Un véritable
deus ex machina se produisit. Aphrodite usa de ses redoutables pouvoirs magiques, et transforma Elvennya en grenouille. Surprise, la Formienne s’empressa de fuir, laissant derrière elle son nid en activité. Si Julius sortit de sa torpeur, il restait encore des Formiens, qui, sans la présence de leur Cérébrate, allait vite perdre la raison, et devenir très agressifs. Leur tâche n’était toujours pas finie, car il fallait encore retrouver Kagan, et le neutraliser... Mais, avant ça, il fallait réinstaurer l’ordre à Beauclair. Pour ça, il n’y avait pas trente-six solutions. Rayne, qui sentait en elle la marque d’Aphrodite, se retourna vers Julius. Ses pupilles avaient viré brusquement au violet. Les vampires étaient des adeptes de la magie rouge, la magie du sang, une magie proche de celle du désir, la magie rose... Mais Rayne n’en était une grande utilisatrice. Elle était une Dhampir, après tout, mi-vampire, mi-humaine. Mais là, elle sentait l’énergie d’Aphrodite en elle, qu’elle reflua toutefois, donnant à ses pupilles une couleur rouge plus typique des vampires.
«
Dépêchez-vous d’enfiler votre armure. L’infestation formienne ne se réduit pas en un claquement de doigts. Avant d’aller en croisade contre Kagan, il faut pacifier les lieux. »
Mais l’armure de Julius n’était pas là. Elle était entreposée à l’armurerie, et, même si, en temps normal, Julius pouvait user de magie, ici, les parasites formiens gênaient ce recours. Il devait donc rester torse nu, avec son corps luisant de sueur, et cette odeur persistante de sexe, à laquelle Rayne était très sensible depuis quelques instants. Elle se rapprocha donc de l’escalier, et déploya ses lames.
«
Regarde ces espèces d’antennes... »
Pour générer du
Creep, cette texture gélatineuse si caractéristique de leur race, les Formiens utilisaient des structures spécifiques, qui diffusaient cette substance gélatineuse sur la matière. Elles ressemblaient à des barres, des antennes... Rayne en découpa une, et, rapidement, on put voir le
Creep formien se retirer, se décomposant, et se mettant à se liquéfier sur place, jusqu’à permettre de voir le mur derrière. Rayne soupira lentement, puis continua ensuite à descendre, avant d’entendre des bruits de pas et des grognements.
Les Formiens avaient changé, probablement sous l’absence d’Elvennya, et ressemblaient à
de sinistres créatures noirâtres, monstrueuses et hideuses, avec une série de dents pointues et tranchantes, et de longues griffes très tranchantes. Rayne déglutit en les voyant, sentant une vive odeur de puanteur émaner de ces créatures.
«
L’armurerie est au fond du couloir, Julius. Je vais vous couvrir pendant que vous vous habillez, mais ne traînez pas en chemin ! »
L’un des monstres se mit à grogner en avisant la présence du duo, et Rayne l’attaqua, le décapitant rapidement en bondissant en hauteur. Un autre hurla, et son bras s’étendit brusquement, gagnant plusieurs mètres, formant comme un long tentacule qui frappa Rayne, la renversant au sol. Elle grogna avant de rouler en arrière, se relevant rapidement, et frotta ses lames l’une contre l’autre, avant de se mettre en position de combat.
«
Allez, bande d’enculés, ramenez-vous ! »