Premier Nom : Oublié d'elle-même et de tous. Il a bien été gravé sur sa tombe, mais les violences du temps l'ont pratiquement effacé.
Origine du Nom : Dirty vient de l'assemblage des lettres encore nettes sur sa tombe. En dessous de son nom, les deux derniers chiffres restants de la date de sa mort étaient 1 et 3. Elle en a fait ce qu'elle voulait.
Age : Inconnue. Morte à la veille de ses sept ans.
Sexe : petite fille.
Race : Créature (morte-vivante)
Orientation sexuelle : C'est ironique, mais... elle est tout de même un peu jeune, non ?..
Description physique :
Certes, cette enfant de son vivant avait une peau de bébé, lunaire et lisse, parfumée de l'odeur de l'innocence. Certes, elle avait un regard bleuté et sans défense, et des mimiques adorables. Certes, elle était très petite (1m15) et se promenait toujours dans sa jolie robe blanche, s'accordant avec ses cheveux de la couleur du blé des moissons. Pourtant, cette fillette n'a jamais été considéré comme une "mignonne petite fille" de sa vie. Pas même par ses parents, pas même par sa mère.
Tout le monde s'est toujours focalisé sur cette monstruosité qui envahit une bonne partie de son visage, dés sa naissance. Loin de s'arranger, ce qu'on pourrait appeler une tumeur faciale aujourd'hui a grossi au fil des années, et on a fini par ne plus pouvoir feindre de ne plus la voir. A sa mort, elle couvrait tout son œil gauche et une partie de son visage. Après sa renaissance, on a bien daigné la lui retirer, mais cette personne ne put faire autrement que de lui arracher l'œil caché avec. Finalement, un bandage sale et tâchée de sang froid recouvre aujourd'hui cette partie de son faciès.
La mort avait déjà bien entamé ce corps, lorsque celui qui lui a de nouveau donné la vie est venu le repêcher du fin fond du lac. Il est surprenant qu'il ne ce soit plus décomposé. La douce peau parfumée est devenue putride et bleutée, les longs cheveux ont virés au blanc et sont devenus filandreux comme les herbes en friches d'un champ à l'abandon. Son unique pupille bleu océan s'est éclaircie, pour donner un bleu électrique. De plus, si tant qu'elle est en mouvement, elle ne tombe pas en poussière, ça n'empêche en rien son corps de dégager une odeur plus ou moins forte selon la chaleur. Ses nerfs étant morts, Dirty ne ressent pas la douleur, pas plus qu'elle ne ressent la fatigue ou le froid. Elle a par contre besoin de manger pour activer ses organes et éviter de pourrir sur place.
Après les "réparations" de son corps, ses quatre membres ont été attachés au corps par du fil à coudre. Or, ce fil, au cours des années, a pourri et s'est rongé. Si bien que Dirty a l'habitude de voir un de ses bras tomber sur le sol ou une de ses jambes s'échapper pendant qu'elle marche, la laissant tomber à terre sans prévenir. à ce moment-là, elle recoud le membre, tout simplement, avec une bobine de fil et une aiguille qu'elle garde précieusement dans sa poche de devant sa robe.
A propos de ses vêtements, sa vieille robe blanche a été troqué contre une courte robe bleue, bordé de dentelles, et une paire de mi-bas blanc avec de petits souliers compensés. Elle a aussi trouvé une épaisse cape à capuchon et fausses oreilles de lapin, également bleue.
Dirty se trimballe aussi avec une vieille peluche rapiécée et sale, volée à un enfant mort sous ses yeux, qu'elle met devant son visage lorsqu'elle veut s'exprimer par la parole.
Caractère :
Dirty avait développé, au fil des années de maltraitance et d'humiliation de son vivant, un caractère aigri et paranoïaque. Vu que personne n'était décidée à l'aimer, elle se devait de n'aimer personne, et pis encore, de faire du mal à tout ce qui pourrait être plus faible qu'elle. Elle avait sa propre logique. Les dernières secondes avant sa mort par strangulation, son cœur était plus noir que celui de n'importe quel être, si néfaste soit-il.
Lorsqu'on eu la bonté de la ressusciter, elle considéra le monde d'une nouvelle façon. Elle appris à faire confiance à une seule et unique personne : la savante qui avait repêché son corps et lui avait redonné la vie. Mais malheureusement, elle était noyée dans son chagrin depuis bien trop longtemps. Son corps peu décomposée relevait peut-être du miracle, mais son cerveau avait été sérieusement touché. Après une bonne rééducation et quelques électrochocs, elle réappris à marcher, à manger, à comprendre. Mais quelque chose bloquait au niveau de la parole. Encore à ce jour, elle ne sait s'exprimer correctement qu'une fois sur deux, et toujours derrière son lapin. Si elle arrive à tenir toute une conversation à travers son œil d'enfant aujourd'hui, elle ne sera capable que de baver et balbutier demain.
La petite morte-vivante a une conception inédite de l'existence : ayant vécu la mort de façon éphémère, elle ne peut pas comprendre que quelque chose puisse perdre la vie. Lorsqu'elle tue quelqu'un, par rage, par vengeance ou simplement par jeu, elle se dit forcément que le corps reprendra de plus belle quelques heures plus tard. Comme quand les gens s'endorment. Inutile d'essayer de lui sortir cette idée de la tête. Elle n'a pas non plus de conception du bien ou du mal. De ce fait, elle est donc facilement manipulable. Mais qu'importe, de toutes façons, puisqu'elle n'a plus rien à perdre.
En fin de compte, elle aurait juste besoin d'amour. Mais elle est encore trop affreuse pour que les gens daignent lui en donner. Les coups de pelle ou les pierres qu'elle reçoit en salutations marquent non pas son corps, mais son cœur. Elle a l'habitude de se venger, par contre, chose qu'elle ne faisait pas avant. Malgré tout, elle ne s'énerve que lorsque l'on la contrarie. Les humains la répugnent, en général, mais elle essaiera quand même de les approcher dans ses bons jours, ou quand elle aura faim, par exemple... la plupart du temps, elle est prostrée, se cache en recousant ses membres ou sa robe, elle est très douée pour la couture, d'ailleurs.
Histoire :
Dirty a connu ce que personne n'a l'habitude de connaître dés sa naissance : le malheur, la désolation. La malchance de ne pas avoir été un très beau bébé. Sa malformation mua tous les sourires en soupir de pitié envers la pauvre mère. Avec déjà douze enfants derrière elle, elle essaya un temps d'aimer ce monstre sorti de ses tripes, mais sans succès. Quand elle fut sûre que sans elle, sa fille ne mourait pas d'inanition, elle la laissa se débrouiller toute seule et chaparder dans Nexus.
L'enfant se fit immédiatement rejeter par la population, qui allait parfois même jusqu'à l'agresser. Elle faillit plus d'une fois mourir sous les pierres ou cuire dans un four allumé pour l'occasion. Les citadins se montraient cruels et sans pitié avec cette erreur de la nature, priant pour sa mort, la maudissant jusque tard dans la nuit. Elle ne faisait que subir : personne n'y pouvait rien.
Pourtant, un jour, quelqu'un la protégea des assauts de la journée. Un homme âgé, peu connu du monde, qui vivait en ermite au fin fond des bois. Il se rapprocha de l'enfant en lui apportant de quoi manger chaque jour et en jouant avec elle. Un soir, il l'invita chez lui, dans sa cabane blotti entre deux chênes. Il lui imposa de ne rien dire, et causa en même temps que ses actes un traumatisme qui empêchera sa victime de parler en face de quelqu'un, même après sa mort.
Le lendemain matin, on retrouvait le corps du "monstre" couché sur la place du marché, les yeux révulsés, nu. Quelqu'un l'avait étranglé après s'être amusé avec, en témoignait les traces de doigts sur son cou et le sang entre ses cuisses.
On enterra rapidement cet être difforme, au fond du cimetière, sans cérémonie, sans cercueil. Puis on remercia Dieu. Il était parfois d'une bonté inégalable.
Une semaine après la mort de l'enfant, quelqu'un déterra son corps. Quelqu'un arracha ses vêtements. Quelqu'un la viola une nouvelle fois, avant de la ré-enterrer et de repartir dans sa cabane. Ce petit manège dura un mois entier. Tous les soirs. Parfois il y avait même deux personnes...
Jusqu'au jour ou ce corps fut bon à jeter. Dans la rivière.
Après de longues années, l'enfant fut repêché dans la rivière. Une grande blonde aux yeux dorés et à la peau mate la prit dans ses bras, satisfaite. Elle fut ensuite amenée dans une demeure en pierre, de grande taille et froide, mais pas aussi froide que l'eau d'un courant.
Cette femme pratiquait depuis un an des expériences sur des cadavres, dans l'espoir de les ramener à la vie. Elle connaissait le secret que Dieu gardait jalousement. Elle en fit profiter la petite fille, en la réanimant.
Elle masqua l'orbite de son oeil avec un bandage bien serré. Après quoi elle lui souffla de ne plus avoir peur.
Durant dix ans, la petite fille regarda sa "mère" pratiquer ses expériences avec passion, et lui insuffler les codes de la vie, à sa manière. Car pour la scientifique, le bien et le mal n'existait pas plus que Dieu, ou le diable. L'important, c'était de survivre, si possible en étant heureux. C'était une doctrine que Dirty applique encore aujourd'hui.
Certains citoyens eurent vent des honteuses pratiques de la savante. C'est ainsi qu'un matin, la petite morte-vivante trouva sa "maman" empalé sur la porte du château, dans une position qui rappelait étrangement celle d'un homme véneré par des millions de personnes, avec une croix autour du cou.
Bizarrement, ça ne lui fit pratiquement rien. Son coeur était mort après tout. Aucune larme ne pouvait jaillir. Le château aurait très bien pu s'écrouler sur sa tête, qu'elle n'aurait pas fait un geste. D'ailleurs, elle ne pouvait même pas mourir de ça. La mort était un cadeau qui lui avait été retiré depuis sa réanimation. Elle l'avait compris, contrairement à la savante.
Dirty quitta le château, dévala la colline ou la construction était planté. Sur son chemin, elle croisa la route d'une gamine avec une lapin en peluche, qui lui hurla au visage en la voyant, si défigurée, si laide. C'était une fois de trop. Dirty la mordit, puis finit par la dévorer. Après avoir commis cet acte, elle comprit ce que trouvaient les assassins à la mort. La mort était une chose magnifique, lorsque l'on la contrôlait. Si jamais quelqu'un l'agaçait encore, elle se défendrai en aboyant, puis en mordant.
Après ce repas, elle parvint par hasard au cimetière ou elle avait été enterré. Elle retrouva sa tombe par instinct, cet instinct qui la guidait depuis le début. Sur la tombe, cinq lettres encore nettes, et deux numéros. Sa logique fit de ces restes d'identité une personne entière.
Depuis, elle rôde. Elle vole. Elle fait hurler de peur.
Finalement, ce n'est pas si différent de sa vie d'avant. A l'exception qu'aujourd'hui, elle joue avec la vie. Comme l'a fait sa "mère adoptive", il y a quelques années.
Situation de départ : Violé une bonne vingtaine de fois, elle ne sait toujours pas vraiment ce qu'est le sexe, pourtant. Excepté que ça fait mal et que ça fait couler le sang.
Comment ? Par recherche sur Google.