Abruti ! Abruti, abruti, abruti ! Telle était ma pensée du jour. Un client pour qui je travaillais venait de me téléphoner. Je travaillais depuis des jours pour lui. Il m'avait demandé de traîner en justice sa femme pour adultère. J'avais toutes les preuves suffisantes. J'étais prête à lancer le procès et à laisser mon associé défendre l'accusation. Mais cet imbécile de client arrivait aujourd'hui, la bouche en coeur, en me demandant de laisser tomber. Il avait en fait oublié que c'était lui qui avait demandé à sa femme de coucher avec un mec pour obtenir son appui. Bien sûr, il ne le dit pas la raison. Il arguait juste du fait que c'était sa femme, qu'il n'allait tout de même pas aller jusque là. Mais j'avais fait mes recherches. Abruti ! Il me dédommagea, heureusement, généreusement. Je le congédiais pas la suite assez grossièrement, furieuse du temps perdu à une affaire stupide alors que j'aurais pu me consacrer à la traque de voleurs, violeurs, etc...
La fin de la journée arriva bien vite, heureusement. Comme d'habitude, je verrouillais bien tout. Les sardins déposées sur le rebord de la fenêtre attiraient. Elles disparurent bien vite et il y eu quelques ronronnement de contentement. Je souris brièvement. Ce soir, Catwoman serait plus féroce que jamais étant donné mon niveau de frustration et de ressentiment. Et, effectivement, après une bonne douche, lorsque j'enfilais la combinaison de cuir et tout les accessoires, lorsque Catwoman devint moi... Je me sentis hérissée. Furieuse. Je me glissais sur la moto d'un noir étincelant. Et c'est parti pour une nuit de folie. Catwoman est déchaînée. Elle enrage presque. Feulant, elle grilal plusieurs feux rouge. Et la voilà près d'une bijouterie où il y a un trou dans la porte vitrée. Et celle-ci est grande ouverte. Un rictus amusé sur les lèvres, je rentre dans la-dite bijouterie après avoir garée la moto quelque part en sécurité. Mon fouet claque sur le sol. Je ne prends pas la peine d'attendre que leur surprise soit passée. Je bondit dans les airs et après un salto, je renverse deux des cinq hommes. Ceux qui ont les armes. La tête de l'un vient cogner contre celle de l'autre. Je shoote dans les flingues qui, sous l'impulsion de bottes à talons aiguille, file à travers la pièce, hors de portée. Je me retourne vers les trois autres. Ils sont tétanisés. Ils portent les sacs. Le regard d'émeraude brillant de convoitise, je me rapproche doucement. Un coup de poing dans le ventre et sur la pommette tranche avec mon calme précédent. L'homme s'écroule. Les autres tentent de me frapper. Je saute dans les airs, les laissant se cogner l'un et l'autre. Puis je retombe souplement, un poil plus loin. Me saisissant d'un tabouret, je les assomme. J'avise ensuite des cables dans un coin. Ravie, je rassemble les malfrats au centre de la bijouterie. En un rien de temps, ils sont saucissonnés. L'alarme déclenchée quelques secondes auparavant m'arrache les oreilles. Je me saisis des sacs et bondit vers la sortie, en direction de ma moto. Je glisse les sacs dans les rangements, et file dans la nuit en faisant vrombir le moteur.
Rentrée chezmoi, j'avais l'intention de mettre à l'abris ces petites breloques précieuses. Je déposais la moto à sa place, sous le porche. Les sacs finirent leur course sur le lit. Mais la nuit ne faisait que commencer. Catwoman voulait s'amuser. Se déchaîner. Je ressortis d'un bond souple et roulais au sol avant de courir dans la nuit. Je grimpais aux toits. L'air frais de la nuit m'extasiais. J'en voulais plus. Pourquoi pas ce jeune homme qui erre dans la nuit ? Etrange d'ailleurs. Doucement, depuis les toits, je le suis, le surveille. Alors que je me faisais plus discrète que jamais, une ardoise glissa sous mon talons. Un juron bien senti m'échappa alors que je m'aplatissais sur le toit.