A-A-ALYS
Prénom : Alys.
Nom : Ne sais plus.
(
Elle est aussi surnommée la squatteuse d’Olympe, ou encore la paumée.)
Orientation sexuelle : … Tant que le plaisir est au rendez-vous, elle ne chipotera pas.
Race : Humaine.
Alys est une créature spéciale … D’abord, parce qu’elle appelle tout le monde « Chou ! » avec une voix teintée d’ironie, ou de tendresse, car elle est incapable de retenir les prénoms. Alys possède une mémoire facilement perturbée, et retient certes les visages, mais jamais les noms, suite à un malheureux accident survenu lorsqu’elle était jeune. Essayez donc de l’appeler par son prénom, elle ne répondra pas. Il arrive qu’elle se demande qui est cette fille qui la regarde fixement, alors qu’il ne s’agit que de son propre reflet. Elle n’arrive même pas à se souvenir que toucher le feu, c’est douloureux, ou même où elle a cachée quelque chose qu’elle cherche.
Ensuite, parce qu’elle ne sert concrètement à … rien. Elle fait chier le monde, cherche les ennuis, ne respecte pas grand-chose, et ne sert aucun dieu. Une prêtresse bien inutile, n’est-il pas ? Squattant ici et là, se cachant, volant pour manger, violant les serrures pour dormir dans les lits des dieux, profitant des sources chaudes, des buffets réservés aux dieux, Alys s’amuse comme une petite folle. Mais elle ne fait que ça … Parce qu’elle ne sait faire
que ça. Depuis son « accident », elle a totalement changée. La paisible adolescente est devenue une charmante petite peste, qui joue la victime pour se faire amadouer, ou la garce pour se faire détester. Mémoire chancelante oblige, elle parvient même à confondre prêtresses et déesses. Il lui faut un certain temps d’adaptation avant de mémoriser les visages, et elle oublie qui est le dieu de quoi, qui est vilain, qui est gentil … Certains cherchent à en profiter, mais ils s’en mordent les doigts. Parce qu’elle ne se laisse pas faire … Joueuse, amusante, elle tente pour ensuite se défiler, elle manipule pour obtenir, bien souvent avec la maladresse qui va si bien aux adolescentes. Elle mise davantage sur la chance que sur son habileté ou sa débrouillardise qui est, bien souvent, source de catastrophes.
… Sa vie est une improvisation totale.
Physiquement, elle est … plutôt chétive. Peau pâle, chevelure d’encre. Un regard qui perce, qui brille, qui pétille, qui crève le moindre abcès. Elle n’est pas grande, plutôt petite même, et franchement mince. Une poitrine pas trop arrogante, mais suffisamment voyante vient briser cette apparence svelte. Son physique lui permet de se déplacer avec agilité, de courir ici et là. Son visage, fin, s’empourpre facilement, et est très expressif … D’autant plus qu’elle ne cache aucun sentiment qu’elle ressent, que ce soit lever les yeux aux cieux ou soupirer, voir rougir comme une enfant. Ses tenues sont étonnantes, mais sa favorite reste un micro-short à bretelles- elle en possède toute une gamme - , des collants bariolés, des chaussures à talons ou compensées, et un soutien-gorge qui est bien souvent semblable à un haut de maillot de bain … Le côté provocant est-il voulu ? On l’ignore … Elle ne l’avouera jamais. Elle a le physique d’une adolescente, quoi. On la jurerait parfois plus jeune, surtout quand elle noue ses cheveux en deux couettes. On peut aussi parler de sa voix douce, mais parfois cinglante, avec une note provocante dans le ton, le même qu’utilise tous les adolescents cherchant à contredire sans cesse. Et puis, elle n’avouera jamais qu’elle a tort, quitte à s’enfoncer dans les erreurs et le mensonge, avec un ton virulent mais une voix attendrissante. Elle perd toute crédibilité. Vous l’entendrez souvent répéter plusieurs fois quelque choses, sans qu’elle s’en rende compte d’ailleurs … Et vous croiserez souvent son air étonné, ou sa mimique de petite fille chiante. Au choix.
Histoire
Tout commença un joli matin de … De quand, déjà ? Elle s’en moque, elle s’en fiche, elle ne cherche même plus à savoir. Qui lui fêterait le jour de sa naissance, dont elle-même ne se souvient pas ? Elle ne garde en mémoire que le soleil sur sa joue, bien chaud, le matin de ses 16 ans. Rien de plus, rien de moins, sinon une libellule qui la faisait flipper, parce que tournant autour d’elle.
Bref, tout commença un joli matin d’on ne sait quand. Alys naquit dans un coin reculé de Tokyo, d’où la pâleur de sa peau. Un coin où elle grandit sans entraves, sans soucis préoccupants … Elle était l’archétype même de l’adolescente nippone. Vêtue de tenues trouvées dans des endroits plus ou moins fréquentables, elle arborait des tenues qui s’apparentaient davantage à des déguisements qu’autre chose. Jusqu’à ses 18 ans, donc, tout se passa à merveille. Vraiment, je vous jure ! Elle passait ses journées le MP3 vissé aux oreilles, les yeux rivés dans le vide, à chantonner - faux - des tubes internationaux qu’elle baragouinait avec difficultés. Sinon, elle allait en cours, et ne s’en sortait pas trop mal … Des lacunes, mais aussi des notes fulgurantes, bref : la banalité.
Jusqu’à ce que … Jusqu’à ce que quoi, déjà ? Ah oui … Alors qu’elle gambadait joyeusement dans la campagne, avec ses amis, durant ses courtes vacances, toute bucolique et heureuse, il lui arriva un de ces drames risibles qui vous fait sourire. Si, si, vous allez voir ! Tandis qu’elle jouait à marcher sur les bords d’un pont pas bien méchant, jouant avec le destin, elle sentit quelque chose sur son bras … Son regard osa fixer ce qui chatouillait ainsi sa peau, et vit une araignée qui grimpait, grimpait … La réaction fut immédiate et hystérique. Elle hurla, remua, cria, pleura, et … glissa. La chute sembla durer très longtemps, mais cela n’atténua pas la douleur de la chute. Sa tête heurta un rocher, puis un autre, et elle se laissa happer par le courant, sonnée comme jamais.
Deux jours après, elle se réveilla à l’hôpital, après un long sommeil. Quand elle ouvrit les yeux à nouveau, elle reconnut tous les visages autour d’elle, mais restait incapable de prononcer un seul prénom. La catastrophe fut telle qu’elle avait même oubliée tous ses cours, tous son enseignement. Même compter lui semblait impossible … Elle butait au bout du chiffre 8, peinant à les nommer alors qu’elle les visualisait sans soucis. Un enfer … Et elle n’était pas au bout de ses surprises.
Comment continuer ses études, quand elle était incapable de mémoriser la moindre chose ? Même quand elle apprenait quelque chose, après une nuit, elle oubliait tout, tout, tout. Cela l’effrayait terriblement … Elle cessa toute activité scolaire, et devint la reine des fainéantes, passant ses journées à essayer de mémoriser les paroles des chansons sans y parvenir. Elle craignait de ne parvenir à rien faire, quand la solution s’offrit à elle … via une amie de sa famille. Une femme respectueuse, vertueuse, croyante, qui lui proposa de devenir prêtresse. Dans ce métier, pas besoin de mémoire, elle devrait user de ruses et savoir danser, chanter, amuser les gens. Elle en était capable, car il lui était possible de mémoriser brièvement et (très) temporairement quelque chose, et accepta sur un coup de tête ... Vivre parmi les dieux. Le rêve, quoi. Cette femme l’emmena donc en Olympe, la présentant comme une offrande aux déités présentes. Effrayée, la petite n’eut aucune peine à s’enfuir et se cacher dans les moindres recoins de cette vaste terre. Cette arrivée date d’un petit mois, durant lequel elle prit plaisir à se cacher ici et là, incapable de retenir le moindre nom, mais conservant chaque visage au creux de son esprit. On la connaît, on la croise, on l’ignore bien souvent, on la subit … Reste à savoir si elle a oubliée qui elle est censée servir, ou si elle l‘ignore… En attendant, peu de dieux se battent pour obtenir les faveurs de cette petite, vu son caractère.
Situation actuelle : … Elle ne sais plus, tiens.
(Doub-doublette)