Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Aller directement en prison, ne passer pas par la case départ... [PV Hiro]

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Marine

E.S.P.er

« Je vais voir si y’a quelqu’un de libre au niveau des baveux mais à cette heure-ci, c’est pas gagné ma belle. Les commis d’office travaillent le minimum syndical. Tu risques de passer la nuit ici. T’as personne pour te sortir d’ici ? »

La rousse fit un signe négatif de la tête avant d’aller s’asseoir sur le bac de métal.

« Pas de bol pour toi. Vois le bon côté, pour l’instant t’es seule. Profites-en pour dormir un peu ! »

Le flic verrouilla la cellule avant de s’éloigner en sifflotant abandonnant la nouvelle venue à son sort. Marine soupira. Elle n’avait vraiment pas de bol, voilà qu’elle se retrouvait en prison ! Et pour rien en plus ou pas grand-chose en tout cas. Cela faisait plusieurs semaines maintenant qu’elle avait réussi à fuir son camp. Elle avait déambulé de ville en ville en travaillant de temps en temps quand elle arrivait à trouver quelque chose. Elle ne gagnait jamais beaucoup d’argent mais juste assez pour se nourrir ce qui était déjà pas mal. Elle aurait certainement pu se trouver un travail régulier si elle ne passait pas son temps à bouger. Mais la crainte de se faire retrouver par ceux qui l’avaient enlevé étant gamine l’obligeait à voyager constamment. Elle ne restait que deux ou trois semaines au grand maximum dans un endroit. Ensuite, elle reprenait la route avec un sac à dos pour tout bagage.

La rouquine était arrivée depuis trois jours seulement à Seikusu. Trois jours avant qu’elle ne finisse derrière les barreaux. Ça, ça ne lui était encore jamais arrivé ! Elle qui avait fui une prison avait fini par se retrouver dans une autre. A croire qu’elle n’était pas faite pour la liberté. Elle ne devrait pas se trouver ici. Elle mourrait d’envie de se mettre à hurler qu’elle voulait qu’on lui ouvre mais se retenait. Ce n’était pas quelque chose qui allait l’aider. Se faire remarquer la desservirait plus qu’autre chose aussi mieux valait rester tranquille. De toute façon, ils ne pourraient pas la retenir bien longtemps. Certes, elle avait une connaissance minime du droit mais savait qu’on ne pourrait pas la retenir plus de quelques heures ou quelques jours là. Elle n’avait pas vraiment commis de délit. Elle s’était juste faite arrêtée pour vagabondage. Franchement c’était complètement crétin d’arrêter les gens parce qu’ils dorment dehors, dans la rue.

Marine n’avait pas suffisamment d’argent en poche pour pouvoir se payer l’hôtel alors elle dormait dehors sur un banc, sous un pont, dans un parc. Peu importait. Le plus important pour elle, c’était de pouvoir manger au moins une fois par jour. Le reste était accessoire surtout qu’elle avait connu bien pire que de vivre dehors. Elle soupira une nouvelle fois et ferma les yeux, suivant les conseils du flic, elle essayait de dormir un peu. Cependant, le commissariat était loin d’être inactif. D’ailleurs, c’était peut-être plus la nuit que le jour que le poste de police fonctionnait. Les cris, bruits de voix, coups de téléphone, bruits de clés dans les serrures rythmaient les minutes de cet antre.

La jeune femme s’assoupit malgré tout mais son sommeil ne dura pas plus d’une demi-heure. Le bruit de la cellule qui s’ouvrait lui fit revenir au réel. Trois femmes étaient introduites dans sa cellule. Vu leurs tenues et leurs comportements, il n’était pas difficile de deviner qu’elles exerçaient le plus vieux métier du monde et que c’était pour ça qu’elles étaient là. La rousse se décala sur le bord du banc, laissant le reste à ses nouvelles compagnes qui s’installèrent et se mirent à papoter comme si elles avaient l’habitude de ce genre de situation. La rousse fit mine de se rendormir. Elle ne souhaitait pas vraiment participer à al conversation. Dans l’absolu, elle n’aimait pas discuter. La solitude était, jusque là, sa meilleure amie.

Les heures s’écoulaient et aucun avocat commis d’office ne semblait se profiler à l’horizon. Dire qu’on l’avait enfermée juste parce qu’elle n’avait pas de quoi payer l’amende et qu’elle n’avait personne pours se porter caution pour elle. La loi était vraiment stupide et mal faite. Elle croisa ses bras sur sa poitrine. Il ne faisait pas chaud et on ne lui avait pas laissé son manteau. Elle n’avait pu garder que son t-shirt vert foncé à manches courtes, son jeans usé et ses baskets mais sans les lacets. Autant dire pas grand-chose alors qu’il faisait particulièrement froid dans la cellule. En ouvrant un œil, elle regarda l’heure à l’horloge « 3h37 ». Elle pouvait faire une croix sur son avocat et devrait rester là encore 24 bonnes heures.


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Hiro

E.S.P.er


Tout semble être flou, dans le commissariat. Je frotte mes yeux pour les réveiller un peu, puis je regarde ma montre; Trois heures quarante-cinq. Et merde, mais qu’est-ce que je fais ici moi? Un gardien m’escorte jusqu’à un de mes employés, un électricien que j’avais engagé s’était fait prendre à faire un vol à l’étalage, vraiment imbécile. Pour couronner le tout, comme sa famille refuse de payer la caution, il m’avait demandé de venir le voir pour pouvoir la payer, il ne m’avait cependant pas dit la raison…

Tout ça pour des putains de fils électriques? J’aurais pu les payer, vu que c’est pour l’appartement d’en haut… Non. Je ne paierais pas pour ton incompétence… Combien de jours, monsieur le garde?

Quinze jours.

Ça le fera réfléchir.

Je marchai, en compagnie du garde de cellules, vers la porte menant à l’extérieur des cellules, quand je m’arrêtai devant une cellule. Il y avait quatre femmes à l’intérieur, dont trois que personne ne se demandait pourquoi elles étaient là. Me tournant vers le gardien, je pointai la rousse de la tête.

Pourquoi elle est là?

La catin? Eh bien…

C’est une prostituée?

Euh, non…

Alors ce que vous venez de dire est tout à fait inapproprié, voire diffamatoire, elle pourrait vous poursuivre, chose que je l’encouragerait à faire, vous forcer à lui verser un dédommagement et adieu les chances d’avancement, vous resterez gardien de cellule jusqu’à la fin de vos jours. Tout ça à cause de ce que vous avez dit et de la caméra qui a capté chaque parole.

L’homme me regarda, une goutte de sueur froide perla sur son front, avant que je lui sourie.

Disons que l’engagement à ne pas vous poursuivre sera la caution pour cette femme… Sérieusement, qu’a-t-elle fait?

…Vagabondage…

Alors elle a besoin d’un endroit pour dormir! Sortez la de là, je m’occupe du reste. Allez
!


La peur de se faire poursuivre l’obligea à se dépêcher pour ouvrir la porte et de faire signe à la femme de sortir. La voyant sortir de la cellule, je la gratifiai d’un sourire bienveillant.

Bonjour, je suis Hiro Atayoshi. J’ai entendu dire que vous aviez des problèmes à vous trouver un endroit pour dormir, cette nuit. Je vous offre donc de vous inviter chez moi, afin que vous puissiez dormir convenablement.

La rousse avait un certain charme, surtout venant du fait qu’elle ressemblait plus à une voyageuse qu’à n’importe quel vagabond qu’il pouvait y avoir dans les cellules de la prison provisoire de Seikusu.


Marine

E.S.P.er

Marine oscillait entre sommeil léger et éveil. Elle entendait des bruits de voix mais ne comprenait pas les mots. D’ailleurs, ça ne l’intéressait pas. C’était simplement les trois autres infortunées qui devaient encore piailler. Mais une nouvelle fois, le bruit des clés dans la serrure la fit se réveiller pour de bon. Allait-il y avoir encore du monde pour la rejoindre ? La cellule n’était pourtant pas extensible et elles allaient commencer à être sérieusement à l’étroit à force. En levant les yeux, elle vit un homme accompagner le gardien. Cette cellule était réservée aux femmes, elle n’était pas mixte. Pourquoi enfermer un homme ici ? Mais La rouquine se rendit vite compte de son erreur. Vu l’attitude de l’homme et encore plus celle du gardien, ce n’était certainement pas un nouveau pensionnaire mais quelqu’un d’important vu la trouille qu’elle voyait dans les yeux du gardien. Bizarre.

« Et toi ! Viens là ! »

Vu le hochement de tête dans sa direction, c’était à elle que l’homme s’adressait. Sans un mot, elle se releva et s’approcha, sortant de la cellule sous les regards étonnés des autres pensionnaires. L’homme accompagnant le gardien lui sourit amicalement. Marine garda son visage inexpressif. Aucun sourire ne vint faire écho à celui de l’homme.

« Bonjour, je suis Hiro Atayoshi. J’ai entendu dire que vous aviez des problèmes à vous trouver un endroit pour dormir, cette nuit. Je vous offre donc de vous inviter chez moi, afin que vous puissiez dormir convenablement. »

La première réaction de la jeune femme aurait bien été de lui dire qu’elle était assez grande pour se débrouiller seule mais l’impulsivité étant mauvaise conseillère, la rouquine s’abstint. Un rapide coup d’œil vers le policier lui appris qu’il suivait la conversation. Si elle refusait, elle risquait de se retrouver de nouveau en cellule. Hors, elle préférait éviter. Non pas qu’elle est peur d’un tel endroit mais elle devenait plus facilement localisable si elle devait se retrouver ficher et étiqueter par les flics. Policiers qui ne manqueraient pas de se pencher de manière intéressée sur son cas vu qu’elle n’avait pas de papiers et aucune identité. Mieux valait éviter les ennuis autant que possible. Marine hocha donc positivement la tête, acceptant la proposition offerte par Hiro Atayoshi. Elle se tourna vers le policier.


« Je peux récupérer mes affaires ? »

« Ouais… Venez vous devez signer le registre. »

Marine emboita le pas du flic pour aller jusqu’au comptoir derrière lequel l’homme s’engouffra. Il sortit un registre imposant, déjà ouvert, nota quelques éléments avant de tendre un stylo à la demoiselle et de lui montrer une ligne.

 
« Vous signez là. Alors pour la restitution nous avons… »

L’homme regarda de nouveau le registre et alla chercher un carton portant le numéro 13. Il le rapporta sur le comptoir et se mit à en extraire et à citer tout ce qui s’y trouvait.


« Donc nous avons… une paire de lacets de baskets, deux T-shirts, deux chemises, un manteau, deux jeans, trois paires de chaussette, une serviette de toilette, un soutien-gorge, cinq culottes, un porte-monnaie qui contient 3300 Yen (soit environ 30 euro)… vous irez pas loin avec ça… Ensuite, un sac à dos, deux paquets de mouchoirs en papiers, un demi-paquet de chewing-gum et… c’est tout… Je crois qu’on a fait le tour. Si vous êtes d’accord, vous signez et vous récupérez vos affaires. »

Marine n’avait rien dit jusque là. Elle était restée parfaitement imperturbable et inexpressive alors que le gardien, lui, avait pris son pied et déballer le contenu de son sac. C’est-à-dire toute sa vie. Sans un mot, elle signa le registre, attrapa son sac et fourra tout en vrac dedans. Elle replierait ses affaires plus tard. Elle ne prit même pas le temps de remettre ses lacets. Elle enfila juste son manteau sur elle et apprécia la laine épaisse sur sa peau glacée. Son manteau noir, assez épais, la couvrait jusqu’aux genoux. Son sac rejoignit son dos et elle retourna vers Hiro.

« Je vous suis. »

Réponse laconique et peu avenante pour l’homme mais elle ne ferait pas des mines pour remercier un inconnu dont elle ne savait rien de ses intentions. Elle avait accepté sa proposition par obligation ou pas loin. Le côté altruiste des gens, elle n’y croyait pas vraiment. Quand on vous donnait quelque chose, il y avait fort à parier qu’on allait vous demander autre chose en échange. Marine se demandait bien ce qu’allait vouloir cet homme contre une nuit sous son toit.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Hiro

E.S.P.er


Je l'avais attendu à l'extérieur de la pièce alors qu'elle allait reprendre ses choses au commis, me disant qu'elle était froide, et que ce n'était pas sans raison qu'elle agissait ainsi. C'est alors qu'elle me disait qu'elle me suivait que je compris; Elle croyait que j'attendais quelque chose d'elle.

Nous sortîmes du poste de police, puis j'entraînai la rouquine près d'une Nissan Gt-R blanche, et oui, Hiro a encore changé de voiture, quoique j'en aie marre de mon ancienne, qui n'était pas vraiment pratique, car elle fût trop petite. Ouvrant le coffre, je lui fis signe de mettre ses effets dedans, puis je pris place à gauche, côté conducteur.

Mon condos était à environ une demi-heure du poste de police. Trente minutes qui furent faites dans le silence le plus complet, mis à part le grondement du moteur lorsque je décollais. Une fois arrivé, levant le frein à main, je me décidai à briser le silence.

Quelqu'un qui n'aurait pas compris pourquoi ce mutisme ce serait offusqué de vous voir aussi froide avec l'homme qui vous a sauvé 24 heures de prison, mais je comprend. Si j'étais à votre place, je réagirais comme vous, me disant que celui qui m'a fait une telle "fleur" voudrait quelque chose en retour. Neuf cent quatre-vingt-dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf fois sur un million, votre théorie serait vérifiable. Cependant, il existe une chance, où vous avez eut un coup de chance.

J'avais envie de jouer les bons gars, je n'attendais rien de cette femme. D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle aurait bien pu m'offrir à part sa compagnie? C'était après ma rupture et je ne pouvais plus supporter mon condos vide, et bien trop grand, alors je m'enfermais dans mon bureau à double tour, pour finalement me rendre chez moi, seulement pour dormir, mais cette jeune femme était là. Je sais bien qu'elle repartirait le lendemain, mais juste l'idée de ne pas être seul dans cet endroit me soulageait quelque peu.

Elle avait pris ses choses qu'il y avait dans le coffre et nous sommes montés, à l'aide de l'ascenseur, jusque chez moi, où j'ouvris la porte et laissai entrer la rouquine.

Vous dormirez dans la chambre d'invités, en face de la mienne, c'est au bout du couloir à gauche

N'y tenant plus, je lançai, alors qu'elle s'éloignait.

Puis-je savoir votre nom au moins?


Marine

E.S.P.er

La jeune femme suivit l’homme sans dire un mot et n’eut ni mot, ni geste devant la voiture d’Hiro qui devait être le genre de voiture qui coûtait les salaires de toute une vie d’homme au job lanbda. Sur son invitation, elle mit son sac à dos dans le coffre avant de rejoindre le siège passager. La voiture démarra avant de partir à vive allure. Marine gardait ses yeux rivés à la route. Son hôte ne l’intéressait que très moyennement. Il est vrai qu’elle aurait pu être plus amicale, plus avenante mais ce n’était pas dans ses habitudes. L’inexpression totale était son visage habituel. Sourire, elle ne savait pas. Echanger des banalités, elle ne savait pas plus. Quand la voiture stoppa, elle dégrafa sa ceinture avant de tourner la tête vers Hiro.

« Quelqu'un qui n'aurait pas compris pourquoi ce mutisme ce serait offusqué de vous voir aussi froide avec l'homme qui vous a sauvé 24 heures de prison, mais je comprend. Si j'étais à votre place, je réagirais comme vous, me disant que celui qui m'a fait une telle "fleur" voudrait quelque chose en retour. Neuf cent quatre-vingt-dix-neuf mille neuf cent quatre-vingt-dix-neuf fois sur un million, votre théorie serait vérifiable. Cependant, il existe une chance, où vous avez eut un coup de chance. »

Marine ne répondit pas. Elle n’en voyait pas l’utilité. Elle pensait effectivement qu’il pouvait vouloir quelque chose mais que ce soit le cas ou non, elle ne se serait pas montrée plus chaleureuse pour autant. Elle descendit et alla récupérer son sac avant d’emboiter de nouveau le pas. L’ascenseur puis l’appartement. La rousse n’avait toujours pas lâché un mot.

« Vous dormirez dans la chambre d'invités, en face de la mienne, c'est au bout du couloir à gauche. »

Elle se tourna vers la direction indiquée et empruntait déjà le chemin menant à la chambre d’amis avant d’être interpellée à nouveau par l’avocat.

« Puis-je savoir votre nom au moins ? »

La belle s’arrêta pour se tourner vers lui. Son nom ? C’est vrai qu’elle ne le lui avait pas dit avant. Mais en même temps, elle n’en voyait pas la nécessité. Demain, elle s’en irait. Ils ne se reverraient sans doute jamais alors à quoi bon savoir son nom. Cependant, il était quand même nécessaire de sacrifier un minimum à ce que les gens nommaient politesse.

« Je m’appelle Marine. Et contrairement à ce que vous imaginez, je suis comme ça avec tout le monde. »

Elle aurait peut-être du rajouter qu’elle était froide parce qu’elle ne savait pas être autrement. On ne lui avait jamais appris et ce n’était pas en quelques semaines qu’elle allait changer. Malgré qu’elle ait été en contact avec la population lambda, elle s’était rendu compte qu’elle ne savait pas être comme tous ces gens si normaux. Elle, elle ne savait pas. Parfois elle finissait par se demander si elle avait bien fait de quitter l’organisation. Mais maintenant c’était trop tard. Elle allait devoir se faire à un monde qu’elle trouvait terriblement hostile, différent et auquel elle craignait de ne jamais pouvoir s’intégrer.

« Merci pour votre aide. Bonne nuit à vous. »

Elle s’inclina légèrement avant de prendre la direction de la chambre d’amis.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Hiro

E.S.P.er


Malgré le fait qu'elle ait été froide, j'avais quand même réussi à lui soutirer son nom, elle m'en avait dit même plus sur elle, qu'elle était aussi glaciale avec tout le monde, signe qu'elle avait dû être trahie pour se retrouver aussi seule… Ou quelque chose dans le genre, quoique je ne pouvais pas vraiment savoir que c'était une fuyarde d'un camp militaire qui était toujours à sa recherche. Elle ne devait probablement pas non plus à le dire à beaucoup de personnes quelle croisait. De toute façon, elle avait bien le droit d'avoir ses secrets, comme j'ai les miens. Je doute qu'elle aurait quitté sa cellule si elle savait qui j'étais réellement.

Vous m'en voyez rassuré, moi qui croyais que vous aviez une dent contre les avocats…

Je souris poliment avant de la laisser aller se coucher, il se faisait tard, très tard. Regardant ma montre, je vis qu'il était quatre heures trente. Bon, pour le sommeil, c'est râpé, mais demain je devais m'occuper d'un client seulement vers onze heures, je pouvais donc me permettre d'être un peu fatigué, surtout que je retournais m'occuper du commerce sur Terra demain dans la soirée. Veste, out. Chaussures? Aussi. Tirant mon I-pod de son emplacement habituel, la chaîne stéréo, j'y branchai les écouteurs avant de me les insérer dans les oreilles. Sortant à l'extérieur, je m'assis sur un des deux canapés d'extérieur, me laissant bercer par des rythmes allant d'Avenged Sevenfold jusqu'aux symphonies de Mozart et Bach, en passant par les chansons pleines de messages de Cage the Elephant…

Ce fût les premiers rayons du soleil qui me réveillèrent. Éteignant mon I-pod, je me levai, m'étirai un peu, puis rentrai à l'intérieur. Glissant jusqu'à la chambre des invités, je remarquai que la jeune femme dormait encore, ou peut-être qu'elle voulait que je crois qu'elle dorme encore. Enfin, je ne suis pas doué pour voir ceux qui jouent la comédie, et ça m'a valu beaucoup de problèmes et encore d'autres à l'avenir…

Me doutant qu'elle ne tarderait pas à se lever, j'ai décidé de faire le petit-déjeuner; œufs, bacon, fruits, crêpes… Il était effectivement hors de question que je la laisse filer avec l'estomac vide, et ayant un peu entendu ce qu'elle avant comme contenu dans son sac, il était clair qu'elle ne pourrait pas s'offrir de quoi manger. Oui, je me sentais charitable ces temps-ci, et peu m'importait qu'elle ait une simple inexpression sur son visage, juste l'idée d'aider quelqu'un m'aidait à penser que je n'étais peut-être pas le monstre que je croyais être.

Mais généralement, les instincts reprennent le dessus, même si on fait de gros efforts…

Quelque chose avait bougé du coin de l'œil. Levant la tête, je remarquai Marine, qui se tenait debout, son sac encore sur le dos.

Vous n'allez tout de même pas partir ainsi, je vous offre le petit-déjeuner, et j'insiste! Allez, asseyez vous à la table, ce sera bientôt prêt.


Marine

E.S.P.er

Marine emprunta le couloir et entra dans la chambre. A n’en pas douter, l’homme faisait parti de ceux qu’on appelait les gens aisés. Evidemment, elle s’en doutait déjà bien avant quand elle avait vu la voiture. Elle entra et ferma la porte. Elle ne la ferma pas à clé, elle n’en voyait pas l’utilité. Elle savait que si l’homme s’amusait à vouloir venir la déranger, il risquait de finir aux urgences ou au cimetière. Elle posa son sac par terre et observa le lit avec envie. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas dormi dans un vrai lit. Elle enleva ses vêtements et farfouilla dans son sac pour prendre une chemise propre. Elle ne possédait pas de vêtements de nuit vu qu’elle dormait tout le temps dehors. En quelques minutes, elle fut prête à se coucher. Elle aurait bien aimé prendre une douche mais tant pis pour ça. Elle se coucha et apprécia al douceur des draps, le moelleux du matelas. Sans vraiment s’en rendre compte, Marine sombra dans le sommeil. Un sommeil difficile et toujours aussi perturbé. Les scènes de combat, les combats, les morts continuaient de l’assaillir dans ses rêves. Pas une nuit ne passait sans que son passé ne vienne la hanter.

Le bruit de la poignée qu’on tourne réveilla la rouquine. Ses instincts reprenaient le dessus. Elle ne dormait toujours que d’un œil et le moindre bruit la réveillait. Elle entendit la porte s’ouvrir mais ne bougea pas. Elle attendait, immobile, laissant son souffle aller comme si elle dormait. Mais elle était prête à bondir au moindre geste de Hiro. Cependant, celui-ci ne s’attarda pas. Il repartit rapidement et referma la porte. Il n’était venu que pour voir si elle dormait. Marine se redressa et quitta le lit avant de se rhabiller. Une nouvelle fois, la douche aurait été la bienvenue mais ne sachant pas où se trouvait la salle de bain et ne voulant pas abuser de la bienveillance de son hôte. Elle remit son sac sur le dos, prête à s’en aller. Elle suivit le bruit qui indiquait l’emplacement de l’avocat. Elle le trouva à s’affairer dans la cuisine. Il se tourna vers elle avec un grand sourire. Elle lui rendit son visage impénétrable et froid. Décidément, comme disait l’expression, elle ferait geler un iceberg en s’asseyant dessus.


« Vous n'allez tout de même pas partir ainsi, je vous offre le petit-déjeuner, et j'insiste! Allez, asseyez vous à la table, ce sera bientôt prêt. »

La jeune femme devait reconnaitre que l’odeur était alléchante et vu qu’il insistait. Elle déposa son sac au sol et vint s’asseoir à la place qu’il lui désignait. Elle attendit d’être servit et qu’il prenne place à son tour. Marine se demandait bien quoi dire. Elle n’était pas à l’aise du tout même si rien ne transparaissait sur son visage ou dans son attitude. Discuter, elle ne savait pas. Echanger des banalités, elle savait encore moins.

« Merci pour la chambre et pour le repas maître Atayoshi. »

La jeune femme attaqua alors ses œufs et le bacon. C’était bon. Ça faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas pris un tel petit déjeuner. En fait, en y repensant, elle n’avait jamais pris un tel petit déjeuner. Quelque chose d’aussi bon et d’aussi copieux. Elle mangea avec grand plaisir les aliments même si rien ne transparaissait. Elle ne dit pas un mot de plus durant le repas. Quand son assiette fut terminée, elle se risqua à poser une question. Elle n’aimait pas ça mais elle risquait de passer encore pas mal de nuit dehors alors…

« Avant de partir, est-ce que je pourrais prendre une douche ? »

Merci Stephen pour la sign :)

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Hiro

E.S.P.er


La froideur de cette femme ferait geler le sang de n'importe qui en n'ayant qu'un simple contact physique avec elle. Mais bon, qui étais-je pour juger les gens par leur apparence? Elle était peut-être simplement timide? Mmm… Non, elle avait plus l'air de quelqu'un qui avait appris à ses dépends qu'on ne peut se fier à personne et qu'il vaut mieux se retourner sur soi-même que de laisser quelqu'un nous toucher. Brillante, la petite.

Le repas se passa plutôt bien, le fait qu'elle accepte d'être mon invitée pour le repas était en soi déjà plus que bien, mais, il était à l'image de notre rencontre, silencieux et, avouons-le, légèrement froid. Il était déjà évident que la jeune femme était habituée à la solitude, et donc à se fondre dans le mutisme le plus total. On peut passer pour un fou que de se parler tout seul, mais, parfois, ça permet d'éviter l'état de folie…

À la suite du repas, Marine me remercia pour le gîte et le repas, en prononçant le mot que je détestais le plus entendre alors que je n'étais pas au bureau, ou encore en train de "former" une esclave. M'essuyant la bouche avec une serviette de table en tissu, je retirai mes lunettes avant de les poser sur la table.

Maître Atayoshi… On ne m'appelle ainsi que lorsque je suis au travail. Ailleurs, et spécialement chez moi, on m'appelle Hiro, merci de bien vouloir faire de même. Quoiqu'il en soit, il m'a fait plaisir de vous aider.

Certains diront que j'ai été froid, mais peu m'importe, je déteste que l'on m'appelle ainsi, et c'était peut-être aussi pour lui remettre la monnaie de sa pièce qui sait. Mais, même si mon ton pouvait croire à une certaine froideur, le petit sourire que j'avais tout au long de ma phrase pouvait faire croire que je n'étais pas sérieux, et ainsi, désamorcer une situation qui aurait pu devenir problématique…

Bien sûr. C'est la porte à la droite de celle que vous avez dormi… Il y a de quoi vous laver et sécher dans la petite penderie, entre la toilette et la douche.

Alors qu'elle s'enfermait dans la salle de bains pour pouvoir prendre une douche, j'allai dans ma chambre, où le lit était encore défait, les couvertures dans un grand pêle-mêle de frustration suite à m'être fait réveillé si tard, ou si tôt, alors que je souffrais d'un sommeil agité…

Nous avions dit que c'était d'un commun accord que nous nous étions laissés, mais je voyais encore son corps dans mon lit, son odeur parfumait encore les draps… Et merde, pourquoi avait-il fallu que je me laisse entraîné dans cette tornade autodestructrice qu'est l'amour? Soupirant légèrement, je replaçai le lit pour qu'il soit plus convenable à mes normes, la perfection, puis tirai une mallette de sous le lit. Un million de Yen pour un homme,  soit un peu plus de neuf mille Euro. Pour moi, ce n'était pratiquement rien, mais pour elle…

Me levant, je traînai la mallette jusqu'à la porte avant de la mettre sur le parquet… Je crois que, si j'avais dû analyser les gestes que j'avais posés aujourd'hui, j'aurais dit que c'était une sorte de tentative pour me repentir des gestes que j'avais commis, des horreurs auxquelles j'avais participés, et que je continuerais à participer… Enfin, il y a des lustres que j'ai arrêté de me poser des questions sur ce que je faisais…

   

Marine

E.S.P.er

Elle avait peut-être fait un impair en l’appelant par son titre mais elle avait voulu être correcte. Cependant, il en fallait plus à la rousse pour être déstabilisée. Peu importait qu’il apprécie ou non. De toute façon, elle ne le reverrait probablement plus jamais. Donc, au fond, peu importait la manière de l’appeler. Le temps qu’elle resterait dans cet appartement, c’est-à-dire bien peu de temps, elle l’appellerait donc Hiro ou monsieur Hiro. L’appeler simplement Hiro lui posait quelques problèmes mais s’il fallait passer par là pour ne pas le froisser, et bien soit !

« Bien sûr. C'est la porte à la droite de celle que vous avez dormi… Il y a de quoi vous laver et sécher dans la petite penderie, entre la toilette et la douche. »

Marine le remercia d’un simple hochement de tête avant de se diriger vers la salle de bain dont il lui avait parlé. Une fois à l’intérieur, elle ôta ses vêtements avant de se glisser sous la douche. L’eau chaude était un vrai bonheur et, curieusement, c’est au carrelage de la douche qu’elle offrit son sourire. Un sourire qui transformait la jeune femme à 100%. Son visage changeait du tout au tout, perdant sa dureté et montrant une jeune femme magnifique, aux yeux pétillants. Elle resta plus longtemps que nécessaire sous la douche. Elle appréciait de pouvoir bénéficier d’une eau bien chaude dans un endroit propre et plutôt grand. L’eau coulait sur sa peau particulièrement pâle qui portait les stigmates de son passé guerrier, les marques de fouet sur son dos à peine voilées par son tatouage, les griffures qui marquaient sa cuisse gauche, les cicatrices qui criblaient son corps. Un corps qui avait connu des douleurs terribles et qui n’avait vraiment rien d’attirant selon elle.

Au bout d’une bonne demi-heure, elle finit par s’extirper, presque à contre cœur, de la douche. Elle prit soin de bien s’essuyer avant de se rhabiller et pour se coiffer, elle se contenta de passer plusieurs fois sa main dans ses cheveux. Les boucles se reformèrent toutes seules mais étaient bien impossible à dompter autrement. Une fois bien lavée, elle se sentait presque renaître. Une nuit ou en tout cas plusieurs heures de sommeil dans un vrai lit, au chaud, un copieux petit déjeuner et une vraie douche, elle était presque au Paradis. Une fois prête, elle replia les serviettes utilisées et les posa dans un coin. Elle sortit et trouva la valise par terre. Elle fronça les sourcils mais alla simplement reprendre son sac. Une nouvelle fois, elle alla retrouver l’avocat, probablement pour la dernière fois.


« Merci pour la douche… - elle fit une pose de quelques secondes – Merci pour tout… »

La logique ou la bienséance aurait voulu qu’elle lui propose son aide pour quelque chose ou qu’elle lui demande ce qu’elle pouvait faire pour lui rendre la pareille mais elle n’avait rien à lui offrir. Elle n’avait pas de travail, pas d’argent, aucun bien, rien. Que pouvait-elle donc lui offrir ? Rien. C’était aussi simple que cela. Alors pourquoi proposer une chose qu’elle ne possédait pas ? Cela n’aurait servi à rien. Hiro devrait se contenter d’un « merci » plutôt glacial. Un ton froid qui s’accordait à merveille avec l’attitude de la jeune femme. Elle était sur le point de partir mais curieusement se sentait un peu mal. C’était bien la première fois que quelqu’un lui accordait autant et sans rien demander en échange. C’était… surprenant. Pourrait-elle faire un tout petit effort pour cet homme ? Pour le remercier ? Son sac sur son dos, prête à reprendre la route et elle lui offrit certainement la chose qu’elle avait à donner, un sourire. Le même, peut-être plus timide, que celui de la salle de bain. Un sourire qui la transformait et la rendait infiniment plus belle. Mais un sourire qui ne dura qu’une fraction de seconde. A peine né, il s’effaça quelques secondes plus tard. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Elle s’inclina poliment.

« Merci pour tout, Hiro. Je vais m’en aller. Bonne journée à vous »

Sans attendre, elle se dirigeait vers la porte de l’appartement. Elle allait repartir sur les routes à présent.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Hiro

E.S.P.er


Décidément, elle avait décidé de prendre ses aises! Quoique j'ignore depuis combien de temps elle jouait les vagabonds, j'aurais probablement agis comme elle. C'est au bout de trente minutes qu'elle sortit. Je n'avais jamais vu une telle métamorphose chez une femme. Elle était passée de vagabonde à une très belle jeune femme, et tout ça avec une simple douche…

Pourquoi avoir fait ça? Peut-être était-ce parce que j’en avais marre de toujours jouer les méchants, et que l’idée de faire un peu de bien autour de moi ne me déplaisait pas tant que ça. Au fond, peut-être avais-je quelque chose de gentil qui sommeillait au fond de moi, et qui ne demandais qu’à être réveillé pour devenir un Hiro moins corrompu…

Hochant légèrement la tête à son remerciement, les bras croisé, je la gratifiai d’un léger sourire, suite au sien, qui eut un passage éclair, pour tout dire, mais il fallait s’en contenter…

Ce fût un plaisir, mademoiselle.

Alors qu’elle allait quitter la pièce, je me levai, attrapant la mallette, puis glissai ma main autour de son poignet, juste assez pour la retenir, mais rien de méchant.

Prenez ceci, ça vous sera plus utile à vous qu’à moi.

Lui mettant la mallette dans les mains, je ne lui laissai pas prendre le temps de dire quoique ce soit.

J’insiste.

La main toujours entourant le poignet, le démon avait sorti de moi pour entrer dans le corps de la jeune femme par son système nerveux. Bientôt, celui-ci remonterait jusqu’à son cerveau pour y implanter l’idée que me remercier de la manière la plus… plaisante serait une bonne forme de remerciement. Oui, je sais, j’avais dit que je n’attendais rien de cette femme, il était vrai, jusqu’à ce que je me rappelle que je ne fais rien pour rien, et que je n’ai pas de bon en moi.

De plus en plus fréquemment, je me devais de me rappeler où était ma place, que le côté de la lumière n’était pas fait pour moi. Je suis le monstre caché sous le lit des enfants, les effrayant. Je suis ce genre de créature, qui vie dans les coins sombres de la nuit, où je trouve des moyens pour repousser la lumière.

L’idée implantée dans le cerveau de Marine allait germer, pour devenir plus qu’une idée, mais pas tout de suite. Non, elle allait marcher, peut-être même se rendre jusque dehors, mais elle finirait par succomber, et reprendre l’ascenseur jusqu’à ma porte, la voix en elle le lui susurrait déjà. Plus le temps avancerait, plus la voix serait forte, brimant ses pensées, jusqu’à ce qu’elle l’écoute aveuglément.



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