Bellona : Ce devait être Bellona, comme l'obscure et mystérieuse déesse, tantôt épouse, tantôt sœur, du dieu Arès. Liée à la guerre, elle représente l'horreur plus que l'héroïsme épique. Un choix étrange du point de vue de son époux, mais Amy, historienne, voulait que son enfant porte ce prénom. Et le caractère de l'enfant à naître semblera en tirer tout ce qu'il y a de force et de tempérament.
Melbourne : Les Melbourne sont un couple américain tout ce qu'il y a de plus normal, si ce n'est, tristement banal. Lui, Isaac, est issu de la communauté juive du Nord de Los Angeles. Elle, Amy-Line est une historienne rêveuse et douce, venue d'une toute petite ville du Texas.
Bella, Belle, Lona : Voilà les surnoms auxquels Bellona a le plus souvent droit. Son prénom n'est pourtant pas très long et loin d'être difficile à retenir. Mais depuis enfant, même son père, lui sert ces sobriquets qui trouvent écho dans la plupart des personnages de conte avec lesquels il la berce. Il n'assumera pas, mais Belle reste son préféré, à cause de la chanson d'une comédie musicale que l'on connait tous "Notre Dame De Paris."
Sweety, Sweety Pie, Cupycake, Cupcake : Tout ce qui a trait au sucre et aux pâtisseries. Sweety-Pie est le pseudonyme de Bellona sur le net. Celui qu'elle utilise pour signer ses articles et ses blogs, ainsi que ses vidéos. Certains amis et partenaires aiment lui trouver des petits noms sucrés ou rosés, de part sa douceur et la couleur de ses cheveux ou ses vêtements, tout simplement.
19 ans : Bientôt vingt. Elle trouve important de le savoir, car elle a hâte d'être vue comme une femme et plus "une jeune fille". Bien que son comportement la rapproche plus souvent de l'adolescente. Elle aura son anniversaire en Décembre. N'oubliez pas de lui souhaiter, elle adore recevoir des petits mots, tout comme elle aime en dispenser.
Mademoiselle : Bellona est une demoiselle. D'ailleurs, elle aime beaucoup ce mot. "Mademoiselle". Plus encore que "Madame" car c'est bien moins délicat, bien moins agréable à l'oreille. Mademoiselle, demoiselle, damoiselle. "Et puis ça rime avec Belle" dirait son père.
Humaine : Bellona ne saurait pas pourquoi on pose cette question, car elle n'est pas consciente du monde qui l'entoure, en dehors de la Terre. Elle a entendu parler de vampires et autres créatures magiques, mais c'est dans les contes et les films d'horreurs dont elle raffole. Pas pour de vrai. "N'est-ce pas ?". Même si certaines conférences auxquelles elle a participé avec sa mère tendaient à prouver l'existence de ces êtres fantastiques.
Sexualité : Bellona est une jeune femme qui aime vivre. Elle aime découvrir et partager. Que ce soit aux travers de ses écrits sur le net ou part des échanges avec d'autres gens, que ce soit de son âge ou plus âgé. Elle aime s'entourer, elle aime goûter, elle aime toucher. Rien n'a d'importance, que ce soit le sexe, l'âge, la taille, la corpulence. Si elle vous trouve attractif, alors elle se laissera emmener là où vous déciderez de l'emmener. On peut donc aisément dire qu'elle n'est pas novice en la matière...mais il vaudrait mieux que vous essayiez...Elle, ne demande qu'à apprendre.
Physique:
La table du café était jonchée de verres vides. Le serveur, probablement nouveau dans le métier, déposait le coca sans forcément embarquer les cadavres. Meredith ne disait rien, il fumait cigarette sur cigarette, plongeant ses yeux sombres dans le cendrier qui se remplissait. Toutes les cinq minutes, il regardait l'écran de son smartphone en espérant qu'elle donnerait signe de vie. Le pauvre était arrivé il y a presque une heure. Pourtant...pourtant, il avait bien écrit "17h à l'Heaven. A toute. Kiss" et elle avait répondu "Oki ! Ça marche. A toute. Luv'luv ( ^ 3 ^)" Pourtant, elle n'était toujours pas là. Heureusement, Meredith était habitué. Il connaissait Bellona depuis deux ans et en deux ans, jamais elle n'était venue à l'heure à un rendez-vous. Jamais. A croire qu'elle aimait se faire désirer.
- Encore un coca monsieur ?
- Si j'en reprends un, je vais exploser. Apportez-moi l'addition s'il-vous-plaît.
- Bien.
Le serveur commença à mettre les verres sur son plateau. Meredith regardait les doigts fins danser maladroitement. Il se disait qu'à tout moment, un récipient allait s'échapper des mains délicates et se briser. Mais il ne se passa rien de tel et le jeune homme dans son uniforme monochrome, s'éloigna avec son plateau et alla prendre commande avant de disparaître dans l'établissement. C'est ce moment-là, comme s'il fallait qu'un acteur sorte de la scène pour laisser entrer un autre, que Bellona décida enfin de faire honneur de sa présence.
- Baby cakes...
-...tu es en retard.
- Tu le sais en plus !
- Bien sûr que je le sais. Mais je n'y peux rien. Je pensais que j'avais le temps et je me suis endormie dans mon bain. Regarde." Elle lui ficha ses mains dans le visage. La peau de ses doigts longs et proprement manucurés de perle, était fripée. Cela fit rire Meredith malgré lui et il captura son poignet fin pour porter les doigts de sa compagne à ses lèvres gourmandes. "Dégueulasse !!!"
Ils rirent tous deux lorsqu'elle retira sa main presque vivement pour l'essuyer en faisant la faussement dégoûtée, contre le pull de Meredith. Lorsqu'elle riait, Bellona perdait facilement cinq ans. Elle avait cette manière de porter sa senestre à son visage, cachant sa bouche, le bulbe de son index surle bout de son nez. Cette manière de cacher son menton, ses lèvres, coquette, mais en dévoilant tout de même un peu de ses dents blanches entre les doigts écartés. Dans ces moments-là, il ne savait pas s'il avait envie de la baiser ou de la serrer dans ses bras et la protéger. De plus, elle riait souvent. Pour rien parfois. Un rire doux, qui parfois éclatait. Qui pouvait être insupportable si vous n'étiez pas d'humeur. Mais qui la plupart du temps, sonnait agréablement et avait tendance à donner le sourire aux autres alentours.
- Alors. Comme ça, ton père menace de te renier ?
- Oui.
- Pourquoi ?
- Devine !!
- Laisse-moi deviner...tes cheveux ? Ou ton nez ?
- Les deux, plus le piercing.
- Mais il est...
- Il m'a grillée...
Le serveur était revenu avec l'addition, mais Meredith commanda un énième coca, tandis que sa Bellona demandait un chocolat viennois. Pendant qu'elle commandait, il en profita pour détailler son profil, la courbe de sa petite bouche aux lèvres boudeuses. Lorsqu'elle parlait, elle avait se tic que beaucoup de gens possèdaient sans forcément s'en rendre compte. Elle capturait sa lippe inférieure du bout des dents, la relâchant. Souvent, lorsqu'elle réfléchissait. "Café Viennois". Bellona étant quelqu'un de gourmand, cela n'étonna pas Meredith qui connaissait bien son amie. Loin des jeunes femmes de son âge, désireuse d'avoir la taille mannequin et faisant très attention à ne prendre que de l'allégé. Le serveur partit, Bellona porta ses yeux d'un bleu quasi irréel, sur Meredith.
- Je disais quoi ? Ah. Oui. Mon père m'a grillée, parce que parfois, quand je me douche, je ne ferme pas la porte. Il a cru que maman se lavait et est entré. Je ne lui en veut pas, j'étais censé dormir chez Sadie. Enfin. "Elle parlait en bougeant ses mains. Son visage très expressif, de part des sourcils au dessin long, fin. Deux traits exécutés en esquisse au-dessus de ses grands lacs à la pupille tantôt fébrile, tantôt fixe. Parce que Bellona a cette manière de vous regarder parfois, sans sembler vous voir vraiment. Et de temps en temps, elle capte quelque chose chez vous et ne lâche plus, comme un chat face à sa proie." Bref. Mon père est entré et j'ouvrais le rideau pour sortir. De nous deux, il était le plus gêné. Seulement, le bijou entre mes cuisses, parce que Meredith. Imagine bien que j'avais le pied sur le rebord de la baignoire. Donc toutes chaires tendres offertes. Il a fait les yeux ronds. J'ai dût dire PAPA !!! super fort pour qu'il percute et sorte précipitament. Il n'a pas totalement fermé la porte et s'est adossé contre, pour me demander ce que c'est. Il a dit "C'est quoi ce truc entre tes jambes !!!" Tu me connais...
- Tu as dit: ma minette ?
- Oui. Il n'a pas rit comme toi.
Évidemment que non. Se dit Meredith. Évidemment que non. Devait-il avoir honte d'imaginer ça ? Non pas la scène cocasse, mais le dessin de ses lèvres roses et humides ? Fumante d'une douche probablement trop chaude. Rose et propre. Il s'en souvient et connait par coeur cette partie de son anatomie. Il l'a explorée tant de fois...oui. Tant de fois. Les lèvres dont une un peu plus longue que l'autre, qui dépasse légèrement. Le clitoris, rond, qui se cache derrière le charnu de son pubis. Ses poils qu'elle teint désormais de la même teinte que ses cheveux.
- Et du coup...Meredith ? Tu ne m'écoute plus.
- Pardon. Du coup ? Tu as été puni ?
- Non. Je n'ai plus l'âge. Mais il m'a dit. Oooh...tu sais comment il est. Que dés que ma mère rentrerait du travail, nous aurions une discussion, parce que là, "trop c'est trop Bellona !"
- Il a dit ton prénom...
- Du coup, dis toi bien que je m'attendais à me faire lourdement sermonner.
Lorsque le chocolat fut déposé devant elle, Bellona se tut pour directement plonger un doigt dans la crème chantilly. Meredith ne savait, à dire vrai, pas comment elle faisait. La jeune femme pouvait boire ce genre de boisson à longueur de temps. Lui trouvait ça gras. Mais en gourmande qui se respecte, Bellona semblait hermetique à toutes ces notions de calorie journalière. Et cela se ressentait dans son physique. Tout en générosité, comme le disait souvent la mère de la jeune femme. "Ma fille a été créée pour le partage et la gourmandise. Elle n'est pas très grande, mais ça n'a aucune importance. A choisir entre mannequin et pâtissière, elle choisirait la seconde option, même si cela signifie renoncer à ce que la société appelle: Un corps parfait. Ma fille est parfaite !" Parfaite jusque dans ses imperfections. Un mètre soixante-deux d'imperfections.
Sa poitrine qui ne s'arrondissait pas malgré la prise de poids, qui ne perdait pas de sa superbe lorsque la jeune femme mincissait. En hiver, les rondeurs qui tiennent chaud. En été, un peu moins de poignée d'amour, mais toujours autant de générosité. Juste ce qu'il fallait pour ne pas avoir de trop plein débordant du bikini à la plage. Meredith l'enviait quelque part. Sa faculté à passer au-dessus de ce que pensait les autres. Sa faculté à avoir des obliques dessinées, alors qu'elle n'avait pas d'abdominaux. "Pourquoi faire ? Les plaques de chocolat, je les mange. Je ne les veux pas sur moi ?!"
- Et ta mère est rentrée...
- Oui ! Mon père lui a à peine dit bonjour. Du bout des lèvres, qu'il commençait à lui parler de "Cette horreur entre les jambes de notre fille !" Et là, ma mère à dit...
- Sa minette ?
- Exact. Mais il n'a pas rit comme toi.
- J'imagine.
- Cette horreur, selon lui. C'était hilarant de le voir secouer ses cheveux sombres en pointant du doigt la zone génitale de ma mère en essayant de décrire l'anneau à mon clitoris. En plus j'avais mis celui avec le petit coeur suspendu. Il était rouge. Je ne sais pas si c'était de honte, de colère ou des deux...tu vois.
- J'imagine tout à fait.
- Et après il a commencé à reprendre tout ce qui ne va pas chez moi.
Ce qui ne va pas chez elle. Meredith savait parfaitement ce que le père de la jeune femme avait dût pointer du doigts. Il y a deux ans, ce fut le début des hostilités entre le père et la fille, lorsque cette dernière avait réclamé un nouveau nez. La mère comprenait, mais son mari était parfaitement contre. Un héritage, selon lui, que Bellona ne devait pas changer sous peine de ne plus être reconnue par sa famille. Il fallait dire qu'avant l'opération et Meredith n'avait vu que des photos, Bellona avait le grand nez que beaucoup de juif ont. Si c'est beau sur un homme, il est clair que c'était étrange sur une femme. Certaines sont jolies avec, mais Bellona, avec son visage de poupée, avait un air de perroquet plus qu'autre chose. Et histoire de mettre sa mère sur le coup, Bellona avait choisi le même appendice, petit et discret, que sa génitrice, histoire de faire comprendre qu'elle ne reniait pas ses origines. La tempête s'était calmée et le travail chirurgical avait àté exécuté d'une main de maître. Si vous ne connaissiez pas Bellona d'avant opération, vous ne pouviez deviner qu'elle avait eût recours à la chirurgie. Même lorsqu'il fixait le centre du visage de la jeune femme, Meredith ne parvenait à discerner de trace des passages d'un bistouri.
- J'imagine qu'il a ressortit de vieux dossiers...
- Arrête...il a même parlé de mes cheveux. Il devrait s'y faire, cela fait tout de même quatre ans que j'ai de tels cheveux !!!
- Oh tu sais comment il est. Dés qu'une contrariété se met sur sa route, il refait le chemin en sens inverse en tâchant de te sortir des trucs qui date de Mathusalem.
Les cheveux de Bellona aussi étaient source de conflit. Châtain au naturel, couleur qui lui venait de sa mère plus que de son père, elle avait eût l'envie de changer radicalement. C'était pour fêter la naissance et la petite notoriété de son blog. Et donc Bellona, qui portait ses cheveux au carré, avait opté pour une couleur d'un rose pâle qui faisait facilement penser à de la barbe à papa. Sa mère trouvait ça joli, trouve que cela réhaussait le teint frais de sa fille. Le père, lui, pensait que tout ce rose était une très mauvaise idée. Il pensait qu'elle bousillait ses cheveux. C'est qu'il n'y connaissait pas grand chose en soin capillaire, contrairement à Bellona qui parvenait à avoir une coloration sans l'effet paille. Par contre, elle devait régulièrement faire sa couleur pour ne pas voir ce tendre être brisé par des racines dont elle se passerait bien.
- Il a osé ajouté, en me regardant droit dans les yeux "J'espère que tu vas arrêter avec tes conneries jeune fille ! Parce que c'est le pompom. Il ne manquerait plus que tu te fasses refaire la poitrine et les fesses. Comme la miss Karda...machin là !"
- Sérieux. Ton père t'a comparé à Kim K. ? "Il ne put que rire. Un rire éclatant de fraîcheur, ce qui fit sourire la jeune femme malgré le petit coup du bout des doigts qu'elle lui mit sur l'avant bras"
- Ne te fou pas de moi !
Ils rirent ainsi un bon moment. Si Isaac n'était pas toujours ravi que sa fille s'amuse ainsi avec son corps, il n'en était pas moins fier d'elle et la trouvait très belle. Il était content, déjà, qu'elle accepte enfin de laisser pousser ses cheveux, elle qui, par flemme, les gardait court. Ils lui arrivaient désormais jusque dans le bas du dos, entre le lisse de la famille paternelle, leur épaisseur également et la couleur ainsi que les boucles qui viennent lorsque le temps s'humidifie, de la famille maternelle.
- Bon. C'est pas tout ça, mais je dois aller voir le docteur. Pfff...
- Ma belle, tu sais que c'est pour ton bien non ?
- Tu crois que j'irais sinon ?
Bellona lui colla un baiser humide sur les lèvres et s'en alla en laissant de l'argent sur la table. Largement de quoi payer toutes les boissons en plus d'un généreux pourboire. Meredith n'eût pas le temps de lui dire de reprendre ses sous, car elle était déjà loin, ses cheveux qu'elle nouait que rarement flottant dans le vent. Elle n'était pas bien grande de taille cette Bellona, mais son coeur était immense. Et Meredith regardait le point rose s'éloigner jusqu'à ce qu'il ne puisse plus discerner ses hanches larges dans la foule.
{Détail en vrac}
- Bellona ne porte que des robes et des jupes. Elle a l'impression (et ce n'est pas qu'une impression à dire vrai) que les pantalons et les shorts, au lieu de mettre en valeur ses fesses, ne font que donner une impression de grosseur plus volumineuse...
- Bellona possède des fossettes dans le bas du dos.
- Mis à part son anneau clitoridien, elle n'a aucun piercing et aucun tatouage. Ce n'est pas parce qu'elle n'aime pas mais bel et bien parce qu'elle ne juge pas cela nécessaire et aussi un peu, parce qu'elle aime sa peau.
- Bellona a eu une adolescence marquée par l'acné, mais avec des parents et le bon entourage médical, elle est parvenue à éradiquer ce problème de peau.
- Elle n'attache pour ainsi dire, quasiment jamais ses cheveux. Elle aime les orner de noeud, de tresse et de bandeau, mais elle évite les queue de cheval, les chignons et tout ce qui entrave leur mouvement.
- Bellona n'a aucun vêtement sombre. Elle préfère largement les couleurs pastels, les roses, les bleus, les jaunes, verts...l'arc-en-ciel dans sa garde robe. Même lorsqu'on parle élégance elle montre qu'on peut l'être sans avoir à se draper de noir et que la passion ne se décline pas qu'en rouge.
- Vous ne verrez jamais Bellona maquillée à outrance. Sa mère lui a bien vite fait comprendre que son plus gros atout étaient ses yeux d'un bleu iréel. Une touche de gloss, pas de rouge à lèvre car une bouche trop petite ne saurait le supporter. Un peu de blush pour accentuer le rosissement adorable de ses joues et voilà qui fera amplement l'affaire. On peut donc presque dire que Bellona est une jeune femme à la beauté naturelle. (Évidemment, nous n'aurons pas la prétention de dire qu'elle plaira à tout le monde. Si vous n'aimez pas les cupcakes, alors vous ne pourrez l'aimer)
- Bellona possède une belle collection de chaussures, du talon le plus vertigineux à la petite paire de bascket qui se dévoile dans toutes les coulers pastels possibles et imaginables.
- Adore les petites tenues. La lingerie fine ou les culottes fantaisies. Elle dépense une fortune dedans. Et puis...ça s'abîme vite parfois...dans le feu de l'action.
- Prends grand soin de son apparence, de ses odeurs corporelles et de sa peau.
Caractère:
"Oh...Sweety. C'est une jeune femme a-do-ra-ble. Je l'adore. C'est genre. Ma Me-ill-eu-re ! Elle est tellement spontanée ! Tellement...peut-être trop en fait. Mais c'est pour ça que je l'adore. Elle a quelque chose en elle. Mon père dit qu'elle a "le diable au corps" et je veux bien le croire. Elle ne s'arrête jamais. Quand elle veut quelque chose, elle le prend. Quand elle aime quelque chose, elle ne se gêne pas. Et encore moins si la chose en question se mange...Gourmande qu'elle est. Des fois, je vous avoue, je n'arrive pas à la suivre. Je comprends mieux...oh lui dite pas, je ne voudrais pas qu'elle se vexe, pourquoi elle n'est pas grosse avec tout ce qu'elle avale sans cesse.
Ma Sweety, c'est ma meilleure amie. Elle est en or dans le genre amie. Généreuse et fiable. Vous pouvez compter sur elle, c'est sûr ! Même si bon...la ponctualité n'est pas son fort et qu'il vaudrait mieux pour vous ne pas avoir besoin d'elle dans l'urgence. Parce que là...il faut la voir comme l'amie sur qui on compte, mais pas en heure ! Hihihi. Je l'aime trop en tout cas. Elle me manque beaucoup. Avec son départ pour le Japon, je n'ai pas vraiment le temps de la voir. J'espère que nous resterons en contact, parce que je n'ai pas envie de la perdre." Sadie, meilleure amie.
"Baby cakes. C'est une tornade cette nana. Elle et moi, on se connait depuis deux ans ? Oui je crois que c'est ça. On essaie de passer beaucoup de temps ensemble, même pour dix minutes, parce qu'elle part bientôt. Qu'est-ce que je peux vousdire qui ne sera pas répétitif sur ce que d'autres pourraient dire...elle est imparfaite. C'est sûr. Je peux le dire sans méchanceté, aucune. Avec affection en fait. Parce que quand on la regarde, on se dit que sa féminité et le fait qu'elle soit coquette fait d'elle une demoiselle superficielle. Mais en réalité, elle ne l'est pas. Oui, elle aime prendre soin d'elle, passe beaucoup de temps dans une salle de bain, mais elle n'a pas peur de se salir. Sûr, elle pourrait préféré le shopping à n'importe quoi d'autre, mais c'est parce qu'elle aime se faire belle. Pourtant, j'ai parlé d'imperfection. Elle en a. Elle en a beaucoup. De petites imperfections qui sont supportables uniquement si vous décidez de l'aimer. Comme par exemple son entêtement. Et ce ne sont pas ses parents qui diront le contraire. Ils vous en parleront mieux que moi. Mais également le fait qu'elle soit sans gêne. Du genre à prendre ce qu'elle a envie de prendre, vous embrasser si ça la tente, comme ça, sur un coup de tête. Elle ne pense pas forcément aux conséquences de ses actes. C'est une femme par bien des aspects, mais au fond, elle a l'âme d'une enfant par moment..." Meredith, meilleur ami.
"Ma fille est belle comme un coeur. Vous me direz que pour une mère, c'est normal de penser cela, mais je vous assure...elle est belle comme un coeur. Mais surtout, je pense que nous l'avons bien éduquée. Alors oui, elle n'en fait qu'à sa tête cependant, cela ne l'empêchera pas d'être respectueuse des codes de la société. Une société dans laquelle elle semble parfaitement s'adapter. Alors oui, elle n'est pas conventionnelle et elle tient ça de moi, anticonformiste par bien des aspects, mais au fond, c'est une jeune femme douce et pleine de vie. Elle aime rire et se lie facilement aux autres. D'aussi loin que je me souvienne, Bellona a toujours été quelqu'un de sociable et qui ne juge pas les autres. Elle ne supportait pas l'injustice et la méchanceté de certains. Surtout s'ils s'attaquaient à plus faible. D'un côté, je me dis que j'ai bien fais de réclamer ce prénom. Ma fille est comme la divinité éponyme. C'est une battante et elle ne lâche pas lorsqu'elle a une idée en tête. Ambitieuse et intelligente je ne me fais pas de souci pour elle et son avenir." Amy Line, mère.
"Belle est une enfant qui sait me faire l'aimer tout en sachant parfaitement comme faire pour que je sois prêt à la tuer. Comprenez moi. Elle ne sait pas s'arrêter lorsqu'elle fait quelque chose. Elle se tue à la tâche. Mais uniquement si cela l'intéresse. N'allez pas croire. Ma fille à toujours fait ce qu'elle voulait sans vraiment faire attention si c'est convenable ou pas. Elle s'en fiche. Elle s'est teint les cheveux sur un coup de tête, a fait cet horrible piercing, s'est fait refaire le nez. Je l'ai évidemment mal prit. Mais elle a rit. Ce n'était pas méchant ou moqueur de sa part. Plutôt...bah. Elle a le rire facile la petite. C'est vrai. Alors je ne peux pas lui en vouloir totalement. Elle sait comment vous faire oublier une colère. Je n'irais pas dire que ma fille est manipulatrice. Je dirais plutôt charmeuse. C'est un mot préférable à l'autre. Par contre...quand elle veut, elle sait être parfaitement horripilante. On pourrait croire qu'elle prend un malin plaisir à trouver la petite bête pour...mais elle reste mon enfant. Et quoi qu'elle fasse, je finit par lui pardonner. Comment lui en vouloir ?" Isaac, père.
"Bellona ? D'où vous savez que je la connais ? Vous êtes qui ? C'est une vraie pute cette meuf. Ouais je mâche pas mes mots. Mais c'est vrai. Elle est conne putain. Je le déteste. Pourquoi ? Parce que madame à embrasser mon mec en soirée. Comme ça. Sans raison. Et elle n'a même pas chercher à s'en cacher ou quoi. J'vais vous dire. Pire encore. Quand j'ai voulu la gifler, elle m'a sourit et elle m'a fait la même. Un baiser. Qui fait ça ?! On m'a dit qu'il ne fallait pas que je lui en veuille. "Bella elle aime juste ça. Elle aime embrasser plus que de raison, même des inconus. Sur un coup de tête." Mais je m'en fou moi. C'est pas parce que madame est une célèbre youtubeuse et blogueuse que je vais lui pardonner ses conneries. Et je dis madame, parce qu'elle a horreur qu'on lui serve du madame. Elle trouve ça carrément ringard je crois" Leslie, mécontente.
"C'est un fruit sucré. Un bonbon. Une pâtisserie. C'est ce que je me suis dit la première fois que j'y ai goûté. Elle a d'ailleurs un petit goût de reviens-y. Tendre et sexy jusque dans ses maladresses. Car on ne peut pas ne pas remarquer les bleus, les sparadraps et les bandages. C'est une petite maladroite qui rêve un peu trop. Mais Bellona a sûrement raison de croire en ses rêves ainsi. On devrait tous le faire, mais on a tendance à oublier ce que c'est qu'être enfant. Elle, sous ses airs de dame courageuse et parfois sévère envers elle lorsqu'il est question de travail, il sommeille encore une jolie petite chose fragile et forte tout à la fois, innocente lorsqu'elle veut croire en des choses qui n'existent pas. Mais au lit...c'est autre chose. Adieu la douceur, la tendresse, sauf lorsqu'elle en a envie. Sinon...il faudrait que vous la rencontriez dans ces moments-là pour le savoir." Marlon, un amant.
"Pour sûr que j'la connais la ptiote. C'est moi qui l'a façonnée en quequ'sorte. C'est une bonne gamine qui en veut et ça s'voit. Dés que j'lai vu, j'ai su qu'elle pouvait aller loin. Alors j'suis un peu d'vnu son manager comm'qui dirait. J'laime beaucoup. Au début, ouais, J'voulais surtout m'la sauter. Mais croyez qu'elle se s'rait laissé faire ? Non. Trop franche envers les autres et elle-même pour accepter de se donner par ambition. Clair. Au départ, j'me disais que ça ne valait pas la peine de l'aider à atteindre la case célébrité si elle y mettait pas du sien. Mais elle m'a vite montré qu'elle pouvait y arriver. Alors ouais. Je l'aide. Faut dire qu'elle sait ce qui fait le buzz. Toujours à la pointe de la mode, son blog est deven'u un peu le truc du moment. Vec ses chroniques sexuelles et ses histoires. J'comprends pas trop tout ça moi. Mais ça marche. Maintenant, elle veut grimper un peu plus et dev'nir comédienne. Je pense qu'elle pourra se faire une place dans le cinéma ou le théâtre. Il faut juste qu'elle y mette du sien. Comprenez. Comment qu'on dit. Elle est paradoxale. Ouais c'est ça. Entre son côté bosseur et le fait qu'des fois, elle est flemmarde au possible. J'peux tout essayer pour la faire bouger, si elle veut pas, elle veut pas. C'est un peu égoïste de sa part, parce qu'elle n'est active que si ça lui plaît. Bah. Ce qui compte, c'est qu'elle parvienne où elle veut aller...là où je dois l'emmener." Stanley, Manager.
"Salut ! Je ne la connais pas encore beaucoup Bellona. On s'est rencontré il y a peu vous savez ? C'est ma colocataire. De ce que j'ai vu, c'est une gentille fille, respectueuse, généreuse, et qui ne semble pas avoir peur de devoir mettre les mains dans...enfin vous comprenez. Je pense qu'on va bien s'entendre. Au départ, en la voyant arrivé dans sa robe pastel avec tout ces froufrous et ses cheveux roses, j'ai eu un peu peur d'avoir en face de moi une de ces européennes fashionistas superficielles. Je me trompais. Nous avons discuté autour d'un café et il s'avère qu'elle est cultivée en plus d'être intelligente et rigolote. Cependant, elle m'a avoué aimer faire l'amour souvent et avec un tas de gens différents. Elle ne voulait pas que cela soit un frein à notre entente. Je l'ai rassurée. Ce qu'elle fait ne me regarde pas après tout. Sa franchise m'a assez surpris au départ. Mais j'ai bien vite compris que Bellona n'avait rien d'une jeune femme timide. Au contraire. Osée, coquine, elle aime prendre soin d'elle, mais également des autres. Les corvées ne lui font pas peur, bien que légèrement bordélique. Ma foi. Ça reste supportable, parce que ce bordel, elle le laisse dans sa partie de l'appartement. Quoi ? Oh. Je l'ai rencontré il y a peu, mais cette fille elle vit à cent à l'heure et elle vous donne l'impression d'avoir toujours fait partie de votre vie. Elle en deviendrait indispensable à votre joie. Mais je dois vous laisser maintenant. Salut ! " Miwako, colocataire.
"Bonjour. On m'a dit que tu poses un tas de question sur moi. C'est pas bien ! Tu parles dans mon dos et tu force les autres à le faire ! Tu n'avais cas venir, je t'aurais tout dit. Je n'ai jamais honte de moi. Ou alors très peu tu sais. Et si cela m'arrive, car je suis humaine, je préfère en rire. Parce-que j'adore rire. Même quand je me fais mal, je ris. Parce que je ne suis pas quelqu'un de maussade. Je me plains souvent, je suis un peu râleuse c'est vrai, mais c'est parce que je suis maladroite je n'arrête pas de me taper partout. J'ai des bleus sur le corps pour le prouver. Et quand je me fais mal, je boude. Une vraie boudeuse. Mon père me trouve excessive avec ça. Mais il sait que je sais que c'est une manière comme une autre pour moi d'obtenir ce que je veut. Même qu'un parfait inconnu aille récupérer mes affaires. Parce que figurez-vous que dans ma maladresse, j'ai le défaut de toujours ou souvent égarer mes affaires ou les oublier. Depuis petite en plus. Rien à faire, c'est plus fort que moi. Un jour, j'oublierai ma tête. Mais je ne vais pas vous embêter plus. Je peux être si bavarde parfois. Bonne journée, je suis attendue et déjà en retard. Arrêtez d'embêter mes amis hein !!!" Bellona, héroïne de notre histoire.
J'ai interrogé tant de gens, dont certains que je n'ai pas glissé dans mon article, que j'en ai mal aux oreilles. Ils tournent dans ma tête comme autant de ballerine ou de mouche à une ampoule. Quand on m'a demandé de couvrir l'article sur les blogueur du moment, je n'étais pas vraiment emballer. Je dois dire que savoir que j'allais devoir écrire un papier sur une jeune femme qui suit les tendances de la mode, lit des magazines, test ce qu'elle y lit et collectionne les peluches, je me disais: et merde. Encore une gamine gâtée qui fait la une parce que papa et maman ont de l'argent. Et au début de mes rencontres, je me disais que ce devait être le genre fifille à son papa, populaire et cheffe des pompom girl. Si elle me lit aujourd'hui, je m'excuse d'avoir penser tout ça. Car elle n'est pas que ce que j'avais lu d'elle au détour d'un blog.
Alors oui, c'est vrai. Elle a quelque chose de naïf, surtout dans sa manière de s'attacher facilement aux autres. Mais aussi dans le fait qu'elle veuille à tout prix tenter de réaliser ses rêves, même les plus fous. C'est un peu enfantin, égoïste, de n'entendre que ce qu'elle veut bien entendre et comprendre uniquement ce qu'elle veut comprendre. Seulement, derrière tout ça, il y a une jeune femme talentueuse qui sait où elle veut aller et surtout, qui fonce tête baissée. Elle n'hésite pas à se salir les mains s'il le faut et a prouver par bien des aspects, que sous ses airs de femme enfant, il y a une personne intelligente et cultivée.
J'espère que vous aimerez le compte rendu que je vous aurez fait sur cette jeune blogueuse qui tend à se faire connaître outre mer.
Je lui souhaite plein de bonheur dans sa carrière et de réussite.
Propos recueilli par Isler Shadow, journaliste pour le Social media de New York.
{Ce qu'elle aime}
Les jolies choses: Vêtements, accessoires pour cheveux, chaussures, meubles, bijoux...
Les sous-vêtements: En tout genre, mais souvent dans des tissus précieux, des couleurs pastels. Des froufrous, de la dentelle, de la soie. Originaux ou plus simple.
Faire l'amour avec des tas de gens différents: Chaque personne, homme ou femme, a une saveur. Une odeur. Et La jeune femme, gourmande face à la nourriture, l'est également pour un tas d'autres choses, dont les plaisirs divers et les expériences charnelles.
Les peluches: Qu'elle collectionne d'ailleurs...
Les petit noms: Elle adore ça même. Quand les gens lui trouvent des surnoms, l'appellent ainsi.
Les expériences: Sexuelles (très très ouverte de ce côté-ci) et de la vie, que ce soit extrême ou non, gustatif ou social.
Ses parents: Elle n'est pas une fille à papa contrairement aux apparences et se débrouille sans ses parents depuis très jeune, mais elle les aime. Il y a des hauts et des bas, comme dans n'importe quelle famille, mais si on lui demande "As-tu un jour détesté tes parents ?" "Juste pour leur faire mal parce que j'étais énervée..."
Les cadeaux: Elle n'est pourtant pas matérialiste. Entendez par là, qu'elle aime les jolies choses et recevoir des cadeaux, mais leur valeur monétaire et l'argent ne sont rien à ses yeux. Elle prend les cadeaux parce qu'ainsi, elle se sent aimée. Entourée.
Cuisiner: Elle le fait bien d'ailleurs. Bien que plutôt sucré que salé, vous pourrez apprécier ses gâteaux et ses pâtisseries. Vous pourrez déguster ses plats salés, mais verrez bien vite qu'elle est moins douée avec ça. Car elle aime trop le sucre.
Les gens et leurs lèvres: C'est un peu comme le sexe avec eux. Elle adore embrasser. Avec ou sans la langue, chastement ou avec passion, tendre ou douce, violente ou...vous l'aurez compris, le baiser, c'est son truc.
Aller en boîte: Pour danser. Pour la musique plus que pour l'alcool.
Écrire sur son blog ou son site: Elle adore faire ça, même sous un pseudo. Échanger avec ses followers. C'est une jeune femme bien dans ses basckets et connectée.
Les conventions en tout genre: Où elle est invitée de temps en temps, se faisant peu à peu une petite notoriété dans le milieu. Elle aimerait percer plus loin et par la suite, faire des apparition dans les films. Son rêve serait de pouvoir se faire carrière dans la comédie et pourquoi ne pas avoir sa propre émission un jour.
Aime ses cahiers: Elle en a un tas dans lesquels elle écrit, dans lesquels elle prend des tas de notes. Sur tout. La mode, les gens, la vie, mais également comme un genre de journal intime.
Aime les animaux: Mais eux semblent hermétiques, voir agressifs avec elle. Bellona ne sait absolument pas pourquoi.
Aime la pluie: Danser, courir, se promener nue dessous. Qu'elle soit d'été ou non, froide au chaude.
Aime bricoler: Bien qu'horriblement maladroite et se faisant mal tout le temps, elle n'est pas mauvaise dans la création et fabrication d'objets en tout genre.
Aime les hommes musclés: Voir même trop musclé. Poilu également. C'est son truc. Les hommes puissants...
Aime l'onanisme: Elle ne s'en cache pas et essaie souvent de nouvelles manières de se faire plaisir.
Aime les femmes plus âgées: Sexuellement parlant, elles sont plus intéressantes. Et pouvoir être la première fois homosexuelle d'une femme qui a le double de son âge est une chose particulièrement jouissiv.
Aime le poulet: Même si elle ne mange pas beaucoup de viande en général.
{N'aime pas}
Quand on l'appelle madame: ça l'horripile. Bien qu'elle ne passe pas son temps à corriger ceux qui le font par des "Mademoiselle" sur un ton courroucé.
Quand on la vouvoie: Elle même le fait rarement, même si elle vient de vous rencontrer.
Quand on lui donne des ordres: En dehors d'un acte sexuelle, où elle se prête volontier au rôle de la soumise sans s'y cantonner.
Quand on lui dit que ce serait bien qu'elle fasse un régime: Elle ne comprend pas.
Quand on lui demande si un jour, elle aura des enfants: Non. Elle ne les déteste pas, mais ils la mettent mal à l'aise.
Quand on lui dit que ce n'est pas normal de porter un crucifix et une étoile de David en même temps: Elle n'est pas croyante, mais ce sont des cadeaux de ses parents.
Quand on lui fait remarquer ses défauts: Elle sait qu'elle en a. Pas besoin de lui rappeler.
Quand on l'empêche de faire ce qu'elle veut: En général, elle finira par faire ce qu'elle veut de toute manière.
Quand on la harcèle pour des photos: Alors oui, c'est agréable de se faire reconnaître dans la rue, mais certains abusent.
Quand on l'empêche de jouir: Elle peut le faire plusieurs fois et intensément. (c'est une femme fontaine)
Le sport: Pitié.
L'envie: Elle a souvent eu des problèmes avec des personnes qui enviaient ce qu'elle avait. Parce que tout n'est pas dût. On doit le mériter et Bellona pense qu'elle fait assez ce qu'il faut pour y arriver.
L'odeur de la cigarette: Cela l'incommode affreusement.
Se casser un ongle: Parce qu'elle fait très attention à ses ongles et ses cheveux.
Les couleurs sombres ou flashy: Elle ne porte que du pastel.
Histoire_
LOS ANGELES Hiver {Novembre 1990}
Isaac est un homme de petite taille. Sec et nerveux. Son nez trahit ses origines juives. Ses cheveux également. Ils sont sombres comme ses yeux brillants qui captent les détail, les analyse rapidement. Son cerveau semble fonctionner à deux cent à l'heure. Une machine bien huilée. Ses doigts fins s tordent entre eux. Pourquoi il a accepté ce rendez-vous déjà ? Ah oui. Sa soeur à dit "Avant que tu ne finisses vieux garçon." A presque trente ans, Isaac est un bel homme malgré sa petite taille qui pourrait en effrayer plus d'une. Mais cela ne fera pas peur à Amy-Line.
Amy-Line est historienne. C'est une jeune femme de grande taille. Elle est comme beaucoup de texane, de constitution robuste. Des hanches généreuses, une poitrine rebondie, un fessier musclé. Son corps est taillé par le travail qui ne lui fait pas peur. Sa famille est resté là-bas, à St-Louis. Ce qu'elle fait à Los Angeles ? Elle est là pour le travail. On lui a demandé de couvrir un évènement et d'apporter ses lumières sur la Grèce et sa mythologie pour le musée d'Histoire. Et ce qu'elle fait ici précisément, dans ce café à attendre son rendez-vous ? C'est une amie qui lui a dit "Il faut que je te présente quelqu'un. Je suis certaine qu'il va te plaire." L'historienne aime bien ce genre d'aventure. A l'aveugle. Et elle fait confiance à son amie Mindie.
Isaac ne savait pas, en venant là, qu'il tomberait sur la femme de sa vie. Pour se reconnaître, Amy avait eu l'idée de porter un foulard rouge autour de son cou. Le rouge étant sa couleur. Il mettait joliment en valeur ses cheveux clairs. Isaac n'eût donc aucune peine à la remarquer dans ce petit café.
Amy-Line avait eu cette idée idiote "Je mettrai un foulard rouge, pour que vous n'ayez pas me chercher. Et que vous ne trouviez pas l'excuse du "Je ne vous ai pas reconnu alors je suis partit"". C'était idiot, mais en même temps, elle se sentait comme dans un de ces films qu'elle regardait souvent tard le soir. Les films d'amour qu'elle n'assumait pas d'aimer. Elle qui faisait la femme sans attache, jouant le femmes modernes sans vraiment l'être. A dire vrai, issue d'un milieu très catholique, elle était plutôt vieux jeux, la texane.
Isaac, lui, n'était pas du tout ancré dans de vieilles pratiques ancestrales. Que ce soit pour le mariage ou autre. Ses parents, des juifs immigrés venus en Amérique pour offrir une meilleure vie à leur fils, étaient plutôt ouverts d'esprits et modernes. Ils n'attendaient pas de leur fils qu'il se trouve une juive à marier. Ce qui comptait le plus étaient le bonheur d'Isaac. Lui, si content de ne pas finir marier avec la fille d'un voisin, ami du rabin dans la communauté.
Amy-Line l'a reconnu avant même que lui ne la voie. Elle a tout de suite aimé son grand nez, ses cheveux sombres et ses doigts fins, bien que nerveux. La jeune femme ne se manifesta pas pour avoir tout loisir d'observer l'homme que Mindie lui avait recommandé. Lorsqu'il la vit, son regard sembla se figer. Cela fit rosir Amy qui reconnut parfaitement le sentiment qui animait l'homme.
Isaac était partit. Ses yeux s'étaient figés sur le visage doux et la peau si blanche de Amy-Line. Elle n'était pas la plus belle du monde, mais pour lui, en cet instant, elle était la plus belle de la galaxie et bien au-delà. Très cartésien d'habitude, il ne croyait pas aux coups de foudre normalement. Mais il venait d'en faire les frais. Il fallut qu'un serveur se râcle bruyemment la gorge parce que le petit homme était sur le chemin, que le juif se mit en branle et se dirige vers la table.
"Bonsoir Isaac..."
"Bonsoir..."
"Amy..."
"Line."
"Amy, ça va très bien. Pas besoin du Line."
Ils rirent ensemble. Ce n'était pas drôle, mais vous savez ce que c'est non ? Lorsque vous êtes en présence d'une personne qui vous fait de l'effet. Vous en devenez béat pour rien et avez envie de rire, même face à quelque chose de dramatique. Isaac et Amy passèrent la soirée à rire et discuter. De tout. De la vie, du métier de Amy, celui d'Isaac. Il travail dans la bijouterie familiale, mais aimerait s'essayer à autre chose sans vraiment savoir dans quoi pour le moment. Elle voyage beaucoup pour le travail, intervenante dans certains lycées. Elle est ici pour couvrir une exposition sur la mythologie grecque qui est sa spécialité. Au fur et à mesure que la soirée passe, les verres se vides, le rose d'ivresse s'installe sur les joues. Les conversations deviennent un peu plus intime.
"Oh Isaac...je suis désolé. Je ne bois pas tant d'habitude !"
"Ne vous en faites pas Amy. Nous pasons une agréable soirée après tout ?"
"Vous devriez me tutoyer."
Isaac raccompagna Amy-Line jusque devant l'immeuble où elle y partageait un appartement avec une amie d'enfance. Elle n'est pas ivre, lui non plus. L'air frais les a réveillé. Il discutent encore vivement. Amy est une femme pleine de culture et de surprise et Isaac est sous le charme. Mais il ne tente pas de l'embrasser.
Amy-Line se serait laissé embrasser s'il avait tenté quelque chose. Mais il s'est abstenu. Elle, elle ne le laisse pas entrer dans la maison, parce que sa colocataire est sûrement présente. Elle le lui dit. Comme si Amy ne voulait pas qu'il pense qu'elle n'était pas intéressée par lui. Sa présence, ce qu'il dégageait. Il lui offre finalement son baiser, mais pas sur les lèvres. Un baiser chaste. Sur la joue. Une promesse de se revoir. Et Isaac disparaît dans la nuit, laissant une Amy rêveuse. La soirée avait été excellente. Un peu comme dans un de ces films qu'elle affectionne sans l'assumer.
Los Angeles, Hiver – [Décembre 1997]
Amy-Line est allongée dans un lit d'hôpital. Elle a le visage rouge et moite, les cheveux collés, rabattus en arrière sur son crâne. Les larmes aux yeux, elle tient contre son coeur une petite chose fripée qui geint en gesticulant, semblant chercher la source nourricière. Amy n'arrive pas à détacher ses yeux de la petite créature dodue. C'est à elle. C'est le sien. Son bébé. Il est là, avec ses petits cheveux clairs, ses yeux encore fermés. Elle embrasse son crâne, même s'il est encore sale. Ce n'est pas sale si c'est son enfant.
Isaac se triture les mains comme il le fait tout le temps. Il regarde, attendri, le tableau qu'offre sa femme tenant étroitement sa fille contre elle. Elle est belle, même fatiguée. Et la petite est magnifique, mais ensanglantée. Lorsque la sage femme se saisit du nourrisson, on voit que Amy, pendant un instant, panique. Mais c'est furtif. Rassurée par les paroles de la sage-femme qui demande à Isaac "Vous voulez lui donner son bain ?" "Je ne saurais..." "Vous y arriverez. Venez."
Lorsqu'on lui retire son bébé, Amy-Line, sans le demander vraiment, se dit "Où est-ce que vous emmener mon bébé. Je viens tout juste de le rencontrer. Ne me l'enlevez pas. Puis Isaac qui prend l'enfant dans ses bras, qui part avec la sage-femme. Ils vont laver cette petite chose, pendant que Amy-Line se fait recoudre.
Isaac fait la rencontre de ce petit enfant. Il ne sait pas encore comment sa femme désire l'appeler. Lui-même ne sait pas. Ils n'avaient pas vraiment parlé d'un potentiel prénom. Ils n'avaient pas fait comme dans les films que Amy aimait en secret. Un livre ouvert sur les jambes, à se battre pour savoir s'il était plus judicieux de donner un prénom de chaque grand-mère. Se battant pour savoir quel grand-mère devait donner son nom au bébé. Non. Ils ne s'étaient pas posés ce genre de question. Isaac se disait, sans savoir que c'est ce que pensait Amy, que le prénom s'imposerait de lui-même quand il serait temps d'offrir à l'enfant quelque chose de plus qu'un numéro et une date sur le bracelet d'hôpital.
Amy-Line a su. Dés qu'elle a pu récupérer son bébé. Elle a su en plongeant dans ses grands yeux bleus "La couleur peut encore changer" disent les uns. "Elle va sûrement avoir les yeux sombres, c'est une question de gênes" disent les autres. Mais Amy-Line, elle sait. Elle le dit "Non. Elle a les mêmes yeux que sa grand-mère. Elle va les garder" Elle les gardera. Et ce sont eux qui ont soufflés le prénom à Amy. "Bellona. Comme la divinité." Amy-Line savait ce qu'elle disait. On lui a demandé "Belladona ?" "Non. Pas la baie empoisonnée. Bellona. Comme la compagne d'Arès."
Isaac ne trouve pas moche le prénom choisit. Il a seulement tiqué, quelques temps trop tard car déjà inscrite, à ce prénom. Cet intitulé que sa fille porterait toute sa vie. "Bellona est la divinité de la guerre. Compagne ou soeur d'Arès suivant les versions, elle ne représente pas la guerre héroïque, mais ses horreurs." Ses horreurs. Pourquoi est-ce que sa femme tenait à ce nom ? Il est horrible ! Il parle des horreurs de la guerre ! Du sang et de la violence ! "La volonté et le souvenir. Une guerre mémorable est une guerre horrible." Il hausse les épaules. Il ne dit rien. Il accepte. De toute manière, il ne l'appelle que Belle, Bella, Lona...et essaie de se dire qu'après tout, ce n'est qu'un prénom.
Los Angeles, Automne [Octobre 2002 – 4 ans]
C'est le temps des souvenirs. Bellona est jolie. Elle a gardé ses grands yeux bleus "Elle peut encore les perdre. Ils vont devenir sombre tu verras" Pourquoi les gens accordent tant d'importance à dire que non, non, elle n'aura pas toute sa vie durant, de magnifiques yeux bleus ? Bellona. Elle est curieuse, vive d'esprit et active. Ses parents l'aiment et elle les aime. Tout comme elle aime les céréales, les colorés là. Aux fruits. Tout comme elle aime la glace à la noix de coco, celle qui ne lui donne pas mal au ventre. Parce que...c'est une gourmande. Déjà maintenant.
Isaac et Amy-Line ne savent pas trop quoi faire. Doivent ils la baptiser ? Oui mais où ? Juive ? Catholique ? Eux s'en fichent un peu. Car Isaac, s'il est pratiquant, ne veut pas forcer son enfant à prendre une voie plus qu'une autre. Et Amy-Line, qui est seulement baptisée sans forcément être croyante (difficile quand on est historienne), ne veut pas risquer de froisser sa famille qui est pratiquante en disant "Ok Isaac. Va pour le judaïsme." Parce que Amy ne veut pas perdre une partie de ses proches qui déjà, avaient un peu grincer des dents à l'annonce de son mariage avec Isaac.
C'est le temps des souvenirs. Bellona a l'âge pour s'en construire. Elle se souvient encore aujourd'hui, de ce qu'elle aimait quand elle était enfant. De ce qu'elle n'aimait pas. De ses oncles au grand nez, le même qu'elle, celui qu'elle a fait changé pour un plus petit. Elle se souvient de ses tantes qui avaient des Jésus sur leur croix dans la chambre où elle dormait. Et que ça lui faisait peur. Et que ça la faisait réclamer à ce qu'on retire ces icônes. Même aujourd'hui, elle est mal à l'aise avec l'iconoclasme religieux. Pourtant, elle a gardé le crucifix, l'étoile de David, que ses parents lui ont offert pour son cinquième anniversaire. Et elle se souvient de sa nourrice.
Amy-line travaille beaucoup. Maintenant que sa fille entre dans sa première année d'école, elle a reprit son poste d'historienne et d'intervenante auprès des universités. Isaac a reprit la bijouterie familiale et travaille beaucoup. Il emmène parfois sa fille avec lui, mais ce n'est pas aisé de vendre des diamants alors qu'une petite court dans tous les sens et pose un tas de question aux clients. Certains rient, d'autres grincent des dents. "Ce n'est pas un endroit pour une enfant" Alors on décide d'engager une nourrice.
Libby est une jeune femme aux robes à fleur et aux sourires éclatants. Elle est un peu extravagante, mais c'est probablement ce qui plaira à Isaac et Amy. Bellona ne pourra que s'épanouir aux côtés d'une jeune fille qui pourra lui apprendre la vie à travers un monde coloré, un monde de conte. C'est elle qui lira un tas d'histoires merveilleuses à Bellona. Qui lui offrira le monde des rêves sur un plateau de crystal. C'est elle aussi qui lui donnera ce goût pour les couleurs pastels. Rose, bleu, vert, violet. Les couleurs de l'arc-en-ciel. La dentelle et les froufrous.
Bellona aime sa nourrice, tout comme elle aime ses parents, tout comme elle aime la glace au lait de coco...tout comme elle aime les choses sucrées. La bonne cuisine. Sa nourrice qui lui montre que les princesses aiment se faire embrasser par les princes. Mais qui lui dit qu'une jeune femme peut très bien s'en sortir sans un homme. Il ne faut pas se cantonner aux contes. "Bellona, l'amour c'est beau, c'est bien, mais cela ne doit pas t'empêcher de penser par toi-même." Parce que Libby est une rêveuse, mais c'est aussi une jeune femme moderne et indépendante. Cet équilibre permettra ainsi à Bellona ne pas finir comme certains, naïve et presque stupide.
Libby aime beaucoup cette petite. Elle la trouve adorable et vive. Parfois trop et cela la surprend. Surtout quand elle énonce des évidences que même un adulte ne semble pas pouvoir accepter. Elle l'aime particulièrement, parce qu'elle voit à quel point Bellona est une enfant qui en veut. Et elle ira loin, se dit Libby. Elle ira aussi loin que ses petites jambes potelées la porteront et au-delà même, où son coeur et sa volonté décideront d'aller. Et elle n'a pas tort.
Los Angeles, Hiver [Décembre 2007 – 10 ans]
Bellona est devenue une belle enfant. Pleine de vie et toujours aussi gourmande. Certains pédiatres disent "Il faut faire attention tout de même à ce qu'elle ne prenne pas plus de poids." Mais les parents voient bien qu'elle n'est pas amorphe et ils prennent garde à ce qu'elle ne mange pas n'importe quoi tout de même. Amy-Line travaille beaucoup, mais elle prends le temps, le soir, de cuisiner sainement. Les parents d'Isaac, particulièrement son père, cuisine extrêmement bien et lorsque ses parents travaillent la petite va chez ses papy et mamie profiter de la bonne cuisine. Bellona aime beaucoup les choses sucrées, mais elle a un palais assez affuté pour vouloir d'autres choses que des bombecs qui cassent les dents. Elle fait très attention à son hygiène dentaire et c'est parce qu'elle sait que sans ça, elle ne pourrait plus manger. On mange de tout, mais pas n'importe comment. Et cette phrase va s'appliquer dans bien des domaines.
Libby est toujours dans la vie de Bellona, mais un peu moins qu'avant. Parce que la jeune enfant n'a pas besoin de nourrice. Elles sont devenues amies, en quelque sorte. Et surtout, Libby fait sa vie. A son mari et ses enfants maintenant. Mais cela n'empêche pas la jeune femme d'accueillir la petite à bras ouvert, l'aidant avec l'école, bien que Bellona n'en aie pas vraiment besoin. Elle se débrouille plutôt bien. Elle n'excelle pas, mais reste dans la moyenne. Et rend heureux et fiers ses parents et professeurs.
L'école où va Bellona est une école plutôt pour les gens fortunés. Isaac, avec la boutique de ses parents, est devenu une enseigne en matière de diamants et ainsi, il peut se permettre d'acheter et de payer le meilleur pour la chaire de sa chaire, la prunelle de ses yeux. Cette école se situe dans les quartiers chics de la cité des anges. C'est une vieille bâtisse entretenue avec de hautes colonnes qui donnent un air austère à l'établissement, alors qu'en réalité, c'est plutôt une école ouverte avec des méthodes qualifiées d'avangardistes par les vieux de la vieille et les sommets de l'enseignement. Au départ considéré comme une école de hippie et futur petites rebelles, il s'est vite avéré que les méthodes d'enseignement employés permettaient aux jeunes femmes, plus tard, de faire leur propre chemin et d'avoir accès aux métiers élevés qui, jadis, étaient même parfois réservé aux hommes. Sans être qualifiée de féministe, l'école est un modèle pour les autres qui tentent parfois infructueusement de faire les mêmes choses, d'appliquer les mêmes règles. Seulement, tout le monde n'est pas la famille Melbourne et n'est pas prêt à voir une femme dans la politique ou cheffe de clinique...
Côte du Sud de la France, été [Juillet 2011 – 13 ans]
Treize ans, c'est le bon âge pour les nouvelles expériences. Même si vos parents disent que vous êtes trop jeune. Bellona a fait ses premières expériences à cet âge-là. C'était un amour d'été qui ne durera pas plus que son séjour sur les plages françaises. Elle apprendra la langue de Molière en laissant un garçon un peu plus âgé fourrer la sienne dans sa bouche. C'était mouillé et maladroit. Il avait tout juste deux ans de plus. Il la déflorera sur le sable chaud. Douloureuse expérience qui lui laissera un goût amer en bouche. Mais ce n'est pas lui son amour d'été. C'est une fille. Une fille plus âgée de trois ans. Un amour à sens unique, mais un amour quand même. Elle s'appelait Léa.
Léa a seize ans cet été-là. Elle vend des glaces dans une échoppe sur le port. Elle essaie de se faire un peu d'argent de poche, se laisse tripoter par le patron qui lui donne du coup un peu plus d'argent qu'aux autres. C'est pas terrible comme situation, mais plutôt ça que de rester chez elle, avec des parents qui passent leur temps à s'engueuler et se taper dessus. Léa a seize ans, mais ce n'est plus vraiment une enfant. Et elle voit arriver cette petite fille gourmande aux grands yeux bleus. Une merveilleuse enfant au visage de poupée et aux vêtements de barbe-à-papa. Elle se prendra très vite d'amitié pour celle qu'elle surnommera "Sweety Pie" en riant, avec son accent français.
Bellona et Léa deviennent inséparables. C'est une amie pour la grande, c'est une âme soeur pour la petite. On devrait, à treize ans, voir les autres femmes, les plus âgées, comme des soeurs. Surtout parce qu'on ne sait pas encore vraiment ce qu'est l'homosexualité. On ne se rend pas compte. Et Bellona ne connait pas tout ça. Mais elle ressent quelque chose de fort et d'intense pour Léa. Avec son piercing à la lèvre, ses seins ronds et ses cuisses musclées. Lorsque Léa la sert dans ses bras, Bellona enfouit son visage contre sa poitrine, cherche son odeur. Elle a une odeur de sucre et de glace. Aujourd'hui encore, quand Bellona mange une glace ou quelque chose de sucré, cela lui fait penser à cet amour d'été.
Léa ne voit rien de différent dans le comportement de Bellona. Les câlins, les caresses, les baisers du bout des lèvres sur le siennes ne sont que des marques de tendresses. Léa voit Bellona comme une petite soeur avec qui elle passe le plus clair de son temps, lorsqu'elle ne travaille pas. Bellona lui raconte les contes. Les princesses, les princes. Et Léa lit des histoires de vampires et de loup garou à Bellona. La presque adolescente, pas encore femme mais plus vraiment enfant, boit les paroles de son ainée. Et Léa se sent tellement bien avec Bellona, à l'aise avec la jeune femme, qu'elle décidera de quitter son travail et suivre le conseil de Bellona...
Quelle idée a-t-elle eu de lui dire Bellona, que ce n'était pas une vie de travailler dans ce genre d'endroit où les hommes vous tripotent. Quelle idée elle a eût, Bellona, de lui conseiller de suivre sa voie et prendre le chemin que Léa a toujours voulu emprunter ? Quelle idée...Parce que Bellona elle est comme ça. Elle aime parler de rêves qu'on doit réaliser. Coûte que coûte. Elle a beau n'avoir que treize ans, elle sait déjà qu'elle ne sera pas médecin ou maîtresse d'école. Non. Bellona sait où elle veut aller et souhaite à tout un chacun d'avoir son propre but et d'y parvenir. Mais pourquoi a-t-il fallut que celui de Léa soit un départ pour l'Angleterre et des études de journalisme là-bas ? Quelle idée. Après le départ de Léa, Bellona perdit un peu de son entrain et les parents décidèrent de retourner en Amérique, écourtant leur voyage de quelques semaines.