Se caressant le menton de l'index et du pouce, le démon écoutait les paroles de sa servante avec intention. Ainsi donc elle avait été brutalisée, et ce qu'une seule fois. Vajra elle-même avouait qu'elle était inexpérimentée, et par le lien qui unissait la servante au maître, elle ne pouvait mentir, elle n'en avait aucun moyen. Soit. Qaalëm ferait alors de son mieux pour l'éduquer, alors. Cela allait être fort amusant, pensa-t-il. Il avait l'habitude des jeunes femmes un peu débauchées un minimum expérimentée, cela allait lui changer un peu ses habitudes. Mais le démon pensait qu'il ne devait pas trop être brutal avec Vajra pour lui inculquer l'art du sexe. Pourquoi ? Un viol laisse des traces et des réticences, il avait bien peur que ça soit le cas. Même si la terranide démone se plierait à ses moindres ordres, elle ne serait pas forcément vraiment consentante et si ça se trouve, elle n'éprouverait aucun plaisir. Or, un démon de son rang ne pouvait pas accepter que sa partenaire, que ce soit celle d'un soir ou sa servante, ne ressente rien dans son lit. Même s'il n'est pas vraiment question de mérité, il n'en aurait aucun.
- Alors ce sera le premier défaut que nous allons corriger, donc. Suit-moi.
Qaalëm se leva et se dirigea vers la grande porte se trouvant en face de lui, menant sur ses appartements un peu plus intimes. Une fois que Vajra entra dans la pièce, la porte se referma d'elle-même, en faisait un bruit lourd. La pièce était plus petite que le salon, mais elle était pareillement décorée : le sol rouge, fait de pierre, était néanmoins plus doux comme si une légère moquette le couvrait ; les murs étaient aussi couverts de voiles noirs tamisant la lumière naturelle s'échappant de la roche des Enfers. Le lit du Prince Démoniaque était presque dix fois trop grands pour lui ; c'était un sommier à même le sol, couvert d'un matelas moelleux à souhait ; les draps et les coussins sont noirs, brodés ici et là et quelques motifs argentés.
- Avance jusqu'au lit. Ordonna Qaalëm calmement, sans vraiment d'autorité dans la voix.
Une fois que Vajra s'était déplacée, il ajouta :
- Rien ne vaut l'apprentissage sur le tas. Chaque soir tu passeras par cette pièce afin que nous réglons peu à peu ce défaut. Saches que je n'abuserais pas de toi comme ces soudards, cela n'est dans l'intérêt de personne.
Le démon voulait quand même la mettre un peu en confiance, afin que les choses se passent bien. Néanmoins, il ne faudra pas l'en juger responsable si quelques expériences seront douloureuses. Ceci dit, il s'approcha lentement de sa servante et lui saisit le menton de son index et de son pouce de la main gauche, afin qu'elle lève légèrement la tête vers lui. Qaalëm joint ses lèvres aux siennes sans grande tendresse mais sans brutalité non plus. Sa main droite, quand à elle, s'était saisie du bras de sa servante afin qu'elle ne bouge pas. La langue du démon se fraya un chemin à travers ses lèvres afin d'aller chercher sa consœur, l’entraînant dans un rythme marqué et langoureux à la foix.
Après cette longue embrassade, une fois qu'il la jugea satisfaisante, le démon avança de manière à faire reculer Vajra assez loin pour qu'elle tombe sur le matelas de son lit. Il se glissa sur elle, leur corps presque collés l'un l'autre. Les mains du démon se posèrent sur sa taille, descendant jusqu'à ses hanches en caressant le corps de la terranide. Il baisa d'abord sa joue, et Qaalëm s'attaqua ensuite à son cou, le mordillant, le marquant de succion. Ses mains remontèrent jusqu'à la menue poitrine de sa partenaire, alors qu'il faisait disparaître le haut grâce à sa magie. De ses grandes mains grisâtres il commença d'abord à caresser ses seins de manière tendre, évitant de trop la stimuler pour le moment. Finalement ses doigts se glissèrent sur ses tétons, les caressant lentement d'abord pour les rendre un peu plus apparents. Le démon se mit à jouer avec, avec un peu plus d'insistances, les pinçant doucement sans douleur et les caressant. Puis sa bouche s'attaqua à son sein gauche, sa langue reptilienne venant chatouiller le téton qui commençait à pointer. Il commença à le sucer, le tétant entre deux coups de langues, alors que son autre main flattait encore son autre sein.
C'était certes une leçon d'apprentissage pour Vajra, mais Qaalëm voulait aussi y trouver son intérêt. Quel plaisir c'était de jouer avec le corps d'une jeune fille... Blanc, si pur... Il ne regrettait aucune son choix. Il se régalait de la peau douce de sa servante, légèrement parfumée. Ainsi pour la récompenser de ces atouts, il lui accordait du plaisir.
… Détend-toi... fit-il à Vajra, mentalement, par le biais du Kolara. Cela te plaît-il ? Veux-tu en avoir davantage ? Alors ne retient pas tes gémissements...
Qaalëm n'attendait pas de réelle réponse. Juste un signe qu'elle avait compris.