Plouf ! [Drucila]

Il n'avait pas fait cela vraiment de son plein gré, mais par totale obéissance à la personne qu'il appellait "mère" et à laquelle il vouait une totale obéissance aveugle, tel un fanatique idolâtrant son idole, gobant la moindre de ses paroles comme une essence divine.

Seulement le plaisir trop accumulé finit par atteindre son paroxysme, et bien évidemment accéda à ce que l'humain désire tant: l'orgasme, la jouissance.

Ejaculant à jet fournis en Drucila, il sursautait à chaque jet, et finalement, épuisé de ces efforts physique, roula sur le côté, juste à côté de Drucila, tremblant, recroquevillé sur lui même, la tête dans les mains, murmurant des excuses tout bas en pleurant amèrement.

Quand il la lâcha enfin le premier réflexe de Drucila fut de s'éloigner le plus possible de lui. En le voyant recroquevillé sur lui même en train de pleurer elle se dit que ce garçon avait un sérieux problème. Elle voulait partir, s'éloigner le plus possible et oublier tout ça mais il fallait qu'elle sache. Elle remit ses vêtements qu'il avait posé dans la chambre et s'approcha prudemment.

"Dit moi pourquoi tu a fait ça ?"

Elle avait besoin de savoir, il fallait qu'elle sache. Il ne semblait plus en mesure de lui faire de mal pour le moment. Prenant son courage à deux mains elle s'approcha de lui et lui caressa les cheveux comme pour le consoler.

Le fou se releva, à genoux sur le lit devant Drucila, encore nu, la lassant lui caresser les cheveux. Il la regardait d'un air désolé et presque paniqué, la crainte se lisait dans sa voix.

" C'est maman qui m'as dit... C'est maman qui m'as dit que les femmes aiment quand on fait ça comme ça... Mais maman a dit que les femmes disent toujours l'inverse de ce qu'elle pensent... Sandji as obéi... Maman as dit de le faire... Sandji veut juste être gentil... Sandji veut juste que tout le monde l'aime... Sandji ne savait pas... Sandji ne savait pas... "

Il se remit à pleurer de plus belles en flanquant son visage contre les draps, comme si il allait se mettre à prier. On entendait ses pleurs étouffés dans le tissu.

Drucila était choqué, comment sa mère avait-elle pu dire cela ? Bien sur Drucila ne savait pas que celle que Sandji appelait sa mère ne l'était pas vraiment. C'était triste il voulait juste être aimé en fait, le pire c'est qu'il croyait réellement bien faire.

"Ne pleure put si tu ne savais pas alors ce n'est pas de ta faute"

Elle s'assit au bord du lit et passa sa main sur lui maintenant qu'elle connaissait la vérité elle ne lui en voulait plus à lui mais à cette femme qui lui avait menti et l'avait poussé à faire ça

N'y avait-il pas toujours des exceptions aux règles ? Dans la tête de Sandji, il avait juste choisi la mauvaise femme pour faire ça. C'était aussi simple que ça.

" Sandji ne savait pas, c'est vrai, Sandji as mal choisi ! Je ne savais pas, je ne faisais juste que faire plaisir à maman ! "

S'accrochant aux épaules de Drucila, il se mit à pleurer sur les jambes de celle-ci, comme si il s'accrochait à une bouée pour le sortir de son chagrin désespéré.

Drucila sursauta légèrement quand Sandji la toucha après ce qui venait de ce produire elle ne se sentait pas parfaitement en sécurité. Mais il se contenta de poser sa tête sur ses jambes et de continuer à pleurer. Elle lui caressa les cheveux et passa ses bras autour de lui pour le consoler.

"Ne pleure plus, tu n'as pas à être triste, ce n'est pas ta faute"

Pour elle Sandji n'était pas coupable c'était juste une victime, un garçon perdu qui ne demandais qu'a être aimé et quelqu'un en avait profité

Finalement, au bout de quelques minutes, le fou sembla se calmer, les pleurs commencèrent à lentement s'estomper. Néanmoins, il ne voulait pas retirer sa tête des jambes nues de Drucila, auquel il trouvait un certain confort et réconfort dans son chagrin.

Se mettant les mains sur la tête, il resta la tête sur les cuisses de sa pauvre victime, comme un enfant qui voulait se protéger de quelque chose.

" Il ne faut pas le punir, il a voulu être gentil, c'est tout, être gentil. "

Il serra les dents et ferma les yeux, comme si on allait le frapper.

Drucila le regarda avec une boule dans la gorge, elle se demandais ce qu'il avait bien pu vivre pour être dans un état pareil. Il se protégeais la tête comme par peur d'être frappé. Plus elle y pensait et plus elle se disait qu'ils étaient aussi victime l'un que l'autre, lui peut être plus. Elle lui parla d'une voix douce comme une mère réconforterais son enfant.

"N'ai pas peur, je ne vais pas te faire de mal, je sais que tu voulais être gentil"

A présent, il avait terminé de sangloter, ou même d'implorer le pardon. On ne voyait que sur son visage un profond regret, qu'il essayait d'oublier en se relevant, et ensuite en prenant Drucila dans ses bras, appuyant sa tête entre ses épaules et sa poitrine, regardant dans le vague.

" Sandji a voulu être gentil, même si on a toujours été méchant avec lui. "

C'était un petit appel à ses souvenirs oubliés. Ses seuls souvenirs. Les chemises et les salles blanches, les seringues, la grande lumière... Surtout la grande lumière... Il avait tellement mal partout... On lui demandait encore des choses qui n'avaient pas de sens. On lui demandait sans cesse qui il était. Un fou ? Il ne le croyait pas. Sandji avait toujours été et été resté Sandji. Il avait un peu changé, comme tout le monde, mais il existait et c'était la preuve qu'il n'était pas fou.

Elle recommença à lui caresser doucement la tête.

"c'est injuste qu'on ai été méchant avec toi"

Elle lui releva la tête de façon à ce qu'il la regarde, lui déposa un léger baiser sur les lèvres pour lui montrer qu'elle ne lui en voulait pas du tout et lui sourit gentiment.

"Moi je serais gentille avec toi si toi aussi tu es gentil"

Son baiser le surprit. Les yeux écarquillés, il avait cessé de pleurer, regardant Drucila d'un air éstomaqué. Et cette face surprise se mua en un sourire carnassier, synonyme de joie chez le fou (ce qui, à vrai dire, n'était pas une joie pour tout le monde).

Il se mit à secouer la tête de haut en bas, alors qu'il étreignait sa partenaire avec vigueur, heureux.

" Oui, oui, oui ! Sandji sera gentil aussi ! Très gentil ! Ce sera le plus gentil ! "

Ainsi content, il se frotta la tête contre le creux de l'épaule de celle-ci, ayant passé ses jambes autour de ses hanches, les bras accroché autour de la nuque, tel un panda sur son arbre.

Drucila sourit elle avait réussi à le calmer, mais Sandji passa sas bras et ses jambes autour d'elle, étant plus lourd qu'elle il la déséquilibra et l'attira en avant.
Drucila se retrouva allonger sur Sandji qui gardait ses bras autour d'elle, elle regarda son visage il semblait heureux, elle se pencha plus vers lui et déposa un nouveau baiser sur ses lèvres, elle avait envie d'oublier ce qui c'était produit auparavant et pour cela rien de mieu qu'un peu de douceur

C'est fou, mais ca aurait été quelqu'un d'autre que Sandji, sans doute qu'à l'heure actuelle il serait déjà en train de s'expliquer au commissariat. Mais non, c'était parce que Sandji ne pouvait pas être puni, simplement.

Allongé, il ne se gênait pas de continuer à se lover dans les bras de Drucila, en enfoncant sa tête blonde dans le creux de l'épaule de celle-ci.

Mais en se retirant, il put faire une nouvelle expérience qu'il n'avait presque jamais fait, c'était le simple baiser, quelque chose qui lui manquait tant.

Il ne savait pas comment réagir, et se contenta juste de mettre son front sur l'épaule de Drucila.

Plus elle passait de temps avec Sandji plus elle comprenait que ce garçon avait terriblement besoin d'amour. Elle le laissa se lover contre elle, elle voyait qu'il en avait besoin, elle serra son corps contre le sien pour lui faire un calin.

"Ca va Sandji ?"

Elle lui parlait d'une voix douce, passant sa main dans ces cheveux blond

L'amour... C'était quelque chose qui n'était qu'un mot au sens flou dans l'esprit de Sandji. Quelque chose qu'il n'avait jamais éprouvé depuis des années, et dont personne ne lui en avait offert le sentiment-même depuis la mort de sa mère de sang. Quelque chose qui manquait incroyablement dans la vie de Sandji, qui manquait depuis des années...

Sandji, visiblement calmé, se frotta le front contre l'épaule de Drucila, et puis il se souvint d'un film où deux personnes "s'embrassaient" pour dire qu'ils s'aimaient. A vrai dire, Drucila avait été la première à lui en faire éprouver, depuis des années. Et contre toute attente, il plaqua ses lèvres contre celles de Drucila, brièvement, sans vraiment d'expérience dans cette action.

" Oui. Sandji va mieux. "

Il mis sa tête contre la poitrine de la femme, en regardant vaguement la décoration.