Hide and Seek...and other things...(Pv Lily Rose)

Le bruit du sang qui pulse dans les veines…la respiration qui s’accélère…bobom….bobom...bobom…la peur montait, lui nouait les entrailles, c’était un délice….c’était exquis…un pur bonheur ! L’odeur de la plaie qu’avait la jeune femme à la tête lui envoyait des arômes si délectables, et si forts, qu’il n’avait pas besoin de la voir pour savoir où elle était. Faisant mine de chercher aux mauvais endroits, il laissait l’angoisse lentement augmenter jusqu’à ce qu’une odeur âcre vienne s’ajouter à celle déjà présente…cette odeur il l’avait déjà sentie du temps où son père gérait l’entreprise très lucrative. La vessie de l’esclave en fuite avait, sous la trouille, réfléchi toute seule et en était arrivée à une conclusion mortelle : c’était foutu !  La jeune femme se retrouvait donc souillée, recroquevillée derrière la tenture dans l’escalier de cette vieille bâtisse en ruine qui semblait prête à s’effondrer.

Cela faisait des siècles que le manoir avait été abandonné, et cela se voyait !  Le toit était absent par endroit, ce qui ce qui avait sans doute été un balcon devait s’être affaissé et s’était écrasé pierre par pierre sur le sol à l’intérieur de la véranda qu’il surplombait. On voyait qu’ici, il y avait des animaux qui nichaient. Des blaireaux sans doute. A moins que ce ne soient leurs cousins plus gros, les carcajous ! Dans le reste de toiture, quelques rayons du crépuscule arrivaient à pénétrer au travers du linceul formé des multitudes de toiles d’araignée. Lugubre, oui c’était le mot. Des hautes fenêtres,, il ne restait que les cadres branlants, et des portes, des charnières dont la planche devant servir de porte avaient été arrachée.

Lord Eckart entra dans la maison, guidé par son flair et son ouïe. C’est dingue comme elle faisait du bruit rien qu’en respirant. Il se pencha et ramassa un morceau de bois taché de sang, un morceau du plancher avait dû céder sous son poids. Il y avait une blessure à la cheville en plus désormais. Le vampire sourit en dévoilant ses crocs.

Ombre parmi les ombres il s’avança, se mouvant avec grâce féline, ses cheveux de lune, preuve de sa grande soif, illuminant son manteau noir rehaussé de vert sombre et d’argent, il aurait pu ressembler à une silhouette fantomatique ainsi. Sa tenue mettant en évidence stupre et luxe auquel il était habitué. Il n’avait pas eu besoin d’un quelconque moyen de transport pour venir, il aurait été plus lent avec que sans de toute manière ! Au pire, il trouverait bien une monture, quitte à en tuer le propriétaire….

Il souriait en explorant une à une les pièces de l’endroit. Un hall immense dont le centre était un énorme escalier aux marches branlantes et qui était effondrés après le premier pallier rendant le second étage inaccessible. Sur le côté droit, il y avait les dépendances, impraticables, de l’autre, et c’est de là que venait le bruit, la seule porte qui restait ouverte.

« Coucou ma petite esclave…c’est ton bon maitre qui est là pour s’occuper de toi…. »

Le ton doux sonnait faux, et le terme de bon, il était le seul à se qualifier comme ça…il était loin de le mériter. Et se faire appeler un salaud fini pourrait être logique de la part des autres, c’est dire ! Aussi, pas étonnant que cela ne suscita qu’un sanglot étouffé dans la pièce. Il s’approcha et retourna le canapé avec violence. Non, elle n’était pas ici. Le canapé s’écrasa contre le mur avec fracas, créant comme un espace dessous pour se cacher, à côté de la porte. Il renversa un guéridon et une table. Il l’aperçut enfin. Ah la-voila… il la voyait. Ses lèvres se tordirent dans un rictus mauvais.

« Et bien ! Tu m’auras fait courir !  Mais ne t’inquiète pas, comme une bonne petite chienne, tu retrouveras bientôt ta laisse, ta niche, et ta gamelle ! »

Il la saisit à la gorge et la releva. Tétanisée, elle n’osait pas bouger., se laissant manipulée comme un vulgaire petit pantin de bois. Il la frappa contre le mur avec force. Trop peut être car il entendit un craquement sec, et si ses yeux montraient qu’elle était encore vivante, elle avait juste une vertèbre brisée, ne sentant plus rien à partir de l’abdomen. Il la laissa tomber au sol et la dénuda avant de sortir sa dague. Avec douceur, il l’écorcha vive. Ne sentant plus la douleur, elle ne dit rien avant qu’il ne lui montre le petit tas d’épiderme qui correspondait à la chair de ses jambes, de ses cuisses, de son abdomen. Il caressa  sa joue avec une des lanières de derme et la releva pour qu’elle puisse voir l’état de son propre corps.

« Tu aurais dû rester sagement à la niche…mais là tu vas me servir de repas…c’est ironique, non ? Une putain qui finit par se faire tuer pour n’avoir pas sur rester par terre aux pieds de son maitre à lui lécher les pieds ! »

Ce n’était pas parce qu’il se couvrait de boue les pieds juste avant que cela devait la faire fuir. Une esclave c’était fait pour obéir. Il tira sur un téton et coupa ce petit bouton de chair, puis il recommença de l’autre côté. Il sourit en l’entendant pousser un hurlement de douleur.

Il se pencha davantage sur elle et finit par planter ses crocs dans sa chair, se mettant à boire avidement alors qu’elle perdait son sang, non seulement à cause du vampire mais à cause du fait qu’elle ait été écorchée vive. Petit à petit, elle se mit à pâlir, pâlir, pâlir, et ce jusqu’à ne plus avoir la moindre goutte de sang dans le corps. Il se releva et se retourna vers la sortie. Sur son menton, l’ichor vermeil de son succulent repas  luisait en s’écoulant doucement, goutte à goutte. N’ayant pas assez bu de ce liquide de vie, il était toujours blafard, cheveux d’argent et yeux d’acier. Il allait partir quand il se stoppa au niveau de la porte, quelque chose le dérangeait…des battements de cœur !  Il y en avait d’autres !  Des battements mais ceux-ci étaient différents de ceux de sa victime désormais décédée émettais autrefois…ils étaient plus doux, presque plus calmes…

« Qui est là ? Montrez-vous, je sais que je ne suis pas seul ici ! »

Il se tenait dans l’embrasure de la porte. Le battement devait de l’intérieur de la pièce, mais où exactement...ça il n’en savait pour le moment encore rien. Mais il le découvrirait !

En route! C’était les deux mots qui sortaient de la bouche de Lily Rose chaque fois où elle allait quelque part, exprimant ainsi son éternelle enthousiasme pour toutes choses en ce monde. Ces mots, elle ne savait pas combien de fois elle les avait prononcés... Sûrement assez, justement, pour ne plus s’en souvenir! Presque jamais découragée, toujours partante et souriante, la belle se faisait une joie de partir en balade une fois de plus, à la recherche de mystères et même de danger, si ça se trouvait!

Dernièrement, l’adorable jeune femme s’était rendu dans une toute petite ville qui semblait rongée par les secrets. Cette ville, elle en avait entendu parler une lune auparavant. On disait qu’elle était la plus dangereuse des Terres Sauvages, remplie de brigands et de meurtrier en tout genre! Ah, mais elle s’en moquait bien, la Lily! Tout ce qu’elle voulait, c’était de vivre les aventures les plus folles que son père n’ait jamais connu de son vivant. Autant dire qu’elle prenait littéralement la relève de celui-ci en parcourant des paysages qu’il n’avait jamais eu la chance de voir de ses yeux. Cette ville, il l’aurait sans doute trouvé de son goût, avec ses vieux bâtiments qui avaient des histoires à conter, avec ses souterrains abandonnés, où on y enfermait autrefois des esclaves de toutes sortes, de travail, sexuels, etc. Il aurait sans doute aimé voir la plus vieille auberge du coin, au toit tout raplapla par le temps et les intempéris. Mais cette chance, c’était maintenant Lily Rose qui l’avait, et elle comptait bien profiter de la vie!

Elle était entrée dans cette fameuse auberge durant cet après-midi chaud et humide. Elle avait attaché sa belle crinière de feu avec un beau ruban blanc. Quand elle était entrée dans l’endroit, tous avaient été surpris de voir une si jeune demoiselle, richement vêtues mais portant un lourd bagage et de toutes petites lunettes sur le bout de son nez. Avec tout ça, la pucelle avait l’air d’une sorte d’archéologue amateur. En fait, c’était un peu vrai, puisqu’elle n’avait pas eu beaucoup de temps au cours de son périble pour faire de l’archéologie. Cela ne faisait même pas un an qu’elle avait quitté le nid familial à la recherche d’aventures palpitantes, ainsi n’avait-elle obtenu que de maigres connaissances des os. Mais elle comptait bien se mettre à la tâche! Tout de suite après avoir étanchée sa soif d’histoires de lieux hantés.

En effet, depuis quelques semaines, Lily s’était concentrée sur l’exploration d’endroits que l’on disait hantés. Elle voulait voir des fantômes, des poltergeists et toutes sortes d’évènements surnaturels! Non, elle n’avait pas peur de ce genre de chose. Cette peur inexistante étant plutôt remplacée par une curiosité enthousiaste. Il fallait dire que Lily Rose était si naive, si insouciante, si sûre d’elle-même, qu’elle ne croyait pas un seul instant que quelqu’un ou quelque chose pouvait lui faire du mal. Après tout, elle n’avait jamais rien fait à personne, elle. Alors qui voudrait bien s’attaquer à une jeune fille si innocente et à croquer? Croquer...c’était le bon mot!

Après qu’elle eut interrogé bon nombres de clients dans la salle, elle obtint enfin une histoire croustillante! Elle allait pouvoir visiter son premier lieu hanté! Super! D’après le vieil homme qui lui en avait fait part, c’était un vieux manoir qui avait, il y a bien longtemps de cela, appartenu à un noble de la ville. Le pauvre homme était devenu complètement fou après la mort de sa femme, et il avait assassiné ses deux jeunes enfants! Mmmh... C’était une histoire que la petite Lily aurait pu classer comme classique. Pas très original, en effet, mais elle se força à y croire. Il fallait toujours rester optimiste! Dès qu’elle eu terminé de parler avec l’homme, elle le remercia et parti immédiatement.... après avoir acheté une part de tarte au cerise, bien sûr!

À présent, elle se trouvait aux portes de l’impressionant vestige du manoir. Oh oui! Il avait l’air vraiment très sinistre. Pas étonnant que tout le monde le croit rempli de fantômes hurlants. Lily retroussa donc ses manche, rangea ses lunettes rectangulaires dans son lourds sac en bandouillère et grimpa le petit escaliers menant aux portes principales.  D’un pas souple et agile, elle se glissa entre les battants entrouverts de l’édifice. Oulah! La poussière y avait élu domicile de façon royale! Elle failli éternuer, mais un index habilement posé sous son nez la sauva. Ouuuh... Elle voulu crier s’il y avait quelqu’un, mais elle aurait été un peu bête... Elle fit donc quelques pas dans ce grand hall. Il y avait si épais de poussière à certains endroits que cela faisait un tapis qui étouffait le son de sa marche...

Attentive au moindre mouvement, Lily Rose fut déçue de ne voir aucun fantôme ici. Elle décida donc de monter à l’étage, à la recherche de meilleures trouvailles. Avec prudence, elle grimpa les escaliers décrépits, prenant garde à ce qu’il ne s’effondre pas sous son poids qui était pourtant négligeable. Elle tourna le coin du couloir et...
Elle poussa un cri étouffé quand un rat s’éclipsa entre ses jambes. Elle battit des bras un instant eeeeeet....BOOM! tomba sur ses jolies fesses rondes. Ouille......
Soulagée que ce ne soit qu’un rongeur, elle se releva péniblement, continuant ses fouilles qui étaient pour le moment infructueuse. Bon...

C’est en longeant un interminable couloir que la flamboyante aventurière entendu des pleurs étouffés. Un fantôme pleureur? C’était possible, ça? Vite! Lily suivit les bruits jusqu’à un mur à moitié démoli. Elle s’accroupit donc au dessous d’un trou qui perçait le mur et jeta un coup d’oeil discret. Et là, dans cette pièce, c’était l’horreur. À quelques mètres d’elle, une véritable scène de torture et d’épouvante se déroulait sous son regard. Ses yeux s’écarquillèrent alors que ses cheveux s’hérissaient sur sa nuque. Que... Un meurtrier, ici? En train de lacérer le corps d’une pauvre fille?

N’importe qui de sensé aurait déguerpi au plus vite... Mais pas Lily. Avec précaution, elle déposa doucement son sac sur le sol et l’ouvrit. Elle plongea la main dedans, gardant toujours un oeil attentif sur le tableau de frissons. Et merde.... Son calepin à dessin était au fond... Elle dut sortir du sac sa lanterne, ses bougies, sa corde d’escalade et ses vêtements de rechange afin de l’avoir enfin en main. Elle l’ouvrit délicatement, tremblant plus d’excitation que de crainte réelle. Après tout, cet individu étrange était bien occupé, non? Elle avait là tout un scoop a raconter! Elle s’appliqua donc à la tâche, dessinant les traits du criminel d’un mouvement agile, presque parfait. Lily Rose était très douée en dessin, d’ailleurs. Elle avait presque terminé ses cheveux quand elle le vit mordre la femme...

Un vampire!!! Encore ‘’mieux’’!
Elle s’attarda sur le regard du démon suceur de sang, dessinant ses yeux comme elle les voyait, glacés et sans âme. On aurait pu la qualifier de folle de ne pas avoir peur devant tel spectable. Elle avait hérité de cette folie par son père, aussi téméraire qu’elle. C’est quand elle fut rendue aux traits de son torse qu’il se redressa d’un coup, comme alerté par un son imaginaire. Lily se figea, retenant son souffle.

« Qui est là ? Montrez-vous, je sais que je ne suis pas seul ici ! »

Merdouille! Elle voulu reculer de quelque pas, mais, dans sa position précaire, elle marcha sur un morceau de verre.

Crac.

Ah! Pour la première fois paniquée, la jeune fille se redressa d’un bon et fila vers une autre salle au pas de course. Elle était agile et rapide, ainsi, peut-être ne pourrait-il pas la suivre.
Le soleil était maintenant complètement couché, rendant sa fuite difficile. Elle courut vers les marche et, comme si le hasard décidait de mal faire les choses, l’escalier principal menant au hall s’effondra d’un coup. Lily du freiner de justesse pour ne pas tomber dans le vide, et tourna les talons pour trouver refuge dans la salle de musique. Elle passa devant la harpe sans corde, contourna le piano pousséreux mais opérationnel, sauta par dessus les deux petits tambour et ouvrir la porte d’un immense placard qui, à son soulagement, était vide. Elle se glissa furtivement à l’intérieur avant de refermer les battants presque au complet, se laissant une légère interstice afin de vérifier que le danger ne venait pas rôder par ici. Après quelques secondes, elle fut soulagée et le ferme complètement....

...Son sac! Merde, elle avait laissé son sac la bas... Elle ne pourrait pas prendre sa longue dague de combat qu’elle avait apporté sous conseil de sa mère. La pucelle glissa sa main sur sa hanche, où était accroché un fourreau contenant une dague simple d’une vingtaine de centimètres.... Elle avait au moins cela pour sa défense, s’il la trouvait.

Mais il ne la trouverait pas, n’est-ce pas?

Crac.

Un bruit loin d’être naturel, un bruit de verre brisé. Ce n’était pas un rat, ou alors un rat qui dégageait une légère odeur de panique saupoudrée de saveur du sang humain…bref, un autre humain effrayé dans les environs…encore un peu de chasse avant de rentrer…c’était excitant, et très amusant. Traquer un être ayant peur, c’était drôle, mais encore plus quand on sentait la peur monter jusqu’à submerger l’individu, sentir qu’il se livrait corps et âmes au désespoir

Il vit une ombre filer, et même si il ne l’avait pas vu, il n’avait pas besoin de voir pour savoir. Il entendait son cœur battre, il entendait le sang pulser dans ses veines et ses artères. Il entendait son souffle s’éloigner, il entendait le rythme de ses pas, mais ce qu’il suivait le plus facilement, c’était sn odeur. Non pas que l’odeur soit désagréable ; Elle était juste….comment dire….envoutante, oui, voilà le mot, elle était envoutante, il avait faim, ou plutôt soif, et cela n’arrangeait rien. Cette soif qui le tenaillait habituellement avait beau s’être apaisée, il lui fallait néanmoins boire un peu plus pour être vraiment à l’aise, c’était le minimum. Juste un petit lite de plus…le litre que l’esclave avait perdu durant le temps où il l’avait écorché vive.

Il laissa l’ombre prendre les devants. Il souriait jusqu’aux oreilles. La chasse était donnée. Il lança clairement et fortement, d’une voix à la fois amusée, joueuse, et exaltée :

« Oh !  Le rat veut jouer à cache-cache ! Bon et bien je vais compter avant de venir le chercher…….ou pas…. »

Il partit d’un éclat de rire où perçait tout le sadisme de la situation, et il commença à  remballer ses affaires, prenant le cadavre avec soin, il l’emporta avec les petites lanières de peau avant de manquer de tomber en s’empiégeant les pieds contre quelque chose. Il jeta un œil et découvrit un sac dont le contenu était éparpillé par terre. Il y avait des objets intéressants, notamment une corde et une dague, deux objets qu’il récupéra. Le reste, il le laissa ici, voir dans la pénombre n’était pas un problème, et il n’avait que faire de ses vêtements de rechange. Il les utiliserait peut être pour couvrir le cadavre, mais avant, il avait une idée.

Il glissa la dague dans sa ceinture et fit un nœud coulant autour du cou du mort. Puis il suivit à la trace la jeune femme, prenant garde à faire le moins de bruit possible. Il entra dans la pièce et huma l’air, posant tout au milieu de la salle. Il s’amusant à faire le tour bruyamment, aussi bruyamment qu’un humain qui essaye d’être silencieux, donc, comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Il renversa plusieurs meubles et s’approcha de l’armoire avant de tourner brusquement la tête vers la porte, comme alerté par un  et sortir de son champ de vision. La pièce n’ayant pas de fenêtres, la seule issue était la porte. Il lança la corde de la jeune femme sur la poutre la plus proche, posant le cadavre contre le placard avant de le hisser à une vingtaine de centimètres du sol. En continuant à caler la morte contre la porte du placard. Puis  il prit un peu de distance et sortit de la pièce avant de se tapir dans l’ombre à la sortie de la pièce, dans l’embrasure, et commencer à tresser les bandelettes de peau de l’esclave écorchée. Il attendait.

Pas besoin de grand-chose pour sentir la peur monter, et il espérait bien que la personne présente, une femme à l’odeur, paniquerait avant de s’enfuir par la porte ou il l’attendrait pour la saisir au passage. Ensuite il lui ferait comprendre ce que voulait dire l’horreur et la peur !

Une fois finit, il courut en silence jusqu’à l’une des marches qui grinçaient et appuya de tout son poids dessus. Il s’agissait d’une manière de lui faire croire qu’il s’éloignait, il espérait que cela fonctionnerait. Il revient silencieusement à son embuscade et se tut, laissant le silence s’installer.

Il se délecta de tous les bruits qu’émettait sa future victime. Chacun d’eux ne cessait de l’impatienter. Allait-elle marcher dans son piège ? Le silence était pesant, de plus en plus, pesant et plaisant, l’angoisse avait de quoi monter….c’était si exaltant, c’était ce qu’il aimait tant dans la chasse, l’excitation de la traque, la montée de la peur…c’était si délicieux ! Il en eut un long frisson qui lui parcouru l’échine.

Attendant toujours dans l’obscurité la plus totale, Lily Rose plissa les yeux de concentration. Elle tendait l’oreille avec effort, s’efforçant de détecter un bruit qui pourrait lui donner un indice sur son poursuivant. Il savait qu’elle était dans la bâtisse... il savait qu’elle n’était pas qu’un petit animal. Et, le plus important, il savait qu’il avait lavantage dans ce terrain désolé. Ah! Mais Lily se dit en elle même que malgré tout ces détails décourageants, elle ne craignait presque rien. La parcelle de peur réelle qui l’envahissait était mélangé à un excitation effrayante, comme lorsqu’elle jouait, enfant, à cache-cache-faire-peur. Son père se cachait et elle devait le trouver dans le noir. Dès qu’elle croyait avoir repéré sa forme, il bondissait en hurlant et elle s’époumonait de frayeur. C’était comme un cache cache avec son père.... mais avec un vrai monstre.
Palpitant!!!!

La jeune femme ferma les yeux et serra contre elle la dague qui la protégeait presque seulement de sa présence. Elle ne craignait rien... Ce n’était qu’un jeu. Si ce vampire la trouvait, de toutes façons, elle n’aurait qu’à lui expliquer qu’elle l’avait surpris par hasard, par accident, et qu’elle comptait partir sans l’ennuyé. Oui! C’était un très bon plan!  Elle n’aurait rien à craindre, puisqu’elle n’était pas une menace pour personne, et surtout pas pour un petit vampire prenant son lunch de minuit.

Oh! Des sons! Lily fit une drôle de tête, car un vampire était sensé être furtif, alors que celui-ci marchait avec des pas lourds et sonores, comme pour signaler de façon volontaire sa présence. C’était délicat de part, comme ça, elle n’aurait pas peur si elle l’appercevait par surprise, sachant qu’il serait déjà là. Mais un raffut se fit entendre, et elle n’arriva pas à savoir de quoi il s’agissait. On aurait une corde contre du bois, ou autre chose, peut-être qu’il poussait un meuble? Ce serait bête de rénover tout ça maintenant, la batisse étant trop abimé....

La jeune fille attendit quelques secondes, portant une attention particulière aux pas qui s’éloignaient de la pièce. Génial! Il ne l’avait pas trouvé en fin de conte. La magnifique pucelle soupira de soulagement, desserant l’étreinte de ses mains sur sa dague. Elle attendit une autre longue minute pour être certaine qu’il avait bien quitté les lieux, puis poussa le battants de son placard pour en sortir. C’est qu’on manquait d’air, là dedans!
Elle s’extirpa hors de ce cerceuil de vieux bois et relâcha le battant, ce disant soudain qu’il était plus lourd que la dernière fois...

Lily poussa un cri de frayeur en voyant cette espèce de corps dégoutant répugnant repoussant ‘’foncer’’ sur elle. L’aventurière fit un bon de côté pour éviter cet énorme sac de viande. Elle atterit maladroitement sur le ventre et sentit quelque chose de douloureux à son poignet droit. En se mettant à genoux, elle réalisa qu’elle avait atterit sur sa propre dague et qu’elle s’était entaillé le poignet sur quatre centimètre de long. Lily poussa un gémissement plaintif en se remettant sur pied. Puis, sans jeter un coup d’oeil supplémentaire au cadavre, elle se dirigea vers la sortie de la pièce. Après tout, elle avait des bandages, dans son sac. Les gouttes de sang qui perlaient de sa plaie tombèrent au sol silencieusement, marquant son passage comme Hansel et Gretel. Mais quelle poisse, aujourd’hui! Elle dépassa donc le cadre de la porte.

Les sens alertes, l’œil perçant, notre vampire était sans doute des mieux préparés à la sortie de la jeune fille. Il ne lui laisserait sans doute pas le temps de comprendre ce qui se passerait. Il l’attraperait quand elle sortirait et lui ferai découvrir des douleurs si exquises à infliger qu’il le ferait avec un plaisir non feint. Et il la ferait hurler, on croirait que cette maison était bien hantée et personne ne viendrait l’empêcher de jouer. Il finirait par la ramener discrètement le cadavre exsangue et mutilé, car c’était sans doute ainsi qu’elle finirait, en l’état actuel de sa vision des choses bien évidemment, et de son humeur, plutôt bonne je dois dire….alors imaginez ce que cela donne quand il est de mauvais poil…non, imaginons le pour le lecteur. Aussi incroyable que cela puisse paraitre, quand il est de mauvais poil, notre « jeune homme » avait tendance à être expéditif. Une tête sur le billot, ou une pendaison sans bris de nuque. Au pire, juste étriper la personne et lui faire bouffer ses entrailles encore chaudes. Bref, le contraire du comportement normal de quelqu’un, mais bon, comparer Liam à un autre être puisque lui-même était unique. Personne ne pouvait avoir l’honneur de se comparer à cet être.

En tout cas, il prévoyait de bien belles œuvres d’art à graver au couteau dans son corps…entre autres sévices bien sur. Mais ce fut le grincement de l’une des portes du placard. Son sourire s’élargit, dévoilant ses canines hypertrophiées au point d’en devenir des crocs. Le cri le fit éclater de rire intérieurement. Il se délectait de ce cti de terreur tant que de surprise, ainsi que de son angoisse, c’était si délicieux….il était parcouru par de réguliers frissons.

Puis vint quelque chose qu’il n’avait pas prévu, une odeur qui déjà camouflée dans les veines était envoutante, mais alors exopés à l’air……ne pas y aller pour boire en était presque de la torture, mais il DEVAIT se retenir, le jeu en vaudrait sans doute plus la chandelle, c’est là que le jeu lui rapporterait bien plus, se contenant, ses pulsions libérées n’en seraient que plus virulentes et violentes. Et ce n’était pas pour lui déplaire !

Quand elle sortit de la pièce, il lui attrapa le bras d’une poigne ferme, faisant couler davantage de sang de sa blessure au poignet. Il sourit tout en dent avant de lécher le filet de sang avec gourmandise, il y goûta goulument. Son sang était délicieux. Peut-être la garderait-il en vie pour le moment…il verrait en fonction de la tournure des éléments.

Il resserra davantage sa poigne avant de lui lacher le bras et saisir ses cheveux, lui tirant la tête en arrière.  Il approcha ses crocs de sa chair, mais il ne mordit pas, il se contenta d’une caresse linguale rapide avant de la relacher en disant.

« Va !  Je veux jouer avant de passer à table ! Et tu feras un plat principal parfait. Héhéhéhé ! Hide and seek…. »

Il se précipita vers la porte d’entrée du manoir pour bloquer toute sortie en souriant. Puis il ferma les yeux, comme si il attendait que la miss se cache. C’était exactement cela en plus. Il voulait jouer avec sa nourriture et son exutoire.

« Le petit rat va donc se cacher pour que je la trouve ! Héhéhéhé, si tu m’échappes, tu pourras sortir…vivante…. »

Il prit la dague dans sa ceinture et joua un peu avec avant de la ranger là où il l’avait mise. Il exaltait, ravi de ce petit jeu. Il état sur de gagner, mais quel plaisir de la voir s’accrocher à l’espoir de la liberté, et de sentir en même temps l’angoisse et la tension monter.

« Je n’ai aucune intention de m’en aller sans avoir au moins bu tout mon soul ici ! »

Il éclata d’un rire sadique, il lui signalait qu’il serait là, et qu’il pourrait venir de n’importe où.

Vite, son bandage! Il fallait absolument qu’elle arrête le saignement à son délicat poignet, sinon…

AAIIE! Dès qu’elle eut franchie la porte de la pièce, quelque chose lui agrippa le bras sans douceur, presque avec sauvagerie. Elle leva les yeux bien haut et hoqueta de surprise et de frayeur. Le vampire! N’était-il donc pas parti tout à l’heure, celui-là? Lily gémit sous la pression de la main sur sa blessure, et prit davantage peur lorsqu’elle vit son sang couler avec plus d’abondance. Mais il le faisait exprès! Lily Rose répugna le sourire narquois qu’il fit. Elle voulut tirer son poignet loin de sa bouche, mais quelle poigne il avait! Elle grimaça lorsqu’il lécha le filet de sang sur sa peau claire. Dégoutant! N’avait-il pas de manière? En tout cas elle tira davantage, jusqu’à ce qu’il lui lâche le poignet de lui-même. Elle avait cru l’espace d’une seconde, mais il lui attrapa aussitôt les cheveux. Elle gémit de souffrance en se débattant brusquement. Il lui faisait mal! Sale brute épaisse!

Sa belle chevelure s’hérissa sur sa tête sous la caresse plus qu’inappropriée du vampire assoiffé.

-   Hiiii….

Beeeurk! Lily fut enfin relâcher. AH! Et cette façon qu’il avait de l’appeler petit rat… Elle ne ressemblait pas du tout à un rongeur, après tout! Il était aveugle, celui-là. Aveugle, et fou en prime! Lily le regarda se planter devant la porte d’entrée, exposant ainsi les règles de son fameux jeu. Pfff mais la belle aventurière amateur n’avait aucune idée de jouer à son stupide jeu de cache cache. Il jouait avec elle, et cela l’énervait. Bien qu’elle ne fut pas du genre à perdre de patience facilement, la rousse grogna de frustration pour se diriger à pas rapide vers son sac en bandoulière. Là, elle prit enfin sa petite trousse de premiers soins et s’empara des bandages. Elle se redressa pour bander son poignet, mais il était difficile pour elle de faire un travail impeccable car l’obscurité la nuisait beaucoup. Une fois qu’elle fut plus ou moins satisfaite de son soin, elle ramassa son sac et prit une direction hasardeuse dans le manoir.

- ET JE NE SUIS PAS UN RAT! cria-t-elle en s'élançant

Ce bouffon de vampire croyait qu’elle ne pourrait pas sortir d’ici? Qu’elle serait forcée de jouer avec lui comme une enfant suppliante? Eh bien! Elle allait lui faire comprendre que malgré son apparence féminine et angélique, Lily était une féroce aventurière, pas du tout comme sa dernière proie. Elle ne pleurerait pas devant sa méchanceté, et elle se jura de lui tenir tête. Mais, de toutes façons, là ou elle allait, elle était sûre et certaine qu’il n’arriverait pas à la trouver. Elle voulait sortir d’ici coute que coute.

Lily Rose monta donc à un étage de plus prenant garde à faire grincer les marches le moins possible, et espérant que les autres craquements divers de la maison masque le bruit de sa fuite. Elle longea plusieurs couloirs, regardant sans cesse et avec un raison inexplicable le plafond. Elle fit trois couloirs poussiéreux avant de trouver enfin ce qu’elle cherchait depuis de longues et interminables minutes….

La trappe qui menait au grenier! La belle jeune femme sauta sur place et attrapa la corde qui servait à faire descendre la trappe-escalier. Elle pria pour que celle-ci ne se brise pas sous son poids, car le temps l’avait sans doute rendue plus fragile. Mais, contre toute attente, elle tint bon, et l’escalier se déplia vers elle avec un cours grincement. Le vent tournait enfin de son côté, se disait Lily. Elle savait bien que la chance de son père lui viendrait également un jour! Donc, prudemment, l’apprentie aventurière monta les fragile marche et arriva dans le grenier. Là, elle se retourna et entreprit de remonter l’escalier qui boucherait l’entrée du grenier. Ni vue ni connue! Il ne pourrait jamais deviné qu’elle était passée par là, héhé. Trop forte, la Lily.

Dans cet endroit sombre et inquiétant, la petite Lily s’aventura jusqu’à un tas de vieux objets. Elle pourrait peut-être tenté de se faire un pieu, non? Comme ça, SI il l’a trouvait, ce donc elle doutait, elle aurait une arme qu’on disait efficace contre les monstres de son type. Elle se mit alors à la recherche d’un bout de bois qu’elle sculpter avant sa petite dague. Ce ne fut pas long avant qu’elle en trouve un, et elle voulu se mettre au travail…. Non, finalement, ce n’était pas une bonne idée. Elle voulait SORTIR d’ici, pas se défendre contre son agresseur. Elle regarda alors le plafond… Avec sa nouvelle chance, elle vit un trou dans celui-ci, montrant le ciel obscur et rempli d’étoiles défiler. Elle passerait alors par là! Mais elle était trop petite pour l’atteindre ainsi… Elle soupira silencieusement et retroussa ses manches.

Elle fit le tour de la pièce, essayant de faire le moins de bruit possible pour empiler des boites et des chaises l’un par-dessus l’autre. Malheureusement, elle n’était pas un fantôme, aussi le plancher grinçait quelque peu. Elle du même pousser un coffre sur le plancher au lieu de le soulever, car il était trop lourd. Mais de toute façon, avec ce dernier, elle aurait terminé sa tour de pise précaire. Chose faite. Elle commença son escalade avec une extrême prudence. La tour branla un instant….. Puis s’immobilisa de nouveau. Lily continua donc de grimper. Au bout de sa course, elle tendit la main pour s’agripper au bord du trou dans le toit, mais un des coffres pourri défonça, et son appui se déroba sous ses pieds.

Elle hoqueta et s’agrippa d’une main, de toutes ses forces, alors qu’un terrible fracas résonnait dans tout le manoir. Oufff…… La jeune femme s’aida de son autre main et se hissa, non sans difficulté, sur le toit de l’établissement. Elle n’avait failli par y arriver, car le trou était plus petit qu’elle n’avait cru. Les bords de celui-ci lui avaient frôlé les cotes, interdisant presque son passage. Mais elle avait tout de même réussi. Ahah! Ce grand nigaud n’arriverait plus à l’enquiquiner, ici! Elle devait seulement trouver une façon de descendre de cet édifice monstrueux, à présent. Elle se redressa afin d’être debout sur le toit. Le vent soufflait, faisant voler ses cheveux en tout sens. Elle fit un tour sur elle-même, se concentrant pour  trouver quelque chose qui l’aiderait à descendre. Mais ici, sur le toit, il n’y avait rien hormis la cheminé  géante qui s’échappait, filant vers le haut. Elle ne voulait plus monter, elle voulait descendre! Elle fit le tour du toit, cherchant une échelle de vignes improvisé ou autre…mais rien… Elle était à présent coincée ici! Désespoir….

Elle angoissa presque plus…jusqu’à ce qu’elle réalise un point…. Le soleil ne tuait-il pas les vampires? En tout cas, c’était ce que pensaient les superstitieux! Lily n’avait qu’à rester ici jusqu’au lever du soleil et attendre …. Ainsi elle pourrait s’en aller en toutes sécurités! L’aventurière intrépide alla donc s’asseoir derrière la grosse cheminée de brique, s’y adossant. Puis elle serra contre elle la dague et frissonna sous le vent qui était étonnement glacial…

La folie était un terme trop simple pour le définir, et peut être aurait-il su se maitriser si cette petite idiote avait su se maitriser et si elle ne s’était pas bêtement coupée. Il souriait intérieurement depuis le début, alors quand elle lui lança qu’elle n’était pas un rat, la réponse fusa, cinglante, mais murmurée presque pour lui-même :

« Non, tu es une petite fouine qui tente d’échapper à son prédateur naturel…. »

Comme tout vampire, la chasse aux humains était dans son sang, il était fait pour ça. Il excellait là où les humains peinait, et résistait là où ils excellaient. Ses acuités lui permettaient presque de se passer de ses yeux. C’est dire !

Il la laissa se planquer, ce petit jeu l’amusant de plus en plus. Il tâcha d’oublier le parfum du sang quelques instants, histoire de rendre les choses plus intéressantes !  Plus elle serait dur à chercher, plus il devrait assouvir sa frustration en trouvant un exutoire dans la violence. Aurait-il pu faire autrement qu’il eut refusé, préférant continuer ainsi. C’était trop amusant !

Il finit par crier quelque chose :

« Prête ou pas, j’arrive, petite souris rousse ! Gare si je te trouve ! »

Il éclata d’un rire complètement sadique, un vrai rire de cinglé, avant de se mettre en chasse, la suivant à la trace tel un limier Elle ne pouvait lui échapper. C’était normal, car sans lui rien ne serait arrivé, donc c’est avec lui que cela devait finir ! Suivre sa trace n’était pas dur, surtout si on considérait qu’il connaissait désormais même son odeur corporelle, l’odeur de sa peau, désormais il ne pourrait pas lâcher sa piste.

C’est ainsi qu’il remonta jusqu’au grenier, ainsi, rien ne semblant pouvoir l’arrêter. ni trappe, ni porte, ni rien. Enfin si, une chose semblait être en mesure de l’arrêter, le fait que l’espace pour rejoindre le toit était trop petit pour lui, il tenta de passer, mais en vain.. Pas assez de place. Il se contenta de franchir la tête et dit.

« Tiens la souris rousse se prend pour un perdreau !  C’est du pareil au même, tu restes ma proie. Maintenant, tu as deux choix, soit tu descends de là bien sagement, soit je te force à descendre, petit rat… »

Il continuait de sourire avant de partir pour la laisser réfléchir. Il avait deux idées. Lune c’était d’escalader la façade avec la corde, l’autre, et bien l’autre…elle était beaucoup plus retorse, et justement pour cette raison, elle lui plaisait davantage… et il n’allait pas attendre qu’elle daigne répondre il avait déjà décidé qu’il la forcerait à descendre, et violement sans doute.

Il redescendit et bloqua la sortie du toit par un empilage de meubles, bloquant cela aussi fort que faire se peut. Puis il redesncdit dans la première planque de la jeune femme, pour retrouver le cadavre. Il aurait besoin de la corde. Puis il remnta, retira les meubles et il ressortit la tête.

« Merci beaucoup pour la corde, grâce à la petite souris rousse je vais pouvoir faire comme je l’entend ! Je crois qu’en plus, tu n’as pas peur de mi, alors rejoins moi, que crains-tu puisque tu n’as pas vraiment peur ? »

Il sourit et chercha dans le grenier un endroit ou la poutre était bien pourrie. Il enroula la corde autour et, comme si il était un cheval de trait. Un craquement sourd se fit entendre et une partie du toit s’effondra, bloquant un quelconque accès pour redescendre. Mais maintenant, lui il avait le champ libre pour  accéder au toit. Il dégagea la corde, pour redescendre il n’aurai pas vraiment le choix, puis il se dirigea vers la jeune femme.

« Bon et bien que pensez-vous de tout cela ? C’est fou comme on se retrouve dos au mur, ou plutôt au vide. Maintenant vous avez de choix, vous vous laissez faire et nous seront en bas tous deux indemnes, vous refusez, et la par contre vous vous retrouverez le crâne fracassé sur les décombres. Verdict ? »

Il continuait à s’approcher à pas lent, sourire aux lèvres.

Lily s’était pensée en sécurité sur ce toit, loin du regard du vampire assoifé. Mais, contre toute attente, au bout de longues minutes, elle avait entendu du bruit provenant de sous le toit. Était-il parvenu à la retracer jusqu’au grenier? Cela paraissait peu probable, pourtant. Sois il avait triché en la suivant discrètement, sois il avait effectivement un odorat hors du commun! Impressionnant…

Elle sursauta en voyant une tête blanche sortir du trou par lequel elle était passée quelques temps plus tôt. Oh non!!!!

 « Tiens la souris rousse se prend pour un perdreau !  C’est du pareil au même, tu restes ma proie. Maintenant, tu as deux choix, soit tu descends de là bien sagement, soit je te force à descendre, petit rat… »

La souris rousse? Maintenant elle était une souris? Pfff ce type était de plus en plus bête, décidement. Il se croyait drôle, en plus. Son sourire était même tout sauf rassurant. Lily n’avait aucune envie de se faire dévisager ainsi comme un morceau de viande. Elle était plus que de la nourriture, après tout.  De plus, il avait le culot de la menacer! Il voulait la faire descendre de force? Qu’il s’essait, seulement! Elle n’hésiterait pas à user de son arme. Après tout, ce n’était pas un crime de se défendre contre un être qui n’était même pas humain, non?

Puis, le vampire disparu de nouveau…. Que fabriquait-il celui la? Lily attendit encore. Peut-être avait-il abandonné son stupide jeu, voyant qu’elle ne comptait pas descendre ainsi. De plus, elle considérait avoir gagné, puisque techniquement, il était impossible pour ce lourdeau de vampire de la rejoindre par le trou du grenier. De plus, quand il revint, elle le snoba, faisant mine de ne pas l’entendre. Elle se tortillait une mèche de cheveux rouges autour du doigt. Non, elle ne montrerait pas de peur devant lui, car c’était bien ce qu’il voulait. Elle ne lui donnerait pas ce plaisir. Et elle ne comptait pas le rejoindre non plus! C’était trop facile de fuir quand on avait une silhouette fine et agile. Maintenant, elle était tranquille et elle n’avait plus qu’a attendre le lever du soleil pour…

CCRRRAAAAAAC….

Un grosse partie du toit s’effondra soudain, et elle se releva d’un bon, soucieuse de sa sécurité. Elle écarquilla les yeux en voyant ensuite le chasseur remonter sur le toit. Oh non! Il avait vraiment réussi! Meeeeerde… ça ne se passera pas comme ça! Elle pencha la tête vers l’avant, le fixant dans les yeux, les sourcils froncés, comme pour tenter de l’intimider. Elle serra les poings et grogna. Peut-être qu’il aurait peur? Ça ne coutait rien d’essayer, après tout… Mais, inconsciement, elle reculait vers le bord du toit, s’éloignant au fur et à mesure qu’il avançait vers elle. L’un de ses pieds rencontra le vide et elle hoqueta.

Lily réussit à garder son équilibre et regarda vers le bas. Non… Sauter était une mauvaise idée. Sois elle se brisait le dos, sois le crane, sois c’était les jambes… Elle retourna donc son attention sur le vampire, qui venait toujours. Non, elle n’irait pas avec lui de son plein gré, peu importe ce qu’il lui voulait! Et puis d’ailleurs, justement, que lui voulait-il? Prenant son courage à deux mains, Lily se planqua les poings sur les hanches et le brava :

-Primo, monsieur, je tiens à souligner que je ne vous ai RIEN fait! Donc, laissez-moi tranquille! Deuxio, vous devriez apprendre qu’il est fort malpoli d’harceler les jeunes femmes! Et finalement….Voilà!

Elle tendit son bras droit au maximum, propulsant la dague dans sa direction… Mais Lily était très mauvaise combattante, et le vent soufflait très fort. La dague dévia et tomba loiiinnn. Elle glissa sur le toit et tomba dans le vide. Lily resta la, le bras toujours tendue, l’air ahurie…

- Heeu…. C’était fait exprès…

Puis le vent changea de direction, un peu trop tard, car elle avait raté son lancé. Une forte bourrasque poussa son odeur corporelle dans la direction du vampire, et les pans de sa robe se souleva jusqu’à mi-cuisses, dévoilant ses jambes fines et élégante. Elle s’empressa de rebaisser le tissu.

-   Hiii…..

Bon… Quelle option lui restait-elle? Elle déglutit péniblement en regardant le vampire d’un œil angoissé.

Le vampire souriait jusqu’aux oreilles alors qu’il montait sur le toit. Un léger vent s’était levé, dégageant le ciel du moindre nuage, offrant donc ainsi la possibilité de distinguer mutuellement les traits des deux belligérants au clair de la lumière sélénienne. Ce petit sourire suffisant était une marque de victoire. Elle était toute à lui. Et elle n’avait pas son mot à dire la dessus. Jamais. Ce n’était qu’une humaine après tout, et donc trois fois rien !

Il la força ainsi à reculer jusqu’à ce qu’elle soit  acculée au bord du toit. Ce sourire suffisant, il ne le lâchait plus. Il allait voir si elle continuait à jouer les perdreaux ou pas…apparemment pas si on considérait qu’elle  hoqueta de surprise en arrivant à la limite du sol palpable.

Il rit devant son grognement.

« Après la souris et le perdreau, voici le chiot apeuré qui tente de faire peur en jappant ! »

 Quand elle prit la parole son sourire s’accentua révélant l’étendue de sa folie, un regard complètement obsédé par elle, yeux fixés sur son poignet. Juste un petit litre et c’est tout ! Il en avait besoin, et il avait besoin d’évacuer sa soif de violence.

-Primo, monsieur, je tiens à souligner que je ne vous ai RIEN fait! Donc, laissez-moi tranquille! Deuxio, vous devriez apprendre qu’il est fort malpoli d’harceler les jeunes femmes! Et finalement….Voilà!

Oui, voilà, voilà ce qu’il en était ! Elle avait très bien résumé les choses, elle était une innocente peut fille. C’était encore mieux…plus agréable. Elle n’avait rien fait, une innocente jeune fille qui allait comprendre à quel point lui n’était pas innocent, loin de là même. Il était un vrai salopard, et il se plaisait à le dire et à l’admettre.

N’ayant pas eu besoin d’esquiver la dague, il sourit quand elle dit avoir fait exprès. Mais bien sûr, ça se voyait ! C’était logique ! Pourquoi garder son arme devant un agresseur ? Cela ne servait à rien, c’était bien connu !

Mais quelle idée avait eu le vent ! Il poussait son odeur dans sa direction, et même si il ne voulait pas avancer ce fut automatique, il était comme attiré par cette odeur, et l’œil fou, il s’approchait d’elle toujours plus. Il profita de la vue.

Une autre idée lui vint ! Après ce qu’il avait pu voir, il pourrait tirer un prix conséquent, et même très conséquent…enfin…une fois brisée bien sur !  ça tombait bien, il allait faire cela du coup !  Ce serait un vrai délice d’entendre ses suppliques. Le tissu avait été rabaissé trop tard pour qu’il n’ait opas pris sa décision.

Il s’approcha jusqu’à ne laisse qu’un petit mètre de la demoiselle.

« Ah, la peur….quelle belle sensation, non ? C’est si doux, entendre le cœur de la personne effrayée battre à tout rompre, et quand l’angoisse intervient avec, donnant l’impression que tout est déformé… savoir que la victime est dans un monde de ténèbrs, de peur et d’angoisse, rien de tel pour mon propre plaisir… »

Il sourit et lui effleura la joue dans une caresse.

« Ta peau est si douce…j’imagine à quele point elle sera belle, couverte de sang….enfin, tu ne risque rien si tu m’obéis. Je vais te faire descendre en rappel et tu m’attendras en bas. Par sécurité, je t’attache à la corde, ce serait dommage de se rompre les os ! Et tache de ne pas t’enfuir, car si je te rattrape, je t’enferme avec les plus grands violeurs encore en vie, avec ordre de t’humilier et de faire découvrir la douleur de la violence dont ils sont capables…et je suis doux par rapport à eux… »

Il conclue ses paroles en lui tapotant la joue. Elle était coincée ici avec lui, et elle n’avait pas le choix. Il prit ses poignets et commença à passer la corde autour avant de les serrer forteent. Il avait attaché ceux-ci au-dessus des articulations, comme un connaisseur, et si elle résista, il lui mit une claque juste assez forte pour l’étourdir.

« Je tiens la corde et tu descends en rappel. Libre à toi de tener quoique ce soit ! »

Disait-t-il en resserrant se liens.

Lily l’avait regardé avancé vers elle, empêchant du mieux qu’elle le pouvait à ses petites jambes de trembler à la fois du froid et de peur. Oui, la peur l’envahissait enfin peu à peu. Lentement, elle prenait conscience du danger qu’elle courait en bravant cette créature sans pitié qui la traquait depuis d’interminables minutes. Elle sentait qu’il ne voudrait pas la lâcher tant qu’il n’aurait pas obtenu ce qu’il voulait. Mais, de toutes façons, Lily ignorait complètement ce que le vampire attendait d’elle. Elle avait émit quelques hypothèses, mais elle ne savait pas laquelle pouvait être véridique. Peut-être voulait-il lui faire du mal pour se venger de sa curiosité un peu malsaine? Mais pourtant, il n’avait rien à craindre! L’aventurière ne comptait absolument pas monter une armée de villageois en furie contre lui! Il s’emportait alors pour rien, celui-là! Oulala…


Peut-être, alors, qu’il désirait simplement se nourrir? Mais cette deuxième hypothèse laissait Lily Rose un peu perplexe, car elle l’avait pourtant vu vider cette pauvre femme de son sang quelques temps plus tôt à peine. Il était donc peu concevable que la créature de la nuit ait encore faim, non? À moins bien sûr qu’il ne soit un gros glouton. C’était possible, des vampires obèse? La belle rousse se dit alors qu’elle devrait noter cette question dans son calepin de note afin d’y réfléchir plus tard.

Elle écouta les premiers mots de la créature avec attention et étonnement. Il savait ce qu’il disait, celui-là. Les battements de cœur de Lily avaient bel et bien accélérer depuis sa montée sur le toit. Elle ne pu s’empêcher de plisser les yeux d’agressivité sous ses propos. Combien de fois devrait-elle donc lui répéter qu’elle n’était ni un petit rongeur ni un perdreau? En plus, elle était loin de ressembler à un chien! Il en avait beaucoup, du culot! Elle voulut donc lui faire comprendre maintenant, mais elle n’eut pas le temps, car le vampire la rejoignit enfin et lui toucha la joue. Elle secoua brusquement la tête pour l’éloigner, mains en vain. Sa peau était glacé, et ce contact tout sauf chaleureux rebutait Lily au plus haut point.

Elle frissonna davantage à ses propos suivant. Sa peau? Couverte de sang? Pourquoi voudrait-il faire ça? Était-il à ce point méchant? C’était complètement inhumain de sa part de s’en prendre à une innocente jeune femme. Lily ne voulait pas lui obéir. Elle voulait s’en aller chez elle, dans son lit, bien à l’abri des êtres de son genre! Mais même si elle ne voulait pas, elle n’avait pas vraiment le choix. Elle ne doutait pas qu’il était sérieux dans ses menaces, après tout. Elle serra les dents sous la petite claque qu’il lui donna.

À présent les cordes lui serraient douloureusement les poignets et elle retint un gémissement de souffrance. Descendre en rappel… Elle savait comment faire, ayant déjà pratiqué l’escalade à plusieurs reprises. Mais le faire avec ces liens qui lui sciaient les poignets n’allait pas être de tout repos. Mais, courageuse comme elle était pour son âge, elle se mit au travail. Au début, tout allait bien, quoi que le vampire semblait faire exprès de la faire descendre à une vitesse de tortue. La douleur à ses bras la faisait trembler, mais elle refusait de montrer une quelconque douleur. Et, alors qu’elle descendait, elle lui réprimanda :

- Et puis arrêtez de me donner des surnoms RIDICULES! Je m’appelle LILY!!!!

Et après une éternité, ses pieds touchèrent enfin le sol. Elle soupira alors de bonheur, heureuse de ne plus avoir cette horrible pression aux bras. Elle tenta de se défaire de ses liens. Ne pouvant atteindre les cordes avec ses doigts, elle secoua les bras comme une cruche, en tout sens.

-Gnaaa!!!!!

Sans espoir. Elle poussa un soupire et décida de retrouver son air bravache en lançant :


- Alors, vous venez!? Vous me faites plutôt attendre, dis donc….

Sur ce, elle fit la moue et attendit.

Doucement, il se plaça de l’autre côté de la cheminée, et il la fit descendre avec une lenteur tout ce qu’il y a de plus volontaire, juste histoire d’augmenter la douleur, tout était calculé, absolument tout, la résistance des nœuds, la façon dont les liens étaient serrés, tout. En soixante-dix ans de métier, il en avait appris des choses, rien ne le surprenait vraiment, et il savait vite à quel type de personne il avait à faire.

Il la laissait descendre au rythme qu’il lui imposait. Quand soudain sa voix lui parvint, comme une réprimande. Tsssss elle ne savait pas encore qui commandait ici…elle allait l’apprendre à ses dépens.

« Et puis arrêtez de me donner des surnoms RIDICULES! Je m’appelle LILY!!!! »

Il sourit en lançant derechef, sans même y réfléchir une réplique :

Oui, oui, allez petit singe, on continue de descendre le mur d’escalade, il y a une banane à la sortie ! »

La seule banane qu’il la voyait obtenir comme récompense était une paire de gifle, une pour avoir interrompu ses jeux et son repas, l’autre pour lui avoir parlé sur ce ton. Ce serait un bon début, surtout avec les plans dont les esquisses s’étaient profilés dans sa tête il y a tout juste quelques minutes.

Il finit par lui laisser la possibilité de toucher les pieds par terre, lui offrant même du mou, assez pour ricaner en la voyant gesticuler en tous sens comme la petite idiote qu’elle était.  La suite allait venir, et elle ne serait pas agréable le moins du monde ! .Mais lui, il y prendrait beaucoup, mais alors beaucoup de plaisir à lui inculquer certaines leçons.

« Gnaaa!!!!!  Alors, vous venez!? Vous me faites plutôt attendre, dis donc…. »

 Il sourit et empoigna la corde solidement, avant de commencer à descendre, mais sans s’être mis du bon côté de la cheminée, utilisant la jeune femme comme contre poids pour descendre, la hissant au fur et à mesure ou que le vampire descendait.  Une fois arrivé à sa hauteur, il sourit avant de jouer à se balancer de gauche à doite, et, en descendant un peu plus, il lui attrapa la cheville et tira verse le bas avec, alors qu’il continuait à tenir fermement la corde. Un peu de douleur pour son propre plaisir… Puis il la lâcha et se laissa continuer ainsi à glisser à terre, et une fois en bas. Il lâcha la corde. Laissant donc tomber la jeune femme, mais la rattrapant dans ses bras avant qu’elle ne touche le sol. Il la mit debout et pris la corde d’une main, forçant ses poignets à rester bas, alors qu’il lui expéiait cet aller-retour qu’il s’était promis de lui offrir.

« La première c’est pour me parler sur ce ton, tu apprendras bien vite à me parler avec déférence. Et la deuxième, c’est parce que j’en ai envie, et parce qu’une seule n’est pas suffisante pour a que tu comprennes la leçon. »

Il caressa du doigt la marque rouge qu’il avait laissé sur sa joue.

« Je n’aime pas être violent – mesonge éhonté – mais tu ne me laisse pas bien le choix. Alors soit tu te soumets à ma volonté, soit je t’emmène dans un endroit où je te ferai hurler jusqu’à en briser ta volonté, en sans doute un partie de ton corps avec ! »

Ce n’était pas des menaces en l’air, et comme le lecteur s’en doutera, il espérait qu’elle n’obtempèrerait pas, c’éait ainsi qu’il aimait faire son travail. Et comme pour appuyer ses dires, il rompit le contact de sa joue avec ses doigts et sortie d’une poche la lanière de peau humaine tressée avec laquelle il lui fouetta la mâchoire, y portant juste un coup.

La pauvre Lily s’était empourprée de rage quand elle l’avait entendu ricaner, la haut, de sa tentative de libération des poignets. Il n’avait pas le droit de se moquer! Surtout, il l’avait encore affublé d’un surnom ridicule. Tiens donc. Maintenant, elle s’était mystérieusement changée en petit singe? Et puis, de quelle banane parlait-il? Il n’Y avait vraiment pas de banane dans le coin. Oui, maintenant, elle était sûr qu’il était vraiment fou. Lily Rose avait songé, l’espace d’un instant, pendant qu’elle attendait son bourreau, de prendre ses jambes à son coup. Oui, si elle était rapide, elle pourrait peut-être lui fausser compagnie en prenant par les bras. Cette idée lui plaisait, mais elle savait que le vampire était rapide et qu’il avait bon flair. Sa blessure au poignet la trahirait sans le moindre doute si elle tentait une échappée. Et là, il se vengerait sans le moindre doute sur elle, comme il l’avait promis. Et puis, que dire de la corde? Courir avec les poignets attachés lui serait un handicap à coup sûr. Elle risquait surtout de s’emmêler les jambes!

Mais la jeune femme n’eut pas le temps de penser davantage à ce genre de problème. Elle se sentit soudainement tirée vers le haut. Ses pieds quittèrent le sol une seconde fois et elle poussa un cri de surprise. Mais qu’est-ce qu’il fabriquait, cet idiot!? Elle le vit alors descendre à son tour. Quoi? Il se servait d’elle comme contre poids pour descendre en toute sécurité? La galanterie n’était pas son point fort, dans ce cas. Ses poignets souffraient de nouveau et de façon toujours plus douloureuse. Quel sadique! Aie! Et de plus il lui tirait la jambe pour qu’elle en souffre davantage! C’était odieux! Lily venait tout juste de perdre sa patience d’ange. Il était hors de question qu’elle reste molle et obéissante avec ce malade. Ce n’était pas pardonnable. Surtout quand il relâcha la corde….

- HIIIII!!!!!

L’aventurière avait fermé les yeux, croyant se rompre les os sur le sol dur et froid. Mais, à sa surprise, il n’en fut rien, et elle retomba sans blessures  dans les bras de son tortionnaire. Hu? Pas blessée? Elle ouvrit un œil pour s’en assurée, puis le deuxième. Ouf… Il l’a reposa ensuite sur le sol pour saisir la corde afin qu’elle garde les poignets bien bah.  Elle n’eut pas le temps d’éviter la paire de gifles qui s’abattit sur ses pauvres joues rosées. CLAC CLAC! Des larmes de douleurs perlant à ses paupières, Lily pinça les lèvres pour contenir un cri de souffrance. De la violence gratuite, encore et encore! Et elle n’avait ABSOLUMENT rien fait! Elle avait manqué de précieuse ‘’déférence’’, à son égard? Oh! Mais elle lui en donnerait, de la ‘’déférence’’! Elle lui enfoncerait ses précieuses leçons au fond de la gorge s’il le fallait!

Lily frissonna quand le vampire lui toucha de nouveau la joue. Son contact glacé le rebutait, et sa peau était rouge à cause des claques. Elle n’était pas un jouet avec lequel on pouvait jouer comme on le voulait. On ne pouvait pas lui casser des pièces et l’a lancée si et là. Elle était humaine!

Le coup de lanière de peau fut le coup de grâce pour l’apprenti aventurière intrépide. Fronçant les sourcils. Non, elle ne voulait pas hurler pour lui. Très en colère, elle releva la tête pour la regarder dans les yeux et bravant sa volonté et sa peur personnelle, elle lui cracha carrément au visage. Normalement, elle n’aurait jamais fait une telle chose. Ce n’était pas son genre, elle était trop gentille. Mais le personnage qui se tenait devant elle n’était pas humain. Il n’avait aucune morale, aucun cœur et ne méritait pas la moindre once de respect de sa part.

- C’est hors de question! s’époumona-t-elle libérant la corde des mains du vampire d’un coup sec. Pourquoi voudrais-je vous obéir, VOUS! Vous ne me faites que du mal! Espèce de cinglé! Si j’avais un pieu soyez sûr que je vous l’enfoncerai dans le cœur!

Elle leva la jambe droite et lui écrasa les orteils de toutes  ses forces. Voila ce qu’il méritait à son tour! Elle recommença autant de fois qu’il lui était possible à toute vitesse et en lui donnant quelques coups dans la poitrine avec ses deux mains attachés, continuant à jurer :

- Monstre! Cruel personnage! Salaud salaud salaud!!!!

C’était fou comme se défouler faisait du bien!  Puis, comme suivant son instinct, elle fit volte-face et piqua tout droit, essayant de s’enfuir.

- Au secouuuuuuuuuuurs!!!!

Les larmes de la demoiselle le firent sourire tout en dents. Oh ! Elle avait mal ? Pauvre petite fille…tant mieux ! C’était le but ! Mais elle transpirait la peur à plein nez !  C’était si voyant que ça en était même amusant. Et elle arrivait à faire preuve de courage en plus !  Chapeau bas ! Mais c’était stupide !  Et si il y avait une chose qu’il ne supportait pas, c’était qu’on lui crache au visage, elle avait osé le faire !  Elle allait le regretter !

« C’est hors de question! Pourquoi voudrais-je vous obéir, VOUS! Vous ne me faites que du mal! Espèce de cinglé! Si j’avais un pieu soyez sûr que je vous l’enfoncerai dans le cœur! »

Il sourit et la laissa reprendre en main la corde, qu’elle tente de s’enfuit et il rirait à gorge déployée. Elle était sans doute assez naïve pour le faire doit dit en passant, quoique rien que sa résistance était déjà de la bêtise pure, de la stupidité même. Et le courage était en soit assez stupide.

Ses orteils prirent une série de coups de pieds plus ou moins indolores, oh certes il y avait de la douleur, mais c’était plus du désagrément qu’autre chose, il en allait de même pour les coups de poing sur son torse. Il la laissa né&anmoins faire. Son destin était inéluctable. Alors qu’elle s’amusait, qu’elle l’insulte ! Cela n’y changeait rien !

« Monstre! Cruel personnage! Salaud salaud salaud!!!! »

 Il hochait la tête de haut en bas en souriant. Oui, ces qualificatifs, il les assumaient complètement. Puis il continua de sourire en al lachant, qu’elle parte en courant…l’idiote. Elle laissait filer 20 mètres de corde derrière elle. Elle aurait du se débrouiller pour la ramasser. Dans son élan, elle criait :

« Au secouuuuuuuuuuurs!!!! »

Oh, elle criait au secours !  Oh !  Mais qui viendrait aider la pauvre petite fille qui était ddans de sales draps ! Personne ne s’approchait d’ici, par peur comme par principe ! Aussi décida-t-il d’attendre un peu. Il observait la corde filer. 5 mètre, dix mètres, quinze mètres, vingt mètres, vingt et un, vingt deux, vingt trois … VINGT QUATRE ! Il sait le dernier mètre de corde et tira d’un coup sec.

Puis il commença à tirer sur la corde comme pour la rameuter par ici, ce qu’il faisait ; Elle pouvait bien racler le sol de son dos ou de son abdomen, il n’en avait rien à foutre !

« Alors jeune dame ? On demande de l’aide ? Je pense que ça tombe bien puisque je suis là ! Tu es perdu peut être ?  A moins que tu ne cherches à échapper à quelqu’un ! »

Il lâcha la corde et la prit par les cheveux pour la soulever.

« Alors, toujours pas envie d’être sage ? »

Il lui remit une paire de gifle avant de la laisser retomber sur le sol, sur le ventre. Il mit un pied sur ses reins, y faisant peser son poids pour l’empêcher de bouger. Puis, se débattant avec ses jambes, il lui noua les chevilles entre elles avant de de les lier  au poignets, la forçant à rester cambrée.

Puis il la retourna, quand bien même la position soit inconfortable, et il fit glisser la lame de la dague de la jeune femme le long de sa joue, avant de  lui entailler très légèrement la joue, assez pour que le sang y coule. Il lécha cette plaie avant de commencer à boire un peu de sang, pas beaucoup, mais un peu quand même. Doucement ses traits redevinrent cux originels, les cheveux noirs, les yeux bleus, le visage doux. Il plaqua sa lame sur sa gorge.

« Tu dis que je te fais du mal ? Mais attends…tu n’as pas vu ce dont j’étais capable… »

Lui chuchota-t-il à l’oreille.

Alors qu’elle courait, Lily avait eut, pendant l’espace d’une brève seconde, l’espoir qu’elle réussirait à lui échapper. Mais elle n’avait bien sûre réagit qu’en fonction de sa peur soudaine, sans penser aux détails… La corde, par exemple, n’était pas négligeable dans sa chute. Au debut, elle avait espéré que le vampire n’en ferait rien, qu’il se contenterait peut-être de la poursuivre sur ses deux jambes, mais , malheureusement, il se servit de la solide corde pour stopper sa fuite.

Lily avait hoqueté de douleur lorsque le vampire avait tiré sur la corde d’un coup bien sec. Son corps avait stoppé brutalement, ses mains cruellement tirées vers l’arrière, et elle était tombé douloureusement au sol, sur le dos. Elle en eut le souffle coupé. Puis, lentement, le vampire qui l’a torturait depuis tout à l’heure se mit à la ramener, comme un veau qu’il aurait réussit à prendre au lasso. Lily tenta de s’arquer, de se tortiller comme une anguille, mais rien n’y faisait. Elle n’arrivait pas à stopper la créature de la nuit. Alors qu’il continuait, inlassablement, joyeusement à la tirer vers lui, la petite rousse poussait des hurlements. Ce n’était pas que des hurlements de souffrances. Elle criait de cette façon si aigue et si forte car elle espérait que quelqu’un, au loin, puisse l’entendre pour venir la sauver.

Lily fut enfin à la hauteur de son agresseur. Elle écouta ses paroles méchantes, et de petites larmes revinrent dans ses yeux. Personne n’avait jamais été méchant, avec elle! Lily Rose avait toujours eut cette habitude de gentillesse envers les gens, et elle ne comprenait pas pourquoi ce vampire s’obstinait à la tourmenter de la sorte, la faisant sortir de ses gonds. De la méchanceté totalement gratuite! Ce n’était à n’y rien comprendre! Et la pauvre petite Lily poussa un petit cri quand il décida de la lever par les cheveux afin qu’elle soit plus près de son visage. Elle avait pincé les lèvres sous sa question et avait répondu d’une voix plaignarde, un brin chargée de colère :

- Sage? Pour vous? Allez donc vous faire griller au soleil….

Elle se fit gifler et ravala son sanglot, se contentant de baisser la tête pour cacher son visage alors que quelques larmes silencieuses dévalaient ses joues soyeuses. Des baffes, elle en avait assez! Et elle était tombée au sol, gémissante. Quand il l’avait attachée , elle n’avait pas eu mal à ses articulations, contre toute attente. En fait, Lily était d’une souplesse très étonnante. Tous les matins, la belle aventurière avait pris l’habitude de faire des échauffements et des étirements. Ainsi, la rousse pouvait sans problème faire le grand écart et se contorsionner dans toutes sortes de positions….relaxantes!

Elle grogna quand il l’a retourna vers lui. Elle écarquilla les yeux en voyant la lame argentée se diriger dangereusement vers son visage. Elle avait fermé les yeux alors que l’arme lui entaillait doucement mais douloureusement la joue. Comptait-il la défigurer? Lily pria que non! Elle était bien trop mignonne pour se faire découper par cet apprenti chirurgien. Elle poussa un gémissement sonore lorsqu’il lécha la plaie ensanglantée, et se cambra sous lui. Il buvait son sang! Lily s’agita en pleurnichant comme une petite fille, respirant de façon laborieuse pour tenter de se calmer. Elle respirait vraiment très fort, gonflant sa poitrine pour acceuillir l’air, si fort qu’elle se pressait contre l’agresseur involontairement. Et puis, le vent glacial mélangé à la peau sans chaleur du vampire, il faisait très froid. Lily s’empourpra, pensant que le tissu mince de sa robe de sois blanche ne masquerait ni la vision ni la sensation des pointes durcies de sa poitrine contre le vampire.

Parlant de celui-ci, il changea soudainement d’apparence. Lily observa ses longs cheveux se noircir et ses yeux virés d’une autre couleur. C’était étrange; elle ne savait pas que les vampires pouvaient avoir deux sortes de formes. Et puis, il avait l’air bien moins menaçant ainsi! Mais ce n’était qu’une façade, et elle le savait très bien. Ses traits enjôleurs ne changeaient en rien son attitude sadique et sans pitié.

La jeune femme hoqueta de terreur en sentant la lame froide contre la peau de sa gorge délicate. Elle écarquilla ses beaux yeux ambres et les plongea dans les siens. Elle se crispa avant de bafouiller, perdant le peu de bravoure qu’il lui restait :

- Je…. Je vous interdis de me faire mal! V-vous n’en avez pas le droit!
 
Elle se tortilla davantage, frottant sans s’en préoccuper son corps léger contre le sien. Après tout, elle ne le remarquait même pas, ne souhaitant que s’en aller.

-Laissez-moi partir… C’est…un…..ordre?

Puis, sans raison apparente, Lily ne pu contenir sa crainte d’être tuée. Elle éclata dans un grand sanglot féminin, criant et chignant tendit que les larmes mouillaient son visage. Elle secoua la tête de gauche à droite en disant, plutôt au vide qu’au vampire :

- Je ne veux pas mouriiiiiiiir!

« Je…. Je vous interdis de me faire mal! V-vous n’en avez pas le droit! »

Il sourit et continua à faire glisser sa lame.  Le long de sa gorge, descendant, remontant, descendant, remontant,il réflécjissait à quoi faire d’elle maintenant pour la faire souffrir davantage. Il devait trouver car il doutait sincèrement de son efficacité, certes les nœuds étaient serrés, donc ça venait de la position. Elle devait être sacrément souple… Et pourquoi se frottait-elle ainsi contre lui ? Serait-elle en train d’apprécier ses traitements ? Apprécierait-elle de souffrir autant qu’il aimait faire souffrir ? Si oui, elle allait être servie. Non, c’était même désormais sur, il en était persuadé en sentant les tétons de ses courbes discrètes durs contre lui. Décidément, elle le surprenait !

-Laissez-moi partir… C’est…un…..ordre?

Dit-elle avant d’éclater en sanglot. Il sourit quand elle commença à jouer les hystériques :

- Je ne veux pas mouriiiiiiiir!

Son cri le fit encore plus sourire, et plus que cela, il lui faisait plaisir. Il lui faisait plaisir à un point incroyable. Avec une douceur qui ne lui était pas familière, il sourit et lui posant la main sur la joue avant d’approcher son visage du sien et de lui murmurer en douceur.

« Ne t’en fais pas , petite anguille, tu ne vas pas mourir, je ne compte pas te tuer ! Tu es bien trop jolie pour mériter la mort, et surtout ainsi. Rassure-toi, tu vivras ma belle, tu vivras Lily. Maintenant, laisse-moi faire ! »

Comment tant de douceur pouvait arriver dans cet océan de douleur ? Bonne question, toujours-est-il que sa main descendit de sa joue à sa poitrine menue, puis il pinça le téton durci à travers la robe. Mais il ne poussa pas plus loin ses attouchements, ne l’estimant pas nécessaire pour le moment. Et il n’avait pas envie de continuer plus en avant. Cette seule raison suffisait, non ?

« Tu sembles déjà dans tous tes états, alors reste calme et ne t’en fais pas, regarde ta poitrine, les boutons de chair sont durs comme si tu étais excitée par mes traitements. Arrête de mentir, ou arrête de te mentir à toi-même. »

Il lui tapota doucement la joue avant de l’allonger sur le ventre et de détacher ses chevilles. Une fois qu’il eut décalé les chevilles de son nouvel objet, il lui donna trois bonnes fessées. Si elle aimait souffrir, il allait lui offrir de la souffrance, et , la maintenant au sol avec un genou posé fortement sur ses reins, il coupa cinq bons mètres de la corde que  la jeune femme lui avait si charitablement donné pour se faire attacher, et il lia les chevilles indépendamment des poignets, serrant tout autant la corde. Mais il lui laissait la possibilité de marcher, lui laissant cinquante  bons centimètres de mou entre les pieds. Il coupa cinq autres mètres, réduisant donc la corde à une quinzaine de mètres. Il noua ses poignets derrière sa nuque, la corde lui faisant le tour du cou. Le reste, il en fit une laisse pour ce « collier improvisé ».

Il souriait tout en dents. Avant de lui mordiller le bras et d’ajouter :

« Je vais t’emmener ailleurs, mais avant, je veux tenter quelque chose ! Voyons voir un peu ça… »

Il regarda autour de lui et finit par apercevoir ce qu’il cherchait : de magnifiques orties ! Aidé par une paire de gants en cuir qu’il avait dans la poche de sa veste, il ceuillit les orties et les posa à côté de la victime. Puis il glissa son couteau sous sa robe et la déchira de la nuque à la taille. Il se mit ensuite à frotter avec les orties le dos de la jeune femme. C’était inédit, il n’avait jamais testé cela auparavant, qu’avait-il à
Perdre en essayant ? Absolument rien, ce serait la jeune femme qui subirait les démangeaisons atroces. Puis, prenant les orties et la trousse de soin de la jeune femme, il raccomoda vite fait la corde, intégrant les orties dans son vêtement.

Il retira son genou de sa position d’alors et la força à se relever par les cheveux. La mettant dans la bonne direction, il lui murmura :

« C’est par là, dorénavant, tu peux m’appeler maitre, petite chienne. C’est ainsi que tu ne mourras pas. Rappelles-t’ en toujours. C’est ainsi que ça fonctionne chez moi, avec mes meubles et mes chienchiens. »

Il tira sur la laisse et l’entraina dans la directio qu’il voulait suivre.