre. Il revêtit une de ses éternelles chemises, bleu azur. Il mit son immémorial blazer, ouvrit la porte de la pièce et franchit l'appartement en quelques pas pour finalement s'arrêtait devant la porte. Il boutonna son veston, après qu'il eut enfilé le vêtement en écartant légèrement les bras en un curieux mouvement anodin et attacha ses boutons de manchette d'un air distrait. On aurait dit un ancien gentlemen anglais, perdu dans cet univers de modernité. Dépassé... Il détestait ce mot... Il signifiait que l'ancienneté était mal, stupide et que ceux qui s'y attachaient pouvaient souffrir des mêmes insultes. Nombre de personnes lui avait d'ors et déjà bien fait comprendre que ses manières étaient aujourd'hui désuètes et, bien entendu, que lui-même l'était. Il attrapa son couvre-chef fétiche, un vieux borsalino noir, et son manteau, un vieux trench coat sale à souhait. Il posa sa coiffe sur son crâne qui était constamment hérissé d'une chevelure piquante, partant négligemment en arrière et sortit de sa poche une liasse de billets qu'il déposa sur la table de chevet. Surement plus que les honoraires de cette fille des rues, mais il ne se souciait pas de l'argent. Elle était trop froide, familière, inintéressante. Il eut un sourire satisfait. Cette nuit avait été fructueuse et divertissante.
Débout sur le seuil, il observa la lune fantomatique. La nuit était sombre et ténébreuse. La nuit était noire et sordide. C'était son élément et elle l'appelait. Elle le désirait. Presque cruelle. C'était dans cette obscurité qu'il évoluait. Elle était sa compagne, sa prostituée, sa sœur. Incestueuse et amorale complice, elle l'aidait dans sa besogne. Dans sa quête. Oui, elle était sa servante. La nuit lui offrait ses secrets. Une drogue horrible et délicieuse. Ses doigts fins extirpèrent un paquet de cigarettes et un briquet de sa veste. D'un mouvement habile, il mit un bâton entre ses lèvres et l'alluma. Il sentit la saveur acre du tabac se déposer sur ses papilles et exalta une bouffée d'ammoniac et de pyridine. Depuis son arrivée sur terre, son seul but était la recherche du plaisir. Les hommes étaient des créatures si étonnantes... Il avait goûté au délice des drogues, de l’alcool, de la chair pulpeuse des femmes. Il avait un don pour séduire et il en abusait. Nombre de charmantes créatures étaient déjà tombées entre ses griffes sensuelles et attirantes. Aussi doux et intime pouvait-il être avec une femme, il n'en restait pas moins cruel et impitoyable. C'était dans sa nature, et il n'hésiterait pas à punir l'imprudent qui l'offenserait. Toutes ces pourritures décadentes qui traînaient dans ces villes, avec pour seul but, le vol, le meurtre ou le viol. Oh, pas qu'il fut dénué d'humour, bien au contraire. Il était très curieux et trouvait tout ce qui était insolite, louche ou étrange amusant, et savait en faire preuve tant dans ses propos que dans sa gestuelle. Seulement, il ne le montrait que dans un cadre détendu, privé ou avec des connaissances. Sa silhouette ni massive ni frêle se découpait dans l'horizon et un réverbère nouveau modèle l'éclaira, son feutre projetant une ombre terrible sur son visage, rendant ses yeux en forme de lames de couteaux encore plus perçants qu'auparavant. Le mégot consumé tomba dans une flaque au sol.
La chasse était ouverte.
Récit
Biographique
Né des désirs refoulés, des désirs les plus sombres. Tout comme le monde l'était à ses débuts, chaotique, il n'était rien d'autre qu'une masse informe et désordonnée. Puis on lui a insufflé une conscience et on lui a donné forme. Il était comme de la fumée. Il était la fumée. Libre, imprévisible et obscure.
Le Royaume des morts, l'Enfer, les Landes damnées ou tout autre nom qu'on pouvait lui donner était un lieu cruel et inhospitalier pour la plupart des créatures mortelles, mais une véritable Fontaine de Jouvence pour les démons. Sauvages, brutaux, détraqués, adeptes des répugnants bacchanales. La plupart d'entre eux ne semblait vivre que pour la violence, l'alcool et le sexe. Un monde profondément injuste où seule la loi du plus fort régnait. Mais lui n'était pas comme ça. Cette atmosphère le répugnait. Il était différent de ses semblables. Subtil, élégant, chez lui, la réflexion prônait sur la force. Il n'accordait que des regards hautains aux autres démons pataugeant dans ce pays infect et corrompu. Notre jeune démon a fini par trouver un centre d'intérêt aussi inattendu qu'anormal : les "sous-créatures". Les terranides, les humains. Chacun était unique. Ses homologues avaient tant de chose à apprendre d'eux, mais ils ne s'y intéressaient pas, car elles étaient faibles et vulnérables. Mais elles étaient aussi emplis de bonté, de vaillance et d'inventivité. C'est ainsi qu'il décida, au profond mépris des autres démons, de s'exiler sur ces autres mondes.
Là-bas, il rencontra Edoardo Avdeïv. Lui était un rital, un Italo-Russe, un de ces types un peu louches, mais bon, trempant dans des affaires crasseuses et sordides. Il avait été élevé dans les bons vieux principes: être bon, être croyant, ne pas porter la main sur une femme si elle ne le mérite pas, respecter sa mère et les mères des autres. S'acquitter de sa tâche comme il faut, quand il faut. Ne pas faire trop de zèle. Officiellement, c'était un barman, officieusement, c'était un maffieux. Oui, mais il était de la voie droite. Il n'était pas un salaud, un enfoiré qui écoule des stocks de cames pour remplir ses fins de mois, comme d'autres. Lui, il faisait de la protection. Certes, il protégeait des types pas toujours commodes, pas franchement glorieux, mais il ne tuait pas les autres sans états d'âmes... Il était comme ça, pas totalement bon, pas totalement salaud... Toujours à beugler des ordres avec son opéra manuel, sa gestuelle abracadabrante. Il lui a tout appris. Les manières, les lois, la rue. Un homme charismatique, ce genre de type qu'on peut pas oublier. Et un jour, il a disparu. Est-ce qu'on l'avait descendu ? Était-il mort dans une pauvre ruelle, comme un chien famélique et oublié de tous ? Allez savoir. Peut être s'était-il juste tiré ? Bah, peu importe... Ce type, même s'il s'était barré, même s'il était mort, il restait Edoardo, et c'était pas le genre de type à disparaitre après être allé chercher des cigarettes... Certains disaient que c'était les risques du métier. D'autres disaient qu'ils en avaient assez. Ceux-là étaient morts.
Après ça, le démon reprit la route en solitaire. En hommage à son mentor, il prit le nom de Dmitry Avdeïv. Un russe avec des manières et des habits d'un autre âge, qui vivait sa vie et faisait sa loi, à sa manière.
Comment avez vous connu le forum: Google et paf, ça fait des chocopics.
Avez vous des moyens de faire connaître le site autour de vous ? Si oui lesquels: Négatif.
