Flagrant délit ! ( PV Gabriel Valmy )

Pour une fois, Phoebe n'était pas en service. Oh, elle avait toujours son attirail dans son range-rover, mais elle n'avait pas d'autorité officielle. Elle était donc en congé, en quelques sortes. Elle avait décidé, pour fêter ça, d'aller faire du shopping. Elle alla donc au centre commercial, et passa toute la journée, ou presque, à faire les magasins. Elle s'acheta trois nouvelles jupes, deux haut bustier, deux chemisiers, trois jean slim, quatre mini-short et une dizaine de jolies robes. C'était les soldes, elle en a donc profité. Et elle est également allé s'acheter de la lingerie. En soie ou en dentelle. Des bustiers, shorty, etc.. Et elle s'était pris à manger aussi. En gros, elle s'était faite une bonne virée au centre commercial.

En rentant, toutefois, elle s'arrêta dans le quartier de la Toussaint. Au commissariat, elle avait entendu parler d'une série de morts due à des overdoses. Un dealeur s'activaient dans ce quartier mal famé. La dernière victime en date était une jeune femme d'à peine vingt ans. Et ce que les victimes avaient en commun, c'est qu'elle habitaient proche les unes des autres. Et Phoebe s'était donc arrêtée à l'endroit supposé où le dealeur sévissait. A peine descendue de la voiture qu'elle entendit un bruit de lutte. Elle se précipita, et tomba nez à nez avec deux hommes en train de se battre. Enfin, un homme en matraquant un autre.

Elle, vêtue d'un petit chemisier blanc dont les trois premiers boutons n'étaient pas boutonnés, avec les pans du chemisier noués au-dessus du nombril, et un mini short en jean, elle avait l'air vachement effrayante, pour sûr ! Elle avait laissé son arme dans la voiture, mais elle n'hésita pas une seconde à s'avancer dans la lueur clignotante d'un lampadaire, déjà allumé à 19h à peine, et à s'interposer :

« Mais arrêtez-vous ! Vous êtes fou ! Lâchez cet homme monsieur ! »

Gabriel écrasa son mégot dans le cendrier avant de le jeter dans le bac à fleur du voisin, avec les autres. Il n’allait pas encombrer sa poubelle pour ça !  Il prit une autre clope, mais sans l’allumer cette fois, et il se dirigea vers la sortie de son appart, il mit son trench-coat, attacha les lanières sur ses bras et descendit au parking pour prendre sa harley. Il était de service, et d’ailleurs, son Beretta se trouvait dans son holster à sa droite, et son taser était à sa gauche. Il démarra et partit sur les lieux de l’enquête, sans casque bien évidemment, sinon ça n’était pas drôle, on ne sentait pas le vent, rien.

Le jeune homme ouvrit son garage, enfourcha sa moto, et partit sur les routes afin de faire ce putain de travail qui vaut pas une bringue à cause de ce salaire de misère. Bon, en même temps, s’il n’avait pas eu à défoncer trois bagnoles en moins d’un an, il n’en serait pas là !  Mais il n’allait pas laisser un salopard s’en tirer comme ça !  Et à chaque fois il avait rattrapé sa cible !  Donc bon, la bagnole c‘était juste un dégât collatéral nécessaire.

Il s’arrêta dans le quartier de la toussaint et sortit un plan des lieux avec une série de petites croix toutes reliées entre elles par des droites. Il y avait un vieil entrepôt en son centre, mais impossible d’obtenir une commission rrgogatoire pour le moment ! Il lui fallait donc attendre et voir, wait and see.

Seulement, notre jeune homme n’était pas du genre patient, alors juste faire une planque, bonjour l’horreur. Non, il restait là et il interviendrait au premier dealer  qu’il croiserait et l’interrogerait en toute discrétion, à sa manière. Au  moins il avait des réponses. Même si les méthodes déplaisaient fortement à ses supérieurs, ça avait le mérite d’être efficace.

Enfin, une personne un peu trop basanée aux gouts de notre franco-japonais se présenta à l’entrée de l’entrepot, comme si il avait quelque chose à cacher… trop louche pour le flair infaillible du jeune flic. Alors celui-ci intervint. Après quasiment une journée complète d’attente, il pouvait se le permettre !

« Wesh man, tu fais quoi dans c’bled ? »

« J’ai cru comprendre que je pouvais avoir de la bonne….. »

« Ah j’vois, viens, tu a de quoi payer au moins ? »

Gabriel lui mit de l’argent dans la main. Et celui-ci fouilla sa veste pour sortir un petit paquet de poudre blanche et se retrouver avec un revolver sous le nez. Méthode peut conventionnelle, certes, mais le mec en eu tellement les jetons qu’il en urina dans son froc. Gabriel rit en rangeant son arme avant de prendre sa plaque et de lui  l’écraser dans le visage.

« Bon, maintenant que tu as vu ça, on va jouer autrement. J’ai pas beaucoup de temps à perdre alors qui t’emploie ? »

Il frappa à nouveau. L’homme gémit à nouveau avant de lui dire d’un ton plaintif :

« Je peux pas vous le dire…sinon on me le fera amèrement regretter ! »

Un nouveau coup, mais de  pied avant qu’il ne se retrouve à terre, et il commença à lui donner  de grands coups de pied dans les flancs.

« Alors ? Tu vas répondre oui ? Je n’arrêterai qu’une fois que j’aurai ce que je veux. »

Il continuait de gémir de douleur sous les coups furieux de Gabriel

« Mais arrêtez-vous ! Vous êtes fou ! Lâchez cet homme monsieur ! »

Il mit un petit moment à se retourner vers la jeune femme. Wouaouw, sexy la miss, un magnifique petit lot, bref, tip top. Il se reconcentra sur le dealer et l’assomma d’un coup de pied à la tempe parfaitement dosé.

« Voila, j’ai fini ! – Il sortit sa plaque- Il comptait bien lui faire le coup classique de flic.-je suis tout à vous maintenant pour placer en garde à vue pour  excès de beauté sur la voie publique, mais je suis généreux, on règle l’amend autour d’un verre ! Je suis désolé que vous arriviez à ce moment précis…cet homme et moi devisions de l’excès de drogue et sur sa vente illégale… »

Le pauvre homme était en mauvais état, trop pour faire le moindre commentaire. Il ne restait plus qu’à le menotter et à l’emmener ailleurs pour continuer.

Elle était immbobile, campée sur ses deux jambes (ses deux escarpins devrait-elle dire), et foudroyait l'agresseur du regard. Celui-là la détailla quelques secondes avant de s'en retourner pour assommer sa victime. La blondinette, qui avait légèrement rougit sous le regard de l'inconnu, redressa les épaules et croisa les bras lorsqu'il se retourna à nouveau vers elle. Elle le fusillait toujours du regard. "Enfoiré prétentieux va !". Elle jeta un coup d'oeil à l'homme étendu à terre, au dealer, et grimaça légèrement. Le voilà l'homme qu'elle voulait voir. Et elle ne pourrait rien en tirer maintenant. Il faudrait appeler les urgences.

Phoebe jeta un coup d'oeil dédaigneux à la plaque que brandit l'homme, et s'hérissa un peu plus. Un flic ! Capable de faire ça ! "Arrogant et brutal par-dessus le marché !". Elle n'en revenait pas. Elle ignora royalement le flic blond et s'approcha du corps immobile pour prendre son poul et s'enquérir des dégâts. Il vivait, mais il avait sans doute de nombreuse côtes cassées. Il faudrait vraiment appeler une ambulance, au cas où il fasse une hémorragie interne, ou même au cas où l'une de ses côtes lui perfore les poumons.

« Vous êtes une brute monsieur. On interroge les suspect en salle d'interrogatoire, mais pas dans un quartier mal famé à coup d'pieds dans le corps. »

Elle se releva et fit face à l'homme en sortant son portable pour composer le numéro des urgences. Pendant que ça sonnait, elle sortit elle aussi sa plaque de la poche arrière de son short en jean.

« Moi je pourrais aussi vous arrêter, mais pour brutalité policière... D'ailleurs c'est ce que je vais faire après avoir prévenu les secours ! »

Mais ça sonnait. Encore et encore. Et une voix métallique annonça qu'il y avait de trop nombreux appels d'urgence et qu'elle était mise en attente.

« Flûte ! Flûte ! Flûte ! Et re-flûte ! »

Elle tourna son regard vers son collègue brutal et fit quelques pas vers lui.

« Vous allez me suivre jusqu'à ma voiture et je vous passerais les menottes monsieur. Vous devrez répondre de vos actes devant un tribunal. Vous avez le droit de garder le silence, tout ce que vous direz pourra... -Allô oui ? Bonsoir, j'appelle pour... »

Alors qu'elle était en pleine tirade, son téléphone se coupa. Plus de réseau. "Fais chier !"

Il la laissa examiner le corps du dealer, tout sourire, non pas qu’il soit fier de ses coups, non, mais disons qu’il était ravi d’avoir rencontré une minette pareille, une vraie bombe. D’un seul coup , il en oubliait presque le dealer.

« Vous êtes une brute monsieur. On interroge les suspect en salle d'interrogatoire, mais pas dans un quartier mal famé à coup d'pieds dans le corps. »

Oh, tiens, une autre petite fliquette, cot cot cot codette ! Une jolie poulette !  Et rien qu’à son sourire, on pouvait voir qu’au final, il se foutaut complètement de ce qu’elle disait !  En même temps qui l’en blâmerait ? Il y avait trop de disctration dans le coin sans doute…c’était humain, et plus particulièrement masculin…

« Moi je pourrais aussi vous arrêter, mais pour brutalité policière... D'ailleurs c'est ce que je vais faire après avoir prévenu les secours ! »

 Il ne fuit pas mais  sortit les clés de sa bécane, il allait partir puisqu’elle le prenait comme ça ! Non mais bon, il n’avait pas quitté son vieux pour se faire engueuler par une fille qui en avait plus dans les poumons que dans le cerveau ! Et puis par-dessus le marché, voila quy’elle voulait vraiment l’arrêter ? Non mais ho faut pas déconner !  Quelques coups de plus et il aurait balancé sa propre mère ! On pouvait parler de ses méthodes, elles étaient, certes un peu extrêmes, mais tout de même !  Elles marchaient au moins.

« Bon, on passe les préliminaires ? Non parce je l’ai appris aussi à l’école ton ptit topo, poulette. Et après ?? Tu vas interroger le mec avec méthodes conventionnelles ? ça marchera pas, vu ce que je lui ai mis dans la tronche, il aurait vendu père et mère si ils étaient impliqué ! Regarde en moins de deux minutes je t’ai fait gagner ta journée, il ne sait absolument rien ! »

Il soupira et alla prendre une barre métallique non loin de là, et il se dirigea vers l’entrepôt.

« Appelle qui tu veux, même la police des polices si tu veux, ou les rg ou n’importe qui mais laisse moi tr prouver par A+B que cette enquête, je la mène de manière plus efficace que toi….Hé mais attends ! Rassure moi, t’enquêtes pas toi aussi sur la série de meurtre au moins ? »

Il y avait un papier l’avant-veille concernant un hypothétique coéquipier pour cette enquête, su rson bureau. Il avait lu l’objet de la lettre, et avait brulé le papier de suite après pour continuer à bosser seul.

« Oh et puis merde ! »

Utilisant la barre métallique comme un pied de biche, il commença à fracturer la porte de l’entrepôt.

« On parie que toutes les réponses se trouvent là-dedans ? »

Alors que le réseau semblait manquer, Phoebe en oublia totalement qu'elle tenait son badge dans sa main et le lâcha malencontreusement au moment de ranger son téléphone. Il tomba au sol avec un bruit mat. Elle se baissa pour le ramasser en pestant contre le mauvais sort qui s'acharnait contre elle et tout en écoutant son collègue, elle se releva. Juste à temps pour le voir ramasser une barre de métal. Elle poussa un cri étranglé, croyant qu'il allait tabasser à nouvau le dealeur, mais au lieu de ça, il se dirigea vers l'entrepôt. Elle fronça les sourcils et répliqua, un peu tardivement :

« Je n'ai pas dit Méthodes conventionnelles Monsieur Brute. J'ai juste dit dans un commissariat. Tu ne sais rien des méthodes que j'emploie.. »

Oh ça... Après tout, ça n'était pas des humains qu'elle interrogeait le plus souvent. Et le plus souvent, ces non-humains, ces monstres, étaient des criminels qui ne devaient pas survivre à l'interrogatoire. Oh, Phoebe ne torturait pas. Même pour les monstres elle était trop généreuse. Ses collègues par contre... Ils n'étaient pas du tout dans le même état d'esprit qu'elle.

« Non, j'enquêtes pas là-dessus. Pas officiellement. J'ai juste lu un rapport hier et je passais pas là aujourd'hui alors je me suis dit qu'j'allais en profiter pour voir... Mais à voir tes méthodes Monsieur Brute, je crois que je vais demander à être sur cette enquête également, pour m'assurer que témoins et suspects restent en vie jusqu'au procès. En vie et en bon état ! »

Elle leva les yeux au ciel, atterrée par tant de... Désinvolture face à son précédent acte, et soupira. Avant de pousser un nouveau cri étranglé. Et de courir s'interposer, essayant de l'empêcher de fracturer l'entrepôt.

« Mais c'est pas possible ! Si t'as bien été à l'école, Monsieur Brute, tu devrais savoir qu'on entre pas dans une propriété privée sans mandat. Même si on croit avoir raison ! Cela s'appelle de la Violation de domicile ! Lâches cette barre de fer immédiatement ou je... »

Elle s'interrompit. Merde. Son flingue était dans la voiture. et elle n'avait rien qui puisse lui servir. C'est vrai que sous son petit chemisier ou son mini-short, elle avait vachement de place pour cacher une arme.

Elle s'était interposée entre l'entrepôt et le flic blond. Elle avait ses mains fermement cramponnées à celles de son collègue et faisait tout pour le repousser, s'imposant comme "gardienne" de l'intégrité du lieu. Elle était donc arrivée à se glisser face à lui, et le fusillait de son regard émeraude.

« En plus t'as même pas de gants et d'appareil photo pour les preuves éventuelles ! »

« Je n'ai pas dit Méthodes conventionnelles Monsieur Brute. J'ai juste dit dans un commissariat. Tu ne sais rien des méthodes que j'emploie...Non, j'enquêtes pas là-dessus. Pas officiellement. J'ai juste lu un rapport hier et je passais pas là aujourd'hui alors je me suis dit qu'j'allais en profiter pour voir... Mais à voir tes méthodes Monsieur Brute, je crois que je vais demander à être sur cette enquête également, pour m'assurer que témoins et suspects restent en vie jusqu'au procès. En vie et en bon état ! »

Bon, elle n’enquêtait pas la dessus ! Et bien problème résolu !  Il n’avait pas besoin de plus !  Si elle ne travaillait pas sur l’enquête, il pouvait la virer de la comme une malpropre si il le désirait !  Pas de souci en somme ! Au pire, il avait le bon moyen de l’empêcher d’agir. Elle ne connaissait peut-être donc pas le principe d’obstruction à agent dans l’exercice de ses fonctions ? Oui, malgré ses actes peu orthodoxes, disons qu’il restait dans l’exercice de ses fonctions.

« Mais c'est pas possible ! Si t'as bien été à l'école, Monsieur Brute, tu devrais savoir qu'on entre pas dans une propriété privée sans mandat. Même si on croit avoir raison ! Cela s'appelle de la Violation de domicile ! Lâches cette barre de fer immédiatement ou je...En plus t'as même pas de gants et d'appareil photo pour les preuves éventuelles ! »

Il sourit tout en dent avant de répondre du tac au tac :

« Ou tu quoi ? Vas y, répond, miss fliquette parfaite !  Tu vas faire quoi ? Tu vas faire un rapport : « bouh le vilain monsieur il faut comme je lui dit de faire !  Non mais laisse moir rigoler !  Eux ne s’embarrassent pas règles, et moi je n’ai auncune raison de ne pas faire comme eux ! C’est pas ta baraque après que ces gens viennent fouiller de fond en comble. Ce n’est pas à toi qu’on envoie des menaces suite à l’arrestation d’untel ou untel !  Mon dernier coéquipier s’est suicidé à cause de ça !  Et tu veux que je fasse ça dans les règles, arrête de te foutre de moi ! Si ils ne jouent pas franc-jeu , je n’ai pas être réglo ! Même le juge sera sans doute corrompu dans cette histoire, alors s’il te plait, commence pas à me faire chier et dégage ! Tu parles de méthodes spéciales mais la vérité c'est que, comme les interrogatoires sont filmés, tu ois pas vraiment sortir des gonds, à moins que....oh si bien sur ! pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt ! Tu  y vas vraiment contrairement aux règles ! Tu leur offre une clope !  Oh lala, c'est vraiment osé dis donc ! »

Il n’avait pas haussé la voix, une froide vérité, voila tout ce qu’il avait énoncé ! Seule la fin était très ironiques, et cela se sentait dans sa voix. Puis, sans ménagement aucun il la poussa sur le côté avant d’ajouter :

« T’as un téléphone, non ? Donc on a l’appareil photo ! Et pour les gants, j’utiliserai des mouchoirs en papier ! Alors écoute moi bien, soit tu m’aides et on fait en sorte que tout se passe bien, soit tu te tires !  Tu continues à te mettre sur mon chemin et je te coffres pour obstruction à agent, contrairement à toi, j’ai le droit de venir ici et d’intervenir comme flic. Ce n’est pas ton enquête, c’est la mienne actuellement ! »

Il porta sa main sous son manteau et en tira son Berretta, avant de le pointer vers le visage de la jeune femme, comme il n’avait  pas touché à ça, elle pouvait voir qu’il y avait le cran de sécurité, c’était juste qu’il n’avait pas encore jugé bon de l’enlever.

« Ah oui, j’ai ça aussi, alors amuse toi bien à faire ton choix !  Tu peux avoir le loisir aussi de faire un zoli rapport, je serai suspendu et après ? Je finirai par reprendre du service et tu auras rien changé ! »

« Tu ne sais rien. »

Elle loucha sur l'arme qu'il pointait sur elle, et se raidit. Avant de relever les yeux vers le visage du flic. Elle le fixa, impassible. Mais son regard brûlait d'indignation.

« Je n'ai pas de menaces de mort ou de visites de mon domicile, non. Mais j'ai le droit à de macabres scènes de boucheries, des humains à moitiés dévorés, découpés, éparpillés. Brûlés parfois, torturé au possible. Ce n'est pas des criminels normaux que j'arrête. C'est des monstres. Et pas que littéralement. Alors pour les interroger, je doute que leur offrir une clope puisse être d'une quelconque aide. »

Sa voix était glaciale à mesure qu'elle continuait à parler. Elle montra une nouvelle fois sa plaque.

«Brigade Spéciale, c'est pas pour rien. C'est vraiment des monstres. Ce type, à côté, c'est de la rigolade. Alors vire ton flingue de là putain ! »

Phoebe s'énervait. Oh ça oui. Elle en avait marre de ce flic obtus. Plutôt que de défoncer la porte du hangar, il aurait pu le faire en subtilité. Mais il avait ce petit truc macho qu'ont tous les hommes. C'est moi qui ait des couilles, j'le montre, j'fais ça à la barbare. "Imbécile !"

« Et au lieu de se préparer à y aller à la va-vite, tu aurais pu me demander si j'avais le matériel requis, ce qui est le cas. »

Elle jeta un coup d'oeil inquiet au bonhomme, au cas où il soit trop grièvement blessé, et planta ses poings sur ses hanches. Elle commençait à en avoir marre d'être prise pour une faible femme, incapable de faire son boulot correctement, incapable d'être effrayante ou autre avec les suspect. Stupide machisme !

« Tu ne sais rien. »

Oh, elle commençait à en avoir marre, la fliquette ? Pour choupette ! Et bien lui aussi commençait à en avoir raz l bol de ses manières désagréables ! Qu'elle retourne à ses fourneaux et laisse faire les vrais professionnels, elle n'avait plus rien à faire ici.

« Je n'ai pas de menaces de mort ou de visites de mon domicile, non. Mais j'ai le droit à de macabres scènes de boucheries, des humains à moitiés dévorés, découpés, éparpillés. Brûlés parfois, torturé au possible. Ce n'est pas des criminels normaux que j'arrête. C'est des monstres. Et pas que littéralement. Alors pour les interroger, je doute que leur offrir une clope puisse être d'une quelconque aide. »

Oui, elle était jolie sa plaque, mais si elle pouvait éviter de baratiner, il serait bien content de pouvoir entendre une vérité décente, pas un mensonge éhonté...le seul monstre qu'elle avait jamais du rencontrer, c'était lui, il était le seul monstre ddans les environs, enfin, un monstre ou plutôt un être supra-humain, ce serat plus juste, non ?

«Brigade Spéciale, c'est pas pour rien. C'est vraiment des monstres. Ce type, à côté, c'est de la rigolade. Alors vire ton flingue de là putain ! »

Il finit pas abaisser son flingue, gentiment avant de le ranger. Il n'obtiendrait rien par la force apparemment, alors bon, autant la laisser faire, si elle y tenait, surtout qu'après, elle ajouta :

« Et au lieu de se préparer à y aller à la va-vite, tu aurais pu me demander si j'avais le matériel requis, ce qui est le cas. »

Il soupira, raz le bol !  Vivement la prochaine suspension, ça lui ferait un bien fou d'avoir un peu de vacances aux frais de la princesse !  Il haussa les épaules avant de dire :

« Très bien, faisons à ta méthode, mais rappelle toi une chose, l'enquête est mienne, pas tienne, aussi, si j'estime que tu vas pas dans le bon sens, je prends la relève, mais si tu tiens tant que ça à ce que je suive ta méthode, montre moi que la tienne est plus efficace, okay ? »

Il était persuadé que ça ne serait pas le cas !  Il ne se faisait pas de mourrons du tout, au ire, là dedans y aurait un mec armé, une balle spéciale et hop, ce serait règlé !

« Bon, tu bouge ton joli derrièrealors ou tu attends qu'il neige ? »

Gardant son air offusqué et agacé, elle prit le chemin de sa voiture pour un chercher une petite valise. Elle en sortit deux paires de gants. Une qu'elle jeta au flic macho, l'autre qu'elle enfila. Et un tas de sachets plastiques pour récupérer des preuves.

« C'est peut-être ton enquête, mais si tu contamine les preuves, elles seront irrecevable au tribunal et l'ordure que tu chasses ne sera pas inquiétée. »

Elle passa devant lui et examina les dégâts portés. A présent, elle n'avait qu'à pousser et la porte s'ouvrait. Elle soupira. Heureusement que le seul témoin était dans les vapes là. Sinon ça pourrait compter contre le flic dans cette enquête. Elle ouvrit donc l'entrepôt. Ils étaient face à un endroit vide à première vue. Mais en examinant plus attentivement la pièce, elle constata que c'était un peu petit par rapport à la taille extérieur. Elle alla donc au fond, sans faire attention à Monsieur Brute. Sortant sa lampe torche elle examina le revêtement du mur du fond. Un endroit semblait différent. En toquant, elle s'aperçu qu'il s'agissait de bois à cet endroit, au lieu de béton. Alors elle poussa brièvement. Verrouillé.

« Ton intuition, malgré tout, était bonne. Qui s'amuserait à réduire la taille visible de son entrepôt si ce n'est pour cacher quelque chose dans ce qui reste. »

Elle sortit son nécessaire à effractions, pour ne pas à avoir à payer les dégâts à chaque fois, et ouvrit la porte de bois en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Lorsqu'elle poussa le battant, elle resta figée. Ils étaient face à tout un arsenal pour couper la drogue, la fabriquer, la vendre, etc... Il y avait aussi, au fond, une planche à faux billets.

« Parfait. Il faudrait prendre un appareil photo pour récolter une image globale avant de toucher au reste. Tu as ça, où je vais chercher le mien ? »

Elle se tourna vers lui, une nuance interrogatrice dans le regard. Après tout, c'était son enquête comme il le disait si bien.

Preuves irrecevables !  Il lui en foutrait bien profond des preuves irrecevables, lui ! Il n'y avait pas preuves irréfutables qu'il ne puisse créer, et même plus, il n'y avait jamais de preuves irééfutables, ce qu'il avait trouvé serait recevables pour la simple et bonne raison qu'il connaissait un peu son boulot et la première chose qu'il ferait serait d'appeler la police scientifique pour venir faire rson boulot, ce que la miss s'apprêtait à faire, elle était pas habilitée à entrer, encore moins à toucher à quoique ce soit.

Il prit sa paire de capote à cinq emplacements – ouais, lui, les gants en latex ça lui faisait penser à ça, mais bon, ne nous épanchons pas sur cette comparaison plus que douteuse plus longtemps – pour les enfiler – sur les mains bien évidemment ! - malgré le fait qu'il ne soit pas franchemlent d'accord avec cela. Miss casse-couilles allait continuer à déconner sinon, chose qu'il n'avait pas envie de voir !  Ne serait-ce que parce qu'il en avait ras le cul !

Il la suivit dans l'entrepôt, non pas car il lui accordait une préséance, mais tout simplement machinalement, il n'avait pas fait exprès, et si il niait toutes les qualités morales de la jeune femme, les autres qualités, notamment son derrière, qui était à tomber, il fallait le reconnaître franchement. Non pas qu'il soit particulièrement intéressé par cette fille, mais que voulez vous, il fallait savoir admirer les merveilles que mère nature nous mettait sous le pif !

Inutile de chercher bien loin, en effet, il y avait un double fond !  Il l'avait senti dès qu'il était entré dans la pièce, en touchant un pan de mur  qui était recouvert de tôle en métal, donc conducteur, et il avait repéré une surface plus grande que celle indiqué par sa vue et dans ce genre de cas, il faisait plus confiance à l'électricité qu'en es yeux, et pendant qu'il la regardait fouiller il prenait son pied de biche pour exploser le double fond. Elle, elle préféra y aller avec un kit de crochetage, foutrement plus long comme méthode, alors en plus de ne pas vouloir défoncer les portes fermées, elle s'évertuait à enfoncer les portes ouvertes ! Il manqua d'applaudir quand elle finit par ouvrir la cloison. Cela avait pris peu de temps, mais défoncer aurait pris moins de temps ! Il entra avec elle dans ce que l'on aurait pu appeler le petit coin du parfait petit faussaire et du parfait petit chimiste.Il en siffla. Des faux billets, de la drogue ! De quoi se faire un joli pctole, il en aurait bien prélevé un peu pour un pote, mais avec l'autre emmerdeuse....

Elle voulut alors un appareil photo ? Très bien, mais au lieu de dire qu'il avait toujours son téléphone avec l'appareil photo, il se contenta de sortir ce qui sortait le plus naturellement du  monde ainsi : une vacherie, en effet, ce qui franchit ses lèvres fut :

« C'est ça, va chercher bon chien ! »

Connerie, c'est sur, mais ce fut plus fort que lui.

« Toi, tu t'éloignes, tu ne touche à rien même avec tes putains de gants, c'est pas à nous de faire ça !  Ce boulot c'est celui de ces branques de la police scientifique ! Tu t'éloignes lentement et tu retournes dehors, comme c'est mon enquête, je décide, c'est tout ! M'oblige pas à t'y forcer, ça serait chiant pour nous deux !  Le simple fait que tu marches dans cette pièce va tout foutre en l'air, alors me parle pas de recevabilité des preuves ! »

Il inspira profondément en retirant les gants et les balançant à la tronche de Phoebe.

« Moi raz le cul, j'attends que tu sortes de ce putain d'endroit, et magne ou je te fais coffrer pour obstruction, et je me branle de ta plaque ! »

Phoebe et son unité, compte tenu du caractère spécial et secret de leurs missions, étaient formés à faire le boulot de la police scientifique. Aussi, c'est sans hésitation qu'elle envisageait la suite des évènements. Mais voilà. Apparemment, le flic n'était pas d'accord avec ça. Sa première vacherie fit lever les yeux au ciel à la blondinette. Qu'il doute ensuite de sa compétence, ignorant sa formation (même si ce point est compréhensible), l'agaça profondément. Mais lorsqu'il la menaça après lui avoir jeté ses gants, la fureur la saisit. Ras-le-bol de ce flic aux manières brutales. Elle franchit le pas qui la séparait de lui et, sans autre avertissement que son regard furibond, elle lui asséna un coup de poing dans la mâchoire. En fait, elle visait le nez ou la pommette. Mais plus petite que lui, elle n'avait atteint que la mâchoire.

Puis, sans mot dire, elle le poussa de son chemin et reprit la direction de la sortie. Ou du moins, elle en avait l'intention. Car, à quelques centimètres des portes de l'entrepôt, il y avait sur les murs une traînée de liquide. Un peu comme le sang qui s'étale sur les murs quand quelqu'un se prend une balle dans la tête juste devant l'un de ces murs. En s'approchant, Phoebe remarqua que non, ça n'était pas du sang. Ou pas du sang humain. Elle s'approcha tout près, n'effleurant pas encore la traînée verdâtre un peu fluorescente, et huma les effluves qui s'en dégageait. L'odeur avait le piquant métallique du sang, mais...

Elle se redressa, et couru à sa voiture. Elle en revint quelques instants plus tard, n'accordant aucune attention en flic, et sortit d'une petite mallette un matériel pour faire des prélèvements. Elle recueillit un peu de cette substance étrange sur un coton de tige, et le plongea dans une fiole de liquide en le remuant un peu. Le liquide transparent vira au rouge, signe que c'était bien du liquide vital d'une espèce différente. En regardant plus attentivement le sol elle observa plusieurs gouttelettes et ce qui avait dû être une flaque. Sans doute là où est tombé la victime. Avec une lampe à ultra violet, elle remarqua des traces signifiant que l'on avait traîné un corps vers la cache secrète.

Un grand sourire ornant ses lèvres, Phoebe se tourna vers son vis-à-vis.

« Je suis désolée Monsieur Brute, mais l'enquête va désormais à la brigade spéciale. »

Tout en parlant, elle composait un texto qu'elle allait envoyer à son chef de brigade.

Elle se prépara à sortir, mais, sournoisement, en sortant, elle venait de lui décocher une violente droite dans la mâchoire qui fit tituber. Oh putain, il en avait pris une sacrée dans la tronche !  Incroyable ! Elle avait une force proportionnelle à ses loches ou quoi ? En tout cas, la mandale l'avait sonné et pas qu'un peu, elle avait un très bon coup de poing et il allait le lui rendre. Dès que la tête aurait cessé de lui tourner ! Parce que là, les chtites nétoiles qui brillent et scintillent l'attiraient plus que le reste. Mais bien vite, il se reprit. Elle s'était arrêtée  sur quelque chose, une sorte de flaque étrange, il vint voir par dessus son épaule, elle examinait ce liquide en en prélevant une partie. Que faisait-elle au juste ?

En toute réponse, elle se retourna vers lui avec un grand sourire aux lèvres en sortant une annonce qui fit monter en lui la colère. Elle disait que l'enquête ne lui appartenait plus, qu'elle était désormais chargée de l'enquête, et sans raison en plus, elle n'avançait aucune raison valable, commençant à pianoter sur son téléphone. Ce fut trop pour Gabriel qui soupira et sans même avoir besoin de se concentrer perturba les champs électromagnétiques à proximité au point qu'une étrange fumée finit par sortir dudit téléphone, oups, hors d'usage ! Quel dommage il aurait si volontiers laissé l'enquête à des guignols !

« Ah bon ? On me retire l'enquête ? Et qui va le faire ? Votre patron directement au téléphone....enfin, si on peut appeler ou recevoir des appels avec car, je crois qu'il ne fonctionnera plus de sitôt ! »

Il eut un petit rire amusé avant de se reprendre et de sourire. Il dirigeait l'enquête jusqu'à ce que l'un de ses supérieurs hiérarchiques l'appelle pour lui dire le contraire, et pas d'appel, pas de reprise d'enquête ! C'était aussi simple que cela, et pourtant, il savait que derrière il y avait un putain d'imbroglio à la con complètement inextricable et impossible à défaire sans risquer  des ennuis plus gros que soi ! Mais pour une fois que Gabriel n'était pas le dindon de la farce, il s'en délectait et en profitait autant que possible !

« C'est fou quand même que tu sois encore dans mes pattes, alors soit tu bosses avec moi, auquel cas c'est normal, soit tu te tires parce que tu le sais très bien, tu n'as rien à faire ici ! Kla dernière solution encore c'est de te forcer à dégager, mais je doute que tu sois encline à accepter que je te fasse dégager comme un pet sur une toile cirée ! Alors fis le de ton propre chef. »

Mais comme si il n'attendait pas de réponse de sa part, son poing fusa vers le visage de la jeune femme, pour lui rendre la monnaie de sa pièce alors qu'en réalité, celui ci n'était qu'une feinte, le vériable coup venait du genou qui remontait vers son abdomen.

Phoebe jura entre ses dents. Son téléphone dégageait une fumée peu rassurante. Elle en déduisit qu'il était en train de la lâcher, et se retint de le balancer par terre lorsqu'il émit un petit "pop" avant de rendre l'âme. Bon sang de technologie. Agacée, elle releva la tête vers l'agent. Elle l'écouta jusqu'au bout, son exaspération montant au fur et à mesure. Mais quel abruti borné !

Elle allait lui répliquer vertement, mais son regard attrapa le mouvement du poing du blond et elle se raidit, contractant chaque partie de son corps, pour encaisser le coup qu'elle n'avait pas le temps d'éviter. Mais alors qu'elle s'attendait à ce qu'il lui éclate la pommette, elle se plia en deux car le genou de l'agent venait de percuter son abdomen. Heureusement qu'elle s'était contractée, parce que ça absorbait un peu le coup. Mais tout de même. Elle lâcha un râle rauque, avant de se redresser en grimaçant. Elle était, vraiment, furieuse. Ses yeux lançaient des éclairs quand elle agrippa la veste du flic pour le forcer à se baisser, lui crachant alors quelques mots en le fusillant du regard :

« Saches, Monsieur Brute, que je fais parti d'une Brigade Spéciale ayant priorité sur tout ce qui touche au surnaturel. Alors, tu vois cette flaque de liquide gluant, là ? C'est le sang d'un Monstre venu d'une autre dimension. Je parierais sur un truc à tentacule, mais ne l'ayant pas sous les yeux, je ne suis sûre de rien. Est-ce que ça, ça te suffit comme justification ? Te crois-tu de taille à affronter vampires, lycans et autre monstres ? Es-tu entraîné à faire craquer des monstres ayant bouffé des gamins d'une seule bouchée ? »

Chaque mot avait un accent dur, et elle repoussa le flic brutalement lorsqu'elle eut finit de parler. Elle savait qu'il ne la croirait pas. C'est vrai que, dit comme ça, ça paraissait vraiment spécial. Incroyable. Un tissu de mensonge. Mais, pour prouver ses dires, elle avait ce qu'il fallait dans son véhicule. D'un pas vif, mais marqué d'une colère sourde, elle gagna celui-ci rapidement, et fouilla un moment pour ensuite revenir avec un sac bien rempli.

« Tu vois ça ? »

Elle sortit ce qui semblait être un album photo. Elle le lui passa, pour qu'il le feuillette.

« Ça, c'est un classeur recensant tout les crimes que j'ai eu comme cas. A chaque fois, tu vois les photos des scènes de crimes, et à la fin, la photo du criminel. Trouves-tu normal qu'un minotaure se balade sur Terre ? »

Il pouvait voir, au fil des pages, des crimes bien plus atroces que des meurtres ou des décapitations. Ce n'était même pas des cas de cannibalisme parfois, car les meurtriers étaient loin d'être des humains. Sur certaines scènes de crimes, il ne restait plus que des membres arraché. Sur d'autre, le coeur avait été sorti de sa cage thoracique par une main dotée d'une puissance terrible. Chaque victime ayant encore son visage possédait un air d'horreur et de souffrance extrême.

Parmi les photographies de meurtriers, on voyait plusieurs vampires, des lycans en transformation, des minotaures, des homme mi-dragon, mi-humain, des centaures même... Bref, tout un bestiaire mythologique...

En repensant à tout ces crimes, Phoebe s'était calmée. C'est donc avec un air hanté dans les yeux et d'une voix douce qu'elle reprit :

« J'ai... Une sorte de capacité qui me permet de détecter les personnages non-humains s'ils sont dans les parages. Le truc qui a oeuvré ici n'est pas là, heureusement. Mais il peut revenir d'un moment à l'autre. Alors, je serais toi, je ne m'opposerais pas à la reprise de l'enquête par une équipe qui en a déjà vu des pires. Mais, si tu le désires... Tu auras une part intégrante à l'enquête. Je ne veux pas te la voler. Je veux juste que les criminels non-humains, quels qu'il soient, ne puissent plus faire de mal. »

Elle lâcha le sac à ses pieds, et le flic pouvait voir tout un nécessaire à vampire, des armes médiévales, etc... Sortant sa plaque, elle la jeta à l'agent blond.

« Agent Phoebe, de la Brigade Spéciale. Et toi ? »

Puis, desserrant le noeud de son chemisier, elle le rajusta avant de le renouer. Le coup de genou avait laissé une marque rouge sur sa peau, et les contours d'un hématomes se formaient déjà. Ses abdos avaient absorbés la majorité du choc, mais tout de même...

Toujours se méfier d’un mec qui fait des combats de rue !  La raison ? Disons qu’il frappait volontiers en dessus de la ceinture et en règle générale, hors des règles habituelles, communes aux arts martiaux en général, comme éviter les couilles, et autres conneries du même genre, c’était de ce genre de combats que Gabriel avait tiré ce double coup, et c’était plutôt une technique efficace ! Comme par vengeance, l’autre garce le saisit par le col pour le mettre à sa hauteur, le forçant à courber un peu l’échine. Bon dieu qu’il détestait cela ! Il la regarda droit dans les yeux glaciaux.

Le venin qu’elle lui balança était faible, si faible…et puis, c’était de belles conneries, il en avait vu de belle, mais non, là, c’était trop gros ! Il avait un peu trop de mal à y croire, c’était quelque chose d’impensable et d’impossible, inutile de tenter de lui faire croire ce genre de connerie, un peu de liquide gluant, c’était trop peu pour lui ! Bon, et bien elle allait remonter dans sa mystery machine avec Scouby-doo et ses potes et aller faire chier ailleurs avec ses conneries !

Comme si ça ne lui suffisait pas pour s’enfoncer davantage elle lui ramena bien vite un album photo rempli de scènes de crimes, de photos de criminels. Heu ouais, mais non, pas plus crédible que le reste. Et quoi de plus normal ? Soyons un peu sérieux tout de même !  Enfin, il se la boucla et la laissa continuer à déblatérer ses conneries.

Allo 3615 ma vie est si chiante qu’elle emmerde ceux à qui on en parle ? Ici l’emmerdeuse de service ! On m’a dit qu’ici on aimerait que je raconte mes conneries ! Non mais sans blague, maintenant, elle faisait étalage de son don à la con, oui, elle détectait les non humains, mais lui, alors, vu ses pouvoirs, elle ne le détectait pas le moins du monde, donc elle racontait des cracs ! Et puis son attirail, non, mais fallait arrêter ces conneries, d’ailleurs, quand elle lui présenta son badge, il se contenant de sourire et lui, il préféra ne rien faire, les mains dans les poches, il siffla.

« Lieutenant Gabriel Valmy, détecteur de mensonges ambulant, qui détecte une belle forme de mythomanie !  Franchement, cas d’école sur le coup !  Photos truquées, matos de collection, fausse plaque drôlement bien imitée. Mouais, l’un dans l’autre, rien de bien concluant en réalité !  Non mais franchement, imaginons que ce soit vrai, opérations spéciales, okay, pas de soucis, mais ce que vous faites n’est-il pas confidentiel ? Auquel cas se balader avec son tableau de chasse dans la bagnole c’est un peu trop gros… Désolé, mais je n’y crois pas un seul instant, et faute d’ordre en la matière provenant d’en haut, ça reste mon enquête ! »

Il sourit et se frotta le cou. D’une main et se remit à rire doucement avant de poser la main sur l’épaule de la jeune femme :

« Maintenant gamine, rentre chez toi et range bien les jouets de papa avant de te faire allumer et te prendre une fessée ! »