Gérer un dortoir est loin d'être une sinécure, en particulier quand on a l'âge de Risa. Chaque jour, elle devait résoudre des conflits entre les pensionnaires, tous plus stupides les uns que les autres :
« Il a pris ma serviette dans les douches... » « Elle a mis de la colle forte sur mon oreiller... » « Ils ont volé mes devoirs pour les recopier... »... Parfois, c'était à se demander si c'était bien des adolescents, et pas des gamins de six ans, qui vivaient dans ces chambres. Les nerfs de la gérante s'usaient chaque jour un peu plus, mais elle trouvait pourtant la force de continuer à être une élève brillante, une responsable de dortoir sérieuse et assidue, et à étoffer son dossier scolaire de toujours plus de félicitations et de compliments de ses professeurs. Comment faisait-elle ? Ave trois choses simples :
- Sortir et faire la fête avec ses amies.
- Coucher avec des pensionnaires du dortoir, qu'ils soient garçons ou filles, consentants ou non.
- S'essayer à diverses expériences avec ses pouvoirs de transformation et les capacités de ses différentes formes.
Ce soir, pour échapper à la monotonie de son quotidien, elle avait décidé de s'enfermer dans sa chambre, de finir ses devoirs et ensuite, de se transformer en succube pour tester ses pouvoirs. En effet, depuis qu'une mystérieuse élève qui s'était en fait avérée être une démone du sexe lui avait fait don de cette forme, elle n'en avait presque pas expérimenté les pouvoirs dont elle était maintenant dotée. Cependant, elle avait lu tous un tas de livres ésotériques parlant de ces créatures. Elle savait donc que les succubes sont des êtres nées des relations sexuelles entre démons ou, dans certains cas, d'une accumulation de magie noire résiduelle et de sentiments négatifs, qu'elles vivent en se nourrissant de l'énergie d'autrui, qu'elles aiment absorber lors d'un coït mais qu'elles peuvent récupérer par d'autres moyens bien moins agréables, qu'on les distingue physiquement par la présence de leurs ailes, leurs cornes et leur queue, et qu'elles maîtrisent divers formes de magie, dont la magie destinée au sexe appelée « magie rose ». Cependant, rien ne valait la pratique pour découvrir, et c'était ce qu'elle voulait faire ce soir.
Il y a environ une semaine, elle avait découvert que ses yeux pouvaient hypnotiser les gens pour en faire des êtres dociles, qui se laissaient faire sans trop résister, et qu'elle pouvait voir à travers les vêtements. Mais ce jour là, ce qu'elle voulait, c'était expérimenter la magie rose. S'il existait vraiment une magie capable de rendre les ébats encore plus fous qu'ils ne l'étaient déjà, pourquoi s'en priver ? Ce soir, son but était de réussir un sort. Peu importe quoi, mais il fallait que ce soit parfait. Après avoir cogité, elle pencha finalement pour l'apparition d'un clone sexuel futanari, un possible usage de magie rose qu'elle avait lu dans un livre.
Risa ferma les yeux, se concentra, et sentit tout à coup un élan de pouvoir traverser son corps en la faisant trembler comme une feuille. Et tout à coup, cette magie sortit de son corps et se matérialisa devant elle. Timidement, la transformiste ouvrit les yeux... et vit devant elle un clone parfait : les même cheveux, le même visage, le même corps, les mêmes vêtements... La seule différence notable était la présence, au niveau de l'entrejambe du double, d'un bel organe masculin en pleine érection, juste au dessus de son mont de vénus.
Pendant un instant, Risa et son clone se fixèrent dans les yeux sans rien dire. Puis la succube originale ouvrit finalement la bouche...
« Tu es... »…pour se faire immédiatement gober la langue par son clone, qui l'embrassa avec une force déstabilisante. C'était assez logique quand on y réfléchissait : ce clone avait été crée par magie rose, il était normal qu'il se jette sur sa créatrice. Sa mission était de satisfaire, il s'y employait donc sans attendre.
Encore pantelante après l'usage de ses pouvoirs, Risa ne pouvait pas résister à la poigne du clone. Elle ne put que se laisser allonger sur le lit et regarder son double relever sa robe pour lui présenter sa verge tendue qui, mine de rien, faisait bien envie à la gérante du dortoir.
Tout à coup, Risa entendit quelqu'un frapper à la porte. Elle profita de cette distraction pour échapper à son clone et utiliser ses propres pouvoirs pour reprendre sa forme humaine, ce qui eut pour conséquence de dissoudre sa jumelle. Le tout juste à temps pour qu'elle ne se fasse pas démasquer.
« Oui, entrez. »La porte s'ouvrit pour laisser entrer Tessia Alexanders, professeur de japonais, d'anglais et d'informatique au lycée. Cette visite surprit la lycéenne.
« Alexanders-senseï. Que me vaut le plaisir de cette visite ? »