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Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

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Nannaka / Soeur Maery

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Re : Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 15 Aujourd'hui à 20:52:26

Nannaka avait décider qu’il était temps qu’elle passe enfin à l’acte et c’est par la main de son avatar humain qu’elle avait commencer l’un des nombreux rituel qui lui était destiné. L’autre humaine ne le savait pas elle pouvait être reconnaissante que la démone ait pris tant de temps pour s’entretenir avec elle ainsi que pour le fait qu’elle s’y prenait doucement pour la faire flancher. Les questions de celle qui n’avait toujours pas donné son nom avait toujours les mêmes réponses, tout comme avec l’agresseur, l’agressé pouvait être purger de ses maux pat la magie de Nannaka quand bien même elle ne voyait pas pourquoi elle ferait ce genre de chose. Les tourments résiduels des victimes était une part significative du plaisir qu’éprouvait la démone.

Les substances qui brûlaient dans les encensoirs couplés à la magie que Nannaka dégageait dans les lieux semblaient avoir leurs effets sur l’humain et ce ne fut donc pas la voix de Maery qui lui répondit mais une voix plus douce, plus chaleureuse mais avec un ton bien plus solennelle qui ne résonna pas dans la cathédrale mais seulement dans la tête de la tueuse :

« Transformer un vivant en mort n’est-ce pas également une transformation ? Prendre une vie pour en venger une autre, là n’est pas le chemin que je montre à mes adeptes. Tout comme je peux soigner les agresseurs de  leurs passions malsaines, je peux soigner les âmes et les corps meurtris des victimes de la même manière. Ainsi deux vies sont sauvées, ceci est un chemin d’Amour. »

Maery de son coté continuait son office, de nouvelles herbes venaient rejoindre le mélange déjà bien planant quelle concoctait tout en se mettant à psalmodier des paroles inintelligibles. Le rythme et le ton des paroles les rendaient hypnotisantes afin d’encore alourdir l’envoûtement qui ciblait l’humaine.

La démone se demandait comment elle s’amuserait avec sa victime, peut être pourrait-elle lui insuffler la passion malsaine qui semble animer ses combats, cela serait sûrement très amusant à suivre, c’était d’ailleurs son type de jeu favori.

Elianora Valeris

Humain(e)

Le Seuil des Faux Saints [PV Soeur Maery/Nannaka]

Réponse 16 Aujourd'hui à 23:02:10

La voix ne vient pas de l’autel. Elle ne vient pas de sœur Maery. Elle naît directement dans sa tête.

Katarina ne sursaute pas, mais tout son corps se fige une fraction de seconde trop longue. Comme si son système entier venait de reconnaître une menace d’un autre ordre. La chaleur, déjà présente, se resserre autour de son crâne. Les mots ne résonnent pas : ils s’installent.

Un chemin d’Amour.

Son souffle se bloque brièvement. La jeune femme inspire à nouveau, plus court, plus sec. Les psalmodies de Maery forment désormais une nappe sonore continue, presque liquide. Les encens brûlent plus fort. Trop fort. Ses tempes pulsent.

Non… murmure-t-elle.

Ce n’est pas une réponse. C’est un refus instinctif.

Transformer un vivant en mort…

Les images affluent malgré la tueuse. Pas celles que la Déesse voudrait lui montrer, mais les siennes. Des corps trop petits. Des regards qui ne comprennent pas encore. Des silences imposés à coups de menaces ou de mains.

Sa mâchoire se crispe. Un goût métallique envahit sa bouche.
Ne comparez pas… souffle-t-elle, la voix plus rauque qu’elle ne l’aurait voulu.

L'intruse porte brièvement une main à sa poitrine, comme pour vérifier que son cœur bat encore à son rythme, pas à celui du lieu.
Ne comparez jamais ce que je fais… à ce que vous laissez vivre.

La voix tente de s’insinuer à nouveau, plus douce, plus enveloppante. Elle promet l’équilibre. Le double salut. La réparation.

Katarina ferme les yeux une seconde.

Mauvaise idée.

La cathédrale s’impose aussitôt. Les parfums deviennent presque tangibles. La chaleur descend plus bas, dans le ventre, dans les cuisses. Pas un désir. Pas encore. Mais une désorganisation. Une perte de netteté.

Noxaria rouvre brutalement les yeux et recule d’un demi-pas. Enfin.
Vous parlez de sauver deux vies… dit-elle plus fort, comme pour reprendre possession de l’espace.

Sa voix tremble. À peine. Mais cette fois, c’est réel.
Mais vous ne sauvez que ceux qui peuvent encore supplier.

Elle fixe l’autel, les symboles, la statue marquée.
Vous laissez les autres apprendre à survivre seuls à ce qui a été fait à leur place.

La voix dans sa tête se tait un instant.

Katarina en profite. Elle s’ancre. Talons contre la pierre froide. Respiration hachée mais volontaire. Elle sent la magie peser contre ses pensées, essayer de les plier, de les arrondir.

Vous appelez cela de l’Amour… reprend-elle.

Ses yeux brillent d’une colère contenue, pas hystérique. Funèbre.
Moi j’appelle cela une indulgence accordée à ceux qui ont déjà pris trop.

La jeune femme serre le poing autour de l’hostie. La chaleur y est presque brûlante maintenant. Elle le sait : si elle reste, quelque chose cédera. Pas aujourd’hui peut-être. Mais bientôt.
Écoutez-moi bien, Déesse.

Elle ne s’agenouille pas. Elle ne défie pas non plus. Elle énonce.
Si un être qui fait du mal à des enfants se tient encore debout… alors aucun amour ne l’a arrêté.

Un souffle tremblé lui échappe. Elle le transforme en mots.
Et tant que je respirerai, moi, je le ferai.

Les psalmodies continuent. Les encens brûlent. La présence est là, lourde, presque curieuse.

Katarina redresse le menton, malgré la moiteur de sa peau, malgré le brouillard qui menace.
Vous pouvez m’ouvrir autant de portes que vous voulez.

Ses yeux se lèvent vers l’idole.
Mais celle-là… vous n’y entrerez pas.

Elle ne bouge plus.

Mais désormais, ce n’est plus seulement la cathédrale qui la travaille.

C’est un affrontement de doctrines. Et Nannaka vient de comprendre que cette humaine ne flanchera pas sans payer le prix fort.
Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)


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