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Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

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Franz Nielsen

Créature

Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

jeudi 12 août 2010, 15:19:39

Ce soir, je suis à la recherche d’une nouvelle cible, pour accroitre ma fortune, et continuer ma vengeance sur les humains. J’ai pris la forme d’un Japonais lambda, et je marche dans les rues de Seikusu pour commencer ma chasse. Je ne m’arrête pas devant les premières femmes venues, je cherche une perle. Une femme qui parait inaccessible, d’une très grande beauté, et dont beaucoup d’homme seraient prêt à payer une petite fortune pour qu’elle exauce tous leurs désirs.

Je passe devant les lumières d’un petit cabaret au charme latin, l’endroit semble remplit, et lorsque je m’approche un peu plus d’une fenêtre, je peux voir une salle composé de plusieurs tables, et les regards des personnes présentes rivés vers l’endroit où doit se trouver une scène. Un peu curieux je vais pousser la porte du bar pour y entrer. Une légère odeur typique des bars ambiance de ce type, mêlant tabac, et le malt des whiskys, parvient à mon nez. Puis je peux entendre une mélodie entre le jazz et la soul, sur laquelle une voix légèrement voilée chante avec une certaine mélancolie. Je me dirige vers la grande salle et je peux maintenant voir la scène, et je comprends rapidement pourquoi tous les regards semblent comme hypnotisés. La chanteuse, les mains délicatement posées autour de son micro, est un délice pour les yeux. Malgré le fait qu’elle soit vêtue d’une robe sobre, on peut facilement deviner des formes plus qu’avantageuses. Son regard est d’un bleu profond, et sa magnifique chevelure longue et noire tombe le long de son dos et sur ses épaules.

Elle fait partit de ses femmes si belles qu’on les pense inaccessibles. J’ai trouvé ma prochaine cible. Et quand je parviens à détacher mon regard d’elle, et à le glisser autour de moi. Je pense aussi avoir trouvé mes clients. Il y a quelques hommes seuls à leur table, qui dévorent littéralement la jeune femme du regard, et on ne peut que constater qu’ils ne sont pas seulement touchés par sa voix…

Je m’installe à une table, et je décide d’utiliser mon pouvoir, je me concentre sur la chanteuse, et lorsque je veux accéder à son esprit, un mal de crâne gigantesque m’envahit. Il y énormément de choses… J’ai juste le temps de percevoir quelques informations que je dois couper ma concentration, il y a a tellement de données à gérer que cela me fait trop mal. Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est la première fois que quelque chose comme ça m’arrive, on aurait dit qu’au lieu d’accéder à un seul esprit, j’en avais des centaines à gérer, et donc des milliers de souvenirs. A cet instant je suis loin de me douter que cela vient du fait que Miya est une demi-déesse, et donc qu'elle a un esprit vieux de plusieurs millénaires.

Je passe ma main sur mon front, me remettant de cette douloureuse expérience, j’ai quand même put récupérer quelques informations intéressantes. Un homme… Un inspecteur de police nommé Ryuga Miura, ça devrait me suffire pour apprendre ce qu’il me faut sur elle, et trouver une faille dans laquelle m’engouffrer. En plus d’avoir été douloureuse, l’utilisation de mon pouvoir sur elle, a été particulièrement épuisant. J’attends la fin de la chanson de Miya, pour quitter le bar. J’ai beaucoup de travail qui m’attend pour mettre au point mon plan.

_____________________________________________________


Les jours qui suivirent, mon pouvoir, et mes grandes ressources financières m’ont permit d’en apprendre plus sur elle. C’est une chanteuse de cabaret qui s’est éprise d’un inspecteur de police de la ville. Leur idylle prit fin lors de la disparition mystérieuse de celui-ci. Cela remonte à plus d’un an maintenant, mais le bruit court comme quoi Miya ne s’en serai jamais vraiment remise. La facilité aurait voulu que je prenne la forme de celui-ci, et que je profite la jeune femme, mais cela aurait été justement trop facile, et sans doute qu’au bout d’un certains temps elle aurait sentit que son homme n’était plus le même. J’aurais beaucoup de plus d’emprise et de marche de manœuvre sur elle, si au lieu de mettre un terme à la souffrance de la perte de l’homme qu’elle aime, je me joue de cette souffrance. Avec l’aide de quelques hommes que j’emplois, je prends temporairement la forme de Ryuga, pour réaliser quelques vidéos et autres enregistrements, qui pourront m’être utiles.

Quelques jours de labeur plus tard, j’entre à nouveau dans le bar, mais cette fois-ci, sous la forme du chef du commissariat où travaillait Ryuga. Miya à déjà dû croiser au moins une fois cet homme, ce qui, j’espère, pour un premier contact, me donnera un gage de crédibilité. Je prends place à une table et commande un café, et lorsque la jeune femme entre en scène, je lui fais un petit signe de la main, pour lui signifier ma présence, espérant qu’à la fin de sa chanson elle vienne à ma rencontre.

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 1 samedi 14 août 2010, 00:45:52

Les journée de Miya s'enchaînaient et se ressemblaient toutes : la demi déesse qui n'était pas du matin arrivait toujours au bar à 9h30, même si elle dormait dans une chambre à l'étage. Et elle quittait rarement son poste avant le soir, pour troquer son habit de serveuse contre celui de chanteuse, où elle enchainait les dernières chansons qui plaisaient. Sa voix était puissante et juste, même si elle avait perdu de sa superbe d'antan. A une époque, Miya jouait sur son physique, mettant des robes courtes et qui la mettaient en valeur, des bijoux qui ne demandaient qu'à plonger dans son décolleté pour y attirer l'œil... Oh, cette époque était bien loin, il suffisait de compter le nombre de croix qui barraient les calendriers de sa chambre. Une croix chaque jour que Ryuga avait disparu, soit plus d'un an - exactement un an, cinq mois, trois semaines, deux jours. Miya poussait même le vice à compter les heures, quand son esprit n'était pas assez occupé, ce qui arrivait fréquemment, hélas.

Et pourtant, il y eut un soir où cela changea. Parce que presque immédiatement, son regard se porta sur lui. Cet idiot de commissaire qui n'avait pas voulu croire que Ryuga avait réellement disparu, qu'il fallait vraiment commencer des recherches, et qu'elle n'était pas seulement une amante éconduite. Le fait qu'il lui fasse signe ne pouvait vouloir dire qu'une chose. Restait à savoir ce qu'il allait lui apprendre. Après une dernière chanson chantée peut-être trop vite, Miya quitte la scène, rejoint le comptoir où elle se sert à boire avant de gagner la table de Franz. Elle s'assied tranquillement, même si son impatience est palpable. Aujourd'hui, elle porte une sorte de tunique chinoise majoritairement blanche, et aux motifs noirs. Miya n'était pas particulièrement versée dans la symbolique, sinon elle aurait su que le blanc est la couleur du deuil en Chine, et elle y aurait sans doute vu un très mauvais présage. L'air froide, mâchoire légèrement serrée, Miya finit par allumer une cigarette du bout des lèvres, avant de demander avec un certain dédain - c'est qu'elle a la rancune tenace...

- Je suppose que vous avez des nouvelles à me donner.

Après une nouvelle bouffée de fumée, elle boit une longue gorgée de whisky, comme pour se donner du courage. D'ailleurs, elle dira en reposant son verre :

- Je crois que je suis prête à tout entendre. Je vous écoute.

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 2 dimanche 15 août 2010, 16:04:14

Miya avait bien compris mon signe, et à la fin d’une chanson qui me permit de profiter une nouvelle fois de sa douce voix, elle quitta la scène pour venir s’asseoir à ma table. Elle a un charme indéniable, que même la tristesse qui l’habite n’entache en rien. Je dirai même que cette mélancolie qui se lie dans ses yeux, et dans la lenteur de ses gestes, ne font que renforcer l’aura envoutante qu’elle dégage. Je suis comme un voleur entrant dans un musée, et observant un joyau à travers la vitre de protection, qui bientôt reviendra pour s’en emparer.

Je ne sais pas si c’est naturel, mais la jeune femme agit avec une certaine retenue envers moi, comme si elle ne m’appréciait pas. Elle s’allume une cigarette, puis en prend quelques bouffées, avant d’avaler une lampée de whisky. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler prendre soin de soit, mais à cet instant je ne peux pas me douter qu’elle n’a pas besoin d’entretenir sa santé. Alors qu’elle repose son verre, elle me demande si j’ai des nouvelles, et qu’elle est prête à tout entendre.

Je fronce légèrement les sourcils, puis détournant un peu le regard comme pour marquer un moment grave, je le reporte vers elle.

Miya nous avons effectivement du nouveau. Nous nous sommes trompés… Ryuga n’est pas mort.

Comme si je voulais me chercher des erreurs, et que j’avais des regrets, je tente de me justifier.

Pourtant tout portait à croire qu’il était … Enfin… Normalement quand on enlève quelqu'un, on demande une rançon… Mais on ne pouvait pas penser qu’il n’agissait pas pour l’argent.


Enlèvement. Je venais de lâcher le mot, comme si c’était involontaire, alors que tout ce que je dis est minutieusement préparé.

Ecoutez je vous en ai déjà trop dit, si je suis venu ici, c’est pour vous dire qu’il est en vie. C’est tout ce que vous devez savoir. Personne ne doit être au courant de ce que je viens de vous dire, si le bruit courrait comme quoi nous savions qu’il était en vie, cela ferai tout capoter.


Je la regarde, et je n’en dis pas plus pour le moment, il faut que ce soit elle qui vienne chercher les informations, si je veux que mon plan fonctionne.

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 3 dimanche 15 août 2010, 16:59:42

Le coeur de Miya fait un bond. Il ne bat pas souvent, parce qu'elle ne ressent même plus le besoin de faire semblant d'être normale, et de respirer comme n'importe quel humain normalement constitué. Pourtant, là, il se passe bien quelque chose. Une main tremblante écrase la cigarette dans le cendrier, et un léger sourire flotte sur ses lèvres alors qu'elle fait tourner la bague autour de son doigt. Elle n'avait pas espéré en vain, elle n'avait pas attendu une chimère...

Mais la demi déesse s'était déjà vue proposer des preuves - de fausses preuves qui avaient l'air si réelles - que son amant était en vie. Mais là, c'était le supérieur, le chef de la police de Seikusu qui venait lui parler... Devait-elle lui accorder plus de crédit rien que pour cela ? Elle rouvrit les yeux et boit une petite gorgée de son verre, écoutant le reste. Enlevé ? Toutes les histoires qu'on avait pu lui servir s'accordaient sur ce point... Et Miya ne voulait pas qu'on se joue encore une fois d'elle - elle avait laissé un homme à moitié mort dans une voiture pour ça. Son regard change, pour se faire accusateur, et elle lâcha le très facile :

- Je vous l'avais bien dit... Une femme amoureuse sait quand son âme soeur meurt.

Miya porte une nouvelle cigarette à ses lèvres, et fais signe à une serveuse de leur servir quelque chose à boire. Sans alcool pour elle cette fois... Elle croise ses longues jambes, laissant deviner à travers le fin tissu du pantalon leurs formes gracieuses. Une fois les deux thés posés devant eux, Miya reprend la parole :

- Vous vous doutez que je ne vais pas me contenter d'un "je ne peux pas vous en dire plus". Il me faut des preuves, Monsieur. Comment vous l'avez retrouvé, et surtout, où il est. Et pourquoi il a été enlevé.

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 4 dimanche 15 août 2010, 20:55:50

Forcément la nouvelle n’est pas sans importance pour Miya, sa main tremble légèrement alors qu’elle écrase sa cigarette dans le cendrier. Elle en porte une autre à ses lèvres et fait signe à une serveuse, puis dans un très gracieux jeu de jambe, elle m’en demande plus. Deux thés sont amenés à la table, alors qu’elle demande des informations, des preuves concrètes. Après plus d’un sans nouvelles, c’est tout à fait normal.

Ecoutez Mademoiselle… Comprenez que la situation est délicate, mais si les personnes qui retiennent Ryuga, apprenant que la police est sur leur piste, ils le tueront sans hésiter.


Je bois une gorgée du thé, un peu trop chaud à mon goût , puis après avoir reposé la tasse, je prend une enveloppe dans ma veste, et je la dépose sur la table.

Je me doutais que vous ne vous contenteriez pas de ça. Mais sachez que si vous ouvrez cet enveloppe, et que quelqu'un apprend que ce qui s’y trouve est en possession de la police : L’inspecteur Ryuga est mort.

Le suspense est de courte durée, il faudrait être idiot pour penser que Miya, n’allait pas saisir une opportunité de retrouver son cher et tendre. Alors qu’elle ouvre l’enveloppe, un mini lecteur dvd portable, ainsi qu’un petit dossier son à l’intérieur.

Regardez d’abord la vidéo. Prise il y a deux semaines par la caméra de surveillance d’un parking d’un centre commercial au nord de la ville.

Dans cette vidéo infrarouge, on peut voir un véhicule se garer près d’un autre, puis Ryuga encerclé par deux hommes de mains en sort, et se fait transporter dans l’autre véhicule, puis celui-ci repart. Cette vidéo n’est aucunement truquée, a la différence que dessus, ce n’est pas Ryuga, mais moi sous sa forme.

C’est un système très couramment employé par la mafia Japonaise, ils changent régulièrement de véhicule, ils en laissent toujours sur un parking à un endroit stratégique, afin de ne pas se faire repérer. Seulement, la caméra sur ce parking a été installé il y a peu, et voilà ce que l’on a récupérer.

Je la fixe alors qu’elle semble choquée de revoir le visage de son homme après tout ce temps.

Alors oui… La question que vous devez vous poser, c’est pourquoi ? Pourquoi la mafia Japonaise aurait capturé Ryuga, le retiendrait depuis tout ce temps, et cela sans demander aucune rançon.
Je dois dire que ça reste encore un peu flou pour nous, mais nous avons quelques pistes.


Je prends une gorgée de thé, puis lui fait signe de regarder le dossier. A l’intérieur se trouve 3 fiches de renseignements, deux correspondants aux hommes entourant Ryuga sur la vidéo, et l’autre sur leur chef, un parrain de la mafia de Seikusu. Par contre ces fiches sont bidons, les deux hommes sont en réalité à ma solde, et le chef n’existe pas. Parmi ces informations, il y a sans doute une qui va intéresser d’avantage Miya, c’est le lieu de résidence du chef, qui est une grande maison que j’ai acheté en bordure de la ville, avec la dernière technologie au niveau de la sécurité.

Il y a plusieurs hypothèses possibles… Ryuga sait quelque chose que ce Kiryu Kazama (le chef), veut savoir. Du coup, depuis tout ce temps il le torture pour obtenir ces informations.
Ou alors peut être qu’ils se servent de lui pour faire quelque chose…
Le souci est qu’on doit agir avec des pincettes, si ce chef mafieux se permet de le garder aussi longtemps, c’est qu’il pense que la police ne le cherche pas et le croit mort et enterré.


Je sais pertinemment que Miya ne restera pas longtemps à attendre, maintenant elle à la preuve que son homme est ici en ville, retenu par ce monsieur Kazama. Et je vais tout faire pour donner l’impression que les services de police avance très lentement, afin qu’elle décide de tenter quelque chose par elle-même.

Maintenant que je vous aie mis au courant, je vous demanderai de ne pas interférer dans notre enquête. Je vous tiendrai au courant lorsqu’on aura du nouveau.

Je finis mon thé, et dépose sur la table de quoi payer les deux tasses, je me redresse et incline légèrement la tête vers Miya, avant de quitter les lieux. La première phase de mon plan est terminé, ce sera à cette jeune femme de commencer la deuxième.

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 5 lundi 16 août 2010, 22:22:11

Le grand discours du Commissaire était de celui qu'elle avait craint. Après tout, elle avait des secrets envers Ryuga, pourquoi n'en aurait-il pas eus à son égard ? Elle hésite longuement à ouvrir l'enveloppe sur la table, mais fini par le faire. Elle essaye de ne pas paraître trop pressée, et de ne pas trop trembler. La vidéo est très courte - et Dieu !! Il n'a pas changé. Ca doit signifier qu'il n'est pas trop mal traité. Tandis qu'il lui parle, elle regarde à nouveau la vidéo, partagée entre le soulagement et choc. Pourquoi ne se débat-il pas, pourquoi ne tente-t-il pas de s'évader ? Après un signe, Miya passe au dossier - si peu épais ! - concernant les  hommes qui retiennent son amant. Elle retient les noms, et les rares informations, et la demi déesse ne compte pas les oublier. Elle ne connait pas ces hommes, elle ignorent qu'ils ne sont pas ce qu'elle croit, mais une chose est sûre : ils paieront. Son oeil droit se voit constellé une brève seconde d'éclats dorés, et si jamais Franz y a fait attention, il peut croire que c'est le reflet d'une lumière quelconque... Pas qu'une haine froide est née entre Miya et ces hommes. La demi déesse retient l'adresse, bien entendu... Mais elle finit par rendre le dossier à son interlocuteur. Elle boit son thé en silence, et finit par se lever, et s'incliner :

- Bien entendu, je comprends... Je vous prierai de continuer à me tenir au courant de l'avancement de l'enquête.


Et Miya ne réagit sans doute pas de la manière dont Franz s'y attendait. Car Miya sait parfois être patiente. C'est rare, mais dans ces cas là, il faut se méfier d'elle. Donc, la demi déesse attendit dans son bar, continuant ses journées mornes, avec pourtant cette pointe d'espoir qui le rendait un peu plus souriante et agréable. Et sa patience fut récompensée un soir, cinq jours après son entrevue avec Franz. Un homme en costard blanc entra dans le bar, et dès la fin du tour de chant de Miya, elle le rejoignit à sa table. Son message était arrivé, s'il était là - où alors, c'était une sacrée coïncidence...

- Kotaro Ochinose-sama. Je suis ravie que vous ayez pu vous déplacer pour me voir.
- C'est toujours un plaisir, Miya-san. Que puis-je pour vous ?
- Kiryu Kazama.

On leur servit à cet instant quelque chose à boire, les plongeant dans le silence instantanément. Etre chanteuse dans un bar vous permettait d'avoir certaines connaissances fort pratiques... Kotaro Ochinose était actuellement chef d'un clan de yakuzas, l'un des plus influents du Japon. Il était bien entendu tombé sous le charme de Miya, un soir, lui avait promis monts et merveilles... Et contrairement à beaucoup, il avait compris le "j'aime déjà quelqu'un" qu'elle avait sincèrement lâché ce soir-là... Et il l'avait compris du premier coup... Par contre, il ne comprenait pas ce qu'elle venait de dire. Il porta son verre de saké à ses lèvres, et leva un sourcil :

- Je vous demande pardon ?
- Kiryu Kazama. On m'a dit que c'était un chef de la mafia japonaise.
- Non. Ce nom ne me dit rien du tout... Même en surnom... Et la concurrence est rare en ce moment, si qui que ce soit se manifestait...
- Cela fait pratiquement un an et demi qu'il sévirait.
- Alors je suis catégorique : soit on vous a donné un faux nom, soit cet homme n'existe pas.

Miya en tomba des nues. Qu'est-ce que cela pouvait signifier ? Elle essaya d'insister, en évoquant un lieu d'habitation à la périphérie de la ville. Mais Ochinose était catégorique. A l'ultime fin de la conversation, Miya demanda du bout des lèvres :

- Je vous demande la vérité à cette question, Ochinose-sama : protégez-vous cet homme ?
- Et je vais être honnête, Miya-san : je ne peux protéger quelqu'un qui n'existe pas. Je vous souhaite pourtant de trouver pourquoi on vous a lancée sur une telle piste.


Le lendemain matin, à la première heure, on peut se douter de ce que fit la chanteuse : direction le commissariat, où elle exigea une entrevue avec le responsable du commissariat. Le pauvre homme ne comprit rien à ce qui se passait. Miya était dans une colère dingue, qui grimpait chaque fois qu'il prétendait ne rien comprendre du tout à ce qu'elle disait. Alors il ne l ui restait plus qu'une seule chose à faire... Pourtant, elle attendit encore quelques jours avant de rejoindre la demeure. Au moins, cette maison existait. Vêtue d'un jean assez large et d'un pull plutôt ample, histoire de bien dissimuler la vingtaine de dagues qu'elle portait sur elle. Et sans plus de cérémonies, la demi déesse sonna.

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 6 mercredi 18 août 2010, 11:01:01

Plus les jours passent et plus j’ai le sentiment que mon plan est tombé à l’eau. Je n’aurai peut être pas dû tout miser sur le fait qu’elle viendrait tout de suite se jeter dans la gueule du loup. Le mieux aurait été de la faire suivre, mais je n’ai pas encore assez d’homme pour cela, trouver des personnes dont l’argent fait oublier le côté légal de leur actions est chose plutôt aisée, mais en plus qu’ils acceptent mon pouvoir, c’est tout de suite plus compliqué. Enfin je compte bien à terme avoir toute une équipe à ma botte, mais pour l’instant je fais sans.

Une semaine est passée, il est maintenant fort probable que Miya soit allée au commissariat, et si elle a demandé à parler une nouvelle fois au chef, elle à dû être surprise. Les preuves étaient pourtant troublantes, mais peut être à elle définitivement penser à un canular. En tout cas ce n’est que partit remise, je vais laisser passer quelques semaines, le temps d’imaginer un nouveau plan, et à ce moment là je reviendrai vers elle.

Mais un jour, un des me hommes en poste dans ma villa aux abords de la ville m’appelle, et quand je décroche le téléphone, il me dit juste : « Elle est là ». Et je comprends rapidement de qui il s’agit, depuis la rencontre avec Miya, elle est un sujet qui revient assez régulièrement dans les discutions entre mes hommes. Et pour cause, ils savent très bien que si je l’ais sous mon contrôle, ils seront les premiers à en profiter.

Faîtes là entrez, je fais au plus vite.

Je ne m’attendais vraiment pas à la revoir, mon soucis maintenant est de savoir ce qu’elle sait, et ce qu’elle ne sait pas, et la meilleure chose pour cela, va être de la laisser parler. Je rejoins en voiture ma demeure, par le garage posté à l’arrière. Mes hommes se dépêchent de tout mettre en ordre, alors que mon corps se transforme et prend l’aspect du chef mafieux que j’ai inventé.

En attendant devant la porte, un de mes gardes, en costume et lunettes noirs, avec une mitraillette automatique en bandoulière sur l’épaule, ouvre la grille. Il doit bien sûr faire comme s’il ne connaissait pas la jeune femme.

Garde : Que voulez vous ?

L’entré de la grille débouche sur un sas de sécurité, avec caméras, détecteur de métaux, et d’explosifs. Il est verrouillé  pour empêcher toute intrusion, et ne peut être déverrouillé que par une commande à l’intérieur de la maison.

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 7 mardi 24 août 2010, 19:24:50

Miya n'est pas impressionnée par le garde à l'entrée, et elle ne sait pas encore quel rôle jouer : celui de la greluche un peu bête ou au contraire, la femme sérieuse qui ne cache pas que tout risque de mal tourner si elle n'a pas ce qu'elle veut ? Elle avisera en temps et en heure. Qu'importe que Kiryu soit celui qu'il prétend ou non, que la police soit à sa recherche ou pas ; tout ce qui compte, c'est qu'il a sans doute fait du mal à Ryuga. Et ça, ça ne restera pas impuni. Aussi, pour le moment, Miya décida qu'il était plus sage de jouer la greluche. Elle servit un sourire irrésistible au garde et mit les mains dans ses poches.

- Oh, n'essayez pas de me faire peur... On m'a dit que Kiryu-san habitait ici. On m'a raconté des choses folles sur lui, je viens juste le voir pour qu'il démente ces folles rumeurs... Ou pas.

Elle adressa un clin d'oeil à l'homme armé. Pour qui avait l'esprit mal tourné, on pouvait imaginer mille choses. Le garde sourit, d'ailleurs, et hocha la tête.

- Ca va. Je vais voir s'il peut vous recevoir. Suivez-moi.

Il ouvre la porte du sas, et confiante, Miya s'y engouffre. Une alarme retentit, et elle sursaute : mince, déjà repérée ? Au lieu de ça, l'homme passe et l'invite à déposer ses objets métalliques dans un bac, promettant que ses affaires lui seront restituées. De toute façon, elle n'a pas le choix : tant que cette fichue sonnerie retentira, on ne la laissera pas passer. Ce n'est pas comme si ça posait problème à MIya de tuer quelqu'un de sang froid - elle l'avait bien fait, par le passé, dans un monde où c'était "tuer ou être tué". Sans se départir de son sourire angélique, elle posa une à une, soigneusement, ses dagues, ses clefs - ça, ça lui plaisait un peu moins - et se justifia d'un "Vous savez, je préfère être prudente... On ne sait jamais qui on peut croiser dans la rue !" en se retournant vers l'homme. Elle achève de déposer ses affaires - un coupe ongles, un briquet et le paquet de cigarettes qui va avec, avant de désigner la bague qu'elle porte à l'annulaire :

- Pour que je l'enlève, celle-ci, il faudra me tuer.

Et bizarrement, son gentil sourire à quelque chose d'inquiétant tant elle l'a dit de manière sérieuse... Et puis, ce n'est pas comme si elle pouvait mourir facilement ! Douce ironie, n'est-ce pas ? Le garde hausse les épaules :

- Ca va, vous pouvez garder ça.

Elle l'observe et hoche doucement la tête. Il appuie sur le communicateur de son oreille, parle doucement, et la porte du sas finit par être ouverte. Il la guide pendant quelques pas. Miya observe tout ce qui est observable, cherchant déjà où Ryuga pourrait être retenu - SI cet homme le détient réellement. Elle a un pincement au coeur, sentant déjà la déception l'envahir : et si on se jouait d'elle, et si Ryuga n'était pas vraiment là ? Miya s'inclina devant une jeune femme qui prend la suite de la visite guidée jusqu'au mystérieux Kiryu. Non, la demi-déesse refuse de se laisser abattre : espérer, c'est tout ce qui lui reste.

Une double porte est ouverte, et Miya peut voir un homme assit droit dans un fauteuil. Elle le reconnait, bien sûr, et derrière son sourire, elle essaye de cacher à quel point elle peut déjà le haïr pour ce qu'il n'a pas fait - mais ça, elle l'ignore. Elle entre dans la pièce, où elle le salue en s'inclinant.

- Bonjour, Kiryu-san. Je suis sincèrement désolée de vous déranger, mais je crois que nous devons parler.

Sans y être invitée, la chanteuse s'assit élégamment sur le canapé, le dos droit, les mains posées sur ses genoux. Le jeu de la greluche était terminé. Elle semblait soudain plus sérieuse, et elle prit tout de suite la parole, d'une voix posée :

- La police est à la recherche d'un homme - Ryuga Miura, Inspecteur spécialisé des crimes paranormaux...

En disant cela, elle se rendit compte que c'était peut-être pour ça qu'il était détenu... Chut, Miya, tu réfléchiras à ça plus tard.

- Il a disparu il y a bientôt deux ans et il semblerait avoir été vu en votre compagnie...

Ces derniers mots avaient été dit plus lentement. Le regard de la demi déesse ne quittait pas celui de Franz, devant elle. Si Miya semblait calme et posée, intérieurement, elle bouillait, et était prête à sauter à la gorge de cet homme si elle devinait son mensonge. Elle eut un léger sourire. Pas moqueur, mais juste pour adoucir ses traits.

- Écoutez, je veux juste que vous confirmiez ou démentez cette rumeur. Et que vous soyez honnête, Kiryu-san.

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 8 mercredi 25 août 2010, 14:13:49

Le piège est en place, assit sur large fauteuil du salon, j’attends ma victime calmement, même si un trouble réside dans mon esprit. Pourquoi ne venir que maintenant si mon plan à bel et bien fonctionné ? Je vais devoir être sur mes gardes, la moindre erreur pourrait tout faire capoter.

Enfin une de mes anciennes victimes, maintenant totalement sous mon emprise, conduit Miya au salon, les portes s’ouvrent devant elle.  Ce corps de rêve, et ses yeux azurés viennent s’incliner devant moi, alors qu’elle me salue. Elle prend place sur le canapé face à moi, et vient droit au but, elle me demande si les rumeurs comme quoi je retiendrais Ryuga sont belles et bien fondées. Bien sûr elle espère une réponse franche et directe, mais si je la lui donnais ainsi, elle se douterait bien que quelque chose cloche.

Tout d’abord Mademoiselle, quand on se présente devant moi, la moindre des choses est de dire son nom.

Je fixe son regard, mes yeux dégagent un charisme et une force, grâce à l’acteur du film dont je les ais tiré. Ainsi j’ai l’assurance d’être plus que crédible dans mon rôle de chef mafieux.

Ryuga Miura ?... Hmm… Ca me dit quelque chose… Oui il me semble avoir entendu dire qu’il était mort…

Je claque des doigts, en faisant un signe à ma servante. Celle-ci quitte la pièce, et peu de temps après, un homme baraqué en costume arrive. Il porte dans ses mains un plateau d’argent, sur lequel repose un paquet de cigarette de luxe, et un briquet. Je n’ai pas spécialement envie de fumer, mais je l’ai fait appeler, parce que c’est l’un des hommes que l’on voit sur la vidéo visionné par Miya. Ainsi, tout en restant crédible dans mon rôle de mafieux qui ne veut lâcher aucun indice, je l’entraine insidieusement vers mon piège.
Je prends une cigarette, puis la porte à ma bouche, pour l’allumer. Après avoir avalé quelques bouffées, je relâche la fumée par le nez, et continue de fixer Miya.

Mais dîtes moi… Qui a put vous dire une telle chose ?...

Comme un vrai mafieux le ferai, j’essaye de savoir qui a put divulguer ces informations.

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 9 samedi 28 août 2010, 12:39:42

Miya tente de ne pas montrer à quel point terreur et haine se mélangent en elle. Quand l'homme lui demanda de se présenter, par politesse, il ne vient même pas à l'idée de la demi déesse de mentir. Elle repousse les cheveux sur son épaule dans son dos, d'un geste du poignet gracieux et peut-être avec une expression hautaine.

- Je suis Miya Diablo.

Elle ne dit rien de plus - elle n'allait pas non plus lui raconter sa vie : elle était là pour parler affaire, rien de plus. Et puis, il pouvait faire toutes les recherches qu'il voulait, il était fort peu probable qu'une Miya Diablo soit fichée ou que ce soit, puisqu'elle ne possédait aucun papier officiel... Miya ne se laisse pas attendrir par le regard charmeur de l'homme - combien lui ont servit un tel regard, depuis le départ de son amant ? La demi déesse avait arrêté de compter depuis longtemps. L'entendre dire qu'il avait, de son côté, entendu dire que Ryuga était mort lui fit serrer les dents. Bien malgré elle, son regard devint de la détresse pure une courte seconde. Elle tourna la tête pour suivre du regard l'homme qui venait d'entrer, et elle eut un léger sursaut : ce ne pouvait pas être une simple coïncidence. Les yeux de Miya virent d'un homme à l'autre, teintés d'incompréhension... Franz allume une cigarette, l'homme repart, et après quelques instants de silence, l'homme reprend la parole. Miya redevient maîtresse de ses émotions et des expressions de son visage. Elle se penche en avant, saisit le paquet de cigarettes.

- Puis-je ?

Elle demande, mais se sert déjà dedans. Décidément, ces années passées au Japon ne lui ont pas appris la politesse rigide de la culture japonaise... Elle porte la cigarette à ses lèvres, l'allume, et à son tour, fait attendre le faux mafieux. Elle n'aime pas l'odeur qui se dégage de ce tabac de luxe - ce n'est pas celle qui imprégnait les vêtements de Ryuga... Après seulement deux trois bouffées, Miya écrase la cigarette ; son paquet de Mild Seven lui manque... S'installant confortablement dans le fauteuil où elle est, la demi déesse daigne enfin répondre :

- On s'en fiche, de qui m'a donné ces informations. Si vous aviez un peu écouté, vous auriez su que c'était la police... Qui serait sur vos traces, Kiryu-san.

Miya secoua la main, comme pour chasser une mouche, et dit d'une voix tout sauf coupable :

- Oh, zut, j'ai foutu en l'air leurs plans.

Elle roule des yeux, croise les jambes, les bras, et fixe Franz droit dans les yeux.

- Que les choses soient bien claires, Kiryu-san : je ne suis dans le camp de personne. Si vous avez "entendu dire" que Ryuga était mort, c'est que vous vous y êtes un peu intéressé... Tout ce que je souhaite, c'est le retrouver. Si vous avez des informations pour moi, de vraies informations, je vous prierai de me les faire partager. Si vous n'avez rien, alors, nous pouvons nous dire adieu...

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 10 dimanche 29 août 2010, 11:57:16

Je peux voir la réaction de Miya quand elle voit le garde qu’elle a visionné sur la vidéo, elle doit se douter que ce n’est pas qu’une coïncidence. Je fais comme si je ne comprenais pas trop sa réaction, puis une fois le garde partit, elle se reprend. Elle se penche pour venir saisir le paquet de cigarettes, me laissant le loisir de mieux apprécier ses formes qui ont l’air vraiment exceptionnelles. Elle allume sa cigarette, en tire quelques bouffées avant de l’écraser sur le cendrier. Visiblement ce tabac ne lui plait pas, ou alors était ce juste pour se calmer ?

Elle me fixe droit dans les yeux, explique que ce serait la police qui serai sur mes traces, mais qu’elle n’est dans le camp de personne, et qu’elle veut juste retrouver Ryuga.

Toujours dans mon rôle de mafieux, j’étire les traits de mon visage en entendant que la police est sur mes traces, je fronce légèrement les sourcils, puis vient appuyer ma cheville droite sur ma cuisse gauche. J’expire un long nuage de fumée, et hoche légèrement la tête à plusieurs reprises.

Admettons que j’ai les informations que vous désirez… A quoi seriez-vous prête pour les obtenir ?

Toujours sans trop en dire, je veux tester sa motivation, j’avance à petit pas, les plus beaux poissons sont généralement ceux qui mettent le plus de temps à ferrer. Ma cigarette retrouve ma bouche, et l’extrémité incandescente rougeoie alors que j’en inspire la fumée.

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 11 lundi 30 août 2010, 20:37:40

Miya se fiche bien des pensées qui peuvent traverser l'esprit de l'homme devant elle. En fait, elle se moque complètement de lui, de qui il est, de ce qu'il représente, de son influence. La demi déesse n'est là que pour Ryuga.

Franz peut se vanter d'avoir au moins réussi une chose : motiver Miya. Jusqu'à présent, elle avait choisi de rester passive, d'attendre sagement que Ryuga ne réapparaisse au bar où elle bossait. Aujourd'hui, elle était prête à remuer ciel et terre pour le retrouver. Elle ne resterait plus dans son coin : elle agirait.

Aussi, quand le mafieux lui demande jusqu'où elle était prête à aller pour obtenir des informations qu'il pourrait détenir, Miya se mordit la langue pour ne pas bondir et répondre aussitôt : "Tout !!". Non, Miya sourit, et prit le temps de souffler, légèrement moqueuse :

- Kiryu-san, ce ne seraient que des informations, qui ne seront peut-être pas vérifiée et fiables à 100%, qui plus est. Et je suppose que l'argent ne vous intéresse pas. Cependant, si ce que vous avez à me dire à un quelconque réel intérêt, je vous inviterai à dîner.

Ces derniers mots transpirent d'ironie. Miya était peut-être immortelle, mais elle ne voulait plus perdre de temps - Ryuga n'était pas éternel, lui... Alors, elle ajouta :

- Soyons honnêtes, Kiryu-san : pour connaître quelques détails, ou ne serait-ce que son nom, vous avez déjà du vous intéresser à lui... Alors, bien entendu, si par le plus grand des hasards, les taupe de la police ont raison, et que vous détenez l'inspecteur Miura, ça change la donne... Et votre prix aura de grandes chances d'être le mien.

Un sourire énigmatique, les yeux qui pétillent, et Miya rajoute :

- Vous n'avez pas idée de ce que je pourrai vous offrir...

Elle faisait bien entendu référence à son immortalité...

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 12 mardi 07 septembre 2010, 17:57:53

Miya semble plus que déterminée à retrouver son homme, et le : « Vous n’avez pas idée de ce que je pourrai vous offrir », à une consonance très douce à mon oreille. Sans dire un mot je soutiens toujours son regard, puis j’ouvre un tiroir face à moi, juste en dessous la table. J’en sors une télécommande, et appui sur un bouton qui allume un téléviseur derrière moi. L’image d’une caméra de surveillance apparait, elle donne sur une cellule où on peut clairement voir Ryuga. Enfin… Où l’ont peut me voir sous la forme de Ryuga. Enchainé aux pieds et aux mains et assit dans le coin de la cellule.

Surprise ?... Avant que vous n’ayez de mauvaises idées. Sachez que les chaines qu’ils portent sont reliées au courant électrique, et que s’il m’arrive quelque chose, mes hommes ont ordre d’en finir avec lui.

Tirant les dernières fumées de ma cigarette je viens l’écraser dans le cendrier sur la table, avant d’expliquer certaines choses à cette jeune femme.

Monsieur Miura à un certain talent que j’exploite. Il travaille pour moi, depuis un bon moment désormais, et je n’ai vraiment pas envie de m’en séparer… A moins…


Je laisse un petit silence lourd de sens s’installer, avant de reprendre.

A moins que vous travailliez pour moi et que vous arriviez à me satisfaire assez pour que j’accepte de libérer l’inspecteur.

Je vois déjà l’affiche de mon bar de strip tease : « La célèbre chanteuse de Chez Pablo : Miya ! Pour vous messieurs ! Cette fois elle ne vous ravira pas que pour sa voix ! » . Et je suis certains qu’elle battra tous les records d’enchères pour la petite séance privée qui suit le show…
Je r’appuie sur le bouton de la télécommande afin d’éteindre l’écran, et attend de voir ce que va décider la belle jeune femme. Après tout, si leur « amour » est si fort et bla bla bla, qu’est ce qu’un corps comparé à ça ?

Alors Mademoiselle ?...

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 13 mercredi 08 septembre 2010, 21:28:23

Miya continue de soutenir le regard du mafieux devant elle, sans ciller. Quand l'écran s'allume derrière lui, pourtant, la demi déesse doit lutter pour ne pas bondir de sa place et exiger - plus ou moins calmement - où il est. Non, Miya garde son sang froid, même si son regard exprime tout le soulagement qu'elle ressent malgré tout : il est vivant !! Ses lèvres dessinent un sourire à peine perceptible, mais rapidement, la colère reprend le dessus. Franz se protège, et il a bien raison ; sans son avertissement, qui sait ce que Miya aurait fait... Elle l'observe écraser sa cigarette, et l'écoute aussi calmement que possible : difficile quand on sait que la pourriture qui vous fait face a fait du mal et continue à se servir de l'homme de votre vie... Surtout quand on est une demi déesse aussi timbrée que Miya.

L'évocation du "talent" de Ryuga la laisse un brin perplexe. Elle ignore à quoi peut bien lui servir Ryuga, pieds et poings liés, dans une cellule - et elle ne veut pas imaginer le pire... Miya serre les dents pendant le silence pesant, prise d'un drôle de pressentiment... Et elle n'aime pas la derière phrase de Franz. Sous l'impulsion, elle se lève, pour le toiser de toute sa hauteur et le fusiller du regard. Stupides réflexes !

Elle essaye de se reprendre, s'effondre assise - un brin théâtralement - sur le fauteuil où elle était il y a encore quelques secondes. Tête baissée, son visage semble soudain empreint d'une profonde détresse, comme en proie à un débat intérieur sans réponse. Jouer la comédie, Miya sait le faire, puisqu'elle le fait tous les jours. Elle doit juste s'empêcher de trop montrer cette colère qui lui tord les boyaux. Elle relève un visage qui exprime une certaine tristesse, celle de la femme blessée.

- J'espère avoir mal compris votre sous-entendu, Kiryu-san. Je ne suis pas une vulgaire prostituée.

L'image disparait sur l'écran, et son regard azur reste quelques instants scotché sur la télé éteinte. Son coeur balance... Que faire ? Soutirer les informations à sa façon, et prendre le risque que Ryuga se fasse tuer ? Ou obéir, au moins un temps, et tenter de faire sortir son amant de cet enfer ?

- Je veux le voir, Kiryu-san. Rien ne me prouve que cette vidéo ne date pas d'il y a longtemps. Ensuite... Et bien, nous parlerons de votre prix.

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 14 jeudi 09 septembre 2010, 17:54:37

Le sous entendu de ma phrase fait lever de son siège Miya, elle doit sans doute être choquée, mais elles le sont toutes au début. Etrangement la gêne s’envole assez vite lorsqu’il s’agit de la vie d’un être qui leur est cher. Elle se rassoit calmement, et me dit ne pas être une vulgaire prostituée. Ca je le sais, c’est pourquoi la faire devenir comme ça, même pour quelques temps sera vraiment des plus jouissifs.
Comme je m’y attendais un peu, une simple vidéo sur grand écran ne suffit pas à convaincre Miya, elle demande à voir Ryuga en chaire et en os. C’est là où le stratagème de bon nombre d’autres humains aurait échoué, la différence pour moi c’est qu’une situation comme celle-ci ne me bloque pas.

Écoutez Mademoiselle, je n’ai pas de temps à perdre. Les affaires m’attendent.

Je me redresse et la toise de haut, puis après quelques pas je me retourne vers elle.

Patientez ici, mon avocat va s’occuper de vous. Je vous dis adieu, ou… a bientôt. Selon la décision que vous prendrez.


Comme si cela m’est égal, je sors du salon, et rejoint quelques uns de mes hommes, pour mettre en  place la suite du plan, alors que mon avocat rejoint la belle jeune femme. Il est vêtu d’un costume noir et à une gueule et un comportement d’ange, c’est d’ailleurs pour ça que je l’ai choisit. Il a beau être quelqu'un de bien, il me négocie chaque jour des contrats pouvant être très sordides.

Avocat : Bonjour Mademoiselle… Je suis chargé par monsieur Kazama de négocier un contrat avec vous.

Il s’installe en face d’elle et sort un dossier, puis prend un crayon pour en remplir les modalités.

Voici ce que nous vous proposons.

Il tend la feuille à Miya, puis réajustant ses petites lunettes, il reste calme, comme s’il traitait pour de la marchandise.

Monsieur Kazama est prêt à vous accorder quelques minutes de visite à monsieur Miura, en échange de services rendus, et ce deux fois par semaines, pour une durée de 10 minutes par entrevues. De plus il s’engage à améliorer graduellement les conditions de vies de monsieur Miura au fil du temps, jusqu’à une libération complète.


L’avocat s’assure que Miya suit bien ses paroles, puis reprend.

Pour faire plus simple, pour l’instant monsieur Miura est dans une petite cellule, avec un repas par jours, et un mobilier qui se résume à des WC. Si vous signez ce contrat, au bout d’une semaine, il aura le droit à deux repas, au bout de deux semaines, on lui accordera une douche, des vêtements propres, au bout de trois semaines il aura le droit à trois repas par jour… etc. Jusqu’à être libre.

En plus d’expliquer les modalités du contrat à Miya, l’avocat lui expliquait implicitement ses conditions de vies déplorables.

Mais avant de signer peut être voulez voir par vous-même ?

Et c’est là sans doute où tout allait prendre plus de crédibilité dans mon plan, et allait sans doute convaincre Miya, parce qu’au-delà des mots, elle allait pouvoir voir son cher et tendre après cette longue absence. L’avocat ramasse le dossier, et le range dans sa sacoche, puis se dirige vers une porte opposée à laquelle je suis sortit.

Veuillez me suivre.

Outre le fait d’expliquer le contrat à Miya, ça démarche avait pour but de me faire gagner du temps, pour préparer la scène que va voir la jeune femme. L’avocat l’emmène dans les couloirs de la villa, et s’arrête devant des escaliers, il descend deux étages, pour arriver devant une porte gardée par un homme. Une fois la porte passée, ils arrivent dans une petite pièce éclairée par un néon central, et pourvu d’une table et deux chaises.

Installez-vous.

Après que Miya se soit assise avec un regard qui doit sans doute signifier toute son interrogation, l’avocat s’assoit en face d’elle, et à l’aide d’un micro attaché à la manche de sa veste et d’une oreillette, il communique avec la régie de la villa.

Bien nous sommes prêts. Abaissez le volet.

Sur le mur à droite d’eux, un volet commence à descendre, donnant vue sur la cellule où je me trouve, assis, enchainé dans un coin de la pièce, et jouant mon rôle de Ryuga fatigué, avec une très mauvaise mine. Devant la réaction de Miya l’avocat prend soin de vite enchainer.

Il ne peut pas vous voir. Et je vous préviens le vitrage est à toute épreuve.


Ceci étant dit, il la laisse profiter de la vue de son être cher, puis au bout de quelques instants…

Refermez le volet.

Le volet se referme sans doute au grand dam de Miya, mais c’est bien entendu voulu.

Nous vous offrons vos premières 10 minutes de vue sur votre compagnon dès maintenant si vous signez ce contrat. Si vous le suivez à la lettre, et que monsieur Kazama est « satisfait » de votre travail. Il est prévu de vous accorder des entrevus de quelques minutes ici même avec monsieur Miura si vous le souhaitez. Mais cela, ce sera au bon vouloir de mon client.


Il tend le dossier et un crayon à Miya, puis levant les yeux vers elle, il finit par ajouter :

C’est à vous de décider maintenant.


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