Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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En aparté [Privé Oliver Ford]

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Marine

E.S.P.er

En aparté [Privé Oliver Ford]

lundi 06 septembre 2010, 21:45:55

La matinée s’achevait et la plupart des élèves de Marine étaient plus absorbés par l’idée de savoir ce qu’ils allaient manger le midi que de faire vraiment attention à son cours. La dernière heure de la matinée, comme de l’après-midi, était une vraie plaie pour les professeurs de manière générale. Les lycéens n’étaient jamais concentrés sur ce qu’ils faisaient. Elle alla alors s’installer au bureau.

« Bien, essayez de travailler la question à l’écrit puisqu’à l’oral vous ne semblez guère motivés ! Se sera à rendre pour la prochaine fois ! »

Un soupir de protestation se fit entendre dans toute la pièce mais personne n’osa contester de vive voix. Les étudiants sortirent les stylos et commencèrent à étudier de manière plus ou moins importante. 

Le regard aigue-marine se posa successivement sur toutes les charmantes têtes blondes qui avaient le nez penché sur leur livre. Tous sauf un. Un jeune homme qui était arrivé il y a peu de temps au lycée de la ville. Un certain Oliver. Il ne semblait pas vraiment s’intégrer au lycée. Elle ne l’avait jamais vu discuter avec qui que se soit. Dans sa classe, il faisait tout juste acte de présence. Il avait choisit la place la plus éloignée d’elle, histoire que la prof lui fiche la paix. Pourtant ses devoirs n’étaient pas mauvais c’est ce qui tracassait un peu la jeune femme.  Il aurait pu exceller mais Oliver ne semblait pas vouloir faire d’efforts.

Il faut dire qu’il n’avait pas vraiment bonne réputation. Il venait des Etats-Unis et aurait eu de nombreux déboires avec la police. Les autres professeurs ne cessaient d’en parler en salle des profs et l’avaient déjà catalogué comme petit voyou. Sans compter qu’il cultivait un peu le genre même s’il portait l’uniforme, il l’avait adapté. Pas de cravate et la chemise déboutonnée. Un vrai scandale à entendre certains et notamment le directeur qui l’avait déjà convoqué pour ça.

Marine aurait bien été la dernière à lui jeter la pierre. Elle-même était bien loin du conventionnel au niveau vestimentaire et cela lui valait de nombreuses remarques des parents et collègues mais elle s’en fichait. Sa tenue lui plaisait à elle : jupe longue frôlant le sol, légèrement relevée derrière, chemisier blanc à manches bouffantes, corset noir brodé et bottines. Elle n’aurait pas dénoté dans le Londres victorien mais à Seikusu au XXIe siècle, c’était différent.
 
La cloche retentit alors et telle une envolée de moineaux, les lycéens ramassèrent rapidement leurs affaires avant de s’envoler vers la porte de la salle. La jeune femme chercha l’élève des yeux et l’interpella avant son départ.


« Monsieur Ford, vous pourriez rester deux minutes s’il vous plait ? J’aurai besoin de vous parler »

Elle ne comptait pas lui faire de reproches pour son comportement ou alors juste assez pour essayer de savoir pourquoi il ne se liait à personne comme ça. Le côté asocial, elle le connaissait, elle en était une mais elle savait aussi que c’était très lourd à porter et qu’en général, les gens sont un peu plus heureux en se liant aux autres. Elle descendit de l’estrade pour venir à la rencontre d’Oliver alors que les autres élèves finissaient de quitter la place. Elle n’affichait ni reproche, ni colère, juste un certain intérêt.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Oliver Ford

Re : En aparté [Privé Oliver Ford]

Réponse 1 lundi 06 septembre 2010, 23:38:05

En cette fin de matinée là à Seikusu, une pluie légère venait embrumer le ciel, plongeant sur le paysage un fin brouillard. De fines gouttelettes frappaient contre les vitres de la salle de classe, laissant résonner de fins tintements en semblant presque sourds, avant de se laisser glisser le long de la paroi vitrée en perles cristallines au tracé aqueux.

Assis au fin fond de la colonne centrale, à cette place stratégique car schématiquement la plus éloignée du champ de vision du professeur, Oliver se laissait se perdre dans ses songes. Le regard porté sur la vitre de l'autre côté de la colonne latérale, il s'intéressait plus aux fleurs de ce cerisier blanc qui, fébriles, résistaient un temps aux volutes de vent sauvage avant de se résigner pour mieux se laisser porter et entamer l'élaboration de toute une chorégraphie avant de rejoindre enfin le sol de béton, à quelques mètres de distance.

Lorsque le professeur modifia l'intitulé de leur exercice pour passer d'un travail oral à une oeuvre écrite, le jeune homme remarqua bien du coin de l'oeil le mouvement de foule, tout ce chahut mouvementé pour sortir un livre et un stylo, mais il n'en teint aucunement compte. Préférant demeurer ancré au plus profond de ses logorrhées réflectives, il ne bougea d'une once, maintenant sa tête penchée sur le côté, trouvant appui sur son poing dressé, coude sur la table, tandis que son autre main demeurait accrochée à la poche de son pantalon, les jambes étendues sous la table, légèrement de travers. Il ne cherchait pas à être insolent, bien au contraire, d'être insolent serait revenu à chercher à porter l'attention sur lui, ce qu'il tentait tant bien que mal au contraire d'éviter.

Et puis, il sentit sur sa nuque un regard insistant. Il releva alors le sien en direction de ce regard pour le plonger sans ne s'en rendre réellement compte au plus profond de celui de la jeune femme aux cheveux châtains. Il aurait pu en être gêné mais il n'avait jamais été réellement impressionné par ses supérieurs. Ce n'était en aucun cas un manque de respect, bien au contraire, c'était même faire preuve d'un profond respect que de les admirer pour leurs qualités véritables et non pas pour leur simple statut de professeur. Aussi avait-il appris à faire preuve de déférence et de politesse lorsqu'il avait à converser avec eux, tout en restant parfaitement à son aise dans la situation. La jeune femme semblait tenter de le décrypter de son seul regard, comme voulant comprendre ce qui se tramait à l'intérieur de son crâne. Oliver n'en prit compte en rien, retournant machinalement son regard à la fenêtre. De toute façon, au sein de son cerveau, il n'y avait rien de bien intéressant. Rien de spécial, rien que du profondément banal.

Son regard était déjà reparti se perdre au plus profond de ses songes lorsque la sonnerie retentit. Sans trop ne réfléchir au mécanisme de son acte, Oliver se leva. C'était un automatisme pour le moins adopté désormais. Il venait en cours, il s'asseyait, il attendait et, lorsque la sonnerie retentissait, il sortait. Mais le garçon n'eut pas le temps de faire plus de quelques pas que déjà le professeur l'interpellait, le sommant de rester afin d'avoir une conversation. Le jeune homme poursuivit tout de même son mouvement d'écart vis à vis de sa table, modifiant seulement sa trajectoire afin de se diriger en direction de la femme mais, voyant qu'elle venait déjà à sa rencontre, il s'arrêta à hauteur d'une table sur laquelle il s'assied, jambes tendues au sol, prenant finalement plus appuie sur la planche de la table qu'autre chose.

Et puis, une fois la jeune femme arrivée à sa hauteur, il releva le regard pour le plonger droit dans le sien, l'interrogeant sans un mot afin de comprendre la raison de cette entrevue.

Marine

E.S.P.er

Re : En aparté [Privé Oliver Ford]

Réponse 2 mardi 07 septembre 2010, 15:49:02

Il ne semblait pas la craindre. C’était inhabituel. Généralement, les élèves retenus avaient le regard fuyant et n’osaient pas la regarder. Lui, c’était différent. Il la regardait bien en face, droit dans les yeux. Une chose que le professeur appréciait.

« Ne vous inquiétez pas. Je ne vais pas vous retenir trop longtemps »

C’était bien son intention. Elle ne voulait pas lui faire rater son déjeuner. La jeune femme voulait juste essayer de nouer un peu le dialogue ce qui n’était pas forcément facile pour elle. Vu qu’elle aussi ne parlait que peu aux gens. Le seul avantage qu’elle avait était son statut de prof qui l’obligeait à parler aux lycéens, comme maintenant. Sa voix était neutre avec une petite teinte chaleureuse. Il valait mieux qu’elle évite de jouer les glaçons où Oliver ne parlerait jamais. Elle alla jusqu’à esquisser un léger sourire.

« Je sais que vous n’êtes arrivé au lycée que depuis très peu de temps mais j’ai remarqué que vous ne parliez à personne… - elle fit une pause avant de répondre - … j’ai aussi remarqué que vous vous ennuyez profondément en cours. Enfin, je ne sais pas si c’est de l’ennui ou si vous vous en fichez ou quelque chose d’autre. J’avoue que j’aimerai bien comprendre. Si je ne me base que sur vos résultats, vous êtes dans la moyenne même un peu au-dessus et je suis sûr que vous pouvez faire bien mieux. Alors pourquoi ne faites vous rien ? »

Ses yeux exprimaient tout son questionnement, elle voulait vraiment essayer de comprendre ce jeune homme.

[HRP : désolé c'est un peu court mais je voyais pas quoi mettre de plus ^^"]

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Oliver Ford

Re : En aparté [Privé Oliver Ford]

Réponse 3 mardi 07 septembre 2010, 18:42:17

La salle était entièrement vidée d'autre personne, les derniers retardataires ayant achevé de réunir leurs affaires avant de s'évader de la pièce. Il ne restait plus que l'élève et la jeune femme. Lorsque celle ci eu fini de le questionner, un léger silence s'installa, légèrement troublée par le cliquettement des perles de pluies contre la paroi des vitres. Oliver réfléchissait à sa réponse. Il faut dire qu'il ne s'était jamais réellement posé la question. Il ne cherchait rien en venant en cours, il ne voulait rien prouver à personne, pas même à lui-même. Il voulait simplement tracer son chemin sans remuer poussière. Ses notes correctes lui assuraient de bons résultats aux examens, sans n'avoir à spécialement travailler. Rester tranquillement dans son coin, sans rien ne demander à personne, en se laissant oublier et, une fois sa scolarité achevée, devenir enfin libre de faire ce qu'il voulait, peut-être même retourner aux États Unis.

Deux choix s'offraient à lui. Mentir, dire qu'il était prêt à travailler, à se mettre sérieusement au travail et briller, ou dire la vérité. Il opta pour le second choix.


« Je crois que je ne fais rien parce que ça ne m'intéresse pas. Nous vivons désormais dans un pays où prône la loi du meilleur, où briller est nécessaire à la survie de chacun mais, non, ça ne m'intéresse pas. »

Son regard en revint à celui de la jeune femme qui lui faisait face. Son attitude et son style lui apportaient un certain charisme des plus énigmatiques.

« Pourquoi vous vous intéressez comme ça à mon parcours ? Je veux dire, oui, mes résultats pourraient être meilleurs, mais ils restent bons, et il serait tout de même plus nécessaire de s'intéresser à ceux qui pourraient avoir la moyenne alors qu'ils ne l'ont pas. Je ne demande rien à personne, je ne dois rien à personne, personne ne me doit rien, et ça me va parfaitement. »

[ HRP : Pour le peu de ligne, aucun problème. Et pour le coup, moi aussi j'ai fait court. Mais il faut dire que de toute évidence, pour le moment, il n'y a pas grand chose à écrire... Il faudrait attendre que ça sorte réellement du contexte scolaire professeur/élève pour que les langues se délient, je crois. ]

Marine

E.S.P.er

Re : En aparté [Privé Oliver Ford]

Réponse 4 mardi 07 septembre 2010, 22:10:35

Marine haussa un sourcil durant un dixième de seconde lorsqu’il évoqua son désintérêt total pour les cours. Il était franc. Un nouveau point positif pour lui. Il était certain que les études ne pouvaient pas passionner tout le monde, surtout la philosophie. Il finit quand même par lui demander pourquoi elle s’intéressait ainsi à lui plutôt qu’à d’autres. Sa dernière phrase fit tilter la jeune femme.

« Je ne demande rien à personne, je ne dois rien à personne, personne ne me doit rien, et ça me va parfaitement »

Ça, elle aurait pu le dire, il n’y a pas si longtemps. Elle se le disait encore parfois mais elle avait aussi beaucoup appris ses deux dernières années. Son visage afficha sa tristesse. Le fait de ne compter que sur soit n’amène qu’à l’isolement et à la solitude. Elle en avait tellement souffert, elle en souffrait toujours d’ailleurs. Apprendre à faire confiance aux autres était compliqué mais elle s’y essayait de plus en plus.

Un instant, ses yeux se voilèrent de douleur avant de reprendre leur aspect neutre habituel. Ils se posèrent derechef sur le visage d’Oliver. Lui, même si sa vie avait été dure, n’était pas celle qu’elle avait connu. Il pouvait avoir une vie normale ou à peu près normale avec bien peu d’efforts.


« Oui, vos résultats sont corrects et en fait, c’était plus un prétexte pour vous parler qu’autre chose »

Marine aussi jouait la carte de la sincérité. Effectivement, s’il n’y avait que les notes, elle ne l’aurait pas fait rester.

« Ce qui m’ennuie davantage c’est ce que vous venez de dire. Le fait de ne dépendre que de vous. Vous vous isolez. J’ai bien vu que vous ne parliez à personne. Mais croyez moi, ce n’est pas une solution et je ne pense pas que vous soyez si heureux de cet état. Par expérience, on apprend à vivre avec la solitude mais on en souffre aussi horriblement malgré toutes les belles paroles qu’on peut se répéter. La solitude et le repli sur soit ne sont pas des solutions »

Si on lui avait dit, quelques mois plus tôt, qu’elle tiendrait un tel discours à quelqu’un, elle aurait bien ri. Elle qui avait toujours défendu sa solitude et cultivée son côté asocial, là voilà qui encourageait un jeune homme à ne surtout pas prendre la même voie qu’elle. La vie est parfois bien étrange.

Merci Stephen pour la sign :)

Bio

Oliver Ford

Re : En aparté [Privé Oliver Ford]

Réponse 5 jeudi 16 septembre 2010, 22:38:00

(HRP : Je suis sincèrement et profondément désolé pour le retard, j'ai eu de gros problèmes de net.)


Et voilà, ce qu'il attendait. Elle ne dérogeait finalement pas à la règle. Elle était comme les autres. Comme la psy à qui la commission l'avait forcé à parler, comme l'assistant social ou comme le gérant du drugstore pour qui il bossait lorsqu'il avait besoin d'arrondir ses fins de mois. À lui prôner les vertus de l'amitié, à vouloir le sauver. Tout le monde ne veut pas être sauvé.

Deux choix s'offraient à lui. Il pouvait se livrer, ouvrir son coeur et ses états d'âmes. Faire confiance à cette femme. Après tout, il n'y risquait pas grand chose, et puis il lui fallait admettre qu'elle le faisait ressentir une étrange sensation, comme s'il était ailleurs, comme si quoi qu'il puisse dire, faire ou penser dans cette pièce n'aurait pas d'importance, aucune influence ni conséquence sur le reste de sa vie. Comme si les risques étaient absents, comme si ça ne comptait pas. Une bulle hors du temps et de l'espace. Ce n'était pas réellement sa faute, il fallait le comprendre. Avec ses yeux d'opale iridescents au fond desquels trouvaient reflet mille papillons morphos, ses cheveux châtains soigneusement décoiffés avec la méticulosité des anciens, et son corps aux formes susceptibles de faire s'exacerber l'excitation à son paroxysme chez le plus castré des eunuques, elle distillait dans l'ère une forme de charisme et d'aura des plus particuliers.

Ou alors il pouvait mettre fin à cette conversation en dissimulant son visage sous le couvert d'un antépénultième masque d'ombre. Mais il ne pouvait se permettre de se livrer à quelque acte d'insolence, il en allait de sa sécurité, ou du moins de son assurance à demeurer en ces lieux. Son dossier était ce qu'il était, il suffirait d'une frasque pour se retrouver à la porte de l'établissement. Il lui faudrait faire preuve d'audace et de maîtrise. Pousser le professeur à mettre fin d'elle même à cette conversation. La mener à la gêne la plus pointée, la plus perçante, sans ne faire intervenir pour autant de mépris ou de violence. Demeurer respectueux, y adjoindre l'ivresse.

Il opta pour la seconde option.


« Bien ; vous ne m'en laissez pas le choix, je vais vous dire la vérité. Pardonnez-moi, vous faites fausse route. Il n'est pas aisé de mettre ainsi à jour ce que j'ai sur le coeur, mais puisque vous insistez, soit. Je n'ai rien contre les autres. Je n'ai rien contre le fait de me mêler au commun des mortels. Mais un élément me bride et m'oppresse. Je n'y parviens pas, je ne le peux plus. Comprenez-moi, je suis arrivé en ces lieux avec les meilleurs intentions. Mais mon premier contact me fut bafoué. »

La pluie avait cessé de se disperser par gouttes pour déverser de lourdes gorgées d'eau. Le bruit fort des percussions de l'averse contre le toit et les vitres couvrait quelque peu les paroles échangées, mais le jeune homme ne haussa pas pour autant la voix, préférant ce cumul de bruit extérieur et de verbes à faibles échos, offrant à la scène une atmosphère d'intimité nouvelle.

« C'est vous, madame. Je suis désolé, je n'y peux rien. À l'instant où je vous ai vue, j'ai éprouvé toutes ces choses que je ne peux me permettre d'avouer. Vous êtes mon professeur, et je suis votre élève, la situation est des plus gênantes. Je me suis enfermé dans ce cocon car vos formes hantaient mon esprit. »

Le coup de grâce. Si la situation commençait déjà à devenir dérangeante, elle allait devenir impossible pour la jeune femme qui n'aurait d'autre choix que de mettre fin à cet échange. Oliver se redressa, décollant ses reins de la table, et pressa ses lèvres contre celles de la femme. Une idée soudaine pour appuyer son jeu. Un baiser dérobé, fort et passionné.

Marine

E.S.P.er

Re : En aparté [Privé Oliver Ford]

Réponse 6 vendredi 17 septembre 2010, 17:28:33

Marine l’écouta et fut surprise par ses propos, ne s’y attendant pas. Mais en bonne combattante qu’elle était, ou avait été, elle connaissait le langage du corps et malgré toute l’adresse de son interlocuteur, elle comprit vite qu’il mentait. Néanmoins, elle fut touchée. Pas par le fait qu’Oliver disait être troublé par elle mais plutôt qu’il se croyait obliger de raconter une chose pareil. Ses yeux se voilèrent alors légèrement. Elle voulut répliquer mais l’élève la prit de vitesse en l’embrassant. Là, il fallait avouer que la jeune femme ne put rien faire tant elle était stupéfaite par ce baiser inattendu.

Bras ballants le long du corps, yeux grands ouverts d’étonnement, le cœur battant plus fort, elle se laissa faire, n’osant pas protester ou plutôt n’en ayant même pas l’idée. Oliver l’avait prise de vitesse et ça méritait d’être noté. On la prenait rarement au dépourvu ou par surprise mais lui, ce simple lycéen, y était arrivé. Il aurait de quoi se vanter.
 
Quand il la relâcha, Marine hésita entre trois options, lui administrer une gifle monumentale, s’enfuir en courant ou ne rien faire. La fuite, ce n’était pas son point fort. Elle n’y avait quasiment jamais eu recours et ce n’était pas maintenant que ça allait commencer. La gifle était tentante mais ça n’aurait pas servit à grand-chose. La colère était mauvaise conseillère et au final ce n’était pas vraiment ce qu’elle ressentait. En fait, elle était surtout attristée qu’il n’ait pas cru ce qu’elle disait mais elle ne devait pas être la seule à lui avoir tenu un tel discours. Au fond, il n’était pas prêt à écouter ou il ne voulait pas mais quoiqu’il en soit, il aurait eu d’autres manières de le lui dire. Elle n’était pas obtuse à ce point là.

Le professeur sourit tristement à l’élève qui venait de lui déclarer sa flamme. Un amour ou une passion totalement imaginaire, créée juste pour qu’elle lui fiche la paix. Ses yeux bleu-verts étaient toujours voilés, comme sous le couvert d’une brume matinale.


« Si vous ne vouliez pas me parler ou m’écoutez, il suffisait de me le dire et non d’inventer cette histoire stupide. Vous mentez bien, très bien même mais pas assez bien pour moi. Le baiser était franchement inutile et était plus forcé qu’autre chose. Libre à vous d’agir à votre guise »

Marine le salua, prit ses affaires et se dirigea vers la porte.

[HRP : Aucun problème, je comprends ^^]
« Modifié: samedi 18 septembre 2010, 12:05:28 par Marine »

Merci Stephen pour la sign :)

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