Haletante, Mikko pénétrait dans le jardin de l’auberge. C’est quelque chose qu’elle faisait parfois, piller les clients de l’auberge du coucher de Lune. Premièrement car elle aimait trainer dans ce que les hommes appelaient « l’autre monde », Nexus avait une ambiance mystique et accueillante, surtout la nuit, et chacun sait que la jeune orpheline a toujours été un oiseau de nuit. Et puis l’auberge était facilement pénétrable, il suffisait de connaitre les bons endroits. Parfois Mikko entrait dans une chambre occupée par un couple d’amant, mais dans ses moments là, elle savait comment repartir discrètement, et tout se passait à merveille.
Cette nuit la, l’air était tiède, mais refroidie par une brise glaciale, le ciel était presque noir et le peu d’étoiles qui n’étaient pas cachées par les énormes et voluptueux nuages qui encombraient l’horizon, brillaient de mille feu sur le magnifique jardin. L’atmosphère était emplie d’une odeur florale et mentholée, et le silence régnait sur l’auberge, percé de temps à autre par un animal, un insecte, ou un cri étouffé. Mikko sauta à pieds joint en bas du portail, personne dehors, elle se mit à courir en direction de l’auberge, ses pas étaient légers et souples comme ceux d’un chat, on les entendait à peine toucher le sol, la jeune femme traversa le jardin et se faufila derrière l’auberge, un escalier de secours en ferraille se déployait contre le mur arrière.
La jeune femme monta les marches en essayant de faire le moins de bruit possible, puis arrivée au deuxième étage elle se plaqua contre le mur afin de marcher le long d’un petit rebord de pierre qui traversait la bâtisse dans sa largeur. Elle choisit une fenêtre déjà ouverte et se faufila à l’intérieur de la chambre éteinte. Elle fit quelques pas à l’intérieur, elle ne chercha pas à savoir s’il y avait quelqu’un ou non, se dirigea dans la salle de bain, elle attrapa deux serviette de bain, un savon qu’elle fourra dans son sac à dos, mais elle fit tomber un cendrier sur le sol en en sortant. L’objet rebondit sur le parquet avec un bruit sourd et des pas s’approchèrent de Mikko, sa main se serra immédiatement sur son Glock 9mm, glissé dans sa ceinture et regarda le nouvelle arrivant les yeux grand ouverts, sa poitrine se soulevait au rythme rapide de sa respiration alors qu’elle reculait en direction de la fenêtre, prête à filer.