C’est vraiment trop gênant ! Comment je vais m’en sortir !? Il va se moquer c’est sûr, et voilà j’en oublie tout, et puis…
« Iiiiiiik !! »
On vient de me toucher, de me tirer, je suis tellement perdue que je me débats, avant de me rendre compte que mon agresseur c’est Kamui-chan, je suis si stupide, si idiote, si… si lamentable ! Et comme si de rien n’était, il me parle de sa chemise que je viens de ficher en l’air à jamais, et il me serre dans ses bras, mais que, pourquoi, comment ?! Personne m’a jamais prise dans ses bras comme ça, c’est trop… c’est bizarre, c’est agréable de sentir sa chaleur, mais qu’est-ce que c’est gênant, j’aurais pu le taper, je suis une folle c’est sûr, je viens de me débattre comme une fille qui allait mourir, alors qu’il veut juste faire je ne sais même pas quoi !!! Folle… je suis folle, enfin il doit le penser !
Et puis je me calme, du calme, s’il me prend dans ses bras, c’est qu’il m’en veut au moins pas ! Fiou, mais ça change rien, enfin si, mais s’il ne m’avait pas prise comme ça, c’est agréable mais, je sais pas, c’est trop bizarre, pourtant je n’ai pas envie de le repousser. C’est… ah si ça n’avait pas été moi pour une fois qui étais de corvée, ou s’il y avait eu cette fichue serpillère, mais non, me voilà encore une fois toute rouge, gênée et lui qui revient me poser une question heu…
« Je ne vais pas me mettre à te crier dessus pour un bout de tissu, n'est-ce pas ? »
Ben je sais pas… on dirait que non, mais pourquoi il me pose la question alors ? Il se moque de moi en fait, voilà, c’est un crétin, pourtant pas, il a toujours été gentil pendant les rattrapages de math, ou alors lui aussi il est un peu perdu, non c’est pas possible, il n’y a que moi à ne pas savoir me comporter un peu normalement ! Puis il s’en va, c’est presque dommage, j’étais bien dans ces bras au final, ces bras réconfortants, rassurants, cette chaleur… et il est gêné lui alors que je vais mieux moi, maintenant, et voilà que ça me gêne qu’il soit gêné ! C’est tout de ma faute, et la faute de cette serpillère, mais elle, elle s’en fout, alors c’est ma faute, voila !
« Je… je m’excuse, je ne sais pas ce qui m’a pris, je… »
Et moi alors ? Qu’est-ce qui m’a pris de montrer ma petite culotte comme ça, et de lui balancer une éponge, et de ne pas le rassurer qu’il n’avait rien fait de mal ? Faut me rattraper, je peux le faire, grande inspiration, je me tourne, je souris timidement, je le regarde jamais bien longtemps, mais il est rouge, et il regarde par terre, que dire, qu’est-ce que je ne dois pas dire, en fait, concentrée, réfléchir, concentration, et je me lance !
« C’est de ma faute, ne t’excuse pas, et puis c’était gentil de vouloir me rassurer… alors que je me débattais… je suis ridicule, désolée ! »
Alors là, si j’avais pu être la cruche que j’étais, et pas qu’au deuxième degré, ça me ferait vraiment très plaisir ! Il va vraiment croire que je suis une perverse maintenant, comme les autres toujours collés, de qui on dit qu’ils font des choses bizarres, je me demande bien c’est quoi, ce « faire l’amour » dont ils parlent souvent d’ailleurs ! Et puis je suis rouge quand même, et embarrassée, et gênée, et… et je sais même plus quoi dire, je me retourne, voila… comme ça au moins il ne devra pas subir la vue de mon idiote personne !