Comment aurait-elle fait pour ne pas aimer ce qu’elle voyait ? Shaïra était certes une Lamia tournée vers l’action, qui n’aimait guère la passivité, et qui se montrait toujours brutale et dominante dans le rapport sexuel, mais elle pouvait aussi, selon certaines circonstances, se borner à un rôle plus passif. C’était ce qu’elle faisait actuellement, en regardant Tylissa pénétrer sa mère. Un spectacle intime et sensuel, qu’elle observait avec grand plaisir. Oh ça oui ! Tylissa s’enfonçait avec vigueur dans sa mère, sans faire semblant, et jouait avec ses seins. Et, à aucun moment, Shaïra n’intervint. Elle aurait pu le faire, bien entendu, et peut-être l’aurait-elle fat en d’autres circonstances, mais elle voulait que l’intimité de ce moment perdure, qu’elle se contente à être une simple spectatrice.
Les minutes défilèrent tandis que Tylissa continuait à pénétrer sa mère, chaque coup de reins étant comme une couche supplémentaire d’abandon de son innocence enfantine. Elle avait goûté au sexe en passant par la grande porte, pénétrée et baisée dans tous les sens par Shaïra, puis par sa mère. Nul doute que l’Echidna s’était trouvée deux amantes vigoureuses et efficaces, ce qui, en soi, suffisait à la remplir de bonheur. Non seulement elle avait maintenant toute une colonie, mais aussi des amantes qui lui offriraient beaucoup de bébés, de quoi satisfaire pleinement ses instincts maternels.
*Oui, c’est une magnifique journée…*
Elle pensait à cela, bien sûr, mais, pour l’heure, s’enthousiasmait surtout devant l’ardeur des deux Lamias, qui continuaient à se faire langoureusement et passionnément l’amour. Lishlith crispait ses mains sur les hanches ou sur les fesses de sa fille, qui, de son côté, continuait à la bourrer, en couinant et en gémissant à plusieurs reprises.
« Làààà… Ouiiii, très bien… Vas-y, Tylissa, pénètre-là bien fort… »
Quel spectacle ! Il y avait, là, dans ces corps qui s’entrechoquaient, dans ces longues queues qui se frottaient, une sorte de beauté intrinsèque et fondamentale. Shaïra en était toute émue, la gorge asséchée. Les muscles remuaient, les corps se pressaient, la chair se frottait… Les deux Lamias exprimaient leur plaisir à coups de baisers, de caresses, de crispations, de couinements, et c’est dans ces conditions que Shaïra vit Tylissa jouir. Elle la vit redresser un peu son visage, piégé entre les deux seins de sa mère, puis serrer les dents, avant de gémir lentement, tout son corps se tendant pendant quelques secondes… Puis son sperme jaillit. L’érection atteignit le point névralgique, et le désir éclata sous la forme de traînées blanchâtres qui se répandirent
Shaïra sourit encore, et caressa les cheveux de Tylissa.
« N’est-ce pas ? Shaïra vous décrète comme étant ses amantes officielles. Elle veut que vous continuiez à vous aimer toutes les deux, et que vous soyez toujours là pour elle… »
L’Echidna se redressa un peu, et embrassa brièvement Lishlith.
« Mais, pour l’heure, vous allez vous reposer… Puis nous partirons vers les terres de Sha, où nous serons à l’abri, et pourrons développer notre belle et grande famille… »
Et peut-être bien que Shaïra irait fonder sa première véritable colonie, une colonie qui ne disparaîtrait pas à cause des humains. Il ne restait plus qu’à préparer ces Lamias au départ.
Des jours merveilleux s’annonçaient !