La jeune femme pencha doucement de la tête en regardant l’homme qui commença à devenir légèrement rouge lui aussi et quand elle entendit sa réponse, elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète pour lui malgré elle, alors qu’il avait mis des aliments aphrodisiaques dans les plats et ce n’était sûrement pas un hasard ni en toute innocence. Elle hocha doucement de la tête pour signifier qu’elle était d’accord avec lui à ce sujet « Malgré le soucis de dosage c’était très bon, faudra juste faire attention au dosage oui et peut-être le mélange de certaines épices… » ajouta t-elle en le regardant voulant tout de même le rassurer sur le goût des plats malgré son subterfuge. Gentille oui, c’était vraiment le mot, malgré qu’il essayait de se la jouer petit filou avec elle, elle avait de la peine pour lui, craignant qu’il pense que ce qu’il avait préparer n’était pas bon alors que si, donc elle voulait être rassurante quand même.
Quand son cher voisin se leva pour aller en cuisine et qu’il passa derrière elle, frôlant son épaule, elle ressentie un coup de décharge de désir également qui lui traversa tout le corps qu’elle en eut un mini-sursaut très discret lui faisant fermer les yeux sur l’instant en ressentant tout ça alors qu’elle essayait de lutter contre en même temps. C’était difficile car c’était vraiment intense et ça compliquait bien les choses pour elle, et si lui aussi avait donc avaler des aliments aphrodisiaque, il devait sûrement être dans le même état qu’elle elle se disait. En tout cas il avait l’air de bien s’en sortir et revint comme si de rien n’était, lui servant un gros verre d’eau fraîche en trinquant à ses futurs progrès culinaires tout en lui avouant qu’il espère qu’elle acceptera d’être son cobaye gustative. Rubis pencha doucement la tête avec un petit sourire malgré la situation et ria doucement amusé en le regardant, ne le fuyant pas du regard sur le moment « Comme c’est demander si gentiment, je peux peut-être y réfléchir. » dit-elle avec un sourire doux et amusé, ce même sourire qu’elle avait quand il lui faisait des blagues et que ça la faisait rire.
Après avoir trinquer et but doucement un peu d’eau fraîche, elle se disait qu’elle avait peut-être baiser sa garde quelques secondes et qu’il fallait qu’elle fasse attention. C’est vrai, elle fuyait son regard, inquiète par ce qu’il voulait d’elle car elle en avait bien sa petite idée, surtout avec l’usage de ces épices spéciales, mais elle se sentait aussi coupable de penser que si ça trouve il n’y avait rien de tout ça. Elle était partagé, fuyant autant son regard et ses pensées qui étaient mitigés. Pourtant elle avait ce présentiment que ce n’était pas un ange, non, il n’en avait pas l’air malgré tout les efforts qu’il faisait, elle le savait profondément au fond d’elle mais, elle fut interpellé par un souvenir d’hier quand il lui disait que c’est ici que sa vie avait été brisé et qu’il avait tout reconstruit. Il avait donc souffert quelque part, elle ne lui avait pas poser de question pour ne pas être indiscrète, mais elle se disait que c’était peut être quelqu’un de pas si mauvais dans le fond, si ?
Elle ne savait plus quoi penser et surtout son corps lui faisait un coup de traître, ne sachant plus vraiment ce qu’elle voulait ou non. Ça lui était arrivée oui de se laisser tomber dans les bras de quelqu’un parfois, c’était très rare mais ça lui était certes arrivé, lorsqu’elle allait très mal et voulait un peu de chaleur. Elle se trouvait minable dans ces moments-là car son manque d’amour et son besoin de celui-ci étaient contradictoires avec tout cela, c’était contradictoire avec ses valeur. Elle se trouvait lamentable et se dégoûtait parfois d’elle-même, elle qui rêvait de trouver le prince charmant, alors qu’elle se laissa désespérément tomber dans d’autres bras parfois. Des fois, elle doutait de son existence et souvent après s’être occupé des clients de son patron au bar, elle en doutait encore plus, se disant qu’elle se berçait de douces illusions. Et c’est comme ca, dans des moments de détresses intenses en proie à un amour qu’elle recherchait tellement qu’elle se laissait tomber dans des bras, espérant avoir un peu de douceur contrairement à ce qu’elle subissait par son travail d’extra de serveuse, lui permettant de trouver un peu de réconfort même si celui-ci était était faux.
Penser à tout cela n’aidait pas la demoiselle mais ce que son corps lui faisait ressentir lui rappelait ces moments-là, ces moments où elle se laissait tomber dans des bras le temps d’une nuit pour avoir un peu de douceur, un faussement d’amour. Elle ferma doucement les yeux avant de reprendre un gorgée d’eau fraîche pour essayer de retrouver ces esprits qui se mettaient à partir dans tous les sens, entre ce qu’elle pensait d’elle à l’instant et de son cher voisin. Le regard fuyant, le regardant tout de même de temps en temps, elle fut prise de surprise en le voyant se lever et lui dire qu’il avait la désagréable sensation qu’elle était méfiante et craintive à son égard et que si elle n’a pas confiance elle pouvait rentrer chez elle pour être en sécurité. Puis il partit de table sans attendre sa réponse en se dirigeant vers son balcon, où il s’installa pour fumer.
Rubis se sentait un peu désolée, désolée pour lui qu’il est malheureusement dû ressentir cela car ça ne devait pas être agréable comme sentiment. Puis elle était gênée car elle se disait qu’elle n’avait pas réussis à masquer complètements ses craintes, qui s’était accentué avec l’usage des produits aphrodisiaques qui lui rappelait de bien trop mauvais souvenirs et qui en plus avait provoquaient chez elle tout un tas de sensation dans son corps qu’elle avait du mal à contrôler. Soupirant doucement en fermant les yeux quelques instants, elle se demanda que faire. Ça lui faisait de la peine qu’il s’était sauvé sur le balcon à cause d’elle. Elle jeta un regard furtif vers le balcon où elle le voyait de dos, adosser sur les remparts de son balcon avec la fumée de sa cigarette qui volait au vent. Puis elle se leva de table doucement sans faire de bruit, prenant la décision d’aller lui parler.
Se dirigeant vers le balcon, elle se disait qu’il fallait jouer franc-jeu. Doucement, elle arriva devant le balcon et toqua doucement à la fenêtre malgré que la porte était ouverte, signalant ainsi sa présence pour éviter tout accident « Killian… Est-ce que l’on pourrait discuter… franchement ? » demanda t-elle avec douceur alors que ses joues étaient toujours aussi rouge et son corps dans un état qu’elle contrôlait tant bien que mal. Puis elle s’avança doucement pour entrer sur le balcon en parlant avec douceur en le regardant malgré tout cela « Je suis navrée mais oui… Oui, j’ai des doutes et suis un peu inquiète… Je pense que tu veux la même chose que la plupart qui s’approche de moi… Et mes doutes sont amplifiés depuis que j’ai reconnu les ingrédients aphrodisiaques que tu as mis dans les plats… Il serait difficile de ne pas avoir de doutes ainsi je pense… Je… Je voudrais donc savoir si tu… » mais elle n’eut pas le temps de finir sa phrase, elle manqua de trébucher à cause d’une décharge qu’elle reçu quand il posa son regard sur elle, et maladroitement elle se rattrapa en tombant contre son voisin. Gênée par la situation elle devint encore plus rouge « Je… Je… Pardon, je… » s’excusant toute timide et gênée à la fois a cause de son corps qui venait de lui faire un nouveau coup de traite en sentant le contact contre son voisin sur lequel elle s’était rattraper dans ses bras. La soirée s’annonçait drôlement compliqué pour ces deux-là mais une petite explication était peut être nécessaire pour ne pas faire fuira la demoiselle qui avait besoin qu’ils éclaircissent tout ça, même si ça pouvait être dangereux pour elle, elle en prenait le risque en ayant pleinement conscience de ce dernier.