[PV] Fausse alerte

La sonnerie de fin des cours retentit, Héléna poussa un long soupir. Elle devait encore rester une heure de plus pour le cas où des étudiants restés étudier auraient des problèmes. On ne pouvait pas dire que l'établissement prenait des risques, mais après les cours personnes ne faisait appel à l'infirmière en cas de problème... personne n'y pensait. La jeune femme commença à ranger quelques papiers, mais un bruit de course dans le couloir lui fit lever la tête. Un garçon entra en trombe tout essoufflé.

_ Vite... Mademoiselle... Au gymnase... Vite !!

_ Au gymnase ? A une heure pareille ?

_ Venez !

Le jeune homme, un brun aux traits quelconque, l'attrapa par le poignet et l'entraina à travers les couloirs du lycée. Quand ils arrivèrent en vue du gymnase, le jeune homme lui lâcha la main.

_ Il faut passer par l'entrée de service, l'entrée principale est bloquée.

Le garçon continua sa course et disparu derrière le bâtiment. Héléna essaya de suivre mais elle n'était pas une grande coureuse et elle était à bout de souffle. Curieusement, il n'y avait pas de lumière à l'intérieur, mais pour l'instant ça n'avait pas d'importance. Léna poussa la porte secondaire -"de service" comme les étudiants l'appelait- et entra dans la salle de sport.

Il n'y avait personne. Héléna essaya de reprendre une respiration normale, mais quelque chose n'allait pas. Le garçon avait disparu et il régnait un parfait silence.

La jeune femme, fidèle à ses principes, à son instinct, à sa profession, suivit le jeune garçon qui l'a convainque sans motif explicite, la simple mise en scène d'urgence irrita la conscience de l'infirmière qui se hâta vers la voie dictée par sa funeste destinée...

Sans se préoccuper de la mystérieuse disparition du garçon alarmé, elle s'engouffra dans le gymnase par les portes de secours favorisant l'évacuation plutôt que l'accueil... Quelques minutes d'errances et l'acteur de cette mise en scène se révéla...



Voilà, une jeune femme avenante... Qui ne saurait délaisser une âme en détresse...

Sa voix était si glaciale, mêlée à de la douceur, froide à en tendre la chair et provoquer des frissons... Du sombre coin du gymnase, l'être ténébreux progressa vers le centre, son corps s'échappa de la pénombre pour être face aux lueurs blanchâtres de l'astre lunaire, de sorte à laisser les yeux de l'infirmière sonder son apparence et craindre certaines impressions, vu le contexte...

Soit rassurée... Personne en ces lieux ne souffre...

L'être divin, maitre de cette pièce théâtrale, entreprit une marche lente, triomphante, sans même pour autant avoir amasser de conquête, cela reflétait toute sa confiance... Progressant vers la jeune femme aux atouts aguicheurs, ses pas tintèrent sur le sol en résine de l'édifice, en un écho macabre... Ses agissements et les impressions qu'il donnait, devinrent de plus en plus révélateur... Proche de quelques centimètres de la jeune infirmière, ses pupilles retracèrent les traits de son visage sublime, une main douce et chaleureuse lui fut d'ailleurs destiné, longeant savoureusement sa joue pour s'enchevêtrer dans sa chevelure obscure...

Ses lèvres arborèrent un rictus ténébreux, dévoilant lentement l'ambition de cette nuit... Poursuivant sa marche, il contraint par sa progression à faire reculer l'infirmière, jusqu'à qu'elle soit adossée au mur, lui, toujours à son contacte... Approchant son visage du siens, le bout de leur nez se frôlèrent dans un croisement affriolant, ses lèvres désireuses effleurèrent les siennes, conservant cette position, savourant le souffle chaud qui se heurta à leur corps pulpeux... Sans suivit un doux murmure...

La souffrance corporelle n'est pas seulement nuisible...

Entretenant ce degrés de sensualité, ses lèvres dérapèrent sur les siennes, puis sa joue... Sa main gauche longea le flanc de l'infirmière remontant, afin de relever son menton de sorte à avoir toute l'étendu de sa nuque... Ses lèvres y plongèrent, poursuivant le murmure, déversant son souffle glaciale...

Jouissif... Excitante...

Ses mèches couvrait son regard, dans l'instant où il entreprit de gouter à la chair de la jeune femme, les portes s'ouvrirent, pour accueillir, une autre personne... Toujours dans le creux de sa nuque, ses lèvres étirèrent l'effroyable rictus ténébreux, signe de mauvais augures...

Marine, comme à son habitude maintenant bien établi, était partie s’entraîner dans le parc proche du lycée. Tous les soirs, elle s’y rendait pour au moins faire un footing. Et dans la mesure où sa motivation n’avait pas faibli, elle le complétait par des exercices d’entrainement au combat à mains nues. Elle savait se servir des armes, armes blanches ou à feu, mais avait toujours préféré le combat à mains nues. Elle le considérait plus noble. N’importe qui pouvait prendre un revolver et tiré. Mais arriver à immobiliser ou même tuer quelqu’un juste à l’aide de ses mains demandait un peu plus de travail. Pour Marine, cela s’élevait presque au rang d’art. Malgré le fait qu’elle ne soit plus obligée de combattre, elle n’avait pas envie de perdre ses acquis et puis, on ne sait jamais, ça pourrait être utile.

Elle couru pendant une bonne demi-heure à petites foulées puis s’arrêta. Elle n’avait quasiment pas transpiré. Il lui en fallait bien plus pour se retrouver en nage. Elle regarda autour d’elle. Le soir tombait et le parc était vide. Les étudiants, une fois la cloche de fin de journée sonnée, s’envolaient comme des moineaux et vidaient totalement les lieux. Tant mieux, elle préférait la solitude.

Elle allait se remettre à courir quand elle se rendit compte qu’elle aurait aimé faire autre chose. Tous les soirs, elle pratiquait les mêmes exercices à peu de choses près. Elle commençait en s’en lasser. Elle observa les bâtiments autour d’elle et vit le gymnase. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Là, elle pourrait diversifier ses exercices. Elle se dirigea vers l’édifice.

Elle ne pouvait pas passer par l’entrée principale, elle n’était ni étudiante, ni même membres de l’équipe pédagogique. De toute façon, à cette heure, la porte serait fermée. Même si entrée par effraction ne la gênait pas, mieux valait emprunter un autre chemin. Elle choisit de passer par la porte de secours. C’était plus discret. Elle poussa la porte et se retrouva dans le gymnase. Il n’était pas éclairé mais la lune permettait d’y voir suffisamment. Marine avança dans la salle lorsqu’elle aperçut deux personnes près d’un des murs. Un homme et une femme semblait-il. Elle ne comptait pas les déranger, elle s’apprêtait à faire demi-tour.


[HRP : Thanatos, ton avatar ne serait-il pas celui de Alone/Hades dans St Seiya – The lost Canvas ? La curieuse  ]

Les mains sur le genoux, Héléna essayait de reprendre une respiration normale. Ses yeux s'habituaient à l'obscurité ambiante, et elle remarqua enfin une silhouette. La jeune femme l'observa avec attention, ce n'était pas l'étudiant qui était venu la chercher à l'infirmerie.

Voilà, une jeune femme avenante... Qui ne saurait délaisser une âme en détresse...

Courir à en perdre haleine lui avait donné chaud au point de transpirer légèrement, mais en entendant la curieuse voix à la fois tendre et glaciale, elle sentit un frisson lui parcourir l'échine et elle se redressa pour ne rien manquer de cet étrange personnage.

Soit rassurée... Personne en ces lieux ne souffre...

Maintenant habituée à la faible lumière de la lune qui pénétrait dans le gymnase, Héléna voyait parfaitement bien le jeune homme qui se tenait devant elle. Il n'était ni étudiant ni employé du lycée. Il était... Il ne semblait pas "humain". Le sens de ses paroles parvint finalement à l'esprit un peu déboussolé de l'infirmière. Il n'y avait pas d'urgence et l'étudiant n'avait fait que l'attirer dans un endroit isolé où personne ne l'entendrait parce que la salle était très bien insonorisé. D'ailleurs elle ne parvenait même plus à se souvenir des traits de l'étudiant, comme s'il n'avait été que le fruit de son imagination.

Les pas résonnant sur le parquet la tirèrent de ses pensées. Le jeune homme avait une démarche lente et assurée, presque hypnotisante. Léna avait des interrogations plein la tête et pourtant aucune ne passait le barrage de ses lèvres. Elle se contentait d'observer sans pouvoir réagir un seul instant. Elle ne bougea pas non plus quand une main se posa sur sa joue pour fuir vers sa chevelure.

La jeune femme ne réagit pas quand le jeune homme arbora un mystérieux sourire, elle avait déjà une idée sur ce qu'il comptait faire d'elle. Sa route avait déjà croisé de petits malins au détour d'une ruelle sombre, mais celui-ci était d'un tout autre niveau. Il reprit sa marche et elle ne pu que reculer. Reculer jusqu'à se retrouver acculée au mur. Il approcha son visage et la jeune femme pu sentir son souffle mêlé à celui encore saccadé du sien. Elle n'avait pas encore récupéré de sa course et l'appréhension n'arrangeait pas les choses. Les lèvres s'effleurèrent et Léna sentit sa gorge s'assécher un peu plus.

La souffrance corporelle n'est pas seulement nuisible...

Avait-elle bien entendu ? Ces mots étaient pareils à un souffle glissant sur sa peau frissonnante. Mais cet homme avait-il l'intention de pratiquer un séance de sado-masochisme ou au pire digne d'un snuff movie ? Mais il n'y avait personne d'autre qu'eux deux, donc le snuff movie fut rapidement écarté des possibilités et de toute façon, un nouveau contact avec les lèvres de l'inconnu vint interrompre le court de ses pensées. Ce n'était pas des baisers mais de véritables caresses auxquelles la jeune femme était loin d'être insensible.

Jouissif... Excitante...

Toutefois, elle ne parvenait pas clairement à deviner les intentions du jeune homme... Ce qui l'inquiétait, la paralysait, et quelque part elle se sentait attirée. La tête penchée en arrière, elle ne vit pas les portes s'ouvrir, mais elle entendit le bruit. Ce fut une sorte de déclic. Elle sursauta et parvint à se décaler sur le côté pour se soustraire au regard du jeune homme. Léna concentra son attention sur la jeune femme qui se tenait dans l'entrée. Elle non plus ne faisait partie ni des élèves ni du personnel. Elle ne s'attendait pas à surprendre "un couple" et elle sembla sur le point de sortir.

_ Attendez ! Comment êtes-vous entré ici ?

Pour le coup, Léna aurait voulu se donner une gifle mentale. Elle se retrouvait "piégée" par un inconnu, une providentielle jeune femme lui offrait l'occasion de se sortir de ce "mauvais pas", et elle lui cherchait des ennuis... Certes si une rumeur circulait dans le lycée sur une infirmière donnant un rendez-vous galant dans le gymnase, Héléna aurait peut-être des ennuis, mais la jeune femme ne semblait pas faire partie de l'établissement. Elle était entre les griffes d'un "détraqué" et c'était comme si elle voulait y rester... ou y attirer une autre personne qu'elle. Mais qu'est-ce qui lui prenait ? Il faut croire que cet étrange jeune homme l'attirait bien plus qu'elle ne le pensait.

Tout ses gestes étaient exécutés dans une nonchalance déconcertante, légers et doux... Cette nouvelle apparition fit sursauter l'infirmière libérée de l'étreinte de Thanatos, ses doigts la relâchèrent, longeant sa chair et ses vêtements jusqu'à tâter le vide... Toujours de dos à la trouble-fête...

D'un battement de paupière, il disparut... Pour réapparaitre derrière celle qui vint d'arriver, si proche d'elle, sans gêne, ni crainte de paraitre indélicat, ses doigts fins dégagèrent quelques mèches de sorte à laisser ses lèvres s'immiscer dans le creux de sa nuque, savourant le parfum exquis de sa chair qu'il huma avec lenteur...

Quel doux arôme...

Relevant son visage...

Apparemment, ton destin et celui de l'infirmière sont liés...

D'un battement de cils, la jeune fille se retrouva près de l'autre délaissée depuis peu, le phénomène fantasmagorique se reproduisit pour l'être divin désormais proche d'elles de quelques mètres...

N'usez pas de piètre tentative pour fuir, vous rateriez une exaltante expérience et épuiseriez vainement vos forces...

Lentement le décor s'assombrit, les murs ondulèrent ainsi que toute la structure de l'édifice, effet similaire à l'eau ridée par le zef... Leur pieds baignèrent dans une fumée ébène mouvante... Tout s'estompa, se dissipa pour révéler un tout autre monde... Murs et sols, furent translucide, comme du verre, une salle en perdition, errante dans le cosmos... Les nuages voguèrent sans but ni fin, effleurant par moment cette salle luisante... Les étoiles et les astres arborèrent les cieux révélant un spectacle éblouissant...

D'une approche menaçante, Thanatos progressa vers la dernière venue, à quelques centimètres d'elle, le revers de sa main alla caresser ses vêtements supérieurs, qui sous sa volonté, les désagrégea sur son passage, en de fine particule de cendre, nue désormais... Toujours dans cet élan effréné, Thanatos fit apparaitre à sa main droite une bougie allumée d'une vive flamme rougeoyante, sa danse était farouche... L'être divin amena ses lèvres à l'oreille de la futur châtiée... Dans un doux murmure...

La souffrance débride tes sens, mortelle...

Lentement, l'être épris de passion, fit pencher la bougie, la cire rouge fondue dégoulina sur sa poitrine, rongeant son téton en affliction...



La souffrance est une bénédiction...

La Mort personnifiée s'exalta de ses gémissements d'agonie, elle se nourrie de souffrance... Ses lèvres révélèrent toute sa satisfaction...

Marine allait repartir. Elle ne voulait les déranger.

*Libre à eux de faire ce qu’ils veulent*

Mais avant qu’elle ait eu le temps de se retourner, la jeune femme lui lança :

« Attendez ! Comment êtes-vous entré ici ? »

*Oups !*

Elle n’avait pas le droit d’être là et aurait bien aimée passer inaperçu.

*Raté !*

Marine cherchait une histoire plausible à raconter mais rien ne lui venait. Elle s’apprêtait à dire la vérité quand l’homme auprès de la jeune femme disparu.

*Mais… Comment a-t-il… ?*

L’homme se retrouva aussitôt derrière elle. Elle était pétrifiée. Qui donc était cet homme ? Elle sentit qu’il lui embrassait la nuque.

« Quel doux arôme... »

Elle semblait incapable de dire quoi que se soit.

« Apparemment, ton destin et celui de l'infirmière sont liés... »

D’un coup, elle se retrouva auprès de la jeune femme. Elle était très belle avec ses longs cheveux bleu nuit et ses beaux yeux verts. Mais elle ne put aller plus loin dans sa description déjà l’homme était derrière elle.

« N'usez pas de piètre tentative pour fuir, vous rateriez une exaltante expérience et épuiseriez vainement vos forces... »

Fuir, l’idée n’était même pas venue à l’esprit de Marine. L’homme semblait exercer un pouvoir sur elle. En fait, elle n’avait aucune envie de fuir. Elle ne savait pas pourquoi mais elle voulait rester.

Tout à coup, le gymnase s’évanouit pour laisser place à une sorte de pièce transparente d’où on pouvait voir le ciel étoilé.

L’homme s’approcha d’elle. Ses yeux l’hypnotisaient complètement. Il était beau et ténébreux. Il passa sa main sur elle et ses vêtements disparurent. Ils devinrent cendres envolés dans le vent. Elle vit apparaître une bougie rouge dans sa main. Tout comme ses yeux, la flamme la fascinait. Lorsque l’homme lui murmura à l’oreille, son corps fut parcourus de frissons.

« La souffrance débride tes sens, mortelle... »

Il pencha alors la bougie et laissa la cire brulante s’écouler sur sa poitrine. La douleur fut saisissante. Elle cria.

« La souffrance est une bénédiction... »

Malgré sa douleur, elle ne songeait même pas à se dégager. Sa souffrance était importante mais au fond d’elle-même elle ressentait un certain plaisir. Elle ne savait pas pourquoi mais c’était un fait. Sa souffrance se doublait d’une certaine notion du plaisir.

La jeune femme qui se tenait dans l'entrée sembla hésiter un instant. Le mystérieux jeune homme en profita pour... disparaitre. Puis il réapparu l'instant d'après dans le dos de la jeune fille. Il lui glissa quelques murmures dans le cou, puis la jeune fille disparu à son tour. Elle réapparu aux côtés d'Héléna et le jeune homme apparu à quelques mètres à peine d'elles.

« N'usez pas de piètre tentative pour fuir, vous rateriez une exaltante expérience et épuiseriez vainement vos forces... »

Héléna n'était pas du genre à fuir, d'expérience elle savait que ça ne pouvait qu'envenimer les choses puisque sa constitution ne lui permettait de se battre ou de courir un marathon. Mais surtout, en cet instant, elle n'en avait aucun envie. Cette homme ne semblait pas humain, presque divin... ou démoniaque, elle ne le savait pas encore. Peu importe qui il était réellement, il était attirant et parfaitement irrésistible. S'il lui demandait de sauter du haut d'un immeuble, elle le ferait sans hésiter.

Le décors se mit à changer. Au début, Héléna crut à un malaise, mais ce n'était "que" les murs qui ondulaient tandis qu'une brume noire s'éleva du sol. Mais ce n'était qu'une transition, les murs et le sol devinrent translucides, et la pièce ressemblait à un cube en verre flottant dans l'espace. Léna ne pouvait s'empêcher de regarder autour d'elle comme une enfant. Etait-elle en train de rêver ? Avait-elle été droguée à son insu et nageait-elle en plein délire ?

La souffrance débride tes sens, mortelle...

La voix de l'inconnu lui fit tourner la tête. Elle remarqua que la jeune fille était maintenant nue, et le jeune homme tenait une bougie dans une main. Léna ne chercha même pas à comprendre comment la jeune fille s'était dévêtue ou comment le jeune homme avait fait apparaitre la bougie. Elle s'en fichait complètement. Chaque mot qu'il prononçait était comme une vérité enfouie au fond d'elle même, comme quelque chose que l'on sait sans en avoir conscience. Il éveillait sa conscience...

Le cri de Marine la fit sursauter, mais l'attira tout autant. La cire avait la propriété d'être brûlante à l'état liquide, mais cet état liquide ne durait pas et elle refroidissait immédiatement pour se figer sur le corps où elle se trouvait. En l'occurrence, il s'agissait d'un téton de Marine. Héléna s'avança de deux pas, puis s'immobilisa, comme si elle ne devait pas franchir un certain périmètre sans l'accord du jeune homme.