Identité : Alaia
Âge : Plus ou moins une centaine d'années.
Sexe : Féminin
Race : Selkie (créature)
Sexualité : Pansexuelle
Physique : Au visage angélique, à la grâce divine, Alaia envoûte les âmes fragiles de sa démarche dansante. A la jeune beauté, les années ne semblent marquer sa peau délicate. Haute d’un mètre soixante-dix, elle possède un corps élancé, des formes sinueuses auxquelles un véritable soin est apporté.
Sa crinière écarlate tombe en cascade sur ses minces épaules. Des boucles indomptables qui habillent son dos, effleurent son fessier. Elles virevoltent au vent mais peuvent être ramenées en un leste chignon, au besoin.
Quelques mèches, plus courtes, encadrent son visage ovale. Il n’exprime que peu d’émotion, si ce n’est la froideur et la solitude d’Alaia. Ses pupilles noisettes reflètent son terne ennui, la lassitude de son âme. Son nez rebondi surplombe ses pulpeuses lèvres.
Ses étroites épaules descendent sur sa modeste poitrine. Sa taille fine, ses jambes longues. Elle sait mettre son corps en valeur par des tissus transparents, proche du corps ou encore des décolletés affriolants. Attirer le regard est la base même de sa profession.
Qu’importe la saison, Alaia revêt presque toujours de légères robes ou de voiles limpides. Ornée de milles bijoux, elle ne peut s’en défaire. Oreilles, cou, doigts, poignets et chevilles, ils prennent place et la parent d’un fausse richesse.. Leurs clinquements irréguliers accompagnent chacun de ses pas.
Hors de ses prestations, la selkie porte toujours un poignard à la cuisse ; il est la manifestation de sa méfiance, le garant de sa sécurité.
La seule ombre au tableau, gêne et honte de la rousse sont les longues et fines cicatrices qui courent de l’arrière de ses cuisses à son intérieur. Trait linéaire, témoignage des maltraitances subies dans son passé, elles s’imposent tel un indésirable souvenir à cette souffrance inoubliable.
Caractère : Avec les années, face à son destin tragique, le cœur de la selkie s’est endurci. Peu d’émotions se marquent sur son doux visage. Au point que certains, parfois, se demandent si elle sait encore sourire. Une froideur assumée, une méfiance exacerbée, qui la préservent des autres et de nouvelles mésaventures. Son regard s’illumine en de rares occasions d’une flamme nouvelle, trop souvent vengeresse. Sa voix semble parfois dévoiler une discrète joie, face à ses nouveaux compagnons de voyage. Ce sont des signes presque invisibles, que peu remarquent.
Son comportement s’oppose presque à celui de sa vie antérieure, auprès de ses consœurs. Une véritable joie de vivre, un sourire rayonnant, elle était appréciée pour son optimisme. Or, il s’est évanoui avec l’espoir de les retrouver, laissant place à une rancœur destructrice. La vengeance est devenue sa raison de vivre. Obsédée par cette dernière, elle tente de se donner tous les moyens à sa disposition pour l’atteindre. Il lui arrive parfois de renoncer à sa fierté, pour assouvir ses desseins. Elle ne se concentre que sur cet objectif final, sans penser à l’après.
Aujourd'hui encore, Alaia n'a véritablement de place. Et la solitude est souvent son meilleur allié ; elle se recroqueville ainsi, au calme, dans la nostalgie de ses souvenirs. Le calme apaise ses tourments.
Histoire : Dans les terres sauvages de Terra, dans les abysses insondés d’une mer, elles vivaient heureuses. A l’abri du danger et des conflits terrestres, personne n’osait descendre dans les abîmes obscurs qui étaient devenues leurs foyers. Pourtant, à chaque pleine lune, comme appelée par une voix inconnue, la tribu de selkies retrouvaient la surface. Elles offraient à leur déesse, chant et danse jusqu’à l’aube où seul l’épuisement de leur corps demeurait.
Non loin, un village humain de pêcheurs s’élevait. Aucun contact n’avait eu lieu entre les deux civilisations. Cependant, elles n’étaient inconnues l’une de l’autre. Les créatures les évitaient comme la peste. Et parmi les habitants, un étrange conte se transmettait, une histoire pour endormir les enfants.
La nuit tombait, les fées dansaient. Un homme, un jour, décida de se cacher. Séduit par ses femmes irrésistibles, il tenta de les approcher en vain. L’aube venu, elles avaient disparu.
Il revint chaque jour, à l’heure du crépuscule. La chance lui sourit ; un soir, l’une d’entre elles apparut. Cachant une étrange peau, elle partit explorer les environs. Il s’empara de l’objet magique et elle fut contrainte de lui obéir.
Ils se marièrent et eurent de nombreux enfants. Jusqu’à ce qu’elle retrouve sa peau et disparaisse à jamais.
Personne n’y croyait. Personne n’avait pu les revoir depuis des siècles.
Pourtant, un garçon fût charmé par ce conte. Toute son enfance, jusqu’à son adolescence, il tenta de retrouver leur trace, en vain. Jusqu’à ce jour. Une nuit ordinaire, où le sommeil se fit absent, il décida de se balader sur la plage. Devenu fier adulte, dont la croyance aux contes avait péri, aucun espoir ne le traversait alors. Pourtant, il la vit.
Une fée, comme ils aimaient les appeler.
La femme--phoque sortait alors de l’eau. Dans l’élan de courage et de curiosité, Alaia désirait visiter ce monde qu’on leur interdisait. Sans se douter une seconde, du danger qui rôda près d’elle et des conséquences qu’il aurait. Car l’homme ne se priva pas et dès qu’il aperçut la cachette, il s’empara de la peau.
Ses rêves d’enfants s’exaucèrent.
C’est ce qu’il crut.
Car la séduisante créature à la crinière de feu était loin d’être la plus docile. Au cours de leur vie partagée, si ses ordres furent exécutés, jamais l’homme n’obtint son cœur comme dans le conte. Déception, colère, amour à sens unique se mélangèrent dans un cocktail explosif. La violence fut de mise, marquant à jamais le corps d’Alaia.
Puis, il vieillit.
Elle, non.
Et sa mémoire défaillante causa sa perte, à son tour. Lors d’un raid sur le village, l’objet magique disparut et l’envoûtement avec. Dans les flammes ravageuses, qui détruisaient alors les habitations primaires, un couteau se planta dans le cœur du vieillard. Il périt de la main, de cette femme qui aima mais ne réussit jamais à conquérir.
La selkie parcourra les contrées à la recherche de sa peau. Cette dernière disparut longtemps, changea quelques fois de main et permit parfois à quelques hommes et femmes de prendre la main sur la créature aquatique.
Sept ans après l’assassinat du pêcheur, que l’espoir se perdit, son destin tragique engendré par l’avidité de cet homme se scella à jamais sous ses yeux. La peau fut détruite. Son dernier possesseur se ravit de la souffrance de la selkie, de ses larmes qui dévalèrent ses joues et de cette âme qui se brisa entre ses doigts.
De la cruauté. Juste de la cruauté. Ce désir absolu de voir l’autre souffrir.
Avant que la rousse ne s’en remette, l’homme disparut dans la nuit. Ce soir-là, elle jura que de ses mains, il connaîtrait une lente et douloureuse mort.
Mais pour le retrouver, des moyens étaient nécessaires. Pauvre, à la rue, coupée à jamais de sa tribu, peu d’option s’offrait à la selkie. Et devenue danseuse de rue, par dépit, elle finit par attirer, pour la première fois, un regard bienveillant. Séduit par sa prestation, le vieil homme, gérant d’une troupe d'artistes ambulants, lui tendit la main. En désespoir de cause, Alaia accepta, non sans réserve.
Désormais, à ses côtés, elle parcourt le monde de Terra, cherche sa place et le moyen d’assouvir sa vengeance.
Autre : Par sa nature de selkie, Alaia possède une voix et une danse envoûtantes. Les plus faibles esprits sont aisément charmés à cette vue. Cependant, avec un peu de volonté, il est très facile de se défaire du charme. Une attirance subsistera tout de même, plus ou moins discrète.
Sa peau a été détruite ; elle est dans l’incapacité de se transformer de nouveau et retourner auprès des siens. Elle possède cependant toujours une certaine affinité avec l’eau et les milieux aquatiques.
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