Impressionnée par la capacité du flic à surmonter sa surprise et même à surenchérir dans la monstruosité, Rachele lève un sourcil en le regardant se finir une seconde fois avec la bouche de leur victime. Rarement dans sa courte vie de baronne du crime, elle n'a rencontré quelqu'un qui pousse le vice et la noirceur de son âme dans de tels retranchement. Ce constat fait naitre en elle deux sentiment profondément liés dans son esprit par son passé, un sentiment de familiarité et aussi, de crainte. Car cet homme lui ressemble en tout point, il est brutal, pervers, impitoyable et intelligeant. La différence majeur qui les séparent est qu'il porte tout cela sur lui quand Rachele les dissimule derrière le masque de la beauté.
Ce cocktail de peur et de désir lui brule l'entrejambe tans cet homme représente tous ce qu'elle aime et tous ce qu'elle redoute. C'est un Jucio, mais jeune et beau, quand son oncle lui, déclinait déjà quand il avait fait d'elle une esclave. Et bien qu'elle se refuse à l'admettre, aucun homme ne l'avait plus fait jouir que ce monstre libidineux qui avait détruit son esprit, quelques années plus tôt.
Rachele dissimule son trouble et son désir derrière un sourire en acceptant la coupe de champagne que Ryo lui tend, elle la vide d'un trait en voyant que leur courses est presque terminée, dehors, la porte en acier d'un souterrain s'ouvre sur leur passage.
Ryo - "Je pense pouvoir m'avancer en disant que notre collaboration sera fructueuse. J'ai déjà ma petite idée sur ce qui pourrait vous intéresser mais quit à ce que vous me fassiez part de vos ... souhaits ... pourrait-on le faire dans un endroit plus approprié?" Rachele – Comme c'est étrange... encore une fois vous semblez lire dans mes pensées... à moins que ce ne soit moi qui lise dans les votres... mais je commence à penser que nous lisons peut-être l'un en l'autre comme dans un livre ouvert...La baronne fait signe à Ryo de regarder par la fenêtre, il a juste le temps d'apercevoir l'enseigne lumineuse du Rachele'S Club avant que la limousine ne s'engouffre totalement dans le passage souterrain. Visiblement, le flic n'a pas simplement droit à une petite visite de la partie émergée de l'Iceberg mais bien de son véritable cœur, celui que les pires dépravés de la ville ne chuchotent qu'à demi-mots: "l'Asylum"...
Ryo - "J'aimerais bien conserver son visage si vous le voulez bien. C'était une première pour moi." Rachele sourit et pousse le cadavre de Lydia du bout du pied. Il s'affale entre leurs jambes, comme un simple sac de détritus que l'on jette après usage.
Rachele – Rassurez vous, je compte en garder bien plus que son visage...Sur ces paroles énigmatiques, Rachele se terre dans un mutisme total en caressant le visage figé de la défunte du bout des orteils jusqu'à ce que la limousine atteigne enfin un large parking souterrain au plus profond de la structure. Le véhicule s'immobilise devant un grand sas à double battants portant les lettres "SOUS-SOL 5 - AZYLUM" peintes en gris délavé. Deux femmes vêtues d'une curieuse tenue d'infirmière en vinyle blanc qui auraient plus leur place dans un film porno BDSM que dans un hôpital sortent par le sas et s'approchent de la voiture pour ouvrir les portières à leurs occupants.
Rachele – Esclaves, mettez ça au frigo.Dit la baronne en poussant le cadavre de Lydia d'un coup de talon. Sans un mot, les deux "infirmières" saisissent le corps par les bras et les jambes et l'emmènent vers le sas. En les regardant de plus près, Ryo peut remarquer que leurs pupilles sont totalement dilatés et leurs paupières semblent lourdes et tombantes. Rachele se retourne alors vers lui et lui lance à nouveau son regard prédateur.
Rachele – N'y voyez aucune malice mon ami... c'est juste une assurance, pour le bien du business, pour le cas où vous voudriez revenir sur notre amitié, ce qui m'attristerais vraiment beaucoup...C'était un "coup classique" de la mafia, faire commettre un crime à un allié et conserver la preuve au frais pour le cas où, mais il avait été perpétré avec maestria. Max disposait désormais du corps violé et assassiné d'une jeune femme, plein de l'ADN du flic et dont les parents avaient été brulés vif.
Rachele – Mais rassurez vous, je ne vous ai pas fait venir ici pour vous prendre au piège mais bien pour vous faire découvrir mon "petit" univers, les petits cadeaux que j'ai préparé pour vous et bien sûr, discuter de ce que je voudrais que vous faciez pour moi...
Comme pour valider ses paroles, un nouveau véhicule arrive par la pente souterraine, une ambulance curieusement, bien que ce genre de véhicule soit un excellent moyen de déplacer un corps ou des objets sans éveiller les soupçons. Elle s'immobilise a coté de la limousine et les battants arrières s'ouvrent.
Elyse – Pitié laissez moi ! Je ne suis pas folle ! C'est une erreur !En entendant cette voix, Ryo comprend sans nul doute à quel point Rachele à bien étudié son dossier avant de l'inviter à sa folle nuit de rencontre. Elle a utilisée chaque points notables de son passif, chaque connaissance, chaque contacte pour préparer ses réjouissances et ses "cadeaux" afin que le flic ressente un profond désir de lui plaire et de lui être fidèle.
Car cette voix, délicate et chantante bien qu'érayée par la peur n'est autre que celle d'Elyse Catsy, LA Némésis des fric pourris de cette ville. D'abord jeune policière idéaliste qui bossait dans l'unité de Ryo, elle avait tenté de balancer les méthodes de ses collègues. Mais l'affaire ayant été étouffée elle avait rejoint l'Inspection Générale des Services, la Police des Polices, dans l'espoir de le faire tomber lui et les autres ripoux. Depuis ce jour, elle les surveillait de près et bien des fois, une affaire ou une prise n'avait pas pu ce faire de crainte qu'elle ne se tienne en embuscade pour les faire tomber.
Infirmière – Allons Allons patiente numéro 720, calmez vous, nous allons vous soigner n'ayez crainte.Elyse – Me soigner ?! Mais je ne sgooogl... goooo ... gooo !Les paroles de la flic s'étouffe dans sa gorge, probablement à cause d'un bâillon qu'on lui a passé. Une nouvelle équipe de deux infirmières, vêtues de manière plus "classique" cette fois-ci, probablement pour capturer leurs victimes sans éveiller les soupçons, sortent de l'ambulance en tirant avec elle un brancard sur lequel est sanglée la belle brunette qui a causé tans de tors aux ripoux de la ville.
Contenu explicite
En voyant Ryo et Rachele devant "son" ambulance, la belle flic comprend le piège dans lequel elle est tombé, la raison de son internement pour "burn-out professionnel et risque de suicide" comme il est stipulé sur le faux dossier que tiennent les infirmières. Et elle se débat de plus belle en hurlant dans son bâillon, le regard brulant de rage et de haine envers la mafieuse toute puissante et son ancien collègue pourri jusqu'à la moelle.
Tout a été fomenté par Max pour offrir à son nouveau pion une raison supplémentaire de jouer dans son équipe. Encore une fois, les règles immuables de la mafia: "travail pour moi et on te protègera, tue pour moi et on te vengera, tes ennemis deviennent mes ennemis"...
Les sangles qui retiennent Elyse à son brancard tiennent bon et les infirmières ignorent les récriminations de leur patiente en passant devant leur "Directrice" et son invité.
Rachele – Beau travail les filles, installez la aux admissions, dites à Curie et Sonia de venir l'ausculter dès que possible pour savoir ce qu'elles peuvent faire.Elle se retourne vers Ryo. Les deux infirmières poussent la civière au travers du sas pendant que la flic incorruptible continue de se débattre et de grogner sous son bâillon.
Rachele – Vous voyez, pas de piège entre nous, juste des assurances. Trahissez-moi et j'utilise Lydia, satisfaisez moi et j'utilise mademoiselle Catsy... pardon, la patiente 720...