Deux anges habités d'ombres [PV: Nicy]

Le silence pouvait parfois paraitre bien reposant, ce dernier ayant était mon compagnon pendant la longue période que j’avais passer loin du monde, je l‘appréciais comme tel, pourtant là, le silence était gênant, en effet mon compagnon n’ouvrit plus la bouche pendant ce qui me semblais de longues minutes, même la petite Ama restait silencieuse, et moi, je n’osez plus dire un mot de peur de faire une bêtise.
Enfin quant il m’annonçât que des brigands se trouvaient à deux kilomètres de nous et que nous allions faire un détour pour les esquiver, je poussais un petit soupir de soulagement. Le silence commençait vraiment à m’oppresser.

Aller dans une oasis pour se protéger d’une tempête de sable, et il ose me demander si sa me dérange pas, comme si j’avais le choix. Les tempêtes de sable ne pardonnent pas les voyageurs dans une telle zone.

Je gardais cette dernière pensez pour moi.

Je commence vraiment à devenir associable moi.

Oui je devenais associable, avoir passée tant de temps loin du monde m’avais rendu héritable et lunatique, passant d’une émotion à une autre. Et maintenant Kamui me faisait des excuses, alors que c’est moi qui me vexais pour un rien.

-Ne vous excusez pas pour ça…je laissais un petit blanc, ayant du mal à trouver mes mots, décidément, rien n’allait bien chez moi. Je passais de l’attirance à la frustration, puis par la gêne.

-Je viens de passer un long moment loin de toutes personnes et j’ai du mal à … décidément je n’arrivais pas à m’expliqué, je laissais donc ma phrase en suspend.

-Euh sinon pour l’abri dans l’oasis, sa ne me dérange pas du tout. Je vous présente moi aussi mes excuses si je vous ai offensé ou bien dérangé d’une quelconque manière. Je vous remercie aussi de me guider dans cette lande dévastée.

En plus qu’il est fort agréable à regarder mon guide.

Encore une pensée parasite, vraiment rien n’allais chez moi.
Je lui tandis alors la main, espérant secrètement qui la prenne car en la prenant, il me signifierait ainsi qu’il acceptait mes excuses et ne m’en voulais pas d’être si hautaine. J’entendais donc sa réaction avec impatience et même si je lui fis un sourire, il n’était là que pour cacher mon malaise.

Rester loin du monde en solitaire à pourchasser les êtres maléfiques ne t’a pas arrangée Nicy : me dis-je.
   

Elle venait de tendre la main vers moi. Sur le coup, j'ai hésité à la prendre, mais je n'ai pu m'empêcher de rétablir le contact avec la douce peau de l'ange. Quelque part, en moi, je sentais qu'elle était dans une même situation que la mienne. Je serrai doucement sa main dans la mienne, détournant la tête, légèrement embarrasser. Je devais cependant contenir ce qui grandissait en moi, soit une grande attirance pour cette femme que je ne connaissais pas, surtout que les signes subtils, c'est pas ma spécialité et je ne savais ni en émettre ni en recevoir. Heureusement qu'Ama était là, elle servait pratiquement d'isolant entre moi et la demoiselle au courant d'attraction. Vraiment, je commence à me dire qu'Aphrodite a tout créer, puisque les terres entières semblent imprégnées de son énergie. Ayant grimpé et s'étant assise sur mes épaules, Ama se mit à me taper sur la tête avec son petit hochet que j'avais eu la bêtise d'attacher après son pyjama (qu'elle adorait, soit dit en passant, et elle adorait son jouet). Fier d'avoir la tête dure, parce que cette gamine tape fort avec ses jouets. Elle est hilare, elle rit tout son plaisir, sa suce dans la bouche. Elle était mignonne, ma petite fille adorée, mais elle avait un sens de l'humour que même moi je ne pouvais pas aimer. Après quelques minutes de jeu, elle laissa de coté son hochet.

Le vent commençai déjà à souffler, soulevant un peu de sable qui s'accumulait rapidement sur nos bottes et plus le vent devenais fort, plus le sable montait le long de nos corps. Alerté, j'ai du lâcher la main de mon amie pour enrober ma fille dans ma cape et lui éviter d'en avoir dans les yeux en la cachant dans ma veste. Je repris la main de la demoiselle, lui ordonnant de fermer les yeux pendant que je chaussais mes lunettes prévue dans ce cas précis. Je rapprochai la demoiselle de moi et je me mis à courir. Les vers des sables avaient tendance à se nourrir lors des tempêtes de sable et on pouvait déjà les sentir bouger sous nous. Avec l'alchimie, je fis densifier le sable sous nous pour nous faire un chemin plus dur. Les vers se heurtèrent à ce "pont" et jaillirent en colère.

- Ça, c'est pas une belle journée -_-'

Je dressai un mur entre nous et les vers avant de me remettre à courir avec la demoiselle, sentant que le mur ne ferait pas long feu avant d'être brisé. Surtout qu'on allait être poursuivit dans deux à trois minutes. C'est pas pour rien qu'on les appelait "vers des sable", c'est parce qu'ils adorent le sable! Ama, elle, était de nouveau hilare, comme si tout cela était amusant. Vraiment, je me demandais ce qui passait dans la tête des enfants devant des scènes aussi dangereuse et POURQUOI ils riaient.

Il avait pris ma main, il ne m’en voulait donc pas, ouf je pouvais enfin souffler.
Il détournât pourtant sa tête, que voulait il me faire comprendre par ce geste, surement qu’il me pardonnait pour cette fois, mais que je ne devrais pas recommencer.
La petite Ama se mit alors à jouer avec son hochet, Tapant sur la tête de son père dont j’admirais la patience, à sa place, j’aurais déjà confisquée le hochet à la petite. En tout ca, taper sur son père avec un hochet l’amusais énormément, elle n’arrêtait pas de rigoler.
Le vent commençais à devenir de plus en plus fort, prémices d’une bonne tempête de sable. D’ailleurs le sable commençait déjà à nous agresser le visage, si bien que mon ami mis a l’apprit sa fille dans sa cape. Reprenant ma main qu’il avait lâchée pour effectuer sa dernière action, il m’ordonnât de fermer les yeux.

Attention Nicy, c’est un piège pour te tuer.
Non, s’il y aurait voulu me tuer, il ne m’aurait pas prévenue pour la tempête et m’aurait priée de partir. C’est un ami et je peux lui faire confiance.

Après mon échange mental, et fort de ma résolution, je fermais les yeux et me laissais guider par mon compagnon. Ce dernier se mit à courir, en m’entrainant avec lui. Mes yeux étant fermaient, je laissais mes autres sens m’apporter un maximum d’informations, déjà je sentis des mouvements sous mes pieds, ensuite j’entendis les cris des bêtes. Je n’entendit par contre pas les mots de mon ami à cause du bruit du vent et des bestioles. Par contre, j’entendis le rire d’une personne mais je mis du temps à reconnaitre de qui il émanait. La petite Ama riait aux éclats. A c’est beau l’innocence d’un enfant. Même si là, notre situation n’était pas très avantageuse. J’avais déjà vu une attaque de vers de sables, car je pensais que les monstres qui nous attaquer étaient des vers de sables. J’avais assisté à la scène de loin, survolant la zone où l’attaque avait eu lieu, le groupe d’hommes n’avaient même pas eu le temps de s’enfuir. Alors nous, je ne voyais pas comment on allait s’en sortir. On ne pouvait même pas fuir par la voie des airs à cause de la tempête. Et combattre des vers des sables dans notre situation révélée du suicide.
En bref, j'espérais que mon compagnon avait une bonne idée car la situation me paraissait un peu désespérée. 
           

Les cris des vers en colère se faisaient entendre. Mon regard saphir regardait régulièrement derrière nous. Puis, voyant que je devais les occuper, sinon, on n'atteindra pas l'oasis en vie, je donnai mon enfant à ma camarade puis je lui plaquai les lunettes sur le visage pour qu'elle ne soit pas aveuglé par le sable alors qu'elle courait. Je lui donnai un ordre simple, "continuez de courir et protégez ma fille, s'il vous plaît" alors que je faisais brusquement demi-tour, lâchant sa main. Je regardais les vers énormes puis je sortis mon sabre de ma ceinture. Je me mis à marcher dans leur direction. Un des vers fit entendre son horrible cri en se ruant vers moi. Je le regardai puis je fis appel à la sorcellerie. Une petite ligne noire se dessina devant moi puis je dessinai un arc de cercle verticale sur celle-ci, la scindant en deux. Un petit trou noir fut alors provoqué par l'énergie que je déballais à cet instant. Le petit tourbillon de néant engloutit alors la créature pourtant trois fois plus grande que lui. Le cri de la bête s'étouffa et elle disparut de notre vision. Je me mis à haleter et à laisser couler des larmes de sang, la vue brouillée l'espace d'un moment par le liquide. Je crachai alors un peu de sang à cause de ce que le sort m'a demandé. Je regardais les trois autres. Cette fois, je levai le bras. Une énorme distorsion de l'espace temps agrippa un autre vers pour le faire disparaître à son tour.

-Death's Dimension... la dimension de la mort... bon séjour...

Voyant les autres se diriger vers moi, je tournais les talons et je laissai monter un mur de fer. J'espérai fortement que cela puisse les retenir un moment alors que je me remettais à courir vers la demoiselle qui veillait sur ma fille. Pas le temps de m'arrêter dans mon élan, je l'attrapai puis je nous téléportai dans l'oasis, maintenant qu'on était assez proche pour que je puisses le faire. Nous tombâmes alors sur le sol et je les protégeai de mon corps lors de l'impact avec le sol. Ama poussa un cri de protestation, coincée entre moi et Nicy, qui était maintenant sur moi. La gamine lâcha ensuite un bâillement avant de s'endormir très rapidement. Les homuncules se fatiguent vite et ils n'ont pas besoin de beaucoup de temps pour sombrer dans les limbes du sommeil. J'eus un léger sourire avant de nettoyer les larmes rouge avec un mouchoir que je trimballais justement dans ces cas-là. Je regardai Nicy puis je lui souris. Je chuchotais doucement, puisque je ne voulais pas réveiller ma fille.

-Finalement, cette poursuite à une fin plutôt agréable.

Les vers des sables étaient presque sur nous, j’en étais quasiment sure et la réaction de mon compagnon me le confirmât. Il me donnât sa fille et ces étranges lunettes qui lui permettaient de ne pas se recevoir du sable dans les yeux, Il me donnât ensuite pour consigne de continuer à courir et de protéger sa fille ce que je fis immédiatement et sans poser de question. Cependant je ne pis m’empêcher de jeter des coups d’œil en arrière et ce que je vis me stupéfiât, Kamui venait de grée une boule noire qui aspirait les vers, puis il dressa un mur de fer entre nous et les bestioles. Ensuite il nous rattrapât et nous nous retrouvâmes tous dans l’oasis, dans une position pour le moins gênante. En effet, je me retrouvais allongée sur le jeune homme, la petite Ama se retrouvant entre nos deux corps, d’ailleurs cette dernière poussa un petit cri de protestation avant de s’endormir.
Le déploiement de puissance n’avait pas, comme je le pensais à l’origine, épargnait Kamui car ce dernier nettoyait des larmes de sang avec son mouchoir. Il me fit quant même un sourire puis me murmurât qu’il trouvait que cette poursuite avait une fin plutôt agréable.
Je ne trouver rien à lui répondre, et sans vraiment réaliser ce que je faisais, je penchais ma tête vers la sienne et effleuraient de mes lèvres les siennes.

Mais qu’est que je fais moi.
Ton corps avait envie de l’embrasser, alors il le fait, tout simplement.
Oui mais moi je ne veux pas, mon cœur appartient à Elric.
Elric est mort, tu n’appartiens donc à plus personne.
Même mort, mon cœur est à lui.
De toute manière, tu fais comme tu veux, tu n’écoute même pas mes conseils.

Je restais tout un coup immobile, venant de réalisée une chose, je me parlais à moi-même et j’avais l’impression que je discutais avec une autre personne. Je me relevais donc vivement, la panique recouvrant mon visage.

Je vous pris de m’excuser, dit-je d’une voie qui laissait percer la panique.
Je ne sais pas ce qui m’arrive, je croie que je deviens folle.

Folle non, tu ne deviens pas folle.
Qui est tu ?
Je suis une partie de toi qui est entraient de se réveiller, tu aurais du rester loin du monde à chasser le mal, je ne me saurais pas manifester.

Oui, je devenais folle, comment une partie de moi pouvait devenir indépendante de mon être.
A moins que ….

Son presque-baiser m'a tout simplement stupéfait. Je dois dire que je ne m'y attendais pas du tout. Ma vue brouillée par ma fatigue reprit sa totale efficacité alors que les lèvres de la demoiselle effleurent les miennes. Je n'avais jamais même pensé à l'embrasser... bien que cela me passe généralement en tête à chaque fois que je regarde une femme aussi jolie qu'elle. Elle n'alla pas plus loin et même se déroba à une suite avec un certain empressement. Je voyais bien qu'elle était troublé, et moi autant qu'elle. Transmutant un berceau de terre et de feuille pour ma fille, je l'y déposai avant de me relever en même temps que la demoiselle. Je lui pris alors la main avant de la regarder dans les yeux avec une certaine douceur. Je portai sa main devant mon visage avec sincérité, lui signalant à ce simple geste que je n'allais pas essayer de faire quelque chose lui nuisant. Je lui fis doucement un sourire.

-Toi aussi, tu as perdue la personne que tu aimes... Mais ce n'est pas la distance qui vous sépare, je me trompes?

Non, ce n'était pas la distance, je le savais déjà fort bien. Son être aimé était mort. Il était décédé, je le sentais bien juste à voir son visage attristé de remords. Je lui caressai la joue en souriant avant de reculer et de me mettre à construire un abris pour la nuit avec des feuilles, du bois transmuté en planches et soudé alchimiquement. J'avais ensuite les yeux dans le vague, me remémorant les tristes événements qui ont conduit au départ de Fiela. Je savais aussi qu'elle avait perdu la mémoire, bien que moi, je me souviennes d'elle comme mon corps se souvient du sien. Je savais ce que la demoiselle devait endurer, cette solitude rongeant l'âme jusqu'à la moelle. J'ai évité la vraie douleur de la séparation en liant mon âme à celles d'amantes qui me faisaient partiellement oublier, l'espace d'un moment, ma souffrance.

-Non, tu n'es pas folle... déchirée, certainement, mais folle, non. L'amour est un sentiment douloureux, quand la personne qu'on aime n'est pas à nos côtés... j'en sais quelque chose. J'ai été kidnappé par un homme, m'arrachant à ma petite amie alors que j'avais dix-sept ans. Puis, j'ai rencontré ma première femme avant qu'elle ne l'accompagne lorsqu'il disparut, perdant une autre femme que j'ai aimé. Mon épouse, celle qui possède mon coeur, m'a été arrachée par les dieux et a perdu tous souvenirs. Elle ne se souviendra même plus de moi... Et rien ne garantit qu'elle retombera amoureuse de moi.

Je lui souris alors, un sourire certes forcé.

-Horrible de ne pas être capable de pleurer de vraies larmes alors qu'on en a une envie folle, non?

Après avoir couché sa fille dans un berceau qu’il venait de faire apparaitre, Kamui se releva, pris ma main et me parla, j’eu du mal à comprendre ces mots tellement j’étais troublé par ce que je venais de comprendre et ces paroles me troublèrent encore plus.

Comment peut-il s’avoir autant de chose sur moi ?
Facile, tu es un véritable livre ouvert pour qui sait observer.
Tait toi !
Du calme, tu te pose une question, je ne fais qu’y répondre.

D’ailleurs pour répondre à Kamui je ne fis qu’un mouvement de tète. Tout s’enchainait avec une telle vitesse que je commençais à avoir la tète qui tourne.
L’histoire de Kamui ne fit que raviver ma propre douleur, la sienne était tout aussi douloureuse que la mienne, peut être même plus et je ne pis répondre d’aucune manière à sa dernière question car j’étais moi même au bord des larmes.

Tu es pathétique, comment veux tu combattre le mal si tu pleure à la première histoire triste. Il faut que tu t’endurcisses.
Ce n’est pas en devenant insensible que j’aiderais le bien.
Et ce n’est pas en pleurant sur le sort de tout les malheureux du monde que tu arrêteras toute les injustices, ce n’est pas en te faisant des amis partout que tu détruiras le mal, amis que ce dit mal utilisera contre toi. Tu te dois d’être un être implacable comme je l‘étais jadis, détruisant toute source du mal. Quant j’ais fusionné avec toi, je t’ais donné mes pouvoirs, il te reste à apprendre à les utilisés, mais je t’indiquerais comment faire que quant je serais sur que tu pourras les assumés, et ce n’est pas en restant discutée avec les gens que tu as aidés que sa va s’arranger. Tu aurais du partir dés qu’il t’a dit qu’il allait bien. Tu saurais restée loin du monde, je me serais manifestée plus lentement, t’apprennent la magie des ténèbres progressivement, sans que tu t’en rendes compte, ainsi tu serais devenue l’ange des ténèbres. Un être crains de toute les créatures maléfiques, un être mystérieux et puissant, que rien ne pourrais arrêter. Mais il a fallut que tu reste avec cet homme et me force à intervenir avant que tu ne fasses une erreur qui nous soit fatale. Dès que cette tempête de sable est finie quitte Kamui et retourne à ta vie solitaire, là je pourrais t’apprendre des sortilèges si dévastateur qu’un malfrat réfléchira à deux fois avant de commettre un crime tellement il aura peur de tomber sur toi.
Tu es tellement obsédée par ta croisade contre le mal que tu oublie ce que c’est que le bien, pour la peine je vais proposée mon aide à Kamui.
Idiote, tu fais sa pour me contredire, pour m’énervée, et comme je sais que tu m’écouteras pas, je ne tenterais pas d’argumenter contre ton choix, mais puisque que tu semble si attachais aux gens, pense aux nombres de personnes qui se feront tuer car il n’y a personne pour les sauvés pendant que aidera Kamui à rechercher sa bien aimée.
Tu es affreux.
Non, je ne fais qu’énoncer la dure réalité.

L’entité des ténèbres qui avait fusionnée avec moi avait raison. Si j’aidais Kamui à retrouver celle qu’il aime, je laisser d’autres personnes que j’aurais pus sauver se faire tuer. Mon choix fut donc difficile à prendre. Mais je voulais tant aidée Kamui. :

Si tu m’aide à sauver son aimée, après je ferais se que tu veux.
Hum, ta proposition me va. Jure-moi que tu m’obéiras et je te donnerai les connaissances qui te sauront utile en temps voulu.
Je lui propose mon aide et si il accepte tu peux considérée notre accord comme conclue.

Chassant les larmes de mes yeux d’un revers de main et affichant une détermination que j’étais loin de ressentir, je posais donc LA question à Kamui.
 
-Pour votre épouse, je peux peut être vous aidé à la retrouver? Dit-je d’une voie qui se voulait assurée mais qui ne l’était en rien.

Elle me proposa son aide. Cependant, je sentais que quelque chose la tracassait. Les ombres en moi me murmurèrent des choses au sujet de l'entité qui habitait le corps de la demoiselle. Elles me chuchotèrent que cette ombre se servait d'elle et qu'elle s'amusait à la troubler. Je m'approchai de la demoiselle puis je caressai ses cheveux avant que mes ombres ne se déploient alors en grande forme sinistre et qu'elles pénètrent, entrainant ma conscience avec elles. Puis, ce fut le noir. Mon corps physique s'immobilisa un moment avant de tomber mollement sur le sol, privé du commandement de mon esprit qui venait de percer les défenses de celui de Nicy. Je me retrouva alors dans un endroit complètement sans dessus dessous. Le sol était un véritable paradis de fleur qui semblait être inondée de soleil alors qu'au-dessus, les ténèbres ne laissaient même pas voir la moindre lumière. Je regardai autour de moi puis là, je vis une forme devant mes yeux. Elle piétinait le sol, le faisant s'ébranler à chaque contact. Je m'en approchai et je vis... moi. J'étais présent dans l'esprit de la demoiselle et je chamboulais sa conscience. Cette image fut alors remplacée par un jeune homme aux cheveux noirs d’un mètre quatre-vingt-dix et de cent dix kilos, aux yeux bleu océan et à l‘aspect athlétique. Je m'approchais de lui puis je l'observai un moment, l'examinant. Après un moment, l'inconnu parla:

-Tu n'as pas le droit d'entrer ici, Meisa. Sors d'ici.

Je sursautai alors, ne m'attendant pas du tout à ce qu'il parle, mais je fus loin de me formaliser de son ordre. Son regard était calme et il semblait surtout froid, probablement courroucé qu'on s'aventure dans un endroit comme celui-ci. Je fus frappé de stupeur, ce type avait des certains traits parfaitement similaires aux miens, ainsi que quelque chose dans son regard qui me ressemblait. "Normal qu'elle a été troublée lorsque je l'ai rencontrée... j'ai du lui rappeler cet homme" me dis-je. Tout portait à croire que cet homme était la personne la plus chère au coeur de ma nouvelle amie. Et en plus, il m'avait appelé Meisa. Je compris alors qu'il était d'origine démoniaque et que son savoir était entreposé dans le subconscient de Nicy. Je regardai autour de nous puis je remarquai une autre silhouette, féminine cette fois. À ses ailes et ses formes, je compris de qui il s'agissait. Le jeune homme regardait la demoiselle avec un amour foudroyant, si passionné que je ne me sentais davantage à ma place. Il parla alors une nouvelle fois.

-Nicy...

(Désolé, c'est court T_T)

(C'est pas grave, moi j'aime bien t'a réponse et ce qui compte  )

Il ne m’avait pas répondu, mais à la place il me caressa les cheveux, j'appréciais sa main dans mes cheveux, ce geste me rappelant Elric. Lui aussi adorait caresser mes cheveux, effectuant ce geste répétitif parfois pendant plus d’une heure, Il n’arrêtait pas de me dire qu’il appréciait ma douceur et à chaque fois que je lui répondais que j’avais beau être douce, j’étais quant même une combattante, il éclatait d’un grand rire et me prenais dans ces bras en me serrant très fort. Par contre, je fus véritablement terrifier quant les ombres se déplièrent. Finalement l’être qui habitée avait raison, Kamui était dangereux pour moi et je venais de tomber dans un piège dont je ne savais rien .Je m’entendais aux remontrances de l’entité mais cette dernière restât bien silencieuse. Mais que me voulait Kamui, cette question me posait problème, si il avait voulu me tuer, il aurait pu le faire bien plus tôt, si il me voulait, il aurait suffit qu’il me retienne dans ces bras et je pense que je me serais donner à lui, de plus il ne m’aurait pas réconforté et racontée sa propre histoire, alors que me voulait-il. Il m’avait dit que c’était un scientifique, peut être voulait-il m’étudier pour ces recherches. Non il avait été gentil avec moi, il ne pouvait donc pas me faire du mal .Mais alors pourquoi cette attaque, car c’était bien une attaque dont je ne connaissais pas le but, mais dont je ressentis les effets. Effectivement je me sentit partit dans l’inconscience, mais contrairement à l’oublie du corps et de l’esprit habituel, je me suis retrouvée dans une plaine bien particulière, en effet le sol était digne d’une description du paradis, des fleurs à perte de vue et dans toutes les directions, le ciel par contre était un véritable océan de ténèbres, et surtout aucun bruit, que le silence.
Un silence lourd et oppressant, celui qui vous donne l’impression d’avoir un poids sur les épaules, un silence qui fut pourtant brisée par une voie que je connaissais. Non c’était impossible, cette voie c’était éteinte à jamais, elle n’était donc pas réelle. Je ne pus donc pas résisté à l’envie d’aller voir, alors que je commençais à peine à distinguer deux silhouettes, la voie m’appela cette fois ci.

-Elric m’exclame-je Oh Elric

Je me mis à courir en toute hâte vers mon aimé, ne croyant pas ce que mes yeux me montraient. Je l’aurais vite atteint si je n’avais pas été attrapée, puis immobilisée à terre par des lianes d’ombres solides sortant de nulle part.

-Soit maudit Kamui Meisa, qui t’a permis d’entrée ici, qui t’a permis de tout chambouler, Nicy est mon réceptacle dans ma croisade contre le mal et je ne laisserais rien ni personne empêcher cela, d’ailleurs tu ne peut rien faire à par me gêner. Le seul moyens de me détruire et de détruire Nicy mais tu le feras pas.

Cette voie venait d’une forme se trouvant derrière moi, j’eus du mal à la distinguer à cause de ma position, mais il me semblant reconnaitre une forme humanoïde complètement noire, l’entité qui avait fusionné avec moi.

-Alors que faisons nous maintenant Meisa ?

Pour moi, ce que j’allais faire été évident, en premier me libérer, en second tuer l’entité, il avait beau dire qui fallait me tuer pour le tuer, une bonne décapitions le calmerait, ensuite rejoindre mon aimer et demander des explications à Kamui.
Je m’attelais donc me défaire de mes liens, tache difficiles car j’étais bien immobiliser et n’avait rien de suffisamment tranchant et petit à porter de main, sachant aussi que des lianes d’ombres ne sont pas si facile à trancher. Mais je ne perdais pas espoir.                                     

J'eus un sourire en voyant l'entité noire qui hantait la petite demoiselle. Un sourire carnassier, amusée et surtout remplit de dégoût. Manipuler une personne me révoltait déjà, mais alors une femme, c'était beaucoup. Elle croyait vraiment que Nicy pourrait protéger son existence, la petite ombre, eh bien, si on ne peut pas la tuer, on peut l'affaiblir suffisamment pour assurer le contrôle de son corps à Nicy pour les dix prochaines années avant de recommencer. Alors que j'allais me servir d'un sortilège, Elric se montra plus rapide que moi... mais pas du tout de la bonne manière. Aveuglé par son amour et son adoration pour Nicy, le démon s'était précipité à son aide. Malgré qu'il ne soit qu'un souvenir, Nicy lui avait insufflé assez de puissance pour qu'il en soit dangereux. Il me ressemblait quand j'étais un peu plus jeune. Intelligent, certes, mais il ne réfléchissait plus et s'énervait juste à voir son aimée être retenue par cette chose qu'il ne connaissait pas, et dont il ne savait qu'une chose, c'était une menace à l'avenir de l'ange déchue. Je me mis à murmurer une incantation en Eden, accumulant les ténèbres autour de nous qui était désormais les miennes. Je regardai l'Ombre et je m'en approchai à une vitesse déraisonnable... avant d'être déstabilisé par la fatigue qu'avait provoqué les deux sortilèges précédents, ratant ma cible de peu. Ma vue était brouillée par l'épuisement et je ne voyais plus grand chose pendant un moment. Mais je me repris assez vite en reculant d'un saut.

-...

Je n'avais même plus assez d'énergie pour combattre... Je regardai un moment Nicy puis ma vue se brouilla à nouveau, m'envoyant l'image de Fiela neutralisé par ce salopard de Seth, démon qui l'a poussé à me planter un couteau dans le coeur. Un accès de rage me donna assez d'énergie pour faire appel à mes pouvoirs et me servir de mes propres ténèbres pour neutraliser celle de cette créature. Jaloux comme les hommes pouvaient l'être, l'autre démon s'était déjà emparé de son adorée pour lui éviter une quelconque souffrance. D'un coté, je comprenais sa réaction... mais d'un autre côté, un coup de pouce ne m'aurait pas déplu, surtout que ce corps spirituel était plus difficile à manipuler que mon corps matériel. Je regardais la créature d'ombre devant moi, étant maintenant face à elle. Mon regard bleuté pénétra le sien puis j'eus un sourire pour ensuite l'attirer contre moi. Mon front se colla au sien et un rire sadique et cruel, autant que le regard qui l'accompagnait, quitta ma gorge. Je venais alors de me rendre compte que le simple fait que cette créature d'ombre ait prit l'apparence de sa propriétaire pour se manifester prouvait qu'elle n'était pas vraiment puissante. Certes, en temps normal, sa puissance et celle de Nicy combinée était considérable, mais elle ne valait pas grand chose seule.

-Tu ne sais pas à qui tu as affaire. Tu viens de te frotter à quelqu'un de bien plus méchant que toi.

Plus loin, Elric serrait son aimée contre lui avec tout son amour. Les Meisa ne tombaient que rarement amoureux, mais étrangement, le sang humain de l'homme devait le pousser à donner son coeur, au détriment de sa santé. Un démon de rang supérieur perdait son pouvoir à ressentir des émotions tel que l'amour et la tendresse mais la haine et la colère leur donnait une force incroyable, ce pourquoi les démons les plus puissants étaient les plus à cran. Il se serait bien battu aussi, mais le temps qu'il pouvait passer avec Nicy lui était compté, car le sortilège qui lui permettait d'être dans son for intérieur ne dura que tant que je pouvais fournir l'énergie nécessaire. Il caressa la joue de Nicy puis il posa ses lèvres sur les siennes.

-Nicy... mon adorée...

Trop vite tout ce passait trop vite, j’étais prisonnière, et maintenant je me retrouvais dans les bras de mon aimée. J’étais complètement dépassée et je ne comprenais rien à la situation, de plus je ne cherchais pas à comprendre. Je préférais m’abandonner complètement au baiser de mon aimé. Combien de fois j’avais rêvé de cet instant, je ne serais le dire, je préférais profiter un maximum de sa présence, car je le sentais, ce moment merveilleux allait prendre fin, j’essayais donc de le faire durée le plus longtemps possible, serrant de toutes mes forces mon amour comme si le simple fait de le sentir plus proche de moi me permettait de le garder pour l’éternité. Même quant la chose qui me hantait repris la parole, je ne quittais mon aimée.

-Tu es à bout de force Meisa, tu ne peux me vaincre, nous somme dans l’esprit de Nicy, et comme je fais partie d’elle, j’ai tout pouvoir ici, pense tu pouvoir vaincre tout les souvenirs de notre amie.

Nous étions dans mon esprit, comment cela était-il possible. L’attaque de Kamui, voila comment c’était possible. A cette révélation, tout deviens plus clair. Kamui avait du sentir que j’avais un problème et avait voulu m’aider, pour ce faire il m’avait jeté un sort. Donc tout ce qui ce passait n’était que le fruit de mon esprit. Alors mon aimée n’était qu’un souvenir que j’avais de lui qui avait pris forme, cette révélation me fit comme un coup de poignard dans le cœur, alors que je croyais avoir retrouvé mon aimée, il s’avérait qu’il n’était pas réel. Mais qu’importe, j’avais l’occasion de revoir mon aimée et l’entité voulait m’empêcher de profitée de ce moment en attaquant celui qui l’avait permit. Je fus pris d’un accès de pure haine envers cet être qui prétendait faire le bien et pendant qu’il reprenait la parole, je repoussais doucement mon aimée puis prenais Elirya, ma fidèle épée qui ne me quittait jamais, même dans mon esprit.

-Je ne cherche pas à te faire du mal Meisa, mais c’est toi en t’opposant à ma croisade qui fait plus de mal que de bien, tu dis être bien plus méchant que moi, tu a raison, je ne suis pas méchant et je pense que toi non plus tu ne l’es pas. Tu t’es juste trompé de cible, toi aussi tu veux lutter contre les injustices qui on fait que tu as perdu ton aimée, moi aussi je lutte contre ça. Alors, au lieu de vainement me combattre. Travaillons plutôt ensemble contre le mal.
C’est ta dernière chance Kamui, si tu persiste dans ton erreur, je serai forcer de te détruire.

Fou, cet être était fou, voila ce que je pensais, dans sa quête contre le mal, il avait perdu tout ce qui faisait qu’il était vivant, ne devenant qu’une machine programmée à détruire tout ce qui était mauvais. Si je n’avais pas été remplis de haine, je pense que j’aurai eu pitié de cet être, mais à ce moment une seule idée m’obsédait, le détruire. Jetant un coup d’œil à Kamui, je vis au moins que mon adversaire ne mentait pas au sujet de l’état de mon ami, il paraissait véritablement à bout de force, cependant il était au corps à corps avec l’ennemie, leurs fronts étant en contact, toujours debout et relevant le défie, Kamui était vraiment exceptionnel et j’avais de la chance de l’avoir rencontré. Mais maintenant c’était à moi d’agir et donnant un dernier baisée furtif à mon aimée, je fonçais terrasser l’être qui me hantait.                                     

Travailler avec cet être? Est-ce qu'il était taré? Non, franchement, c'est une vrai question. Certes, j'étais faible et je manquais de puissance. Je lui fis alors un sourire encore plus sadique. Au moins, elle n'était pas menteuse, j'étais vraiment à bout de force, mais surtout de nerfs. Cette bête était un danger pour toutes les créatures, car elle chasserait jusqu'au plus petit pêcheur pour assouvir sa croisade contre le mal. Ma main siffla alors et la gifla puissamment au visage, dans un son qui se retentit dans tout le sinistre monde. La sombre joue de la silhouette de Nicy se mit alors à prendre une teinte plus foncée, qui aurait été rouge si elle avait été normale. Je la dévisageai puis je l'agrippai par la gorge, la soulevant de terre. Un tentacule m'agrippa par le bras, mais je restais comme j'étais, immobile, serrant le cou de l'ombre dans ma main. Un froid rictus me traversa quand je plongeai mon regard marin dans les yeux de ma victime, froid, cruel et sans pitié. La créature avait un éventail beaucoup trop grand du mal, elle risquait de s'en prendre aux gens qui n'avaient rien d'incorrigible. S'en prendre à la source ultime du mal, c'est s'en prendre au bien sans s'en rendre compte. Sans le bien, il n'y a pas de mal et sans le mal, il n'y a pas de bien, c'est une leçon fondamentale pour tout le monde, même les croisés de l'Ordre Immaculé ne sont pas blanc comme neige, je le sais, j'ai une amie qui a été tué par cet Ordre pour la simple raison qu'elle vénérait Athéna plutôt que Dieu. Moi, je suis un de ceux qui préfèrent conserver l'équilibre même si cela voulait dire se confronter aux forces positives pour éviter la catastrophe du déséquilibre.

-Désolé, mais tu en demandes un peu trop, pour ce que tu vaux.

Et je lui fous un coup de tête puissant, comme je sais si bien le faire. Le coup fut si fort que la chair de mon crâne s'en ouvrit avant que je ne recule, l'agrippe, place une jambe derrière les siennes, la forçant à tomber au sol d'un geste. Dans ce monde, elle n'était pas la seule à pouvoir tout contrôler. Mais, après un certain moment, alors que j'ai voulu en finir en lui brisant la nuque dans cette dimension, le sortilège se rompit à cause de ma fatigue. Mon corps matériel s'effondra sur le sol, incapable de rester plus longtemps debout. Il en fut de même pour Nicy, puisqu'un retour aussi soudain à la réalité la fit s'effondrer sur moi. J'encaissai le choc de sa chute pour éviter qu'elle ne se fasse pas trop mal, grommelant en sentant un caillou presser sur ma chair et mes muscles, me faisant un peu mal. Évitant qu'elle ne se rende compte de cette gênante situation, je l'allongeai à coté de moi. Ama s'approcha de nous, mais je ne pouvais pas la voir, les yeux clos. Son petit "Abruuuuuh!" était la seule chose qui m'a permit de l'identifier. Elle vint se blottir entre moi et la demoiselle et s'y endormit rapidement. Je n'osais pas bouger de peur de la réveiller et j'ouvris les yeux pour regarder Nicy.

Alors que je commençais ma course folle contre mon adversaire j’eu l’impression que l’on me frappait au visage, d’où venait le coup, je n’en avais aucune idée. Mais je compris ce qui se passait qu’en Kamui donna un coup de tête dans l’entité car c’est moi qui ressentit les effets, je fus puissamment jetée à terre et j’avais l’impression que mon crane venait d’être fracassé. Puis s’en raison, alors que je sentais une pression sur ma nuque, je fus brutalement ramenée à la réalité. Mon corps chuta sur celui de mon compagnon, ce dernier me posa à coter de lui et la petit Ama, inconsciente du moment passer, nous rejoignit et s’endormit contre nous. Mais moi pendant ce temps, je luttais contre cette douleur horrible que j’avais à la tête, douleur qui augmenta quand celui qui était en moi se mit à me parler.

Ton ami est un idiot, il se met entre nous et notre lutte contre le mal, en plus il te fait du mal alors que je l’avais prévenu que s’il tentait de me tuer, il te tuait. Il mériterait que je le tue pour ce qu'il vient de faire.
Et comment tu compte faire, tu es impuissant, enfermer dans mon corps pour l’éternité. Tu a besoin de moi pour faire tout et croit moi que je t’obéirais jamais.
Tu verras je n’ai pas besoin que tu coopère, je peux faire sens toit, mais sa va pas te plaire et moi sa va me gêner.

 Après cette dernière réplique, ma céphalée simplifia encore jusqu’à en devenir insupportable et mon corps échappa à mon contrôle. Sens que je le veuille, je me mis debout et sortit mon épée.

Tu vois je n’ai pas besoin que tu coopère.
Arrête-sa, rend moi mon corps.
Alors ce n’est pas plaisant d’être enfermée dans un coin de son esprit s’en pouvoir rien faire.

Je tentais de luter contre cette possession, mais à chaque foie que je me concentrais, la douleur de mon crane devenait vraiment insupportable et je me serais plié en deux si je l’aurais put.

Arrête de lutter, tu te fais du mal pour rien.
Je ne te laisserais pas faire.
Mais tu peux rien faire, Je vais tuer Meisa pour ce qu’il a fait.
             
Alors que je tendais toujours de reprendre possession de mon corps. Ce dernier, contrôlait par l’entité, lança un sortilège qui créa une grande barrière formée d’ombre autour de notre campement.

-Alors Meisa que compte tu faire maintenant.

J’étais terrifiée, je ne pouvais rien faire et j’étais obligée d’assister au combat qui allait suivre. J’espérée franchement que Kamui trouve un moyen de gagner ce combat ou de fuir, je ne voulais pas que quelqu’un meure parce qu’il voulait m’aider, encore plus si c’est un ami.

Ne fait pas sa !
Il est trop tard pour lui, je lui ai déjà donné une chance. Il doit mourir maintenant.       

Ce que je comptais faire? Je n'en sais rien, mais Ama, elle, n'était pas contente qu'on l'ait réveillée et surtout qu'elle voyait. Elle prit une grande inspiration et, sachant ce qu'elle allait faire, je lui plaquai une main sur la bouche pour l'empêcher de hurler. Si elle criait, elle aurait tôt fait de tuer Nicy avec ses pouvoirs. Sa capacité aurait excité et fait éclater toutes cellules du corps de la demoiselle, à commencer par ses fonctions vitales. Mes homuncules étaient dangereuses pour les êtres vivants, car je n'avais pas confiance en eux et que je ne voulais pas que Don puisse arriver à les neutraliser. Ce n'est pas un pouvoir, mais leurs cordes vocales pouvaient atteindre le "son de destruction", ce qui était particulièrement dangereux. Lorsque je l'eus fait taire, elle comprit qu'elle ne devait pas faire de mal à la demoiselle et elle ne tenta pas de réagir. Doucement, je caressai le visage de Nicy, ressentant les pulsions meurtrières émanant de la jeune femme. Je savais qu'elle avait perdu le contrôle.

En un quart de secondes, usant de la même technique dont se servait Xatiav le jour où il m'a kidnappé, j'enfournai une sphère, une espèce de bonbon pour gamin, dans ma bouche, dans laquelle j'avais concentré de l'énergie pendant toute une année, me condamnant pendant cette période à rester au lit. Je l'avais fait lors de ma seconde séparation avec Fiela, lorsqu'elle a accepté d'être prise en charge par Peste Malfiore. C'est alors que je me relevai puis, je pris la demoiselle désirant me tuer par la main, l'aidant à se lever. Ma main détacha sa ceinture maintenant son épée à sa taille et celle-ci tomba sur le sol. J'enfournai une seconde sphère dans ma bouche, cependant.

Je posais mon regard dans celui de mon amie puis je lui fis un gentil sourire. Avant qu'elle n'eut le temps de faire quoi que ce soit, je me penchais sur elle à grande vitesse et je l'embrassai. Je lui enfonçai le bonbon dans la gorge avec ma langue avant de souffler fortement pour l'empêcher de la recracher. La petite boule absorba, de l'intérieur, une grande quantité de ténèbres. Bien sur, c'était temporaire et, pour lui assurer un contrôle total de son corps suffisamment longtemps, je m'engageai intérieurement à faire d'elle mon élève et de lui apprendre un maximum sur les manières de se protéger des ténèbres. Elle ne savait pas encore comment rejeter l'énergie qu'elle avait en elle et l'ombre vivant en elle en devient belliqueux. Il fallait qu'elle puisse l'affaiblir et apprendre. Je devais le faire pour être celui qui a libéré les ombres hors de la Montagne Noire, et c'était ma faute si la pauvre ange était devenue une de leurs victimes. J'avais récupéré plus du trois quart des ombres, et il était peine perdu de chercher les autres, qui avaient déjà trouvé des hôtes. Je pris la main de la demoiselle et je regardai son regard devenu noir reprendre sa couleur initiale, lui souriant gentiment.

-Tu devrais te reposer, tu en as assez vécu pour aujourd'hui.

D'un mot en Eden, combiné à la sorcellerie, je la laissais tomber dans le sommeil. l'attrapant pour ne pas qu'elle se blesse en tombant. Une fois bien assuré que je soutenais la demoiselle contre moi, je la soulevai dans mes bras, m'approchant de notre abri fabriqué plus tôt avant de l'y allonger et apposer différents sorts pour la protéger des scorpions et autres créatures susceptibles de lui faire du mal pendant ce réparateur sommeil.

****

La nuit était tombé, le soleil était couché depuis longtemps puisque la lune était haute dans le ciel et les étoiles scintillaient dans la voûte céleste, telles des diamants aux rayons du soleil. La beauté de Terra était bien son ciel. On pouvait voir les planètes voisines, aussi grosses que ma main tendue, ainsi qu'une galaxie ici et là, d'une manière si nette que l'espace de la Terre ne pouvait en rien rivaliser. C'était tout simplement trop beau pour être vrai et pourtant, je l'avais au-dessus de ma tête. une brise souffla, faisant grésiller davantage le feu de camp que j'avais fait, sur lequel cuisait un lapin que j'avais attrapé quelques minutes plus tôt. Je l'avais évidemment éventré et vidé de ses viscères, enterrant celles-ci par la même occasion, avant de l'embrocher avec un petit arbre que j'avais écorcé, placé sur deux pierres en forme de "Y", modifié avec l'alchimie et la sorcellerie. Je regardai le ciel puis le feu, me laissant aller à mon état de demi-sommeil, m'adossant à un rocher.

Plus loin, à l'abri, j'avais laissé l'ange déchue se reposer et récupérer des dures épreuves qu'elle avait subie. Contrairement aux humains qui avaient besoin essentiellement de 9 heures de sommeil, moi et elle pouvions dormir autant de temps que nous le voulions et être bien reposé à notre réveil. Cependant, malgré cette possibilité, la plupart d'entre nous préféraient une longue nuit de sommeil pour pouvoir effacer des pensées parasites, des souvenirs désagréables et autres choses dont nous n'avions pas besoin. L'ange était couverte de ma cape de voyage, mais elle avait aussi une petite surprise de taille; Ama. La petite homuncule dormait tout contre elle, le pouce dans la bouche, même si ses dents ne pousseront jamais. Elle avait volontairement entourer son petit corps des bras de Nicy pour faire comme si Fiela était là et la serrait. Sa tête était posée contre la poitrine de la jeune femme et, pour vous dire franchement, elles étaient si mignonnes ensemble que j'avais envie de les rejoindre.

Je me désintéressai alors d'elle pour empoigner mon repas. Je sortis de ma poche un peu de sel que j'avais trouvé et je l'en assaisonnai avant de me mettre à manger à belles dents, de manière très vorace, tel un loup dans la nature. Manger n'était pas une nécessité pour moi, mais j'aimais le goût de la viande et surtout, c'était un excellent moyen de récupérer des forces et de l'énergie. Une fois mon repas engloutit, je me laissai aller contre le rocher et je fermai les yeux pour vagabonder dans le monde des songes éveillés.