Le doute, l'un des pires sentiments qu'il puisse exister. Ce sentiment qui fait que souvent l'on ose pas, que l'on se fait des films, que l'on retourne la situation dans chaque coin de sa tête, sous chaque forme possible. Faisant un nombre de plan incalculable pour arriver à ses fins en prenant le moins de risque possible, le doute est le principale ennemi du risque.
Réfléchir avant d'agir comme le dis le proverbe n'a jamais exclu d'agir pour finir, or ici, le doute nous prive de toute action. Parce que l'on est trop ancré dans son monde, parce que l'on s'imagine trop la réalité sans vraiment la vivre, on laisse le doute prendre le dessus.
On dit souvent, "il vaut mieux avoir des remords que des regrets", libre à chacun d'interpréter cette phrase comme il le souhaite mais il est vrai que souvent on risque plus en agissant pas, qu'en agissant.
On regrette souvent de n'avoir pas fait ceci ou cela, on regrette aussi d'avoir agi de temps en temps mais finalement...en agissant à ce moment là, nous étions en accord avec nous même, avec nos sentiments les plus sincères, nous ne nous mentions pas avec des pensées parasites dans le seul but de prendre le moins de risques possible.
Car c'est cela, nous ne voulons rien risquer de risque de tout perdre. C'est absurde, la plupart du temps on a rien alors pourquoi ne pas risquer ce rien pour obtenir tout? C'est le challenge de la vie, le paris de l'homme depuis le début, être capable à partir de rien d'obtenir tout.
Et c'est un doute tel que celui là qui le paralysait actuellement, paralysait manière de dire puisqu'il marchait dans la rue en portant une charmante demoiselle dont il ignorait encore le nom. Il l'avait sauvé sans trop le vouloir, ayant fait d'elle un témoin gênant et ne pouvait pas encore statué sur son sort.
Sa capacité d'observation était stupéfiante, mais ses pensées étaient brouillées à l'heure actuelle, une erreur qui pourrait lui être fatale dans d'autres circonstances.
Heureusement il lui restait une dernière carte à jouer, celle des pouvoirs télépathiques du démon, lui prêtant un moment ses pouvoirs, celui ci était capable de lire dans les pensées les plus profondes des gens. S'il avait bûcher un peu plus, il aurait été capable de le faire sans faire appel à lui, mais là il devait mettre sa fierté de coté et le laisser l'aider. Il faudrait vraiment qu'il travaille a obtenir plus de pouvoir pour pouvoir le faire seul car cela devenait agaçant pour lui.
*D'accord...- pour la première fois de leurs accord le démon semblait exténué et peu locace -*
*Par ce pacte qui nous unit...*
Comme à chaque fois qu'il utilisait les pouvoirs du démon, une sensation désagréable l'envahit, une sensation de vice et de souillure infinie. Un sentiment de répulsion traversa son être, le faisant greloter un instant, la vision de tout ces corps qu'ils avaient torturer, de toute les personnes qu'il avait fait souffrir...il voulait fermer les yeux, mais comme à chaque fois cela était graver à l'intérieur de son être et il ne pouvait que regarder, subir le spectacle douloureux d'une vision macabre, et enfin comprendre, comprendre avec qui il s'était allié. Une larme perla, descendant sur une de ses joues, s'écrasant sur son costume taché de sang. C'était l'un des tributs qu'il devait offrir, expier, pleurer toutes les larmes de l'enfer.
La vision s'estompa, avec elle le goût du sang dans sa bouche, l'odeur de chair brulé, les visions et bruits macabres. Cela n'avait duré même pas une seconde, mais pour lui c'était comme s'il avait du passer une vie entière à supporter cela. La fin justifie les moyens? On peut le prétendre sans y croire, et c'est cela qui arrive, payer un prix trop grand pour soi. Reprenant son souffle il se reprit lui aussi, cela n'était pas finis ! Loin de là ! Maintenant il fallait qu'il plonge dans les pensées de la jeune femme pour savoir ce qu'il s'était passer, qu'avait elle donc vu?
Plongeant son regard son elle, comme pour la transpercer, se focalisant sur sa seule personne il tenta d'entendre les murmures de ses pensées qui à l'heure actuelle était au plus bas. Pas qu'elle ne pense pas, mais plus qu'il avait du mal à entendre...fermer les yeux pour se concentrer n'était pas une possibilité, il devait regarder où il allait tout de même !
Au fur et à mesure de la marche le son devenait de plus en plus fort, mais la clarté laissait franchement à désirer.
*Pourvu qu'elle ne s'aperçoive pas que je la regarde tout le temps...*
Il ne songeait plus qu'a ça, si elle s'en apercevait, non seulement elle le prendrait pour un dingue ou un maniaque. Mais en plus ses pensées seraient absorbées par cela, impensable ! Avalant une gorgée de salive qui était resté coincé au niveau de sa gorge, il continua à se concentrer cela devenait plus clair et il retenait maintenant plusieurs bribes de mots qui revenait souvent...mais toujours impossible de comprendre...il ne fallait pas qu'elle regarde sinon c'était finis. Tournant souvent sa tête, elle lui fit peur à chaque instant.
*Pourvu qu'il ne m'emmène pas à l'hôpital...ça serait vraiment ...mes ailes...pas peur de lui...pas le dénoncer...une chance plutôt...et puis moi aussi...*
Il ne comprenait que par bribes mais il devrait s'en contenter, c'était déjà surprenant qu'a cette vitesse et dans cette condition il ai pu se servir de ce pouvoir à une tel intensité. La lâchant du regard comme s'il allait se faire prendre pour voyeurisme, il réfléchit en souriant. La situation n'était pas si catastrophique que cela puisqu'elle semblait avoir une peur panique de l'hôpital et qu'elle ne souhaitait pas le dénoncer, cela répondait aussi à une autre question importante : Elle n'était pas sonné du tout et avait du assisté à toute la scène, mais elle ne semblait pas avoir peur...peut être avait elle vu pire?
Si elle avait peur de l'hôpital mais pas de ça, il ne pouvait y avoir qu'une raison songea sur le coup le jeune homme.
* C'est une immigrée, où quelque chose dans le genre, elle ne doit pas avoir de papier où un truc du genre...maintenant deux solutions...c'est déjà tout trouvé, je suis d'humeur à m'amuser ce soir et de toute façon je ne veux pas prendre de risque. Par contre elle a dit des ailes? J'ai du mal comprendre*
* - Comme s'il venait d'apprendre la fin du monde - De quoi?! T'a dis quoi? Elle a quoi?! *
*Rien elle devait délirer, ou j'ai du mal entendre elle a dit qu'elle avait...*
A cet instant, la jeune femme se décida à sortir du silence qui c'était installé pour elle vu que le jeune homme c'était bien "amusé" entre temps. Visiblement elle voulait rentrez chez elle, qu'elle allait bien ou au moins qu'il la laisse tranquille et marcher. Qu'elle allait bien songea t il? Elle pissait le sang et elle allait bien? Elle devait avoir vraiment peur, de lui ou des autorités. Comme cela ne donnait aucun effet malgré le sourire dont elle le gratifia elle continua.
- Je suppose également que je dois vous dire... merci? Mais je pense que vous en avez fait suffisament pour moi ce soir. Cependant si vous voulez faire une nouvelle bonne action, vous me reposez au sol gentiment et on se quitte d'un commun accord. Je pense que c'est le mieux à faire.
Inspirant et soupirant de dépit, il s'aprétait à lui répondre. Vraiment elle n'avait pas conscience des réalités, vu son état elle ne ferait pas 10 mètres avant de s'écrouler, sous la douleur dans le meilleur des cas, sous l'hémorragie dans le pire. Il s'arrêta, pour marquer la situation il la regarda et lui sourit, d'un sourire amusé par des propos qui semblent fous pour celui qui les entends.
"- Si je vous dépose ici, dans ce caniveau pour être précis, si vous ne bougez pas j'estime vos chances de survies à 1 pour 5, en ne comptant pas les charmants dingues dont nous gratifie cette ville bien sur. Bien sur vous allez bougez vers je ne sais où, cela même au moment où je vous aurais laissé par terre. Vous marcherez 10 mètres au mieux avant de vous écroulez sur le sol, foudroyé par la douleur, vous pisserez tout votre sang ici...dans cette endroit minable...bouffé par les rats qui seront ravis d'avoir à manger pour un moment. C'est ce que vous souhaitez?"
Il avait dit cela sans gravité, comme si cela était plus ou moins normal, logique. Ce qui était le cas pour lui, et il reprit.
*Je ne vous emmènerais pas à l'hôpital...sauf si vous ne voulez vraiment pas venir... - Il espéra que cette phrase la fis changer d'avis - Et comme vous, je ne tiens pas à ce que vous y alliez, vous comprenez facilement pourquoi. Donc je vais vous emmenez chez moi, vous récupérez et ensuite, quand cette histoire ce sera tassé...bye bye ! C'est pas trop mal comme proposition non?"