Quête et futur incertain (Pv Keyleth)

Melinka n'est pas connu pour être un havre de magie, la seule qui y fleurit y étant celle des animas, ayant le pouvoir de changer eux même et autrui en animal, que ce soit partiellement ou entièrement... Et moi même, je fais partie des rare privilégiés à connaître avec certitude l'existence d'un pouvoir qui est probablement un des plu puissants qui soit en ce monde, le Maestrum... Je sais quels en sont les effets exacts, ses limites, et surtout, ce que ne racontent pas les légendes à son sujet, je sais quelle est la seule personne au monde qui la détient. Pour autant la garde de ce secret n'est pas là ma tâche majeure. Peu de personne s'y intéresse et en tant que seigneur des marches j'ai quelques responsabilités... Je dois avouer que les plus ennuyeuses, telle la gestion des terres ou la récolte des impôts, je les laisse volontiers à mon chambellan Edwin, tandis que je m'occupe du point crucial concernant les marches, à savoir la gestion de la frontière avec Ashnard, et des hommes sans foi ni loi qui peuvent en venir, en particulier les esclavagistes... Ashnard elle même n'est pas une menace en tant que nation, notre pays n'a rien pour l'intéresser, mais sa culture esclavagiste a produit des hommes avides qui voient en Melinka et ses habitants des proies faciles. Cela n'a jamais été le cas à vrai dire, et cela l'est encore moins maintenant en ce qui concerne la portion de frontière sous mon autorité. En effet, contrairement aux nobles ,je ne me contente pas des outils qui me sont proposés, aussi efficaces soient ils, telle les milices solidement entraînée, mais j'en crée également. J'ai ainsi mis en œuvre mes relations dans le monde de l'ombre, de telle sorte que les criminels modérés, qui savent se contenter des crimes qu'on ne peut éviter en toute société et sur lesquels on peut fermer les yeux, à savoir le vol et de menus trafic, me fassent office de yeux et d'oreille sur la frontière dont ils usent pour leur contrebande. En échange de ma complaisance, voir de ma protection, ils me révèlent l'identité des esclavagistes, ainsi que celles de leurs complices, et cette stratégie s'est révélé payante jusqu'à ce jour !

Seulement... Une nouvelle un peu différente m'est parvenu aujourd'hui, en lien avec ce fameux pouvoir... Une femme étrange a franchi la frontière avec Ashnard, et bien qu'elle ne semble rien posséder qui soit de grande valeur ou menaçant elle semble fouiner tout ce qui concerne la magie à Melinka, et une fois qu'elle en a eu vent elle s'est intéressée de très près au pouvoir du Maestrum, en se fondant sur les rumeurs qui courent à ce sujet...  Oh il n'y a en soit pas grand chose à craindre, le secret est bien gardé, et le principal intéressé est bien mieux protégé qu'à l'époque où moi même ai découvert ce secret ! Seulement je dois avouer que je n'aime pas cela, savoir qu'un individu venu d'Ashnard semble trop s'intéresser à ce pouvoir. Néanmoins, je ne peux pas laisser ces craintes me faire agir sottement. Faire disparaître la personne serait sans doute aisé, mais si je fais cela avec tout les petits curieux, j'aurai bientôt plus de mort que de vivants sur mes terres. Je décide donc de jouer la chose finement, et de fait écrit une lettre que je transmet à certains de mes contacts pour qu'ils la donnent à la petite fouineuse et appliquent mes directives.

Cette dite lettre n'est ni plus ni moins qu'une gracieuse invitation de la seigneurie de ces terres qui ayant vent des recherches de la jouvencelle propose à cette dernière de lui offrir son soutien, pour peu qu'elle l'honore de sa présence en son château en acceptant l'escorte, constitué de membre de la milice et non des voyous dont j'usais, qui serait mis à sa disposition. C'est là une proposition qu'il lui serait des plus délicates de refuser. Certes, je ne suis pas un de ces nobles qui se fache par orgueil dès qu'on lui refuse une chose, mais cela elle ne le sait pas, et si elle n'est pas sotte, elle ne prendra pas le risque...

Et une fois le message transmis je me surpris à attendre avec une certaine... Impatience, curieux de savoir à quoi ressembler une personne cherchant avec autant d'ardeur le Maestrum... En tout cas elle serait bien reçu, j'ai donné des directives pour qu'elle soit convenablement traité, que je sois prévenu de son arrivée, et qu'elle soit amené sans plus tarder dans mon bureau, où je l'attendrai, une carafe de vin et deux verres sur la table, un feu allumé dans la cheminée, une belle pièce pour la mascarade que je vais jouer...

Keyleth avait procédé différemment qu'à l'accoutumée, si d'habitude elle allait directement vers les grands de la région, ceux qui connaissaient beaucoup de choses et qui pourraient potentiellement lui indiquer quoi chercher, cette fois ci elle avait mené ses recherches parmi les habitants. Elle s'était premièrement tournée vers les voleurs et espions vivant dans les bas-fonds de la majorité des villes connues. Ces hommes, bien qu'ils soient des tueurs, n'avaient pour seul intérêts dans la vie que l'argent et les femmes ce qui en faisait des sources de renseignements abondantes pour celle qui savait y faire. La plupart n'avaient rien à lui dire, ils la laissaient sur place, repartant d'un bon pas et éclatant d'un rire gras. Malgré tout, la prêtresse fini par entendre parler d'un pouvoir appelé le Maelstrum. Un homme saoul lui avait raconté la légende de ce pouvoir après qu'elle lui ait fait plusieurs fois l'amour et qu'elle lui eu donné les quelques pièces cachées dans son décolleté. Elle avait d'abord cru que l'homme l'avait volée, qu'il ne lui racontait qu'un conte pour enfant mais à la fin de son récit, l'homme affirma que ce pouvoir existait, il l'affirma avec une telle certitude que Keyleth le cru. L'elfe se tourna ensuite vers le clergé, une religion dont elle n'avait pas saisi l'aspect avait élu son siège dans la cité. En se tournant vers les prêtres, elle avait dévoilé ses intentions au seigneur local, un certain William.

Quelques jours plus tard, alors qu'elle avait réussi à séduire un voyageur dans le but de pouvoir dormir sous un toît, elle fut réveillée par un bruit de frottement, un carré blanc glissa sous la porte, une lettre. Keyleth souleva doucement les bras du marchand assoupis dans son dos et se leva pour aller récupérer la lettre qu'elle cacha dans ses vêtements par terre sur le sol, elle la lirait le lendemain.

La lettre s'adressait bien à elle et portait la signature du fameux William Dun-ë-Vae. L'homme avait eu vent de ses recherches, sûrement par l'intermédiaire du clergé, et l'invitait dans sa demeure afin de lui proposer son aide. La prêtresse resta quelque moment à méditer la question, assise sur le lit, le marchand toujours endormi à ses côtés, elle devait partir avant qu'il ne se réveille, elle s'habilla, glissa la lettre dans un pli de sa robe et ne résista pas à voler quelques pièces dans la bourse du marchand qu'elle cacha dans son décolleté. À peine l'elfe était sortie de l'auberge qu'un homme en armure l'apostropha et lui demanda de le suivre pour la conduire au seigneur de la ville.

Keyleth suivit docilement les trois gardes qui la conduisirent dans le château puis devant une porte, l'un d'eux entra et annonça l'elfe au châtelain qui la fit entrer sur le champ. Keyleth fut reçue dans une salle richement décorée, un peu comme toutes celles du château. Un homme se tenait derrière un bureau sur lequel était posés une carafe de vin et deux verres. L'homme lui sourit et l'invita à s'assoir, elle ne pouvait que s'incliner devant lui sachant qu'il avait la vie de milliers de gens habitant sur des lieues à la ronde y compris elle.

Vous... Vous vouliez me voir Sir? Dit elle d'une voix hésitante et honteuse, la tête baissée par le poids du regard inquisiteur posé sur elle.

Je n'ai jamais aimé le clergé... Oh je sais que les dieux existent, du moins j'y crois au vu des miracles qui sont rapportés par certains, mais je considère qu'ils ne méritent aucune vénération, en tout cas en ce qui me concerne... Seulement je ne pouvais pas me contenter d'expulser les religieux. Le peuple les aimait bien, et puis ils étaient utiles parfois, comme ils me le montrèrent en me procurant les informations concernant cette étrangère trop curieuse.

Une étrangère qui me faisait maintenant face, une elfe à la peau d'albâtre qui parait quelque peu inquiète et intimidée face à moi, son regard jaune me fuyant... Une attitude qui a de quoi surprendre au vu de ses habits les plus léger... Oh je sais bien qu'à bien des endroits de Tera un tel code vestimentaire n'est que coutume, mais tout de même, c'en était presque provocant...Enfin en même temps je ne lui avais pas vraiment laissé le choix, et je n'ai pas de vêtement qui pourraient lui aller... Alors je me contente de faire avec ,d'autant plus que je ne vais me mentir, i ls'agit d'une très belle femme, quand bien même le teint de sa peau et de ses yeux ont quelque chose de particulièrement troublant. Enfin, il est temps pour moi de rentrer en scène, et ainsi je lui fais signe de s'asseoir à la table, tandis que je m'avance, saisit la carafe et en servant le contenu dans un verre que je pose près d'elle.

"En effet mademoiselle.. En tant que seigneur de ces terres je me dois d'avoir un œil sur tout ce qui se passe...Et bien sûr vous n'êtes pas la seule voyageuse que nous avons ici, notre proximité avec Ashnard nous garantissant pas mal de visites, plus ou moins plaisantes. Seulement des individus tel que vous, du moins physiquement, ne court pas les rues et attirent l'attention..."

Sur ces mots, que je laisse en suspens, je me sers en même temps un verre de vin... Je parais sans doute un peu menaçant, mais c'est volontaire, car j'en profite pour observer sa réaction, après tout si elle est déjà gênée d'être ici, et qu'elle a quelque chose à se rapprocher, elle risque de paniquer... Mais je me laisse seulement le temps nécessaire à l’observation, avant de poursuivre, d'une voix plus affable, comme si ce qu'elle a pu percevoir précédemment n'était qu'un mauvais jugement de sa part !

"Et j'ai cru comprendre que vous cherchiez quelque chose ! Un certain pouvoir magique de ce que j'ai cru comprendre... Mais j'avoue être curieux de savoir ce qui vous a amené ici. Après tout Melinka n'et pas connu pour sa magie, la seule que nous possédons parmi nous étant l'anima, la capacité de changer de forme pour adopter entièrement ou partiellement celle d'un animal. Je suppose que vous en avez entendu parler..."

Je commence alors à goûter au vin que j'ai servi du bout des lèvres...Et la satisfaction que je laisse transparaître est sans doute la chose que je feins le moi alors que je fais face à mon interlocutrice... A vrai dire je sais déjà une certaine part de la vérité, et je me demande si elle sera franche..Ce qui ne m'empêche pas d'ajouter d'un ton catastrophée.

"Ah ! Excusez moi ! J'ai oublié de me présenter. Bien que vous ayez peut être déjà entendu mon nom. Je suis le seigneur William Dun-ë-Vae ! Et vous êtes ? Ceux m'ayant parlé de vous ne m'ont pas évoqué votre nom !"

Bien sûr qu'elle a sans doute déjà dû entendre mon nom si elle a parlé avec les gens de mes terres... Mais ce n'est là qu'une façon comme une autre d'obtenir une information de plus...

Keyleth ne se sentait pas vraiment en sécurité dans ce lieu, seule avec cet homme qui semblait tout exiger d'elle, elle se dandinait d'une fesse sur l'autre, le regard baissé quand il fit une remarque sur son physique, d'un naturel soumis, la jeune femme garda les yeux baissés, les joues de plus en plus rouges de honte...

Lorsque l'homme commença à parler de magie, l'elfe ne pu que répondre.

Je... Je cherche à retrouver un don que j'ai perdu... Dit-elle mal à l'aise. Je parcours le monde à la recherche d'aide et mes recherches m'ont menées ici... Elle regardait toujours ses pieds, de plus en plus honteuse, de plus en plus mal assise sur sa chaise...

L'Homme se présenta et lui demanda son nom, la jeune femme ne pouvait que répondre à ses questions bien que son souhait le plus cher en ce moment était peut-être qu'il la laisse partir et retourner à ses activités...

Un don qu'elle a perdu... Voilà bien le genre de chose que le pouvoir de Jim pouvait ramener... mais oeuvre t-elle en sachant qu'elle cherchait le Maestrum ? Ou bien le fait elle à l'aveugle, sans savoir grand chose sur la question ? L'air de rien, ce point est d'importance, ne serait ce que pour déterminer son degré de dangerosité à l'égard de Jim... Même si actuellement en voyant cette femme aussi... Effrayé face à mes simples propos je commence à avoir du mal à voir comment elle pourrait représenter un danger pour Jim. Cela étant, certains des plus dangereux loups revêtent à merveille l'habit du mouton n'est ce pas ? 

De fait je ne baisse nullement ma garde, alors même qu'elle se présent à son tour tout en ne cessant pas de paraître intimidé comme si j'étais sur le point de la dévorer, à proprement parler comme métaphoriquement... Non pas que la demoiselle constitue un vilain morceau, mais j'ai beau avoir avoir pas mal de travers, je ne suis pas du genre à abuser de qui que ce soit, et encore moins de mes hôtes ! Et justement, comme pour la récompenser de sa sincérité, je repose ma coupe, afin d'en saisir une autre et la remplir de vin, avant de la lui tendre, l'invitant à la saisir et de fait à boire avec moi.

"Dites m'en plus... Quel est donc ce don que vous avez perdu ? Si les Mélians sont ignorant en matière de magie, j'ai moi même pas mal voyagé, je pourrai peut être vous aider."