Finie le regard rassurant, sa question avait effectivement déclenché une réaction chez Alastor, ce dernier posa lui aussi sa main sur son arme, dans le cas présent un poignard. Il la défia du regard, laissant transparaitre une haine qui fit frémir la jeune fille. Le gentil jeune homme qui l’avait sauvée avait disparu, Maintenant Evengélya se trouver devant un père inquisiteur de l’Ordre Immaculée près à rendre sentence sur le sort d’une créature des ténèbres. Alastor ne l’attaqua pourtant pas, continuant de la regarder avec ce regard haineux, Le regard d’Evengélya était à l’inverse triste, oui, la jeune fille était triste, elle était triste de voir qu’à chaque fois qu’elle dévoilé son identité, on la prenait pour un monstre. Elle était triste de devoir tuer du monde pour vivre et enfin, elle était triste de devoir tuer Alastor pour survivre car elle le voyait bien , ce jeune homme n’était pas méchant.
Leur échange de regards dura un long moment, chacun attendait que l’autre fasse le geste de trop et déclenche l’action, leurs immobilités respectives étaient-elles qu’un peindre n’aurait eu aucun mal à représentait cette scène d’un intérêt certain. D’un coter, une créature des ténèbres incomprises qui ne cherche qu’à vivre normalement De l’autre, un représentant de la lumière réalisant qu’il vient de sauver son pire ennemie. Cette scène d’immobilité eu quant même une fin, mais pas celle à laquelle l’observateur pouvait s’attendre. En effet, ce fut un hurlement de loup qui mit fin à cette immobilité en provoquant le sursaut des deux protagonistes et les ramenant tout deux à la réalité.
Ce fut Alostor qui, le premier mis fin au silence qui commençait à reprendre sa place. Il posa une simple question à son adversaire, essayant de comprendre sa réaction qui ne correspondait pas à l’idée qu’il s’était faite des vampires.
-Qu'es-tu ? Un vampire ? Alors pourquoi ne m'as-tu pas mordu quand tu avais l'occasion?
Evengélya eu un soupir, ainsi, il la prenait pour un monstre qui n’attendait que la meilleure occasion pour frapper.
-Je te l’ai dit, je me nomme Evengélya, je suis une demi-vampire, mon père était un vampire et ma mère était une elfe. Si je ne t’ai pas mordu, c’est premièrement que je n’ai pas besoin de sang pour vivre et deuxièmement que je ne suis pas un monstre comme tu sembles tout un coup le croire.
Eva était au bord des larmes, la tension de son duel visuel avec Alastor l’avait mentalement épuisé, elle en avait assez de lutter pour survivre, elle en avait assez de supporter l’agressivité des gens, elle en avait assez de fuir.
-Si tu veux tous savoir, je suis poursuivie par des collègues à toi, ils veulent tuer l’abomination que je suis.
Se relevant, elle dégaina son épée et la jeta au loin.
-Va si, tue moi, au vu du regard de haine que tu me portes, tu en meurs d’envie, de plus tu seras surement récompensé, voilà plus de vingt ans que ton ordre veut m’éliminer.