Deux anges habités d'ombres [PV: Nicy]

Ama pleurait beaucoup, décidément. Je n'étais pas capable d'étudier correctement dans l'ancien laboratoire de Xatiav à cause de ses pleurs et de ses cris. Si elle continuait, les ombres de l'endroit allaient devenir fous à force d'y être exposées. Elles réclamèrent le départ de l'homuncule sur le champ ainsi que le mien, puisque j'étais celui qui l'avait emmenée. Le bébé n'aimait pas du tout être dans le noir et les ombres n'aimaient pas qu'on illumine leur repaire. C'est dans un grand soupire que j'ai pris mon enfant dans mes bras pour la bercer doucement, refermant le livre de toutes les connaissances avec une attention presque aimante, avant de me lever de mon siège. Les pièges de la montagne noire s'étaient dissipés à mon entrée, mais lors de mon passage vers la sortie, ils se réactivaient un par un. Ama finit par se taire finalement, dès que nous fûmes hors des ténèbres, contente d'être sortie de ce lieu des cauchemars. La chute d'eau alchimique se remit à couler, voilant l'entrée de la caverne aux yeux des curieux. Je pris alors une grande inspiration de manière à remplir totalement mes poumons avant de les vider lentement, jusqu'à ce qu'il n'ai plus d'air à souffler. Élever des enfants était vraiment très dur pour un homme et pour un guerrier de surcroît. C'était un véritable travail de fou et j'avais peine à croire que je pourrai m'en sortir sans l'aide constante de Mystile et de mes servantes.

L'enfant s'endormit alors que je marchais dans la vaste étendue de sable, ramenant ses petits poings contre sa poitrine, en remontant un vers sa bouche pour sucer son pouce, ses petites jambes se repliant sur son corps. Attendri par autant d'innocence et d'ignorance totale du danger, je ne pus m'empêcher de la serrer doucement contre moi. Elle était si jolie, ma petite fille, et j'étais très fier d'elle. Un moment d'attendrissement de trop, cependant. Une lance faite de faire blanc venait de se planter à mes côtés sans que je sentes même la présence de son... ses propriétaires. Je tournai la tête brusquement, serrant le bébé contre moi de manière protectrice, et j'aperçus des anges qui venaient de me repérer. Les êtres célestes battaient des ailes de manière à rester en vol stationnaire pendant leur lente descente. La voix cristalline d'une des trois jeunes femmes (pour quatre hommes) retentit alors.

-Meisa Kamui, n'est-ce pas? Demanda-t-elle.
-Et si je le suis? Rétorquai-je, menaçant.
-Nous sommes ici pour te chasser de la terre des hommes. Tu es le descendant du Démon de la lumière Australe, Lucifer, et en tant que tel, tu es un danger pour les hommes et la justice céleste.
-Votre justice, j'en ai rien à foutre. Foutez-moi le camp, j'ai un enfant à aller mettre au lit, je n'ai pas le temps de jouer.
-Il ne s'agit pas d'une négociation.

Aussitôt, les êtres divins se posèrent sur le sol et dégainèrent leurs armes. Entendant tout ce bruit, Ama s'était de nouveau réveillée et s'était remise à pleurer de protestation. Elle voulait dormir, elle, et on osait la déranger. Je la serrai doucement contre moi, ne lâchant pas les autres du regard. Plaçant mon enfant sur mon bras gauche, je dégainai mon sabre et je me mis en garde. Si j'étais le seul concerné, il aurait été facile de me débarrasser de ces gêneurs, mais dans l'actuelle situation, c'était un peu trop demander. Ashura fit réfléchir la lumière d'un éclat sinistre, telle une aura annonciatrice de mort.

Cela faisait un moment que je suivais ce groupe de célestes restants à la limite de leurs champs de vision, me demandant si je devais laisser mon envie de vengeance me laisser entrainer. Cependant j’avais promis de faire le bien et je ne pouvais donc pas les attaqués sans raison.  Ils me donnèrent pourtant une raison de les attaquer deux heures après que je les pris en chasse, sans raison ils attaquèrent un homme seul sans sommation, ils se mirent se parler ensuite mais j’été trop loin pour entendre ce qu’ils se disaient. Je mis cependant cette action à profils en me téléportant dans l’ombre d’un rocher proche de la scène me servant de ma propre ombre comme point de départ.

Des pleurs d’enfants, non c’était impossible, les anges ne pouvaient êtres descendue aussi bas, attaquer un homme et son enfant, je jetais un regard hors de ma cachette et mes yeux me confirmèrent ce dont mon ouïe m’avait informé, ces saletés anges attaquaient un enfant, c’était impardonnables. Animés d’une colère sourde je pris Elirya et me téléportait dans l’ombre d’un des anges, à peine apparut, je plantais mon épée dans son dos. C’est alors que je réaliser ma bêtise, j’avais beau être plus forte qu’avant, sept anges, enfin six maintenant cela faisait trop pour moi et maintenant que l’effet de surprise venait de finir, ça aller être une bataille ranger.

Espérons que l’autre homme sache bien se battre : pensé-je

Un des anges venait de tomber. Je n'avais cependant pas le temps de remercier la personne qui venait d'annihiler un de mes ennemis. Je formai un cocon de sable pour protéger ma petite fille adorée de mes adversaires, l'y laissant alors que je me dirigeai vers cette menace, dégageant une terrifiante aura noire. Trois anges me faisaient face alors que les trois autres regardaient mon "allié". Le premier se rua sur moi, la lance pointée dans ma direction, cherchant à m'embrocher. D'un pas de coté suivit d'un arc de cercle à la diagonale droite, sectionnant l'ange de l'épaule à la hanche. Il n'eut pas le temps de hurler qu'il était déjà mort. Ma main se posa alors sur la main du second qui s'apprêtait à dégainer. Mon poignard quitta ma ceinture et trancha la carotide de l'homme. J'avais bougé si vivement que ma main avait parue invisible. Quand on menace ma famille, j'ai tendance à en faire un peu trop et de déployer une quantité incroyable d'énergie pour n'importe quoi. Je regarde le dernier, qui tente de s'enfuir à tire d'aile. J'empoigne alors l'arc d'une des créatures célestes, celle-ci commence d'ailleurs à me brûler la main au simple contact, et je fais apparaître une sombre flèche de ténèbres.

-Tu ne t'en tireras pas à si bon compte.

Et la flèche fut décochée, filant à la vitesse d'une balle de fusil de précision, fendant l'air. Trois secondes de silence, puis, dans les cieux, un horrible cri de souffrance parvient à mes oreilles, je savais que je venais de toucher ma cible à un point douloureux, voir vital. Je vois un autre ange, sortit de nulle part, au-dessus du cocon de sable, l'épée levée, fixant l'orbe duquel était entendu de petits sanglots. Mais il n'eut pas le temps de faire quoi que ce soit, je venais de me matérialiser dans son dos. Sa poitrine se souleva lorsque je lui perforai le dos de mon sabre, qui jaillit dans une fontaine de sang de sa poitrine, inondant ensuite mon visage lorsque je le lancai en l'air pour le trancher à nouveau et l'achever. Personne ne touche à mes enfants. Personne, pas même Dieu.

Cependant, me servir d'autant d'énergie m'avait épuisé. Je manquais de tourner de l'oeil, prit d'un vertige. L'odeur du sang et de la mort me fit vomir. Je n'étais pas un meurtrier de sang-froid et je n'aimais pas prendre la vie des autres, même de mes ennemis. Surtout que le petit être qui reposait dans le cocon devait être terrifié. Je détruisis doucement l'orbe pour recueillir mon petit bébé et, délicatement, je le berçais avant de regarder la demoiselle au prise avec les trois autres. Je fis appel à la sorcellerie, préparant deux colonnes des ombres, au cas où. LA petite homuncule avait remarqué le sang et avait essayé de le boire, mais elle l'a recraché tout de suite dans un bruit enfantin de dégoût, suivit d'un "pas bon..." des plus innocents. Elle ne voyait même pas les cadavres, sur le sol, et tentait maintenant de se rendormir.

 Trois anges pour moi, je devrais réussir en m’en sortir : T’elle fut ma penser qu’en nos adversaires ce divisèrent en deux groupes égaux, Le premier de mon groupe devait être un ami proche de celui que j’avais tué, car il me chargea sans retenue, une simple roulade sur le coter me permis de l’esquiver, lui tranchent au passage les jambes. Et un adversaire de moins.
Les deux autres s’avéraient plus prudent m’approchant lentement, cherchant surement une brèche dans ma posture de défense. Je mis a profit ces instant pour regarder mon allier : il avait déjà éliminé un de ces adversaires et en tua un second d’un mouvement si rapide que je le distinguai à peine. Ben aux moins il sait ce battre et même mieux que moi.
Reportant mon regards sur mes adversaires, je les vis prendre appuis sur leurs jambes, leurs deux mains posaient sur leurs épées, je déduisis de leurs postures qu’ils avaient opté tout les deux pour une attaque brutale, meilleur moyen pour briser une garde.
Ma déduction fut juste, ils m’attaquèrent avec des mouvements puissants, cependant les ténèbres m’avaient rendue forte et rapide, je nue pas donc de mal à repousser leurs assaut. Le problème des attaques puissantes, c’est que certes, elle permette souvent de briser la garde d’un adversaire, mais si ce dit adversaire et plus résistant que prévue, elle vous épuise vite, vous donnant une faiblesse fasse à l’ennemi.
Ce problème me permis d’éliminer rapidement un de mes deux opposants, après avoir donc repoussé leurs premiers assaut je mis à profit l’épuisement de l’un pour l’attaquer, mon bras se détendit au maximum, mon épée, prolongement pour cette attaque de mon bras passa sous sa garde et perça sa poitrine. Et un de moins, encore un et c’est finie.
Mon dernier adversaire, voyant que tout ces alliés étaient mort ou mourant, (il faut dire que mon camarade d’affrontement avais déjà éliminé ceux qui le menaçait.), voulu prendre la fuite, grossière erreur, prenant une dague sur le corps de ma dernière victime, je la lançais de toute mes forces dans le cou de mon rival, mon projectile fit mouche pile au moment où l’ange s’envolait. Enfin terminé.

Essuyant la lame de Elirya sur le corps d’un des vaincus, je me rapprochais des personnes que je venais d’aider, le guerrier berçait l’enfant alors qu’il été visiblement épuisait, il avait vomis et sembler prés à perdre conscience, il tenait pourtant toujours debout. Quelle volonté, il est exténuer mais continue de s’occuper de son bébé.
J’étais véritablement impressionner par cet homme, et pour la première fois depuis longtemps, j’eu du mal à trouver mes mots.

Sa va, vous allez tenir le coup : furent les paroles que je puis prononcer.       

Je regardai la demoiselle. Elle tenait encore sur ses pattes et elle en avait fini avec les autres anges. Ses capacités m'avaient impressionné, elle avait les mêmes pouvoirs des ombres que moi, mais elle les avait certainement obtenu d'une manière bien différente. Elle me demanda si j'allais bien et je hochai la tête pour lui signaler que je n'avais rien à craindre pour le moment. Je m'approchai de la demoiselle, l'enchantement de mes yeux se mettant déjà à l'analyser. Je savais déjà qu'elle provenait de la race des anges déchus ainsi que son âge, mais le chiffre me parut irréel devant la beauté apparente de la jeune femme. Je m'arrêtai devant elle, la regardant dans le blanc des yeux pendant un moment. Ce contact visuel dura un moment avant que je ne fus ramené à la réalité par un bâillement de mon homuncule. Celle-ci venait tout juste de s'endormir et elle venait de ramener ses poings contre elle et replier ses pattes, comme l'aurait fait un fœtus. Pour la garder au chaud, je la serrai délicatement contre moi pour ensuite regarder ma nouvelle rencontre. Un sourire reconnaissant illumina mon visage et je m'inclinai devant elle par respect.

-Je vous remercie de votre assistance, mademoiselle.

Je me redressai lentement pour ne pas réveiller le poupon sommeillant dans mes bras.  LA demoiselle était fort jolie et elle avait beaucoup de similitudes avec moi, ce qui me rassurait grandement. Je sentais que je pouvais avoir confiance en elle et en plus, nos ombres se serraient déjà la main sur le sol. C'était quelque chose de commun chez les gens qui logeait les ténèbres en eux, leurs ombres s'animaient dans certaines circonstances. Je plongeai un moment dans mes pensées en essayant de savoir si elle était vraiment une alliée ou alors si elle n'était qu'une de ces nombreuses chasseresses d'entités. En ce cas, je restes sur mes gardes. En même temps, ma fille venait de se réveiller. Bizarrement, un homuncule n'avait pas besoin de dormir très longtemps, quelques minutes voir secondes suffisent. Elle regarda la demoiselle puis tendit les bras, son esprit analysant la demoiselle comme une de mes semblable Elle voulait aussi être câlinée par des bras féminins, parce que les bras durs d'un homme, ce n'était pas très confortable... en plus, sa maman lui manquait. Je souris de soulagement. SI un bébé ne ressentait rien en présence de cette personne, alors, je pouvais me détendre.

-Je m'appelle Kamui. Cette enfant est une homuncule que j'ai créée. Elle se nomme Ama.

Mal à l’aise, ce jeune homme me mettait mal à l’aise, à ma question précédente il me répondit d’un hochement de tète, se rapprochent de moi, il commença à me détailler du regard, ces yeux finissant par se fixait dans les miens. J’avais l’impression que cet homme pouvais voir jusqu’au font de mon âme, je n’arrivais pas à soutenir ce regard si intense. J'accueillis donc le bâillement de l’enfant avec gratitude car il mit fin a cette connexion visuelle. Quant ce jeune homme me sourit puis s’inclina devant moi, je me mis à rougir, cet homme était beau, et je ressentie des sentiments que je n’avais pas eu depuis fort longtemps, il me remercia poliment et j’allais lui répondre que c’était tout à fait normal que je lui vienne en aide quant un événement me fit perdre mes moyens.
Nos ombres se serraient la main, c’était la première fois que je voyais mon ombre agir ainsi, je restai donc bouge bée devant un tel événement, je devais être totalement ridicule à rester planter là, la bouge ouverte.
C’est quant il me parla pour la deuxième fois que je détournais mon regard de mon ombre pour le voir. Il me donna son nom : Kamui et me dit que son enfant s’appelait Ama et qu’il l’avait crée, créé un être vivant, je devais être tombé sur un dieu ou un être exceptionnel. Son enfant tendait les bras vers moi, je ne savais comment réagir, je n’avais jamais eu d’enfant sous ma responsabilité et ne savait donc pas m’en occuper. Je décidais donc d’ignorer ces petits bras tendus et décidais donc de m’adresser au dit Kamui

- Je m’appelle Nicy, il était normal que je vous vienne en aide, ces anges vous attaquaient vous et votre enfant, attaquer un enfant c’est impardonnable. Mais en parlant d’anges, je pense que nous ferions bien de quitter les lieux au cas où un autre groupe viendrait voir ce qui est arrivé au premier.

Cela me permettrait aussi de mettre de l’ordre dans mes pensés et dans mes sentiments, oui mes sentiments car cet homme m’attirait comme m’avait jadis attirait Elric, mon premier et seul amant.

- Je ne connais pas bien les environs, pourriez vous me guider vers un endroit où nous serons plus en sécurité pour discuter.         

     

Déçue d'être ignorée par la dame, la petite baissa ses petits bras, essuyant ses petits yeux remplis de larmes avant de retourner se blottir contre moi, cachant son visage dans mon manteau. Décidément, je n'arriverai jamais à la cheville de ce qu'une mère représente pour un bébé, peu importe les efforts que j'y mettais, ce ne sera jamais suffisant. Je serrai le petit corps de l'homuncule contre moi puis j'écoutai ce que la demoiselle avait à me dire. Nicy... c'était son nom. En moi, Lucifer se mit à s'échauffer. Il connaissait donc cette femme et s'il la connaissait, elle devait avoir une sacrée réputation dans les cieux pour avoir attiré l'attention de l'ange le plus égocentrique et mégalomane du monde.

Elle me parla ensuite des craintes qu'elle avait qu'on tombe à nouveau sur un groupe d'anges. Effectivement, cela ne serait pas vraiment plaisant et je n'avais pas du tout envie d'entendre mon enfant pleurer à nouveau parce qu'elle se fait trimbaler dans tous les sens. Je hochai alors la tête, approuvant l'idée de partir. Mais se cacher dans la Montagne Noire ne serait pas des plus judicieux. D'ailleurs, si elle touchait à quoi que ce soit, elle pourrait risquer de réveiller un des spécimens dangereux de mon ancien maître et professeur.

Ama grimpa alors vers mon cou avec ses petites griffes et enroula ses bras potelés autour de celui-ci et me serra. Pour éviter qu'elle ne tombe, je plaçai un bras sous ses fesse, enlaçant ses cuisses pour la tenir contre moi, libérant de cette manière mon autre bras. Souriant, je tendis ma main libre à la demoiselle. Je savais que de nombreux pièges naturels étaient éparpillés dans ce monde désertique. Moi, j'y étais habitué, puisque j'ai longtemps vécu en ces lieux, mais je ne savais pas vraiment pour elle. Et en plus, c'était toujours plaisant de tenir la main de quelqu'un pendant une longue marche que d'être à coté de quelqu'un et de ne rien faire du tout..

-Nous pouvons marcher. Si des anges approchent, je nous cacherai dans la seconde, mais il est vrai que nous ne devrions pas rester ici.

Je m’en voulais d’avoir déçu la petite Ama, mais je ne savais pas du tout comment mis prendre avec les enfants, elle me fit cependant sourire quant elle remontât vers le cou de son père, lui devais savoir si prendre avec les enfants car la petite semblé plus que l’appréciais. Kamui hocha de la tète à la suggestion que j’avais formulé et me rassura au niveau de mes inquiétudes sur les anges, m’assurant qu’il pourra nous s’outrèrent à leurs vu.
Il me tendit la main, m’invitant à la prendre pour commencer notre marche, je mis un certains à pendre cette main et quant je finie par le prendre, je ne voulais pas paraitre impolie, ma main était moite, en effet mes émotions me travailler trop, cet homme m’avait rappelé mon passée, les événements sombres comme plaisant, plus plaisant d’ailleurs, cette homme me rappeler Elric, certes pas physiquement, mais ils ce dégagée de lui la même aura, le même magnétisme.
Pour me donner une contenance, je pris la décision de le bombarder de questions :

-Au risque de vous paraitre indiscrète, j’aimerais vous poser quelques questions, comment ce fait t’il que vous vous retrouvez dans un endroit aussi désertique avec un enfant ?

- Pouvait vous m’expliquer ce que vous voulez les anges et pourquoi ils vous ont agressez ?

-Et enfin pouvais me dire ce qui c’est passez avec nos ombres respectives ? C’est la première fois que j’assiste à pareil évènement.

Voila, avec ces quelques questions je satisfaisais ma curiosité et me donner le temps de ces réponses pour me réfère une contenance et calmer mes émotions.               

Je regardai la demoiselle qui semblait être plutôt intéressée par ma condition. Je lui souris poliment et je pris le temps de les comprendre une par une pour ne pas me tromper de sens. Il y a tellement de manière d'interpréter une question qu'un instant de réflexion était toujours nécessaire, surtout qu'il fallait que je trouves la bonne réponse. Je fus silencieux, l'espace d'un moment. Après ledit moment, je tournai la tête vers la demoiselle puis je lui répondis tranquillement, évitant soigneusement de mentionner la Montagne Noire et ses secrets.

-Disons que je suis un scientifique qui aime les trous perdus. Pour ce qui est de ma fille, je ne pouvais pas la laisser seule à la maison et comme mes servantes n'ont pas mon sang, elle manquerait d'aliment. Ces anges m'ont attaqué parce que je suis un être possédant le sang de Lucifer et parce que j'ai commis l'Interdit, j'ai créé un être vivant. Et pour ce qui est des ombres, c'est un phénomène que j'expliquerais en disant que vous êtes, comme moi, habité d'entités aussi vielles que notre monde.

Ama me regardait parler, mais elle ne comprenait visiblement rien à mon discours. Elle avait les yeux rempli d'interrogation, ce qui me fit sourire. Je la câlinais avec amour tout en regardant ma nouvelle compagne de voyage de laquelle je tenais maintenant la main. L'odeur du fauve était un peu plus présente, mais je savais qu'ils n'oseraient pas approcher, par risque d'être embroché vif. Les créatures qui habitaient ce désert n'étaient pas folles, elles tenaient à leurs vies plus qu'à tout, hors de question de la perdre parce qu'elles ont faim, elles trouveront bien autre chose plus loin, comme des brigands ou alors des voleurs de grand chemin, peut-être, si elles sont chanceuses, un troupeau de bisons du désert.

Encore un sourire, décidément, il souriait beaucoup et son sourire était communicatif car sans vraiment le vouloir, je lui souris en retour. Heureusement pour moi, il prit son temps pour réfléchir aux réponses qu’il allait donner à mes questions, me laissant le temps de me calmer. Et heureusement car une de ces réponses me fit un sacrée choc.
Il possédé du sang de Lucifer, non ce n’était pas possible, il disait cela pour se moquer de moi, quoique …., en repensant à ces exploits, je me disais que c’était tout de même possible.
Prenant sur moi, je ne fis que hochais plusieurs foie de la tète, signifiant ainsi que je comprenais ces réponses.

Il est vraiment attendrissant, il câlinait son enfant avec amour et je ne pus m’empêcher de sourire, une telle personne ne peut être méchante me dis-je, faisant ainsi taire la voix de ma conscience qui me disait d’être prudente:
Prend garde quant même Nicy, ce n’est pas parce que vous avez les mêmes ennemies et partager les mêmes pouvoirs que tu dois lui faire entièrement confiance, cet homme est plus puissant que toi et si il s’avère moins amical qu’il n’a l’air, tu risque d’avoir des problèmes: me disait t’elle.

Entendent un hurlement de bête, je me dis que ce n’était peut être pas une bonne idée de marcher, cependant si Kamui pouvait nous cacher des anges, il pourrait tout aussi bien nous cacher des créatures de ce désert.

Confiante en mon compagnon et attendant qu'il me guide hors d’ici, je décidais pour une fois de baisser ma traditionnelle réserve, et donc de lancer la conversation.

- Vous êtes donc un scientifique, et sur quels domaines de recherches travaillés vous ?

Elle me demanda quelle sorte de scientifique j'étais. Mon sourire devint plus vague, juste à ces mots. C'était normal de poser une telle question, compte tenu du fait que je n'avais pas vraiment le physique d'un rat de laboratoire, avec une blouse blanche, des lunettes avec un motif en spirale, avec toutes les dents écartées et un sourire idiot. Il était en fait bien plus simple de faire une démonstration plutôt qu'un long discours qui pourraient me prendre une éternité. Je m'immobilisai puis je respirai à fond avant de poser mes mains sur le sol. Aussitôt, une grande colonne de métal jaillit de terre et s'éleva vers les cieux. Le sable qui était ici était surtout fait de particules de fer. Je n'avais fait que les assembler et les souder ensemble. Assise sur mon épaule et amusée par le spectacle, Ama se mit à taper bruyamment de ses petites mains en criant son plaisir et ses rires, loin d'avoir peur d'un événement qui aurai fait pleurer de terreur n'importe quel enfant normal. Je regardai ma compagne de voyage du moment, réajustant ma cape à capuchon du désert qui avait reculer à cause du déplacement d'air et je lui fis un nouveau sourire.

-Je suis un alchimiste, un adepte de l'échange équivalent, une espèce de sataniste, selon les anges.

Je souris avant de me pousser de quelques mètres, ainsi que la demoiselle, avant d'entendre le pilier tomber sur le sol, à cause de l'inégalité du terrain. Ama cria de plaisir et se remit à applaudir bruyamment. Définitivement, elle adorait l'alchimie et ses effets, même si elle avait peur du noir et des éclairs, le reste la laissaient de marbre ou alors la faisait rire. J'Avais même peur qu'elle ne devienne casse-cou, alors, je faisais très attention à ses aspirations dangereuses. La gamine regarda à nouveau l'ange déchue et lui sauta dessus avant de s'agripper à ses vêtements en gazouillant des mots dans sa langue inintelligible. Cela me fit sourire davantage, retrouvant mon air enjoué.

-Je crois qu'elle vous aime bien.

Quant Kamui s’arrêta, je cru que j’avais fait une bêtise, peut être que je l’avais mis mal à l’aise avec ma question, l’interrogeant sur un sujet dont il ne voulait pas parler.
Mais non, au lieu de me répondre par une longue explication, comme je mis attendais, il me surprit par une explication pratique. Je sursautais quant il fit apparaitre une grande colonne de fer, par contre sa fille applaudit.

De quoi ai-je l’air moi, je sursaute à un événement qui fait rire une enfant. Espérons qu’il n’a pas remarqué mon mouvement.

Étrangement, je ne voulais pas paraitre idiote ou autre devant cet homme, je voulais lui plaire et une femme idiote ne plais pas aux hommes, au mieux elles leurs inspirent la pitié et je ne voulais pas qu’il me prenne en pitié.

Ensuite, il détailla son explication, me disent que c’était un alchimiste, j’avais déjà entendu parlai des alchimistes quant j’étais encore une céleste et comme il me le disait, les anges en pensait le plus grand mal.

Quant il me poussa sur le coter pour me protéger de la chute du pilier, j’eu un mauvais réflexe, je mis ma main sur la garde d’Elirya, pensant à une agression. Je ne compris ma méprise que quant j’entendis le pilier s’effondrer.

Et encore une bêtise, décidément je les accumule.

Heureusement pour moi, la petite Ama fournis une diversion fort agréable, car, après avoir rit et applaudit bruyamment, elle me sauta dessus, sacripant à mes vêtements.

 Je crois qu'elle vous aime bien me dit-il, le sourire aux lèvres.

Ouf, il n’a pas du voir ma main sur Elirya.

-Je crois bien oui : lui répondis-je tandis que je prenais la petite dans mes bras.

-En tout ca, je trouve votre science bien pratique, et ne lui trouve rien de satanique.

Je laissais un silence puis, prit d’une impulsion, je mis Ama sur mon épaule et pris une des mains de son père. J’appréciais le contact de sa main dans la mienne. Cet homme m’apaisais par sa présence, car il faut dire quant en normal, je suis plus solitaire et je me saurais donc sauver dès le combat contre les anges finis. Mais je voulais restée avec Kamui et sa fille, m’en faire des amis. Des amis, je sourie à cette pensée, je n’avais plus eu d’amis depuis la mort d’Elric.

Voyant qu'elle n'était pas repoussée par la jeune femme, Ama grimpa vers son cou, le seul point qu'elle peut serrer à cause de ses petits bras, et encore, c'est difficile. La petite homuncule serra la demoiselle en se laissant tenir par celle-ci. Bizarrement, elle n'avait pas envie de s'en aller de là, elle qui n'aimait pas les inconnus. Je l'observais faire et je ne pus m'empêcher de rire quand elle essaya de replacer une mèche rebelle de la demoiselle qui n'arrêtait pas de retomber et qu'elle s'acharnait à la remettre en place. C'était mignon à voir, mais cela provoqua un cisaillement dans mon esprit. Je me rappelait ensuite de Fiela, que je devais la retrouver au plus vite et la ramener, parce que cette ange déchue, bien que très amicale, allait bientôt partir et Ama allait recommencer à pleurer. À ce moment-là, je le savais, j'en étais persuadée, mon épouse était à Tekhos. C'était simple à me rappeler, le nombre de fois que je me suis frotté à cet endroit maudit de cette foutue technologie bien trop avancée. De plus, avec cette foutue fourmilière, il va me falloir être très prudent si je veux pouvoir la récupérer sans me faire zigouiller.

Nicy me dit alors qu'elle ne voyait pas grand chose de satanique dans l'alchimie, ce qui me fit éclater d'un rire très amusé. Je regardai la demoiselle en m'efforçant d'arrêter mon hilarité, essuyant une larme de plaisir sur le bord de mes yeux Toujours souriant, je me mis à parler, d'une voix parfois coupé de gloussements incontrôlés. C'était si drôle qu'elle ne comprenne pas pourquoi les anges prenaient cette science pour celle du Diable.

-Les anges la croient satanique parce qu'elle a la capacité de modifier les choses sans effort et d'en créer d'autres, de même masse. Ils considèrent que ce don ne devrait appartenir qu'à Dieu et à Dieu seul. Ils craignent surtout qu'on se serve de l'alchimie contre leur maître... ce qu'ils ont raison de faire, puisque j'ai anéanti une église par accident =3.

En fait, ce n'était pas totalement vrai, j'avais réellement voulu détruire l'église, mais ce que j'ai créé alchimiquement n'était pas destiné à cet effet. J'avais créé une immense statue... et elle est tombée, elle aussi. Toute chose que je crées qui ont une grande taille ont la bizarre manie de s'écraser lourdement. Je ne suis pas fabuleusement doué pour mesurer le sol et l'égaliser avant de transmuter quelque chose de grande taille. La destruction du bâtiment a mit beaucoup de gens en colère, alors, il m'a fallut fuir, mais c'était une bonne chose de faite. Sur Terra, l'Ordre immaculé faisait beaucoup trop de mauvais acte, agissant d'une manière violente envers ceux qui ne partagent pas leurs croyances et leurs idéaux. Puis, juste pour voir la réaction de la demoiselle et savoir si je risquais un danger à ses côtés, je parlai à voix haute, de manière à ce que cela ressemble à une pensée prononcée accidentellement.

-Dieu est vraiment une espèce de grand bébé qui n'aime pas qu'on joue avec ses jouets ou qu'on achète les mêmes choses que lui. Toujours à essayer d'embêter les autres pour rester le "tout-puissant".

A mais il me prend pour une imbécile, je sais très bien que les anges trouvent l’alchimie mauvaise, je n’ai fais que lui donnais mon point de vu.

J’étais vexée qu’il se permette de rire de moi, surtout pour une erreur que je n’avais pas commise. Et voila qu’il me donnait une explication dont je n’avais pas besoin.

J’ai été une ange, je sais ce que pense mes anciens camarades.

Il me dit aussi qu’il avait détruit une église par accident, par accident, ça m’étonne que quelqu’un comme lui fasse une chose aussi grave par accident. De toute manière, je trouvais son acte pas dérangeant, vu la manière dont les membres de l’église convertissaient les non-croyants. J’espérais donc qu’il n’avait pas fait de victimes innocentes en provoquant la destruction du lieu de culte.

Puis il lança alors ce qu’il pensait de dieu, Quel idée marrante, comme si dieu s'intéressait à nous.

-Je pense plutôt que dieu ne s’intéresse pas à nous, de tout manière, si le tout puissant voulait nous empêcher d’évoluer jusqu’au même stade d’évolution que lui, il lui suffirait de supprimer les moyens qui nous permettraient d’évoluer.
Je pense plutôt que c’est un certain groupe d’archanges qui prennent  les décisions soit disant divines.   
           
  Oui, si dieu aurait voulu que ces représentants ne tombe pas amoureux, il ne m’aurait pas donner la sensation d’amour.

Apparemment, je l'avais offensée. Je soupirai en détournant la tête puis en relâchant sa main, pour ne pas l'indisposer davantage. J'avais une véritable manie de l'explication et il semble qu'elle ait cru que je la prenais pour une idiote. Je ne riais pas d'elle, mais de ses paroles. Je sentis un petit poids dans mon dos, mais ce ne fut pas long que le petit cri d'expiration me fit comprendre qu'il s'agissait d'Ama. Je caressai doucement la tête de l'enfant qui venait de grimper à mon cou, revenant à mon silence de mort. Lorsque la demoiselle eut fini de parler, je ne réagis qu'à peine. Je le savais déjà pas mal et de toute façon, je n'avais plus du tout envie de parler. Ama le savait, alors, elle ne disait plus rien ni ne faisait quoi que ce soit. Ainsi se déroula la marche pendant deux à trois minutes. Puis, je m'immobilisai, regardant au loin avant de me tourner vers l'ange déchue. Je pointai alors en diagonale de notre direction.

-Il y a des brigands à deux kilomètres à l'est. On va aller vers le nord pour les éviter, ils s'approchent de nous. Nous allons ensuite faire un arrêt à une oasis peu fréquentée, voir pas du tout.

Je repris mon sourire joyeux alors que je rajoutai.

-Les tempêtes de sable se produiront bientôt, alors nous y feront un abri pour la nuit, si cela ne vous gêne pas.

Je nous dirigeais déjà vers l'endroit. Je connaissais ce désert par cœur, parce que j'y avais vécu longtemps et j'ai manqué de mourir plusieurs fois. J'aimais bizarrement cette étendue sablonneuses, le ciel perpétuellement noir malgré le soleil. On pouvait voir les étoiles, les autres galaxies et les autres planètes... ou alors, c'est parce que mes yeux perçaient le ciel bleu, c'est une autre possibilité. L'air y était pur et je me sentais calme quand j'y étais. Je posai mon regard vers la demoiselle. C'est vrai qu'elle était fort jolie, et de plus, elle me ressemblait énormément, peut-être pas physiquement, mais d'un certain point de vue, nous étions similaires. Je ne pouvais pas dire en quoi, ce n'était qu'une impression qui habitait mon cœur. Peut-être qu'elle allait refuser de rester avec moi pour la nuit, mais si la tempête arrivait, même elle n'aurait pas le temps d'y échapper. Les oasis étaient protégées par des enchantements, ce qui les empêchait d'être recouverte de sable à chaque nombreuse tempête.

-Je m'excuse si je vous ai offensée, tout à l'heure. Ce n'était pas mon intention, je peux vous le jurer.