La sonnerie retentissait dans les couloirs et salle du lycée, annonçant la fin de l'heure de cours. La dernière de la journée, pour Virginie. Elle rangea précipitamment ses affaires et sortit en trombe de la salle, c'était tout juste si elle avait laissé à son professeur le temps de finir sa phrase ! Elle avait hâte de revoir une vieille amie, dont elle n'avait pas eu de nouvelle depuis trop longtemps. Elles s'étaient données rendez-vous dans un karaoke, à l'autre bout de Seikusu. Son cartable à la main, elle marchait prestement sous le ciel printanier. Ce n'était pas très très loin, mais elle devra quand même prendre le métro pour y arriver. Elle soupira.
Ce n'était pas une hantise, tout du moins pas encore, mais elle ne supportait pas ce moyens de locomotion. On y était toujours serré comme des sardines, les gens étaient d'humeur désagréables, et l'atmosphère y était parfois irrespirable. C'était désagréable, certes, mais pas insurmontable, d'autant plus que cela valait le coup. Elle arriva en vu de la station de métro, et soupira à nouveau...
Après avoir sagement acheté son billet, elle attendit sur le bord de la voie que son métro arrive, et il y avait pas mal de monde. C'était l'heure de pointe, la fin de journée pour une majorité de la population, active ou étudiante. Un autre soupir. Elle allait devoir supporter ce trajet blottit contre des inconnu, jusqu'à étouffement. Ils devraient faire des wagons sur deux étages, tiens. Une voix féminine s'exprima depuis le microphone, annonçant la venue du prochain métro.
Un coup de vent balaya les quais lorsqu'il arriva. Un flot impressionnant de personnes s'échappa dès que les portes s'ouvrirent, suivi d'un même mouvement en sens inverse qui emporta presque contre son gré la lycéenne. Sonnerie. Fermeture des portes. Et il était parti. Virginie se sentait oppressée par tout ces corps qui l'entourait, de trop près à son goût. Le bon côté des choses, c'est qu'elle pouvait quand même respirer tranquillement. ... Tranquillement ?