Passe-murailles [PV La Fouine]

Un couloir du lycée de Seikusu. Pour être précis, un couloir du bâtiment des dortoirs. Au loin, une horloge sonne les douze coups de minuit. Un homme d'apparence assez jeune déambule dans ce couloirs en sifflotant, une paire de crochets tournant autour de l'index de sa main droite. Son regard bleu turquoise montrait une certaine inquiétude, ainsi que beaucoup de crainte. Mais malgré cela, il ne pouvait réprimer un certain amusement, amusement dû à l'anticipation qu'il se faisait des évènements futurs.
C'était ici. Une chambre dont la plaque indiquant le numéro était rayée. Par volonté de se faire oublier peut-être... Sans doute. S'apprêtant à toquer, Daclusia repensa à la discutions qu'il avait eu, quelques instants plus tôt, avec son double...

Ils étaient tous les deux là, posés sur le toit du lycée, à admirer la lune... Tous les deux avaient un fort attachement à cet astre céleste, si beau et si plein de mystères...
Lui, le vendeur, portait une tenue d'infiltration, noire, où de nombreuses sacoches côtoyaient des morceaux de cuirs faits pour protéger le corps. Les cheveux attachés derrière la tête, seule une mèche dépassait du côté gauche de son visage. Il ne portait pas ses lunettes, ni son air habituellement si bienheureux, mais un visage sévère et sérieux, caché derrière un masque sur la partie basse de son visage. Ainsi vêtu, il ressemblait presque à un ninja, ou à un assassin.
L'autre, le chasseur, avait troqué sa blouse de scientifique contre un long manteau de cuir rouge, et son pantalon large vert kaki à un jean bien plus serré, noir comme la nuit. Ses sandales, troquées contre des rangers. Noires elles aussi. Toujours torse nu, il portait cependant sous son manteau quelques fioles de ses produits, ainsi que, dans les poches extérieures de son manteau, des balles pour une paire de pistolets qu'il portait rangées sur ses jambes. Les cheveux détachés, pendant sur le côté droit de son visage, un clope au bec.

Tous deux restaient là, sans mot dire. Quand on discute avec soi même, les mots sont superflus et inutiles. Mais pour le lecteur, qui n'est ni la tête de l'un ni de l'autre, le vendeur tentait de raisonner son double. S'attaquer à un lieu aussi lourdement investi par l'église était... Dangereux... C'était la grande ligne qui revenait dans le débat. Le reste ne regardait qu'eux... Et n'aurait pas grand sens pour le lecteur. Mais la conclusion de cette réunion au clair de lune fut la suivante:

" Tu sais bien à quel point il est difficile de trouver des humains qui méritent qu'on s'intéresse à eux... Me gâche pas mon plaisir, je sais que toi aussi tu cherches la même chose! "

De retour de ses souvenirs, Daclusia se conjura soi même d'être prudent. Il ne fallait pas prendre cette religion ci à la légère, de ce qu'il en avait pu voir... Trois petits coups à la porte. Elle n'était pas verrouillée. Même pas fermée, puisqu'elle s'ouvrir tout de suite sous les coups du JYL. La jeune fille était là. La Fouine... Voilà donc celle dont son autre lui s'était épris de chasser... Il resta dans l'ombre. Seule la lueur électrique de ses prunelles bleues étaient apparentes dans l'encadrure de la porte.
Elle, la fille ne dormait pas. Elle fixait, elle aussi, par la fenêtre à barreaux, la lueur de la lune... Après un petit moment, où sans doute la demoiselle avait senti la présence d'un autre être qu'elle, le vendeur fit un pas dans la chambre, les crochets tournant bien en évidence sur son index. Et alors qu'elle se retournait, leurs deux regards se captèrent. Pour lui, ce ne fut rien d'autre que de tâter, de tenter de comprendre la demoiselle. Pourquoi son autre lui s'y intéressait... Mais pour elle... C'était sans doute de la peur. De la peur, non pas à cause de son apparence. A cause de ses yeux. Ils avaient tous deux, lui le vendeur, lui le chasseur, les même yeux. Même si l'un les avait bleus et l'autre rouges, ils partageaient un petit quelque chose d'indescriptible, qui permettait à quiconque avait vu l'un de reconnaître l'autre... Tout en sachant inconsciemment qu'ils n'étaient pas la même personne.

" Je suis venu te faire sortir de là. "

La fouine regardait la lune avec nostalgie, droit devant elle le ciel, la liberté, une autre vie, une vie autre que celle de Marie Catherie Bérangère...Une vie a présent qu'on lui interdisait et qu'on remplaçait par une vie scolaire...Dans deux semaines elle rentrerais chez elle pour les vacances, elle sentait déjà la boucle de la ceinture lui labourer la chair pour faire sortir le diable qu'elle avait au corps...Elle ne croyais pas que la vie qu'elle menait était l'oeuvre du diable...D'après ses parents éprouver du plaisir dans l'acte de voler les gens était mal...Mais ses parents étaient des nigauds, et dès qu'elle le pourrais elle partirait, elle avait encore cinq ans de ce régime a tirer...Et encore, c'était si le juge était clément, sinon elle resterais sous la tutelle de ses parents jusqu'a ses 21 ans, rien qu'y penser elle se sentait mal...Elle se sentait mal et déçue, surtout déçue par le fait d'avoir perdu un des seuls amis qu'elle avait cru avoir. La déception avait fait ensuite place a la peur dans son coeur quand il avait revélé sa vraie nature. Il lui avait fait peur...Elle avait vraiment cru pouvoir trouver quelqu'un qui l'aiderais a se sentir mieux en la personne de Noisette, mais en fait c'était cet horrible personne...Elle ne savait pas comment le dire, elle savait que c'était lui, même si c'était absurde qu'il ait rétréci pour s'ajuster a sa taille et changé d'apparence...Peut être était ce ça un démon.

Marie Catherine était là, regardant le ciel dans sa chemise de nuit blanche, ses cheveux détachés alors qu'elle observait les étoiles dans le ciel, si libres, si uniques...Elles n'étaient pas contraintes par la volonté d'un dieu imaginaire...Elle les regarda avec collère, a travers sa robe on pouvait voir ses jambes nues a laquelle se trouvait un gros bracelet de metal qui indiquerais sa fuite a quiconque. Rappellons les termes. Si le bracelet était détruit, la centrale le remarquerais et enverrais un signal au centre de police, si elle sortait du périmètre autorisé, la centrale enverais un signal au centre de police, si la centrale était détruite les policiers finiraient par le remarquer. Il n'y avait donc qu'un moyen d'enlever le bracelet: avec les clefs de celui ci, une clef et un pass détenus par la directrice de l'établissement et dont les seuls doubles existants étaient en possessions des professeurs responsables de Marie Catherine, ceux ci se trouvant quelque part dans le dortoir. Le dit dortoir n'était d'ailleurs pas une chambre individuelle, car trois autres filles dormaient également dans cette chambre, une dans un lit au desssus de La Fouine, les deux autres dans un lit superposé. Celle ci regarda les étoiles une dernière fois. Si dieu pensait qu'elle allait implorer son aide il se trompait lourdement...Elle ne demanderais d'aide de personne...Elle se débrouillerais seule et affronterais son destin sans compter sur lui.

Elle se retourna pour retourner au lit et se ficha alors que devant elle se trouvait le garçon, même que la dernière fois, sauf que celui ci avait les yeux bleux. Elle savait néanmoins qu'il pouvait se changer en toutes choses. Elle croyait qu'il s'agissait d'un démon, elle recula contre la fenètre et murmurra

"Va t'en, je ne veux pas être sauvée par toi. Si tu approche encore je crie."

Lança t'elle en suffocant, il l'avait carressé en des endroits interdits la dernière fois...Elle ne le laisserais pas recommencer...Lorsque les professeurs étaient venus a la piscine, ils avaient accouru et vu qu'il n'y avait personne, et que personne n'était présent dans le voisinage, Marie Catherine reçut une gifle pour ne pas avoir dit la vérité avant d'être privée de piscine pour l'année. Elle savait qu'elle s'exposait a des ennuis similaires si elle recommençait mais elle n'hésiterais pas a le faire

Les crochets stoppèrent, réceptionnés au creux de la main du vendeur. À chaque fois, c'était la même histoire. À chaque fois, il fallait tenter de réparer les dégâts causés par son autre lui. Mais il lui devait bien ça, en compensation d'Ate et d'Ade...
Daclusia soupira, et ferma les yeux pour tenter de trouver les mots. Quand il s'agissait de parler de métaphysique, de philosophie, de magie, il était très loquace. Dès qu'il fallait tenter de rassurer quelqu'un ou de lui servir de psychologue... Largement moins... Sans bouger de sa position, pour ne pas faire faire à La Fouine quelque chose qu'ils pourraient tous les deux regretter, le JYL se contenta de parler calmement, se voulant le plus rassurant possible. Il se grattait cependant l'arrière de la tête assez nerveusement.

" C'est toujours la même chose avec lui... Mais bon... Ce que je vais te dire, tu n'es pas obligée de le croire. Après tout, vu sa nature de voleur de forme, il est normal que tu aies des doutes. Mais voilà ce que tu dois savoir: lui et moi nous partageons la même âme, mais pourtant nous sommes deux êtres distincts.
Maintenant que ceci est dit, j'espère qu'on va pouvoir parler calmement. Te faire sortir d'ici... C'est quelque chose que j'ai promis à quelqu'un. Alors tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça. "

À moins que La Fouine ne soit réellement trop terrorisée ou traumatisée pour raisonner, quelque chose aurait dû la frapper. Même si ils possédaient tous les deux les mêmes yeux, ils avaient quelque chose de différent... La voix de celui-ci était plus calme que celle de son jumeau, et, contrairement à celui-ci, la voix du vendeur tentait d'être rassurante. L'autre, lui, lui aurait déjà bondit dessus sans lui demander son avis, et surtout n'aurait pas pris de pincettes pour lui parler. Que quelqu'un l'entende crier, il s'en serait foutu. Il aurait trouvé une alternative.
Pour se destresser un peu, Daclusia lança en l'air l'un de ses bonbons, le réceptionna dans la bouche, et en proposa un à La Fouine. Il le lui envoya sans même attendre de réponse.

" Bien... J'ai les moyens de te faire sortir d'ici. Seulement... On ne va pas le faire tout de suite. Mais pour comprendre ça, il faut que je t'explique deux trois choses, qui vont peut être, de prime abord, te paraître surréelles...
Ce monde est connecté à un autre monde. Terra. Un plan de réalité créé par l'agglomération de la croyance de gens en un seul être: Aphrodite. Pour autant, ce monde est loin d'être rempli d'amour et de justice... Loin de là. Encore une fois, tu n'es pas obligée d'y croire tant que tu ne t'y sens pas prête.
Pourquoi je te dis ça? Et bien, parce que nombre des créatures de Terra sont présentes à Seikusu, et agissent dans l'ombre. L'église de Terra fait partie de ceux là... Par exemple... L'infirmière de ce lycée. Et eux, ils n'aimeraient pas que tu t'échappes. C'est pourquoi.. IL m'a demandé de l'aide. Seul, il ne pouvait pas te faire sortir d'ici. Pendant que moi je t'aide à t'évader, lui créé une diversion pour nous laisser le champ libre. Et on ne va pas bouger d'ici tant qu'on entendra pas le signal. "

Il reprit son souffle. Habituellement, il ne faisait pas de long discours. Et il n'aimait pas en faire. Mais cette fois-ci, ç'avait été obligatoire. Soudain, les oreilles du JYL se redressèrent, et ses yeux s'écarquillèrent. Il avait entendu du bruit dans le couloir. Quelqu'un approchait. Rapidement, il ferma la porte silencieusement, bondit, et s'agrippa, grâce à sa tenue pourvue de petits crochets, au plafond, juste au dessus de la porte. Il n'était pas nerveux. Il savait que si il l'était, il transpirerait. Et que si il transpirait, il se ferait repéré. Ce qui l'inquiétait, c'était La Fouine. Il lui intima par geste de se faire, et coupa sa respiration au strict nécessaire pour n'être, l'espace d'un instant, rien de plus qu'une ombre...

La Fouine jeta un regard sombre vers Daclusia, plutôt rentrer chez elle que de laisser ce sale type l'approcher encore une fois, elle n'avait pas confiance, ça en plus de ce qu'il lui avait dit la dernière fois sur le fait que si elle sortait il la traquerais jusqu'a ce qu'il l'attrape. Elle avait peur de ce type, de ce...Démon y'avais pas d'autre mot, elle n'en connaissait pas d'autre. Quelqu'un qui possédait des pouvoirs pareils et qui avait une telle personnalité n'était rien de plus qu'un démon tentateur, un de ceux qu'ils montrent dans la bible. Peut être que c'était un signe, peut être que ça voulait dire qu'elle devait se repentir maintenant et marcher dans les pas de ses parents ou sinan ces démons continueraient a réaparaitre dans sa vie ? Elle ne voulait pas changer, elle n'avait pas l'impression d'être une mauvaise personne. Bien sur elle volait pour vivre, mais la vie était injuste, et ceux qui étaient nés dans le luxe étaient destinés a y mourir, est ce qu'un dieu bon aurait réellement crée tant d'inégalités? Elle ne volait pas pour devenir riche, elle volait pour vivre, et elle éprouvait du plaisir a rouler les autres, et ça c'était mal, c'était mal selon sa religion, ou plutôt la religion de ses parents. N'avait on pas dit tu honorera ton père?

Non, elle refusait d'accepter ce ramassis de fadaises. Elle n'avait aucune religion, elle ne vénérerais aucun dieu, elle vivrais pour elle, et elle seulement. Mais pour l'instant Daclusia ne l'avait pas convaincue du tout. La voix, l'apparence rassurante, tout celà n'avait pas de sens pour elle après qu'elle aie vu que Noisette pouvait se transformer en monstre, il approchait toujours de manière sournoise, sans montrer qu'il était, en prenant une autre apparence, et crier la dernière fois l'avait fait fuir. Même si ça avait eu des conséquences négatives sur elle par la suite. Il lui envoya un bonbon, elle l'esquiva comme si il allait lui exploser a la figure, il lui parla de choses, il lui parla de choses qu'elle ne comprenait même pas, qu'elle ne voulait pas comprendre ni écouter. Toisant du regard Daclusia elle lui lança.

"Va t'en, je ne te fais pas confiance, je ne veux pas entendre tout ce que tu me dis, je sais qui tu es tu ne me prendra pas pour une idiote deux fois et ce que tu dira n'y changera rien."

Il entendit uelqu'un s'approcher et se plaqua sur le plafond tandis que la fouine se recouchait précipitament dans son lit...C'était surement quelqu'un qui les avait entendu parler. Le surveillant déboula dans la piece et elle ferma les yeux pour faire semblant de dormir, il regarda d'un oeil méfiant si toutes les filles étaient encore présentes et referma la porte derrière lui.

Se laissant tomber au sol, percutant celui-ci sans le moindre bruit, le vendeur s'essuya le front et regarda à nouveau la jeune fille. Qu'est-ce qu'elle pouvait être bornée...

" Écoutes, j'aimerais énormément discuter de ça avec toi toute la nuit, mais on a pas le t--... "

Coupé dans son élan, Daclusia fut projeté au sol par ce qui semblait être une violente onde de choc. Ce n'est qu'après qu'arrive le son: un gros BOOM. Quelque chose venait d'exploser, et à première vue c'était violent.
Le vendeur se redressa aussi vite qu'il put. Empoignant ses crochets, prêt à faire sauter la première serrure à portée, son regard se durci, et sa voix ne se voulait plus rassurante, mais confiante et intimant d'obéir sans poser de question. Il prononça ces quelques mots bien plus rapidement qu'à la normale:

" ça a commencé... IL a fait sauter la chaudière, tout ça pour que je puisse t'aider à sortir d'ici pendant que tout le monde sera occupé à tenter de LE neutraliser. Maintenant, le choix t'appartient gamine. Soit tu restes ici, et tu restes enfermée jusqu'à avoir des ailes trop atrophiées pour être ouvertes à nouveau, sois tu viens avec moi, et tu ouvres grand tes ailes pour montrer au monde que tu es et demeurera libre. "

La porte s'ouvrit avec fracas. Visiblement, le pion était revenu pour faire évacuer le dortoir, mais avait décidé de défoncer la porte quand il eut entendu la voix du JYL. Devant son allure de ninja, il n'eut que le temps de laisser échapper un juron avant de se prendre un coup de pied en plein visage qui l'envoya K.O. pour un bon moment.
Malgré le masque qui cachait le bas de son visage, on voyait bien qu'il était crispé. Daclusia aurait aimé ne pas devoir recourir à la violence.
Mais maintenant, tout le dortoir était éveillé, et ça devenait dangereux. Autant pour lui que pour elles. Dans une ultime tentative, Daclusia tendit la main à la Fouine, alors que les trois autres filles, apeurées, poussaient des "Qu'est-ce qui se passe?" "Qui est-ce?".

" Après ça, il n'y a plus de retour en arrière. Qu'est-ce que tu choisis. Tu es La Fouine... Ou bien Marie Catherine Bérangère? "

La fouine allait simplement se retourner et dormir, si il faisait trop de bruit les autres allaient se reveiller et c'était son problème plus le sien, elle ne voulait pas avoir plus d'ennuis comme ça. Il ne l'attirerais pas a nouveau dans un piege. Elle ne voulait pas encore avoir a être dans des problèmes qui la dépassaient completement. Elle ne voulait pas avoir encore a être battue, elle commençait a en avoir plus que marre de l'être. Elle lui tourna le dos et fit mine de ne pas l'écouter quand il fut envoyé sur le lit par une violente onde de choc, avec un cri de surprise elle se redressa alors qu'il se remettait en position et tourna sa tête vers la fenètre où elle vit les flammes bruler dans les airs, et ces flammes lui rapelèrent ses yeux rouges et mauvais. Elle ne voulait pas avoir a les revoir a nouveau...Elle ne voulait pas. Elle se mit a trembler de peur alors qu'elle repensait a la discussion qu'ils avaient eu dans la piscine, elle n'était plus que l'ombre de la gamine espiègle qu'elle était autrefois...

Est ce que c'était ça qu'elle voulait?

Un pion entra en trombe et Daclusia le mis hors d'était de nuire rapidement avant de lui tendre la main. Tremblante, elle regarda les autres qui se reveillaient autour d'elle. Même si elle refusait, elle serait encore et encore et encore battue...Il avit raison, pour le moment il était son seul espoir.

Elle attrapa sa main et lui cria

"Je veux être libre ! Guide moi !"

Dans sa voix la crainte et le désespoir se déchiraient pour la place principale

" Bonne réponse. "

À peine avaient-ils joint leurs mains que Daclusia souleva la jeune fille d'une seule main et fit en sorte de la faire atterrir sur son dos. Ainsi jonchée sur lui, ils pourraient aller à vitesse maximum sans être ralentie pas les limites humaines de la Fouine. Avant de partir, le JYL posa aux quatres coins de la salle, aussi vite qu'il put, quatres encensoirs d'où s'échappaient une fumée transparente et inodore. Alors qu'une des jeunes filles allait lui demander l'utilité de la chose, une grande masse sombre vint se cogner contre la fenêtre. Le vendeur prononça un audible " Merde, ils sont déjà là! ", alors que les barreaux de la pièce volaient en éclat, déchirés par ce qui semblait être... Des griffes? Oui. Des griffes. Et au bout, une centaine de kilos de muscles bruts. Un lycanthrope. Et pas n'importe lequel. Un lycanthrope Ashnardien. À l'adresse des trois autres fillettes, qui elles n'avaient rien à voir dans cette histoire, le JYL intima:

" Surtout, restez ici. Ces encensoirs forment un kekaï. Ils empêchent cette bête d'entrer ici. Mais si vous sortez, je ne peux rien garantir. Croyez moi, cette pièce est l'endroit le plus sûr que vous pouvez trouver en ce moment."

Traversant la porte du dortoir à toute allure, la Fouine toujours sur le dos, le vendeur stoppa son avancée à ce qui formait la croisée du couloir. À droite, d'autres dortoirs. Devant, les quartiers de professeurs. Il était hors de question d'aller dans le bureau de la directrice. Son autre lui s'y battait actuellement avec Misa. Restait donc...

" Dis moi, lequel de tes instituteurs garde les clefs de ta babiole? "

Une fois la direction donnée, et arrivés devant la porte, le JYL déposa la jeune fille au sol, et tenta d'ouvrir la porte. Verouillée. Bien entendu, les professeurs avaient déjà pris la fuite. Reste donc à espérer que ceux-ci avaient oubliés les clefs à l'intérieur en sortant...
Ressortant son trousseau de crochets, Daclusia passa un crochet dans la serrure et, aussi vite qu'il le put, s'empressa de crocheter la porte. Le succès de l'opération résidait sur la rapidité.

La fouine se blotit contre le dos de Daclusia, elle entendit des cris, des hurlements, elle ne voulait pas savoir ce qui se passait la bas, pour le moment elle voulait juste sortir d'ici...Elle voulait imaginer que la personne qui la portait sur son dos était noisette, le gentil noisette qui avait voulu l'aider. Elle voulait tellement que ça soit le cas, elle voulait tellement que ça ne soit pas un autre cauchemard où elle verrait qu'il n'était autre que ce montre...Tout ce qu'elle voulait maintenant c'était retourner a sa vie d'avant, si elle restait ici plus longtemps, elle risquait de connaitre le même sorts que ses camarades.

Ses camarades oui, car ces jeunes filles étaient vraiment peu habituées a voir ce qui se pointait a la fenètre et avaient décidé de fuir, négligeant le Kekai, le loup garou allait surement bien se régaler ce soir...Dans tous les sens du terme, fallais pas gacher, une fois utilisé, c'était mieux de le manger tant que c'était chaud. Elle s'appuya contre le dos de Daclusia et se perdit a respirer son odeur, ses longs cheveux blonds courrant derrière elle alors que le JYL fonçait dans les couloirs. Il finit par s'arrêter devant la porte fermée et la déposer là, elle resta ici, appuyée contre le mur tandis qu'il essayait les trousseau, sans rien dire Arriva alors un surveillant au détour d'un couloir qui la pris par le poignet

-Qu'est ce que vous faites là les enfants ? ! Viens vite il faut rejoindre les autres!

"Lui!"

Cria t'elle a Daclusia alors qu'elle résistait a la prise

Pauvres filles... Elles allaient droit à leur perte... Mais il fallait tenter de sauver celle qui pouvait être sauvée. Par ailleurs, Daclusia fut un peu réconforté de voir la jeune fille se détendre... Même si pour elle il ne s'agissait que d'une illusion.
Les uns après les autres, les crochets cédaient face à la serrure. Elles étaient solides ici. Et malheureusement, le JYL n'était pas vraiment doué pour crocheter une serrure. Il avait juste quelques bases, insuffisantes pour faire céder la poignée, malheureusement. À l'exclamation de La Fouine, il se retourna aussi vite qu'il put, mais se prit quand même de la part du surveillant un superbe directe qui l'envoya percuter la porte, et le sonna pendant quelques instants. Reprenant ses esprits, il put se rendre compte que le surveillant lui parlait, mais il ne capta que la fin de la phrase.

" ... tes-vous, et que faites vous ici? Répondez! "

" Désolé, mais j'ai pas de temps à perdre avec toi. "

D'un geste, le JYL effectua une pression sur la main du pion, qui fit lâcher à celui-ci l'étreinte qu'il imposait à la jeune voleuse. Il enchaîna avec un uppercut au menton qui envoya l'homme au tapis, comme son collègue. Se rappelant les paroles de sa passagère, il fouilla rapidement les poches de l'homme inconscient, et y trouva les clefs de la pièce. Deux tours de clef plus tard, la porte était ouverte, et donnait sur un spectacle peut ragoûtant.
Du sang était répandu partout sur les murs et sur le plafond, un lycanthrope était occupé à dévorer le locataire de la chambre, encore cloué dans son lit, et fit volte face dès qu'il entendit la porte s'ouvrir. D'un geste, Daclusia intima à la Fouine de ne pas franchir le seuil. Il allait s'occuper de cette bête seul, et trouver les clefs le plus vite possible. Mais quelle idée d'avoir amené des lycans Ashnardiens...

Tandis qu'il esquivait les assauts de la bête, et la tenait éloignée de la porte où se tenait sa protégée, le JYL frappait de coups rapides mais peu puissant le visage de la créature, et, si il pouvait, l'arrière de sa nuque. Le coup de grâce fut porter en montant sur le bras de la bête , qui avait planté sa griffe dans un mur et ne pouvait plus l'en extirper, et en portant dans un craquement roque une unique assaut à la nuque qui fit s'affaler le monstre, vaincu, dans une flaque du sang de sa victime.

Maintenant, il fallait trouver les clefs. Où pouvaient-elles bien être? Le premier endroit que le vendeur fouilla furent les restes du défunt professeur. Rien. Puis la table de nuit. Pas mieux. Puis le bureau. Il en était à la moitié, il n'avait rien trouvé. Mais où étaient ces foutues clefs?

La Fouine ne put s'empecher un cri quand il frappa Daclusia avant que celui ci ne replique et l'assome de la même manière qu'il l'avait assomé, tout ça c'était trop pour la jeune fille, mais apparement elle n'avait encore rien vu, alors qu'il récupérait les clefs et ouvrait la porte elle poussa un cri en remarquant ce qui se passait et se couvrit les mains avec les yeux...Quelle horreur...Quelle horreur, qu'est ce que c'était que cette créature de cauchemard? Elle faisait surement un amuvais rêve, elle allait se reveiller et reprendre sa petite vie ennuyeuse  où elle était battue par tout le monde, elle cacha ses yeux quand Daclusia s'occupa du loup garou alors qu'elle titubait en arrière et rencontrait un mur avant de s'effondrer, puis de fondre en larmes, c'était beaucoup trop pour ce qu'elle pouvait supporter, beaucoup trop de carnage, d'immondice, elle sentait que son innocence avait été volée au moment où elle avait vu tout ce sang et cette horrible bête, elle se mit a pleurer, a relacher toutes les larmes qu'elle avait contenu depuis le début de sa vie, terrorisée de peur face a un tel carnage, de quoi briser l'esprit le plus rebelle qui soit.

Sur un petit clou au mur se trouvait un trousseau de clef et un lot de cartes, l'une d'entre elle devait être la bonne.

Les voici. Elles étaient posée dans un coin de la pièce, à demi cachée par une bibliothèque. Les clefs, ainsi que des cartes magnétiques. Voilà qui allait faciliter les choses. Mais laquelle cela pouvait-il être? Malgré sa jeunesse de geek, Daclusia était peu doué en matière de technologie. Par contre, il était doué pour parler aux spectres...

" Jeune dame... Fermes la porte. Et barricades la bien. Je suis désolé, mais tu vas devoir faire avec cette odeur de charogne qui règne ici. C'est une question de vie ou de mort. "

Sans donner plus d'expications, le JYL s'assit au sol, en tailleur, abaissa le masque qui cachait son visage, et, les yeux clos, entama une méditation profonde. Ample respiration. Il s'était concentré pour qu'en un souffle il puisse capter la "respiration" de toute chose environnante. La fouine. Le lycanthrope, agonisant. Le sol. Les murs. Le bureau. Les livres... Le professeur qui venait de passer l'arme à gauche.
Nouvelle respiration. La tension dans l'air était telle que le fracas environnant était presque couvert par un silence lourd et psychosomatique, silence qui ne laissait plus entendre que le battement de son propre cœur.

Le corps du JYL tomba comme en catalepsie. Il ne bougeait plus un muscle. C'était à peine si il respirait. Quand quelques flammèches bleus commencèrent à poindre sur les épaules du vendeur, tout devint encore plus étrange. Dans un flash aveuglant, les flammes s'étendirent sur tout son corps, sans pour autant s'étendre au reste de la pièce. Ces flammes s'envolèrent, virevoltèrent dans la chambre pendant quelques secondes, puis se réunirent et se condensèrent au dessus de Daclusia. Elles formaient une silhouette presque humaine, mais dotée de longue oreilles, et d'une très longue queue dans le bas du dos...
Au fur et à mesure, les contours se précisèrent. Ne restait alors des flammes plus que de minces filins d'aura qui flottaient, imperceptibles, derrière la véritable forme du JYL. Deux formes blanches s'ouvrirent au niveau du visage. Deux yeux, opaques et blancs. Sans pupille. Sans iris. Deux formes blanches, capable dirait-on de percer n'importe quoi du regard.
Mais cette apparition n'était pas effrayante. Au contraire, elle dégageait un sentiment de paix et de tranquillité contagieux. Rien qui ne pourrait correspondre à son autre lui...

Ô toi, défunt enseignant. Si tu rejettes la vie, si la mort t'attires sans regret... Acceptes ma requête. Aides donc cette enfant.

Cette voix avait jailli de nulle part, et semblait résonner en écho dans le vide. C'était Daclusia qui parlait. Désormais pur esprit, c'était directement son âme qui s'exprimait. Ainsi, plus de malentendus. Il n'envoyait pas des mots, capables d'êtres détournés, capables d'êtres mal compris. Il transmettait à l'esprit des gens une information. Et ceux ci l'entendait comme ce qui serait le plus facile à comprendre pour eux, sans toutefois en en changer le sens.

L'âme du professeur défunt devint visible à l'oeil nu. Une sphère luisante, entourée d'une flamme dont la couleur indiquait la vie passée de son propriétaire. Quelqu'un de juste et d'équitable. Quelqu'un qui faisait ce que lui dictait sa raison. Mais quelqu'un qu'il fallait convaincre. S'entamèrent alors des négociations avec l'esprit, durant lesquelles le JYL ne pourrait pas agir sur le plan physique....

L'âme défunte parla alors et indiqua la location des clefs, elles se trouvaient avec les morceaux de la triforce du courage, dans septs donjons éparpillé dans tout le monde fictif d'Hyrule et gardé par de nombreux monstres des plus puissants, après quoi il devrais affronter Ganon le seigneur des ténèbres trop lumineuses de la mort qui tue pour la carte dans les ruines du chateau royale dans un grand combat de trippes et de sang. Fort heureusement un idiot au bonnet vert qui passait par là avait déjà fait toute la quête, et accepta d'échanger les artefacts sacrés contre une paire de godillos et un bol de nouilles cuites qu'il échangerais surement a un autre idiot au bonnet vert dans son village d'idiots. Tingle Kooloolin Pah ! Plus serieusement la clef était dans le placard mais il fallait bien remplir ce post fastidieu avec quelque chose et ça aurait tout de suite été bien moins épique. La fouine était là, et se couvrait les mains avec ses yeux, oui véritablement, ce n'était pas une erreur du précédent post et...J'était fatigué OK.

Bref, La fouine était en train de pleurer de peur quand Daclusia la libéra, elle leva des yeux rouges vers lui alors qu'elle tremblait un peu et se laissa porter a nouveau vers la sortie, une fois arrivée là elle s'appuya un peu contre le mur et le longea, essayant de dénier ce que son coeur avait vu, tout celà avait surement été une illusion démoniauque, tout ça était en elle, elle ferma les yeux et essaya d'oublier ce qu'elle avait vu,,les humains étaient très fort pour faire ça quand ils étaient en proie aux grands bouleversement, et elle ne cherchait même plus a comprendre, finalement elle tomba a genoux

"Tellement de gens sont morts ! Et c'est de ma faute !"

Elle éclata en sanglot, a genoux dans le caniveau

" Sois pas stupide. Tu n'y es pour rien. "

Ils étaient maintenant plusieurs dizaines de mètres loin du lycée.  On voyait encore dans le ciel les flammes lécher le ciel. Mais les cris s'étaient éteint. Les hurlements aussi. C'est ce que la réplique sèche du JYL voulait indiquer à sa protégée. C'était déjà fini. Déjà, le feu commençait à décroitre, et on entendait des ordres être hurlés, même si on ne pouvait comprendre distinctement ce qu'ils voulaient dire.

" J'espère que maintenant tu comprends. Ce lycée est loin d'être aussi normal qu'il y parait. Cette ville aussi. C'est pour ça qu'on a du agir à deux. Seul, il aurait été impossible de te tirer de là. "

Cette voix... SA voix...

Ouais. Lui. Il se tenait à l'autre bout de la rue. Il affichait une mimique de douleur réprimée, et se tenait douloureusement l'épaule gauche. Son bras droit semblait cassé. Du sang perlait d'un peu partout de son corps. Le tout lui donnait une apparence pitoyable. Mais ses yeux rouges et luisant indiquait bien qu'il restait le chasseur, et qu'il avait juste effectué une retraite stratégique avant de mieux mordre.

Les deux JYLs se firent face. C'était assez étrange. Devoir se mesurer à soi même. Ils savaient déjà tous les deux en une fraction de seconde ce qu'ils voulaient se dire. Les mots en eux même étaient inutiles. Mais il fallait bien décoder pour la Fouine.
J.C. se leva, se présentant comme un bouclier pour la jeune fille.

" N'oublies pas la compensation pour mon aide. Disparais. "

Sans la moindre parole, souriant, Shadowstick effectua une révérence, du mieux qu'il put, avant de s'évaporer dans la nuit.
Le vendeur se laissa tomber, fesses les premières, aux côté de la Fouine. Une nouvelle fois, il lui proposa une friandise avant d'en prendre une pour lui. Après tout ça, elle avait bien besoin d'un remontant. Plus que physique, il fallait qu'il soit psychologique.

" Maintenant tu es libres. Tâches de ne plus te faire attraper. Tu peux partir maintenant si tu le veux, cependant j'ai à parler avec toi... "

Le JYL prit une grande inspiration. Il n'était pas doué pour les longs discours, surtout si ils étaient fait pour réconforter.

" Dans ce monde, il y a deux types de personnes. Les masses, et ceux qui choisissent de prendre leur destinée en main. Tu fais parties de la seconde partie. Ne gâches pas ta vie en te tourmentant avec les évènements d'aujourd'hui. Tu n'en tirerais que du mal.
Il y a peu de personne qui, aujourd'hui, accepteraient de vivre comme tu le fais, mais pourtant tu le fais non pas par contrainte mais par choix. Tout le monde réclame de la liberté, mais beaucoup vivent en obéissant aux lois et en supportant les injustices. Des hypocrites si tu veux mon avis.

Pour ce qui est de cette nuit... Je te le répète. Tu n'y es pour rien. Tu ne pouvais pas prévoir qu'il voudrait te faire sortir d'ici, quitte à utiliser des moyens aussi radicaux. Tu ne pouvais pas prévoir qu'il allait lâcher ces bêtes en ville. Ce n'est en aucun cas de ta faute. "

Le JYL soupira, et avala un nouveau bonbon.

" Je suis un vendeur. J'exauce les vœux des gens. IL est venu me voir en me demandant de l'aide, tout en connaissant mes prix. Je demande toujours une compensation de valeur égale au vœu que l'on me soumet. Ni plus, ni moins. Il m'a demandé de t'aider à te faire sortir de cette école.
La compensation... Fut la promesse de te laisser en paix... Pour l'instant. Durant 3 mois, il a promit d'arrêter de te prendre en chasse. Mais on ne peut pas lui faire renoncer à être un chasseur. Dans trois mois, jour pour jour, il recommencera à te traquer. "

Il analysa un instant les réactions de la jeune fille. Probablement avait-elle tiqué sur le fait qu'il soit un vendeur de vœux, et avait-elle imaginé de lui demander à ce que cessent ces courses poursuites.

" Si tu as un vœu à me demander, tu es libres de l'énoncer. Penses cependant bien qu'il faut une compensation... Et que je n'annule pas une commande. En passant, renonces tout de suite à l'idée que je l'empêche de te poursuivre. Je ne peux pas aller à l'encontre du libre arbitre d'un être, pas plus que je ne peux me combattre moi même... J'ai déjà eu à affronter mon autre moi par le passé... Et je ne tiens pas à réitérer l'expérience. "