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Dette de vie | Siraye

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Gerd

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    Sorceleur de l'Ecole de l'Ours, sur la Voie depuis un demi-siècle au moins. Il connaît son métier et vend ses compétences contre monnaie sonnante et trébuchante. Vous êtes un monstre gentil ? Prouvez-le ! Votre cible n'est pas un monstre ? Ca se négocie ! Vous avez un joli minois et une fente entre les jambes ? Gare au lumbago !

Dette de vie | Siraye

lundi 28 novembre 2022, 11:50:05

Cette fois, c'était la bonne.
Le monstre avait trouvé sa vieille blessure au genou, l'avait ravivée d'un coup bien placé. Réduit à une seule jambe, perdant ses appuis, le sorceleur avait lutté comme un damné. Il avait bu ce qui lui restait de potions fortifiantes, se conduisant au seuil de l'empoisonnement. Son regard était moucheté de taches noires, l'empêchant d'anticiper proprement les attaques ou d'ajuster ses coups comme il le fallait. Il avait été frappé au flanc, dans un petit point faible de son armure normalement protégé par sa lame. Du sang avait coulé à flots avant de s'encroûter, ses potions lui épargnant une mort rapide.
Il ne savait même pas comment il avait réussi. Avec la résolution du désespoir, réduit au pugilat avec cette bête aux dards acérés, il avait dégoupillé ce qui lui restait de bombes, les avait jetées, avait frappé d'estoc...
Il avait retrouvé conscience de ses faits et gestes alors qu'il était loin de la zone de combat, mais toujours loin du château dont le noble pourrait, peut-être, lui sauver la vie pour sa réussite. Mais il avait aussi pris conscience de sa faiblesse. Il avait lâché la tête du monstre pesant le long de son bras ensanglanté, fait quelques pas encore avant de s'effondrer.
Il avait perdu connaissance.
Vivre par l'épée.
Périr par l'épée.

Lorsqu'il regagna conscience, il ne savait trop s'il était dans un rêve ou s'il en sortait, si tout ça n'était qu'un grand rêve ou si tout ça avait été la réalité. Il était dans une petite clairière, une flamme magique le réchauffait tout près et il avait été débarrassé de ses effets, laissé en bas.
Était-ce l'Au-delà ? Non. Il retrouva vite son équipement du regard. Son premier réflexe fut d'essayer de l'attraper, mais il se sentit trop faible pour tendre le bras tout à fait.
Ses blessures ! Il essaya de se palper là où il se souvenait avoir été blessé. Un renfoncement cicatrisé marquait l'endroit où son flanc avait été percé, ce qui était impossible. Il n'aurait pas dû récupérer si bien de cette blessure dans son état et la médecine des humains n'était pas à la hauteur par ici. En plus, en bougeant, il réalisa que son genou ne le lançait plus du tout.
Quelqu'un l'avait aidé, mais qui ?
Il avait combattu au petit matin. Il faisait déjà bien nuit. Il avait passé la journée inconscient. Quelqu'un l'avait soigné tout ce temps, sans doute. Mais qui ?

Il en aurait bientôt la réponse, comme un bruit léger attira son attention en bordure de la clairière. L'adrénaline pulsa dans son corps. Il se redressa, se jeta sur ses armes, attrapa son glaive d'acier et le pointa devant lui, prêt à se défendre.

"Halte ! Qui est là ?"

Mais face à lui se trouvait une Elfe ; une jeune Elfe, apparemment. Il avait appris à évaluer leur âge à cent ans près et celle-là n'avait sûrement pas plus de 200 ans. Pour les Eladrin, c'était très jeune en effet.
Elle ne semblait pas le menacer et c'était tant mieux. Le glaive lui échappa des mains et il se vouta en grognant d'exaspération.

"C'est à vous que je dois la vie ?" demanda-t-il tout de même.
Gerd ··· sorceleur de l'Ecole de l'Ours

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Siraye

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Re : Dette de vie | Siraye

Réponse 1 jeudi 29 décembre 2022, 06:06:13

Les flammes ravageuses consumaient la luxuriante forêt. L’ennemi en jaillissait, ne craignant le feu. Les corps s’amassaient à ses pieds, sous la férocité de l’envahisseur. Le visage de ses sœurs mortifiées lui hurlait de s’enfuir mais son corps ne répondait plus. Ses jambes tremblantes la clouaient sur place… Et d’un souffle saccadé, ses pupilles s’ouvraient de nouveau sur la réalité. Une goutte de sueur traversait son visage et elle descendait de son perchoir, encore égarée dans ses cauchemars.

Deux mois s’étaient écoulés. Le deuil retardait, repoussé à un avenir lointain sous prétexte que l’effroi effacerait un jour la trace laissée sur son esprit. Un jour, se répétait-elle, un jour, j’oublierais. Quand elle tombait sous l’épuisement, ses songes se jouaient d’elle.
Après ce réveil pénible, Siraye se traînait vers un cours d’eau à proximité. Ses muscles pesaient, tremblaient, toujours premiers à se souvenir de sa terreur. Comme toujours, l’elfe finissait par reprendre son chemin,, accablée d’une mission dénuée de sens.

Portée par le hasard de ses pas, le destin lui apporte son lot d'ennuis quand elle manque de trébucher sur le cadavre d’un homme… Peut-être pas encore. Sa poitrine se soulève péniblement : il lutte pour sa survie. Les blessures sont graves, l’elfe pourrait le sauver. Or se mêler des affaires d’un étranger ne lui apporterait rien de bon. Elle le sait que trop bien… Alors pourquoi s’affaire-t-elle à prodiguer les premiers soins ?

Quelle stupide l’elfe guidée par la voix d’un fantôme. C’était comme si son aînée, Arryn prenait par à ses côtés, lui répétait d'œuvrer quand l’occasion lui était offerte.
Ce souvenir pénible l’amenait à perdre son temps à soigner le sorceleur inconscient. Juste les premiers soins… Puis, elle le déplaçait à l’abri de la putréfaction de la bête, dans la clairière voisine, usée de sa magie curative, créait un feu pour le réchauffer.

Quelques soins se transformaient une longue journée auprès de l’inconscient. Au crépuscule, elle partait maintenant chercher quelques baies et de l’eau potable ou possible à purifier. A son retour, l’étranger avait repris conscience, prêt à s’armer de son épée. Au vu de son état, Siraye ne fit cas de ses gestes ; malgré son manque de talent dans les arts guerriers, elle n’aurait aucun mal à le maîtriser ou à s'enfuir.

« Voyez-vous quelqu’un d’autre capable de s’occuper de vous soigner ? » Elle s’assit à côté, déposant ses trouvailles et une gourde près de l’homme. « Évitez les mouvements brusques, il ne sert à rien de réouvrir vos blessures. Contentez-vous de manger et boire, je m’assurais de votre défense. » Dans son dos, Siraye avait gardé son carquois, auquel son arc s’accrochait et à sa taille demeurée une lame ordinaire, apparence donnée à l’artefact pour n’éveiller les soupçons.

Gerd

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Re : Dette de vie | Siraye

Réponse 2 jeudi 19 janvier 2023, 04:54:32

L'Elfe avait répondu à sa question avec condescendance. Il était bas de prendre ainsi un convalescent, et elle mériterait probablement une correction, mais oui, il était évident qu'elle l'avait soignée et, Gerd conservant un code d'honneur tout relatif, bien lointain du grand code chevaleresque des anciens mais bien présent, il lui devait donc la vie, et cette dette de vie ne pouvait se rembourser que d'une seule façon–vous devinez aisément laquelle sans doute–.

Il ne lui ferait donc rien. De toute manière, à en juger par sa présence solitaire dans ces bois dangereux et par son léger armement, il aurait été bien incapable de lui nuire dans cet état. C'était un jugement rapide que le vieux guerrier pouvait facilement faire.
Affalé sur le flanc après s'être épuisé à pointer son glaive, il bascula sur le dos dans un soupir souffrant et chercha une position confortable. Curieusement, malgré l'étendue de ses blessures, il ne sentait guère de gêne. Même son genou semblait largement remis. Il ne se souvenait pas avoir eu recours à des potions, trop dangereuses à son niveau d'intoxication, aussi L'Elfe devait-elle l'avoir soignée elle-même.
D'ailleurs, Gerd se surprit aussi à ne pas sentir d'effets résiduels de l'intoxication. Depuis combien de temps était-il là ? L'avait-elle aussi désintoxiqué ? Après tout, les Elfes connaissaient bien des remèdes naturels, plus propres que ceux employés par les sorceleurs en règle générale.
Évidemment, Gerd ignorait qu'il faisait face à une mage de guérison. Son médaillon restait avec ses affaires et il restait trop fourbu pour écouter son sixième sens.

Quoi qu'il en soit, il jugea qu'un certain respect était de mise, même s'il était rare pour lui d'initier spontanément ce genre d'échange.

"Merci."

Il porta la main à la gourde posée près de lui et en but quelques gorgées, épanchant sa soif avec une réelle satisfaction avant de la reposer.

"Merci beaucoup."

Ses yeux se portèrent à nouveau autour de lui. Il ne dévisagea pas directement l'Elfe, repérant son sac d'alchimiste et tendant la main pour l'attraper. Il restait quelques fioles qui n'avaient pas été utilisées ou détruites et il en préleva une en passant la langue sur les lèvres et l'ouvrit avant de l'ingurgiter prudemment.
La décoction de Raffard le Blanc lui fit d'abord l'effet d'un verre de vinaigre avant que le fourmillement du poison vienne réagir contre son organisme modifié, mais elle provoqua bientôt une vague de chaleur réparatrice et fortifiante qui surmonta vite le malaise et commença à accélérer le processus de guérison.
Il rangea la fiole prudemment et observa enfin l'Elfe avec plus d'intérêt. Il remarqua ses marques tribales et sa tenue très simple, les signes d'une culture elfique marginale ou régressive en général, d'anciennes sociétés vivant souvent en autarcie et en communion avec leur environnement. Si tel était le cas, il aurait pu être sur le territoire de sa tribu sans même le savoir.

"Comment m'avez-vous soigné ?"finit-il par demander.

Solitaire, Gerd n'était pas habitué à discuter en-dehors des négociations et de transactions rapides. Il se forçait à engager un dialogue, se lançant sur un sujet qui l'impliquait directement.
Gerd ··· sorceleur de l'Ecole de l'Ours

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Siraye

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Re : Dette de vie | Siraye

Réponse 3 samedi 29 avril 2023, 23:09:57

« Quelques plantes médicinales et une magie curative… Elfique. » Le dernier mot s’ajoutait à la suite d’une pause hésitante. Personne ne lui avait posé la question auparavant, tant la réponse était évidente pour elles. Décrire une magie ou des gestes devenus des réflexes inconscients était un exercice particulièrement compliqué pour l’elfe. La sororité vivait en autarcie, guidée par des enseignements millénaires et un usage partial à l’écrit d’un elfique vieux et désuet. Par ces écrits poussiéreux, les connaissances de la jeune créature s’étaient forgées en médecine. Ainsi, lui donner des informations plus simples telles que les noms des plantes utilisées s’avéraient plus pénible encore ! Ses ménages tournaient, encore et encore pour trouver une façon d’apporter autre chose qu’une vague parole mystérieuse. Impossible, tout ce que Siraye récolta, fut de cruels maux de tête.

Avec eux, la fatigue pesait. A son arrivée, l’état du sorceleur était bien catastrophique. La journée fut passée d’un clin d'œil en soin et une observation de son état. L’amélioration nette de ses blessures résultait de son acharnement et de son savoir-faire mais ces derniers lui coûtaient son énergie. Ainsi, ses paupières tombaient sur son regard saphir vidé d’émotions. Après quelques secondes silencieuses, Siraye fit l’effort de se montrer sociable et poursuivre l’ouverture hasardeuse :  « J’ai l’habitude de m’occuper des blessés, je suis ce qu’on pourrait qualifier de… guérisseuse. » Elle n’avait jamais utilisé ce mot ou chercher à nommer son rôle évident au sein de sa communauté. Ainsi, d’une voix un peu indécise, Siraye avait fait ce choix pour aiguiller l’homme et lui donner confiance en sa maîtrise des soins.

Avec cette décision, l’elfe comprenait une chose étrange : Tout ne serait jamais simple. Dans l’ordre, après des dizaines d’années passées avec ses comparses, aucun infime secret ne résidait entre elles. Tout était une évidence, de leurs réactions, à leurs manies ou leurs goûts. Aujourd’hui, elles n’étaient plus. Seuls des étrangers se mettraient sur la route de Siraye. Si autrefois se présenter  aux très rares aventuriers blessés cassait la monotonie de leurs existences. Cette perspective l’angoissait. Elle le cachait bien derrière son épuisement. Il lui fallait franchir cette étape. Inconsciemment, la résolution de rester à ses côtés jusqu’à une rémission correcte s’était prise. Avec quelqu’un à ses côtés, elle oubliait un temps les pas silencieux de ses fantômes.

« Vous pouvez m’appeler Siraye. Je suis une simple elfe des bois en voyage. » N’était-ce pas suspect d’assumer cette simplicité ? Ou était-ce pour se convaincre de cette nouvelle réalité ? Les présentations étaient bancales mais elle prendra le temps de s’y habituer. Enfin, pour faire oublier ses maladresses, l’elfe reprit : « Quelle genre de bête a pu vous mettre dans un tel état ? Qu’est-ce cette potion qui vous a aidé ? » L’ancienne gardienne était curieuse de son contenu étrange. Elle ne connaissait que peu au sorceleur. Isarrel, à son contraire, avait eu l’occasion d’en croiser plusieurs et par ces descriptions poussées incorporées aux récits de ses aventures, Siraye sut reconnaître la nature de cet homme. Or, de nombreux mystères les entouraient encore et son aînée s’attardait bien plus sur leurs qualités d’amant.

En ce concernait la bête, l’elfe ne prit le temps de s’attarder à l’observer. Elle ne jeta qu’un coup d'œil rapide alors que la putréfaction flânait la végétation verdoyante autour et chassait la faune sauvage. Sa carcasse pouvait toujours attirer un prédateur plus gros et plus dangereux encore. Fallait-il rester sur ses gardes jusqu’à ce qu’il soit à son tour capable de monter la garde… La nuit s’annonçait bien longue pour la créature.
Avant même de souffler, un bruissement l'attira leur attention dans les hautes herbes. Deux doigts saisirent une flèche et arma son arc, prête à la décocher en direction d'un bruit. Le crépuscule limitait leur vision ; il lui était bien impensable de tirer sans apercevoir sa proie. Une bête innocente ne méritait de mourir sous son arme.
« Modifié: samedi 29 avril 2023, 23:15:06 par Siraye »

Gerd

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Re : Dette de vie | Siraye

Réponse 4 samedi 06 mai 2023, 04:09:59

Gerd écouta l’Elfe expliquer, sommairement, ce qu’elle avait fait. Il hocha la tête, encourageant, en la regardant chercher des mots pour essayer de s’expliquer, mais il ne dit rien lorsqu’elle sembla laisser tomber en se massant les tempes. Les Elfes les plus sauvages étaient rarement habitués à fréquenter des étrangers et devoir leur expliquer des choses évidentes pouvait être compliqué pour eux. Le sorceleur ne jugeait pas : songez à quelque chose d’évident pour vous et essayez de l’expliquer de manière à ce qu’un étranger complet puisse le comprendre, et vous verrez que c’est bien plus compliqué qu’il n’y paraît. Ayant fait beaucoup de route dans sa vie, il comprenait le problème qu’elle rencontrait. Il se contentait d’apprendre qu’elle était une sorte de guérisseuse pour comprendre qu’il avait été entre des mains compétentes, et il hocha la tête avec un léger sourire, se redressant doucement de côté, appuyé sur le coude.
Siraye : ainsi se présenta-t-elle finalement, et il lui répondit simplement :

« Et je suis Gerd, un simple sorceleur suivant la Voie. »

Définir la Voie : voilà quelque chose de compliqué à expliquer à une totale étrangère. Même si elle se disait en voyage, il devinait que son voyage ne faisait que commencer et qu’elle n’aurait guère de notions, voire pas du tout, de ce dont il parlait. Elle avait bien dû déduire, à son attirail et à son trophée, le genre de commerce qui était le sien. Certains Elfes étaient si proches de la nature qu’ils le regardaient avec mépris, même s’il ne s’attaquait qu’à des créatures cruelles et corrompues ; mais Siraye, elle, ne semblait pas le faire. D’un autre côté, elle semblait bien trop fatiguée pour émettre un quelconque jugement. Au plus se montrait-elle curieuse.

« Difficile à dire. Certains monstres sont si corrompus et uniques que leur donner un nom et rechercher leur ascendance est vain ; surtout une fois morts. »

Il jeta un regard sur le trophée qui commençait à sentir. Il pourrait attirer quelque chose vers eux, il en prenait conscience maintenant, et il pensait avoir encore de la chaux pour éviter ça. Il prit sa besace pour vérifier que le sac n’avait pas été percé ou perdu et, en fouillant, continua de répondre aux interrogations de sa secouriste :

« La décoction de Raffard le Blanc permet de guérir rapidement certaines blessures et de rendre des forces. C’est un mélange plutôt bien connu, en réalité, selon les régions. Des recettes faibles en toxines circulent entre brasseurs, qui donnent un coup de fouet aux clients en milieu de soirée ; en leur grattant un peu la gorge pour les convaincre de consommer à nouveau. Mais ce sont des versions très légères. En étudiant l’alchimie et après plusieurs tentatives, j’ai trouvé un mélange d’albedos relativement léger en toxines – d’accord, certainement mortel pour les Humains – et assez fort qui… »

Perdu dans sa recherche et ses explications, Gerd n’avait pas entendu le bruissement dans les fourrés et n’avait réagi que lorsque Siraye avait bandé son arc. Il resta silencieux et interdit, mais repéra vite ce qu’elle visait et il finit de se redresser pour tendre le bras vers le manche de son glaive d’argent, qu’il sortit de son fourreau en se hissant sur ses jambes, maladroit mais prêt à en découdre. Il prépara doucement un Signe d’Aard, et la paume de sa main brilla légèrement d’une aura bleu tandis qu’une dépression concentrée s’y formait, prête à être lâchée.
Le moment, intense, sembla durer une éternité. En réalité, ce fut moins de dix secondes. Finalement, quelque chose sauta hors des hautes herbes : un lièvre, effrayé, se mit à bondir autour du petit campement de fortune en grattant le sol. Derrière lui, un chat sauvage fit irruption, reprenant sans doute une chasse qu’il pensait perdu, et les deux animaux disparurent à nouveau dans la forêt en un éclair, entre buissons agités et feulements.
Le sorceleur fixa un instant leur point de sortie avant de se détendre, et il se mit à rire, refermant la main et revenant à ses affaires pour y ranger son glaive, légèrement pantelant mais nettement plus en forme qu’en se réveillant. La potion avait fait son travail.

« On dirait que vous avez veillé sur moi sans pause, » glissa-t-il à l’Elfe tandis qu’il s’avançait. « Et on dirait que vous auriez bien besoin de vous reposer. Laissez-moi vous rendre la pareille : je veillerai sur vous pendant que vous ferez un somme. »
Gerd ··· sorceleur de l'Ecole de l'Ours

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