La Braise... contre la Flamme. [PV]

Que représentait l'Olympe, pour une Déesse telle que Hestia ? C'était une question à ne pas négliger, et que s'était posé n'importe quel Dieu, Déesse, ou autre Divinité, qui connaissait le tempérament sensible de la Déesse du feu.

Mais d'ailleurs, comment définir l'Olympe, selon un avis géneral ? La chaîne de montagnes qui protégeait ce puissant, mais fragile habitat de l'impureté des hommes ? Les escaliers qui semblaient aussi solides que du verre ? Ou peut-être les temples, habités par les habiles prêtresses ?

Non...

L'avis géneral est celui des humains, pauvres pouilleux incapables de traverser le portail d'or pur, car trop faibles. Il faut une constitution impressionnante, mentale comme physique, pour parvenir à ouvrir les portes du Paradis... car oui, l'Olympie est un Paradis. Le Paradis, plus exactement. Le véritable. Celui pour qui humains et humains joignent les mains chaque nuit, au pied de leurs lits, dans l'espoir de s'y retrouver et d'être certains qu'il y a un "après"...
Les Dieux et Déesses n'ont nullement besoin de monter les marches pour arriver à leurs temples ou à celui d'un autre... ils ont tout les pouvoirs. Celui de la plus banale télepathie, comme celui d'être transporté de manière beaucoup plus subtile. Une manière que même l'imagination humaine, si fertile pourtant, ne peut pas visualiser...

Une manière Divine.

Et c'est de cette manière que Hestia gravit le mont de l'Olympe. Elle apparut au fin fond d'un temple, dans une gerbe de flammes blanches... d'abord, se formèrent les pieds, talons hauts cramoisis et chevilles d'ange. Les jambes suivirent, comme des serpents se faufilant dans l'air, dessinant les cuisses laiteuses, la jupe fleurie de motifs compliqués. Un ventre et une taille tout ce qu'il y a de plus enviable, une poitrine ne pouvant que dépasser les limites de l'imagination... une tunique, un cou, et un visage lumineux. Les cheveux se répandirent comme une traînée de poudre noire et brillante, complétant le corps.

Hestia, Déesse du feu et des foyers, la "Déesse Vertueuse", venait d'apparaître dans un temple.
Et pas n'importe lequel... celui d'une autre Divinitée, encore plus belle que cellec qui venait d'apparaître... le temple d'Aphrodite, la Déesse de l'Amour, de l'engagement... du plaisir charnel.

Cette femme qui avait un jour tenté de briser la promesse que Hestia avait faite à son frère Zeus...

« Aphrodite ? »

Un appel léger, comme un son de cloche. D'ailleurs, en voilà une qui résonne, au loin de l'Olympe. Son son est tellement clair qu'il envahit même la surface du temple d'Aphrodite, qui, malgré son appel destiné à la Divine brune, ne semble pas se soucier outre mesure qu'elle a une invitée.

Le regard de Hestia se durcit, plus que d'habitude, si possible.

« ...Je sais très bien que vous êtes ici. Montrez-vous, s'il vous plaît. »

Oui, Hestia vouvoie Aphrodite. Elle vouvoie une Divinité dont l'ego est déjà suffisamment élevé comme cela... mais la marque de politesse trace une barrière entre les deux femmes, une barrière de formalité. Hestia n'a pas envie de se lier d'amitié, ni même d'être plus proche de la Déesse de l'Amour. Elle se doute parfaitement de pourquoi celle-ci a demandé à ce qu'elle vienne la voir. N'importe qui s'en douterait. Un Dieu ne se dérange jamais pour rien.

Aphrodite a toujours été une enfant, ou du moins, a toujours possédé un caractère très enfantile. Son invitée n'est donc pas étonnée de ne la voir nulle part, même quelques minutes après. Le cache-cache ne l'attirant pas, elle s'asseoit sur une dalle gravée, croisant ses jambes parfaites, laissant ses cils effleurer ses joues, dans une totale expression de serénité.

Si elle n'avait jamais eu le sens des jeux et de la démesure elles ne seraient surement pas ici en train d'avoir cette conversation. Pensa Aphrodite, cachée derrière un pillier du temple, tout simplement, Hertia ne la détecterais pas, comme elle était une divinité omnipotente a présent elle pouvait sans aucun mal lui cacher son aura divine, qu'elle ne ressentirait jamais si elle ne le souhaitait pas, chose que dans l'ancien temps Hestia aurait pu percer a jour, mais a présent aucunement. Aphrodite était l'amour, elle était les flammes. Elle incarnait la passio qui vit et qui meurt en une seconde, chaque pulsation du coeur, chaque pensée amoureuse, chacun des actes, chacunes des bestialités que l'amour physique engendre, mais également sa douceur et sa tendresse, Aphrodite était comme l'amour, changeant. Et naturelement, comme l'amour, elle n'aspirait qu'a une chose: se jetter dans les flammes et y danser, la douleur ravivée du plaisir de flamboyer aux yeux de tous ceux qui aiment ne donnerait que plus de beauté a la dance.

Elle s'était faite un devoir a chaque fois, de recréer les dieux a l'image de ce qu'ils étaient, et sans les changer d'un pouce, pourtant elle avait mis un moment a recréer Hestia, parce qu'elle voulait avoir fait la main sur quelques dieux mineurs avant ça et parce qu'elle représentait un défi de son vivant, un défi qu'elle n'avait pas pu honnorer et son regret de ne pas l'avoir accompli l'avait rongé pendant des siècles. Elle était morte vierge, elle était morte sans avoir connu l'étreinte, l'envolée vers le septième ciel, et c'était quelque chose qu'elle ne souhaitait a personne, en temps que déesse et en temps que femme. Recréer Hestia lui avait demandé un long moment pour peaufiner son âme. Elle ne serait jamais Hestia, celle qui était morte il y avait maintenant plus de milles ans, mais elle serait sa copie conforme, dans son carractère autant que das son corps, elle allait lui apprendre a aimer, et prendre tout son temps. Ce monde était plein de choses a aimer, il y en avait pour tous les gouts, Hestia allait vivre entourée de ce plaisir qu'elle pourrait avoir en permanence, il fallait qu'elle la libère, qu'elle la convince qu'il n'y avait aucun mal a se faire du bien. Si elle était a sa place elle serait devenue folle de n'avoir aucun homme ou femme sous la main, ou quoi que ce soit. Elle la plaignait donc un peu.

Jouant avec ses nerfs elle se glissa vers une autre colonne dans le silence le plus complet elle passa comme un fantôme avant d'arriver derrière Hestia. Deux mains gracieuse obstruèrent alors la vue de la déesse alors qu'Aphrodite se plaquait contre son dos et lançait avec douceur

"Devine qui c'est ?"

Lança t'elle sur un ton espiègle.

Le contact n'effraya nullement la Divine, mais elle sentit ses muscles tressaillir de surprise. Après quoi, elle se calma. Le timbre de voix chaud et féminin, l'odeur si caractéristique, et ces deux mains taillées à la perfection... oui, c'était bien elle, c'était bien Aphrodite, en chair et en os. Hestia n'avait pas même besoin de se retourner pour en être assurée.

Il y avait quand même une petite question qui lui trottait dans la tête... comment se faisait-il qu'elle n'ait pas détecté une aura aussi puissante que celle de la Déesse de l'Amour ? C'était étrange. Dans le temps, on pouvait sentir cette émanation à une distance élevée, cette émanation si différente des autres. Si l'on avait voulu la décrire, on aurait utilisé l'odeur, même si les auras n'en ont pas, tout comme elles ne peuvent pas se voir, ni se toucher. Une odeur sucrée et aprodisiaque, piquante et douce à la fois. Tendresse et violence.

La Divinité du feu prit les deux mains blanches entres les siennes, pour les enlever doucement de sa vision et les déposer dans l'air ambiant. Après quoi, elle se retourna. Aphrodite avait à présent la vision du visage de son invitée. Visage sculpté comme celui d'une statue antique, aucune imperfection, beauté lumineuse. Les fins sourcils s'étaient un peu froncés, pour donner à ce faciès si doux une expression sévère, mais c'était peine perdue. Elle en avait si peu l'habitude, que les traits ne se marquaient pas suffisament, et n'effrayaient personne.

« Je ne joue pas. »

Hestia faisait preuve d'un peu de dédain, pour inciter Aphrodite à être moins enfantile. C'était dans sa nature, pourtant : c'était même ce qui pouvait faire son charme, parmis les milles autres vertus qui rendaient Aphrodite si désirable. Encore aujourd'hui, la brune Déesse se demandait comment elle avait résisté aux charmes de cette sulfureuse blonde aux courbes fantasmiques, elle qui avait un caractère si peu trempé... mais toujours est-il qu'elle avait refusé. Elle s'en souvenait comme si c'était hier... l'entretien n'avait duré que quelques minutes, à l'époque, quelques minutes pendant lesquelles Aphrodite avait tenté de faire briser sa promesse à Hestia. Elle n'avait pas tout essayé, ce qui était surprenant étant donné l'ardeur du défi, mais ce qu'elle avait tenté, aurait suffi à rendre fou d'amour n'importe quel mortel, même le plus robuste.
Mais pas une Déesse, presque son égale.

Hestia se dégagea un peu de la douce prise d'Aphrodite, resserrant machinalement son lourd manteau blanc autour de son corps de fée. L'épaisseur du tissu contrastait avec les membres gracieux sur lequel il pesait de tout son poids.

« J'ai entendu votre appel, dans la matinée... et me voilà donc, dans le temple de la grande Aphrodite. »

Oui, ce temple était immense, autant que le pouvoir de sa propriétaire. Un humain y aurait sans doute eu la chair de poule. Hestia aurait allumé un feu, le cas échéant, sans demander l'avis d'Aphrodite. Mais les deux déesses étaient seules, il n'y avait personne dans les environs, pas même ce qu'on appelait les « bourreaux du plaisir », dont la brune Divine avait eu vent... quelle pratique disgracieuse, d'ailleurs.

« ...Vous devriez y allumer un feu. »

Quelle tenue, quelle allure, et quel dédain, la façon dont elle avait enlevé ses mains sans même lui préter un regard comme si celle ci était une simple enfant fit sourire doucement la déesse, son visage mi mutin mi espiègle, elle plissa des yeux et afficha a Hestia son sourire des plus radieux. Evidement, ce défi était un défi qui n'avait pas lieu d'être, Hestia étant maintenant une de ses créations elle pouvait décider d'une simple pensée qu'elle change d'avis sur ses voeux ou qu'elle soit tellement attirée par elle qu'elle brise toute seule. Mais où serait le plaisir de fair celà ? Quelle satisfaction personnelle en tirerais t'elle ? Aucune, et de toute façon, elle était la déesse de l'amour, elle n'avait aucunement besoin d'aide lorsqu'il s'agissait de séduire quelqu'un, qu'il soit mortel ou dieu, elle n'avait donc aucunement besoin de faire quelque chose d'autre qu'être elle même, et en temps que déesse de l'amour, elle savait parfaitement que c'était la chose la plus importante quand on aimait : se faire confiance et être naturel. Evidement dans le cas de la petite farce qu'elle avait faite a Hestia, sa question était plus réthorique qu'autre chose, elle savait qu'elle la reconnaîtrait sans mal aucun qui elle était. Et puis ce jeu lui était encore inconnu a elle, qui n'avait rien d'autre en tête que la grèce des anciens temps.

Aphrodite portait comme a son habitude, le costume qu'elle avait depuis le début des temps, une toge blanche a la grecque mettant en valeur ses formes parfaites sous tous les points. Au moment où elle s'afficha a Hestia elle relacha son Aura, du moins celle qu'elle affichait aux autres dieux, l'aura normale. Aphrodite s'assit sur une des marches a l'interieur du grand temple et appuya son menton sur le dos de sa main, regardant Hestia qui lui lançait un regard sévère. Aphrodite plissa les yeux dans un sourrire angélique, elle était adorable quand elle se mettait en colère. Nullement intimidée, elle l'écouta lui dire qu'elle ne jouait pas. Aphrodite lui répondit sur le ton maternel qui la carractérisait

"Pourquoi pas ?"

Oui en effet pourquoi pas ? Elles étaient toutes les deux des déesses. Elles n'avaient pas grand chose a faire a part observer le monde a leur pied, jouer avec les mortels avait été une des occupations préférées de tout le panthéon pendant des siècles. Il n'y avait pas a faire tant de manière, évidement cette question aussi était réthorique, elle savait très bien pourquoi elle ne jouait pas: parce que c'était elle qui jouait, et qu'elle ne voulait pas qu'elle continue a la troubler. Hestia devait s'être sentie bien vulnérable pour ne pas avoir ressenti l'aura d'Aphrodite a travers la piece. Mais sa quintescence divine ne devait pas avoir trop changé a travers les siècles, elle l'avait recrée a l'identique de ce qu'elle avait été, néanmoins cette solitude soudaine forçait la proximité avec la déesse de l'amour qu'elle cherchait a éviter, et celà l'embarassait. La déesse lança avec douceur.

"Oui, te voilà donc."

Fit Aphrodite en la tutoyant, brisant la glace qu'Hestia tentait absolument a maintenir par le vouvoiement, Aphrodite se leva et fit quelque pas dans le grand temple et fit quelques pas avant d'écouter ce qu'Hestia lui répondit, elle devrait allumer un feu ? En voilà un bon prétexte pour justifier sa venue. Aphrodite lui lança avec un sourire radieux

"C'est justement pour ça que je t'ai appellée, Hesty"

Fit elle en attribuant a Hestia un surnom comme elle en avait maintenant l'habitude. C'était une Aphrodite différente, différente de 1000 ans d'experience dans le monde humain qui lui faisait face, et dont le répertoire s'était agrandi, elle lui lança avec charme

"Qui d'autre que toi pourrait allumer un feu ici ? J'ai envie que ça soit toi qui le fasse."

Aphrodite se retourna et son sourire illumina son visage délicat et blanc

"Alors est ce que ça te tente de faire bruler tes flammes dans mon temple ?"

Le sous entendu était tellement gros qu'il en était presque grotesque, elle avait envie de rire et était curieuse de voir la tronche qu'allait tirer Hestia

Certes, Hestia avait une attitude totalement déplacée et hors de son propre caractère... mais c'était volontaire. Elle voulait faire comprendre, avec cette soudaine dureté qui ne lui allait pas, qu'elle avait changée et faire entendre à Aphrodite qu'elle ne parlait plus à la même Hestia, dorénavant. Enfin... le mot juste aurait putôt été "faire croire". La déesse des flammes n'avait presque pas changée. Elle était toujours à chercher une solution à un problème, aussi minime soit-il, et toujours à poser sa main sur la tête de la plus malheureuse des créatures, pour transmettre un peu de son amour. Amour maternel... elle aurait été apte à faire une excellente mère : c'est ce qui se serait passé si elle avait accepté la demande en mariage de Poséidon, ou celle d'Apollon. Ou même les avances d'Aphrodite, qui sait ce que celle-ci pouvait faire, après tout ?

Hestia avait d'ailleurs souvent voulu avoir une fille... sans jamais accéder à ce désir, qui lui paraissait fou, dangereux. Elle ne comptait pas se brûler les doigts, ni avant, ni aujourd'hui, et Aphrodite l'avait sûrement fait venir ici pour la faire changer d'avis... subtilement. Hestia s'était décidé à être tout aussi subtile dans son refus, et surtout, extrêmement méfiante : la blonde Divine était si imprévisible...

La tension se relâcha quand Aphrodite se prit soudain au goût de l'appeler par un surnom. Hestia ne put s'empêcher de rire, alors qu'en réflechissant bien, elle aurait dû paraître encore plus perplexe. Mais ça avait été plus fort qu'elle. Son visage s'était illuminé l'espace de l'éclat de rire, lui donnant un air beaucoup plus détendu. Elle finit par se calmer avec dignité, et parut alors surprise de la requête de son interlocutrice.

« Vous voulez un feu ? De mes mains ? »

Non pas qu'elle en soit incapable, bien sûr, puisque le feu était son élement maître, et qu'en faire ce qu'elle voulait, et même plus, était parfaitement dans ses cordes. Elle n'était pas non plus dérangée par une demande de ce genre... ça lui faisait même plaisir, vraiment plaisir. L'idée qu'Aphrodite l'ait appelé uniquement pour ça était toujours aussi risible dans son esprit, elle n'était tout de même pas si bête. Mais allumer un feu, divin qui plus est, n'inciterait à rien, à part en regarder la beauté...

Hestia était enthousiaste, elle en ignora même le gros sous-entendu très subtil que lança Aphrodite après coup. Il y eut un sourire éclatant sur son visage, tandis que la joie d'allumer un feu la prenait... ce n'était pas qu'avec Aphrodite : c'était tout le temps ainsi. La perspective de voir danser les flammes lui apportait un bonheur inégalable.

La Divine s'approcha d'une cheminée déjà reperée il y a quelques minutes. Une cheminée immense, destiné à faire rôtir les corps pour les sacrifices, tout comme à se réchauffer un peu. Hestia leva sa main droite avec grâce, le reste de son corps restant mobile. En peu de temps, une flamme jaillit, d'abord minuscule, de la taille de celle d'une allumette craquée. Puis, elle avala l'oxygène, l'air ambiant, sécha l'atmosphère, et monta en crescendo, pour devenir très conséquente et aller s'échouer dans le tas de bois humide qui remplissait l'immense cheminée.

Le feu à présent allumé, il était véritablement gigantesque, d'une beauté à couper le souffle. L'intonation de la flamme craquait d'un bout à l'autre du temple, et Hestia regarda ce spectacle avec des yeux émus, comme toujours. Après quoi, elle se retourna, de meilleure humeur, et regarda enfin Aphrodite.

« Je n'échangerais ce spectacle pour rien au monde. Pas même la plus belle nuit de débauche... »

Une petite pique lancé à la déesse de l'Amour. Quand elle était de bonne humeur, Hestia savait aussi se montrer taquine... gentiment.

Aphrodite regarda Hestia d'un air tendre, c'est vrai qu'elle ferait une bonne mère, le feu en elle garderait son enfant au chaud au creu de ses bras, elle la voyait très bien ainsi. Si elle avait été mariée ca ferait longtemps qu’un de ces beaux dieu qui la courtisaient lui auraient donné un fils, car elle ne doutait pas que ça serait un fils, ce genre de personnes ne méttait que peu de filles au monde, mais évidement, elle parlait surtout d’experience, et la nature était imprevisible après tout. Elle pouvait bien se tromper, bien qu’elle devinait juste la plupart du temps. Elle était sure qu’elle voulait une fille, mais elle changerais surement d’avis une fois qu’elle aurait son fils entre les bras, après tout, pour toute mère, son enfant est le plus bel enfant du monde. Mais tant qu’elle refuserais de connaître l’Amour elle refuserais aussi de donner naissance a cet être qui la comblerait. Et c’était bien dommage. Heureusement, c’était là qu’elle entrait en scène. Elle était la déesse de l’Amour, qui d’autre qu’elle pouvait sauver Hestia de l’abstinence.

Sauver oui c’était bien le mot. Car l’abstinence était un démon pour la femme. Après tout peu importe la façon dont l’amour était fait, si il procurait du plaisir c’était le principal, mais ça ne s’arrêtait pas là, les sentiments entraient en jeu, c’était eux qui donnaient tout leur beauté a l’amour, quand celui ci était la concrétisation du coeur, alors il était complet. Aphrodite n’aimait pas dans le sens humain du terme, mais dans son sens divin, elle existait depuis tellement longtemps maintenant, et depuis aussi longtemps qu’elle se souvienne, elle n’avait jamais aimé avec cette passion qu’ont les humains. Cette amour passionnel, elle le partageait avec toutes les créatures, bonnes ou mauvaises, comme une grande mère qui n’est jamais contre pour s’envoyer en l’air avec ses enfants. Elle considérait déjà les dieux de l’Olympe ainsi a l’époque où ils régnaient, elle n’avait pas changé a ce niveau là...Comme une mère et sa fille, elle allait instruire Hestia aux choses de la vie.

“Oui, de qui d’autre aurais je pu demander les flammes, sinon de la déesse du feu ?”

Fit Aphrodite avec sympathie. Le fait de l’avoir appellée uniquement pour ça n’était pas “bête”, la requette était excentrique, et folle, tout comme l’amour. Elle avait voulu que ça soit elle. Et elle alluma donc le foyer, illuminant le grand temple d’Aphrodite dont la salle principale se retrouvait être de larges thermes. A peine le feu commença t’il a bruler que sous la magie d’Hestia le temple fut completement illuminé par les flammes, les torches sur les cotés s’allumèrent comme par magie alors que la déesse posait une main sur sa hanche et observait le tout d’un oeil amusé. La pique que lui lança Hestia la fit sourire alors qu’elle répondait avec le même calme

“Echanger ? Et si tu pouvais avoir les deux ne serais tu pas satisfaite ?”

Aphrodite se débarassa de sa toge de lin, la pudeur chez les dieux grecs n’était pas de mise, souvent tout comme les athlètes le faisaient, les dieux combattaient entre eux dans le plus simple appareil, Aphrodite se retrouvait donc nue devant Hestia ses formes des plus gracieuses épousant parfaitement sa silhouette de rêve aux proportions divines, et ses cheveux blonds étaient a présent la seule chose qui la couvrait un tant soit peu

“A présent il fait bien chaud dans mon temple. Je n’ai plus besoin de celà.”

Aimant décidement beaucoup les sous entendus subtils, la déesse s’approcha doucement d’Hestia et caressa sa joue

“Toi qui porte un long manteau n’as tu pas envie de te débarasser un peu ?”

Elle savait très bien que ce qu’elle disait était insensé, elles étaient des déesses, elle aurait pu se promener nue dans la neige sans avoir froid ou en parka aux enfers sans mourir de chaud. Et c’était justement ça qui faisait rire Aphrodite et qui allait provoquer Hestia

Les Déesses et les Dieux avaient en effet la capacité de ne pas être dérangé par des futilités telle que le climat. L'Olympe avait un climat inchangeant, un ciel bleu, un soleil doux, jamais de pluie ou de neige, à moins qu'il prenne la fantaisie à l'un des occupants de la faire tomber. Mais le pouvoir ne se gaspillait pas de cette façon, s'aurait été futile et ridicule de l'utiliser ainsi...

Ridicule, c'était aussi le mot pour définir comment Hestia se trouvait, soudainement. Sa confiance en elle s'était un peu restreinte, chose rare pour un Dieu, pensez-vous... mais Hestia était différente des autres Divines, elle avait toujours des points faibles, des défauts irréparables, qui faisait d'elle ce qu'elle était. C'était peut-être sa différence qui la rendait attirante au yeux d'Aphrodite... elle était un peu comme un trophée, un diamant brut, en quelque sorte, que la Déesse de l'Amour voulait posséder pour le tailler, et en faire un diamant aux éclats fulgurants, comme tout les autres.
Hestia ignorait qu'Aphrodite tirait les rennes du Grand Jeu, et qu'elle n'était jamais qu'une pièce de plus, sur l'échiquier de la Passion. Une pièce neuve, jamais utilisée, jamais touchée. Il en fallait toujours plus, des pièces. Aphrodite jouait seule, en solitaire, mais ça n'avait pas l'air de la contrarier, et lorsqu'un défi tel que Hestia se présentait, elle était satisfaite.

« Je ne suis pas aussi gourmande que les Autres... je me contente de peu. »

Hestia n'avait même pas imaginé avoir les deux, c'était un peu comme si elle ne se rendait pas compte que, comme chaque Dieu, elle pouvait avoir presque tout ce qu'elle voulait. La Divine était tellement habituée à être humble... c'était ainsi, une habitude.

La Divine de la Passion retira ses habits, dévoilant son corps d'albâtre, offert, prêt. Hestia avait toujours son statut de Divinité, puissante et imposante devant les humains lorsqu'il le fallait. Mais dans cette situation, elle n'était jamais que la jeune vierge innocente qu'elle avait toujours été... c'est ainsi qu'elle rougit, détournant son regard pétillant sous les flammes.
Le corps d'Aphrodite lui faisait de l'effet, car il aurait fait de l'effet à n'importe qui. C'était prévisible, et Hestia s'y était préparé... pourtant, elle n'osait pas toucher du bout des cils, ces formes prêtes à s'envoler.

« Tu n'as pas honte ? »

C'était ainsi qu'elle réagissait, oubliant même le vouvoiement imposé... Elle était peut-être Déesse de l'élément le plus destructeur de la nature... mais elle était femme avant tout. Enfin, plutôt fille. Jamais elle n'était devenue réellement femme, avec l'abstinence qu'elle s'était imposée, à cause de ce pacte qui l'avait scellé à Zeus...

D'ailleurs, ou se trouvait-il, celui-là ? Elle ne l'avait plus vu depuis des décennies... Hestia était persuadée de le croiser, en venant à l'Olympe... mais elle n'en avait vu la moindre trace... elle se promit de garder la question au chaud, Aphrodite devait être plus au courant.

Hestia soupira, en voyant Aphrodite s'approcher, et lui caresser sa joue, son épiderme parfait et frais comme la rosée. Elle était encore rouge, à cause du choc émotionnel, et plus elle y pensait, plus sa nature de vierge reprenait le dessus. Du coup, son manteau finit par glisser de ses épaules, ne l'engageant à rien, sinon à dévoiler son corsage attrayant, rouge comme le sang, et la naissance de ses seins auparavant cachée par la fourrure.

Hestia n'avait pas honte de se montrer... elle avait seulement honte que Aphrodite lui impose la vision de son corps nue. Comme ça, sans avertissement. En sachant très bien qu'elle n'était habituée à voir ni un corps de mâle, ni un corps de femelle. La vie n'était pas facile, quand on était abstinente et bien décidé à le rester. On ne découvrait que des choses auxquelles on s'attendait, et certaines restaient cachés pour toute l'éternité... et l'Éternité, c'était très long.

« Voilà. Satisfaite ? »

Hestia s'était un peu dégagé, détournant encore son regard, pour se calmer. Les ardeurs d'une adolescente innocente, les picotements de la curiosité, atteignaient le corps d'une Divinité. C'était peu banal. Et assez gênant pour la concernée.

Hestia changea le sujet en posant la question qui lui brûlait les lèvres depuis assez longtemps, maintenant...

« Avez-vous une idée de l'endroit ou pourrait être Zeus ? J'aimerais le visiter, en partant. »

Elle ajouta, en plaçant une mèche de cheveux derrière son oreille :

« Je n'ai pas l'intention de rester dans l'Olympe... je n'y suis venue que parce que vous m'avez appelé. Il y a trop d'humains qui jouent avec le feu, au risque de se brûler. Inconscients... »

La Divine des Flammes jeta un regard sur le feu, et les murs qui s'illuminaient avec la chaleur. Elle osa poser les yeux sur Aphrodite, toujours nue, toujours offerte. C'était d'une vulgarité presque dégradante, du moins, pour Hestia. Aphrodite ne l'entendait sûrement pas de cette oreille... c'était assez énervant, dans un sens...

Aphrodite observait Hestia avec la bienveillance et l'amusement d'une mère qui regarde sa fille s'initier a la vie, devenir une femme et peut être même devenir femme. Evidement ce genre de choses avaient tendance a faire paniquer une mère qui devenait plus protectrice mais il ne fallait pas oublier que cette mère dont on parlait n'était nulle autre qu'Aphrodite, elle savait qu'en l'amour se trouvait toutes les réponses aux angoisses de la vie et c'était d'ailleurs pour ça qu'elle était si décomplexée a propos de celà et qu'elle voyait juste Hestia comme une jeune fille qui ne s'était pas encore découverte, elle serait surement beaucoup moins coincée une fois qu'elle aurait accepté ses avances et serait passée a un autre niveau de relation avec elle...Elle aurait surement plus de facilité a vivre avec son corps...Certaines femmes étaient laides,  et pourtant elles finissaient par trouver le bonheur, Hestia était belle comme la braise, mais elle n'avait toujours pas trouvé homme ou femme a son gout, c'était un crime aux yeux de la déesse, que de sacrifier une si belle femme sur l'autel de la chasteté, en sachant parfaitement que celle ci n'apportait qu'actes manqués et frustration. Elle s'était mordue les doigts en la laissant mourir il y a près d'un millénaire, elle n'allait surement pas la laisser s'en tirer comme ça maintenant

Aphrodite jouait avec les pieces d'un grand échéquier, mais n'était ce pas ce que faisaient tous les dieux sur l'Olympe ? Manipulant la destinée humaine depuis leurs grands salons de jeu ou les dieux s'affrontaient par héros interposés, ils décidaient qui était vainqueur ou vaincu dans de grands jeux qui provoquaient colère et jalousie des dieux perdants, s'attaquant aux mortels qui avaient osé les offensés, ce que Poseïdon avait fait a Ulysse pour avoir assassiné un de ses fils n'avait pu être déjoué que par l'intervention d'Athena l'ingénue...Mmh...Athena...Peut être qu'un jour elle pourrait réparer également l'injustice faite a un corps aussi vigoureux ? Un jour...

"Mais pourquoi se contenter de peu ? Nous sommes des dieux, la création git a nos pieds, ne pense tu pas que nous méritons ce qu'il y a des meilleur ? Et dans ton cas, va tu te refuser ce que de simples mortels, de simples animaux, de simples insectes ont le droit de faire ?"

Elle adressa un sourire délicieux a Hestia

"Il serait dommage de se contenter de si peu, ô Hestia la pure, alors que le monde où tu viens de te reveiller est si jeune, et si vigoureux..."

Le commentaire d'Hestia la fit rire de par son innocence alors qu'elle tournait sur elle même comme emportée par une dance alors qu'elle répondait

"Honte ? Pourquoi aurais je honte de me dévoiler tel que les cieux m'ont crée ? Pourquoi devrais je couvrir un corps qui n'a rien de repoussant et d'hideux, pourquoi devrais je cacher ses formes qui dépassent celles des plus belles mortelles ? Je n'ai nulle raison d'avoir honte, douce Hesty, j'ignore même quel est ce mot."

Elle daigna néanmoin se dévétir quelque peu ce qui était déjà une victoire en soit qui fit sourire d'allégresse Aphrodite, celle ci saisit délicatement Hestia par la main et l'entraina vers le centre du temple où se trouvaient des thermes

"Viens, allons nous baigner et profiter de cette eau pure sur nos corps fatigués, je suis sur que ta peau n'en serait que plus belle et plus chatoyante, a moins que tu aie peur de la changer en vapeur ?"

Lança la déesse de la beauté mais Hestia fit mine de partir et Aphrodite lança avec son ton des plus affables.

"Dois je comprendre que tu décline mon hospitalité?"

L'hospitalité était une des choses les plus importante dans la tradition grècque, cracher sur l'hospitalité de quelqu'un c'était s'en faire un ennemi, Aphrodite n'avait pas dit ça sur un ton agressif, bien au contraire, mais Hestia comprendrais surement le message si jamais elle refusait de rester en sa compagnie

Hestia aimait bien Aphrodite. Elle avait beau être de nature totalement enfantine et capricieuse, pour sa camarade Divine, il y avait cette nature taquine et amusante, dans son caractère. Et puis, elle était tellement belle... un véritable joyau, que les Cieux avaient perdu en ouvrant leur boîte à bijoux.

Hestia ne savait nullement quelle était son orientation sexuelle : homme ou femme, peu lui importait. Tant qu'elle pouvait aimer et être aimé en retour, voilà sa conception de l'Amour. c'était le meilleur chemin pour trouver celui ou celle qui serait pour toujours à ses côtés : le romantisme faisait partie du caractère de la Déesse des Flammes, elle imaginait l'Amour comme celui qui courait dans les boîtes à images des humains, les "films à l'eau de rose", si c'était bien ainsi qu'ils appelaient ça...

Mais le chemin que Hestia aurait dû prendre était envahi par un buisson noir d'épines, des épines qui faisaient mal et qui sermonneraient Hestia si jamais l'envie d'arpenter une telle route la prenait. Les épines que Zeus avait posé sur cette route étaient acerées et tranchantes, suffisement pour qu'une Divinité n'ose y poser un pied. Pourtant, il était simple, ce chemin, puisqu'il ne comportait qu'une seule débouchée : Hestia n'aurait jamais envisagé, sans Aphrodite, d'avoir plusieurs aventures. Sa naiveté dans le domaine lui imposait une seule et même personne, pour toute sa longue existence... elle croyait ne pas avoir le choix, ne pouvoir retourner en arrière quand la spirale de l'Amour aurait avalé son coeur... c'était effrayant, troublant, et en même temps très attirant... Sans ces épines, elle aurait sûrement marché sur ce chemin depuis longtemps...

Mais une parole était une parole.

Quoiqu'il en soit, Hestia connaissait les règles de l'Art. Elle savait que se faire une ennemie de la Déesse de la Tentation serait ridicule : elle n'était pas assez stupide pour déclencher une Guerre, leur puissances ne pourraient engendrer que catacombes. Et elle savait aussi qu'Aphrodite, à la manière du serpent avec Eve dans la Bible de l'Ordre, la tentait, l'attirait dans ces thermes avec un but unique.

« Oh, non ! Aphrodite... ne te méprends pas. Je ne tiens pas à te tourner le dos, tu le sais bien. »

Hestia se justifia rapidement. Elle ne voulait pas qu'Aphrodite, avec ses sautes d'humeur légendaires, ne se mette en colère et se décide à la chasser. Quelle honte pour la Divine et Puissante Hestia ça serait ! D'autant plus qu'elle était habituée à dire "Amen" à presque tout... se baigner dans les thermes ne serait pas une grande épreuve.

Elle s'avança vers les fabuleuses thermes du temple : une salle d'eau chaude et agréable, vaporeuse, dont le marbre blanc donnait à l'atmosphère une véritable beauté, à l'image de la maîtresse du temple. Décidement, tout ce qui était en rapport, de prés ou de loin à Aphrodite semblait beau, parfait, et plein de grâce. C'était comme une règle d'Or, au millieu de l'Olympe...

Il lui fallait maintenant ôter ses habits.

Confortée dans sa pudeur, malgré les dires de la Sublime Divine déjà nue, Hestia lui tourna le dos, espérant que ce ne serait pas un prétexte pour que Aphrodite fasse encore mine de se vexer.

Elle se débarassa doucement de sa jupe, ce tissu léger et facile à enlever, en déclipsant la ceinture d'or. Aussi calmement, elle enleva le haut, dévoilant sa poitrine toute entière, et non plus uniquement sa naissance. Ce fut tout... elle ne garda que ses boucles d'oreilles d'or, en forme de serpent, qui tintèrent quand elle se retourna, pour s'avancer et entrer dans l'eau chaude, qui lui arrivait à mi-cuisses.

C'était l'incarnation même d'une flamme. Lorsque celle-ci brûlait l'air environnant, elle grandissait et ne devenait que plus belle. Hestia dégageait sa chaleur, sa peau chaude et vivante n'était que plus parfaite une fois découverte. Il émanait du corps de la Divine une grâce, une sensualité naturelle, qui ne pouvait émaner que du corps d'une jeune vierge comme elle.

Elle se sentait plus à l'aise, il fallait bien l'avouer, et elle comprenait à présent ce qu'Aphrodite voulait dire : aucune honte, ni aucun tabou, lorsque l'on était parfaite en tout point. Voilà ce qu'elle voulait sûrement dire. Bien qu'Aphrodite avait déjà honoré des centaines, voire des milliers de personnes, mortelles ou non, avec son corps : Hestia, elle, se dévoilait ainsi pour la première fois, comme un bourgeon qui venait d'éclore, et qui pointait timidement le bout de ses pétales frais.

Hestia s'arrêta à côté d'Aphrodite, admirant à son tour les courbes de sa compagne Divine, mais s'arrêtant au niveau des formes les plus intimes. Elle détourna son regard azuréen, comme si sa contemplation de quelques secondes avait été une faute.

Finalement, la Protectrice des Foyers s'assit sur un banc de marbre aménagé contre le mur des thermes, et repoussa ses cheveux en arrière, laissant ses yeux mi-clos, quelques tâchés roses marbrant son beau visage, signe d'une gêne persistante, et deux mèches épaisses naturellement posés sur ses aréoles fines.

« ... »

L'affaire était close. Aphrodite avait été très connue, a l'époque ou elle régnait encore en l'Olympe avec les autres dieux pour être une déesse particulièrement rancunière, elle avait maudit certains mortels pour des générations entières. Evidement sa jalousie ne rivalisait pas avec celle d'Hera, les hommes contrairement a cette dernière, étaient les premiers a patir de ses chatiments et les femmes ne recevaient punition que lorsque celles ci lui désobeissaient directement...Ah, c'était un temps plus simple et plus heureux pour la déesse, au moins elle ne s'ennuyait pas comme elle le faisait actuellement. Les humains étaient bien plus stupides et impréssionables, et avec une méthode de vénération telle que celle ci, si elle avait pu l'imaginer a cette époque, elle serait la reine du monde en ce moment même celui ci serait devenu son terrain de jeu et non pas le terrain d'un sois disant dieu...Comme elle était amère a ce sujet...Aller sur terre rien que pour le plaisir de séduir quelques mortels et les attirer dans sa couche lui manquait, mais grâce a ses avatars elle peut a présent faire ça sans risque...Le plaisir n'y était néanmoins pas le même, bien sur...S'y risquer aujourd'hui risquait de compromettre sa position, et la forcer a user de son pouvoir pour laver le cerveau de tous ceux qui remarqueraient le pot aux roses.

Refuser son hospitalité aurait provoqué chez aphrodite une certaine colère, elle était a présent capable de supporter ses sautes d'humeurs auquelles elle cédait en permanence fut ce un temps, mais qu'Hestia se contente de lui tourner le dos ainsi était juste insultant. Celle ci finit par accepter et Aphrodite lui sourit doucement, l'entrainant a pas lents dans les thermes. Elle passa une main dans ses épais cheveux blonds et les renvoya par dessus son épaule alors que sans pudeur elle s'avançait en son domaine. Elle avait eu tout le temps pour apprendre d'elle même lors de sa renaissance, quand on a aussi peu de pouvoir, eh bien, on s'abstient de piquer des colères divines. Elle était peut être stupide et insensible a une époque, mais celle ci était révolue. Voir Hestia lui rappellait avec nostalgie cette époque plus simple, et la voir céder aussi facilement a ses avances lui montrait que son intellect était superieur a celui de nombreux dieu de l'époque, c'était bien d'user de psychologie. Les dieux sont si simples...grâce a des méthodes humaines, elle se rapprochait petit a petit de son but. Dépassant la brune elle alla s'allonger dans les eaux

Ensuite vint l'effeuillage, sans nulle gène Aphrodite regarda Hestia se déshabiller comme si celle ci faisait la plus naturelle des choses et elle entra dans l'eau comme une flamme fendant la fumée, la rendant encore plus désirable aux yeux de la déesse qui se sentait monter une bouffée d'affection pour Hestia, elle se maitrisa néanmoins sans problème alors qu'elle entra dans l'eau. Elle s'approcha d'hestia et posa la main sur son épaule.

"Hesty, tu as des cheveux superbes"

Fit elle en passant la main dans ses cheveux et que son visage approchait du visage d'Hestia, elle n'allait rien lui faire, simplement l'embarasser par la proximité et lui permettre de réfléchir a la présence de la déesse a coté d'elle. Elle pouvait tout voir, sa lourde poitrine aux formes fermes et arrondie, ses hanches larges et belles, ses longues jambes blanches ainsi que son intimité arborant une courte toison de poils dorés

"Détends toi, tu veux que je te fasse un massage?"

Lui demanda t'elle.

Hestia avait remarqué, après quelques minutes d'observation, des changements chez Aphrodite. Qui ne les aurait pas remarqués, cependant ? Eh bien, les faibles d'esprits. Ceux qui n'usaient pas de leur cervelle pour distinguer les détails, les différences, même légères, qui composait un nouveau tableau. Aphrodite était presque le même tableau qu'avant : une magnifique nature morte, pleines de couleurs chatoyantes et délicieuses : mais des touches de peintures avaient été enlevés. C'était comme si quelqu'un avait passé une éponge et gommé le plus gros défaut d'Aphrodite, selon Hestia : sa susceptibilité et sa rancune habituelle...

Si la Reine de l'Amour était resté telle qu'elle était auparavant, Hestia aurait déjà été expulsée par la force de l'Aura de la Déesse, probablement. Elle aurait boudé et la Déesse des flammes serait repartie... peut-être aurait-il mieux valu que ça se passe ainsi...

Mais si Aphrodite avait fait de réels progrès, peut-être Hestia pouvait-elle en faire également ? Depuis sa naissance, la brune n'avait pas constaté de réels changement de caractère... elle était resté douce, affectueuse envers les plus faibles, protectrice envers le plus pouilleux, bien trop maternelle, en somme. Cet amour qu'elle ne pouvait pas donner flamme par flamme à son enfant, elle le déversait en cascade de feu sur certains humains... c'était la raison des incendies, et autres feux de forêts, probablement. Un trop fort Amour engendrait la Destruction, Hestia le savait très bien, et c'était pourquoi elle se méfiait de celle qui l'invitait à venir se baigner avec elle.

Elle ne connaissait que trop bien les intentions d'Aphrodite, mais...

Peut-être que les quelques signes que la protectrice des foyers avait remarqués n'étaient pas les seules naissances dans le caractère soudain si doux de la sulfureuse Déesse blonde ?

C'était en se laissant porter par cette idée -naïve, il fallait bien l'avouer-, que Hestia avait laissé Aphrodite s'approcher d'elle, être plus en contact avec elle, et caresser sa belle toison noire, brillante et soyeuse à souhait. Les jeunes femmes les mieux coiffées auraient pu mourir pour avoir une chevelure dans cet état...

« Merci, Aphrodite. »

C'est avec un sourire que Hestia répondit à ce compliment. Pas le sourire froid donné à Aphrodite il y a un moment : non, cette fois-ci, ce fut son habituel sourire doux, franc, qui lui donnait un peu plus de beauté. Bizarrement, il avait aussi quelque chose de provocateur. C'était étrange, mais la sensation passait vite... après tout, on ne se concentrait pas uniquement sur le sourire...
La Déesse du Feu évita aussi de donner la pareille à Aphrodite, sous prétexte qu'elle savait déjà que sa beauté surpassait de loin celle de la brune... c'était la Déesse de l'Amour, après tout. L'incarnation même du fantasme masculin, ou féminin.

Hestia était tout de même gênée, et son teint d'albâtre rougit vite, avec la proximité de la Reine des Ébats, elle se remettait en question, mais pas suffisement... elle se demandait juste si c'était une bonne idée d'avoir accepté cette marche aux cœurs des thermes. Mais après tout, elle n'avait pas eu le choix : perdre l'affection d'Aphrodite l'aurait blessé, même pour quelques jours. Elle savait ne pas être forcément apprécié par chacun, à cause de sa faiblesse de caractère, de sa trop forte bonté, que les autres Dieux trouvaient généralement ridicule, mais elle faisait avec. Pourtant, avec Aphrodite... ce n'était pas pareil. Hestia pensait simplement que c'était parce qu'elles se connaissaient depuis longtemps.
C'était sûrement ça, oui.

La proximité de la belle Divine lui avait même fait oublié le surnom idiot qu'elle lui avait donné, et Hestia suivait docilement sa camarade, détendu, apaisé, pour une raison qu'elle ne connaissait pas. Subitement, paraître nue devant un autre être qu'elle devant le miroir, ne lui paraissait plus si grave que cela... Zeus lui avait-il donné des recommandations à ce sujet ? Elle n'en avait pas le souvenir.

...Oui, d'ailleurs, il ne lui avait donné aucune recommandation, juste cet ordre, intime, franc et froid, de se conserver pour une raison encore cachée pour Hestia aujourd'hui...

« Je suis détendue, Aphrodite. Mais c'est vrai que mon dos me fait souffrir... »

Elle ramassa d'un geste lent les cheveux derrière son dos, lui atteignant presque la taille, pour montrer son dos à Aphrodite, un dos qui n'avait rien de particulier. Mais c'était un simple geste qui lui était venu à l'esprit.

Masser n'avait rien d'implicite ou d'explicite dans la nature d'un ébat, et Hestia pensait pouvoir encore profiter longtemps de l'épanouissement de son amitié avec cette Divine blonde. Après tout, elle la considérait bien comme une amie.

Aphrodite eut un sourire sybillin alors qu'elle regardait le piege de velour se refermer autour de sa proie, Hestia ne le savait pas encore, mais ces bains d'eau limpide et bouillante se transformeraient bientôt en un marécage de désir dont elle ne pourrait s'échapper. L'inconvenient dans les anciens temps, c'était que sa conduite était trop prévisible, les humains étaient plus stupides et il était facile de les rouler, désormais on voyait clair dans son jeu.

Des années a parcourir le monde en quête de pouvoir lui avait permis d'en apprendre enormement sur les humains, en s'unissant bien plus souvent a eux que dans le temps pour regagner sa puissance, elle avait bien du faire l'amour a plus de cinq millions de personnes, elle avait transformé des prêtres catholiques en accroc du sexe, elle avait fait déchoir dans la perversion bien plus d'âmes chastes qu'elle ne s'en croyait capable, et a présent pour ce qui était de la psychologie féminine, elle savait qu'il fallait eviter les attaques de front avec ceux qui ne la désiraient pas, une fois qu'elle aurait bien affaibli les défenses d'Hesty elle l'attaquerais...En toute amitiée et la forcerais a entrer dans ce monde qu'elle s'était défendue de visiter. Elle comprendrais alors que son abstinence est vaine...

Et elle pourrait peut être la voir plus d'une fois dans sa couche...

Passant une main dans ses cheveux elle les laissa retomber dans un geste parfait le long de son dos, regardant les cheveux tomber un a un de sa main vers Hestia, alors qu'elle lui souriait doucement. L'avantage quand on est une déesse, c'est qu'on est tout le temps bien coiffée. Si elle le souhaitait elle pourrait changer de coupe en une pensée, passez a un roux flamboyant, un noir de nuit, ou un blanc lumineux, mais ces excentricitées laceraient surement sa compagne plus vite qu'elle et c'était après tout autour d'elle qu'elle tournait...

Hestia avait été choisie par Zeus pour rester pure, mais Zeus était un crétin, un crétin attachant certes, mais un crétin tout de même, le nombre de mortel qui s'étaient retrouvés punis par sa femme par sa faute était ahurissant...Mais elle devait avouer qu'il était un bon amant et que sa philosophie lui plaisait...Malgré qu'il soit le père des dieux, il avait encore de la vigueur a revendre...Quoi qu'il en soit elle ne savait pas pourquoi un pervers comme lui avait interdit a sa soeur de connaître le plaisir charnel. Après tout le fait qu'elle le soit n'avais aucune importance pour Zeus, qui se fichait bien des liens de parentés plus que toute autre chose...

Aphrodite passa une main le long de sa gorge, Hestia acceptait son massage ? Son dos lui faisait mal ?

Elle la tenait. Les déesses n'ont pas mal au dos, elle avait juste pensé ça. Parce qu'elle voulait son massage, peut être inconsciement mais elle le souhaitait, souriante, elle répondit

"Avec plaisir Hesty"

Elle se pencha sur elle et se mit a passer ses mains sur son dos ses mains étaient comme des caresses, fermes mais aussi douces que les plumes d'un cygne, elles passaient le long du dos d'Hestia dans un geste expert alors qu'aphrodite lui envoyait quelques ondes de bien être grâce a ses gestes experts

"Ca va mieux?"

Fit elle avec un ton joueur alors qu'elle s'avançait pour masser ses épaules, Hestia sentit contre son dos deux formidables orbes qui se collaient contre elles. La poitrine de la déesse de frotait contre le dos d'Hestia avec douceur alors que ses mains parcouraient son corps.

"Tu apprecie?"

Lança Aphrodite avec un ton espiègle