Une rencontre plutôt dérangeante (PV Amy Beckett)

Voila  bientôt un mois que Adramelech avait assassiné de ses propres mains, le président directeur général du conglomérat Datadyne system. A vrai dire, il était plutôt rare qu'il tue quelqu'un de ses propres mains. Bien sur, il n'en avait pas peur, mais sait on jamais. Quelqu'un bien instruit sur la démonologie moderne pouvait le déceler et détecter certaines de ces faiblesses et ainsi le mettre à mal malgré ses gardes du corps, le laissant ainsi aussi faible qu'un vulgaire humain, mais bien sur, il fallait pour cela bien des connaissances que très peu de personnes connaissaient. Mais il préfèrait toujours assistait lui même à l'éxecution, laissant faire l'un de ses gardes du corps ou hommes de mains, notamment une bonne occasion pour juger de la motivation d'une nouvelle recrue.

Il avait changé de mode de vie, préférant porter des costumes Italiens sur mesure, fumant le cigare Cubain, comme son prédecesseur. Ce n'était pas déplaisant, C'en était même plutôt excitant, puisqu'il fréquentait 24 h sur 24 les humains et leurs vies quotidiennes, chose inconnu pour lui auparavant. Il était plutôt habitué à vivre comme un reclus, rédigeant rapport sur rapport, traité, dictat, loi pour les différentes assemblées et administrations des enfers, lui laissant peu de temps pour se consacrer à ses loisirs. Mais les temps avait changé depuis. Son ambition qui n'avait cessé de grandir depuis ce temps, commençait à prendre forme et ils délégué de plus en plus ces taches, car bien que gardant sa position, il était envoyé sur Terra, pour retrouver les 7 portes des enfers et ainsi permettre à Lucifer de briser ses chaines et de retourner sur Terra pour en prendre possession. Mais il avait bien d'autre projets en tête...

En vérité, il n'était point presser du retour du principal ange déchu, battu et condamné par Dieu. les positions ne cessaient de changer aux enfers de par l'arrogance, l'ambition ou l'orgueil de certains. Ce Vendredi la, vers les 16 h, alors qu'il pensait que ls principales ennuis de la journée et même de la semaine étaient terminé, il reçu un appel de sa secrétaire, bien sur, elle même démone, lui informant de la venue d'une avocate.

- Bien, faites la entrée

Il se demandait bien ce qu'une avocate venait faire ici, car il n'avait point e problémes de justices et il n'avait fait appel à aucun avocat. se souvenant du meurtre et du président, il avait mis des gants, donc normalement, il n'y avait pas de problémes.

- Qu'est ce que c'est que ce bordel ! Je n'ais pourtant pas pris e rendez vous avec un avocat ?

Il se leva de sa chaise quand il entendit quelqu'un frappait à la porte de son bureau.

- Entrez !

Que pouvez bien lui vouloir une avocate ? Cela il désirait bien le avoir et cela le plus rapidement possible, car il n'avait pas que ça à faire...

- Bonjour, Sam Mcadam, pour vous servir...Puis je savoir a qui es je l'honneur, mademoiselle...?

Une demoiselle fort jolie d'ailleurs...

Oh, à la base, elle avait refusée. Ces histoires de mafieux, étranges, elle n'aimait pas cela. Ces temps-ci, même, elle se calmait avec délectation. Des affaires simples, du whisky écossais suffisaient à son bonheur. Elle se préparait, déjà, à fêter Noël à Moscou, avec sa famille.
Elle avait, donc, refusée cette histoire de meurtres étranges, pour une société qu'elle connaissait bien mais qui ne l'interessait guère. Mais, quand son amie l'avait appelé, parce que son père avait été tué dans cette affaire, elle avait grognée. Et, par la même occasion, avait jurée de venger cette mort. Ce n'était pas par principe, surtout parce que cette même amie lui serait d'une grande aide. Elle avait donc enfilée des gants en cuir, un tailleur noir et blanc, des talons qui la grandissait de quelques centimétres, et avait bravé une météo foireuse pour venir faire sa propre petite enquête.

Avec, toujours, derrière elle, ses alliés, prêts à l'aider en cas de pépin. L'histoire avec Dolan ayant montré qu'ils n'étaient pas capables de l'aider tout le temps, elle avait fait le ménage. Et possédait une ribambelle de gangsters qui pouvaient l'aider coûte que coûte.
D'un pas ferme et décidé, elle était entrée, sans soucis, les yeux fouinant les moindres recoins de ce lieu, s'attendant à tomber sur - au moins - quelqu'un de louche, de vicelard, peu dangereux, qu'elle aurait abattu sans crainte. Mais ce ne fut pas le cas. Face à elle se dressait un homme, fort et intimidant. Enfin, elle n'était pas, elle-même, intimidée, mais il fallait avouer qu'il imposait un certain respect. Elle tira une bouffée sur la cigarette qu'elle avait en bouche, et le salua d'un hochement de tête.

- Bonjour, Mr. Je suis navrée de vous déranger si tard ...

Elle regarda autour d'elle. Rien de bien louche pour le moment ...

- ... Mais je viens de la part d'une cliente. Qui vous accuserais de certaines choses. Disons qu'elle m'a envoyé en ... éclaireur.

Elle eut un sourire en coin, ne cessant pas de le fixer. Elle était forte et puissante, et ne se laissait pas abattre, ainsi, ne baisserai-elle jamais le regard.

- Oh ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave, en fait j'ai l'habitude de travailler assez tard.

Il se leva pour l'accueillir et la saluer avant de reculer la chaise qui faisait face à son bureau. L'un de ces confortables sièges en cuirs, bien sur moins confortables que le sien, mais assez pour ses subordonnées ou partenaires, leurs permettant ainsi de lui faire confiance et libre à lui même de les manipuler par la suite.

- Mais je vous en prie, prenez place !

Il contourna son bureau, avant de rassoir. croisant les doigts et attendant que la jeune femme lui expose les raisons de sa venue. La voyant fumait, il ne se fit pas plus attendre avant d'ouvrir sa boite à cigares. Il en sortit un long Montechristo, qu'il alluma à l'aide d'une allumette.

- Que puis je faire pour vous , mademoiselle ?

Il écouta sa requête, semblant un peu hésitante, ce qui lui fit sortir un sourire, bien qu'elle ne quittait pas son regard, continuant de le fixer.

- Ah, cela m'aurait étonné, encore une affaire de soi disant monopole ou de concurrence déloyale ! Mais je détiens les contrats , les brevets et même les contrats d'enregistrements à la chambre du Commerce ! Donnez moi le numéro et je vous le donnerais sans hésitation.

Il se redressa soudainement, aprés quelque secondes de silence, expirant sa fumée vers la demoiselle.

- ...A moins qu'il ne s'agisse d'autre choses, disons plus mystérieuse, plus sérieuses, comme cela serait interessant !

Le démon savait qu'il tenait une proie dans ses filets, non besoin de garde du corps, sa puissance et la peur qu'il inspirait suffirait à faire déguerpir ce qu'il considérait comme un insecte de plus. Au pire il avait toujours à sa disposition ses quatres gardes du corps pratiquement invisibles, qu'il pouvait convoqué, n'importe quand.

- Ah comme la vie peut être futile, si doucement vécue, si soudainement reprise...

Sur ces mots, il tournait son cigare entre ses doigts, avant de finalement le casser en deux, se tournant vers la jeune femme.

- Plus sérieusement que me voulez vous ? Je suppose que vous n'allez pas me donner les noms des personnes qui vous emploient ? Secret professionnel oblige, je connais cela.

La demoiselle ne savait pas encore dans quel guêpier elle s'était fourrer, car il allait la faire parler. Il ne pouvait se permettre d'avoir des témoins, ou même de laisser vivre des personnes qui en savaient trop sur lui même.

- Puis je vous offrir un verre ?

Il se releva, avant de sortir une bouteille de Whisky irlandais de son placard ainsi que deux verres.

Un être étrange et dérangeant. Elle ne trouvait que ces mots pour le définir ; étrange et dérangeant. Il n'inspirait aucune confiance à la jeune femme. En venant ainsi, à découvert, utilisant son véritable prénom, elle souhaitait qu'un climat de confiance s'installe, qu'une idée d'échange prenne vie. Mais, étrangement, elle ne sentait pas cet homme comme quelqu'un avec qui communiquer de manière ... professionelle.
Elle en aurait presque eu peur. Si elle n'était pas elle. Le voir briser ce cigare lui avait fendu le coeur, elle qui aimait tant ce genre de délices si mauvais aux poumons mais si tendre en bouche. Elle toussa légérement, le laissant parler. Evidemment, elle n'allait donner aucun noms ! Pour qui la prenait-il  ? Elle respectait chaque loi, tant que cela lui était bénéfique, et ne comptait pas balancer le nom d'une cliente et amie.

Elle hocha la tête, acceptant le whisky, les mains posées sur ses cuisses, assise sur cette chaise. Non sans cesser de le regarder.

- Vous avez bien deviné ... Aucun nom ne sortira de cette bouche.

Elle lui adressa un sourire franc.

- Quand une personne est soupçonné de meurtres, et ce à plusieurs reprises, il n'est pas envisageable de donner les noms de ceux qui nous ont confiés cela ... N'est ce pas ?

Elle rit doucement.

- Il ne faudrait pas que des idées de vengeance vous viennent en tête ...

Amy passa sa main dans ses cheveux. Et c'était elle, qui disait cela, donnant la leçon ? Cette ironie aurait pû la faire rire. Mais elle conserva son air sérieux, le regardant toujours.

- Cependant ... Je tiens à préciser que je viens en "paix", si j'ose dire. Je veux savoir ce qu'il s'est réellement passée ... Ou ma cliente fabule, ou c'est vous qui me mentez ...

Un sourire se plaça sur ses lèvres, amusée.

Son intégrité ne faisait aucun doute, en tant qu'avocat, tenu par le secret professionnel, c'était l'engagement auquel la plupart des gens se souciait, se sachant en sécurité. Mais il même si il disposait de bien des moyens de la faire parler, il lui suffisait juste de quelques secondes, il désirait, cependant en savoir au moins un peu plus sur elle.

- Je n'en doute point, en tant qu'avocat, vous disposez... comment cela s'appelle déjà...? Ah oui, le secret professionnel ! Un bien bel avantage dans certains métiers...

Il bu une gorgée de whisky. Il avait beau être un démon, il aimait bien certains avantages que procurait la vie parmi les humains : les cigares, l'alcool et cette certaine libéralisation ou privatisation qu'appellait les mortels ! Pauvres fous ! S'ils savaient que leurs élites les menaient droit à leurs pertes, alimentant de plus en plus les fourneaux tenus pas ces compagnons. C'en était presque jouissif de voir ces humains disposant de presque tous les privilèges, se condamnant eux mêmes par leurs propres fautes. Considérant les accusations de la jeune femme, il se leva, avant de se retournait pour contempler la vue qu'il avait par la fenêtre de son immeuble. Il pouvait voir le grand pont qui séparait la ville en deux, le quartier riche , des affaires à celui des habitants et de la banlieue plus , pauvre.

- Vous me décevez grandement, mademoiselle... Comment pouvez croire en ces accusations ? Je suis un homme respectable. De plus, j'étais l'un des plus proches collaborateurs et amis personnels de David Bloomberg. je le connaissait depuis le lycée, de loin, mais nous avions garder contact et il m'avait embauché  personellement, pour mes qualités.

Le démon se retourna alors, l'air très enervé. Plantant ses yeux rougeoyant dans celui de la jeune femme d'un air menaçant, ses cheveux blancs immaculés plaqués vers l'arrière.

- Comment pouvez vous douter ainsi que je trahisse ainsi un ami et l'homme en qui je dois ma carrière ! Croyez vous que je doives ma carrière à mes contacts et que je sois l'une de ces peronnes qui naissent avec une cuillère en argent dans la bouche !  Je ne suis peut être pas de tout reproche mais je n'ai jamais trahi l'un de mes amis !!!

Sur ces mots, sa poigne se referma sur son verre à whisky, laissant bientôt apparaître des fissures, avant que celui n'éclate en morceaux.

- Vous n'avez aucune idée du milieu dans lequel vous rentrez ! Le milieu des affaires est cruel et il n'y a  pas de pitié pour les sentiments.


Sa colère se dissipa, alors qu'il évacuait les débris de verres de sa main, d'un  geste vif de cette dernière.

- Croyez moi, il vaudrait mieux pour vous que vous n'évoquiez pas certains sujets envers certaines personnes. Je dis cela pour votre sécurité. Je connaissais bien David et il avait toujours était un peu parano. Il avait beau disposé de gardes du corps  ces derniers temps, il est tout de même mort...Il y a des sujets qu'il vaut mieux laisser à la police, vous ne croyez pas ? A vrai dire le suicide de David ne m'étonnerait pas... Cela faisait quelques mois qu'il était angoissé  et il avait acheté un revolver. Malheureusement, je ne sais pas ce qui l'effrayait...

Quel horrible mensonge ! Mais aprés tout, il était démon, et cela lui plaisait, car le mensonge faisait parti de son habitude. Cette petite garce commençait à lui courir sur les haricots, mais il fallait qu'il essaye de l'éloigner a tout prix de lui sans qu'elle ne le soupçonne.