Traque [pv Arlan] [Abandon]

Curieuse d'en savoir plus sur les besoins de son partenaire humain, la Terranide lui posa des questions plus directes à ce sujet. Dans l'absolu, l'humain aurait pu répondre favorablement concernant l'obtention de potions. Même si cela n'aurait pas été entièrement exact.

« Je ne peux pas quitter ce village, pas encore. Pour diverses raisons dont je préfère ne pas discuter. Peut-être que je trouverai ce que je recherche sur le marché ou en me renseignant plus en détail quand l'agitation sera moins grande. »

En savoir plus sur l'histoire, l'économie, les us et coutumes de Terra était important à ses yeux. Les choses avaient probablement évoluées avec les années et les informations possédées par son clan seraient alors dépassées et obsolètes. Un bestiaire ne serait pas de trop, sans oublier les livres de cuisine ou d'alchimie vu que la magie n'est pas dans ses cordes.

« Pour ce qui de l'alchimie j'aimerais surtout en savoir plus sur ce qu'il est possible de créer. Les potions seraient un plus non négligeable. Mais un savoir sur l'utilisation des plantes pourrait être extrêmement utile en cas de besoin. Peut-être qu'un médecin pourrait nous aider dans le pire des cas si il y en a un. C'est une piste à creuser. »

Après un bref tour dans les rues du village pour voir un peu ce qui était proposé et les prix qui y étaient pratiqué ils s'arrêtèrent dans une armurerie pour y faire leurs emplettes. Shad trouva rapidement ce qu'elle était venu y chercher alors qu'Arlan hésitait encore. Après sa découverte de ce matin il comptait bien profiter de la nouvelle spécifité de son pouvoir. Si des cailloux avaient pu provoquer de telles blessures alors qu'en serait-il avec des armes de jet ? Restait à trouver les bonnes en terme de forme, de poids et qui soit assez maniable.
La Terranide s'approcha alors de l'humain pour lui demander ce qu'il cherchait avant que l'armurier ne l'empêche de répondre. Visiblement vexé de la remarque qui venait de lui être faite par l'esclave qu'il tenait à l'oeil après avoir été payé par une sous-créature. Même si certains humains voient les Terranide comme leurs égaux les illusions se doivent d'être entretenus pour ne pas que d'autres personnes ne viennent le leur rappeler.

« Du calme, mon brave. Elle ne pensait pas à mal un seul instant. » Se tournant ensuite vers la jeune femme pour lui répondre à son tour en lui montrant un objet. « J'ai trouvé ce que je cherchais, je pense... Voilà de quoi il s'agit. »

Dans sa main reposaient plusieurs petites lames. Probablement des couteaux de lancer. Il ignorait le nom exact de cette arme vu que ce n'est pas le genre d'objet que l'on trouve sur terre. Ou alors elles se trouvent dans les mangas et autres séries de fiction. Et vu que l'armurier se vantait de tout avoir il tenta sa chance en jouant sur l'égo de l'homme.

« Est-ce que vous pouvez en faire d'autres ? Avec d'autres formes si possible. Quelque chose de plus courbé, avec plusieurs lames et un manche tout en gardant une taille similaire ? »

Le marchand d'arme hésita quelques instant et demanda de plus amples détails et explications à son client avant d'accepter. Les deux hommes continuèrent durant vingt bonne minutes avant de se mettre d'accord.

« Parfait ! Ma partenaire ici présente viendra les récupérer demain environ à la même heure. Elle vous règlera également après avoir vérifié la qualité des produits. » Le marchand acquiesça avant de dire au revoir aux deux compères qui avaient réglés leurs achats et allaient se lancer en quête d'un médecin.
Ce fut grâce à une vieille dame fort aimable qu'ils parvinrent à destination assez rapidement. Ils avaient beau demander leur chemin les gens leur répetaient tous d'éviter d'y aller. Que rester mourir chez soit était moins dangereux que d'aller voir le médecin du village. Que tous ceux qui y sont allés n'en sont jamais revenus. Cela faisait un peu ridicule car si tel était vraiment le cas des gardes se seraient déjà chargés de déloger le dangereux médecin en question. Soit ils ne désiraient pas parler à des étrangers, en particulier un homme et une Terranide sans sa laisse. Soit ils avaient véritable peur du médecin local.

Après plusieurs minutes de marche ils arrivèrent à destination. Faisant face à une résidence visiblement peu ou pas entretenue du tout. Des ronces autres plantes mortes masquaient la maison en brique ainsi que les fenêtres qui ne devaient pas laissé passer beaucoup de lumières.
*TOC TOC*... Aucune réponse. L'humain tenta alors sa chance une seconde fois. Puis une troisième. Avant de se tourner vers la Terranide qui semblait aussi perplexe que lui. Il entra alors dans la maison en poussant la poignée de la porte qui n'était pas verrouillée.

Une silhouette était clairement visible au milieu de la pièce.

« Bonjour ! On m'a dit que vous êtes le seul médecin du village et j'aurais aimé vous demander quelques renseignements. Contre paiement, cela va de soit. »

La personne se retourna alors en direction de ses invités surprises. Il s'agissait d'une jeune femme à la chevelure pourpre habillée d'un pantalon et d'une cape à première vue.

« Une main !
- Pardon ?
- Une main ! Si vous voulez mon aide alors donnez-moi votre main ! La gauche, la droite, je m'en fiche ! »

Elle montra alors un gros couteau parfaitement aiguisé qui ne laisait pas supposer qu'elle désirait un coup de main mais bien la mimine de l'homme. Surpris et paniqué par cette demande Arlan recula de quelques pas.

« Vous êtes bien mignonne mais me demander ma main avant de m'offrir un verre est un peu trop rapide, non ? Vous ne voulez pas autre chose à la place ? »

Sans prononcer un mot de plus la femme resta immobile face à eux avant de déposer son couteau tout en regardant avec une grande intensité le personnage. De haut en bas, puis dans l'autre sens.

A l’instant même où le médecin du village brandit son couteau en s’avançant vers Arlan, la Terranide porta sa main à la poigne de son épée afin de pouvoir agir en conséquence si le destin le lui forçait. Par chance les paroles du terrien semblèrent apaisées la jeune femme aux cheveux pourpre qui reposa le couteau sur la table et…se mis à observer l’homme avec intensité de haut en bas, de bas en haut et ainsi de suite. Et autant dire qu’une partie toute particulière de son anatomie semblait attirer son attention. Bon nombre de fois, le regard de la jeune femme se fit plus insistant au niveau de son entrejambe. Soit, ses pensées étaient déplacées, soit à défaut d’une main, c’était un autre organe qu’elle visait. Mais aux vues de son ton quelques peu empourpré, le doute n’était pas permis. Cette jeune femme n’avait pas dû partager sa couche depuis des lustres, notamment aux vues de la réputation qu’elle tirait derrière elle. Est-ce que cette réputation était fondée ? D’après ce que venait de se passer, tout semblait concorder vers cette idée mais…si elle tuait réellement toute personne venant chez elle, elle ne se serait pas arrêtée, si ?

« Mon maître est prêt à payer le prix que vous désirez madame, nous avons cependant besoin de savoir si vous possédez ce que nous recherchions ...»
« Pas d’or ! » s’exclama subitement la femme – je ne veux pas d’or ! »

Aucun doute possible. Cette femme désirait simplement être payée en nature. Une chance qu’elle soit encore jeune et qu’il ne s’agisse pas d’une vieille personne ou la tournure des évènements auraient pu prendre un aspect quelques peu comique. 

« Un instant. »

Faisant signe à Arlan de la suivre dans la pièce à côté, la Terranide soupira avant de reprendre :

« Je pense que tu as compris ce qu’elle attendait de toi, mieux vaut être sûr de savoir déjà si elle possède une bonne partie des objets que tu recherches. Quant au choix de partager sa couche, je ne suis pas trop étonnée venant de ce monde mais prends garde. Après tout, elle nous a accueilli avec un couteau mais …tu es assez grand pour faire ton choix non ? Sauf si tu as une idée derrière la tête pour passer ce petit souci… »

Petit souci, petit souci, le terme était vite dit ! Ce n’était pas elle qui devait faire face à une telle situation et…cela l’amusait ! Cela faisait du bien de voir que les hommes pouvaient également être pris pour cible. Retournant dans la salle principale, Arlan et Shad purent voir que le médecin avait étalé sur une grande table tout ce qu’il possédait en termes d’onguents, livres, potions…Comme si elle voulait être sûre de pouvoir répondre  aux attentes de l’homme et d’obtenir ce qu’elle souhaitait ardemment en cet instant. Woh, elle devait VRAIMENT être en manque.

« Là, c’est tout ce que j’ai, regardez regardez ! «

L’intensité dans son regard envers Arlan n’avait pas baissé d’un poil, il semblait même à la Terranide qu’il devenait plus pressant de secondes en secondes. Cette femme était comme un animal à cage qui n’attendait que d’être libéré pour sauter sur sa proie, proie qui n’était autre que le terrien.

Ce monde n'avait donc rien de nomal ? La folie semblait habiter chaque personne vivant dans ce village à des degrés différents et de façons diverses. Même si la Terranide avait tiré comme conclusion que la femme médecin désirait se faire tirer rapidement rien ne permettait de le confirmer. Elle même n'avait rien suggéré de la sorte. Peut-être bien que de voir tous ces gens forniquer à l'auberge hier lui avait trituré les méninges et poussée à tirer des conclusions hâtives. Dans le doute il tenta alors de discuter avec l'espère de folle au couteau.

« Bon... On va commencer par se calmer et discuter avant de faire quelque chose de regrettable. Je cherche à obtenir un certain savoir sur la création de potions et l'utilisation des herbes. Est-ce que c'est possible de m'enseigner ça ? »

La femme sembla surprise de la réaction du pseudo aventurier. Ou alors simplement prise de court de le voir répondre avant d'en venir à baisser son pantalon. Peut-être que tout le monde finissait par se faire sauter par cette femme en ne souhaitant que se faire soigner. Ou alors elle avait découpé des parties de corps humains chez les proches des personnes qui venaient quérir son aide en échange de soins. Impossible à dire dans ces conditions...

« Je peux vous payer autrement qu'en or si vous voulez autre chose. Mais il va falloir être plus explicite car je n'ai pas grand chose sur moi à vous offrir en échange autre que de l'or.
- Pfff... »

La femme se mit alors à pouffer de rire. Prise carrément d'un fou rire incontrôlable qui dura de nombreuses minutes avant de reprendre son souffle en regardant ses deux invités. Sa crise de rire l'empêcha même de s'exprimer correctement au début.

« Vous... Ah ah ah ! Vous... Pfff ! Vous auriez dû voir vos têtes ! Désolée pour l'accueil. On n'est jamais trop prudent dans le coin, surtout avec ces escrocs de villageois qui ne viennent jamais payer leur traitement. Au point de me casser du surcre sur le dos pour éviter que les gens viennent me voir et que je me plaigne car je n'aime pas sortir. Mais je ne plaisantais pas forcément sur le fait que je désire pas d'or. Vu que je n'aime pas sortir je ne peux pas dépenser mon or, alors...
Je préfère les matières première. Les matériaux, les liquides... de toutes sortes. »

De nouveau la jeune femme se mit à regarder étrangement Arlan. De la tête aux pieds avec une certaine curiosité.

« Hmmm... Peut-être que je me trompe après avoir vécu ces dernières années coincée dans cette maison, mais... Attends ! »

La jeune femme se retourna en direction d'une étagère pour y saisir un récipient pour le tendre à son interlocuteur masculin. Et à en croire les mots qui allaient sortir de sa bouche la Terranide n'était peut-être pas si éloignée de la vérité.

« Je suis à court de semence ! Remplis ce récipient et nous pourrons commencer à discuter. Mais ne compte pas sur moi pour venir t'aider. Demande donc à ta partenaire de voyage qui semble avoir perdu son sourire. »

Les voilà dans une situation bien particulière. Peut-être bien qu'ils pourraient négocier autre chose en échange des objets sur lesquels Arlan désirait mettre la main. Mais vu l'insistance que semblait avoir la femme à lunettes les chances d'y parvenir étaient infimes.

Et bien…Cette femme jouait parfaitement bien la comédie et la Louve avait sauté à pied joint dedans. Mais d’un côté, tout cela était également parfaitement compréhensible. Si les villageois venaient lui demander son aide sans la moindre once de payement en retour, l y’avait de quoi être méfiant non ? Quelque peu soulagée de voir qu’ils n’étaient pas en présence d’une folle, le sourire de la Terranide s’effaça de son visage quand la femme leur indiqua le payement qu’elle souhaitait avoir. Loin de vouloir partager sa couche avec Arlan, elle désirait cependant encore sa semence. A quelle fin ? Allez savoir ! Enfaite non, Shad ne voulait pas savoir. Elle observa le récipient puis Arlan.

Devait-elle faire semblant d’être son esclave et partir avec lui dans une salle à part pour l’aider ? Ou bien le laisser faire par lui-même ? Elle resongea aux paroles de la jeune femme, n’avait-elle pas utilisé le terme -partenaire de voyage et non celui d’esclave ? Pas de doute, la Louve n’avait nullement besoin de jouer la comédie en présence de cette femme et on ne pouvait nier que cela l’arrangeait !  Elle prit le récipient des mains de l’humain et le fit tourner entre ces derniers avant de le lui rendre.

« C’est une sacrée quantité que vous lui demandez là. Mais…Je pense qu’il parviendra bien à vous la fournir, entre temps, je serais ravie de pouvoir tenir une discussion avec vous et de dénicher les ouvrages que nous recherchons. »

Et sur ces bonnes paroles, elle repassa le flacon à l’humain, ne laissant aucun doute quant au fait qu’elle comptait bien lui laisser le travail.  Et puis, ce n’est pas comme s’il allait se plaindre ! Cependant, une autre phrase vint  faire grimacer la Terranide.

« En réalité, je ne plaisantais pas en disant que vous devriez l’aider, c’est un « élément » important  pour que la semence de cet homme soit efficace. »
« C’est…une blague n’est-ce pas ? En quoi mon aide pourrait changer quelque chose ? Qu’il le fasse lui-même ou que je l’aide le résultat sera le même ! »
« Sauf que j’ai besoin qu’elle soit mélangée avec un peu de salive… »
« J’ai envie de me pendre…Et vous ne pouvez pas la rajouter par la suite ? »
« Oh non ! Le tout doit être mélangé à l’instant précis !  Croyez-moi je ne vous demanderais pas cela si ce serait aussi simple ! Mais je peine à trouver des volontaires ! »
« …. »

La Louve ne savait que trop pensée, jouait-elle encore la comédie ? Se moquait-elle d’eux une nouvelle fois ?  Tout semblait à croire que le médecin de cette ville était sérieux. Elle finit par pousser un long soupir.

« Bien bien bien, on va vous le chercher votre ingrédient…Sauf si vous me dites que ce n’est qu’une grosse blague…Ce qui m’arrangerait sincèrement. »

Et aux vues du silence qui venait de s’installer, et du geste négatif que la jeune femme faisait avec sa tête, tout portait à croire que non, ce n’était pas une blague. Elle leur désigna une pièce.

« Vous y trouverez une petite chambre afin de…faire vos affaires. Entretemps je préparerais ce que vous avez demandé. Et attention ! j’ai besoin que le flacon soit rempli ! »


C'était un cauchemard...

La situation devenait de plus en plus rocambolesque au fur et à mesure que les minutes passaient. Mais quelque chose restait étrange... Pourquoi les villageois refuseraient de payer leurs soins contre un peu de semence ? Surtout quand on voit que tout le monde fornique à la vue des autres sans aucune gêne. Ou alors ce genre de sort n'est réservé qu'aux esclaves Terranides vu que peu d'humaines furent maltraitées dans l'auberge qu'ils avaient fréquenté la veille.

Sa partenaire de voyage qui semblait si amuser de le voir se retrouver embarrassé par la situation lorsqu'elle lui avait suggéré de prendre sur lui pour se taper une inconnue légèrement déséquilibrée n'en menait plus large. Elle tentait d'ailleurs de s'extirper de ce piège pervers du mieux qu'elle pouvait. Sans grande réussite cependant car même sans employer les termes directement la médecin poussait la Terranide à faire une fellation à l'humain.
L'histoire de la salive mélangée à la semence était encore plus étrange que le reste. En quoi mélanger les deux directement pouvait changer quoi que ce soit ? Elle doit forcément chercher à nous pourir l'existence dans un but précis. Ou plutôt, lui pourir l'existence à elle. Car la chose revenait au même pour Arlan.

« Juste pour être sûr... Vos potions ne contiennent pas de semence j'espère. Parce que sinon on risque d'avoir un petit contentieux.
- Non, la semence me sert uniquement dans mes recherches. Ou pour ma consommation personnelle.
- Votre consommation personnelle ?
- Oui, ce fluide a de nombreuses valeurs nutritionnelles si il est bien traité et manipulé. Je peux d'ailleurs en partager un peu avec votre partenaire si elle le souhaite. Mes préparations ne sont bénéfiques qu'aux femmes. De toutes races.
- Euh... »

A en juger par sa réaction, Shad ne semblait pas emballée par la proposition de cette folle. Elle retenait presque une expression de dégoût pour ne pas la froisser vu qu'elle était la seule à pouvoir les aider. Les autres villageois devaient probablement se sentir épuisé de la payer ainsi si elle demande des quantité aussi généreuses de semence comme paiement. Un problème que ne connaîtra pas Arlan vu que la production de sperme n'a jamais été un soucis pour lui. Bien au contraire. Une seule éjaculation devrait lui suffir à remplir le récipient qui avait presque une capacité de remplissage proche d'une choppe de bière.

Fixant quelques instants la femme médecin en espérant éviter cette situation gênante l'homme se résigna en constatant qu'elle ne flancherait pas. Et elle n'avait pas le bluff facile vu avec quelle facilité elle avait cédé la première fois en jouant sa comédie. Il se tourna alors vers Shad d'un air légèrement gêné. Avant de s'excuser ensuite.

« Désolé d'avance mais on ne va pas pouvoir y couper. Mais personne ne te force la main, tu es libre de refuser si tu veux. Tu n'es pas une esclave après tout. Je vais déjà jeter un oeil à la pièce d'à côté pour voir si il n'y a pas de pièges et tu peux m'y rejoindre dans quelques minutes pour me dire ce que tu as décidé. »

Se frottant l'arrière du crane avec la main il se dirigea dans la pièce en question qui ressemblait à une chambre. Oui, ressemblait... Vu le chantier complet dans lequel baignait cette pièce. Des livres, des ustensiles, des plantes, des feuilles. Tout était éparpillé un peu n'importe comment et il se demandait où elle pouvait dormir vu l'état du lit qui ne laissait même pas assez de place pour quelqu'un y pose ses fesses. Histoire d'être plus à l'aise pour la suite, si suite il y aura, l'homme débarrassa une partie du lit et du sol en poussant tout ce qui trainait du pied. Puis se posa dessus en attendant qu'on le rejoigne. Une attente qui ne dura que quelques minutes car des bruits de pas se firent entendre de plus en plus insistant. Quelqu'un venait dans sa direction.

La porte de la chambre s’ouvrit effectivement sur la Terranide qui la referma dans un profond soupir. Elle était encore restée quelques minutes avec la femme pour s’assurer que tout cela n’était pas une plaisanterie, mais rien à faire, son interlocutrice ne démordait pas. Jetant rapidement un coup d’œil à la pièce, un autre soupir lui échappa, on ne pouvait pas dire que cette pièce transpirait la luxure et poussait quiconque à se lancer dans une quelconque réjouissance ! Passant une main gênée derrière la tête, elle regarda l’humain :

« Je pense que nous n’avions pas trop le choix,  mais après cela, j’aimerais que tu me parles plus de tes projets…Tu me dois bien cela Arlan. »

La Terranide s’approcha par la suite du lit et vint s’agenouiller face à son compagnon de route, les mains posées contre son pantalon. Une inspiration. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer et puis ce n’était pas comme si elle ne l’avait fait ! Enfin pas en y étant forcée afin de récupérer quelques ouvrages….Cette ville, elle ne comptait pas y remettre les pieds ! Tous fous à lier, tous à vouloir forniquer à tout va….Une de ses mains glissa pour défaire la ceinture, qu’elle posa par la suite à ses côtés sur le sol. Les deux mains prêtes à abaisser le pantalon, elle lança un regard à l’humain :

« Bon…. »

Que dire d’autres ? Aucun des deux ne semblaient vouloir aborder le sujet. Non, au contraire, plus vite cette tâche serait finie et plus vite tout le monde se sentira mieux. Descendant le pantalon de l’homme, la Louve fit également baisser le caleçon en même temps, lui permettant ainsi d’avoir une vue sur le membre dont elle devait s’occuper. Et autant dire qu’il n’avait pas de quoi à être jaloux ! Elle cligna des yeux sous la surprise avant de le prendre en main et de commencer à le caresser de sortes à lui donner déjà une petite vigueur. Ses lèvres s’approchèrent de son gland et son souffle vint frapper dessus plusieurs fois, démontrant une certaine réticente de la part de la Terranide. Elle fini toutefois par fermer les yeux et le faire glisser entre ses lèvres.

Prenant appuie contre ses hanches, elle faisait coulisser avec une facilité déconcertante cette lance de chaire entre ses lèvres. Sa langue venait frapper à différents endroits, enduisant le tout de salive, ce qui facilitait encore plus au fur et à mesure la fellation. Concentrée sur sa tâche, la Louve en oublier le reste et heureusement ! Mieux valait ce que de se rappeler pourquoi une telle action était effectuée…Doucement mais surement chaque centimètre était englouti, jusqu’à ce que le nez de l’Okami vint s’écraser contre son bas ventre. Elle souffla, avant de bouger doucement tout en creusant les joues, cherchant à lui provoquer le plus de sensations possibles.  Elle se retira doucement par la suite avant de replonger, sentit l’envie du mâle croître de minutes en minutes….

Et enfin ! Enfin ! Il se lâcha ! Mais…le flot impressionnant la pris de court et elle fut quelque peu contraint d’en avaler quelques goulées.  Le reste ? Elle tendit la main pour attraper le récipient et ouvrant la bouche, laissa échapper tout le reste qui n’eut aucun mal à remplir la quantité escomptée par le médecin. Se relevant, la Louve passa le revers de s main pour s’essuyer les lèvres et toussota :

« Bordel, tu aurais pu prévenir merde ! »

Au moins….c’était chose faite !

Cette situation, aussi étrange et malaisante qu'excitante que pouvait l'être ne lui laissera pas un souvenir des plus agréable. Et pourtant il s'était déjà fait sucé le bout par des filles sans expérience ou trop timide pour faire jouir l'humain. Et Shad était loin d'être mauvaise dans le domaine. Elle était peut-être même un peu trop douée pour être parvenu à le faire jouir en seulement une dizaine de minutes. Au moins leur tâche était terminée et ils allaient pouvoir passer à autre chose.
Peu de femmes étaient d'ailleurs parvenues à engloutir sa verge intégralement. Un nouveau talent à inscrire au tableau de la Terranide qui se montrait de plus en plus compétente dans bien des domaines visiblement. A croire que rien ne lui était impossible. Enfin bin, ce n'était pas comme si Arlan s'imaginait recommencer ou aller plus loin avec elle. Il avait autre chose en tête et n'avait pas pour habitude de penser avec sa bite.

« Désolé. Mais c'est pas de ma faute si tu as voulu aller trop vite au point de ne pas me laisser l'occasion de réagir. »

Dans son envie d'expédier sa besogne, Shad n'avait pas vraiment prit le temps de faire attention au reste. Seulement concentrée sur l'envie de le faire éjaculer et de passer à autre chose. Sa bite toujours en érection et couverte de semence Arlan attrapa la feuille de papier la moins sale à portée de bras pour s'essuyer et ranger son phallus dans son pantalon non sans difficulté. Le fait de bander encore n'allait pas faciliter son geste après tout. Le fait de voir son sperme s'échapper de la bouche de la Terranide pour remplir le récipient restait dans son esprit et ne calmait toujours pas son érection. Espérant que le temps ferait son oeuvre.

« Merci en tout cas. J'hésite à le dire car ça va rendre la situation encore plus étrange mais tu sais y faire avec un homme. On m'avait rarement finit aussi vite. »

Sans un mot de plus il quitta la chambre pour retrouver la femme médecin en compagnie de Shad. Elle semblait visiblement ravie de sa... récolte. Son premier geste en récupérant le récipient fut de le renifler. Avant que l'index et le majeur de sa main gauche vienne se plonger dans le liquide blanchâtre.

« Bien, bien... La texture est parfaite, pas trop solide grâce à la salive qui y a été directement mélangée. Vous voyez, la semence des hommes d'ici peut être trop solide ou trop liquide. Mais à en juger par la votre j'ai bien fait de demander à ce qu'elle soit mélanger car cela aurait plus ressembler à de la gelée de slime qu'autre chose. »

Seigneur... La discussion prenait un tournant encore plus tordu qu'avant. Mais la jeune femme n'en avait pas terminé avec son monologue pervers et déviant. Car après le test du toucher vint celui du goût. Elle amena une petite portion du sperme à sa bouche et se mit à le lécher un peu d'abord. Puis le glissa dans sa bouche pour le savourer en le gardant sur sa langue et tentant de le machouiller. On se serait cru dans un film porno. Et pourtant...

« Euh... Vous ferez joujou plus tard. Je vais prendre ces livres là comme convenu, d'accord ?
- Oui, oui, bien sûr.
- .......
- Mnnnnnn !
- Vous en avez d'autres ?
- Oui, bien sûr. Je peux également en trouver d'autres en cherchant un peu. Mais le paiement restera le même. Et je pourrais également le rendre plus intéressant.
- Je vais y réfléchir, merci. »

Arlan ne croyait pas sincèrement à ses propos. Mais il se voyait mal dire non si la situation venait à changer et qu'il se trouve dans le besoin d'un autre ouvrage particulier. L'humain était désormais en possession de livres sur les bases de la médecine à base de plante, de recettes de potions et un dernier sur la cuisine. En plus de quelques potions dont il hésiterait sûrement à avaler le contenu à moins d'y être contraint.

Le duo quitta alors la maison délabrée sans obtenir la moindre attention de la part de leur hôte qui était plus concentrée sur sa dernière trouvaille et qui était partie sur un de ses établi pour faire dieu sait quoi avec.

« J'aurais décidément tout vu... »

« Juste.  Mais ce n’était également pas mon désir de faire durer la chose bien trop longtemps. Une petite tape sur la tête aurait suffi je pense pour que je comprenne. Enfin, c’est maintenant chose faite ! »

Elle haussa par la suite un sourcil face au compliment qu’il venait de lui lancer. Après tout, ce n’était pas le premier homme, ou même créature à laquelle elle faisait une fellation, à force, il était normal qu’elle sache y faire ! Mais il était vrai que cela été toujours plus plaisant quand on ne nous forçait pas la main. Et à la vue de l’érection de l’humain, le fait de mettre une nouvelle couche ne l’aurait sans doute pas gêné. Une autre fois peut-être, dans d’autres circonstances…Après tout, il n’y avait aucun mal à se faire plaisir de temps en temps !

« Hum…merci ? Du moins je présume ? » finit elle par lancer face au compliment

La Terranide attendit simplement par la suite avant de sortir de la chambre et de faire face à une femme complétement…folle. L’air dégoutée qui pouvait se lire sur son visage tandis qu’elle trempait ses doigts dans le récipient de sperme, les portait à sa bouche et faisait mine de mâcher la substance ne pouvait que mieux décrire l’expression écœuré que les deux partageaient à cet instant. Ne cherchant pas à perdre plus de temps dans cette bâtisse, la Lycane aida Arlan à prendre tous ce dont il avait besoin. Pour le reste, elle comptait bien aller voir autre part ! Surtout que cette femme semblait vouloir avoir une variante pour sa prochaine…récolte. Non, juste non.

Sortant enfin de la bâtisse, la Terranide désigna du doigt les ouvrages :

« Je ne te le fais pas dire, et tu as intérêt à apprendre tout cela, tu me dois bien ça ! Oui enfin bon ça risque d’être un peu difficile…Au moins, nous aurons de quoi reconnaître les plantes si besoin… »

Elle leva le regard vers le ciel, puis observa un instant la rue et les passants qui…leur rendait un regard tantôt étonné, tantôt moqueur, tantôt pervers…Pas de doute, ces gens là devaient savoir ce qu’il venait de se passer dans cette vieille maison. Faisant fi des quelques commentaires salaces qui pouvaient être murmurées à leur encontre, Ils ne devaient pas être les seuls à subir ces messes basses.

« Bon, nous avons mes armes, les potions et les livres…Il ne reste plus qu’à attendre demain pour une autre partie de chasse et récupérer également tes armes et…- elle leva une main pour intimer le silence avant de soupirer et de murmurer assez bas pour que seul Arlan puisse l’entendre – je pense que tu as aussi dû le remarquer à force…que fait-on ? »

Les trois hommes qui les filaient étaient de nouveau à porter. La Louve avait joué le jeu de les ignorer pendant un temps mais cette filature commençait à l’agacer et cela devait être également le cas pour Arlan !

Les voilà devenues la risée du village après leur passage mouvementée chez le médecin local. Une femme aussi séduisante que perchée. On dit souvent que les plus folles sont aussi les plus sexy et entreprenante au pieu. Mais l'idée d'aller vérifier la chose de lui-même n'était pas présente dans son esprit. Non, il pensait plus à ses bouquins et leur contenu. Même si la façon étrange de la voir jouer avec son sperme maintenu son érection présente sur le moment, la bête s'était plongée dans un état d'hibernation assez rapidement quand ils se trouvèrent dans la rue sous les regards amusés des passants.

« On va déjà louer une chambre. J'ai besoin d'un endroit calme pour me concentrer. On pourra en profiter également pour discuter vu que tu semblais vouloir me demander quelque chose. »

Bien entendu la Terranide faisait allusion au trio maladroit qui les suivait depuis la veille lors de leur présence en ville. Ils n'avaient clairement pas prit le risque de s'avanturer dans la fôret. Pour une raison dont ils ignoraient la nature.

« Si tu parles des trois génies de la filature nous pourrons profiter de l'occasion pour faire connaissance sur place. Si ils viennent dans la même auberge que nous il sera plus facile de leur tendre un piège. »

L'humain n'avait pas de plan trop tiré par les cheveux ou violent en tête. Non, quelque chose de plus simple et banal. Les plans les plus évidents sont toujours les plus efficaces après tout car on ne s'y attend jamais.

« Tu t'entends bien avec tes congénères ? Pardon... Je ne sais même pas si tu considères une Terranide de la race des lapins comme une congénère. »

Lui qui se vantait de ne pas la voir comme une vulgaire animal venait de gaffer de façon évidente et stupide. Il s'excusa alors brièvement avant de reprendre.

« Pardon... Disons plutôt, est-ce que tu t'entends bien avec les autres Terranides ? Car si les autres nous suive tu iras glisser quelques pièces à l'une d'entre elle en lui demandant de les attirer dans notre chambre et nous reprendrons la situation en main à partir de là. »

Les deux personnages se mirent alors en chemin dans la quête d'une auberge un peu moins... animée que la précédente. Et l'humain poursuivait ses explications en chemin.

« Tu n'es pas non plus obligée de rester dans la pièce si nous en venons à mettre ce plan à exécution. Tu as eu ta dose d'aventures pour aujourd'hui après tout. Et nous aurons tout le loisir de discuter avant ou après. Par contre je me posais une question... Les Terranides sont uniquement traités en esclave ou est-ce qu'il existe des aventuriers libres de leurs faits et gestes ? »

 Tendre un piège dans la prochaine auberge où ils loueront une chambre ? Oui, c’était simple mais efficace. D’autant plus que la Terranide avait déjà utilisé ce procédé par le passé et ce dernier s’était conclu par une belle petite réussite. Mais contrairement à l’autre fois, ce ne serait pas elle qui ferait l’appât. Quoi de plus logique après tout, ces hommes la connaissaient, la comédie ne prendrait pas sur eux. Non il fallait pour cela, l’aide d’alliés. Et Arlan proposa tout simplement de demander aux potentielles Terranides sur place. Non sans se confondre en paroles quand il lui demanda plusieurs questions aux niveaux de sa race. L’Okami fit un sourire amusé :

« Alors pour répondre à toute tes questions : Est-ce que tu t’entends avec tous les humains ? Voilà tu as ma réponse, c’est pareil pour nous, tu peux avoir des terranides chien, chat, lapin, oiseau, ce que tu veux, que tu supportes et d’autres non. Je pourrais en effet essayer de leur demander cette faveur mais il faudra sans doute s’assurer qu’il ne leur arrive rien. Enfin, je pense que cela dans nos cordes… Et tant qu’à faire, je t’aiderais également dans la pièce si besoin. »

Si le plan se passait sans accroc, effectivement les appâts ne devraient subir aucun sévices. Après tout, qu’avaient-elles à faire ? Amadouer les cibles, et les emmener vers une chambre en leur faisant croire que c’étaient la leur…rien de plus simple ! Surtout dans cette ville où chaque humain est prêt à se jeter sur la première terranide venue.

« Quant à ta dernière question. Disons qu’il y’a majoritairement des terranides esclaves. Rare sont ceux qui ont été libéré de leurs chaînes par leur maître. Quant aux autres, soit, ils n’ont pas encore été capturés et jouissent d’une liberté jusqu’à se retrouver sur la place publique, soit, tu peux les considérer comme des esclaves en fuite. »

Ce qui en réalité était le cas de la Louve. Malgré sa liberté relative, elle était et sera toujours considérée comme une esclave potentielle. On ne pouvait changer les mœurs de Terra. Prenant cette fois leur temps pour chercher une auberge afin de ne pas réitérer la même erreur que le soir précédent, le duo parvint au bout d’une heure de recherche à trouver l’établissement adéquat. Il y’avait toujours quelques « couples » mais ces derniers étaient plus discrets et avaient plus tendances à monter dans les chambres afin de faire leurs affaires.

« Je vais aller m’adresser aux serveuses le temps que tu prennes la chambre, je te dirais leur réponse une fois en haut. »

Chose dite, chose faite ! La Lycane partit voir une se ses comparses, une neko qui était en train de passer un coup de balai sur le sol. Des chuchotements rapides, quelques hochements de têtes et le tour était joué ! L’Okami avait préféré rentrer directement dans le vif du sujet afin de ne pas attirer trop l’attention. Elle monta rejoindre par la suite Arlan dans la chambre louée, ayant entendue le numéro pendant sa discussion avec la neko. Toquant une fois pour prévenir de son entrée et refermant la porte derrière elle, la Lycane vint s’assoir sur le lit, attrapant l’un des ouvrages et le feuilletant doucement.

« Elle nous aidera, une de ses collègues l'assistera à les attirer jusqu’à notre chambre. »

La Louve tourna deux trois pages, y lisant le contenu, tournant un quatrième avant de reprendre :

« Et si tu me disais ce que tu cherches réellement à faire ici ? Tu as bien dis que tu répondais à  mes questions non ? »

Après avoir obtenu quelques explication sur les conditions de vie des Terranides, l'humain finit par trouver une auberge plus décente en compagnie de sa partenaire. Comme il s'en doutait désormais les créatures mi humaine, mi animale sont toutes des esclaves quasiment. Même celles qui ont été libérées de leurs chaînes doivent vivre dans la peur de se faire pourchasser un jour. Aussi prudentes et fortes qu'elles peuvent l'être connaissant la nature humaine. Surtout dans un monde où la vie est si fragile et son équilibre précaire. Les gens sont prêt à tout pour remplir leur bourse de quelques pièces.

Après avoir loué une chambre pour trois nuits d'avance il ne se fit pas prier pour s'y réfugier immédiatement afin d'attaquer les ouvrages qu'il avait obtenu pendant que la Terranide s'ocuppait de leurs arrangements avec certaines employées de l'auberge. Elles ne s'étaient visiblement pas trop fait prier avant d'accepter. En plus de la récompense financière, elles devaient aimer l'idée de pourrir un peu l'existence d'humains qui n'hésitent pas à abuser de leur statut au quaotidien. Puis Shad rejoignit Solis dans la chambre.

Elle se saisit d'un livre pour le feuilleter quelques instants avant de le refermer rapidement pour demander de plus amples explications à Arlan sur ses objectifs. La chose devait lui trotter dans la tête depuis un moment sûrement. En pleine lecture l'humain l'ignora quelques minutes. Le temps de terminer ce qu'il était en train de faire.
 
« Oui, je peux répondre à tes questions. Au vu des évènements récents je pense que je peux me permettre de te faire quelques confidences. »

Il se leva alors pour déposer le livre dans lequel il était plongé pour le déposer sur l'armoire qui se trouvait un peu plus loin. Leur chambre était plus spacieuse et mieux meublée que la précédente. Plus propre également. Un changement agréable et nécessaire car il n'aimait pas vivre dans la crasse. Et sans la menace que pouvait représenter leurs fans il en aurait déjà profité pour faire un brin de toilettes vu que la tenancière lui avait affirmé posséder une baignoire et pouvoir lui apporter un peu d'eau chaude si besoin. Un plaisir pour lequel il devra donc patienter.

C'est alors avec un air sérieux qu'il engagea le dialogue avec la Terranide.

« J'ignore si tu connais leur existence mais il existe des moyens de voyager entre plusieurs mondes. Mon clan m'a aidé à rejoindre Terra pour me lancer à la poursuite de quelqu'un. Sauf que nos informations sus ses activités sont contradictoires et peu fiables. On m'a donc demandé de rejoindre ce village et d'y patienter quelques jours le temps que mon contact arrive. »

L'humain prit alors une pose de quelque seconde en levant le ciel tout en se tenant le menton du bout des doigts. Comme si il était en pleine réflexion.

« Non, je ne pense pas que... Ah, pardon !
J'étais en train de penser aux trois gaillards. J'ai beau réfléchir et je les vois mal être au service de ma cible. Ils n'ont pas le profil. On dirait des amateurs et je me demande bien si ce n'est pas toi qu'ils suivent. Ce serait possible ? »

« Tu parles des portails ? Je connais. Malheureusement, je ne peux prévoir où et quand ils vont apparaître. Donc, tu viens bien de la Terre ? »

Et une confirmation en plus une ! Cependant le fait qu’il pouvait créer des portails afin de voyager entre la Terre et Terra était un sacré avantage en soi. Peu de personnes connaissaient l’existence de ses failles, et moins encore avaient la capacité d’en créer à leur guise.

« Donc si je comprends bien, tu es à la poursuite de quelqu’un qui aurait trouvé refuge ici. J’espère que toi et ton contact avaient plus d’informations à ce sujet…le monde est vaste et il pourrait se trouver n’importe où. Mais à présent, je comprends un peu mieux pourquoi tu prévois tous ces préparatifs…-elle haussa les épaules par la suite face à sa seconde remarque – qui sait ? Ce sont peut-être des larbins sans expériences qui serviraient ta cible. Le fait qu’ils se fassent voir leur permettraient de cacher la présence d’autres sbires. Quant au fait qu’ils me pourchassent peut-être…Je ne vois pas pourquoi ils feraient une telle chose vue que je suis techniquement ton esclave. »

Ou bien par pure question de vengeance mais cela la Lycane préférait le garder pour elle-même.  Elle se leva du lit, joignant les mains derrière son dos et se dirigea un instant pour observer la fenêtre. Finalement, devait-elle lui dire qu’elle jouait un faux jeu ? Non, aux vues de sa perspicacité, il devait l’avoir déjà deviné. Son attention se porta par la suite sur le baquet d’eau. Se laver après avoir dormi dans l’ancienne auberge n’était pas une option négligeable et puis…ils avaient du temps. La chasse ne reprenait que le lendemain, le contact devrait arriver sous les prochains jours….autant dire qu’ils avaient du temps pour lire et se laver !

Mais pas tout de suite. En premier lieu la Lycane devait attendre de régler le souci de ceux qui les suivaient. Elle reporta son attention au dehors avant de questionner :

« Cet homme que tu poursuis, tu as plus d’informations ? Et si tu as un contact, pourquoi avoir acheté une esclave ? Je veux dire, tu viens de me dire que vous pouvez voyagez entre les mondes, ce serait assez étonnant qu’on t’envoie ici sans la moindre explication ! »

Son regard se posa quelques instants sur l’humain avant de se repoter de nouveau dans la rue, pas de signes des trois imbéciles. Etaient-ils seulement rentrés également dans l’auberge ?

« Nous avons du temps, je peux répondre à tes questions. Du moins, je ferais du mieux que je peux. »

Même si il ne comptait pas out lui dire, Arlan comptait au moins jouer franc jeu dans ses réponses. Et puis à quoi bon mentir si ils allaient finir par reprendre chacun leur route ?

« Je viens bien de la Terre. Sauf que je n'ai jamais employé ce terme avant. J'en déduis donc que tu es y déjà allée ou que tu as rencontré une autre personne qui a emprunté le même chemin que moi. »

Aucun d'eux ne possédait la moindre information sur le petit groupe qui les espionnait à distance depuis la veille. Elle soulevait d'ailleurs un point en revenant sur son statut d'esclave. Si ces personnages en avaient après elle ils se seraient sûrement assurés d'être présent pour l'acheter le jour de la vente d'esclaves.

« Oui, je sais parfaitement de qui il s'agit... »

Son visage se fit alors plus sombre, le regard empli de haine à la pensée du bras droit de son ennemi qu'il avait en ligne de mire et dont il espérait enfin mettre la main dessus pour avoir des renseignements sur la véritable cible de sa vangeance. Il se reprit rapidement en changeant de sujet.

« Je connais le nom et j'ai une description vague de mon contact. La récolte et l'échange d'informations n'est pas simple entre la Terre et Terra. Mon clan a des espions et des agents disséminés un peu partout sur Terra qui ont tous divers buts. Sauf que les voyages entre monde ne sont pas sans risque et nous évitons d'en abuser.
Et si je t'ai acheté... Disons que c'était plus sur un coup de tête qu'autre chose. Une sclave me semblait être une source d'information plus sûre qu'un parfait inconnu. Les gens sont souvent plus enclins à dire la vérité quand leur sécurité est en jeu. Contrairement aux escrocs qui te refileront de mauvaises informations contre de l'argent. »

Puis la Terranide lui demande si l'humain avait des question à son propos. Il aurait pu lui en poser sur ses compétences en combat en se souvenant de la blessure inexpliquée. Mais il n'en fit rien.

« Oui... Une seule. Pourquoi avoir accepté de rester ? Tu pouvais t'en aller à de nombreuses reprises. »

« Exact, j’y ai passé quelques années avant d’être ramenée ici…Je te passerais les détails. Je n’ai rien à te cacher, c’est juste sans réelle importance. »

Pourquoi donc s’embêter à ressasser le passé ? La Terranide était à présent sur Terra et même si quelques aspects de la Terre pouvaient lui manquer, étrangement, malgré tous les dangers, elle se sentait plus chez elle dans ce monde fait de magie.  Continuant à écouter ses explications, la Louve nota rapidement le regard noir et haineux que son interlocuteur afficha quand il mentionna sa cible. Quoi que cet homme aurait pu lui faire, il était évident qu’il n’entrait pas dans les mœurs d’Arlan. Quant à l’achat…oui ça tenait, sauf qu’elle aurait pu aussi mentir. Rien n’était sûr, on ne pouvait prévoir les pensées des gens, libres ou non. Et voilà qui la prenait de court ! Elle qui s’était attendue à ce qui lui demande plus d’informations sur Terra, il lui demandait tout simplement de lui expliquer pourquoi elle n’était pas encore partie. Et dieu sait qu’elle en avait eu occasion si besoin !

« C’est une bonne question. En effet, j’aurais pu m’échapper maintes fois et je suis toujours là. Sauf que je tiens mes promesses. Tu ne m’avais pas demandé ma compagnie durant deux à trois jours par hasard ? A moins que je ne me trompe, nous sommes encore loin du compte. Et…Je suis de nature curieuse. Ce qui peut m’amener à pleins de déboires mais passons. Je suis curieuse de voir la suite des évènements et je me demandais aussi ce qu’un terrien faisait ici…Tu as donc parfaitement répondu à mes questions ! »

La Louve leva soudainement ses oreilles et posa son index contre ses propres lèvres pour indiquer à Arlan qu’il devait faire le moins de bruits possibles. Au dehors de la chambre, qui pour le coup n’était pas fermée à clef, des gloussements et des rires gras s’approchaient peu à peu. Sans un bruit, la Louve vint se placer contre le mur du côté de la porte et…patienta. Les rires et les gémissements mimés se firent plus pressant.

« Ohh allez, je vous veux ! On vous veut, tous les trois ! »
« Vous n’inquiétez pas mes chéris, vous allez en redemandez ! »

Bon…les appâts avaient, en toute occurrence, fonctionnaient. La poignée de la porte s’abaissa laissant entrer le trio qui les suivaient depuis des heures ainsi que les deux Terranides qui remplissaient à merveilles leur charge de travail. Attrapant un des premiers hommes par les épaules et le tirant en arrière pour lui faire perdre l’équilibre, la Louve l’envoya frapper violemment le mur, l’envoyant sucrer des fraises.

« Sortez ! »

L’ordre s’adressait aux Terranides qui ne perdirent pas de temps, retournant au rez-de chaussé comme si de rien n’était. La Louve ne les avait pas dupés et comptait bien les remercier mais pour l’instant…elle avait d’autres chats à fouetter. D’un geste nonchalant, elle ferma la porte pointant son regard sur les deux hommes encore restant :

« Bon…A ton avis ils vont coopérer ? » Demanda  t’elle simplement en lançant un regard à Arlan.


En guise de réponses, les deux homme se mirent à charger, chacun sur une cible. Visiblement non, ils n'étaient pas ouvert à la discussion.

Shad avait donc bel et bien déjà connue la Terre. Ses derniers propos confirmaient les précédents. Même si elle préférait éviter les détails de son passage sur la planète bleue. Chacun à son passé et Arlan était de toute façon mal placée pour faire la morale à qui que ce soit désirant garder le sien sous silence. Alors qu'elle poursuivait leur conversation un évènement extérieur la poussa à s'arrêter et indiquer à son compagnon de ne pas faire de bruit.

Des voix se faisaient entendre de l'autre côté de la porte après des bruits de pas peu discrets provenant de plusieurs personnes :
« Ohh allez, je vous veux ! On vous veut, tous les trois ! »
« Vous n’inquiétez pas mes chéris, vous allez en redemandez ! »

Trois personnes venaient d'entrer dans leur chambre et la Terranide, sans montrer la moindre hésitation, s'attaqua à l'un deux et parvint à le clouer au sol en une fraction de seconde. Le choc fut si surprenant et violent qu'il devait voir trente six chandelles vu son état. Elle ordonna alors à ses complices temporaires de prendre la fuite. Ce qu'elles firent sans demander leur reste.

Les deux autres personnages, cachés sous leur cape, chargèrent chacun un adversaire mais ils ne semblaient pas plus doué que leur compère. Les maîtriser ne fut pas très difficile. Une dague à la main qui visait clairement l'oeil gauche d'Arlan fut évitée avec facilité par le Terrien. En plus de ne pas être extrêmement rapide son adversaire était hésitant dans son geste. Si ces personnes étaient des assassins alors ils n'avaient pas dû couter très cher à leur employeur. Ou alors ils étaient de superbes escrocs.
Attrapant la main de son adversaire tout en évitant son attaque, Arlan parvint à le lui tordre dans son dos avant de le plaquer au sol.

« Hein ? »

Alors qu'il tentait de le plaquer au sol sur le ventre quelque chose clochait. Un espace de plusieurs centimètres empêchait son agresseur de se coller contre le sol. Il ne portait pourtant pas d'armure. Ni de sacoche pouvait permettre une telle étrangeté. Alors comment ?

« Lâchez-là immédiatement, sale brute ! »

La voix provenait de l'autre personne qui était maîtrisée par Shad. Une voix féminine... Etrange ! Très étrange !
La personne qui se trouvait, plus au moins clouée au sol, sanglottait.

« Je suis désolée, je ne voulais pas... » *Snifff*

La situation était vraiment des plus étranges. Pourquoi deux femmes iraient accompagner un homme qui voulait clairement s'envoyer en l'air avec des Terranide ? Un groupe de détraqués sexuels ? Encore un ? Ce monde avait décidément des moeurs des plus douteuses. Mais ce n'était qu'une supposition après tout. Inutile pour l'humain de tirer des conclusions hâtives sans aucune information concrète.

« Sur quoi est-ce qu'on est encore tombé ? Rassure-moi, ce genre de chose arrive souvent ? Sinon je vais commencer à douter de ma bonne étoile. »

Arlan se tourna vers Shad pour lui poser la question avec un grand sérieux. Avant de soupirer en relevant la femme qui continuait de pleurer. Plus par embarras que de douleur car il n'y était pas allé très fort avec elle. Vu qu'elle n'opposait aucune résistance, contrairement à sa compère, il en profita pour récupérer des morceaux de cordes dont il en envoya plusieurs à Shad pour qu'ils attachent leurs proies.
A croire qu'on ne cesse jamais de chasser non plus sur Terra. Il y a des prédateurs et des proies de tous les gens dans ce monde.

« Je vais tous vous massacrer ! Relâchez Jessica-sama immédiatement ! Sales brutes ! Rebuts ! Déchets ! Même un orsque ne voudrait pas de vos c- ! Ummmnnnnn ! Mnnnnnn ! Mffffff ! Aahmmmm ! Aahmnnnn ! »

Bailloner l'une d'entre elle se montra rapidement nécessaire. Et même avec un tissu dans la bouche elle n'en démordait pas. Arlan lui fit alors rapidement comprendre que si elle ne se calmait pas il enverrait la Terranide s'occuper de son cas. Au vu des traitements infligés par les humains à son espèce il était normal qu'elle s'attende à un traitement peu agréable. La menace n'était pourtant qu'un gros bluff car Shad ne semblait pas avoir le coup de couteau gratuit. Mais cela eut au moins pour effet de la calmer. Pourquoi combien de temps ? Bonne question...

« Veuillez pardonner Greta, elle ne cherche qu'à me protéger.
- Tu es qui ? Pourquoi nous avoir suivi ?
- Aah ? Vous aviez remarqué notre présence ?
- ...... »

Complètement surpris par la dernière remarque de la jeune femme, Arlan se tourna vers Shad pour voir sa réaction. Comment cette Jessica pouvait affirmer une chose pareille alors qu'elle venait tomber dans un piège ? On ne peut pas tendre une embuscade sans savoir que quelqu'un en a après vous. Elle doit être très naïve ou très stupide. Voir les deux.

« Tout d'abord, il va falloir vous expliquer. Pourquoi vous nous suiviez et comment vous vous êtes retrouvés dans cette chambre ? J'ai vu mon lot de dégénérés depuis hier mais je crois que toi et tes camarades placez la barre encore plus haut.
- Comment ? Que voulez-vous... Aaah ! Non... Ce n'est pas ce que vous croyez ! Nous avons été... Euh... »

Ses joues se mirent à rougir en une fraction de seconde en repensant aux évènements qui ont précédés leur arrivée. Après quelques secondes elle parvint à reprendre son calme.

« Cet homme est un mercenaire engagé par mon père pour assurer ma protection car il n'avait pas assez confiance en Greta. Il nous a alors forcé à le suivre car il voulait... Eh bien... profiter de la compagnie de ces personnes.
- Ca n'explique pas pourquoi vous nous suiviez.
- Ah, oui ! Je m'excuse également pour cela... De ce que j'en ai compris il était un ancien garde d'un homme riche. Et après vous avoir vu lui voler une esclave il décida de le venger dans l'espoir d'une récompense. Nous ne voulions pas. Mais nous avions besoin de lui, alors... Je suis désolée. »

Bon, au moins ce n'était pas un groupe d'échangistes en quête d'expériences sexuelles débridées. C'était déjà ça... Même si, à la vue de la gigantesque poitrine comprimée dans la robe de cette dénommée Jessica devait attirer bien des regards et provoquer des envies chez ceux qu'elles croisait. Cacher un truc pareil devait d'ailleurs relever du miracle ou de la magie. Pas surprenant qu'Arlan fut incapable de la plaque directement contre le sol. Voilà un autre mystère qui venait d'être résolu. Pas le plus important, mais bon...