Un plaisir immense s’éprit de Mia, qui sentit tous ses sens se réveiller d’un seul coup. Ce n’était qu’un simple baiser, qui qui véhiculait énormément de choses à la fois. Un manque, un cruel manque en premier lieu, suivit d’un puissant désir qui renaissait de ses cendres, oublié et perdu de vue depuis si longtemps. Jamais la directrice d’Okimi Medical n’avait autant prit plaisir à embrasser quelqu’un comme maintenant. Tessia avait le don naturel d’attirer Zaerith comme un aimant, surtout avec ses baisers qui étaient … Surréalistes. Elle ne savait pas comment se débrouillait-elle, mais la succube savait embrasser avec une telle douceur, mélangée à une touche de délicatesse, saupoudrée d’une saveur sans pareille, et d’une volupté que Mia ne retrouverait jamais ailleurs. Autant le dire, Tessia, même pendant tous ces siècles, était la femme qui restait celle qui procurait les meilleurs baisers. Et c’était donc avec un bonheur sans pareille que la démone embrassait son amie, à cœur joie, ronronnant doucement à ses caresses.
Ses mains sciemment posées sur ses épaules, elle aurait voulu que leur petit jeu de langues ne prenne jamais fin. Mais, car il le fallait, cela arriva. Lentement, comme si elles émergeaient d’une profonde léthargie, leurs lèvres se séparèrent, et Mia rouvrit doucement ses yeux, venant contempler ceux de sa magnifique amie. Elle avait oublié à quel point était-elle belle … Même si à l’époque, elle la connaissait uniquement sous sa vraie apparence. Son corps humain était harmonieux, beau et très féminin. Tout ce que demandait Mia, en résumé. Un sourire assez rare se plaqua sur sa bouche, malgré elle … Un sourire heureux, presque béat, tout en restant assez discret. Pour l’une des quelques fois dans sa vie, elle ne jouait pas la comédie ; elle était réellement heureuse. Son souffle haletant légèrement traduisait de son excitation à l’idée de revoir enfin cette vieille amie, et de pouvoir inaugurer ces retrouvailles par la choses qu’elles aimaient le plus faire ; l’amour.
Mia écouta le compliment de sa belle succube, puis gloussa face à sa petite blague. « Mais … J’aime la menthe, moi. » Répliqua-t-elle, tout sourire. Mia soupira doucement en sentant les délicieuses mains de son amante venir se glisser sur son généreux fessier, parfaitement mis en valeur par sa robe saillante, qui dans sa position actuelle, le moulait. Elle s’en mordilla une lèvre, puis sentit un frisson lui parcourir toute l’échine, à mesure que Tessia parcourait toute la superficie de son magnifique postérieure. Zaerith n’avait pas modelé son corps, contrairement à son amie. Elle avait simplement pris ce que la biologie de ses parents avaient offert. De la manière la plus naturelle qu’il soit. En d’autres termes, elle avait eu de la chance d’être une belle femme. Plantant son regard, ardent, dans le sien, elle ne put qu’acquiescer face au commentaire de la succube.
« Oh, ça ne sera pas nécessaire ce coup-ci. » Dit-elle, suite à ses dires vis-à-vis du collier. Elle se rappelait des fois où elles avaient eu recours à ceci. Des innombrables occasions au cours desquelles Tessia avait joué le rôle de la … Méchante, assouvissant Zaerith dans un affront de force. C’était aussi ça le sexe entre démons. La force, la brutalité, la hargne. Même si parfois, même souvent, entre Tessia et Zaerith ça avait été beaucoup plus doux et sensuel. En réalité, elles avaient vraisemblablement fait tous les styles possibles. Cependant si elles s’alternaient les rôles, la démone corruptrice avait une grande tendance à vouloir, naturellement, se soumettre à son amie, et que celle-ci adopte la position forte vis-à-vis d’elle. Un désir profond et puissant, qui naissait qu’une affection maladive, possessive, la poussant à vouloir se soumettre et subir au maximum.
Cependant, ressasser les souvenirs en fit remonter un de bien précis, dont Mia fit part. « Je me souviens que, peu avant qu’on se perde de vue … Nous avions une petite affaire sur le feu. Te souviens-tu ? » Dit-elle, constatant agréablement que son amante n’avait pas oublié, malgré tout ce temps. Un sourire malicieux naquit sur ses lèvres, alors que son regard plongea un peu plus bas. « Pourquoi ? Car nous n’avons pas eu le temps de le faire … Mais tu sais, le temps est très relatif pour des êtres comme nous. Il n’est jamais tard … » Souffla-t-elle, déposant un doux baiser à la commissure de ses lèvres, embrassant à la fois ses délicieuses lèvres et sa douce joue. Elle redressa un peu son dos, puis porta ses mains sur la fine ceinture satinée, noire, qu’elle portait autour de sa taille. Elle était purement décorative, et se fondait à la perfection dans sa robe.
Elle en défit le nœud, puis saisit fermement la petite ceinture toute fine et délicate. « Prends-moi Tessia … Je veux te sentir à nouveau en moi. Je veux souffrir, hurler, verser des larmes de douleur … Et de plaisir, forcément. Comme tu savais si bien le faire … » Lui murmura-t-elle, saisissant sa main, croisant ses doigts avec. Le ruban satiné gisait entre leur main, puis Mia lâcha le tout, laissant le tissu entre les doigts de son amie. « Montres-moi ce que ton corps est capable. » Conclue-t-elle, se levant des genoux de son amante. Ses talons claquèrent sur le sol, alors qu’en perçant du regard Tessia, elle porta ses mains sur son cou, et plus précisément, sur le nœud retenant toute sa robe en place. D’un geste élancé et délicat, elle fit dissoudre le nœud, qui laissa donc tomber le vêtement de haute couture … Qui révéla alors la plus simple et naturelle des tenues de Mia ; sa nudité, complète. La chose que l’on pouvait aisément voir, était qu’il n’y avait, strictement, aucune trace de pilosité sur son corps. Ni aux alentours de son intimité, ni ailleurs … La peau de la jeune femme était aussi immaculé et douce qu’une petite peau de bébé …
« Ne soit surtout pas timide, au fait … » Ajouta-t-elle, en tournant des talons, souhaitant visiblement … Se faire prendre contre la fenêtre.