La «
petite Lamia » était visiblement bien craintive, ce qu’on pouvait expliquer. Entre eux, les Lamias n’étaient pas forcément les créatures les plus bienveillantes qui soient, et il leur arrivait fréquemment de se disputer, surtout quand ils étaient tous les deux sur une même proie. Fort heureusement, il y avait ici deux femelles, qui étaient moins territoriaux que les mâles, ce qui évitait qu’elles s’étripent. Au lieu de ça, Shaïra comprit rapidement qu’elle avait affaire à une jeune Lamia, car elle hésita à apparaître, envisageant très certainement plutôt l’idée de fuir. Elle avait assurément reconnu en Shaïra une Echidna, ce qui sous-entendait un certain niveau d’éducation. Elle vit la Lamia se rapprocher, tout en demandant encore, incrédule, si elle comptait vraiment lui laisser l’humain. Ce dernier, de son côté, continuait à se débattre, en vain. La grosse queue de Shaïra le retenait, et elle aurait pu le broyer en quelques secondes si elle le voulait, alors elle répondit par un léger sifflement, en hochant la tête rapidement.
«
Ssssssshaïra n’a qu’une parole, petite Lamia... »
Elle sentit les poings de sa proie s’abattre sur son torse, et émit un nouveau sifflement désapprobateur, puis serra un peu plus avec sa queue, faisant se crispant l’homme, qui en eut le souffle coupé. Ce petit ver l’agaçait, geignant, protestant, voulant en vain se libérer. Il n’y avait que les humains pour refuser d’admettre avec tant d’entêtement l’existence de la chaîne alimentaire. Ils se croyaient au sommet de la chaîne, mais ils n’en étaient en réalité qu’un maillon, et cet humain était tombé sur ses prédateurs. Cependant, la Lamia, réalisant l’ire naissante de l’Echidna, se dépêcha d’intervenir, et le mordit, répandant en lui un poison qui endormit rapidement l’homme.
Shaïra le relâcha alors, et l’homme s’effondra mollement sur le sol, puis elle s’amusa ensuite à tourner autour de la petite Lamia, l’observant silencieusement. Elle comprit, à travers ses explications, que la jeune Lamia était en train d’accomplir une sorte de rituel initiatique auprès de sa communauté, ce qui ne manqua pas de surprendre Shaïra.
*
Une communauté de Lamias ?*
Jadis, les Lamias s’étaient regroupés dans des nids importants, mais avaient été progressivement éradiqués par les elfes, de telle sorte que, maintenant, l’espèce était très disparate, et que les Lamias avaient plutôt tendance de s’isoler. Apprendre qu’il existait à proximité un village peuplé de Lamias ne manqua pas d’aiguiser la curiosité de Shaïra. Néanmoins, elle commença par demander à la Lamia son nom, et cette dernière lui indiqua s’appeler Tylissa. Et, en ce moment, le souci de Tylissa était donc d’ouvrir sa poche ventrale. C’était une particularité propre aux Lamias, qu’on ne retrouvait pas chez les serpents, et qui ressemblait un peu à ce que les kangourous faisaient. Une Lamia pouvait en effet ouvrir l’espace de séparation entre son tronc et sa queue, en détendant ses muscles. Shaïra avait poussé le concept jusqu’à son paroxysme, en utilisant sa magie pour pouvoir séparer sa partie humaine de la partie reptilienne. Sa queue se transformait alors en un énorme serpent noir, tandis qu’elle se dotait de jambes humaines. Un peu comme certaines sirènes capables d’abandonner leur queue en foulant le sol humain pour se doter de jambes.
Shaïra, donc, comprit que Tylissa n’arrivait pas à ouvrir suffisamment sa poche pour que l’homme glisse à l’intérieur. Et encore, elle avait de la chance, car ce dernier n’était pas bien gros, et rentrait donc plutôt facilement. Shaïra sourit légèrement, émettant un nouveau sifflement, et se rapprocha à nouveau de la femme, se glissant dans son dos, et posa ses mains sur ses épaules.
«
Shaïra connaît différentes techniques pour élargir ta poche, petite Tylissa... Dont une qui est très efficace. »
Sa langue fourchue jaillit de sa bouche, et alla caresser le cou de la femme, tout en déplaçant ses mains pour frotter ses hanches. Sous sa chemise, elle devinait déjà le
corps somptueux de Tylissa, et siffla dans son dos, approchant ensuite à nouveau ses mains des boutons de la chemise, et tira sèchement dessus, arrachant la chemise.
«
Tylissa n’a pas besoin de vêtements pour ce que Shaïra compte lui faire... »
Une Echidna, même femelle, était naturellement très dominatrice, et elle pressa ensuite ses seins, venant malaxer la lourde poitrine de la Lamia. Il y avait bien longtemps que Shaïra n’avait pas fait l’amour avec une de ses congénères... Et c’était un moment qu’elle ne voulait pas négliger. Elle malaxait donc les seins de la femme, pinçant et tirant sur ses tétons, tout en se renseignant davantage sur elle :
«
Alors, la petite Tylissa est encore une enfant ? Combien de Lamias vivent dans le village de Tylissa ? »