Une mise à jour... (PV: Aya Chitsuki)

Aujourd'hui, pas de mission, pas de patrouille et pas d'administration pour moi, aujourd'hui, c'est une journée de formation à la nouvelle puce qui va équiper nos armures d'intervention. Et avant de pouvoir enfiler la combinaison 2.0, une formation de quatre heures sur le comment du pourquoi et aussi faire une belle publicité pour la société qui fabrique et qui vend à prix d'or ce petit composant qui vaut la peau des fesses pour être polie. Et voici que je te montre un beau powerpoint avec la description de la puce alors que trois quarts de la salle s'en foutent totalement mais bon, faut bien faire cela si on veut une ristourne sur la commande. L'homme à la présentation de ce "magnifique" diaporama, qui aurait pu être ses photos de vacances que cela aurait été pareille, est vraiment méticuleux et insiste bien sur la fiabilité et les "ingrédients" qui composent cette magnifique puce de trois centimètres carré. De temps en temps, un crétin d'assistant lève la main pour demander des précisions sur telles ou telles choses, youhou, et le présentateur recommence le point demandé. Merde...

Après ces quatre heures de pure folie, on peut enfin se lever pour aller se dégourdir les jambes, pause de midi pendant une heure et, alors que tous le monde ce dirige vers la cantine, je chope mon assistant pour lui demander d'aller voir ma nouvelle armature de combat.

- Non Sophia, j'ai faim, commence pas, tu la verras après.

Faisant une bouille de petite fille suppliante devant un parent.

- Mais s'il te plait, comme ça je peux déjà m'y habituer et montrer qu'on forme une bonne équipe.

Ataru soupire pendant une seconde.

- Bon, comme je vois tu me lâcheras pas tant que je t'ai pas dis oui.

Ataru est arrivé depuis peu, il est nouveau et plus conciliant que l'ancien qui a été muté dans un autre service. Et en peu de temps, il avait compris que je n'étais pas une fille qui lâche l'affaire aussi facilement que ça. On sort des messes et immédiatement après, on prend l’ascenseur pour descendre au rez-de-chaussée où ce trouve les armures. Pour ce faire, nous entrons dans notre armurerie personnelle et au milieu de la pièce, dans l'armoire vitrée, mon armure de kevlar. Bon, à vrai dire, j'ai tiré un peu la tête car c'est toujours la même armure.

- Ben quoi? Tu t'attendais à quoi?

Ataru se met à rire dans mon dos ce qui à le don de m'énerver un peu mais il faut dire que j'ai un peu trop fantasmé ce moment.

- Ton armure reste la même, la seule chose qui change, c'est que certaines articulations ont été renforcées par des barres d'aluminium renforcées pour te permettre de développer une plus grande puissance lors des interventions. Quand à la puce, il est raccordé à mon pc pour que je puisse voir ton état de santé et l'état de ton armure...

Coupant la parole.

- Cool, une puce gps, avec ça je suis tracée comme un chien, cool et moi dans tout ça?

Ataru soupire de nouveau.

... si tu me coupais pas la parole, je t'aurais expliqué que la firme donne aux agents intervenant des lunettes qui permettent de voir l'état de tout ce que j'ai décrit il y a quoi, trente secondes...

Il me donne une paire de lunette de couleur noir pour les branches et des verres qui réagissent en fonction de la luminosité du lieux, et ça s'est pratique en service. L'assistant pousse un bouton et un petit point verre s'illumine au centre du plastron de l'armure.

- Voilà, l'armure est allumée tu peux mettre les lunettes, elles s'activeront sur ton nez.

Enfin quelques choses d'intéressant et machinalement, je pose les lunettes sur mon nez et... rien...

- Euuuuh ouiiiiii, et?

Ataru fait une grimace.

- Tu vois rien?

Je fais une geste négatif avec la tête et il vient prés de moi, prend les lunettes et lui aussi fait une tête bizarre.

- Et merde... Ben voilà, on peut renvoyer ta puce chez eux.

Je hausse les épaules.

- Bah je m'en passerais pour le moment.

Mais au vue de la tête de Ataru, j'ai compris la signification immédiatement.

- Ooooh non non non, me dis pas que je vais devoir rester à l'intérieur tant que je n'ai pas une armure hightech?

Ataru avec une tête grimaçante de pitié hoche la tête de haut en bas.

- Mais qu'il aille se faire enculer avec leur connerie de puce... Je veux pas attendre un jour de plus...

- Quinze jours

Je le fixe avec les yeux qui allait sortir de ma tête.

- Quinze jours??? Quinze putain de jour??? Mais ils ont pété les plombs, il est hors de question que je reste quinze jours à ne rien faire. Je vais aller les voir ces connards de chez Seikusu Technologie mes genoux.

La colère monte en moi et me voilà à tourner en rond dans l'armurerie en criant, insultant et dégageant tout objet devant moi.

- Mais attend, j'ai une solution pour toi et elle va te plaire j'en suis sur.

Je me stoppe net sur place, me tourne vers lui et fais un geste de moulinet avec mon poignet droit.

- Marche...

Ataru cherche un papier dans sa poche.

- Tu vas à cette adresse avec l'armure, elle s'appelle Aya Chitsuki, elle est se qu'on peut appeler une génie de la mécanique. Rien ne lui résiste longtemps, elle va pouvoir remettre ta puce en état de fonctionnement en un rien de temps.

Mes yeux s'illuminent directement mais s'éteignent immédiatement après.

- Oui mais ça va me couter combien? Et surtout, pour la démonstration?

L'assistant se met à rire encore.

- Pour la démo, tu n'es pas celle qui la fera, c'est Ayame qui la fait, Sergent Ayame. Pour le prix, tu t’arrangeras avec elle.

Ayame, petite salope, encore elle qui va prendre tout les honneurs, enfin, ça lui changera des coups de bit[tousse]. En peu de temps qu'il n'en fallait, l'armure est chargée dans l'arrière d'une camionnette neutre et je prends le volant pour la zone industrielle de Seikusu. Après trente minute de route, je me gare devant un dépôt immense. Je sors du véhicule et me dirige vers la porte d'entrée, enfin du moins ce qui y ressemble. Je frappe à la porte mais après quelques secondes aucune réponse. Mince, tout ça pour ça, c'est con, tant pis me dis-je, je rentre en poussant la porte. Et me voilà tomber dans une immense salle, j'y vois pas le fond, avec des fabrications abracadabrantesques et divers. La plupart des objets présents me sont totalement inconnus mais, au loin, j'entends des bruits de pas et après des coups de ce qui ressemble à un marteau à l'oreille. Je me rends vers l'origine du bruit, enjambant trucs et objets. Après quelques instants, je vois une silhouette, grande pour une femme, mais au vue des hanches je me surprends à pousser un petit soupir de gourmandise, pas mal foutue la brune, un corps élancé et proportionnel, pas de grosse poitrine ou de hanche sur développée mais devant moi, dos à moi, une femme avec des attributs parfaits, je suis jalouse. Je racle ma gorge pour prévenir de ma présence mais elle ne réagis pas.

- Excusez moi, pardons de vous dérangez, je me suis permise de rentrer. Je suis Sophia Monroe, vous devez être Aya Chitsuki.

Pour Aya, les jours passent et ne se ressemblent pas, quoi qu'on en dise. Et bien qu'elle passe chaque journée dans son atelier, jamais elle ne s'y ennuie, ou a l'impression d'une répétition routinière. Car après tout, une vraie passion ne peut être ennuyeuse, pas vrai ?
Et donc, aujourd’hui encore la brunette était dans le fond de son atelier, occupée à bricoler quelque-chose. En l’occurrence, elle réparait son exosquelette. Il s'agissait d'un prototype qu'elle avait conçu elle-même, quand elle devait manipuler des charges importantes. La mécano fixait l'armature à son corps et ses membres, et s'en servait pour augmenter sa force. Des capteurs situés un peu partout détectaient les charges, et l'ordinateur embarqué commandait alors les vérins pour assister Aya. Mine de rien, c'était un outil bien pratique qui lui avait rendu bien des services, mais des événements récents l'avaient considérablement endommagé. Aya avait mit du temps avant de retrouver de quoi remplacer les composants hors d'usage, c'était maintenant le moment de s'y mettre !

Seulement, quand on tient un atelier et qu'on est en plein milieu des heures d'ouverture, on ne va pas se cacher au fond, loin de l'accueil... Une chose qu'Aya avait bien trop souvent tendance à faire. Au point que la brunette avait installé un système de capteurs de présence à l'entrée, sensés l'avertir si un client se présentait. Oui, sensés, car la mécano eu une petite frayeur quand elle entendit une voix derrière elle, d'une personne qu'elle n'avait pas du tout entendu arriver. Aya se retourna d'un bond, et la surprise passée, se maudit une énième fois pour son manque de sérieux quant à sa tenue de l'accueil de son atelier.

"Chitsuki Aya, de l'atelier Chitsuki, c'est bien moi."

La mécano détailla son interlocuteur, ou plutôt son interlocutrice, car oui, elle avait à faire à une femme. Et une femme de la police, mais pas la police qui donne les contraventions. Plutôt la police d'intervention, celle qui affronte les pires criminels. Maintenant, pourquoi une telle femme était ici, dans son atelier, c'était une autre question. Et Aya pariait que ça n'avait rien à voir avec son mauvais stationnement d'il y a 2 jours...

"Enquoi puis-je vous être utile ? Entretien, réparation, devis ?"

Après l'avoir appelé, la jeune fille se retourne pour le faire face à moi et au vue de la jeune fille, je suis pas venue pour rien.

"Chitsuki Aya, de l'atelier Chitsuki, c'est bien moi."

Je suis obnubilée par cette femme mécano dont le haut noir ne tenait à rien que sur ses seins. Un vrai canon dans cette forêt de féraille, j'ai eu des pensées malsaines pendant quelques secondes mais je n'étais pas là pour ça pour le moment, mais définitivement, cette nana, j'en ferais bien mon quatre heure.

"Enquoi puis-je vous être utile ? Entretien, réparation, devis ?"

Je reprends toutes mes pensées et la regarde enfin dans les yeux.

- Oui voilà,  dans le coffre de mon camion, j'ai mon armure d'intervention tactique qui a été "upgradée" afin qu'elle soit toujours connectée à ses lunettes et à l'ordinateur d'un assistant, le souci c'est sur la puce est défectueuse et si je trouve pas une solution, je serais privée de patrouille.

Je tends les lunettes à Aya.

- Mon assistant m'a parlé de vous comme de la meilleur personne pour ce problème et me voilà.

La policière fixa Aya, non pas dans les yeux mais plus bas. Plus précisément, de ce que devinait la brunette d'après l'angle, au niveau de sa poitrine à peine couverte par son top. Devait-elle s'en offusquer ? En réalité, Aya accordait peu d'importance à son apparence. Sa tenue était plus dictée par les nécessités et les conditions de travail de son atelier. Et passer sa journée à bricoler et à bouger dans tout les sens, ça donne chaud, d'où sa tenue très aérée. D'autre part, elle n'était pas très gênée par le regard des gens, ou plutôt elle s'y était habituée. Entre ceux qui étaient surpris de voir une femme mécanicienne, et ceux qui reluquaient ses courbes, Aya avait déjà affronté des quantités de regards, aussi que cette femme lui mate les seins, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. La mécano se concentre d'avantage sur les explications de la venue de la femme des forces de l'ordre dans son atelier, à savoir des soucis techniques avec des améliorations apportées à son matériel.

"Voyons voir... J'ai une bonne, et une mauvaise nouvelle. La bonne, votre assistant ne vous a pas menti, je suis une pro de la mécanique et tout ce qui s'y rattache - et ce sont mes clients qui vous le diront. La mauvaise, c'est que je n'ai pas les installations nécessaires pour réaliser de la micro-électronique. Si c'est l'origine du problème, je ne pourrais malheureusement rien faire."

Ce n'était pas de la mauvaise volonté de la part d'Aya, mais une réalité. La micro électronique ne se faisait pas à la pince et au fer à souder, mais avec des installations conséquentes, des bains de traitement et des enceintes sous vide. La brunette ne voulait tout simplement ni mentir ni donner de faux espoir à un client, par souci d'honnêteté.

Laissant la policière aller cherche le reste de son armure, Aya commença à regarder les fameuses lunettes. Comme elle l'avait craint, c'était de la micro électronique, une des rares choses qu'elle ne pouvait faire avec les moyens qu'elle avait. Heureusement, les lunettes ne semblaient comporter qu'un simple système de projection d'image sur les verres. D'après ce qu'elle avait compris, le problème semblait être ailleurs. Elle en informa sa cliente, qui venait de revenir avec le reste du matériel.

"Déjà, ça ne vient pas de vos lunettes... Voyons tout ça."

De toute évidence, l'armure portait bien son nom. Elle ressemblait à l'attirail des équipes d'assaut que l'on voyait dans les films, à ceci près qu'une armature supplémentaire en aluminium venait la renforcer. Armée d'une loupe, la brunette pu apercevoir qu'une quantité phénoménale de capteurs courraient sous le textile de l'armure, surement pour que l'opérateur soit au fait de la santé de son agent... Mais jusque là, rien qui ne pouvait indiquer l'origine de l'avarie.

"Bon, jusque là, chou blanc. Par contre, votre puce, c'est autorisé d'y toucher ? Parce que je me méfie des retombées administratives, tout de même..."

Aya remarque que mes yeux se sont égarés sur son t-shirt, enfin sur son morceau de tissus qui cache sa poitrine bien ferme. Je racle ma gorge et détourne le regard comme pour faire semblant de rien mais c'est une manœuvre un peu pathétique. Mon regard tourne dans l'atelier qui est rempli d'invention de tous genres, des plus anciens au plus ressent enfin je pense au vu de la disposition des lieux.

"Voyons voir... J'ai une bonne, et une mauvaise nouvelle. La bonne, votre assistant ne vous a pas menti, je suis une pro de la mécanique et tout ce qui s'y rattache - et ce sont mes clients qui vous le diront. La mauvaise, c'est que je n'ai pas les installations nécessaires pour réaliser de la micro-électronique. Si c'est l'origine du problème, je ne pourrais malheureusement rien faire."

- Aah...


Cela commence bien et en plus elle se la pète un peu, en même temps, vu son hangar, elle peut ce la péter comme une dingue. Certaines inventions sont tout bonnement incroyables demandant une finition et un doigté d'expert.

"Déjà, ça ne vient pas de vos lunettes... Voyons tout ça."

J'ai même pas remarqué qu'elle a pris mes nouvelles lunettes et que leur analyse est déjà terminée. Je suis admirative devant la rapidité d'Aya, cette jeune femme n'est pas qu'une paire de seins bricoleuse. Elle est maintenant sur l'analyse de l'armure et en remontant les connexion elle trouve rapidement la puce alors que je suis toujours bouche bée devant autant de dextérité.

"Bon, jusque là, chou blanc. Par contre, votre puce, c'est autorisé d'y toucher ? Parce que je me méfie des retombées administratives, tout de même..."

Quoi déjà? Mais mince alors, elle est vraiment humaine cette fille??? Je reprends une posture plus imposante.

- Ne vous inquiétez pas pour ça, les retombées administratives, je m'en occupe. Et puis, qu'il fournisse du matériels en état de marche. Donc si vous pouvez continuer votre analyse. Par contre, combien va couter les réparations? Je ne suis qu'une flic...

Aah, la flic s'occuperait de tout ce qui touchera à l'administration, Aya pourra donc s'occuper de cette puce. Il faut dire que ça la démangeait de savoir ce qui se cachait sous ce capot plastique. Ce qui lui faisait peur, c'est que soient les processeurs qui soient HS... Ça, elle ne pourrait pas le réparer. Puis la question du prix fut abordée.

"Ah, le prix... Je facture en fonction de l'importance des réparations. Bien sur, je ne facturerai rien si c'est en dehors de mes capacités..."

Et Aya se replongea dans ses analyses, comme le disait si bien la policière. Elle sentait sur elle le regard de sa cliente, sans savoir si elle regardait ses formes en nourrissant des idées érotiques, ou son travail en craignant le montant de la facture, ou encore qu'Aya lui annonce qu'elle n'était pas en mesure de réparer son armure. Enfin, pour la brunette, ça ne faisait aucune différence : elle était concentrée sur son travail, et dans ses conditions il en faudrait beaucoup plus pour la déranger.

La mécano commença par retirer les vis qui maintenaient en place la protection de plastique renforcée, et pu enfin contempler la fameuse puce. Bien sur, par "puce" il fallait comprendre un micro-ordinateur bardé de micro-électronique réalisée via des moyens technologiques dépassant ce qui se trouvait dans son atelier. Dans l'intérêt de sa cliente et du sien, il fallait espérer que l'avarie ne venait pas de là. Aya commença son inspection, penchée sur l'armure le visage à une poignée de centimètres de la puce. Fichue loupe perdue on ne sait où... Elle devait regarder de près si elle voulait espérer trouver l'origine de la panne. Puis un détail lui sauta aux visage.

"Ah, et si..."

La brunette attrapa un boitier relié à deux sondes qui trainait non loin. Il s'agissait d'un Ohmmètre, un appareil mesurant la résistance électrique d'un élément. Aya plaça les sondes sur un des bords de la puce, l'un directement en contact avec celle-ci, l'autre sur le circuit juste en dessous. Puis elle regarda l'écran de son appareil est eu un sourire triomphant.

"J'ai trouvé ! Une des soudures n'a pas été réalisée correctement, c'est pour cela que votre puce ne fonctionnait pas. Il y avait court-circuit.
Ça ne sera pas long à rectifier"

Aya alla chercher son fer à souder et une bobine d'étain, et s'attaqua à rectifier la soudure. Elle ne fut pas longue à refaire le point de soudure, qui devrait normalement ne pas prendre beaucoup de temps. En fait, le temps qu'elle ai cette réflexion, la soudure avait été faite.

"Et voila ! Si vous avez votre ordinateur, nous allons pouvoir nous assurer que tout fonctionne correctement."

Cette nana, elle est géniale et vachement douée en bricolage de tout genre. Montre en main, en dix minutes elle a trouvé le problème et y a remédié en moins de deux, je lâche un waow lorsqu'elle me demande de chercher mon ordinateur que j'ai laissé dans le camion. Il m'a fallu trois minutes et me revoilà devant Aya avec l'ordinateur portable, le branchement étant fait, l'ordinateur lance automatiquement le programme pour l'armure.

- Ça se lance, c'est déjà un bon début. Tiens voilà le PC, moi je vais enfiler l'armure et les lunettes.

Je me dirige vers l'armure et commence par enfiler les gants, ensuite les cuissardes et les bottes. Pour terminer, je bats avec mon plastron et je parviens à le mettre sur moi. Je mets les lunettes sur le nez et j'appuie sur le bouton sur la branche gauche.

- Tu peux lancer le programme d'intervention afin que je vois si les lunettes sont connectées?

Je balaye du regard toute la pièce en attendant que la mécano lance le programme, les lunettes s'adaptent à la lumière se qui est cool quand tu passes de l'ombre à la lumière. Je vais enfin voir les possibilités que cette armure 2.0 pourrait fournir en intervention, le représentant commercial l'avait bien vendue lors de la réunion. Maintenant, je vais pouvoir m'en faire mon propre avis. Mais le balayage se termine sur le corps légèrement courbé d'Aya qui était légèrement humide par sa transpiration, ça lui donne un coté sauvage et sexy. Merde, faut que je me calme...

N’empêche, quelle panne typique de machines industrielles conçues pour le rendement... Un travail mal fait, bâclé, et une petite panne toute bête réparée en quelques minutes. La fliquette avait de la chance que son assistant ai pensé à Aya : la réparation d'une petite soudure lui couterait trois fois rien, là où leur "super labo high-tech à la pointe de demain" leur aurait demandé un montant exorbitant pour tout un tas d'analyses complètement inutiles... Enfin, on n'est pas là pour lancer des polémiques, mais pour réparer des problèmes.

Aya suivi les instructions de sa cliente, puis attendit patiemment qu'elle finisse d'enfiler son armure. Premier constat pour la brunette, il ne fallait pas avoir besoin d'aide en urgence, vu les difficultés à enfiler son matériel. À tel point qu'elle faillit se proposer d'aider la policière avec son plastron, tant les lanières faisaient les rebelles. Finalement, les dernières parties de l'armure furent fixées, en Aya reçu le feu vert pour lancer le programme.

"Au moins, vos yeux semblent correctement connectés..."

Cette petite remarque teintée d'ironie s'adressait aux oeillades insistantes que la policière lui lançait. Le doute devenait de plus en plus ténu quant à la teneur des pensées de la représentante de l'ordre, et ça tournait autour de sa brassière...

"Désolée. Ça m'a échappé."

Et oui Aya, le respect du au client, tu en fait quoi ? Tu n'as pas à tenir ce genre de propos. Même si tu le penses très fort. La brunette se racla la gorge, gênée, et reporta son attention sur l'écran. Celui-ci affichait une barre de chargement à laquelle ne manquait que quelques pourcents. Au moins, de ce coté là, tout avait l'air de fonctionner parfaitement. Ça lui fournira une diversion....

"Votre programme a bientôt fini de charger. D'ici quelques secondes, vous devriez voir les informations s'afficher sur vos lunettes."