Encore plus gourmande que Rin... Ce n’était pas peu dire. Ceci dit, ça amusait Mélinda plus que ça la surprenait. Elle aussi, elle avait sa propre succube :
Edessa. Comme elles, elle était une jeune Succube, et, comme elle, elle avait l’appétit sexuel d’un pays entier. Pour mieux se satisfaire, elle créait même des clones sexuels d’elle-même, et, ainsi, pouvait faire continuellement l’amour, en ressentant les sensations de ses clones. Les succubes étaient des amantes épuisantes, vraiment, et, à l’idée d’en avoir deux dans son lit, Mélinda sentait déjà l’épreuve sexuelle herculéenne se présenter. Mais, d’un autre côté, tout cela était bon pour elle, car elle envisageait toujours, maintenant qu’elle était Comtesse, d’obtenir certaines faveurs divines, notamment de Lust. Héberger des succubes ne pourrait donc qu’aller dans ce sens, et, même sans évoquer un quelconque intérêt, Mélinda était aussi tout simplement
excitée à l’idée de coucher avec elles.
Le trio sortit donc du lycée, Mélinda prenant conscience qu’elles avaient passé tout l’après-midi à faire l’amour comme des petites folles. Encore une fois, l’administration allait envoyer un mot, mais, comme toujours, grâce à l’aide de certaines secrétaires, ce mot arriverait au manoir de Mélinda. Et, pour elle, faire l’amour était plus important que d’assister à des cours. Tout en se tenant dehors, elle tourna la tête vers Clara, en fronçant légèrement les sourcils.
«
Tu n’as pas rétracté ta queue ? »
Elle pouvait sentir l’afflux sanguin. Clara avait coincé son sexe contre le bord de sa minijupe, de telle sorte que le bout de son sexe dépassait sous sa chemise, mais les vêtements étouffaient son membre, qu’on ne voyait donc pas depuis l’extérieur. Clara se contenta d’un léger sourire, en haussant les épaules.
«
Quoi ? J’aime bien être une Futa’... »
Mélinda haussa les épaules, sans rien dire de plus, et attendit ensuite. Tessia avait donc deux filles... La cachottière s’était bien gardée de lui en parler, sans doute pour éviter qu’elles ne viennent ici. Ou peut-être qu’elle attendait ça pour une occasion spéciale ? Tessia, après tout, était toujours la bienvenue au manoir, que ce soit pour revoir Alice, ou Mélinda. D’ailleurs, Mélinda se demandait si Alice le savait. Elle était sûre qu’Alice avait dû passer quelques soirées chez Tessia, soit potentiellement en compagnie de ses filles. L’idée d’imaginer Alice être la victime de trois succubes ne manquait pas de la faire sourire.
En tout cas, ça expliquait volontiers pourquoi elle était devenue, progressivement, très endurante sexuellement. Sur ce point, Mélinda était sincèrement ravie d’avoir fait toute l’éducation sexuelle de la jeune femme. Alice, quand elle l’avait connue, était encore naïve, et «
pure » dans le sens où peu de gens avaient encore touché son corps. Elle, elle avait veillé à arrêter tout ce gâchis, en partant du principe qu’une si belle femme se devait d’avoir une expérience sexuelle à la hauteur de sa beauté. C’est pour ça qu’on avait inventé la beauté, après tout.
Pendant l’attente, Mélinda pouvait sentir que Clara regardait souvent Rin. Elle avait plus de mal que Mélinda à se retenir, et, comme une succube dégagerait naturellement des spores aphrodisiaques... Rester à côté d’elle pouvait être relativement dangereux. Mélinda, elle, avait, outre son sang vampirique pour la protéger, l’habitude d’inhaler ce genre de choses. Edessa avait toujours été comme ça.
Ses réflexions s’interrompirent quand la soeur de Rin approcha. Mélinda la reconnut à travers son sang, similaire à celui de Rin, en ce qu’elle était une succube, mais aussi à celui de Tessia, en ce qu’elle était sa fille. Les deux filles s’embrassèrent, avec toute la sensualité qu’on pouvait donner à cette étreinte, puis Syria se retourna vers Mélinda et Clara.
«
Enchantée, Syria, je m’appelle Mélinda. -
Et moi, Clara... »
Sans plus attendre, Syria se rapprocha de Clara, et, comme pour mettre les points sur le « i », glissa sa main sous sa minijupe d’écolière, et caressa son sexe, faisant rougir Clara.
«
Haaa... Ouais... Je t’aime aussi, hum... »
Mélinda sourit lentement.
«
Telle mère, telle fille... Rin t’a dit que je connaissais Tessia ? Je suis surprise de voir qu’elle a deux filles, mais je ne peux m’empêcher de me demander... Laquelle des deux est la plus salope ? »