SARAH KERRIGAN
La Reine des Lames avait inquiété ses concubines, ce qui était le signe qu’elles n’étaient pas encore prêtes. Rien de surprenant en soi, car elles étaient encore jeunes, et Sarah ne comptait pas les envoyer sur Tekhos sans s’être pleinement assurée de leur soumission et de leur fidélité. En les ramenant en l’état à Tekhos Metropolis, il y avait un risque pour qu’elles la trahissent, qu’elles se rappellent leur ancienne vie, et l’abandonnent. Pour éviter cela, il n’y avait pas cinquante manières de faire, et, tout en étant allongée, et en les sentant se frotter contre elle, Sarah libéra à nouveau sa verge. Les plaques chitineuses recouvrant son sexe s’écartèrent, et elle poussa un peu, faisant jaillir une verge violette, un phallus qui se dressa fièrement, et heurta les cuisses des concubines lovées contre elle.
Sarah leur sourit doucement, et caressa leurs visages.
«
Pour vous témoigner mon amour, mes chéries, je vais vous engrosser toutes les trois. Vous allez fièrement porter nos bébés… Pas de simples larves, mais de vrais bébés ! »
Elle embrassa l’une des femmes. Des tentacules remuaient autour d’elles, et elle les observa toutes les trois, puis planta son regard sur
Rinko. Elle était la chef de la nouvelle section Kerrigan-S, et il semblait donc normal de commencer par elle. Pendant ce temps, autour des quatre femmes, le décor changeait encore, prenant une apparence plus humaine. Leur lit se transforma en un grand lit humain circulaire, avec de la fine couverture en soie, tandis que des craquements de bois témoignèrent de la construction de murs, de poutres, d’une ossature bois… Puis il y eut des plaques de placo, et des murs en peinture rose qui se formèrent.
«
Voilà votre chambre, mes beautés, là où nos enfants naîtront… »
N’était-ce pas merveilleux ?
Magique ? Sarah les embrassa encore, puis fit signe à Rinko de s’allonger.
«
Je vais commencer par toi, ma belle… » susurra la Reine.
Sur un ton mielleux, doucereux, elle se rapprocha de la femme. Ses mains glissèrent sur les résilles à hauteur des hanches de Rinko, et elle alla l’embrasser tendrement, goulûment, glissant ensuite sa main contre sa combinaison, libérant l’accès à son intimité, puis fourra son sexe en elle, venant la pénétrer, sans rompre son baiser, pressant fermement son corps contre le sien.
L’imprévisible réaction de Shiranui surprit Thorne. En quelques secondes, cette monstrueuse créature docile se transformait en une sorte de femme hystérique, et serra ses solides mains sur sa gorge, tout en ayant attaqué les deux esclaves de Thorne. Immédiatement, la pièce se mit sur la défensive, et des tentacules jaillirent, s’enroulant autour des bras de la femme, cherchant à les retirer. Las, Shiranui avait une force phénoménale, et résistait donc à la pression, tandis que Thorne sifflait et crachait sur place, sentant la respiration lui manquer. Elle chercha à s’immiscer dans l’esprit de Shiranui, mais n’y vit que rage et fureur.
*
Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!*
Sa Mère avait passé des jours à les soumettre, les unes après les autres. Shiranui avait été l’une des plus faciles à soumettre, et, visiblement, la Tekhane avait quelques surprises qui avaient échappé aux détecteurs formiens. Se pinçant les lèvres, Thorne cherchait à reprendre le contrôle, et siffla encore, puis posa ses mains sur les poignets de Shiranui, cherchant à la repousser, à la retenir, lacérant sa chair.
«
Lâ-Lâche-moi !! » haleta-t-elle.
Des créatures apparurent sur le mur, des monstres noirâtres et filandreux, des
Xénomorphes. Devant la menace, l’un d’eux alla dans le dos de Shiranui, et attaqua rapidement… En enfonçant sa longue queue tranchante.
Celle-ci transperça violemment Shiranui, ressortant à hauteur de son estomac. Même avec sa force herculéenne, Shiraui écarquilla les yeux, et relâcha Thorne, qui tomba au sol, tandis que le Xénomorphe, en hurlant rageusement, souleva avec sa queue le corps massif de Shiranui, puis la balança contre le sol. Elle roula à terre, un trou dans le corps, laissant des filaments de sang. Thorne éternuait douloureusement en se relevant.
«
Amenez les esclaves… Au bassin génétique… »
Thorne soupira encore, et se redressa laborieusement, la gorge toujours endolorie, et contempla Shiranui. Elle était bien tentée de la laisser mourir là… Mais se rappela que sa mère tenait à cette femme monstrueuse.
«
Conduisez-là chez Abathur, il la soignera… »
À sa manière…