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Traque [Cathari]

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Valian

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Traque [Cathari]

dimanche 10 mars 2019, 00:08:04

La nuit venait de tomber à peine une demi heure auparavant, rafraichissant considérablement l'ensemble de la contrée. Sortant de ma torpeur, j'avisais les alentours. Je détestais devoir dormir en pleine nature mais parfois il n'y avait pas d'autres options. J'avais opté pour un trou creusé à même la terre meuble, puis je m'étais enterré moi-même. L'odeur de l'humus me prenait les narines, et il me fallut dix bonnes minutes pour achever de faire tomber la terre qui s'était immiscée un peu partout dans mes vêtements. Le bosquet baignait dans un calme relatif, tout juste troublé par quelques hululements lancés par un couple de chouettes. Il allait falloir me hâter sinon je risquais de devoir encore passer une journée comme la précédente. Une motivation suffisante pour reprendre la route.

Retrouvant le chemin de terre, je sortais à l'orée des arbres pour contempler la lande un bref instant puis me mettre en marche. Ce pays ne me plaisait pas, ce monde ne me plaisait pas beaucoup plus. Mais il regorgeait d'informations qu'il me semblait vital de connaître. Si je voulais parfaire mon savoir, je ne pouvais pas me contenter de rester sur Terre. Le chemin sinuait le long de la lande à perte de vue. Ici et là on devinait dans l'obscurité les formes sombres d'autres bosquets, parfois d'une bicoque abandonnée. On m'avait prévenu dès le début de mon périple : en quittant la "métropole" ou j'avais débarqué, on m'avait enjoint de prendre une autre route. Trop dangereuses, des épidémies ces dernières années, et rien qui vaille la peine si ce n'était ma destination. Oui, un bateau aurait pu m'y mener mais au prix de trois ou quatre jours de plus. Je ne voulais pas m'y résoudre, estimant ne pas risquer grand chose sur ces chemins.

Une heure passa dans la monotonie d'une marche forcée. Un vent frais s'était levé et faisait onduler mollement les hautes herbes sur le bord du chemin. A quelques encablures de là, le chemin grimpait une colline pour s'enfoncer dans une forêt bien plus épaisse que le premier bosquet traversé. Si j'estimais correctement ma trajectoire et le temps passer à marcher, je devrais pouvoir trouver un village derrière cette forêt pour y passer ma prochaine journée. J'avais donc bien avancé et cela me rendait d'autant plus heureux et confiant quand à l'issue de ce périple. Enfin, avant d'entendre les cris.

Dans la configuration des lieux, un humain n'aurait peut-être pas trouvé l'origine des cris. L'avantage des modifications corporelles ... Je discernais des voix d'hommes, rudes, grossières. Celle d'une femme également. Difficile de ne pas imaginer une situation fâcheuse. La raison voulait que je passe mon chemin, que je fasse comme si je n'avais rien entendu. Mais il y avait la curiosité, cette satanée curiosité. Des lueurs qui dansaient au loin entre les troncs de la futaie, des hennissements de chevaux piaffant d'impatience. A tout les coups, des bandits de grand chemin avaient tendu un traquenard à des voyageurs et ces derniers s'étaient faits piégés. Je coupais court à travers les fourrés au risque d'abimer mon pantalon parmi les ronces. Les cris continuaient, la tension de la scène invisible devenant de plus en plus palpable à mesure que je me rapprochais.

Je déboulais à quelques mètres de l'action : dans une trouée dépourvue d'arbres, trois hommes cernaient une jeune femme. Deux étaient armés alors que le troisième tenait en ses mains un filet. Un coup d'oeil rapide aux montures des hommes et à leurs paquetages me renseignaient déjà sur ce qu'ils étaient : des esclavagistes. Aussi loin dans une zone reculée ? La donzelle devait valoir le coup pour qu'ils viennent la chasser ici ou qu'ils l'aient poursuivie aussi longtemps. N'ayant produit aucun bruit en arrivant, je restait un observateur invisible et en retrait. Inutile de foncer tête baissée, je devais prendre à mon avantage la situation. Tout en réfléchissant, je réalisais avoir déjà pris ma décision d'intercéder en la faveur de la jeune femme. Mon altruisme me perdrait un jour, si ce n'était ma curiosité.

Je passais en revue mes différentes options. Ils se rapprochaient encore d'elle, et il paraissait clair que d'ici une poignée de secondes ils allaient fondre sur elle pour la capturer. Autant dire que dans l'urgence, je n'avais pas non plus le temps de m'assurer que je prenais toutes les bonnes décisions. En trois pas longs, je ralliais la monture la plus proche de moi. Elle renacla de peur du fait de ma race, mais j'eus le temps de saisir sur son flanc la lance qui y trônait. Soupesant l'objet, je me tournais vers les trois hommes encore absorbés par leur proie.

Et bien messieurs, en voilà des manières !

Intérieurement, cela me faisait rire de parler ainsi. Impossible autant qu'improbable de parler de la sorte sur Terre dans ces tournures désuettes alors que je leur trouvais un certains charme. Les trois brigands pivotaient, mais l'un de ceux armés n'eut pas le temps de finir son geste : sa propre lance venait de transpercer son dos, la pointe dégoulinante de sang dépassant de son torse et le forçant à lâcher une série de gargouillis peu ragoutant.

Cathari

Humain(e)

Re : Traque [Cathari]

Réponse 1 dimanche 10 mars 2019, 12:08:11

J'avais fui le bar où j'étais entrain d'attendre un potentiel renseignement sur mon village Ashviria.
Mais ce rendez vous semblait être un canular plus qu'autre chose.

Rahh les hommes et le fait qu'ils fassent monter les espoirs pour rien. Après cette attente, je me sentais nerveuse et démunie. J'avais tant espéré de cette entrevue... J'étais partie de cet endroit sans prendre les précaution habituelles tellement perdues dans mes pensées. Pourtant mon sens mystique me disait que j'étais suivie, mais comme à mon habitude mes émotions avaient pris le dessus sur la raison.

Je m'enfonçais dans une foret qui semblait très dense. Les arbres étaient bien touffus ce qui cachait les rayons du soleil et rendrait le lieu très sombre. Plus j’avançais plus j'étais oppressée. Prise de panique je courrais au final pour trébucher sur une racine. Mais quelle maladroite. C'est là qu'une voix cassa le silence

*Eh bien ma jolie, cela fait plus d'une heure que nous sommes à tes trousses. La chasse n'en est que plus jouissive au vu de ta beauté sauvage. Tu seras parfaites au sein de notre harem d'esclaves sexuelles*

Un peu sonnée, je me remis vite sur pied

*Esclave sexuelle, en voila des manières bandes de rustres. Vous ne me connaissez pas, et vous ne voyez que la femme que vous pouvez sauter, au lieu de la femme en détresse. Bande d'ingrats*

L'homme éclata d'un rire sinistre

*Justement ma jolie, j'en ai rien a foutre de ton passé, seul ton joli minois et ton corps me font frétiller vois tu. Le reste n'est que secondaire. Tu verras tu en redemandera comme les femmes esclaves qui ne peuvent que plus cacher leurs envies maintenant. Des réceptacles à plaisir de vous dis. Eh Georg, Boris, emparez vous de celle ci. et mettez là dans mes appartements privés. Je veux etre la première à gouter a son nectar.*

Ce dernier tenait un lourd filet dans les mains, si je me retrouvais dedans, c'était la fin assuré.

La situation devenait critique, je me mis à crier de toute mes forces et surtout tenter de faire une barrière magique avec le feu. Mais c'était risqué. Je devais bien jauger mes coups car sinon je risquais de finir carbonisée. Une forêt. Ce n'était vraiment pas mon avantage. Le feu aime lécher les feuilles bien vertes et se répandre rapidement*

Les trois hommes portaient le même insigne sur le vêtements. Une guilde d'esclavagisme sans aucun doute. Ils se rapprochaient dangereusement. J'essayer quelques flammèches de magie mais elles ne touchaient sa cible. Ils étaient armées jusqu'au dent.
Seuls deux hommes s'approchaient de moi, le troisième se délectait de la situation avec son filet dans les mains. Il semblait y prendre un malin plaisir de traquer des femmes pour son bon plaisir.

*Reculez. Reculez .. Où je vous tue sur place*

Ils se mirent à rire de plus belle

* Une battante en plus. Ce sont les plus excitantes tu sais . Tu es notre proie. Rien ne pourra nous arrêter. Ta capture est évidente ma jolie. Alors ne résiste pas. Nous ne voulons pas t’abîmer. Sinon nous ne pourrons pas en profiter après le passage du maître.*

Je reculais toujours et je me retrouva acculée et bloquée contre un arbre. Ils se rapprochaient dangereusement.
Puis comme un éclair une voix d'outre tombe résonna

*Et bien messieurs, en voilà des manières !*

Interloqués et intrigués ils se retournèrent mais l'un poussa un cri bizarre avant de la faire. Et je reçue une giclée de sang sur mon visage.

Une lance dépassaient du corps de l'homme de gauche. Elle le traversait de part en part. Du dos et elle ressortait par l'estomac. Voila pourquoi la giclée de sang fut puissante sur mon visage, il avait touché un organe vital.

Choquée, je commença a céder à la panique. Mais dans un effort surhumain je levais les yeux vers mon potentiel sauveur. Je ne distinguais pas grand chose de lui j'étais un peu aveuglée par le sang sur mon visage. La seule chose que je distinguai ce fut sa chevelure d'un blanc immaculé, et ses yeux d'un rouge sang ...

*A l'aide s'il vous plait*

Dans un accès de rage, je touchais en plein visage l'homme agonisant d'une nova de feu. Ses cris redoublèrent. Un de moins. L'aide de l'inconnu semblait me redonner la vigueur de m'en sortir. Malgré le sang qui coulait sur mon corps.

La suite dépendrait de cette ange tombé du ciel dans ce monde d'ingrat.
*Sorcièrement vôtre*


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