Calypso avait finalement découvert ce que cachait Faeris. Il ne pouvait plus espérer qu’on oublie sa condition et vivre tranquillement avec des problèmes d’homme normal. A peine lui avait-on parlé de Lycanthropie que ses pensées furent absorbé dans un maelstrom morbide. Il se voyait déjà, alors qu’il venait tout juste de fermer les yeux en baissant la tête, dévorant Naoya, et tuant Calypso. La bête en lui semblait faire écho à ses peurs et se mit à secouer vivement sa cage mentale, demandant à sortir.
Depuis qu’il s’était réveillé l’obscurité faisait front, et il était parfaitement qu’une telle obscurité ne peut exister que si les nuages cachent le ciel et tout ce qui y brille. Y comprit la Lune. Il le savait, il le sentait. Guidé par une peur instinctive il n’avait pas levé les yeux au ciel. Mais il savait maintenant que derrière ces nuages, se cachait la Lune. Pendant quelques instants il n’avait pas répondu à la vampire.
A chaque fois qu’il voulait prendre la parole, il ne faisait qu’expirer dans un long soupir. Il aurait dire que c’était faux, qu’il n’était qu’un humain normal, mais plus jamais ce ne serait le cas. De son expérience, il n’avait jamais entendu parlé d’un Lycan qui retrouverait sa nature humaine. Il resterait une bête jusqu’à ce que la mort l’emporte dans un autre monde. Ses poings serrés, sa mâchoire crispée, il avait pendant quelques heures oubliés ce à quoi il était destiné. Il ne pouvait pas faire marche arrière pourtant, et il savait qu’au moment des faits, il serait un danger bien plus grand que la jeune Vampire. Et si la lune apparaissait, et si ses pulsions devenaient de plus en plus violente, bestiales, et dangereuses ?
Il fit un pas puis un second et commença de s’enfoncer sous la pluie qui battait toujours. Il n’avait pas encore prononcé le moindre mot depuis que Calypso lui avait posé sa question. Et lorsqu’il fut le plus éloigné, completement trempé, il se ravisa et sortit de son mutisme pour un ultime salut.
- Adieu… Je suis trop dangereux pour rester avec vous.
Et sans un mot supplémentaire, sachant parfaitement que même dans l’obscurité Calypso continuerait de voir son dos, il se mit à courir pour disparaitre dans les ténèbres.
Faeris, le Lycan, le chasseur maudit avait décidé de reprendre la route, de minimiser les dégâts avant qu’il ne soit trop tard, laissant les deux jeunes femmes seules. Après tout Calypso ne semblait toujours pas agressive, elle avait du sang en sa possession, et Naoya avec elle tout ce qui lui fallait pour rentrer tranquillement dès que le jour serait levé.
Quant à lui ? Nul ne saurait dire ce qui lui arriva par la suite, mais ce qui reste certains c’est que l’espace d’un petit moment, il avait oublié sa condition, et l’espace de ce petit moment, il avait de nouveau sourit, et c’était grâce aux femmes qu’il n’oublierait jamais.
[ je ne me sens pas assez bien pour continuer. Et je ne voudrais pas vous empêcher de jouer. Désolé© ]