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Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

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Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 15 jeudi 16 septembre 2010, 21:51:23

Tout ceci était ridicule ! Miya se demandait ce qui l'empêchait de sauter à la gorge de cet arrogant mortel !! Elle n'en fit pourtant rien, tentant de garder un calme olympien. Elle l'ignora superbement alors qu'il partait, mais fulminait intérieurement. L'avocat entra alors, et sans chichis, lui pose un tas de feuilles devant les yeux, en lui expliquant les termes du contrat. Tout ceci était bien entendu alléchant, malgré l'abject marché proposé... Que ne ferait-elle pas pour l'homme de sa vie, hein ? Pourtant, Miya ne peut se résoudre à se laisser tripoter comme ça... Après tout, elle n'a aucun assurance que Ryuga soit réellement vivant, et aux mains de ce Kazama... Et ce genre de contrat avait-il vraiment une fin ? Après tout, il n'était pas précisé au bout de combien de temps la libération de son amant était envisageable... Confrontée à un cruel dilemme, Miya n'en laisse pourtant rien paraître, gardant un visage froid, fermé, et parfois presque haineux. Quelle femme ne le serait pas, face au chantage qui lui était soumis ?

Pourtant, le choix de l'immortelle est fait, aussi répugnant soit-il. L'avocat reprend ses papiers, et l'invite à le suivre. L'air de rien, Miya met les mains dans la poche de sa veste de laine qu'elle a remise, et ses doigts effleurent l'une des dagues dissimulées dans la doublure. C'est idiot, mais ce simple contact suffit à la rassurer. Oh oui, son choix est fait... Miya suit sans un mot le petit homme... dans le doute, elle préfère mémoriser le chemin qu'ils prennent... Malgré la présence bienfaitrice de la dague, tout près d'elle, à portée de main, la demi déesse craint que le contrat ne soit pas respecté. Qu'il l'amène dans un endroit, disons... tranquille, juste pour la tester. Un frisson de dégoût lui remonte l'échine. Mais au lieu d'une pièce confortable, ils s'arrêtent dans un espace si étroit que Miya craint qu'une crise de claustrophobie ne la rende impuissante. Elle s'assoit, à l'ordre de l'avocat. Elle ne le quitte pas des yeux, et à du mal à cacher son angoisse. Pourtant, il ordonne le lever d'un rideau, et lorsqu'elle voit la scène, de l'autre côté, Miya ne peut s'empêcher de bondir pour venir plaquer ses mains sur la vitre épaisse.

- Ryu..." murmure-t-elle.

Et qu'importe, pour l'instant, qu'il ne la voit pas, qu'il ne puisse l'entendre. Si Miya s'était persuadée que tout ceci n'avait été que du bluff de bas étage, fort bien monté, certes, mais du bluff quand même... Et bien tout ceci s'envolait en éclats. ... Grand Dieu, il n'a pas changé... Il a peut-être maigri un peu, et il paraît si fatigué... La demi déesse reste hypnotisée par ce qu'elle voit, jusqu'à ce que le rideau soit à nouveau baissé.

- Non !!

Elle tape sur la vitre, une seule et unique fois... En vain bien entendu. Son front se colle contre la vitre, tandis qu'elle grave la scène qu'elle a vue dans sa mémoire. L'avocat, derrière elle, répète son offre. Long silence... Miya se redresse, et toise l'avocat de toute sa hauteur.

Et lui crache à la figure.

- Allez vous faire foutre.

Miya comptait juste faire demi tour, et faire mine de rentrer - pour revenir plus tard, et libérer "Ryuga". Au lieu de cela, une peur terrible s'empare d'elle : et si, à cause de son geste, son amant présumé se faisait tuer ? Aussi, avant que l'avocat ne puisse esquisser le moindre geste pour alerter qui que ce soit, Miya lance la dague d'ivoire dans sa poche, et elle se fiche en travers de la gorge du petit homme. Tuer de sang froid n'a jamais fait peur à la demoiselle ; pourtant, cette fois, elle est tétanisée face à ce corps qui baigne tout doucement dans son sang... Et la suite ? Comment sortir "Ryuga" de là ? Miya les tuera tous s'il le faut. Elle se rue à l'extérieur de la pièce où elle était avec l'avocat, après avoir récupéré sa dague. La porte de la cellule ne doit pas être bien loin...

Un instant distraite, elle en oublie les garde qui étaient en faction dans ce couloir. Miya se prend une balle dans l'épaule, et lui rappelle ce détail. Elle fait demi tour, et la plaie béante se referme lentement, sous les yeux terrifiés de ses agresseurs. La demi déesse bondit, telle une tigresse, sur les deux hommes et les tue rapidement, de ce même coup de dague fatale en travers de la gorge. Et maintenant, elle doit trouver celui qu'elle pense être son amant...

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 16 mardi 21 septembre 2010, 11:42:46

Via un système d’oreillettes et de micros dissimulés dans la manche des costumes de mon personnel, nous sommes régulièrement en contact, afin de parer à toutes éventualités, mais celle qui est entrain de se dérouler était difficilement prévisible.
Les minutes défilent et toujours aucunes nouvelles de l’avocat qui négocie avec Miya, c’est peut être normal au vue des conditions, mais c’était tout de même la vie de l’homme qu’elle aime soit disant, cela devrait être réglé rapidement. Et malheureusement pour moi, ce n’est pas la voix de mon avocat qui retentie en premier dans mon oreillette :

Garde : Bordel ! La voila ! Elle a tué l’avocat ! Tires lui dessus !

J’entends quelques coups de feu, puis des bruits sourds, et plus rien. J’entre en contact avec l’homme s’occupant de la régie de la demeure, et qui a accès à toutes les caméras de surveillance. Et ce qu’il m’annonce me paraît complètement aberrant.

Régisseur : Patron ! Bon dieu ! Elle a tué l’avocat et les gardes ! Elle retourne vers le salon !

Comment une simple femme à t’elle put faire une telle chose ? Je n’ai pas vraiment le temps d’y réfléchir, il me faut agir avant que tout tombe à l’eau, et que le reste de mes hommes se fassent décimés. Je suis surtout soucieux pour mon avocat, il faisait du très bon boulot, et en trouver un nouveau comme ça sera compliqué. Je quitte la pièce qui est plus un lieu de tournage, qu’une cellule, et je cours vers la régie, où l’on peut contrôler toute l’électronique de la demeure.

Franz : Verrouillez toutes les issues, sauf celles du salon, et charge les enregistrements que l’on a réalisé sur Ryuga.

Avant de quitter la régie, je ne peux m’empêcher de poser mon regard sur les caméras de surveillance des pièces où étaient mes hommes, comme pour m’assurer que c’est bien vrai. Je vois les corps gisant dans leur sang, visiblement la gorge tranchée. Le régisseur semble complètement terrifié et marmonne dans sa barbe :

Régisseur : Ils ont tiré… Elle…Elle n’a rien eut…

Franz : Reprends toi. Je te paye bien assez cher pour passer au dessus de petits incidents de ce genre. Ne l’oublie pas.

Mes paroles ont l’air sûres, mais je dois avouer que tout ça me laisse perplexe, il faut vite que je reprenne la situation en main avant qu’elle ne m’échappe complètement. Visiblement Miya m’aura donné bien des soucis, et elle va devoir travailler un moment pour moi afin de rembourser tout ça.
Je sors de la régie et cours dans les couloirs pour arriver dans les cuisines de la villa, via un passage secret, entre temps, j’ai transformé mon corps afin de reprendre mon apparence de chef mafieux. Normalement Miya à cet instant devrait être arrivé dans le salon où nous étions précédemment, alors je demande au régisseur de passer la vidéo que nous avions préparé, celle où l’on voit Ryuga subir des électrochocs. C’est en réalité moi sous sa forme, qui simule une électrocution, espérons que la demi-déesse n’ait pas les idées assez claire pour s’arrêter sur d’infimes détails, sinon j’ai bien peur d’avoir de très gros ennuis.

J’arrive enfin devant la porte du salon, et après avoir prit une courte inspiration, je reprends mon masque rigide de mafieux, et j’entre dans le salon, où je vois Miya fixer l’écran en larmes devant son homme qui semble souffrir le martyr.

Mademoiselle Miya… S’il souffre en ce moment c’est entièrement votre faute. Vous venez vraiment de me contrarier. Si vous voulez qu’on cesse d’électrocuter Monsieur Miura. Posez cette dague immédiatement, sinon vous pouvez toujours me tuer, mais vous le regarderez mourir.

Mon regard est froid, et mon visage n’exprime aucune émotion, mais à l’intérieur j’ai vraiment peur, qu’elle soit devenue complètement folle et que je subisse le même sort que mes gardes.

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 17 jeudi 23 septembre 2010, 16:33:26

Miya est affolée... Il ne faut pas oublier qu'elle est avant tout humaine, qu'elle n'est que le réceptacle de l'immortalité d'un Dieu maintenant oublié et disparu à tout jamais. Donc, Miya était complètement affolée, car n'importe qui le serait en cet instant. Elle ouvrait les portes, appelait - en vain ! -  son amant, mais sans jamais le trouver. Petit à petit, les portes se verrouillent, et le seul chemin qu'elle peut prendre est celui qui la ramène à son point de départ. Miya fait demi tour, pourtant, refusant de partir sans "Ryuga". Mais visiblement, on en a décidé autrement, car même les portes qui menaient à des pièces qu'elle avait fouillées sont à présent closes... D'un côté, elle ne se sentait pas le coeur suffisamment accroché pour refaire face aux cadavres ensanglantés... Ironique, de la part d'une fille qui n'avait pas hésiter à torturer, dans le passé, jusqu'à laisser des morceaux qui rendaient toute reconnaissance à la race humaine impossible...

Miya fit donc demi tour, dans un élan désespéré de trouver une autre porte, qui lui permettrait de repartir à sa recherche. Pourtant, la vidéo qui tournait sur l'écran l'arrêta net. La prise sur sa dague faiblit alors qu'elle fixait impuissante, le douloureux spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Les larmes envahissent doucement son regard, entre rage et culpabilité - sisi, même Miya peut, en de très rares occasions, se sentir coupable. Et Kazama, qui entre à ce moment-là, en rajoute une couche. Dans un geste plein de colère, la dague dans sa main gauche va se ficher dans l'écran, pour le faire taire. Elle en tient toujours une autre dans la main droite. Cette magnifique pièce d'art, entièrement faite d'ivoire, dégouline encore du sang poisseux des nombreuses victimes de la demi déesse. Et quand elle regarde Franz, devant elle, Miya est persuadée qu'elle va en faire une de plus. Elle s'approche de quelques pas, mais arrête son avancée à la menace. Il y a eu ses parents, puis son frère... Miya ne peut se résoudre à être à nouveau incapable de sauver un être cher. La dague d'ivoire tombe au sol, et sa voix est menaçante quand elle dit :

- Je ne vous tuerai pas. Mais si vous ne cessez pas immédiatement de le torturer, je vous assure que vous finirez par me supplier de vous tuer.

Son regard est carnassier, et son calme dérangeant. Il y a un instant de silence, et au moment de reprendre la parole, les traits de la demi déesse se détendent un peu...

- Je ne vous comprends pas. S'il vous est si précieux, pourquoi lui faire du mal, le traiter aussi mal ? Vous n'avez donc jamais compris que c'est en traitant correctement les gens qu'on en obtient le meilleur ? Vous n'avez pas idée de ce que j'aurai pu vous offrir si nous nous étions bien entendus.

Lentement, Miya se penche pour ramasser la dague au sol, l'essuyer dans un pan de sa veste, avant de la poser, bien plus délicatement, sur le bureau, la caressant avec amour. Elle en fait de même avec la seconde, toujours fichée dans l'écran, l'essuie de la même manière. Sauf qu'au moment où elle caresse amoureusement la lame, Miya se coupe le doigt. Très légèrement, certes, mais un oeil averti verra qu'il n'y a aucune coupure, une fois le sang essuyé.

- Amenez moi à lui, s'il vous plaît, Kazama-san. Je ne vous garantie pas de rester aussi polie très longtemps.

Franz Nielsen

Créature

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 18 dimanche 24 octobre 2010, 10:30:13

Je me réprime un sursaut en voyant Miya balancer sa dague  en plein dans l’écran avec une puissance rare pour une femme semblant pourtant loin d’être aussi forte. Tout n’est pas perdu, elle parle, elle n’est pas devenu complètement folle, j’ai donc peut être une chance d’éviter la déroute qui est entrain de se produire. Je la fixe, écoutant ses paroles, alors que j’approche mon poignet de ma bouche pour communiquer avec l’homme de la régie.

Je crois Mademoiselle s’est calmée. Tu peux arrêter les électrocutions.

Bien sûr celles-ci n’existaient pas, mais c’était primordial que Miya le croit dur comme fer.

Il ne tient qu’à vous à ce que je le traite bien. Vous aviez le choix, et vous avez prit la décision de le faire souffrir.


Je suis du regard l’être divin qui ramasse une à une ses dagues, et à la dernière, elle se coupe involontairement le doigt, et je peux voir de mes propres yeux la plaie se refermer presque aussitôt. Je comprends mieux pourquoi elle a réussi à tuer si facilement mes hommes, c’est un de ses êtres… Ces êtres qui ont des pouvoirs… Comme moi. Depuis quelques temps, depuis que je suis dans le milieu, j’en rencontre de plus en plus. Je ne sais pas si on vient tous du même endroit, je m’en fiche même... Mais il est vrai qu’au-delà de devenir une esclave sexuelle, Miya pourrait m’être aussi utile en tant que tueuse à ma solde, elle l’a prouvé en se débarrassant aussi facilement de mes gardes. J’hausse un sourcil lorsqu’elle me demande de l’amener à lui, si elle pense avoir reprit le contrôle de la situation, elle se goure.

Vous vous fichez de moi Miya ? Je vous ai amené à lui, je vous ai même permit de le voir alors que j’aurai pu tout simplement vous jeté d’ici. Et qu’est ce que vous avez fait ?! Vous avez tué 3 de mes hommes, qui avaient femmes et enfants eux aussi !

Je me doute bien que Miya n’est pas foncièrement mauvaise, et le fait de savoir qu’elle ait pu briser une famille, ou priver un enfant de son père, ne devrait pas la laisser insensible. Je vais me rasseoir calmement sur le canapé, et vient poser  ma jambe droite sur la gauche.

Si vous voulez que je vous offre une nouvelle entrevue avec Ryuga, si vous voulez que je le traite mieux, vous allez commencez par travailler pour moi. Et votre dette s’est alourdie, en plus de devoir travailler pour la libération de votre inspecteur, vous allez devoir le faire pour rembourser la perte de mes 3 hommes.

Je la fixe avec insistance, à partir de maintenant, soit ça passe, soit ça casse.

C’est simple, soit vous vous pliez à mes ordres et votre homme ira de mieux en mieux, soit vous le perdez pour toujours.

Miya Diablo

Dieu

Re : Le couteau dans la plaie (PV Miya Diablo)

Réponse 19 dimanche 14 novembre 2010, 17:05:47

(HJ : Désolée pour le retard :s )


Miya soupire, imperceptiblement, lorsque Kazama donne l'ordre d'arrêter les électrocutions. Un instant, elle maudit sa fougue : comment le croire ? Elle n'aurait jamais du casser ce foutu écran... Et elle se rend aussi compte qu'elle perd de plus en plus ses moyens, et qu'elle ne contrôle toujours pas la situation. Agaçant !! Si seulement elle savait comment sauver celui qu'elle prend pour son amant, elle aurait tué ce vieu bonhomme arrogant depuis longtemps. Ce n'est surement pas une bande de mafieux qui va lui faire peur.

Enfin...

Un mafieux qui n'existe même pas, finalement. L'information lui revient brusquement en mémoire, son entretien avec Ochinose, un puissant chef yakuza japonais, aussi. C'était le dernier coup de bluff de Miya. Elle ne regarde plus celui qui s'amuse à la tourmenter, préférant laisser son regard errer au delà de la baie vitrée. La nouvelle sentence tombe, et elle secoue la tête.

- "Pour toujours"... Vous ne savez pas ce que vous dites, vous ne savez pas ce que ça signifie vraiment...

Miya se retourna, et le fixa froidement.

- Aussi vrai que je sais que vous n'êtes pas ce que vous semblez être, je ne serai jamais une catin. Jamais, vous avez entendu ? Vous avez vu ce qui se passe quand les choses ne vont pas dans mon sens. Réfléchissez, Kazama, ou quel que soit votre véritable nom. Réfléchissez bien.

Pourtant, tout dans son attitude trahit son manque de confiance absolu en elle. Tout, sauf son regard, criant de vérité lorsqu'elle murmure :

- Je pourrai vous offrir l'immortalité...


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